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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est quasiment 20 heures sur CNews, le point sur l'information c'est avec vous
00:05Isabelle Piboulot et ensuite on commence l'heure dépôt. Je vous présente les
00:08invités dans un instant. Re-bonsoir Isabelle.
00:11Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. A la une les députés approuvent la création d'un
00:15droit à l'aide à mourir en rétablissant le principe de
00:18l'auto-administration de la substance létale. La proposition de loi d'Olivier
00:22Falorni a été examinée aujourd'hui. Conclusion, seule une personne dans
00:26l'incapacité physique de s'administrer elle-même le produit pourra bénéficier
00:30de l'aide d'un soignant. Un vote sur l'ensemble du texte est prévu le 27 mai.
00:35La Guyane française emploie au trafic de drogue. Après son déplacement au
00:39Brésil, le ministre de la justice est à Cayenne jusqu'à lundi. Au programme, une
00:44réunion de travail en présence des autorités civiles et judiciaires dans le
00:48cadre de la lutte contre le narcotrafic. Le garde des Sceaux visitera un centre
00:52éducatif fermé, un centre pénitentiaire. Il se rendra également sur une opération
00:56de démantèlement d'un site d'orpaillage illégal. Et puis Berlin exprime sa
01:01profonde inquiétude quant à la situation à Gaza alors que l'armée israélienne a
01:05élargi son offensive. Dans le même temps, un responsable du
01:09Hamas affirme qu'un nouveau cycle de négociations indirectes avec Israël est
01:13en cours à Doha. Réuni à Bagdad, le sommet arabe appelle à financer un plan
01:18arabe de reconstruction de Gaza et réclame plus de pression internationale.
01:23Ici Isabelle pour Le Point sur l'information, on est avec Françoise
01:26Laborde, chère Françoise, bonsoir. On est avec Amine El Khatami, Amine, bonsoir.
01:31Sarah Salmane est avec... Alors j'ai une question parce que Pierre-Henri
01:36Bovis qui est avocat, lorsque vous arrivez en retard à un procès, qu'est-ce qui se
01:40passe ? En fait, ils sont tellement en retard eux-mêmes que la plupart du temps...
01:43Ça va être la faute des magistrats. Mais imaginons qu'un avocat ait une
01:48demi-heure de retard, il se passe quoi ? En fait, il y a beaucoup de monde et tout le
01:51monde est convoqué à la même heure, donc vous prenez le dossier suivant. On prend le
01:53dossier suivant. Là, on ne prendra pas le dossier suivant et on saluera bien sûr
01:57Pierre-Henri Bovis qui nous rejoindra dans un instant et on sera avec Fabien
02:01Lequeuvre qui est l'homme qui a été le premier à avoir annoncé hier la
02:06possibilité d'avoir Céline Dion à l'Eurovision. La surprise, la queen Céline
02:10Dion qui pourrait se retrouver en Suisse ce soir. La bonne nouvelle du jour, et
02:16c'est vraiment une bonne nouvelle et on espérait, on était vraiment dans
02:20l'espoir qu'on l'ait cette information. La semaine dernière, on proposait, et je
02:24le dis aux téléspectateurs qui nous suivent chaque week-end, une heure
02:27d'émission quasiment spécialement consacrée à ce pompier volontaire qui a
02:32été percuté lors d'un rodéo sauvage par un barbare. Ce n'est pas moi qui
02:37parle de barbare, c'était le premier ministre la semaine dernière.
02:41Il luttait pour la vie et on a appris aujourd'hui, le sergent-chef
02:45Nicolas Oscardi est sorti du coma. Son pronostic vital n'est plus
02:51engagé. La communauté de sapeurs-pompiers se réjouit. On va écouter Rémi Viard qui
02:55est le pompier en Haute-Savoie et qui nous donne de ses nouvelles.
03:00Des signes de réponse face aux sollicitations de ses proches, ce qui nous
03:06laisse espérer une nette amélioration de son état de santé dans les jours à
03:09venir. Toute la communauté des sapeurs-pompiers, pas seulement les
03:12sapeurs-pompiers de la Haute-Savoie mais c'est vraiment toute la grande famille
03:15des sapeurs-pompiers qui était un peu tenue en haleine toute la semaine
03:20avec des nouvelles qui, on ne va pas se mentir, n'étaient pas forcément
03:24réjouissantes de jour en jour. Aujourd'hui c'est un grand soulagement.
03:28On se réjouit bien évidemment que notre collègue se soit déjà réveillé du
03:33coma et puis on a hâte de voir les évolutions au fil des jours.
03:39Et on a hâte de le retrouver debout parmi nous au sein des sapeurs-pompiers
03:45de la Haute-Savoie. Il y a deux choses Françoise qui m'avaient sidéré la
03:48semaine dernière. D'abord évidemment la barbarie de l'acte et puis cet univers
03:54médiatique qui n'en avait pas beaucoup parlé le samedi. Après le dimanche ils
04:00se sont un peu réveillés. Une sorte non pas d'indifférence mais de considérer que
04:05finalement c'est ces drames qui se répètent et on ne va pas forcément en
04:09parler. C'est une bonne nouvelle et c'est bien parfois de commencer par une
04:12nouvelle heureuse tout en espérant évidemment que son état de santé
04:16s'améliore de jour en jour. Et qu'il n'ait pas de séquelles parce qu'il est
04:19sorti du coma et qu'il va récupérer toutes ses facultés.
04:23Mais la question que vous vous posez sur la couverture médiatique de ces épisodes
04:29dramatiques c'est toute la question entre le fait divers et le fait de
04:34société. C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre peut-être de rédactions
04:39pour lesquelles c'est un fait divers parmi d'autres et on n'en parle pas
04:43forcément parce que ça n'a pas extrêmement d'importance. Et à quel
04:47moment les choses basculent entre le fait divers et le fait de société ?
04:52Tous ces événements d'attaque contre tout ce qui représente d'autorité en
04:56France parce qu'au moment donné c'était les policiers, les forces de l'ordre mais
04:59là les pompiers enfin par définition... Ou les médecins. Ou les médecins sont des
05:03gens qui sont là pour aider, pour soigner, pour se nourrir. Et on va en parler dans un
05:07instant puisqu'on va parler d'un gendarme qui a été percuté, on va parler
05:11d'une infirmière qui a été agressée. C'est en effet aujourd'hui un fait de société et non
05:15plus un fait divers. Comme il y a quelques années on avait du mal à parler des
05:19meurtres de femmes, ce qu'on appelle aujourd'hui les féminicides comme fait
05:22de société, on les traitait comme des faits divers. Il a fallu beaucoup de temps
05:25et j'espère qu'on y arrivera aussi dans ces cas. Et quels sont les enseignements
05:29qu'on va tirer parce que là c'est heureusement qu'il est sorti du coma mais
05:32qu'est-ce qu'on fait pour que cela ne se reproduise pas parce que vous le dites
05:34à juste titre, si c'est un fait de société, par définition ça va se
05:37reproduire. Donc une fois qu'on a dit que c'était scandaleux, inacceptable, toutes
05:41les télévisions et tous les médias ne l'ont pas fait mais quels sont les
05:44enseignements qui vont être tirés et qu'est-ce qui va être fait concrètement
05:47et je crains que rien ne va être fait donc que ça va se reproduire.
