Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie de Tours et le Camino Del Norte depuis Paris, Tour Saint-Jacques.
73ème étape de Arzúa à Santiago De Compostela (Saint-Jacques-de-Compostelle), le 26 octobre 2017 départ à 08h30 arrivée à 17h45 – 43 Km, 9h15 de marche pause comprise.
Destination finale du chemin à Santiago De Compostela (Saint-Jacques-de-Compostelle), dans la province de La Corogne, communauté autonome de Galice, au nord-ouest de l'Espagne.
J’ai du mal à réaliser qu’aujourd’hui jeudi 26 octobre 2017 soit le jour J. La der des ders si je devais en rester là. Isadora, Marco, Sylvain et moi-même étions là à nous regarder, à l’extérieur de notre albergue, observant tout ce déferlement de pèlerins sortis de part et d’autre dans un dernier élan. Sylvain ne manqua pas de faire un doigt d’honneur devant mon appareil, comme pour nous dire à tous « le fameux mot de Cambronne », avant de nous lancer dans cette ultime étape qui allait enfin nous mener à Santiago de Compostela. Maintenant je pourrais me dire que tout ce qui pourra arriver par la suite ne sera que du bonus, comme libéré d’un vieux rêve qui ne m’avait jamais quitté depuis tant d’années. Heureusement que mon premier chemin n’a pas été le Francés, cela aurait pu m’écœurer à jamais devant tant de personnes croisées au quotidien, pour en toute pudeur ne s’attacher finalement à personne. Mais il faudra bien qu’un jour je le fasse tout de même.
Plus besoin de nous soucier de la moindre indication, il nous suffit de suivre la cohue, tous en file indienne, les mains dans les poches, sans rien d’autre. Tant de monde venu des quatre coins de la planète, marchant tous dans la même direction, chacun à sa manière, chacun avec ses motivations, ses raisons, mais tous avec le même objectif. N’est-ce pas là la plus belle des choses que de voir tous ces pèlerins marchant en parfaite osmose, toutes générations confondues, ne faisant plus qu’un… J’ai vu des jeunes, des personnes âgées, des enfants, tous logés à la même enseigne mais aux aspirations diverses. Certains par foi, d’autres en quête d’eux-mêmes ou tout simplement par défi personnel.
J’ai décidé de parcourir les 45 kilomètres restants en une seul traite, quel que soit le temps que cela me prendra. Arriver à Compostelle, me loger, m’installer pour ensuite m’accaparer la nuit, de bar en bar et finir en boite jusqu’à l’aube. Ce sera ma seule priorité en attendant mes compagnons de route que je retrouverais demain matin. Dès mon arrivée tout s’est enchainé, comme si Santiago de Compestela m’attendait. Encore la magie du chemin, toujours prêt à nous ouvrir la voie pour peu que l’on y croie ou que l’on ose. Dès mon premier appel téléphonique, je faisais la connaissance de Gilles, un franco-local venant de Rennes et qui s’était exilé depuis une bonne décennie sur tous les chemins de Compostelle. Après avoir effectué son Compostelle comme chaque année jusqu’à Santiago, il y reste et travaille en tant que bénévole dans différentes albergue
73ème étape de Arzúa à Santiago De Compostela (Saint-Jacques-de-Compostelle), le 26 octobre 2017 départ à 08h30 arrivée à 17h45 – 43 Km, 9h15 de marche pause comprise.
Destination finale du chemin à Santiago De Compostela (Saint-Jacques-de-Compostelle), dans la province de La Corogne, communauté autonome de Galice, au nord-ouest de l'Espagne.
J’ai du mal à réaliser qu’aujourd’hui jeudi 26 octobre 2017 soit le jour J. La der des ders si je devais en rester là. Isadora, Marco, Sylvain et moi-même étions là à nous regarder, à l’extérieur de notre albergue, observant tout ce déferlement de pèlerins sortis de part et d’autre dans un dernier élan. Sylvain ne manqua pas de faire un doigt d’honneur devant mon appareil, comme pour nous dire à tous « le fameux mot de Cambronne », avant de nous lancer dans cette ultime étape qui allait enfin nous mener à Santiago de Compostela. Maintenant je pourrais me dire que tout ce qui pourra arriver par la suite ne sera que du bonus, comme libéré d’un vieux rêve qui ne m’avait jamais quitté depuis tant d’années. Heureusement que mon premier chemin n’a pas été le Francés, cela aurait pu m’écœurer à jamais devant tant de personnes croisées au quotidien, pour en toute pudeur ne s’attacher finalement à personne. Mais il faudra bien qu’un jour je le fasse tout de même.
Plus besoin de nous soucier de la moindre indication, il nous suffit de suivre la cohue, tous en file indienne, les mains dans les poches, sans rien d’autre. Tant de monde venu des quatre coins de la planète, marchant tous dans la même direction, chacun à sa manière, chacun avec ses motivations, ses raisons, mais tous avec le même objectif. N’est-ce pas là la plus belle des choses que de voir tous ces pèlerins marchant en parfaite osmose, toutes générations confondues, ne faisant plus qu’un… J’ai vu des jeunes, des personnes âgées, des enfants, tous logés à la même enseigne mais aux aspirations diverses. Certains par foi, d’autres en quête d’eux-mêmes ou tout simplement par défi personnel.
J’ai décidé de parcourir les 45 kilomètres restants en une seul traite, quel que soit le temps que cela me prendra. Arriver à Compostelle, me loger, m’installer pour ensuite m’accaparer la nuit, de bar en bar et finir en boite jusqu’à l’aube. Ce sera ma seule priorité en attendant mes compagnons de route que je retrouverais demain matin. Dès mon arrivée tout s’est enchainé, comme si Santiago de Compestela m’attendait. Encore la magie du chemin, toujours prêt à nous ouvrir la voie pour peu que l’on y croie ou que l’on ose. Dès mon premier appel téléphonique, je faisais la connaissance de Gilles, un franco-local venant de Rennes et qui s’était exilé depuis une bonne décennie sur tous les chemins de Compostelle. Après avoir effectué son Compostelle comme chaque année jusqu’à Santiago, il y reste et travaille en tant que bénévole dans différentes albergue
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