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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Metoomuch ?" publié aux éditions Héliopoles ; Michaël Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Samuel Botton, expert en communication chez STEP Conseil ; Wilfried Fonck, secrétaire national du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa ; Arnaud Péricard, maire Horizons de Saint–Germain-en-Laye, président de l’hôpital CHI Poissy-Saint-Germain-en-Laye ; Bruno Pomart, maire de Belflou, président d’Initiative sécurité intérieure et de Raid Aventure Organisation, ancien policier d’élite, notamment au RAID.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-05-16##

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Transcription
00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Bienvenue dans les Vraies Voix, merci en tout cas d'être avec nous, on est ravis de passer
00:00:08cette fin de semaine avec vous, avec Philippe David.
00:00:10Bonsoir Philippe David.
00:00:11Bonsoir Cécile.
00:00:12Vous êtes en pleine forme ? Oui, ça va.
00:00:15Ah et puis, j'ai une bonne nouvelle.
00:00:18Ah, vous avez changé de voiture, on le sait.
00:00:21Non, non, pas du tout ça.
00:00:22Non, non, non.
00:00:23Il y a une autre bonne nouvelle alors.
00:00:24Oui, j'ai lancé un produit révolutionnaire construit par l'intelligence naturelle.
00:00:29C'est-à-dire ?
00:00:30Ça s'appelle le Calambouromètre et on a une nouvelle Vraie Voix.
00:00:33Je l'ai testé et au Calambouromètre, il est vraiment très bon.
00:00:36Ah bon ?
00:00:37Ou il est vraiment poli.
00:00:38Non mais, non, il est très bon, c'est-à-dire qu'il est spirituel.
00:00:42Il n'a pas seulement écouté les vôtres, a fait foireux en général.
00:00:46Non, il en fait des très bons.
00:00:47Ah bon, d'accord.
00:00:48C'est pas foireux Philippe, c'est pitoyable.
00:00:50On a passé un stade.
00:00:51Les premières fois qu'on les entend, c'est des bonnes blagues.
00:00:54La première fois.
00:00:58Philippe Bilger a un petit carnet, il note le nombre de fois où il répète les mêmes blagues.
00:01:03C'est sa méthode.
00:01:05C'est comme en prison, on met les petits barres.
00:01:07C'est la répétition.
00:01:09Je vous laisse, j'ai l'impression qu'avec moi c'est une bague.
00:01:12On vous aime quand même, on vous garde.
00:01:14Allez Philippe, ce numéro de téléphone, 20 826 300 300 avec Aude qui est avec nous aujourd'hui,
00:01:20bien entendu au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:23Faute de place en France, des détenus bientôt envoyés au Kosovo.
00:01:27Comme le Danemark ou la Norvège avant elle, la France s'ouvre à l'allocation de cellules à l'étranger.
00:01:32Alors parlons vrai, est-ce que cela représente une bonne méthode pour réduire la surpopulation carcérale ?
00:01:37Il y a la question, faut-il transférer des détenus étrangers vers l'Europe de l'Est ?
00:01:40Vous dites oui à 63%.
00:01:42Vous voulez réagir ? Aude et Les Vrais Voix attendent vos appels au 0 826 300 300.
00:01:47Wilfried Funk sera avec nous, un secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA.
00:01:52Et puis le coup de projecteur des Vrais Voix à 18h30.
00:01:54Tentative d'enlèvement à Paris, le père de la victime, pionnier de la crypto-monnaie,
00:01:58dénonce la mexicanisation de la France face à une criminalité qui cible désormais les fortunes numériques.
00:02:04Alors parlons vrai, est-ce que c'est le retour des raptes des personnes fortunées,
00:02:08comme dans les années 60-70 avec le baron Empin, le petit-fils Peugeot ou le fils Mérieux ?
00:02:14Est-ce que pour vous, nous avons les ressources pour protéger les patrons de la crypto-monnaie ?
00:02:19Eh bien vous dites non à 85% ! Vous voulez réagir ? Le 0 826 300 300, 5 centimes l'appel.
00:02:26Et ce n'est pas de la crypto-monnaie.
00:02:28Et pour en parler, Bruno Pomart sera avec nous, un président d'initiative sécurité intérieure
00:02:32et de RAID aventure organisation et ancien policier d'élite, notamment du RAID.
00:02:37On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:42Et la tête de proue de cette émission, Philippe Bilger est avec nous,
00:02:45auteur de Me Too Much aux éditions Eliopole. Bonsoir mon cher Philippe.
00:02:49Mickaël Sadoun est avec nous, chroniqueur et consultant. Bonsoir Mickaël.
00:02:53Ça faisait longtemps Mickaël. Vous étiez où là ?
00:02:57Eh bien écoutez, à Paris, je travaillais. Je rappelle que je suis consultant en communication.
00:03:02Inventez des trucs de dingue ! Sauvez des gens !
00:03:06Vous êtes parti en Israël ?
00:03:08Eh bien finalement je ne suis pas parti en Israël mais je vais y partir bientôt.
00:03:11J'avais un peu trop de travail mais ça ne saurait tarder.
00:03:14J'ai envie de prendre un peu de couleur et d'être aussi bronzé que Cécile aujourd'hui.
00:03:17Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il n'est pas allé en Israël.
00:03:22Ça fait du maquillage, je vous le dis.
00:03:24En fait c'est Bouygues, c'est Vinci.
00:03:27Non c'est Fontaine.
00:03:28Oui, c'est Fontaine chez Bouygues.
00:03:31En tout cas vous n'êtes pas allé en Israël mais aucune lamentation de votre part.
00:03:34Oh c'est beau, c'est beau.
00:03:36Samuel Leboton est avec nous, expert en communication chez Step Conseil.
00:03:39Bonsoir Samuel. Un petit nouveau qui vient d'arriver.
00:03:43On le remercie en direct puisqu'on avait un Sébastien Ménard qui nous a lâchés au dernier moment.
00:03:48Et donc du coup Samuel a accepté de prendre le rôle.
00:03:52Merci en tout cas.
00:03:53Avec plaisir.
00:03:54Un esprit levé.
00:03:55Moi aussi je ne suis pas allé en Israël mais par contre j'ai beaucoup de lamentations pour ce soir.
00:03:59Vous êtes mûr pour l'émission alors.
00:04:01Je ne suis pas d'accord avec les auditeurs.
00:04:03Vous êtes mûr.
00:04:04Ok c'est bon.
00:04:05Allez Bruno est avec nous de Bézier.
00:04:07Bonsoir Bruno.
00:04:08Bonsoir Bruno.
00:04:09Oui bonsoir Cécile.
00:04:10Comment ça va Bruno ?
00:04:11Ça va très bien merci. Je vois que vous êtes en forme aussi.
00:04:14Oui comme d'habitude.
00:04:16Votre sujet du jour ?
00:04:19Moi je me faisais un peu de soucis pour France.
00:04:23Au fur et à mesure que je vois quelques sondages qui apparaissent sur la confiance des Français en la justice
00:04:30ou en la police quand on parle de sécurité, d'immigration,
00:04:34je me dis quand même que peut-être que tout n'est pas perdu
00:04:37parce qu'effectivement les Français s'aperçoivent de plus en plus que l'immigration et la sécurité sont un problème,
00:04:43que la justice on ne peut pas trop avoir confiance
00:04:46et si les gens de droite étaient quand même sur ce créneau-là,
00:04:50on remarque que les personnes de gauche aussi pour une moitié sont plutôt sur ce créneau
00:04:57ce qui montre que les électeurs de gauche sont en total décalage avec leur dirigeant de gauche.
00:05:04Donc je me dis que peut-être, peut-être que tout n'est pas perdu.
00:05:07Philippe Bilger.
00:05:09J'ai oublié le prénom.
00:05:10C'est Bruno.
00:05:11Bruno. Bruno a totalement raison.
00:05:14La France elle est très douée pour les évaluations et les constats
00:05:18et ce qu'il dit sur la sécurité est un événement assez nouveau.
00:05:23En effet la gauche et l'extrême gauche ne sont pas très éloignés sur le plan conceptuel
00:05:29de considérer que l'insécurité et la violence sont des fléaux.
00:05:34Alors ensuite il reste à les éradiquer lorsqu'on arrive au pouvoir.
00:05:38Michael Sadoun.
00:05:39Evidemment, moi j'ai toujours eu la conviction qu'on était, je ne sais pas,
00:05:42peut-être trois quarts des Français à avoir à peu près les mêmes convictions en matière de sécurité, d'immigration, etc.
00:05:48Deux Français sur trois comme dit Giscard.
00:05:50Le problème c'est que les 25 restants font plutôt partie de l'élite
00:05:53donc ils ont quand même des leviers de commande dans ce pays,
00:05:55ils sont dans la justice, ils sont dans l'éducation, à des hauts postes dans l'université, dans les médias, etc.
00:06:00Donc c'est un pouvoir d'influence.
00:06:01Et la deuxième chose c'est que le problème n'est pas tant d'aborder les problèmes
00:06:04que de se donner les moyens de les traiter.
00:06:06Et pour se donner les moyens de les traiter, moi je peux vous dire qu'il faut aller loin
00:06:09parce qu'il faut passer par-dessus des juridictions suprêmes
00:06:11qui nous empêchent de mener les actions politiques adéquates,
00:06:14par-dessus l'Europe, et ça je peux vous dire que pour aller par-dessus l'Europe
00:06:17et pour contester l'Europe en public, c'est quand même difficile.
00:06:20Donc voilà, j'espère que la prise de conscience sera assez lointaine pour relever ces défis.
00:06:26Ça met le bouton.
00:06:27Moi je voulais rebondir sur ce que disait Philippe,
00:06:29c'est-à-dire sur la considération de la sécurité pour les partis de gauche.
00:06:32Il faut se souvenir dans quel contexte François Hollande a quitté le pouvoir,
00:06:36ce que Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont porté comme combat en matière de sécurité
00:06:39et comment ils ont été traités par leurs partis.
00:06:41Aujourd'hui, on a fait un parallèle il n'y a pas longtemps sur les Royaumes-Unis et la gauche...
00:06:45Je vous coupe à tel point que plus ni l'un ni l'autre ne sont au PS d'ailleurs.
00:06:49Le PS a eu quelques coups de jure, vous l'avez suivi ces derniers temps.
00:06:53Aujourd'hui il arrive à se resituer à peu près à égalité avec les filles à l'Assemblée Nationale.
00:06:57Mais ça c'est un point.
00:06:58L'autre point c'est ce qui s'est passé au Royaume-Uni plus récemment,
00:07:00et effectivement l'arrivée d'une nouvelle direction à gauche
00:07:03et qui elle a tout de suite embrassé la question de la sécurité
00:07:06et ça a fait des parallèles avec ce qui se passait chez nous.
00:07:08Alors si on regarde quelle est l'émanation finalement de la gauche sécuritaire en France aux alentours de 2017,
00:07:13c'est le président que nous avons actuellement mais il y a aussi eu un revirement
00:07:16et aujourd'hui vous retrouvez avec le gouvernement que vous avez.
00:07:19La question de la sécurité elle est prioritaire évidemment.
00:07:21Maintenant est-ce que les choses ont fondamentalement changé entre ce qui se passait il y a 10, 15, 20, 30 ans et aujourd'hui ?
00:07:27Non pas forcément.
00:07:28Par contre ce qui a changé, c'est ce que disait Mickaël, c'est la caisse de répercussions que nous avons aujourd'hui,
00:07:32des chaînes d'info en continu, des réseaux sociaux, tout le monde qui a un avis sur tout.
00:07:35Et là forcément à ce niveau-là, la question commence à monter et à s'imposer comme centrale
00:07:41alors que par moment on a peut-être d'autres priorités à aller chercher.
00:07:44Donc effectivement sur la question de la gauche et de la sécurité,
00:07:46oui je serais tenté de vous dire que la question a toujours été traitée,
00:07:49peut-être pas autant que d'autres parties auxquelles on peut penser comme LR et le RN notamment,
00:07:55mais parce que peut-être aussi que cet électorat n'est pas prêt à traiter à bras-le-corps cette question.
00:08:01Merci beaucoup Bruno.
00:08:03Allez-vous rester avec nous dans un instant le réquisitoire du procureur ?
00:08:06Je vais parler de la santé mentale des politiques.
00:08:09Allez, on en parle dans un instant. Soyez les bienvenus le 0826 300 300,
00:08:13bien entendu si vous voulez réagir à cette émission.
00:08:16On est ensemble jusqu'à 19h et merci de votre fidélité au Vrai Voix.
00:08:29Autour de cette table des Vrais Voix, Philippe Bilger, Samuel Botton et Mickaël Sadoun.
00:08:34Et vous 0826 300 300 avec Aude qui vous attend bien entendu dans un instant.
00:08:39Avec Philippe David, ce sera Félix Mathieu avec les trois mots dans l'actu.
00:08:43De quoi parle-t-on dans un instant Félix ?
00:08:45On va parler des Ukrainiens, des Russes qui ont négocié à vide sans leur dirigeant Emmanuel Macron
00:08:49et les Occidentaux s'agacent. On va parler aussi du scrutin LR ce dimanche
00:08:53et puis de ce moratoire de trois ans contre les fermetures de maternité.
00:08:56Il a été adopté un peu à la surprise générale par les députés.
00:08:59En trois mots, négociation, scrutin et donc maternité.
00:09:02Et tout de suite c'est Philippe Bilger.
00:09:10Et c'est sur la santé mentale des politiques que vous les requérir Monsieur le Procureur.
00:09:13Il y a beaucoup plus à dire que sur celle des Vrais Voix.
00:09:16Absolument et c'est un sujet au fond très sérieux dont on parle peu.
00:09:22La santé mentale et psychique des politiques, d'abord il y a évidemment les politiques
00:09:28qui sont soumis à une intensité professionnelle et à une charge de travail colossale
00:09:35qui font qu'au bout d'un certain temps ils sont victimes d'un déséquilibre, de troubles,
00:09:40d'une fatigue voire d'une dépression.
00:09:43Il y a d'autre part ce qu'on oublie très souvent c'est que les violences, les attaques,
00:09:48les dénonciations qu'ils subissent, au bout d'un certain temps,
00:09:52malgré leur courage quotidien, ils ne parviennent plus à les supporter
00:09:57et probablement ça altère leur personnalité et ça les traumatise au point parfois
00:10:04de les faire tomber en dépression.
00:10:06Et troisième idée, je finis là-dessus, c'est que les politiques sont comme le commun des citoyens.
00:10:13Parfois ils ont scrupule à dire qu'ils sont mal, qu'ils sont en état de malaise
00:10:18parce que ça apparaît évidemment comme un signe de faiblesse.
00:10:22Alors que probablement oser le dire, avouer qu'on va mal, c'est peut-être le premier pas vers un progrès.
00:10:30Et il y a une élue qui disait quelque chose à la fin d'un article du Figaro très éclairant,
00:10:36au fond on revient vers la politique parce qu'on ne peut pas s'en passer.
00:10:41C'est comme être avec un conjoint violent, on ne parvient pas à le quitter.