05:51Mais là malheureusement on va parler de beaucoup de faits
05:55dramatiques, de cette insécurité, cet ensauvagement de la société. Hier on
06:01était revenu et tout au long de la semaine sur cette tentative d'enlèvement
06:04à Paris. Les médias, je vous dis, la matrice idéologique, il y a un bug, ça
06:09marche pas. Depuis 72 heures ils nous parlent de la crypto-monnaie,
06:13pardonnez-moi de le dire trivialement, on s'en fout de la crypto-monnaie
06:16puisque le criminel aujourd'hui il va s'attaquer à la famille d'un
06:22entrepreneur dans la crypto-monnaie mais il peut très bien s'attaquer à
06:27quelqu'un qui a une belle voiture, une grande maison.
06:31Mais ils ne veulent pas parler de la vraie cause.
06:34C'est pas une question de vouloir c'est aussi une question de comprendre.
06:37Ils se disent on va parler pendant des heures de la crypto-monnaie. Les
06:39français c'est pas ça qui les intéresse. Il y a aussi un problème de
06:43confrontation au réel, c'est à dire que lorsque le réel vient percuter une
06:47idéologie on préfère s'abriter derrière l'idéologie que d'assumer le réel, c'est
06:52l'exemple que citait Françoise tout à l'heure. Il y a un certain nombre de cas
06:56où le fait divers devient un fait politique. Lorsque la police est mêlée
07:00à une bavure par exemple dans un quartier ou vis-à-vis d'un jeune à
07:05l'issue d'un contrôle, je peux vous assurer que les médias qui occultent un
07:08certain nombre de sujets, là ils se détestent et on s'explique qu'il y a un racisme
07:13systémique dans la police, c'est les violences policières et la police tue.
07:16Entièrement d'accord avec vous Amine El Ketmi, pensons donc à Nicolas
07:20Oscardi, on lui souhaite un prompt rétablissement, on pense à sa fille, on
07:25pense à sa femme et à tous les pompiers. J'ai vu, il y a 200 000 pompiers
07:29volontaires, c'est-à-dire que c'est de la dévotion totale. En plus de leur
07:32activité professionnelle, ils s'engagent pour nous sauver et c'est eux
07:37qu'on attaque aujourd'hui. On attaque également, et là c'est la mauvaise
07:40nouvelle du jour, on attaque des gendarmes. Non pas d'un rodeo mais d'un
07:44refus d'obtempérer. Ça s'est pas passé en Haute-Savoie, ça s'est passé en
07:48Meurthe-et-Moselle, à 9 maisons près de Nancy et cette fois c'est un gendarme qui
07:53a été percuté, il est grievement blessé. Bruno Rotaillot a réagi sur Twitter.
07:58J'ai pu m'entretenir avec le gendarme de Meurthe-et-Moselle, lâchement percuté et
08:02sérieusement blessé suite à un refus d'obtempérer.
08:04L'auteur s'est rendu, a été placé en garde à vue parce qu'évidemment dans sa
08:08lâcheté il s'était enfui. Donc il s'est rendu dans l'après-midi. Il devra
08:11répondre de cet acte odieux. Je veux redire mon soutien à tous ceux qui sont
08:15ciblés parce qu'ils portent l'uniforme et la détermination à enrayer cette
08:19sauvagerie qui gagne du terrain dans notre société. Explication avec Sabrina
08:24Berlin du service Police Justice.
08:26Ce vendredi soir il est 21h15 à 9 maisons près de Nancy. Lorsque des
08:31gendarmes tentent de contrôler le pilote d'une moto, une moto qui commet
08:35plusieurs infractions au code de la route et qui ne s'arrête pas à un feu
08:39rouge, malgré l'intervention des gendarmes, le motard refuse d'obtempérer.
08:43Il percute alors volontairement un gendarme à environ 50 km heure puis il
08:48prend la fuite. Les gendarmes déploient alors un gros
08:50dispositif pour retrouver le fuyard. Finalement il se rend de lui-même ce
08:55samedi matin vers 11h30. Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la
09:00gendarmerie près de Nancy. Le parquet retient à ce stade la tentative de
09:04meurtre. Mais parlons maintenant de l'état de santé de ce gendarme blessé.
09:08Il souffre d'une fracture ouverte à la jambe droite. Il a subi plusieurs
09:12interventions au bloc opératoire. Heureusement ces jours ne sont pas en
09:16danger même si le traumatisme lui est bien présent. Je vous rappelle qu'en
09:20France, 70 refus d'obtempérer sont recensés chaque jour, soit un tous les
09:2445 minutes. Le ministère de l'intérieur précise qu'en 2024, près de 25 000 délits
09:31de refus d'obtempérer routier ont été enregistrés.
09:34Je vous propose à présent d'écouter le maire de la ville qui explique
09:37habituellement que c'est une ville plutôt calme, plutôt protégée et ce
09:42lexique là, on l'entend tous les week-ends. Il n'y a plus d'endroits safe en
09:47France comme dirait Charles Daman. Sur une petite ville où peu de choses de
09:53cette nature là se passent, une ville calme comme une ville de 7000 habitants, avec
09:57notre lot d'incivilité, on n'échappe pas malheureusement au problème du moment.
10:02Mais à ce stade là, on n'avait jamais connu ce genre d'accident mettant en
10:08plus en cause la santé d'un gendarme en l'occurrence.
10:15Et vous entendez un peu le désarroi, quasiment l'impuissance de ces maires
10:19qui disent mais on est en train de découvrir cette sauvagerie, nous on était
10:22très loin des grandes villes où ça se tue à Kalachnikov, ça fait des
10:27home jacking, des cart jacking, des refus d'obtempérer, là c'est la première fois.
10:31On demande aux responsables politiques qui ont les mains dans le réacteur, qui
10:36sont au cœur du réacteur, de ne pas être surpris. On leur demande d'agir maintenant.
10:39Moi ce qui m'étonne, alors pardon c'est peut-être un peu de mauvais goût, mais
10:44ce qui m'étonne c'est que les élus soient étonnés. Parfois on a le
10:47sentiment qu'eux-mêmes ne connaissent pas bien leur municipalité. Je pense
10:52hier au maire de Rieux-la-Pape qui expliquait que c'était un endroit tout
10:57à fait tranquille et que, en effet, vous savez là où les commissariats ont été
11:01attaqués, enfin mitraillés. Mais après on apprend qu'une équipe de Cegnou sera
11:06en surplace et qu'elle n'a pas pu filmer parce que l'ambiance était
11:09extrêmement tendue. Ce n'est pas un quartier tranquille, si une équipe de télévision ne peut pas aller.
11:15La vérité c'est qu'il y a beaucoup d'élus, me semble-t-il aujourd'hui, qui eux-mêmes
11:19n'ont pas complètement conscience du niveau de dégradation des cités dans
11:25lesquelles qu'ils devraient diriger.
