Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie de Tours et le Camino Del Norte depuis Paris, Tour Saint-Jacques.
65ème étape de La Espina à Borres, et 3ème étape du Primitivo le 18 octobre 2017 départ à 09h45 arrivée à 17h00 – 29 Km, 5h15 de marche pause comprise.
Province des Asturies, (Principauté des Asturies), Asturias, Espagne.
Cela fait trois jours que j’ai entamé le Primitivo et on ne peut pas dire que je sois gâté par le temps. Une fois de plus je pars dans la grisaille et l’humidité ambiante, en espérant seulement qu’il ne pleuve pas. Nous quittons tranquillement La Espina pour Borres en passant par Tineo, où j’avais prévu de retrouver pour déjeuner le nouveau duo Isadora et Marco, devenus inséparables. Bien que le soleil ne soit pas encore au rendez-vous, je pressentais une éclaircie pour la fin de matinée. Je pouvais de nouveau apprécier tout ce qui m’entoure, comme ces magnifiques panoramas à l’entrée et à la sortie de Tineo. À perte de vue des nuages bas zigzagants entre les montagnes sur un fond blanc bleu. Plus nous avançons sur ces chemins escarpés, plus nous prenons de l’altitude
Il suffit d’un rien, juste un petit rayon de soleil et vous voilà comme rechargé, avec un regain d’énergie pour escalader cette dernière montagne, traverser forêts, vallées, villages. Il n’est pas loin de quinze heures et il doit me rester une douzaine de kilomètres à faire avant de retrouver tout le monde à Borres, dans une albergue plantée en haut d’une colline, au milieu de nulle part, et qui propose le strict minimum. Je profite de la descente pour accélérer le pas afin de boucler mon étape dans les deux heures. Agréable défi que d’avancer sans s’arrêter, devinant les flèches jaunes, les bornes à l’effigie de Compostelle avant chaque bifurcation. Quelle étrange sensation d’essayer de « rattraper le temps que l’on ne rattrape plus ». Mange, dévore, avale tous ces kilomètres, encore et encore et toujours plus. Les pauses, je n’y pense même plus.
Maintenant que je suis au cœur de l’action, ces trente kilomètres bouclés en cinq heures m’apportent sérénité et confiance pour le bouquet final. Je ne suis pas un passionné de marche en montagnes, sauf pour la beauté de ces majestueux paysages... J’ai finalement fini par me fondre sur ce chemin mystérieux, où une fois de plus je dois repartir de zéro, un peu comme si j’avais les pieds au mur. Rien de mieux.
Je finis par rattraper Sylvain sur la fin de l’étape. Il apparaît tel un Messie, le matin pour la bénédiction du jour, à l’arrivée le soir comme pour me donner l’Absolution. Entre les deux, j’en prends plein les yeux…
Ultreïa.
Toutes les images, vidéos et montages ont été effectués à partir d’un Iphone 6S+ IMovie pendant le Camino, entre août, septembre, octobre 2017 et publié sur https://m.facebook.com/nawac7alilapointe, l’année dernière dans sa totalité.
https://m.youtube.com/user/Nawac7
http://www.dailymotion.com/Nawac7
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65ème étape de La Espina à Borres, et 3ème étape du Primitivo le 18 octobre 2017 départ à 09h45 arrivée à 17h00 – 29 Km, 5h15 de marche pause comprise.
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Cela fait trois jours que j’ai entamé le Primitivo et on ne peut pas dire que je sois gâté par le temps. Une fois de plus je pars dans la grisaille et l’humidité ambiante, en espérant seulement qu’il ne pleuve pas. Nous quittons tranquillement La Espina pour Borres en passant par Tineo, où j’avais prévu de retrouver pour déjeuner le nouveau duo Isadora et Marco, devenus inséparables. Bien que le soleil ne soit pas encore au rendez-vous, je pressentais une éclaircie pour la fin de matinée. Je pouvais de nouveau apprécier tout ce qui m’entoure, comme ces magnifiques panoramas à l’entrée et à la sortie de Tineo. À perte de vue des nuages bas zigzagants entre les montagnes sur un fond blanc bleu. Plus nous avançons sur ces chemins escarpés, plus nous prenons de l’altitude
Il suffit d’un rien, juste un petit rayon de soleil et vous voilà comme rechargé, avec un regain d’énergie pour escalader cette dernière montagne, traverser forêts, vallées, villages. Il n’est pas loin de quinze heures et il doit me rester une douzaine de kilomètres à faire avant de retrouver tout le monde à Borres, dans une albergue plantée en haut d’une colline, au milieu de nulle part, et qui propose le strict minimum. Je profite de la descente pour accélérer le pas afin de boucler mon étape dans les deux heures. Agréable défi que d’avancer sans s’arrêter, devinant les flèches jaunes, les bornes à l’effigie de Compostelle avant chaque bifurcation. Quelle étrange sensation d’essayer de « rattraper le temps que l’on ne rattrape plus ». Mange, dévore, avale tous ces kilomètres, encore et encore et toujours plus. Les pauses, je n’y pense même plus.
Maintenant que je suis au cœur de l’action, ces trente kilomètres bouclés en cinq heures m’apportent sérénité et confiance pour le bouquet final. Je ne suis pas un passionné de marche en montagnes, sauf pour la beauté de ces majestueux paysages... J’ai finalement fini par me fondre sur ce chemin mystérieux, où une fois de plus je dois repartir de zéro, un peu comme si j’avais les pieds au mur. Rien de mieux.
Je finis par rattraper Sylvain sur la fin de l’étape. Il apparaît tel un Messie, le matin pour la bénédiction du jour, à l’arrivée le soir comme pour me donner l’Absolution. Entre les deux, j’en prends plein les yeux…
Ultreïa.
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