00:10:47C'est très bien dit.
00:10:50Vous savez, on commande souvent l'actualité politique sur ces plateaux
00:10:54et on ne retient pas nos mots parfois, on ose dire de telle ou telle politique qu'on le trouve mauvais, etc.
00:11:00Mais très franchement, les attaques ad hominem très violentes,
00:11:03comme j'ai vu par exemple récemment, et ce n'est pas de mon parti,
00:11:06mais Aymeric Caron qui a été pris à partie par un homme dans la rue
00:11:09qui lui a dit qu'il aurait envie de le tuer, sincèrement ce genre d'attaque,
00:11:13mais ça devrait être puni, mais avec une sévérité extrême.
00:11:17Parce que, je le dis, c'est pas populaire de le dire aujourd'hui,
00:11:21mais homme politique c'est un métier très compliqué.
00:11:24Évidemment il y a une charge de travail, ils ne comptent pas leurs heures,
00:11:27ils ont peu de vie personnelle, j'entendais Laurent Wauquiez faire un discours sur ça
00:11:30et dire que ça lui demandait de mettre une partie de sa vie personnelle entre parenthèses,
00:11:34même si sa femme l'accompagne de temps en temps sur certains événements.
00:11:37Et en plus de ça, on se prend des baves de partout avec une rémunération
00:11:41qui, contrairement à ce que les gens pensent, n'est pas énormissime,
00:11:44surtout pour un personnel politique.
00:11:47Et pour des hommes politiques qui ont franchement un niveau d'études
00:11:51et une carrure intellectuelle et une envergure de caractère
00:11:54qui leur permettraient de gagner dix fois plus dans le privé.
00:11:56Sincèrement, quelqu'un comme Laurent Wauquiez, dans le privé, il gagne dix fois plus.
00:12:00Donc voilà, je trouve ça très injuste et je rejoins le constat de Philippe.
00:12:06Évidemment qu'il y a énormément de dérives sur la question du traitement des politiques,
00:12:10et le traitement qu'ils peuvent avoir aussi entre eux,
00:12:12sur la violence qu'on peut percevoir à l'Assemblée, mais sur ça, il n'y a rien de nouveau.
00:12:15Il y a la question aussi de la vie privée de certains d'entre eux.
00:12:18Moi, le premier auquel je pense, c'est Chirac et à toutes les épreuves personnelles qu'il a eu à vivre.
00:12:22Donc la question de la santé mentale, elle a toujours été là.
00:12:25Maintenant, ce qui fait rempart à tout ça, c'est la perception des Français d'un politique,
00:12:29ce qu'ils attendent de lui, encore plus quand on parle d'une présidentielle.
00:12:32On veut une figure forte, rassurante, et il y a très peu de place finalement pour les Français.
00:12:37C'est le successeur du roi de France, c'est le petit côté monarchique.
00:12:41Pour imager, quand vous avez un politique qui, dans l'imaginaire collectif,
00:12:44gagne bien sa vie, et en face, une population qui tire un peu la langue,
00:12:47forcément, ils ne sont pas en position d'entendre ce qu'il se dira sur ces problématiques-là.
00:12:52– Michael, juste un mot, le pire, vous avez raison,
00:12:55les attaques contre les familles, c'est ce qu'ils disent.
00:12:58– C'est affreux, c'est affreux.
00:13:00– Merci beaucoup Philippe Bilger pour ce sujet passionnant,
00:13:03qui mériterait un grand débat d'ailleurs.
00:13:05Tout de suite, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:07– Les vrais voix Sud Radio.
00:13:09– Trois mots dans l'actu Félix, qui sont négociations, scrutins et maternité.
00:13:13– Ukrainiens et Russes ont discuté de futures discussions,
00:13:16négocié sur des futures négociations.
00:13:18Bref, il ne s'est rien passé de notable à Istanbul.
00:13:20Emmanuel Macron juge inacceptable le refus russe d'un cessez-le-feu.
00:13:24Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau jettent leur dernière force dans la bataille
00:13:27avant le vote dimanche pour la présidence de LR.
00:13:29Laurent Wauquiez qui dit tout le bien qu'il pense de Giorgia Meloni.
00:13:32Et puis est-ce symbolique ou non face à la hausse de la mortalité infantile en France ?
00:13:36Les députés ont adopté un moratoire de trois ans sur les fermetures de maternité.
00:13:41– Les vrais voix Sud Radio.
00:13:44– Un cessez-le-feu, peut-être un jour.
00:13:46Une rencontre, Poutine-Zelensky, peut-être un jour.
00:13:50Bon, comme attendu, rien de très concret n'est ressorti
00:13:52des négociations russo-ukrainiennes à Istanbul.
00:13:55Sans Vladimir Poutine, ce sont des seconds couteaux, disons-le,
00:13:58qui négociaient, ça a donc duré moins de deux heures.
00:14:00De son côté, Emmanuel Macron était à Tirana en Albanie cet après-midi,
00:14:03aux côtés notamment des dirigeants allemands, britanniques ou polonais.
00:14:07Le chef de l'État n'a pas caché son agacement vis-à-vis de la Russie.
00:14:10– Nous avons ensemble à l'instant eu une discussion avec le président Trump
00:14:15pour d'abord considérer qu'il était inacceptable pour une deuxième fois
00:14:20que la Russie et le président Poutine ne répondent pas aux demandes
00:14:24qui ont été faites par les Américains, soutenues par l'Ukraine et les Européens.
00:14:28Pas de cessez-le-feu et pas de rendez-vous à un niveau décisionnel
00:14:32et pas de réponse sur le cessez-le-feu.
00:14:34Et donc dans ce contexte, nous allons continuer de nous coordonner
00:14:37avec nos partenaires européens, la coalition des volontaires et les États-Unis.
00:14:41Il y aura dans les prochaines heures des nouveaux contacts et des retours
00:14:44et nous apporterons les réponses requises.
00:14:46– Le président de la République, Emmanuel Macron, cet après-midi en Albanie.
00:14:49– En fait, il n'y a pas de surprise, on ne tombe pas des nus quand on voit ça.
00:14:53– Non, mais le président a raison et tout de même quand on sait
00:14:56que cette nuit il y a encore eu 26 morts à la suite,
00:15:01franchement j'ai rarement éprouvé, ça ne va pas faire changer le monde,
00:15:06autant d'antipathie profonde pour un dirigeant comme Poutine.
00:15:11Je ne supporte pas ce tueur.
00:15:14– Je suis entièrement d'accord avec Philippe, je ne vois pas,
00:15:18en tout cas ça me fait quand même penser à quelque chose,
00:15:20c'est que l'arrivée de Trump au pouvoir n'a pas produit le miracle
00:15:23que certains pensaient, ni à Gaza, ni en Ukraine,
00:15:26donc vous voyez que même avec toute la brutalité du monde,
00:15:28il y a quand même certaines choses qu'on n'arrive pas à faire bouger
00:15:30et notamment la volonté de ces dictateurs.
00:15:32– Mais c'est presque pervers, je trouve, le jeu de Poutine.
00:15:35– Ah oui, Poutine, d'ailleurs Trump a dit hier,
00:15:39il n'y aurait pas de paix tant qu'il n'aurait pas rencontré Poutine.
00:15:42– Bon, le jeu de Poutine, qu'il soit pervers, on le sait,
00:15:45il n'y a pas de surprise là-dessus.
00:15:46Là où ce que Mickaël dit est intéressant,
00:15:48c'est qu'effectivement, moi j'ai eu la faiblesse de penser à un moment
00:15:51que l'arrivée d'une personnalité comme Trump,
00:15:53avec un profil assez incontrôlable,
00:15:56aurait eu tendance à ramener peut-être un peu de contrôle.
00:15:58Et on a presque touché ça du doigt au mois de janvier,
00:16:00notamment sur la situation à Gaza,
00:16:02et on y a presque cru en Ukraine,
00:16:04notamment pendant l'enterrement du pape,
00:16:06et en fait non, pas du tout, et je pense qu'on va rentrer encore
00:16:09dans de longues phases de négociations qui ne font que traîner,
00:16:11et j'ai du mal à voir une issue positive à cette situation,
00:16:14parce qu'à un moment, il va falloir que quelqu'un se mette en rempart
00:16:17et qu'il dise à Poutine d'arrêter.
00:16:19Je n'en vois pas un aujourd'hui qui soit capable de le faire.
00:16:21– Allez, tout de suite, le deuxième mot, scrutin.
00:16:23Les adhérents choisissent dimanche entre Bruno Retailleau
00:16:26et Laurent Wauquiez chez Les Républicains.
00:16:28– Les deux candidats jettent leur dernière force dans la bataille
00:16:30pour convaincre les 120 000 adhérents LR.
00:16:32L'un, Bruno Retailleau, surfe sur ses fonctions de ministre de l'Intérieur,
00:16:36durcissement des critères de naturalisation,
00:16:38bras de fer avec l'Algérie sur les OQTF,
00:16:40et l'autre, Laurent Wauquiez, la joue plus à droite qu'au mois Tumeur.
00:16:43Les OQTF à Saint-Pierre et Miquelon,
00:16:45l'ERSA limitée à deux ans,
00:16:47l'alliance des droites de Darmanin à la zémoriste Sarah Knafo, dit-il.
00:16:51La dernière sortie de Laurent Wauquiez est sur LCI,
00:16:53hier soir, cette éloge de l'Italienne Giorgia Meloni.
00:16:56– Ma proposition n'est pas la dilution dans le macronisme,
00:16:58ni dans ce gouvernement, ni dans le projet que je veux.
00:17:01Mais il y a en revanche un modèle que je trouve très intéressant.
00:17:04La politique que mène Giorgia Meloni est un modèle, à mes yeux, pour la droite.
00:17:08Parce qu'elle, au moins, il n'y a pas seulement des paroles, il y a des résultats.
00:17:12Je vois ce qu'elle a fait sur l'immigration illégale,
00:17:14qu'elle a fait baisser de 65%.
00:17:16Je vois ce qu'elle fait en même temps sur le redressement de l'économie,
00:17:19où elle a diminué le déficit budgétaire,
00:17:21l'Italie est en excédent commercial,
00:17:23ils ont diminué leurs taux de chômage,
00:17:25et surtout, ils se sont attaqués à l'assistanat.
00:17:27C'est une droite qui marche sur ses deux jambes,
00:17:29la fermeté sur la sécurité et l'immigration,
00:17:31la revalorisation du travail.
00:17:33– Laurent Wauquiez, président des députés LRE,
00:17:35aspire en président du parti face à Bruno Retailleau.
00:17:37C'est donc dimanche que les adhérents tranchent.
00:17:39Philippe, on a tellement insisté sur les similitudes des programmes,
00:17:45sur le fond, et les petites différences sur le plan des personnalités,
00:17:49qu'on oublie, en tout cas de mon point de vue,
00:17:52que dimanche soir, c'est le futur de la droite qui va être engagé.
00:17:56Ou c'est Retailleau, avec ce que j'estime être
00:18:00une voie douloureuse, difficile, mais très importante,
00:18:04et de l'autre côté, Laurent Wauquiez, le politicien domine.
00:18:08– L'alliance de Darmanin à Knafo, sans passer par le RN, c'est crédible ou pas ?
00:18:12– Non, je ne pense pas que ce soit faisable,
00:18:15mais en tout cas, ça donne un indicateur politique
00:18:18du fait que Laurent Wauquiez se positionne plus à droite
00:18:20que Bruno Retailleau dans cette campagne,
00:18:22contrairement à ce qu'on pensait au début,
00:18:25parce qu'ils sont partis d'une situation qui était exactement inverse,
00:18:29où Bruno Retailleau, avec sa filiation conservatrice,
00:18:31Philippe Devilliers-François Fillon,
00:18:33avait une image plus à droite, plus conservatrice que Laurent Wauquiez.
00:18:36Et au terme de cette campagne, c'est l'inverse.
00:18:38Moi, je trouve que Laurent Wauquiez a plutôt bien joué sa carte,
00:18:40mais j'en parlerai dans mon tour de table,
00:18:42tout le monde, je suis sûr, passionnera les moniteurs.
00:18:44– Ça, c'est du teasing !
00:18:46– Je pense que, vu le contexte, la question de l'union des droites,
00:18:49du RN jusqu'à LR, en mettant de côté certaines personnalités,
00:18:54ce n'est plus qu'une question de temps,
00:18:55c'est-à-dire à un moment, on va devoir y arriver.
00:18:57Je ne vois plus aucune différence entre le discours qui a été porté
00:18:59à l'époque par le RPR, et aujourd'hui,
00:19:01qui est porté par des parties beaucoup plus à droite,
00:19:03comme notamment le RN.
00:19:05Il faut faire sauter définitivement cette digue,
00:19:07et accepter qu'on ait passé à un autre temps.
00:19:09Et puis, à un moment, c'est une question de responsabilité.
00:19:11Alors, si vous me demandez, est-ce que j'imagine
00:19:13Retailleau et Wauquiez à l'étranger derrière Marine Le Pen,
00:19:16pas une seule seconde.
00:19:17Mais dans la logique de ce que nous voyons depuis des années,
00:19:20c'est une finalité qui est hautement probable.
00:19:22– Troisième mot.
00:19:23– Wauquiez, c'est purement tactique, hein, Miguel ?
00:19:26– Ah ben, probablement, on verra la suite.
00:19:29– Je veux dire, non, mais donc, ça n'est pas…
00:19:31– Troisième mot.
00:19:33– Les députés ont adopté hier soir un moratoire sur leur fermeture.
00:19:36– Moratoire, parti d'un constat.
00:19:38La mortalité infantile est repartie à la hausse en France depuis 2011.
00:19:41Un taux de 4,1 décès pour 1000 bébés nés vivants l'an dernier.
00:19:454,1 contre 3,5 en 2011.
00:19:48Le groupe Liott a donc profité de sa niche parlementaire
00:19:51pour proposer un moratoire afin d'empêcher
00:19:53les fermetures de maternité pendant trois ans.
00:19:55Texte adopté un peu à la surprise générale,
00:19:57c'est Paul-André Colombagny, député de Corse
00:20:00et médecin de profession qui avait défendu la proposition en tribune
00:20:03à l'occasion de la niche parlementaire de son groupe Liott.
00:20:05– De nombreuses petites maternités jouent un rôle crucial
00:20:08dans de nombreux territoires, et en particulier
00:20:10des territoires les plus isolés.
00:20:11Il n'est pas acceptable d'éloigner encore plus
00:20:13les femmes de leur lieu d'accouchement
00:20:15et c'est pourquoi nous devrons garantir
00:20:17la pérennité de ces établissements.
00:20:19Je veux lever les inquiétudes.
00:20:20Ce moratoire n'est pas une sanctuarisation systématique.
00:20:23Si une maternité est dangereuse pour la sécurité des mères et des enfants,
00:20:26sa fermeture s'imposera.
00:20:27Il faut impérativement sortir d'une logique dogmatique
00:20:30qui pourrait prévaloir dans un sens ou dans l'autre.
00:20:32Je le répète, notre seul boussole
00:20:34doit être la santé des mères et des enfants.