11:28Ils l'ont mais ils tentent de le minimiser parce qu'un maire ne peut pas aller à la
11:32télévision dire « ma ville est un coupe-gorge, il y a des barbares partout. »
11:36Merci, j'allais parler de Mme Thauravel, elle s'est pris en volonté, menacée de mort.
11:41Ça a été l'une des seules qui a eu le pouvoir de faire le diagnostic, c'est positif de le dire.
11:47Mais à quel prix ? Elle l'a payé très cher pour avoir dit la vérité.
11:51Et souvent c'est vrai qu'on préfère expliquer que c'est bon, voilà, mais non,
11:55ma ville est tranquille, il n'y a pas trop de problèmes d'incendie, on est vite rattrapé par la réalité.
12:00Et à tel point, justement, on frappe brique des barbares et on salue Maître Pierre-Henri Bovis
12:06qui nous rejoint, et c'est vrai que la circulation est compliquée, mais soirée de foot, soirée de fête aussi,
12:11puisque c'est le dernier match du Paris Saint-Germain en Ligue 1.
12:14Bonne soirée.
12:15J'imagine que vous ne prenez pas la voiture le 31 mai, je vous préviens, pour la finale de la Ligue des Champions.
12:20Ah bah vous venez en drone, vous venez en taxi volant, vous venez en hélicoptère si vous avez les moyens.
12:25Mais sinon vous restez chez vous, parce que le 31 mai, tout sera bloqué, et tant mieux puisque c'est la soirée de fête aussi,
12:32puisque le Paris Saint-Germain sera champion d'Europe.
12:34Taxi volant.
12:35Bon, revenons justement sur cette fabrique du barbare, et comme les pouvoirs publics sont impuissants,
12:40ou du moins c'est ce que pensent les Français, qui parfois sont victimes de cette criminalité,
12:45certains veulent avoir la possibilité de se défendre, et c'est intéressant d'entendre ça.
12:50Le chiffre qu'on a entendu à l'instant, 25 000 refus d'obtempérer par an, mais c'est effarant.
12:5770 par jour.
12:58Effarant.
12:59Mais c'est effarant.
13:00Éric Larchevêque, c'est pas n'importe qui, Éric Larchevêque, c'est un grand entrepreneur,
13:05alors il est l'un des comptes de la crypto-monnaie également, dont l'associé David Balland a été enlevé et séquestré en janvier.
13:12Qu'est-ce qu'il prône ? Et j'entends maintenant des responsables politiques en parler.
13:16Il prône le port d'armes pour se défendre.
13:19Écoutez, c'était hier, on en a déjà un peu parlé ce matin.
13:23Avant même l'enlèvement de l'hôpital, vous attendiez, vous, à être enlevé ?
13:27Je pense qu'aujourd'hui en France, tout le monde a peur pour sa sécurité.
13:30On s'attend pas tous à être enlevé.
13:31Non, mais on s'attend tous peut-être à être agressé aussi en sortant de chez soi.
13:34Et vous aviez pris les devants comment alors ?
13:36En me sécurisant, c'est-à-dire des caméras de sécurité, des armes chez moi, je m'entraîne.
13:42Mais j'aurais pas pensé qu'on allait enlever mes proches ou mon associé.
13:47Des armes chez vous, est-ce que le ministre de l'Intérieur vous incite à vous armer ?
13:52Alors, non. Moi, j'ai cependant, à titre personnel, demandé droit à la défense.
13:56C'est-à-dire que je stime qu'il est possible et qu'on devrait avoir le droit d'avoir des armes de catégorie D.
14:01C'est-à-dire des gazeuses, d'avoir des chockeurs, en fait, pour se protéger.
14:06Aujourd'hui, ce n'est pas possible.
14:07Alors certes, il peut y avoir des exceptions, mais il faut les motiver, c'est plutôt compliqué.
14:11Et moi, oui, je milite en fait sur le droit de se protéger,
14:14notamment le droit d'avoir aussi le port d'armes de catégorie B, c'est-à-dire des armes, des vraies armes.
14:19Des vraies armes. Qu'est-ce que c'est les catégories B ?
14:21C'est l'arme de poing, le pistolet, le revolver.
14:23C'est certaines armes d'épaule semi-automatique, des armes avec certaines capacités, chargeurs, etc.
14:30Donc là, on est dans l'américanisation de la société.
14:33Est-ce qu'on en a envie ?
14:34Est-ce qu'on en a envie du total américaine ?
14:38Où chaque mois, dans une école, vous avez un dingue qui arrive et qui bute des enfants.
14:42Chaque mois, dans une école en France, j'exagère un peu, mais vous avez des individus qui arrivent et il y a des drames.
14:48Oui, sauf que là, il n'y aura pas un mort, il y en aura 15 à chaque fois.
14:50Mais en fait, c'est la démonstration vraiment de la faillite de l'État à assurer la protection de ses citoyens,
14:56qui est quand même le pacte social au départ.
14:57Nous avons délégué à l'État cette capacité à nous défendre pour justement essayer de vivre ensemble.
15:03Et la force légitime à la police.
15:06Voilà, l'État détient ce monopole de la violence physique légitime.
15:11Mais si l'État faille dans son devoir, les citoyens récupèrent ce droit qu'ils ont cédé.
15:18Et là, évidemment, on tombe dans ce qu'on appelait l'américanisation de la société, mais en fait, c'est le Far West.
15:22Le Far West, mais je ne dis pas que je suis pour ou contre, ce n'est pas ça.
15:27Je vous donne ce témoignage-là.
15:29On est face à un grand entrepreneur qui dit mais attendez, si vous êtes incapable de nous protéger, moi, j'ai besoin de me défendre.
15:35Vous savez que ce phénomène a commencé déjà il y a quelques années avec les jeunes filles qui sortaient avec des gazeuses dans les sacs à main.
15:40Après, en sortant en boîte de nuit pour éviter de se faire agresser.
15:44Vous savez ce qu'elles font maintenant ?
15:46Elles ne sortent plus toutes seules à partir de 22h dans les grandes villes.
15:49Voilà ce qui se passe pour une jeune fille sur trois.
15:52Et le fait même que ce débat se pose et qu'on est en débattre, en discuter, dit quelque chose de terrible de notre société.
15:58Et c'est dramatique.
15:59Le simple fait de poser la question, c'est déjà en soi reconnaître ce que vous avez dit à très juste titre,
16:04c'est-à-dire la faillite totale de l'État à assumer une de ses prérogatives les plus importantes, c'est-à-dire protéger les citoyens.
16:13Mais oui, c'est un débat qui est relancé très souvent sur la légitime défense.
16:16Vous savez ce fameux bijoutier, on le prend souvent en exemple, ce pauvre bijoutier à Nice qui avait sorti son arme après s'être fait cambrioler.
16:22Mais parce que justement, l'État n'était plus en mesure de défendre son commerce et d'assurer justement la sécurité des commerçants.
16:27Quand vous faites ça, derrière, c'est vous qui finissez mis en examen.
16:31Exactement.
16:31Mais oui, mais sauf qu'il a protégé son commerce, il a tenté de se défendre, il a protégé son intégrité.
16:37Mais vous avez raison Sarah Salmane.
16:39Mais on a passé des années à expliquer qu'il y avait un sentiment d'insécurité, qu'il n'y avait pas un problème de sécurité en France.
16:46On a passé des années sur les mots qui dérangent.
16:49C'est-à-dire que lorsque Gérald Darmanin dit « en sauvagement », c'est un scandale.
16:52Et il est attaqué, il est taxé d'extrême droite.
16:54Les sauvageons de juvénement déjà.
16:56Les sauvageons.
16:58Mais sauf qu'on est passé des sauvageons à une société qui fabrique des barbares.
17:01Dans le lexique, ça va encore un peu plus loin.
17:04Mais cette question du port d'armes personnel, c'est évidemment quelque chose qui fait très peur.
17:09Alors en plus, le paradoxe absolu, c'est que dans le même temps, on dit par exemple dans les campagnes françaises, il faut rendre vos armes.
17:16Je crois qu'on a fait une opération en Corse il n'y a pas très longtemps où on expliquait aux Corses qu'il fallait qu'ils ramènent leurs armes
17:22parce qu'ils ont l'habitude d'être un peu armés et que ce n'est pas une bonne idée.
17:26Et donc, on va dire aux Corses que finalement, il faut qu'ils rendent leurs fusils de chasse et toutes les armes qu'ils ont à la maison.
17:31Et puis, dans les grandes villes, on va se rendre compte qu'il y a le citoyen lambda qui va avoir...
17:36Sur le continent.
17:37Pardon, je ne l'ai pas dit, je l'ai dit en France.
17:39Vous l'avez dit en France.
17:40Au Parlement.
17:41Merci Amine.
17:42Ça va plaire au Corse.
17:44Merci Amine.
17:45Merci Amine.
17:46J'en passe les Corses.
17:47Merci.
17:48Les Corses n'ont pas les mêmes questions d'insécurité que sur le continent.
17:54Et je peux vous dire que le délinquant, il a plutôt la main qui tremble lorsqu'il commet ses méfaits en Corse plutôt que sur le continent.
18:02Allez m'expliquer pourquoi.
18:03Quand ils viennent à Paris, ils sont très inquiets et considèrent qu'ils sont en grande insécurité.
18:07On va peut-être leur demander comment ils arrivent à faire ça, les Corses, qu'on les écoute un peu plus souvent.
18:11Des traditions et une culture qui est en effet la culture où on ne laisse rien passer.
18:16Comme on dit, il n'y a que les collines qui ne se croisent pas en Corse.
18:19Quand on parle de décivilisation, au sud de Lyon, à Vénissieux, une infirmière libérale a été agressée ce matin.
18:26C'est vrai que c'est un enchaînement de faits qui sont insupportables.
18:30Vous avez une femme qui va travailler, qui est infirmière libérale.
18:34Il y a un guetteur qui l'aperçoit.
18:36Il va violemment la frapper après avoir travaillé alors qu'elle était intervenue chez un patient.
18:42Dans une tour d'immeuble, elle a été hospitalisée.
18:45Elle est en urgence relative.
18:46On va écouter le sujet de Corentin Alonso.
18:49Ce qui est terrible, qu'est-ce qui va se passer ?
18:51Les soignants, les infirmiers libéraux vont dire qu'ils n'y vont plus.
18:55Qui ne va pas tirer de cette situation ?
18:57C'est encore une fois les plus fragiles.
18:59C'est ceux qui sont confrontés à cette délinquance du quotidien.
19:03Que ce soit le narcotrafic, etc.
19:05Déjà le cas, SOS Médecins ne va plus dans un certain quartier.
19:08Et les pompiers, quand ils vont dans certains quartiers, qu'est-ce qu'ils font ?
19:11Ils demandent à la police de venir.
19:13Le sujet est signé Corentin Alonso.
19:16Elle a été agressée alors qu'elle faisait son travail.
19:19Une infirmière libérale intervenant chez un patient
19:22dans une tour de l'avenue Vladimir Kamarov, à Vénissieux,
19:25a été d'abord intimidée par un guetteur qui voulait l'empêcher de monter.
19:29Une fois sa mission finie en redescendant,
19:32l'infirmière s'est fait violemment frapper.
19:35C'est un témoin qui s'est interposé assez rapidement.
19:38On ne peut que le féliciter.
19:40Et très rapidement, nos forces de l'ordre,
19:43en l'occurrence un équipage de police secours,
19:46est intervenu et a eu du mal à interpeller
19:49cet individu très récalcitrant qui s'est rebellé.
19:52À la portée des coups, ils ont dû même faire usage
19:55d'une pistolet impulsion électrique en mode contact.
19:58L'agresseur d'une trentaine d'années est défavorablement connu
20:01des services de police pour occupation illicite de hall d'immeuble.
20:04Il a été placé en garde à vue.
20:06La Fédération nationale des infirmiers espère la création
20:09d'un statut spécifique pour aggraver les peines commises
20:12sur le personnel de santé.
20:14On a besoin aussi d'une procédure de dépôt de plainte facilité.
20:17Parce qu'on a trop souvent tendance à se dire
20:20je n'ai pris qu'une claque ou je n'ai reçu qu'une insulte.
20:23Mais si on laisse faire ça aujourd'hui,
20:26on laisse faire tout le reste.
20:29C'est vraiment la tolérance zéro qu'il faut imposer.
20:32Selon une consultation de l'Ordre national des infirmiers en 2023,
20:35deux professionnels sur trois déclaraient avoir été victimes
20:38de violences dans leur exercice.
20:41Il y a malheureusement une suite logique dans tout ce que je vous propose.
20:44On parle du pompier, on parle du gendarme, on parle de l'infirmier.
20:47C'était en quelque sorte des métiers de dévotion
20:50qui sont respectés par les Français.
20:53Qu'est-ce qui se passe Françoise Laborde pour qu'on vienne
20:56tabasser une infirmière libérale qui vient aider,
20:59soigner des gens dans la difficulté, dans des quartiers qu'on dit sensibles ?
21:02Je pense que ce qui se passe c'est l'impunité.
21:05Ou le sentiment d'impunité en tout cas.
21:09Tous ces gens qui pensent qu'en effet ça ne coûte pas cher
21:12d'agresser une infirmière, un pompier, etc.
21:15Il y a plusieurs observations à partir de ce qu'on a entendu.
21:18La première est dans le cas de cette infirmière.
21:21Comme l'autre jour quand il y a eu la tentative d'enlèvement,
21:24ce sont des citoyens qui s'interposent.
21:27Est-ce que c'est révélateur d'une sorte de réveil citoyen
21:30qui consisterait à dire qu'on sait que la police n'intervient pas
21:33et que c'est à nous de prendre nos responsabilités ?
21:36C'est à la fois formidable comme esprit citoyen
21:39mais c'est très inquiétant parce que ça veut dire en effet
21:42que si demain les citoyens sont armés, c'est eux qui vont prendre
21:45la place de la police.
21:48La deuxième chose c'est que la question de l'aggravation de la peine
21:51quand il s'agit en effet de personnels soignants, de médecins, etc.
21:54C'est une suggestion intéressante.