00:20:36– Voilà, le député Colombagny répondait un peu,
00:20:39mais effectivement les opposants à ce moratoire
00:20:41s'inquiètent qu'on maintienne des petites maternités
00:20:43en survie artificielle, même quand il n'y a plus assez
00:20:45de praticiens pour assurer dedans des accouchements en toute sécurité.
00:20:48– Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:50Allez, vous restez avec nous dans un instant,
00:20:52on va revenir sur ces détenus français bientôt
00:20:54qui pourraient être transférés au Kosovo.
00:20:56Faute de place, la France suit l'exemple du Danemark
00:20:58et loue des cellules à l'étranger.
00:21:00– Alors parlons vrai, est-ce que cela représente une bonne méthode
00:21:03pour réduire la surpopulation carcérale ?
00:21:05Et la question, faut-il transférer des détenus étrangers vers l'Europe de l'Est ?
00:21:08Vous dites oui à 67% !
00:21:10Vous les réagir au datant vos appels,
00:21:13ainsi que les vrais voix au 0826 300 300.
00:21:15– Et Wilfried Fong sera avec nous,
00:21:17secrétaire nationale du syndicat pénitentiaire UFAP-UNSA.
00:21:19Soyez les bienvenus, on fait une toute petite pause,
00:21:22on revient dans un instant.
00:21:24– Sud Radio.
00:21:25– Parlons vrai.
00:21:26– Parlons vrai.
00:21:27– Sud Radio.
00:21:28– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:21:30Philippe David, Cécile Dominibus.
00:21:33– On est ravis de vous retrouver autour de cette table,
00:21:35Philippe Bilger qui est avec nous, auteur de « Me Too Much »
00:21:37aux éditions Éliopole, bien entendu,
00:21:40Mickaël Sadoun, chroniqueur et consultant,
00:21:42Samuel Edboton qui vient de nous rejoindre,
00:21:43bienvenue, en tout cas Samuel, expert en communication chez Step Conseil.
00:21:47Et tout de suite avec Philippe David, on vous souhaite la bienvenue,
00:21:49c'est le grand débat du jour.
00:21:51– Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:55– La France cherche à transférer des détenus étrangers vers les pays de l'Est.
00:21:59– Gérald Darmanin a envoyé une circulaire
00:22:01au procureur et directeur d'établissement pénitentiaire vendredi 21 mars
00:22:05pour leur demander de faire du repérage des détenus étrangers
00:22:08éligibles à une expulsion du territoire français.
00:22:10– Telle délocalisation permettrait de résoudre en partie
00:22:13la question ultra sensible de la surpopulation carcérale.
00:22:16– Au 1er janvier 2025, il y avait 80 669 détenus en prison.
00:22:20Pour 62 385 places normalement prévues.
00:22:23– Les fautes de places en France, les détenus pourraient être redirigés
00:22:28vers le Kosovo comme le Danemark ou la Norvège avant elle.
00:22:32La France s'ouvre donc à la location de voitures, de voitures pardon,
00:22:35de cellules à l'étranger pour les emmener.
00:22:40– Vous avez un avis ?
00:22:42– Parlons vrai.
00:22:44– Ça sent le week-end.
00:22:46– Parlons vrai, est-ce que c'est le moyen
00:22:48qui éviterait de construire de nouvelles places de prison
00:22:50ou faut-il également construire de nouvelles places de prison ?
00:22:53Et à cette question, faut-il transférer des détenus étrangers
00:22:56vers l'Europe de l'Est ?
00:22:58Vous dites oui, j'ai avec un score de 2 français sur 3,
00:23:00on en parlait tout à l'heure avec 67%, vous voulez réagir ?
00:23:03Le 0 826 300 300.
00:23:05– Wilfried Funk est avec nous, secrétaire nationale
00:23:07du syndicat pénitentiaire UFAP, une sable.
00:23:10Monsieur le secrétaire national, bonjour, merci de nous avoir rejoints.
00:23:14– Bonjour.
00:23:16– Au fond, et pardon de faire une réponse un peu artificiellement consensuelle,
00:23:22je considère que pour régler le problème des prisons, il faut tout faire.
00:23:28J'entends par là que rien ne me choquera de ce qui permettra
00:23:33de gérer les prisons d'une manière convenable.
00:23:37Aussi bien une politique pénale sur le fond,
00:23:40qui ne mettra pas tout le monde en prison,
00:23:43je veux dire des gens qui ne sont pas dangereux pour la société
00:23:47et qui garderont l'essentiel des prévenus ou des accusés.
00:23:52Deuxième élément, pourquoi pas en effet construire très rapidement,
00:23:57comme le prévoit Gérald Darmanin, des structures modulaires
00:24:01qui permettront d'incarcérer.
00:24:03Pourquoi pas en effet, pour répondre directement à la question,
00:24:07aller faire incarcérer à l'étranger, là où on le peut,
00:24:12des détenus qui ne peuvent plus l'être chez nous.
00:24:15Il faut considérer que pour une fois qu'on a un garde des sceaux
00:24:19qui s'occupe véritablement du problème de la prison
00:24:23et notamment de son aspect quantitatif,
00:24:26eh bien il faut accepter l'idée qu'une multitude d'outils doivent être utilisés.
00:24:33– Mickaël Sadoun.
00:24:35– Oui, pour moi, je vais vous dire, je ne pense qu'au résultat.
00:24:39L'objectif c'est que ces détenus étrangers ne soient plus dans les prisons françaises
00:24:44parce qu'on a déjà une surpopulation carcérale,
00:24:46parce que c'est des gens qui nous coûtent cher,
00:24:48et parce que c'est des gens qui, même s'ils n'étaient pas en prison,
00:24:50avaient vocation à sortir du territoire.
00:24:52Donc, la solution, les expulser dans leur pays d'origine.
00:24:56Trop compliqué, parce que c'est tout un tas d'accords diplomatiques, bilatéraux,
00:25:00les accords avec l'Algérie, puisqu'on sait que beaucoup de détenus étrangers
00:25:03sont algériens, etc.
00:25:04Donc ça demanderait trop de temps.
00:25:06Ok, donc pas cette solution-là.
00:25:08Transférer dans une prison à l'étranger, comme le fait le Danemark,
00:25:11comme a essayé de le faire Mélanie, visiblement, pas toujours avec du succès,
00:25:15ça semble un petit peu compliqué,
00:25:17je crois qu'il y a des verrous juridiques à ça que je ne détaille même pas ici.
00:25:20La solution qui a été proposée par Laurent Wauquiez,
00:25:23de les menacer de les transférer à Saint-Pierre et Miquelon,
00:25:26ne me semble pas une aberration totale,
00:25:30parce qu'elle joue sur la volonté des détenus de rentrer chez eux.
00:25:34C'est une menace.
00:25:37Ils ne pourront pas s'évader.
00:25:39Non, ils ne pourront pas s'évader, mais ils rentreront chez eux,
00:25:41dans la prison de leur pays d'origine.
00:25:44Samuel Botton.
00:25:46Une fois n'est pas coutume, je vais essayer de réaxer ça un peu sur les comptes publics.
00:25:49Si on regarde ce qui se passe notamment pour le Danemark,
00:25:51à partir de 2027, location de 300 places pour une durée de 10 ans, 200 millions d'euros.
00:25:56200 millions d'euros par an ?
00:25:58Non, 200 millions d'euros pour la durée.
00:26:00Mais on parle de 300 places sur 10 ans.
00:26:02Aujourd'hui, dans un pays où on a un ministère de l'éducation qui est à l'abandon,
00:26:07où on a beaucoup de mal sur la politique sportive,
00:26:09alors qu'on sort d'une année de JO qu'on en a fait tout un foin.
00:26:11On peut prendre d'autres problématiques que nous avons,
00:26:13se dire qu'on va aller sortir cet argent pour prendre en charge des détenus dans notre pays.
00:26:17Déjà, ça pose beaucoup de problèmes.
00:26:19De la langue, de la culture, du droit.
00:26:22C'est-à-dire, sous quel régime, ce que vous disiez avant l'émission,
00:26:24sous quel régime vont-ils être traités ?
00:26:26Il faut trouver de la cohérence, la solution n'est pas mauvaise.
00:26:28Le droit de visite.
00:26:30La cohérence, il y en a eu sur ce qu'a fait la Belgique.
00:26:32La Belgique s'est rapprochée d'un pays frontalier qui est la Hollande.
00:26:34Qui parle la même langue.
00:26:36Sur une durée spécifique, de 2012 à 2016, je crois à peu près.
00:26:41Et juste le temps pour eux de revenir à niveau de leurs équipements pénitentiaires.
00:26:45Ça, c'est une solution.
00:26:46A nous de voir ce qui se passe au niveau des pays frontaliers.
00:26:48Éventuellement, de le mettre en place sur une phase de test.
00:26:51Mais aujourd'hui, allez expliquer aux Français,
00:26:53ne vous inquiétez pas à tous les prisonniers étrangers,
00:26:55on va vous les envoyer au Kosovo, je ne sais pas quoi.
00:26:57C'est pas tenable.
00:26:59Ça sort de nulle part.
00:27:00Et surtout, financièrement, c'est pas chiffré.
00:27:02Allez, Wilfried Funk est avec nous.
00:27:04Bonsoir Wilfried Funk.
00:27:05Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:27:07Vous êtes secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFAP.
00:27:10Une nouvelle idée, même si elle n'est pas récente,
00:27:15qui pourrait peut-être nous délester,
00:27:18et décharger en tout cas ces prisons ?
00:27:22Oui.
00:27:23Après, j'essaye d'aller au-delà de l'annonce et au-delà de l'idée.
00:27:27L'important sur ce sujet-là, c'est que la surpopulation pénale
00:27:32et la problématique qu'elle pose depuis près de 40 ans
00:27:35dans les prisons françaises,
00:27:36entre enfin, j'ai envie de dire, dans le débat public.
00:27:38On a à la fois un président qui fait une annonce
00:27:41lors d'une émission télé,
00:27:42et puis après derrière, un garde des Sceaux
00:27:44qui quand même donne un peu plus de détails sur cette idée-là.
00:27:46Mais on sent au moins que là, on a un garde des Sceaux
00:27:49qui a envie de prendre à bras-le-corps le sujet.
00:27:51Alors, est-ce que c'est un bon moyen de délocaliser les incarcérations ?
00:27:55Maintenant, on verra les tenants et les aboutissants de ce projet,
00:27:57parce que ça reste encore une fois, malgré tout,
00:28:00une annonce sur laquelle on n'a pas de détails particuliers,
00:28:03ni sur sa conception, ni sur sa mise en œuvre.
00:28:06Donc là, pour l'instant, j'ai envie de dire,
00:28:08essayons de regarder ça comme une idée,
00:28:12parce que je pense que toutes les idées sont à mettre sur la table
00:28:15s'agissant de la surpopulation carcérale.
00:28:17Et puis après, on verra effectivement ce qu'il conviendra de faire,
00:28:20si c'est une bonne idée ou une fausse bonne idée de plus.
00:28:23– Ça réagit beaucoup au 0826-300-300, direction Boulogne-Billancourt.
00:28:28Bonsoir Baptiste. – Bonsoir Baptiste.
00:28:30– Bonsoir à toutes et tous.
00:28:32– Et vous, vous n'êtes pas franchement d'accord avec cette proposition a priori ?
00:28:36– Ben non, pas trop d'accord.
00:28:38Je trouve que, pour être tout à fait honnête,
00:28:41le symbole et le message qui est envoyé à dire
00:28:44« Tiens, et si on envoyait nos prisonniers, nos indésirables,
00:28:48nos mauvaises personnes, assez loin de nos yeux en fait ? »
00:28:52Je trouve ça un peu catastrophique.
00:28:54– Mais alors, ce ne seraient pas des détenus français,
00:28:57ce seraient des détenus étrangers qui seraient envoyés vers des pays étrangers.
00:29:00Alors, on parle du Kosovo pour le Danemark, l'Estonie, un pays bal,
00:29:04donc ce serait porté au fait office de bon service.
00:29:08Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:29:10– Non mais ça, c'est une façon de présenter la chose.
00:29:13C'est-à-dire que, pardon, mais ces prisonniers,
00:29:15s'ils ont été condamnés par la justice française,
00:29:17quelle que soit leur nationalité,
00:29:19ils sont considérés comme des prisonniers français.
00:29:21Il faut arrêter d'exagérer.
00:29:23Donc ça, pour moi, c'est un détournement d'une proposition
00:29:27qui est un poil raciste, à tout le moins un peu néocolonialiste.
00:29:33– Je ne savais pas que la race des étrangers existait.
00:29:38– Et puis surtout, je ne vois pas en quoi,
00:29:41renvoyer dans leur pays des étrangers condamnés en France
00:29:45et portés atteintes à la morale.
00:29:48– On ne sait même pas si on pourra les renvoyer dans leur pays.
00:29:50C'est la grande inconnue, on les envoie quelque part,
00:29:52on ne sait pas ce qu'on en fait derrière.
00:29:54– Baptiste, quand un pays, il y a l'Algérie, il y a d'autres pays,
00:29:57refusent de récupérer leurs délinquants et leurs criminels,
00:30:01est-ce que vous n'avez pas le sentiment que la France
00:30:03c'est un peu devenu le lieu où les pays laissent leurs indésirables
00:30:07aussi dans ces cas-là ?
00:30:09– Vous savez très bien que ça ne fonctionne pas comme ça.
00:30:11J'entends ce que dit Philippe Bilger,
00:30:13il y a plutôt une certaine tendresse pour Philippe,
00:30:15même s'il n'est pas très bon au jeu de faire des missions.
00:30:17– Non, la semaine dernière, ça s'est bien passé.
00:30:23– Non, ne prenez ma gouille, c'est que mon point de vue.
00:30:26– Mais pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:30:28– Non mais je comprends Philippe, mais en fait quand vous dites
00:30:31que ces pays-là ne veulent pas les récupérer,
00:30:33en fait le souci c'est ça, c'est qu'on ne peut pas accepter ces gens
00:30:37sur le territoire, les condamner par la justice de notre pays
00:30:41et après dire aux pays dont ils sont originaires
00:30:43maintenant vous les récupérez.
00:30:45Vous voyez bien que ce n'est pas possible, d'ailleurs ça ne se passe pas,
00:30:47les pays étrangers refusent ça et c'est normal,
00:30:49ils ont été condamnés en France.
00:30:51– Allez, ne bougez pas Baptiste, Pierre était avec nous,
00:30:53bonsoir Pierre de Toulouse.
00:30:55– Bonsoir. – Bonsoir Pierre.
00:30:57– Alors je crois qu'il existe dans le monde des lycées internationaux
00:31:00et il me semblerait qu'on pourrait dupliquer ça justement
00:31:03pour qu'il y ait des prisons internationales dans différents pays,
00:31:06notamment des prisons françaises.
00:31:08– C'est pas mal.