21:57Mais ça devrait être évident. En fait la personne qui tabasse
22:00une infirmière c'est 15 ans de prison, c'est 15 ans à l'ombre et il ne bouge pas.
22:03Et la sanction ?
22:06La vérité c'est qu'on sait que la plupart du temps
22:09les peines sont très légères ou ne sont pas appliquées.
22:12Justement j'ai regardé, il y a un médecin à Nice, je ne sais pas si vous vous souvenez,
22:15on l'avait reçu en visio à CNews, qui avait été agressé très violemment à Nice
22:18et j'ai regardé la sanction qu'il avait eue.
22:216 mois de prison avec sourcil.
22:24Voilà pourquoi aujourd'hui ils se font agresser.
22:276 mois de prison avec sourcil, il n'y a pas besoin d'aggraver des peines
22:30parce que la peine actuelle n'est même pas appliquée.
22:33Vous savez ce que vient de dire Sarah Amonéry ? Le cœur du problème.
22:36Ça explique le dysfonctionnement de la justice dans ce pays
22:39et l'explication à tout un tas de problèmes qu'on rencontre.
22:42Il avait 80 ans à Pompéi.
22:45On aurait dû citer cet appel au SDIS,
22:48ce jeune homme qui appelle parce que sa mère fait une crise,
22:51c'est CNews qui a diffusé la vidéo
22:54et qui insulte sans aucune raison l'opérateur du SDIS des pompiers
22:57à qui il dit « venez ma mère fait une crise »
23:00et tout de suite derrière il l'insulte de tous les noms.
23:03Je n'ai pas vu cette séquence.
23:06Voilà ce qu'on pouvait dire sur la décivilisation.
23:09On revient dans un instant pour une deuxième partie
23:12avec des sujets qui vont vous intéresser.
23:15Le trou de la Sécu, je ne sais pas si vous avez vu la Cour des comptes.
23:18J'en entends parler depuis que j'ai démarré.
23:21C'est incroyable.
23:24Il y a 6 milliards d'erreurs sur la Sécu.
23:27Ce n'est pas 6 euros, c'est 6 milliards.
23:30Si demain vous avez 6 milliards sur votre compte d'erreur sur les impôts,
23:33vous devez faire une erreur.
23:36Est-ce que vous avez vu ce que compte faire la SNCF ?
23:39Vous vous souvenez du chat Neko23 ?
23:42La SNCF retardera désormais le départ de 20 minutes.
23:45Ce n'est pas assez.
23:48On en parle juste après la publicité.
23:51Le premier à avoir annoncé la possible arrivée
23:54et présence de Céline Dion sera sur notre plateau.
23:57Il est avec nous ce matin.
24:00Je l'ai un peu chambré en disant qu'on pouvait raconter n'importe quoi.
24:03Ça se précise, Céline.
24:06Céline, on t'aime.
24:09Loan aussi, on t'aime.
24:12Quasiment 20h30 sur CNews.
24:15On poursuit l'heure des pro 2.
24:18On a Salmane avec Jean-Pierre...
24:21Pierre-Henri, pardonnez-moi.
24:24Jean-Pierre.
24:27Avec Jean-Michel.
24:30Aminel Ketni.
24:33Vous avez deux enfants.
24:36Vous avez deux garçons.
24:39Théo et Numa.
24:42Vous avez aussi une fille.
24:45Elle est sage.
24:48Il faut le dire aux téléspectateurs.
24:51Ils ne voient pas le chien qui est là.
24:54Elle s'appelle Rustine.
24:57C'est un chihuahua Elliot.
25:00Il n'est pas là.
25:03Votre chihuahua, vous n'en parlez pas.
25:06Ce qui est intéressant,
25:09c'est que si vous avez un souci avec vos animaux
25:12et que vous prenez le train
25:15et que votre animal s'enfuit,
25:18la SNCF retardera désormais
25:21le départ de 20 minutes maximum.
25:24Pour ne pas écraser.
25:27Une note de service interne obtenue par la SNCF
25:30définit une procédure officielle
25:33en cas de signalement d'un animal sur les voies.
25:36Les agents disposent de 10 minutes
25:39pour vérifier la présence de l'animal depuis le quai.
25:42Puis 10 minutes supplémentaires
25:45pour tenter de le faire sortir sans aller sur les voies.
25:48Si l'animal n'est toujours pas repéré,
25:51le train part lentement à la vitesse d'un homme au pas
25:54pour lui laisser une ultime chance de s'échapper.
25:57On revient à cette polémique.
26:00Je pense aux téléspectateurs qui nous suivent depuis longtemps.
26:03En 2023, tous les médias en avaient parlé
26:07malgré les supplications de ses propriétaires pour retarder le départ.
26:10La SNCF avait affirmé que le chat n'était pas visible,
26:13justifiant ainsi le maintien du départ du train
26:16avec 800 passagers à bord.
26:19Quand c'est pour les grèves avec les cheminots,
26:22il reste à quai, mais pour un pauvre animal, on avance.
26:25D'ailleurs, ils avaient été condamnés en première instance.
26:28Et relaxer en appel, ça veut dire que la justice
26:31avait dit qu'on avait bien fait d'écraser le chat.
26:35Si, pardonnez-moi, c'est exactement ça.
26:38La cour d'appel dit qu'il n'y a pas eu l'élément intentionnel
26:41de donner directement la mort à ce chat et que...
26:44Le train démarre !
26:47On se fout de moi !
26:50C'est incroyable !
26:53La vérité, c'est que ce chat n'était pas obéissant, donc la SNCF l'a écrasé.
26:56Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait ? 20 minutes, tiens !
26:59Non mais sérieusement, Françoise !
27:03Mais votre chienne, par exemple, elle est terrorisée.
27:06J'imagine qu'elle est sous un train.
27:09Et on vous dit, attendez, 20 minutes, et après 20 minutes...
27:12Mais attendez, moi, je me mets devant le train.
27:15Vous vous allongez sur les rails ?
27:18Mais évidemment, je ne vais pas mon chien se faire écraser.
27:21Comme ça, 20 minutes, il restera 6 heures, 8 heures s'il le faut,
27:24mais mon chien ne sera pas écrasé.
27:27Il ne faut en avoir rien à faire des animaux pour considérer
27:30une absence de compassion et une réponse insuffisante,
27:33estimant que 20 minutes, c'est dérisoire face à la vie d'un animal.
27:36C'est vrai, moi qui ai beaucoup de chats, c'est vrai que les chats,
27:39quand ils sont terrorisés, même si les maîtres appellent...
27:42Ah oui, ça peut durer des heures.
27:45Il faut aller chercher des croquettes ou aller trouver quelques artifices
27:48pour faire sortir le chat de sa cachette.
27:51C'est-à-dire que vous avez eu l'affaire en 2023, mais ça allait très loin.
27:54Je me souviens que Gérald Darmanin avait réagi, que Clément Beaune
27:57avait réagi. Mais là, ils ont passé deux ans pour se dire
28:00que la meilleure solution, c'est 20 minutes.
28:0310 minutes pour le chercher et 10 minutes pour le faire sortir.
28:06On imagine le nombre de réunions, de rapports, de chefs et de sous-chefs
28:09qui ont validé.
28:12Je n'ai pas mes lunettes, mais je vois un homme en chemise,
28:15une silhouette, avec un costume.
28:18Venez, monsieur, c'est Fabien Lecoeuvre.
28:21Il a été le premier à annoncer la possible présence de Céline Dion.
28:24J'espère que vous ne dites rien, Fabien. C'est un plaisir de vous retrouver.
28:27On s'est vus hier, on s'est vus ce matin.
28:30Je ne sais pas si on va passer la nuit sur le plateau.
28:33Autre sujet.
28:36On va parler de la sécurité sociale.
28:39Incroyable, la cour des comptes.
28:42Et je constate que depuis 48 heures, personne n'en parle.
28:45C'était une dépêche à l'AFP. Tout le monde s'en fiche.
28:48Versements induits. Je le dis aux téléspectateurs, quand vous avez
28:51des téléspectateurs qui sont au centime près, restez accroché
28:54parce que là, vous allez tomber de votre chaise. Prestation non versée.
28:57Dans un rapport publié vendredi, la cour des comptes épingle
29:00les comptes de la Caisse nationale d'allocation familiale,
29:03les précisions, avec un aïs bouché.
29:06Ce n'est pas n'importe quoi. On parle de plus de 6 milliards d'euros.
29:09Une erreur à 6 milliards. Chère l'erreur.
29:12C'est un fossé qui ne cesse de se creuser.
29:15La cour des comptes a de nouveau épinglé les comptes
29:19de la Sécurité sociale dans la branche famille, en cause
29:22des erreurs non corrigées qui atteignent un montant particulièrement élevé.
29:256,3 milliards de versements induits mais aussi de prestations
29:28non versées ont été constatées à la fin de 2024
29:31qui ne seront jamais régularisées.
29:34Ces erreurs représentent 8% du montant des prestations
29:37et concernent notamment le RSA, les aides au logement et la prime d'activité.
29:40Face à ce constat, impossible pour l'institution de certifier
29:43les comptes de la Caisse nationale d'allocation familiale
29:47une récurrence depuis deux ans.
29:50Pour les quatre autres branches de la Sécurité sociale,
29:53la cour des comptes certifie avec réserve comme les années précédentes
29:56tout en notant une augmentation des irrégularités dans la branche maladie.
29:59Le montant estimé des erreurs affectant les règlements de frais de santé
30:02se dégrade par rapport à l'année dernière.
30:05Il atteint 3,3 milliards d'euros contre 3,1 milliards en 2023.
30:08Concernant la branche retraite, la cour des comptes maintient
30:11ses réserves mais constate néanmoins des progrès.
30:14Une prestation de retraite attribuée sur 10 comportait des erreurs
30:17contre 1 sur 8 en 2023.
30:206 milliards d'euros !
30:23Une erreur de 6 milliards d'euros !
30:26Merci, il faut mettre le point d'exclamation, on se fiche de nous !
30:29Françoise Laborde !
30:32C'est terrible parce qu'on est même plus surpris.
30:35Il y a tellement de fraude,
30:38il y a tellement de n'importe quoi,
30:41il y a tellement d'opacité dans tout ça.
30:44Je ne sais pas si vous êtes déjà allé à l'hôpital
30:47et vous avez essayé de payer l'hôpital après une consultation ?
30:50On ne peut plus maintenant.
30:53C'est impossible !
30:56Vous dites j'habite rue du chat qui pêche.
30:59Vous avez raison, on ne peut plus payer.
31:02On vous enverra un courrier.
31:05Donc on est même plus étonnés qu'il y ait 6 milliards
31:08qui aient disparu d'un juge.
31:11Il y a eu des RSA induments attribués,
31:14il y a eu des aides de logement qui n'étaient pas justifiées.
31:17Ce n'est même pas que ce soit une erreur,
31:20c'est du coulage, comme on dit chez les restaurateurs.
31:23Honnêtement, c'est dingue.
31:26On en est là.
31:29La vérité, c'est que tout le monde s'en fiche
31:32parce qu'on considère que la sécurité sociale ça ne coûte rien à personne.
31:35Si au moins on commençait à expliquer aux Français
31:38quand je vais à une consultation à l'hôpital,
31:41combien ça coûte une journée d'hospitalisation ?
31:44Même si vous payez 20 euros.
31:47Le coût réel de votre journée c'était 5000 euros.
31:50Il y avait quelque chose de très intéressant.
31:53La seule chose intéressante pendant la grande allocution du Président
31:56qui a duré 3 heures pour rien annoncer,
31:59c'est le graphique sur la répartition de 1000 euros de dépenses publiques.
32:02Et ça c'est passionnant.
32:05Pourquoi je vous dis ça ?
32:08La santé par exemple, c'est 201 euros pour 1000 euros de dépenses publiques.
32:11Le reste de la protection sociale, 107 euros.
32:14Les retraites, 253 euros.
32:17La protection sociale représente 561 euros.
32:20La justice, il faut zoomer pour le retrouver, 5 euros.
32:23Et les loisirs ?
32:26Culture et loisirs, 26 euros.
32:29Voilà, vous avez tout compris.
32:32Une fois qu'on a dit ça, tout est dit.
32:35Autre sujet, et vous savez qu'à CNews on a l'habitude de poursuivre une histoire
32:38et d'aller jusqu'au bout.
32:41Ce matin on a ouvert notre émission avec cette situation ubuesque
32:44où vous avez des maires qui refusent de marier des hommes
32:47qui sont soit sous OQTF, c'est le cas de Robert Ménard,
32:50ou alors qui sont sans papier et qui suspectent un mariage blanc.
32:53Un faux mariage.
32:56Ça s'est passé aujourd'hui.
32:59Un sans-papier tunisien et une Française devaient se marier.
33:02La mère a refusé de les marier car elle suspectait un mariage arrangé.
33:05Ça devait être célébré cet après-midi.
33:08Il n'y a pas eu lieu.
33:11C'est pour ça que vous nous suivez peut-être le matin si vous voulez avoir l'information.
33:14Toutes les explications avec Olivier Madiné et Corentin Brio.
33:17Il est 3h30.
33:20Je suis censée rentrer dedans pour me marier.
33:23Le plus beau jour de sa vie n'a finalement pas eu lieu aujourd'hui.
33:26La maire de Bourg-les-Valences a refusé de célébrer le mariage
33:29entre Sylvie et Bilel, son conjoint tunisien sans papier,
33:32prévu ce samedi après-midi.
33:35L'élu suspectait un mariage blanc et accusait Bilel d'avoir ouvertement avoué
33:38que ce mariage était dans l'unique but d'obtenir ses papiers.
33:41Des accusations que Sylvie, venue seule à la mairie,
33:44réfute avec colère.
33:47Vous voyez quelqu'un qui va venir à la mairie pour se marier
33:50dire ouvertement aux gens
33:53oui, oui, je vais venir à la mairie pour me marier
33:56et surtout pour avoir les papiers.
33:59Est-ce que vous avez déjà entendu ça sincèrement ?