00:31:09– Ça serait tout bête, vous savez l'Algérie, le Maroc,
00:31:11vous avez 50% de la population semble-t-il qui est incarcérée,
00:31:15qui est d'origine justement marocaine ou étrangère,
00:31:17je pense que justement on pourrait à ce moment-là utiliser ces prisons-là
00:31:21à l'étranger pour pouvoir les mettre dans leur pays d'origine
00:31:25puisqu'ils estiment avoir certainement souvent la double nationalité,
00:31:28s'estimer beaucoup plus d'ailleurs étrangers que français
00:31:31et en parallèle ça permettrait de les faire gérer par le pays d'origine,
00:31:36c'est-à-dire appliquer la loi du pays d'origine
00:31:39– Pierre, il faudrait que les pays d'origine soient d'accord d'abord.
00:31:41– Pour construire les prisons.
00:31:42– Pour construire les prisons qui vont avec.
00:31:44– L'idée est bonne.
00:31:45– Oui mais…
00:31:46– Que je sache, les lycées internationaux sont français, ils ne sont pas étrangers.
00:31:52– Entre un lycée et une prison, ce n'est pas tout à fait la même chose quand même.
00:31:56– Non mais c'est une idée.
00:31:58– Oui c'est une idée.
00:31:59– C'est une négociation qu'il faut justement mener,
00:32:02les politiques sont pour ça,
00:32:03ils ont justement des diplomates pour permettre ce genre de choses
00:32:06et surtout ça éviterait cette surpopulation en France
00:32:10et ça permettrait justement peut-être à certains de réfléchir
00:32:13parce que lorsqu'on est dans un pays étranger,
00:32:15notamment au Maroc et en Algérie,
00:32:17ce n'est pas les mêmes façons d'opérer
00:32:20et je pense que ça les ferait peut-être réfléchir pour éviter de recommencer.
00:32:24Parce que lorsqu'on dit tout le temps
00:32:25« Ah ben oui mais vous vous rendez compte, ils ne vont pas pouvoir voir la famille,
00:32:28mais on est où là ? »
00:32:29C'est franchement ridicule.
00:32:30Ou le gars il est condamné parce qu'il a fait une bêtise
00:32:33ou alors on continue à lui donner du petit lait
00:32:35pour qu'il continue à faire le con une fois sorti.
00:32:37Moi je trouve que quand même franchement là,
00:32:40ceux qui s'opposent à ce type de projet sont pour moi ridicules.
00:32:45– Allez, il est remonté comme une pendule Pierre, ne bougez pas.
00:32:47Bruno est avec nous, bonsoir Bruno.
00:32:50– Ça réagit énormément.
00:32:52– On vous écoute Bruno.
00:32:54– Non mais moi quand j'entends la proposition d'Emmanuel Macron,
00:32:58je vais rejoindre Gilles Gerda dans son réquisitoire,
00:33:00je me pose la question sur l'état psychologique
00:33:04de voir plus de nos élus et en particulier d'Emmanuel Macron.
00:33:08Parce que pour sortir une ânerie pareille, ça vient de quoi en fait ?
00:33:12Ça vient déjà à la base qu'il n'a pas respecté la promesse qu'il avait faite
00:33:16de construire des places de prison.
00:33:18Parce que ce n'est pas une promesse de 2022, c'est une promesse de 2017.
00:33:21– Il en avait promis 15 000 et on en est très loin, on en a fait le tiers.
00:33:26– Le problème c'est que les maires refusent, c'est pas facile.
00:33:29– C'est vrai aussi.
00:33:30– Ce n'est pas tout à fait de sa faute non plus.
00:33:33– C'est-à-dire que les maires refusent de faire les prisons dans leur ville.
00:33:36Ils veulent des prisons mais ils ne les veulent pas chez eux.
00:33:39– C'est difficile.
00:33:40– Oui on est d'accord mais qui décide à la fin ?
00:33:43– Parfois c'est le maire.
00:33:45– Parfois c'est le maire mais c'est une négociation parfois tendue aussi.
00:33:49– Ça veut dire qu'il faut exproprier le maire.
00:33:52– Non mais il n'est pas foutu de renvoyer des étrangers chez eux délinquants ou criminels
00:33:57et là maintenant on va les envoyer au Kosovo ou je ne sais où.
00:34:00Non ça ne tient pas.
00:34:01En plus je veux rebondir sur une autre règle.
00:34:03– Avec notre argent parce que ça va nous coûter des sous.
00:34:05– Oui évidemment c'est toujours pareil.
00:34:07On va payer nous à l'étranger pour faire garder nos prisonniers
00:34:11et on n'est pas foutu de faire des prisons chez nous.
00:34:14En plus il y a une règle pénitentiaire, je ne sais pas si c'est pareil dans d'autres pays,
00:34:18qui est qu'on doit autant que possible garder le lien familial des détenus.
00:34:22Alors moi ça ne me pose pas de problème même s'ils sont coupés de leur famille
00:34:26parce qu'au final ils l'ont bien cherché.
00:34:28Mais la règle elle est là, c'est que comment on va faire pour que les familles puissent aller les voir ?
00:34:33Les avocats, comment on va faire les avocats aussi pour les défendre ?
00:34:39– Non mais là ce sera les condamnés définitifs qui partiront,
00:34:42pas les gens préventifs qui doivent être extraits pour être envoyés au palais de justice,
00:34:46pour être écoutés par nous.
00:34:47– Mais ça ne fait rien.
00:34:48– Après il faut un cadre réglementaire adapté.
00:34:51– Demander des remises de peine, demander éventuellement une baisse de la sûreté,
00:34:54ils ont quand même besoin de leurs avocats.
00:34:56– Restez avec nous Bruno, Wilfried Fonck, vous entendez nos auditeurs.
00:35:00– Les avis sont multiples et variés, on va dire ça comme ça.
00:35:03– Multiples, oui, variés, je ne sais pas.
00:35:07– En effet c'est vrai que c'est un sujet qui fait polémique
00:35:11et je pense que là-dessus, en tout cas sur la surpopulation carcérale,
00:35:15il n'y a pas de polémique à avoir parce qu'elle est bien là, elle est bien existante.
00:35:18Plus de 82 000 détenus pour 62 000 places opérationnelles.
00:35:22Donc oui aujourd'hui l'intérêt en tout cas de ces annonces-là,
00:35:26c'est qu'enfin le sujet vienne sur la table et que l'opinion publique s'en saisisse
00:35:30puisqu'on voit un peu les réactions des auditeurs.
00:35:33Après derrière ça, est-ce que réellement ça va résoudre le problème
00:35:38de la crise globale de l'administration pénitentiaire ?
00:35:41Je ne le crois pas, il est évident comme on a pu l'entendre
00:35:45que c'est aussi quelque part un aveu d'échec de la politique
00:35:50de construction des places de prison dans notre pays.
00:35:54Et puis derrière va se poser aussi la question de la souveraineté
00:35:57parce que quelque part la justice française est prononcée,
00:36:01en tout cas les décisions qu'elle prend et les sentences qu'elle prononce
00:36:04sont au nom du peuple français.
00:36:06Donc oui de l'exécution de ces décisions et de ces sentences.
00:36:09On a aussi déjà vécu en tant que personnel la contractualisation de nos missions,
00:36:14c'est-à-dire que de plus en plus on permet l'administration pénitentiaire
00:36:17de recruter des emplois précaires.
00:36:20Il ne faut pas oublier que ça reste des missions régaliennes
00:36:23et qu'après avoir contractualisé les emplois,
00:36:26on chercherait peut-être aussi à délocaliser une partie du service public pénitentiaire.
00:36:30Il y a plein de questions qui se posent par rapport à ces annonces-là
00:36:33et c'est vrai qu'aujourd'hui nous on a en tout cas une grosse attente du ministre,
00:36:37c'est qu'il vienne nous expliquer quel est le fond de tout ça
00:36:42et comment lui il compte mettre ça en place
00:36:45et quelles seront surtout les conséquences pour les personnels.
00:36:48Alors ce qui est sûr c'est que ça donne un os à ronger,
00:36:50c'est-à-dire que ça permet d'occuper le terrain, Philippe,
00:36:53de la discussion en attendant de trouver d'autres solutions.
00:36:56Ah mais notre ami l'a dit tout à l'heure,
00:36:59le garde des Sceaux c'est le premier à s'occuper du problème pénitentiaire.
00:37:05Et à l'heure actuelle j'ai l'impression qu'il ne fait que cela
00:37:10et Dieu sait que c'est un terrain important.
00:37:13Mais j'aurais aimé, si c'est possible, demander à Wilfred Fong
00:37:19qu'est-ce qu'il pense s'il paraît que le transfert de 100 narcotrafiquants
00:37:25dans la prison faite pour eux
00:37:28suscite beaucoup d'agitation dans le milieu pénitentiaire.
00:37:32C'est exact ou pas ?
00:37:34Alors ça suscite de l'agitation, j'ai envie de dire oui et j'ai envie de dire non.
00:37:39Ça en suscite parce qu'effectivement c'est quelque chose de nouveau,
00:37:41c'est-à-dire qu'on va avoir là non plus des quartiers
00:37:44comme on pouvait avoir avec les détenus terroristes
00:37:46mais un établissement complet
00:37:48dans lequel on va accueillir un profil bien spécifique de détenus.
00:37:53Et puis quelque part ça n'en suscite pas
00:37:55parce que c'est aussi une évolution
00:37:57notamment que l'UFA plus la justice souhaite.
00:38:00C'est-à-dire que nous ça fait quand même depuis 1992
00:38:02qu'on demande la construction et la création
00:38:05d'établissements spécialisés et adaptés au profil
00:38:07pour justement pouvoir prendre en considération
00:38:10à la fois les risques mais aussi les potentialités de réinsertion
00:38:13parce que derrière il y a aussi cette question-là qui se pose
00:38:16parce que la réinsertion c'est aussi quelque part lutter contre la récidive
00:38:19donc lutter aussi contre la surpopulation carcérale.
00:38:22Donc oui ça engendre forcément des questions
00:38:24parce qu'on part un peu vers l'inconnu
00:38:26et puis on a envie de voir comment ça va se passer au moment de l'ouverture
00:38:29mais d'un autre côté c'est une évolution
00:38:32et il ne faut pas être fermé à ça.
00:38:34Merci beaucoup en tout cas à nos auditeurs
00:38:36et merci à vous Wolfrine Fonck
00:38:38toujours aussi passionnant
00:38:40parce que c'est vrai qu'au moins on a une vraie vision
00:38:42de ce qui se passe à l'intérieur.
00:38:44Secrétaire nationale du syndicat pénitentiaire
00:38:46UFAP, UNSA et merci à nos auditeurs.
00:38:48Vous restez avec nous dans un instant
00:38:50qui c'est qui qui l'a dit
00:38:52avec le petit nouveau Samuel Botton
00:38:54on va voir où il laisse gagner Philippe Bilger
00:38:57pour obtenir ses jeux de lignes.
00:38:59Je n'ai pas révisé aujourd'hui.
00:39:01Si la corruption était vraiment sanctionnée en France
00:39:03la surpopulation carcérale serait encore plus élevée
00:39:05de deux personnes.
00:39:07Je ne vise personne spécifiquement.
00:39:09Il y aurait l'arbitre.
00:39:11Mais il y aurait l'arbitre pour faute Philippe.
00:39:13Absolument.
00:39:15La faute n'est pas incarcérable théoriquement.
00:39:17Maintenant si.
00:39:19Allez, on fait une pause, on revient dans un instant.
00:39:21Sud Radio, votre attention
00:39:23est notre plus belle récompense.
00:39:25C'est un grand plaisir que maintenant
00:39:27qu'on a la Sud Radio sur Lyon
00:39:29et la famille grandit, c'est une super nouvelle.
00:39:31Sud Radio, parlons vrai.
00:39:33Les vraies voix Sud Radio
00:39:3517h-19h
00:39:37Philippe David, Cécile de Ménibus
00:39:39Les amis
00:39:41on est ravis, elle passe vite
00:39:43cette semaine, c'est dingue.
00:39:45Avec Philippe David, Philippe Bilger autour de cette table
00:39:47Samuel Botton et Michael Sadoun
00:39:49bien entendu.
00:39:51Et notre Bruno Debezier qui est avec nous.
00:39:53Bruno Debezier, c'est joli Bruno Debezier.
00:39:55C'est Bruno Debezier.
00:39:57Bonjour.
00:39:59Je parlais à Bruno Debezier, s'il vous plaît.
00:40:01Bruno, c'est à vous de lancer le jingle.
00:40:03Alors, feu patate,
00:40:05c'est parti pour le quiz.
00:40:07Les vraies voix Sud Radio
00:40:09Le quiz de l'actu.
00:40:11La simplicité, parfois ça fonctionne bien, très bien.
00:40:13Écoutez, Samuel
00:40:15vous ne pouvez pas répondre tant que
00:40:17l'auditeur n'a pas répondu à la question.
00:40:19Et après ?
00:40:21La foire d'empreigne.
00:40:23Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:25Laurent Wauquiez veut fédérer ceux qui défendent les valeurs de la droite
00:40:27de Gérald Darmanin à Sarac-Nafo.
00:40:29Bruno.
00:40:31Oui, il a dit ça ce matin.
00:40:33Oui, c'était ce matin sur Sud Radio.
00:40:35Il ne se souvient plus du nom.
00:40:37Oui, il a dit ça ce matin.
00:40:39Oui, Laurent Wauquiez.
00:40:41Non, non, ce n'est pas Laurent Wauquiez, ça ne s'est plus proche.
00:40:43Ah.
00:40:45Euh, je donne pas la réponse.
00:40:47Il a fait la une des journaux pendant les émeutes.
00:40:49Parce que sa famille avait été attaquée.
00:40:51Vincent Gembrun.
00:40:53Bonne réponse de Michael Sadoun.
00:40:55C'était ce matin, effectivement, sur Sud Radio.
00:40:57Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:59Sur la droite de Darmanin à Nafo, Bruno.
00:41:01Ça n'a aucun sens.
00:41:07Bonne réponse de Michael Sadoun.
00:41:11Jean-François Copé.
00:41:13Elle a l'air de mot.
00:41:15Comme par hasard, Philippe, il gagne.
00:41:17Il est à côté de Philippe David.
00:41:19Quand c'est la droite, je connais un peu.
00:41:21Michael.
00:41:23Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:25Maintenant, vous allez être perquisitionnés.
00:41:27Parce que vous avez peut-être des informations sensibles.
00:41:29Bruno.
00:41:33Ah, un député qui a fait le buzz.
00:41:35Oui, tout le temps.
00:41:37Qui c'est qui a été perquisitionné ?
00:41:39C'est Delogu.
00:41:41Oui, c'est Delogu.
00:41:43C'est Sébastien Delogu.
00:41:45Député LFI des Bouches-du-Rhône.
00:41:47Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:49Il l'a dit à trois points.
00:41:51Quand on ferme une usine ou un service public,
00:41:53on fait élire l'extrême droite.
00:41:55Et c'est ça que fait Emmanuel Macron.
00:41:57Bruno.
00:41:59Je ne l'ai pas, mais c'est forcément quelqu'un de gauche, non ?
00:42:01Oui.
00:42:03Ce n'est pas une personnalité politique, mais syndicale.