34:02Le parquet de Valence avait pourtant ordonné à Lédile de procéder à l'union.
34:05Alors Sylvie, qui s'est présentée seule à la mairie sans son conjoint,
34:08a voulu obtenir des explications de la part de la maire.
34:11Une rencontre qui n'a finalement pas eu lieu.
34:14Je ne veux pas me marier. C'est son choix.
34:17C'est son droit. Il n'y a pas de problème.
34:20Mais moi, j'estime aussi que j'ai mes droits.
34:23J'ai demandé à avoir un droit de mariage. Elle me l'a refusé.
34:26Ça va aller plus loin, c'est tout.
34:29Avec cette opposition à ce mariage, la maire de Bourg-les-Valences
34:32risque cinq ans de prison et l'inéligibilité.
34:35On était avec Robert Ménard ce matin, qui lui, est hors la loi.
34:38Il sera peut-être condamné pour avoir refusé de marier un de nos QTF.
34:41Mais surtout, ce qui me choque, c'est l'inéligibilité encourue
34:44quand on refuse de participer à une entreprise totalement illégale.
34:47C'est-à-dire, une personne qui, durant l'enquête,
34:50avoue, c'est incroyable,
34:53qu'elle va faire un mariage pour obtenir des papiers
34:56pour se régulariser.
34:59Vous arrivez encore à être étonnés.
35:02Vous dites que c'est totalement illégal. Pardonnez-moi.
35:05La loi, justement, permet à cet homme de le faire.
35:08Cette personne-là travaille au Black.
35:11La Convention européenne des droits de l'homme, et l'article 12 précisément,
35:14garantissent le droit de se marier.
35:17Pourquoi être surpris alors qu'on ne fait qu'appliquer des normes supranationales
35:20qu'on a nous-mêmes construites et qu'on nous a données ?
35:23Je pense qu'il ne faut même pas être étonné de cela.
35:26Les maires, à la limite, sont hors la loi et savent très bien ce qu'ils font,
35:29ce qu'ils encourt. Je ne les invite pas à faire cela
35:32parce que c'est eux qui vont trinquer, en réalité.
35:35Le paradoxe, c'est que quand Robert Ménard évoquait sa situation
35:38face au Président de la République l'autre soir, le Président de la République
35:41semblait au contraire l'encourager et le soutenir en disant « oui, je comprends ».
35:44« Situation ubuesque », il a dit.
35:47C'est-à-dire qu'il était spectateur de son propre échec.
35:50Il est validé par le Président de la République.
35:53M. Ménard, M. le maire, votre histoire, elle est folle.
35:56Notre droit, c'est n'importe quoi.
35:59M. le Président, ça fait huit ans que vous n'êtes pas…
36:02C'est RPC, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
36:05Aujourd'hui, on va voir ce que décide le tribunal correctionnel
36:08et ça va permettre d'avoir une jurisprudence à ce sujet.
36:11Le droit est tellement kafkaïen, comment voulez-vous cautionner une chose pareille ?
36:14Évidemment que la position du Président de la République est très bancale
36:17d'inciter à l'aide dans les régularités,
36:20mais on marche tellement sur la tête
36:23que les gens ne comprennent rien.
36:26C'est 16h-18h sur Europe 1, on marche sur la tête.
36:29Et d'ailleurs, si vous êtes là, c'est parce qu'on va parler de l'Eurovision.
36:32L'Eurovision, on a plein de choses à montrer,
36:35surtout que c'est dans quelques minutes qu'on va commencer l'Eurovision.
36:38La cérémonie.
36:41La 69ème édition.
36:44On va commencer non pas par l'aspect positif,
36:47mais plutôt par l'aspect négatif,
36:50puisqu'il y a des mobilisations devant, au pied.
36:53Ça se passe en Suisse, à Bâle.
36:56Est-ce que les images sont en direct ?
37:00Alors, disons-le, ces images, pour l'instant,
37:03sont bien moins impressionnantes qu'à Malmeux l'année dernière.
37:06Beaucoup moins impressionnantes.
37:09En revanche, il y a un climat.
37:12Et je disais ce matin, certains veulent gâcher la fête.
37:15Et ne supportent pas qu'il y ait une artiste israélienne
37:18qui soit présente.
37:21Et tout avait commencé, Eliott, il y a une semaine à peu près,
37:24quand un site britannique avait lancé en ligne
37:28une pétition avec 70 ex-candidats à l'Eurovision,
37:31en voulant interdire la participation d'Israël
37:34à ce majestueux concours.
37:37Qu'est-ce que j'avais dit ce matin ?
37:40Je cite l'édito parce que j'ai été ciblé.
37:43Un homme a réagi.
37:46Il est élu de la France Insoumise.
37:49Il s'appelle Thomas Porte.
37:52Je vais vous lire son tweet dans un instant.
37:56Autant cette femme n'est pas qu'une artiste.
37:59C'est une rescapée du 7 octobre.
38:02Contrainte pour rester en vie, de se cacher sous ses décors morts
38:05lors du festival pour la paix.
38:08Elle a été huée pendant les répétitions.
38:11On verra la séquence.
38:14Mais elle promet en français, en anglais, en hébreu
38:17qu'un nouveau jour se lèvera.
38:20C'est une chanson absolument magnifique.
38:23Je ne sais pas qui veut dire quand il dit nous.
38:26Que ce concours serve d'opération de blanchiment
38:29à un Etat qui aujourd'hui commet un génocide.
38:32Pendant qu'Israël chantera à l'Eurovision
38:35des centaines de Palestiniens seront massacrés sous les bombes
38:38des criminels de guerre de Tzahal.
38:41Israël n'a rien à faire dans cette compétition.
38:44On parle d'une femme qui a été rescapée à Minel Katmi du 7 octobre.
38:47Il cale la politique de Benjamin Netanyahou
38:50à une rescapée du 7 octobre.
38:53Bien sûr, mais ça ne vous surprend pas.
38:56Ils ont fait ça avec des étudiants à Sciences Po.
38:59Ils ont fait ça avec des sportifs des JO qui représentaient Israël.
39:02Ils s'en prennent à une journaliste
39:05en la couvrant d'injures antisémites
39:08toutes plus crasses les unes que les autres.
39:11La journaliste qui a co-écrit le livre La Meute.
39:14Il y a deux journalistes qui ont co-écrit le livre.
39:17La seule qui est attaquée, c'est celle qui s'appelle Bella Isch
39:20parce qu'elle est juive.
39:23On a des gens qui sont dans un antisémitisme crasse
39:26et qui aiment bien les juifs à condition qu'ils soient morts.
39:29Les juifs vivants, c'est un peu plus compliqué.
39:32Sarah Salman, là encore une fois,
39:35le temps d'une compétition musicale,
39:38d'un événement qui rassemble,
39:41qui est un événement apaisant,
39:45on met de côté le militantisme, la politique.
39:48Et surtout, on parle d'une femme
39:51qui a vécu l'enfer.
39:54La plupart des personnes qui étaient à ce festival
39:57étaient plutôt de gauche et contre Benjamin Netanyahou.
40:00Vous ne pouvez pas mélanger
40:03la politique de Benjamin Netanyahou
40:06et une personne qui vient chanter.
40:09Je pense qu'il le sait, ce n'est qu'un prétexte pour cautionner une forme d'antisémitisme.
40:13Hier, pendant les demi-finales, elle a été huée.
40:16Il y avait des militants qui ont été présents dans la salle,
40:19qui avaient distribué des sifflets.
40:22Ils ont été exfiltrés.
40:25On verra ce qui va se passer ce soir.
40:28C'était en début de semaine, pendant les manifestations.
40:31Voyons les séquences des huées.
40:42Vous avez cette situation-là.
40:45C'était hier.
40:48Voyons ce qui va se passer ce soir.
40:51Je voudrais qu'on écoute Yuval Raphaël
40:54qui avait pris la parole il y a quelques jours.
40:57J'ai vu cette vidéo sur les réseaux sociaux
41:00et j'ai demandé à ce qu'on la sorte
41:03parce qu'elle explique son engagement,
41:06pourquoi elle veut chanter ce soir.
41:12Oui.
41:38Vous avez des gens qui considèrent
41:41que c'est bouleversant.
41:44Quel courage.
41:47Son plan émotionnel, avoir survécu à cette horreur du 7 octobre
41:50et dire que je veux être la voix de ceux qui ont été tués
41:53et qui n'ont plus de voix, c'est exceptionnel.
41:56Ce qui est insupportable, de manière générale,
41:59c'est quand la politique ou la religion se met dans la chanson
42:02ou dans le sport.
42:05Il faut respecter les arts dans ce qu'ils sont,
42:08mais il y a toujours des proportions politiques ou religieuses.
42:11C'est très compliqué.
42:14La politique n'intervient que sur certains sujets.
42:17Quand il s'agit de protéger les musulmans...
42:20Les athlètes chinois n'ont pas été embêtés au chiot
42:23au nom de la défense des droits humains.
42:26On a notre envoyé spécial.
42:29Vous êtes sur le terrain, vous êtes à Bal.
42:32Cher Noemi, ravi de vous retrouver.
42:35C'est pas le même climat que l'année dernière à Malmö en Suède.
42:38Là, la sécurité est XXL.
42:41Il y a peut-être une mobilisation dans Bal, dans la ville,
42:44mais loin de vous, en quelque sorte.
42:47Exactement, Eliott.
42:50Je suis devant une des grandes fan zones pour regarder l'Eurovision.
42:53Ici, il y a vraiment une bonne ambiance.
42:56Tout est sécurisé.
42:59Il y a beaucoup de policiers et de forces de l'ordre sur place.
43:02Il y a plein de petits stands.
43:05Par exemple, vous pouvez voir derrière moi des enfants faire du roller.
43:08C'est vraiment très bon enfant.
43:11Il y a des gens qui sont déguisés.
43:14Tout le monde a le sourire.
43:17J'ai pu parler avec des Israéliens qui nous disaient
43:20qu'ils espéraient que les applaudissements vont prendre le dessus
43:23sur les potentiels sifflements qu'il y aura peut-être
43:26pendant le champ de la candidate israélienne.
43:30En tout cas, je n'ai pas vu de manifestation pro-palestinienne
43:33ou de drapeau pro-palestinien.
43:36Merci pour votre témoignage, Noemi.
43:39Vous allez passer la soirée en Suisse à Bal.
43:42Vous serez avec nous demain matin pour annoncer la grande victoire de Louane.
43:45Louane a posté une photo, Fabien, bouleversante cet après-midi.
43:48Avec sa maman.
43:51Avec sa petite fille.
43:54Exceptionnel.
43:58Il faut dire aux téléspectateurs que la maman de Louane est décédée.
44:01Elle est décédée en 2014 et son papa en 2013.
44:04C'est-à-dire que sa maman n'avait jamais...
44:07Elle avait toujours regardé l'Eurovision
44:10depuis qu'elle était toute petite, Louane.
44:13Avec sa maman.
44:16C'est merveilleux. Elle a une très grande émotion.
44:19Elle va devoir contrôler son émotion.
44:22Quand les cordes vocales sont humides, on ne peut plus chanter de la même manière.
44:25Elle a fait beaucoup d'entraînements.
44:28Elle est habitée.
44:31Les gens habités ont vécu des traumatismes.
44:34Ils peuvent aller jusqu'au bout.
44:37Je ne peux pas lui porter la poisse.
44:40Vous savez penser à qui ?
44:43A Luis Enrique, l'entraîneur du Paris Saint-Germain
44:46qui a perdu sa fille de 3 ou 4 ans d'un cancer.
44:49Il dit qu'elle est toujours avec nous.
44:53J'étais à deux doigts de faire une standing ovation pour vous.
44:56Vendredi, vous m'avez annoncé Céline Dion à Bâle.
44:59Est-ce que vous me confirmez
45:02à 20h50 que Céline sera à l'Eurovision ?
45:05On vous le confirme par les arguments.
45:08Les faisceaux d'indices.
45:11C'est-à-dire l'avion, le jet privé
45:14qui s'est posé hier sur le thermaque de Bâle.
45:17Ils ont fait une escale.
45:20Elle est à Londres depuis une semaine.
45:23Elle enregistre 3 nouvelles chansons en studio.
45:26L'avion a fait Londres-Le Bourget.
45:29Le Bourget-Bâle.
45:32On la suit à la trace.
45:35Ne vous mouillez pas trop.
45:38Il y a toujours cette réserve
45:41de savoir si elle peut chanter ou pas
45:44en fonction de l'incapacité qu'elle a avec sa maladie.
45:47Elle chante pour sa maman.
45:50C'est une belle image.
45:53Vous m'avez envoyé une photo avec René.
45:56Regardez cette photo.
45:59Regardez avec René.
46:02Moi, j'ai une surprise pour vous.
46:05Louane chante pour sa maman.
46:08Mais il ne faut jamais oublier le papa.
46:11Vous avez une fille qui est journaliste.
46:14Figaro ?
46:17Oui.
46:20Elle est à Bâle.
46:23On a votre père.
46:26Le père et la fille.
46:29Quelle est l'ambiance autour de vous ?
46:32Est-ce que Louane va gagner ?
46:35L'ambiance est très bonne.
46:38Je suis dans le centre de presse.
46:41Toutes les délégations de l'Europe sont réunies.
46:44On se prépare tous à une victoire de Louane.
46:47J'ai parlé avec certains d'entre eux.
46:50Ils nous demandent déjà
46:53où on organisera l'Eurovision l'année prochaine.
46:56Ce sera dans l'appartement de Fabien Lecoeuf.
46:59Merci Sarah.
47:02On pourra suivre.
47:05On pourra suivre.
47:08On vous salue.
47:11C'était pour faire un petit coucou.
47:14C'est la première télé qu'on fait ensemble.
47:17Je vous sens ému.
47:20Vous avez un petit coeur.
47:23On reste humain.
47:26Vous êtes fière de votre fille.
47:29Merci à tous.
47:32On vous souhaite une bonne soirée.
47:35Que Louane gagne.
47:38On est très en retard.
47:41Vive Louane.
47:44Vive la Belgique.

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