00:42:05C'est forcément quelqu'un de bête.
00:42:07Philippe.
00:42:09Je l'ai dit.
00:42:11Il l'a dit dans le casque.
00:42:13Vous n'avez pas le casque.
00:42:15Je peux préciser, il l'a dit sur BFM, c'est ça ?
00:42:17Un point supplémentaire pour moi, merci.
00:42:19Bruno, vous l'avez dit, on est d'accord.
00:42:21J'ai dit Sophie Binet,
00:42:23mais je pense qu'on l'a dit en même temps.
00:42:25Non, il l'a dit.
00:42:27Vous êtes prioritaire.
00:42:29Vous êtes quand même Bruno de Béziers.
00:42:31Oui.
00:42:33Il l'a dit.
00:42:35C'est la noblesse qui parle avec la noblesse.
00:42:37Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:39Il nous faut aller beaucoup plus loin.
00:42:41Des sanctions avec des droits de douane de 500%
00:42:43sur les importations de pétrole russe.
00:42:45Bruno.
00:42:47Peut-être Macron ?
00:42:49Non.
00:42:51Eric Lombard ?
00:42:53Non.
00:42:55Français.
00:42:57Affaires étrangères.
00:42:59Jean-Noël Barreau.
00:43:01Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:43:03Il n'y a pas de simultanéité dans l'Europe.
00:43:07Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:09Elle est facile, Bruno.
00:43:11Il faut qu'on sorte du piège de la cistana.
00:43:13On arrête le RSA à vie
00:43:15pour les gens aptes au travail.
00:43:17Bonne réponse de Bruno.
00:43:19Il est en forme ce Bruno.
00:43:21Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l'Assemblée nationale.
00:43:23Qui c'est qui qui l'a dit sur les relations avec l'Algérie ?
00:43:25Ça ne bouge pas et ça sent pire.
00:43:27Bruno.
00:43:29C'est une femme.
00:43:31Peut-être Mario Maréchal ?
00:43:33Non.
00:43:35C'est un peu la tête de proue du gouvernement.
00:43:37Ah bon ?
00:43:39Un peu.
00:43:41Commez.
00:43:43Prima.
00:43:45Sophie Prima.
00:43:47Philippe Bilger ouvre son compteur.
00:43:49Samuel Savard.
00:43:51Un peu la tête de proue
00:43:53puisqu'elle est porte-parole du gouvernement.
00:43:55Bruno.
00:43:57Qui c'est qui qui l'a dit sur Betarame ?
00:43:59Il y a une omerta qui est organisée par le poids de l'église de France.
00:44:01Alors c'est un député
00:44:03et qui a été vraivoix.
00:44:05Et qu'on a déjà eu dans les vrais voix.
00:44:07Bruno. Mais il n'était pas député quand il était vraivoix.
00:44:09Si il est député aujourd'hui,
00:44:11peut-être celui qui a fait la commission,
00:44:13Vanier ?
00:44:15Non.
00:44:17Même parti que Vanier.
00:44:19Il a été vraivoix ?
00:44:21Oui, au début des vrais voix,
00:44:23il y a 6-7 ans.
00:44:25Ce n'est pas Arenas ?
00:44:27Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:44:29Rodrigo Arenas.
00:44:31Et les filles,
00:44:33qui c'est qui qui l'a dit ?
00:44:35Je partage l'objectif de l'éradication du Hamas
00:44:37d'une structure fondamentaliste, islamiste,
00:44:39terroriste.
00:44:41Bruno.
00:44:43On verra tellement qu'il est bon.
00:44:45Il a gelé pas, non ?
00:44:47Marine Le Pen.
00:44:49Il a été un poil plus rapide.
00:44:51Louis XXIV.
00:44:53Il donne même tous les médias.
00:44:55Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:44:57Vous avez l'heure ou pas ?
00:44:59Qui c'est qui qui l'a dit sur le chômage
00:45:01des seigneurs, Bruno ?
00:45:03Il faut arrêter avec cette logique binaire,
00:45:05dans son temps plein au travail,
00:45:07où 0% on ne travaille pas.
00:45:09Bruno.
00:45:13C'est une ministre.
00:45:15Bonne, oui, alors allez-y.
00:45:17Son mari était très célèbre
00:45:19et il est décédé malheureusement il y a quelques années.
00:45:21Astrid Bouvet-Panache.
00:45:23Il l'a dit.
00:45:25Il est sur du travail.
00:45:27Nous on le compte bon pour ça.
00:45:293 points pour Samuel.
00:45:31Qui ouvre son compte.
00:45:33Ce soir, on doit dire, Cécile,
00:45:35que c'était très costaud.
00:45:37Michael Sadoun, 12 points.
00:45:39Philippe Biliger, 9 points.
00:45:41Bruno, pardon, 9 points.
00:45:43Philippe Biliger, 6 points.
00:45:45Et Samuel qui a ouvert le compteur revenu
00:45:47du diable veau vert à la dernière question.
00:45:4912-9-6-3, c'est parfait.
00:45:51Bravo Bruno.
00:45:53On est...
00:45:55Vous avez un très bon score.
00:45:57Merci beaucoup.
00:45:59Merci d'avoir participé à cette émission.
00:46:01C'était un bonheur de vous avoir comme à chaque fois
00:46:03qu'on a des auditeurs top comme vous.
00:46:05On vous souhaite un très bon week-end.
00:46:07Dans un instant, le journal et puis la météo
00:46:09avec Rémi André, vous allez voir que tout va
00:46:11plutôt pas mal du côté du ciel.
00:46:13Et du coup l'été de Philippe David, en revanche,
00:46:15c'est très nuageux.
00:46:17But choose France, but pour prendre l'action de Philippe Biliger,
00:46:19there is a problem.
00:46:25Crash, crash. Allez, à tout de suite.
00:46:27Sud Radio.
00:46:29Parlons vrai.
00:46:31Sud Radio.
00:46:33Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:46:35Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:46:37Avec Philippe David,
00:46:39on est ravis de finir cette semaine
00:46:41avec vous et bien entendu Philippe Biliger
00:46:43parce qu'on fait plus qu'un duo,
00:46:45on fait un trio.
00:46:47Absolument.
00:46:49Un duo de choc.
00:46:51Sur lequel je me greffe.
00:46:53D'ailleurs, si c'était un trio
00:46:55cinématographique sur le Qui c'est qui qu'il a dit,
00:46:57ce serait le Bon, la Brute et le Truant.
00:46:59Enfin, je me greffe sur lui,
00:47:01évidemment.
00:47:03J'essaie de me greffer
00:47:05sur l'un des membres du duo.
00:47:07Le Truant, c'est Philippe Bilger, donc vous, vous seriez...
00:47:09Moi, je suis la Brute.
00:47:11Par élimination,
00:47:13vous voyez que...
00:47:15J'osais pas dire, vous l'avez déduit vous-même.
00:47:17Vous savez quoi ? Eh bien, ça me va bien.
00:47:19Je crois que c'est...
00:47:21Appelez-moi une commande en plus.
00:47:23En tout cas,
00:47:25ce numéro de téléphone, 0826
00:47:27300 300.
00:47:29Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:47:31Et puis, vous laissez des messages
00:47:33sur notre répondeur. Et nous, les écoutons.
00:47:35Bonjour, Anne-Marie Péibas.
00:47:37J'ai écouté
00:47:39à la fois le médecin
00:47:41de l'hôpital Lariboisière, je crois,
00:47:43et la jeune femme qui a écrit
00:47:45le livre sur les urgences.
00:47:47J'avais l'impression que les médecins
00:47:49de garde n'existaient plus.
00:47:51Or, les médecins de garde, il y en a toujours.
00:47:53Je me suis renseignée à ma pharmacie
00:47:55et elle me dit que, ici,
00:47:57les médecins de garde existent toujours,
00:47:59mais ce sont les urgences qui décident
00:48:01si on peut déranger
00:48:03les médecins de garde ou non. Alors, c'est là, en effet,
00:48:05où est le problème. Donc, c'est pour ça que
00:48:07les urgences sont sans arrêt
00:48:09sollicitées. Et c'est ça qu'il faudrait déjà
00:48:11revoir. Voilà. Merci.
00:48:13Elle n'a pas tort. C'est vrai.
00:48:15C'est fou ce que des gens,
00:48:17des citoyens ordinaires,
00:48:19ont du bon sens.
00:48:21Et le bon sens, je ferais plaisir
00:48:23à Françoise de Gouin,
00:48:25avec réticence, ça n'est pas
00:48:27qu'une valeur de droite. Mais elle a tout
00:48:29à fait raison.
00:48:31Je me poserais à toi dans la mesure
00:48:33où je pense que le bon sens est une valeur
00:48:35de droite. La gauche préférant l'intellectualisme
00:48:37fumeur, en général. Mais bon,
00:48:39sur le reste... Et Joyeux Noël !
00:48:41Prenez ça !
00:48:43Sam et le boton !
00:48:45Rien de plus à ajouter. Non, effectivement, il y a un vrai problème.
00:48:47Ça me rappelle une histoire qui a eu lieu, je crois, il y a quelques semaines,
00:48:49deux ans, qui a dû faire un périple de
00:48:51quatre heures suite à une insuffisance respiratoire.
00:48:53Parce qu'à l'hôpital de Gap, elle n'a pas pu être prise en charge.
00:48:55C'est écoulé deux heures. Un hélicoptère,
00:48:57un renvoi vers Marseille. En fait, ça
00:48:59témoigne de la vraie urgence qu'il y a
00:49:01sur ces secteurs
00:49:03hospitaliers. Et ça renvoie un peu plus loin
00:49:05à la question des déserts médicaux, évidemment.
00:49:07Allez, merci beaucoup, en tout cas.
00:49:09Dans un instant, les amis,
00:49:11le coup de gueule de Philippe David.
00:49:13J'espère que vous n'aurez pas mal à la tête.
00:49:15Mais c'est pas grave.
00:49:17Vous pouvez vous procurer des médicaments.
00:49:21C'est du clair-obscur.
00:49:23Ça, c'est du cuisine.
00:49:25La cartée dans la confusion.
00:49:27Ça nous veut
00:49:29jamais à rien dire.
00:49:31Donc ça ouvre tous les champs du possible.
00:49:33C'est pour ça qu'on est déçus derrière.
00:49:35Allez, à tout de suite.
00:49:37Parlons vrai.
00:49:39Les vraies voix
00:49:41Sud Radio, 17h-19h.
00:49:43Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:49:45Les vraies voix du jour,
00:49:47avec Mickaël Sadoun,
00:49:49avec Samuel Botton
00:49:51et avec vous, Philippe Bilger,
00:49:53bien entendu, jusqu'à 19h.
00:49:55En entendant Félix Mathieu
00:49:57dans un instant, tout de suite, le coup de gueule
00:49:59de Philippe David.
00:50:01Les vraies voix Sud Radio.
00:50:03Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:50:05Un village qui se situe dans le 17ème arrondissement
00:50:07de Paris. Pourquoi le 17ème ?
00:50:09Parce que c'est là que se trouve le siège de Sanofi
00:50:11et que l'annonce faite par le groupe
00:50:13pharmaceutiquière a causé beaucoup de réactions
00:50:15dans le monde politique et économique
00:50:17jusqu'au ministre de l'économie et des finances.
00:50:19En effet, le groupe pharmaceutique
00:50:21a annoncé investir 20 milliards
00:50:23de dollars aux USA jusqu'en
00:50:252030. Un investissement qui pose
00:50:27question puisque le groupe a touché des
00:50:29contribuables français. 108 millions d'euros
00:50:31de crédit impôt recherche en 2023
00:50:33ainsi qu'entre autres aides,
00:50:3512,2 millions de bonus d'apprentissage
00:50:37et 5 millions d'aides diverses
00:50:39comme la BPI, l'ADEME, etc.
00:50:41Sans oublier bien avant, bien évidemment
00:50:43que comme toutes les entreprises françaises,
00:50:45elle a bénéficié du quoi qu'il en coûte
00:50:47dont on ne sait toujours pas
00:50:49combien il va réellement nous coûter.
00:50:51Sanofi qui a fait près de 9 milliards
00:50:53d'euros de bénéfices en 2024 mais qui est en train
00:50:55de supprimer 325 emplois
00:50:57chez Sanofi Aventis R&D à
00:50:59Gentilly, Vitry-sur-Seine et Montpellier.
00:51:01Un plan de licenciement
00:51:03rebaptisé en France plan de sauvegarde de l'emploi
00:51:05puisqu'on adore faire des euphémismes
00:51:07annulé par la justice le 1er avril
00:51:09dernier. Ainsi, les contribuables
00:51:11français donnent de l'argent pour la recherche
00:51:13à des entreprises qui gagnent de l'argent
00:51:15pour que celles qui s'y suppriment déposent de R&D
00:51:17en France et aillent les créer ailleurs.
00:51:19Quitte à se poser des questions sur la
00:51:21gestion de l'argent public, il faudra se poser
00:51:23celles des aides aux multinationales également.
00:51:25Bref, on comprend mieux le courroux d'Éric Lombard
00:51:27le ministre de l'économie et des finances qui a
00:51:29déclaré, je cite, l'ampleur des investissements
00:51:31aux Etats-Unis, c'est sûr que c'est
00:51:33un mauvais signal à un moment où nous considérons
00:51:35et nous sommes convaincus que l'Europe et la France
00:51:37c'est l'endroit où il faut investir
00:51:39et c'est un moment désagréable
00:51:41et une annonce désagréable. C'est certain
00:51:43que le moment est désagréable puisque
00:51:45lundi, Emmanuel Macron recevra
00:51:47pour la 8ème édition de Choose France
00:51:49des patrons venus du monde entier à Versailles
00:51:51en essayant de leur vendre l'attractivité
00:51:53de la France. On lui conseille
00:51:55de prendre du Doliprane que Sanofi vient
00:51:57de vendre pour passer le week-end à préparer ses arguments.
00:52:01Je suis frappé de voir, mais
00:52:03ma question est naïve,
00:52:05comment, devant une situation
00:52:07que vous venez de dénoncer
00:52:09à juste titre,
00:52:11on n'a pas les moyens
00:52:13politiques et économiques
00:52:15pour s'y opposer ? Peut-être
00:52:17y a-t-il un moyen, mais je ne suis
00:52:19pas assez expert dans ce domaine
00:52:21pour le proposer. Parce que
00:52:23face à cela, est-ce qu'on aurait
00:52:25pu concevoir un moyen
00:52:27pour éviter cette aberration ?
00:52:29Moi, je vous rejoins sur une certaine
00:52:31hypocrisie de certaines entreprises et de
00:52:33certains entrepreneurs qui sont socialistes
00:52:35pour les subventions et très libéraux quand il s'agit
00:52:37des impôts.
00:52:39Vous m'excuserez, vous connaissez la formule.
00:52:41Qui ont le cœur à gauche et le portefeuille à droite.
00:52:43C'est exactement ça.
00:52:45Après, il est normal qu'une entreprise
00:52:47s'occupe quand même de ses intérêts personnels
00:52:49et Eric Lombard, je trouve,
00:52:51au lieu de déplorer l'investissement de
00:52:53Sanofi aux Etats-Unis, devrait aussi
00:52:55s'occuper de créer un environnement financier
00:52:57et économique attractif pour les entreprises
00:52:59en Europe. Parce qu'il ne s'agit pas simplement de compter
00:53:01sur la générosité des entrepreneurs et des entreprises
00:53:03pour faire du patriotisme économique,
00:53:05il faut aussi créer des conditions dans lesquelles
00:53:07leur investissement est rentable et actuellement,
00:53:09compte tenu des hausses d'impôts et de la situation
00:53:11économique en France, ça ne l'est pas.
00:53:13Ça met le bouton.
00:53:15Chirac disait que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
00:53:17Et Hollande disait que ce n'est pas grave, c'est l'Etat qui paye.
00:53:19Là, on a toute la situation qui est posée.
00:53:21C'est très corrézien,
00:53:23votre réaction.
00:53:25Grosse influence, mais il n'y a rien de nouveau.
00:53:27Déjà en 2017, Johnson & Johnson
00:53:29avait licencié une cinquantaine de chercheurs
00:53:31sur un site de production majeur à l'époque.
00:53:33Ça n'avait pas fait réagir. Que Sanofi le fasse ?
00:53:35Très bien, comme disait Michael, c'est dans leur logique
00:53:37d'entreprise et de préservation
00:53:39de leurs intérêts. Là où, pour le coup,
00:53:41je l'ai un peu plus mauvaise, c'est qu'effectivement
00:53:43avec cette ouverture de Choose France qu'on nous vend
00:53:45comme la grande égérie de la
00:53:47start-up nation et de l'attractivité française,
00:53:49on n'y est plus. On n'y est plus
00:53:51depuis 2-3 ans. On est beaucoup sur des effets d'annonce.
00:53:53Alors là, il y en a eu un déjà sur le fait
00:53:55qu'une entreprise de conseil, je crois que c'est EY
00:53:57ou KPMG ou quelque chose comme ça,
00:53:59allait produire 1000 emplois en France,
00:54:01mais ce n'est pas suffisant. Les conditions ne sont pas
00:54:03réunies. Je suis bien curieux de voir ce qui va se passer
00:54:05durant ces 3 jours de sommet, parce que
00:54:07aujourd'hui, les conditions ne sont
00:54:09pas réunies pour l'entreprenariat en France.
00:54:11Ce qui est paradoxal, parce que depuis un an,
00:54:13on n'a jamais eu autant d'entreprises en France.
00:54:15Donc, trouver le bon équilibre là-dessus
00:54:17et effectivement déplorer
00:54:19cette fuite des cerveaux et de la recherche sur notre territoire.
00:54:21Merci beaucoup Philippe David. Tout de suite,
00:54:23la fois en plus, c'est avec Félix Mathieu.
00:54:25Les Vraies Voix Sud Radio
00:54:27Et pas facile
00:54:29d'ouvrir un hôpital psychiatrique,
00:54:31le maire de Saint-Germain-en-Laye
00:54:33le constate et s'en agace dans les Yvelines.
00:54:35Le maire de Saint-Germain-en-Laye qui est aussi président
00:54:37du centre hospitalier intercommunal
00:54:39Poissy-Saint-Germain-en-Laye est dans un
00:54:41monde idéal. Effectivement, Arnaud Péricard
00:54:43aimerait regrouper dans un nouveau lieu unique
00:54:45l'offre actuelle en psychiatrie qui est
00:54:47plutôt disparate et sous-dimensionnée.
00:54:49Sauf que, sauf que...
00:54:51Bonsoir Arnaud Péricard.
00:54:53Merci d'être avec nous
00:54:55dans les Vraies Voix Sud Radio, maire horizon
00:54:57de Saint-Germain-en-Laye, président de ce
00:54:59CHI Poissy-Saint-Germain-en-Laye. Sauf que
00:55:01c'est très compliqué, c'est ce que vous nous dites
00:55:03dans les faits.
00:55:05Alors c'est plus que compliqué parce que
00:55:07moi je suis maire d'une ville où j'ai 24 000
00:55:09élèves. Donc la santé psychiatrique
00:55:11de nos plus jeunes c'est une préoccupation.
00:55:13C'est une préoccupation qui est partagée
00:55:15par tous les médecins et les soignants de l'hôpital.
00:55:17C'est dans le cadre du projet médical
00:55:19d'établissement par la direction
00:55:21de l'hôpital, par tout le monde
00:55:23et on n'y arrive pas. On n'y arrive
00:55:25pas essentiellement parce que
00:55:27on a des bâtons dans les roues
00:55:29essentiellement administratifs
00:55:31de la part de différentes
00:55:33autorités ou administrations de l'État
00:55:35et ça devient une vraie
00:55:37complexité alors que l'urgence psychiatrique
00:55:39elle n'est plus à démontrer sur nos territoires.
00:55:41On parle de problèmes d'immobilier,
00:55:43de personnel, des problèmes de quel type
00:55:45concrètement ? Non, on a le
00:55:47financement, on a l'immobilier,
00:55:49on a la communauté
00:55:51médicale qui est engagée derrière ce projet
00:55:53mais on a des administrations
00:55:55de l'État qui se renvoient
00:55:57un petit peu la balle, qui changent de doctrine.
00:55:59Moi j'en suis au huitième
00:56:01comité de pilotage que je fais
00:56:03en sous-préfecture sur ce
00:56:05projet avec toutes les administrations de l'État
00:56:07alors parfois j'ai de la chance,
00:56:09elles ne changent pas d'avis, parfois j'ai des avis
00:56:11qui sont un petit peu différents,
00:56:13parfois on me dit qu'il faut quatre ans de pré-études
00:56:15pour pouvoir commencer à déposer
00:56:17un permis de construire et je rappelle que c'était
00:56:19un projet d'intérêt général.
00:56:21Quatre ans de pré-études ?
00:56:23Quatre années de pré-études et ce sont les
00:56:25services de l'État, parfois des préfectures
00:56:27qui imposent ces délais-là alors
00:56:29même que ce n'est pas un projet privé, c'est un projet
00:56:31d'intérêt général. Alors j'essaye de m'arracher
00:56:33de ne pas trop m'arracher
00:56:35un peu de cheveux qu'il me reste
00:56:37et aujourd'hui j'avais peut-être envie de passer
00:56:39ce petit coup de gueule parce que
00:56:41vous parliez à l'instant d'attractivité
00:56:43bien sûr que c'est important d'avoir des entreprises
00:56:45mais voilà nous on essaye aussi
00:56:47sur notre territoire de faire en sorte que l'offre
00:56:49de soins est pour nos plus jeunes
00:56:51elle soit adaptée à nos besoins. Nous notre
00:56:53territoire on a été marqué par deux ans
00:56:55il y a deux ans, pardon de vous raconter ça mais
00:56:57par le suicide de deux jeunes de 17 ans
00:56:59qui ont été malheureusement
00:57:01retrouvés décédés
00:57:03et je vous promets que l'un d'entre eux sortait
00:57:05effectivement des urgences psychiatriques
00:57:07de notre hôpital et
00:57:09la santé mentale de nos enfants c'est une
00:57:11priorité et donc nous on ne lâchera
00:57:13rien mais je voulais quand même vous
00:57:15interpeller sur le fait que
00:57:17parfois quand vous mettez dix
00:57:19administrations de l'état autour de la même table
00:57:21c'est pas sûr que vous obteniez un résultat
00:57:23et vous avez bien eu raison
00:57:25de nous alterner. A votre avis
00:57:27monsieur le maire est-ce que le pointillisme
00:57:29et le juridisme
00:57:31qui existent dans le
00:57:33processus administratif
00:57:35ne sont pas une manière
00:57:37très délétère
00:57:39d'interdire véritablement
00:57:41l'action ?
00:57:43Alors je crois que
00:57:45Philippe Bilger vous avez tout à fait raison
00:57:47c'est le cas mais je rappelle qu'autour de la table
00:57:49il n'y a même pas d'acteurs privés
00:57:51il y a des collectivités, des administrations
00:57:53de l'état, l'administration hospitalière
00:57:55ça n'est que des acteurs publics
00:57:57donc c'est de l'argent public qu'on mobilise
00:57:59dix réunions à mobiliser
00:58:01des fonctionnaires, des agents
00:58:03si on ne voulait pas faire ce projet
00:58:05on ne s'y prendrait pas autrement vous avez
00:58:07complètement raison et donc il faut tenir bon
00:58:09mais j'avoue que parfois
00:58:11il y a une prime au découragement qui est importante
00:58:13Le chope de simplification il y a encore du
00:58:15boulot, Samuel Botton
00:58:17Depuis très longtemps mais on a eu des ministres
00:58:19de la simplification administrative
00:58:21ça n'a jamais rien donné
00:58:23Certains avaient même des phobies
00:58:25et d'autres avaient des casseroles aussi
00:58:27Non moi ça m'amène
00:58:29à une question, effectivement Philippe lui
00:58:31a évoqué le côté juridique
00:58:33de projets de ce type, moi je voulais plutôt vous poser
00:58:35la question de la perception des citoyens
00:58:37de ce type de projet, on le voit par exemple
00:58:39alors ça n'a rien à voir mais effectivement des salles de shoot
00:58:41quand elles sont mises en place ne suscitent
00:58:43jamais l'adhésion des riverains, j'ai moi-même
00:58:45connu ce cas-là sur des hôpitaux
00:58:47psychiatriques notamment à Marseille, est-ce que vous
00:58:49justement dans votre commune
00:58:51vous faites face à une adversité de la population ?
00:58:53Pas du tout, au contraire la population
00:58:55est très en soutien, tout le monde comprend
00:58:57que nos gamins, je ne veux pas
00:58:59faire un focus sur la santé mentale
00:59:01des jeunes, moi c'est ce cas-là qui me préoccupe
00:59:03parce que j'ai beaucoup d'élèves
00:59:05de collégiens et de lycéens
00:59:07dans ma commune et dans les communes
00:59:09environnantes, tout le monde sent bien
00:59:11que parfois les parents sont désarmés depuis le
00:59:13Covid, on sent bien qu'il y a des
00:59:15cas de harcèlement, on sent bien qu'il y a
00:59:17des cas de suicide ou des tentatives de suicide
00:59:19chez les adolescents et les lycéens
00:59:21et qu'il faut apporter une réponse, et une réponse
00:59:23de santé, une réponse médicale, notre
00:59:25population elle est justement au contraire
00:59:27elle est derrière nous sur ce projet-là
00:59:29moi j'aimerais bien que l'administration le soit également
00:59:31Mais la santé mentale est une grande cause
00:59:33de l'Etat et c'est pour ça que
00:59:35moi je suis assez étonnée mais
00:59:37qu'est-ce qu'on vous oppose, comment on justifie
00:59:394 ans de...
00:59:41parce que j'imagine que vous avez posé cette question
00:59:43qu'est-ce qui justifie ces 4 ans ?
00:59:45Alors, qu'est-ce qui justifie
00:59:47alors des études environnementales
00:59:49une étude 4 saisons, donc 4 saisons
00:59:51c'est déjà 12 mois évidemment
00:59:53d'études, sachant que ces études avaient déjà été faites
00:59:55préalablement, donc il faut
00:59:57refaire les études, il faut réactualiser
00:59:59la commission des sites évidemment
01:00:01qui peut se saisir, une révision éventuellement
01:00:03des règles d'urbanisme, ça on peut le comprendre
01:00:05parfois
01:00:07éventuellement
01:00:09une étude globale
01:00:11donc avec une enquête d'utilité publique
01:00:13enfin vous voyez...
01:00:15Si on chiffre tout ça monsieur le maire
01:00:17parce qu'aujourd'hui on est quand même à un déficit assez énorme
01:00:19est-ce que quelqu'un a chiffré
01:00:21est-ce que ça va coûter rien pour
01:00:23imaginer quelque chose ?
01:00:25Ah ben rien qu'une étude 4 saisons qui est faite
01:00:27pour constater ces plusieurs dizaines
01:00:29de milliers d'euros, alors c'est sûr que ça fait
01:00:31la fortune des cabinets de conseil
01:00:33et des bureaux d'études
01:00:35bien sûr, mais moi
01:00:37on avait chiffré à plusieurs centaines de milliers d'euros
01:00:39juste les pré-études nécessaires
01:00:41avant même de pouvoir poser la première pierre
01:00:43de cet établissement.
01:00:45C'est complètement fou, c'est complètement fou
01:00:47Mickaël, vous voulez dire un mot ?
01:00:49Moi je rejoins évidemment ce qui a été dit sur la lourdeur
01:00:51administrative, sur les blocages de l'Etat
01:00:53et évidemment Jean-François Maire
01:00:55qui visiblement a le souci de l'intérêt général
01:00:57et je ne comprends même pas pourquoi il est bloqué dans cette action.
01:00:59Mais par exemple
01:01:01toutes les lois qu'on a empilées, la loi ZAN
01:01:03zéro artificialisation nette, vous avez parlé des études
01:01:054 saisons etc, on n'est pas allé trop
01:01:07loin dans ce domaine ?
01:01:09On va trop loin, qu'on ait le
01:01:11souci de la protection de notre environnement
01:01:13c'est une évidence, la protection
01:01:15à travers les règles d'urbanisme
01:01:17c'est une évidence, le droit de l'urbanisme
01:01:19est le droit le plus complexe
01:01:21aujourd'hui qu'il soit, c'est incompréhensible
01:01:23pour le citoyen, d'ailleurs
01:01:25ça ne sert à rien quand vous faites des révisions
01:01:27des modifications de PLU, le PLU
01:01:29c'est la règle qui s'applique chez vous
01:01:31pour nous tous, les citoyens sont très peu
01:01:33mobilisés, ils ne comprennent pas, la règle est
01:01:35trop technique, alors c'est sûr qu'on a
01:01:37voulu faire du juridisme, du pointillisme
01:01:39on a une perfection juridique
01:01:41parfois
01:01:43dans l'élaboration des textes, mais le
01:01:45citoyen ne suit pas, et même les services
01:01:47instructeurs, donc les services de l'urbanisme
01:01:49ont du mal aujourd'hui à interpréter les règles
01:01:51Oui mais là il s'oppose un problème
01:01:53c'est l'environnement, la biodiversité
01:01:55qui s'oppose à la santé
01:01:57aujourd'hui de l'homme
01:01:59Il y a même la sécurité d'ailleurs
01:02:01Il y a la sécurité, donc à un moment donné
01:02:03il va falloir donner
01:02:05lesquels sujets sont les plus
01:02:07importants que les autres
01:02:09Moi je veux bien entendre qu'il y ait des espèces
01:02:11spéciales à protéger, et je peux
01:02:13l'entendre, et on peut trouver
01:02:15des accords et des arrangements
01:02:17et on peut se déplacer
01:02:19mais moi je n'ai pas envie de jouer sur la santé mentale
01:02:21de mes enfants
01:02:23et des enfants qui sont éduqués dans ma ville
01:02:25c'est une priorité, vous avez rappelé que c'est une
01:02:27grande cause nationale, mais j'aimerais
01:02:29bien que la grande cause nationale
01:02:31on envoie la traduction, et que les
01:02:33services instructeurs, et que surtout pour un
01:02:35projet d'intérêt général qui est porté
01:02:37par le monde de la santé publique
01:02:39encore une fois, c'est pas une clinique privée
01:02:41c'est l'hôpital public tout ça
01:02:43qui veut faire ça, ne soit pas empêché
01:02:45par les mêmes administrations publiques
01:02:47Merci beaucoup Arnaud Péricard d'avoir accepté notre invitation
01:02:49vous êtes maire horizon de Saint-Germain-en-Laye
01:02:51président du CHI
01:02:53Poissy-Saint-Germain-en-Laye, merci beaucoup
01:02:55Félix Mathieu, vous restez avec nous
01:02:57dans un instant le tour de table de l'actu
01:02:59de nos vrais voiles, Philippe on parle de quoi avec vous ?
01:03:01On va parler de la commission Vanier
01:03:03si j'ose dire. Avec vous Samuel ?
01:03:05Nous on va parler Ligue 1, dernière journée
01:03:07demain, les droits remis en question
01:03:09donc on va voir ce qu'on peut faire. Avec vous
01:03:11Michael Sadoun ? Moi c'est quelle stratégie pour LR ?
01:03:13On en parle dans un instant, soyez prêts
01:03:15Ils vont être contents d'en avoir
01:03:17une grâce à vous, allez à tout de suite
01:03:19Sud Radio
01:03:21Parlons vrai
01:03:23Les vraies voix Sud Radio
01:03:2517h-19h
01:03:27Philippe David, Cécile de Ménibus
01:03:29Les vraies voix jusqu'à 19h, celles du
01:03:31vendredi sont toujours plus détendues
01:03:33quoique, voilà, avec
01:03:35Philippe Bilger autour de cette table, Michael Sadoun
01:03:37et Samuel Botton, tout de suite
01:03:39le tour de table de l'actu
01:03:41de nos vraies voix. Mais on est chez les fous
01:03:43Oui je vous le donne en mille, le meilleur fion
01:03:45c'est celui de Lucette
01:03:47Précisons que le fion ça se mange
01:03:49Vous déformez ma sensualité
01:03:51Arrêtez-vous, vous avez vu
01:03:53vous êtes moches comme des culs
01:03:55D'habitude quand on parle de fion sur Sud Radio
01:03:57c'est entre 14h et 16h avec Brigitte Leh
01:03:59Il reste 4 secondes pour avaler
01:04:01Le tour de table de l'actualité
01:04:03Mais qu'est-ce que c'est que ce jingle ?
01:04:05Il est très bon
01:04:07N'importe quoi
01:04:09On peut dire des trucs terribles
01:04:11À qui est-ce que Françoise de Gaulle a dit qu'ils étaient moches comme des culs ?
01:04:13On va lui poser la question
01:04:17Celui qui a plus exploité le fion
01:04:19vous comprenez
01:04:21Mais oui c'est un gâteau
01:04:23Moi j'aime bien manger, vous le savez Cécile
01:04:25Oui bien sûr, bien entendu, Elia Mauvaise Soie vous a rangé aussi
01:04:27C'est ça
01:04:29Philippe Bilger, allez un peu de sérieux
01:04:31François Bayrou, correct
01:04:33Je n'ai pas pu écouter les 5 heures
01:04:35de François Bayrou
01:04:37mais les extraits que j'ai pu écouter
01:04:39les appréciations générales
01:04:41que j'ai lues
01:04:43m'ont fait plaisir
01:04:45à l'égard de ce premier ministre
01:04:47qui est trop traîné dans la boue
01:04:49à mon avis pour qu'on se permette
01:04:51de répudier les choses qu'il fait bien
01:04:53J'ai bien aimé sa réplique
01:04:55aux attaques
01:04:57très partiales
01:04:59qui ont été formulées
01:05:01à propos de Bétharame
01:05:03Je l'ai trouvé convaincant
01:05:05J'ai trouvé que
01:05:07la commission sortait de son objet
01:05:09en faisant toute une histoire
01:05:11sur la tape
01:05:13que François Bayrou avait donnée en 2002
01:05:15et il me semble
01:05:17que François Bayrou
01:05:19a gagné le combat
01:05:21qui lui était proposé
01:05:23mais ça n'est pas ça
01:05:25que je veux tirer comme conclusion
01:05:27si on avait besoin d'une preuve
01:05:29pour savoir que Bétharame
01:05:31derrière une apparence
01:05:33d'investigation normale
01:05:37n'avait qu'une finalité politique
01:05:39il suffit de voir les réactions
01:05:41de la droite et du centre
01:05:43j'y suis qui approuve
01:05:45le premier ministre
01:05:47et celle de la gauche et de l'extrême gauche
01:05:49quand on lit Mediapart qui dit
01:05:51il est hors de question
01:05:53qu'on s'arrête là
01:05:55on va continuer à mener la fronde contre lui
01:05:57Oui moi
01:05:59le fond du sujet de Bétharame
01:06:01avec la gravité que ça implique
01:06:03je ne le conteste pas
01:06:05il s'intéresse moins dans la situation politique
01:06:07que l'instrumentalisation de l'opposition
01:06:09c'est quand même
01:06:11très étrange que cette affaire sorte d'un coup
01:06:13qu'elle sorte dans ces conditions
01:06:15que ce soit toujours les mêmes journaux
01:06:17au moment où il est premier ministre
01:06:19donc
01:06:21personnellement dans la situation
01:06:23je trouve que la France ne peut pas se payer le luxe d'une instabilité politique
01:06:25et pourtant je ne suis pas
01:06:27un tuerie Ferrer ou un fan de François Bayrou
01:06:29mais j'estime que dans la situation
01:06:31il a réussi plutôt à ménager
01:06:33à maintenir un petit peu
01:06:35la droite et le centre
01:06:37dans une espèce d'alliance
01:06:39très imparfaite mais qui permet quand même
01:06:41de garder un cadre aux institutions
01:06:43donc moi je suis plutôt favorable
01:06:45à son maintien et au fait qu'on arrête un petit peu
01:06:47de taper sur lui
01:06:49Je pense que ce qui sauve Bayrou aujourd'hui c'est qu'il évolue
01:06:51dans une indifférence générale
01:06:53les français sont épuisés de la politique
01:06:55on a vécu un remaniement
01:06:57on a vécu un premier ministre qui est resté en poste deux semaines
01:06:59Michel Barnier
01:07:01Mais Michel Barnier était une bonne option
01:07:03il avait des choses à dire, il avait des arguments à faire valoir
01:07:05on l'a mis dehors. On se retrouve avec Bayrou
01:07:07je pense que plus personne n'en a rien à faire
01:07:09qu'on laisse les choses évoluer
01:07:11Non, honnêtement dans l'opinion publique
01:07:13et même sur ce qui se passe à l'Assemblée je pense qu'on a
01:07:15acté au vu des différentes affaires
01:07:17qui se passent dans le micro-cosme politique
01:07:19Marine Le Pen qui est en danger
01:07:21le parti socialiste qui ne peut pas forcément se permettre
01:07:23une nouvelle législative ou une nouvelle présidentielle
01:07:25anticipée, LFI qui ne cherche que ça
01:07:27donc forcément un état d'indifférence
01:07:29général et Bayrou qui s'en sort
01:07:31parce qu'aujourd'hui qui aurait mis une pièce sur le fait qu'il serait encore
01:07:33en poste aujourd'hui ? Personne.
01:07:35Il a de bonnes chances d'aller encore plus loin
01:07:37Non, honnêtement au début c'était pas fait
01:07:39ce qui me change c'est quoi ?
01:07:41C'est sa déclaration sur le RN il y a quelques années
01:07:43en disant on ne peut pas les
01:07:45condamner comme ça, il faut leur venir
01:07:47en aide, il faut qu'ils soient traités comme
01:07:49les autres partis, il faut aussi des financements d'Etat
01:07:51et c'est ce qui joue dans le fait que le RN
01:07:53ne soit pas allé au clash avec Bayrou
01:07:55Vous parliez de la gauche, aujourd'hui il n'y a qu'une seule
01:07:57gauche qui veut le mettre dehors, c'est la France insoumise
01:07:59vous allez coter Parti Socialiste
01:08:01encore plus avec le Congrès qui les attend
01:08:03je ne suis pas sûr qu'il soit aussi
01:08:05décidé que ça
01:08:07à voter son départ
01:08:09donc après, bon effectivement sur Bétharam vous l'avez dit
01:08:11des affaires qui arrivent dans des contextes particuliers
01:08:13c'est monnaie courante
01:08:15mais ce qui le somme c'est qu'aujourd'hui
01:08:17je pense que ça passe au-dessus
01:08:19de la population. C'est fatigant et en plus je vais vous dire
01:08:21moi je trouve que le débat politique est considérablement
01:08:23dégradé par le débat
01:08:25perpétuel sur les histoires
01:08:27et sur ce qu'on appelle les affaires
01:08:29les affaires ne m'intéressent pas
01:08:31On a très peu de temps
01:08:33quelle stratégie politique
01:08:35pour les LR ?
01:08:37On a eu cette campagne interne des LR
01:08:39qui était d'ailleurs je trouve d'un très bon niveau
01:08:41et qui a été à l'honneur de ce parti
01:08:43qui a montré quand même qu'il avait encore quelques figures
01:08:45de pro avec une certaine envergure
01:08:47ce qui n'est pas le cas de tous les partis aujourd'hui quand même
01:08:49Retailleau étant parti
01:08:51plutôt d'une image plus
01:08:53conservatrice a finalement été entouré
01:08:55comme porte-parole
01:08:57je dirais de Xavier Bertrand et de Jean-François Copé
01:08:59qui ont fini par faire émaner
01:09:01autour de lui une espèce d'aura centriste
01:09:03que je ne comprends absolument pas et qui n'est pas conforme
01:09:05au personnage alors que Laurent Wauquiez
01:09:07au contraire partait d'une posture un peu centriste
01:09:09et a fini par se droitiser dans la campagne
01:09:11mettre en avant des propositions
01:09:13audacieuses, pourquoi pas proposer
01:09:15même de tendre la main à Sarah Knafo
01:09:17et à reconquêtre ce qui n'est pas rien
01:09:19Quel est le défi maintenant pour LR ?
01:09:21Peu importe le résultat
01:09:23de ce week-end, LR va être confrontée
01:09:25au bloc RN qui est plutôt
01:09:27imbougeable et qui a un socle hyper solide
01:09:29et à une gauche qui si
01:09:31elle est unifiée arrivera à faire
01:09:33entre 20 et 25% selon la dynamique
01:09:35de campagne et le représentant
01:09:37donc comment arriver au second tour
01:09:39pour cette droite là ? Il y a deux
01:09:41solutions, soit elle fait l'alliance avec le centre
01:09:43moi je pense que c'est une mauvaise solution parce qu'elle se fera
01:09:45absorber par une Macronie qui en plus
01:09:47porte un bilan qui est juste catastrophique
01:09:49donc c'est très dommage quand même
01:09:51de rejoindre un bateau qui est en train de couler
01:09:53soit elle s'occupe
01:09:55de faire une alliance à droite
01:09:57par de là, je dirais au dessus
01:09:59en enjambant le RN comme le propose
01:10:01LR, je pense que c'est ça la bonne stratégie
01:10:03assumer un positionnement
01:10:05conservateur, plutôt
01:10:07souverainiste, avec reconquête
01:10:09et incarner ce que reconquête
01:10:11incarne mais d'une manière beaucoup plus
01:10:13institutionnelle.
01:10:15On a démontré récemment
01:10:17mon cher Mickaël que l'erreur
01:10:19de la droite c'était d'aller chercher
01:10:21les...
01:10:23dans le vivier du rassemblement national
01:10:25il faut le chercher dans Macronisme.
01:10:27Alors pour un rapport avant de tour de table
01:10:29je suis content qu'on évoque ce sujet
01:10:31parce que jusque là cette campagne pour la présidence
01:10:33de LR m'avait totalement
01:10:35échappé et
01:10:37finalement ce qui m'étonne c'est
01:10:39de voir comme vous disiez cette ligne centriste
01:10:41mais c'est dans les lignes centristes et peut-être même à gauche
01:10:43que se sont dessinées aussi les plus belles victoires de la droite
01:10:45c'est ce qu'a fait Chirac pour contrer
01:10:47Balladur en 95 et c'est ce qui lui a permis
01:10:49de faire...
01:10:51C'est une victoire parce qu'elle revient de nulle part
01:10:53c'est une victoire parce que Balladur est devant
01:10:55jusqu'au bout, parce que Jospin est présenté comme
01:10:57favori mais Seguin ce qu'il fait à l'époque
01:10:59c'est d'aller sur une ligne centre-gauche et c'est ça
01:11:01qui permet à Chirac de s'en sortir.
01:11:03Seguin n'était pas vraiment
01:11:05de centre-gauche je veux dire...
01:11:07Il était gaulliste social
01:11:09mais il n'était pas du tout dans ça.
01:11:11Et puis la victoire de Chirac, désolé de dire
01:11:13qu'elle a quand même mené à 12 ans d'inaction
01:11:15j'ai beaucoup de respect pour la personnalité du Président Chirac
01:11:17mais on ne peut pas dire que ça a été les grandes heures
01:11:19de la droite au niveau programmatique.
01:11:21C'était au moins une belle victoire.
01:11:23Et après les LR, on va parler avec vous de L1
01:11:25L1, forcément.
01:11:27Ligue 1 de football.
01:11:29On arrive à la dernière journée donc c'est toujours les plus belles parce que c'est des multiplex
01:11:31des matchs, des buts en passeille.
01:11:33Vous quête Marseille, vous nous rappelez qui est champion ?
01:11:35Paris Saint-Germain.
01:11:37Nous allons parler du Paris Saint-Germain.
01:11:39Pendant 10 ans on m'a expliqué que
01:11:41l'investissement des Qataris, l'arrivée de Bein Sport
01:11:43allait tirer le sport et le foot français vers le haut.
01:11:45Aujourd'hui on se retrouve
01:11:47alors je vous renvoie vers l'excellent complément d'enquête
01:11:49qui a été fait sur le sujet.
01:11:51Une ligue qui est totalement à l'abandon.
01:11:53Des clubs qui ne font plus recette.
01:11:55J'entends parler de droite aînée.
01:11:57Aujourd'hui quand vous prenez Southampton
01:11:59qui est un club quasiment dernier de première ligue
01:12:01118 millions d'euros de droite aînée.
01:12:03Vous savez combien il prend le dernier championnat de France ?
01:12:05500 000 euros. On ne peut plus lutter.
01:12:07On m'a expliqué que de faire venir des grands joueurs
01:12:09de mettre des moyens, de mettre des chaînes
01:12:11ça allait pousser le championnat vers le haut.
01:12:13Non, ce n'est pas le cas. Aujourd'hui on est de retour à la case départ.
01:12:15Et une case départ qui est encore plus dramatique
01:12:17dans la mesure où avant on arrivait à tabler sur des droits
01:12:19à 400, 500 millions d'euros
01:12:21qui étaient fixes dans la poche des clubs.
01:12:23Aujourd'hui c'est terminé. Il n'y a plus de diffuseurs.
01:12:25Il n'y a plus personne qui se bat.
01:12:27Alors Maxime Saada, le patron de Canal+.
01:12:29a indiqué qu'il était ouvert
01:12:31à discuter avec deux tavernons.
01:12:33Ce qui va nous permettre d'avoir une nouvelle offre
01:12:35et du coup la ligue et la fédération française de foot
01:12:37vont se reprendre la main. Mais aujourd'hui
01:12:39on est sur un champ de ruines.
01:12:41Je n'y comprends plus rien.
01:12:45Sinon je ne suis plus le beauf
01:12:47que j'étais le dimanche
01:12:49parce que ça coûte trop cher.
01:12:51Bien sûr.
01:12:53Moi je ne sais pas pourquoi ça a perdu la valeur
01:12:55en n'étant pas un grand fan de foot.
01:12:57J'ai l'impression qu'il y a un déséquilibre qui s'est créé
01:12:59entre ce club qui est devenu central, le Paris Saint-Germain
01:13:01et le reste de la ligue
01:13:03qui est à la traîne.
01:13:05Aujourd'hui les seuls clubs
01:13:07qui arrivent à survivre, l'Olympique de Marseille
01:13:09par exemple, pourquoi ils le font ?
01:13:11Parce que derrière vous avez un propriétaire solide.
01:13:13Franck McMour, tout le monde s'est moqué quand il est arrivé.
01:13:15A montré qu'il avait la surface financière.
01:13:17A Lyon, John Textor, qui est peut-être
01:13:19une personnalité un peu plus contestable, a montré
01:13:21qu'il était capable de jongler avec ses actifs.
01:13:23C'est déjà ça.
01:13:25Monaco, mais Monaco attention.
01:13:27On n'est pas sur les mêmes considérations financières.
01:13:29Merci en tout cas beaucoup.
01:13:31Vous restez avec nous.
01:13:33Dans un instant on va revenir sur ces tentatives
01:13:35d'enlèvement à Paris. Un pionnier de la crypto-monnaie
01:13:37alerte sur la mexicanisation
01:13:39de la France
01:13:41où les fortunes numériques deviennent justement des cibles.
01:13:43Alors parlons vrai, est-ce que c'est le retour des rats ?
01:13:45Comme par exemple le baron empin dans les années 70
01:13:47à cette question.
01:13:49Avons-nous les ressources pour protéger les patrons de la crypto-monnaie ?
01:13:51Vous dites non à 87%.
01:13:53Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:13:55Bruno Pomart sera avec nous
01:13:57dans quelques instants. J'avais une question à lui poser
01:13:59mais je lui poserai en direct dans un instant. A tout de suite.
01:14:01Sud Radio,
01:14:03votre attention est notre plus belle récompense.
01:14:05Vous êtes vraiment une radio exceptionnelle
01:14:07et merci à vous de donner la parole aux auditeurs
01:14:09puisqu'on en a vraiment, vraiment,
01:14:11vraiment besoin.
01:14:13Sud Radio, parlons vrai.
01:14:15Les vraies voix Sud Radio,
01:14:1717h-19h, Philippe David,
01:14:19Cécile de Ménibus.
01:14:21Bienvenue les vraies voix.
01:14:23On est ensemble
01:14:25jusqu'à 19h au 0826 300 300
01:14:27avec Aude bien entendu.
01:14:29Vous aussi participez au débat
01:14:31avec Philippe Bilger,
01:14:33Samuel Botton aujourd'hui et
01:14:35Mickaël Sadoun et puis
01:14:37Philippe David bien entendu.
01:14:39Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:14:41Les vraies voix Sud Radio,
01:14:43le coup de projecteur des vraies voix.
01:14:47Ce sont bien la fille
01:14:49et le petit-fils d'un PDG d'une société
01:14:51de crypto-monnaie qui ont subi une tentative
01:14:53d'enlèvement à Paris. Ces entrepreneurs y sont
01:14:55devenus la cible de tentatives d'extorsion avec violence.
01:14:57Ce sera plus compliqué de vous prendre en otage,
01:14:59d'aller à votre gang et de prendre tout votre argent
01:15:01que de faire la même chose avec la crypto-monnaie.
01:15:03Le ministre de l'Intérieur a convoqué une réunion
01:15:05pour dire à tous les patrons de crypto-monnaie
01:15:07que l'on est attentif à leur sécurité.
01:15:11Tentative d'enlèvement à Paris.
01:15:13Le père de la victime, pionnier de la crypto-monnaie
01:15:15dénonce la mexicanisation
01:15:17décidément de la France
01:15:19face à la criminalité qui cible désormais
01:15:21les fortunes numériques.
01:15:23Est-ce que cette hyper-violence est enrayable ?
01:15:25Et la question, avons-nous les ressources
01:15:27pour protéger les patrons de la crypto-monnaie ?
01:15:29Vous dites non à 87%.
01:15:31Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:15:33Et Bruno Pommard est avec nous,
01:15:35un président d'initiative sécurité intérieure
01:15:37et ancien policier d'élite
01:15:39notamment au RAID. Merci beaucoup
01:15:41Bruno Pommard d'avoir accepté notre invitation.
01:15:43Philippe Bilger.
01:15:45Je vois ce cher Bruno Pommard
01:15:47et d'abord je voulais lui dire
01:15:49comme j'ai été scandalisé
01:15:51par les menaces dont il a été l'objet.
01:15:53Par un voyou
01:15:55et vous savez
01:15:57qu'on pense tous à vous Bruno.
01:15:59Pour le reste, pour arriver
01:16:01au sujet sérieux,
01:16:03je ne dirais pas au fond
01:16:05qu'il y a un changement radical
01:16:07de la délinquance et de la criminalité.
01:16:09Je pense que
01:16:11la criminalité en réalité
01:16:13suit son cours
01:16:15mais qu'elle est capable de s'adapter
01:16:17à la modernité qu'elle découvre.
01:16:19Eh bien, aujourd'hui
01:16:21c'est la crypto-monnaie
01:16:23sur laquelle je ne serais pas capable
01:16:25de développer un discours structuré
01:16:27mais demain, il y aura
01:16:29autre chose lorsque
01:16:31la rentabilité
01:16:33sera encore plus éclatante.
01:16:35Donc, c'est très grave.
01:16:37Le ministre de l'Intérieur
01:16:39a réuni les acteurs
01:16:41de la crypto-monnaie. Il va tenter
01:16:43de les rassurer, les tranquilliser
01:16:45mais je ne crois pas que ce soit
01:16:47un changement radical de régime.
01:16:49Michaël Sanoune.
01:16:51D'abord, ce qu'il faut dire, c'est que c'est
01:16:53un phénomène qui est relativement marginal.
01:16:55C'est intéressant de s'y intéresser mais il y a
01:16:57400 enlèvements en France qui sont majoritairement
01:16:59dus au narcotrafic et là, en effet, en 2025
01:17:01on a notamment trois événements
01:17:03notables dont on a beaucoup parlé dans les médias
01:17:05et qui concernent des patrons de la crypto-monnaie.
01:17:07Les spécificités évidemment de la crypto-monnaie
01:17:09c'est que les détenteurs
01:17:11de cet argent, il est très liquide
01:17:13d'ailleurs d'abord, donc il permet de faire
01:17:15des très gros virements d'un coup.
01:17:17Et en plus, il permet un certain anonymat
01:17:19puisque vous savez que dans les processus
01:17:21de blockchain, etc., vous avez
01:17:23une espèce d'adresse électronique
01:17:25et un porte-monnaie, ce qu'on appelle
01:17:27un crypto-wallet
01:17:29mais vous êtes quand même
01:17:31anonyme donc ça permet d'avoir des transferts
01:17:33de fonds de manière parfaitement
01:17:35flexible, je dirais, pour ces criminels.
01:17:37Mais globalement, ça n'est
01:17:39que l'application à la crypto-monnaie
01:17:41d'une violence
01:17:43qui est en augmentation générale en France
01:17:45et dans le monde occidental
01:17:47on a des événements qui sont similaires au Canada
01:17:49ou aux Etats-Unis, donc je ne pense pas que la France
01:17:51soit une cible plus spécifique
01:17:53pour ça, parce que je vois déjà
01:17:55les critiques qui vont arriver en disant mais en France, on ne peut pas gagner
01:17:57de l'argent, etc., je pense que
01:17:59c'est une criminalité qui a toujours existé et qui en effet
01:18:01s'adapte à la modernité.
01:18:03Les temps changent, les méthodes restent,
01:18:05les modes opératoires se durcissent,
01:18:07je pense qu'il y a aussi un changement d'état d'esprit
01:18:09du côté du grand banditisme, là où avant
01:18:11on avait un minimum de décorum
01:18:13et de sens de l'honneur, là on est rentré
01:18:15réellement dans une hyper-violence dans tous les sens.
01:18:17C'est du voyou pur et pur.
01:18:19Et alors après, effectivement,
01:18:21c'est-à-dire faire avec son temps, à l'époque,
01:18:23ce qu'on se disait dans l'émission, c'est-à-dire Mesrine
01:18:25a procédé à des enlèvements et
01:18:27pourtant ça ne se passait pas forcément de la même manière,
01:18:29est-ce qu'on peut
01:18:31lutter contre ça de la même manière
01:18:33qu'on lutte contre tout autre type d'enlèvements ou contre le crime ?
01:18:35Et puis la question, c'est ce
01:18:37qui va se passer à partir de lundi, puisque
01:18:39Darmanin a annoncé qu'ils allaient se mettre
01:18:41sur une phase de travaux, ils ont reçu
01:18:43un collectif aujourd'hui,
01:18:45il y a un post sur LinkedIn de Eric Larchevêque où il fait
01:18:47trois propositions en disant voilà, il faut retirer nos noms
01:18:49et nos adresses
01:18:51des identifications d'entreprises,
01:18:53il faut qu'on ait un lien direct
01:18:55avec la police en cas d'enlèvement,
01:18:57donc plein de propositions à voir ce qu'on va pouvoir mettre en place
01:18:59mais aujourd'hui, je ne pense pas que ce problème
01:19:01doivent être traités différemment
01:19:03d'un autre sur cette question
01:19:05précise des enlèvements et de la violence.
01:19:07Permettez-moi juste d'ajouter un tout petit truc à mon analyse
01:19:09qui était un peu froide, c'est que vraiment
01:19:11vu les circonstances dans lesquelles ça s'est passé
01:19:13moi d'abord, je voulais témoigner
01:19:15ma solidarité personnelle, je pense parler au nom de tous
01:19:17envers ces personnes-là
01:19:19qui ont été victimes de tentatives
01:19:21d'enlèvement, parfois devant leurs propres
01:19:23enfants, enfin
01:19:25je trouve ça vraiment barbare et ignoble
01:19:27et personnellement, je serai pour sanctionner ça
01:19:29de la manière la plus brutale possible.
01:19:31Allez, Bruno Pommaret avec nous
01:19:33président d'Initiatives Sécurité Intérieure
01:19:35et ancien policier d'élite
01:19:37notamment au Raid, Bruno Pommaret
01:19:39est-ce qu'il va en ressortir
01:19:41parce que ma question est de dire
01:19:43est-ce que nous avons les ressources
01:19:45en tout cas
01:19:47ou les expertises, oui, mais les ressources pour
01:19:49surveiller en tout cas encore une fois
01:19:51le modèle des grands patrons
01:19:53d'entreprise et de la crypto-monnaie ?
01:19:57Non, d'abord je partage
01:19:59évidemment tous les avis que j'ai entendus à l'instant
01:20:01effectivement, en ce qui concerne
01:20:03la sécurité à proprement parler physique
01:20:05de ces patrons de la crypto-monnaie
01:20:07évidemment, les services de police
01:20:09ne peuvent pas à part faire des
01:20:11recommandations, comme ça a été le cas d'ailleurs
01:20:13au ministère de l'Intérieur, avec le fait que
01:20:15le Raid, le GIGN, l'ABRI, etc
01:20:17va coacher en quelque sorte
01:20:19ces patrons, au même titre qu'il y aura un numéro 17
01:20:21avec un accès direct
01:20:23mais en ce qui concerne la sécurité physique
01:20:25de ces personnalités, ce n'est pas possible
01:20:27vous savez, il y a un service qui s'appelle
01:20:29le service de la protection, ils sont
01:20:31près de 1500 personnes, moi j'y ai participé
01:20:33il y a très longtemps, évidemment, dans le cadre de mes missions
01:20:35on était 400 à 500, là on est
01:20:37à 1400 agents
01:20:39qui protègent
01:20:41des personnalités, donc c'est pas tenable
01:20:43évidemment, je pense que ces patrons
01:20:45de la crypto-monnaie doivent assurer
01:20:47leur sécurité, leur propre sécurité, avec
01:20:49des dispositifs de sécurité privée
01:20:51tout simplement, vous savez qu'il y a des sociétés
01:20:53de sécurité... Pardon ?
01:20:55Les APR, par exemple, les agents de proximité
01:20:57Oui, les agents de protection reconnus
01:20:59C'est parce qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps, ça veut dire
01:21:01que ces APR, ces agents
01:21:03de protection rapprochés, il va falloir les armer
01:21:05à un moment donné
01:21:07Ils sont, les agents de protection rapprochés
01:21:09dans des sociétés privées, il y en a quelques-unes
01:21:11qui détiennent des armes
01:21:13avec lesquelles ils peuvent faire des missions
01:21:15il y a une autorisation du ministère intérieur pour ça
01:21:17donc ils peuvent assurer la sécurité, le seul souci
01:21:19c'est, encore une fois, un coût exorbitant
01:21:21évidemment, donc les patrons de la crypto-monnaie
01:21:23qui sollicitaient un petit peu plus de protection
01:21:25etc, il ne faut pas qu'ils comptent
01:21:27effectivement sur les effectifs de police
01:21:29ce n'est pas tenable, vous comprenez bien
01:21:31que les services de police sont déjà
01:21:33saturés dans toutes les missions, encore plus
01:21:35le SDLP, donc effectivement
01:21:37il faut qu'ils aient recours à des sociétés privées
01:21:39et ensuite, écouter les consignes
01:21:41qu'a donné le ministère intérieur à travers
01:21:43les briefings qu'ils auront avec la BRI
01:21:45le GIGN, le RAID, à travers
01:21:47un numéro spécial sur lequel ils pourront
01:21:49s'appuyer, et à travers évidemment
01:21:51tout l'environnement qu'il y a autour d'eux
01:21:53parce que lorsqu'on parle d'armer
01:21:55ces gens-là à titre privé, j'ai entendu
01:21:57un des patrons qui a dit j'ai besoin d'une arme
01:21:59mais vous savez que généralement
01:22:01et on l'a vu sur les dernières opérations
01:22:03on a
01:22:05l'environnement, c'est-à-dire
01:22:07les cibles molles, c'est-à-dire l'environnement
01:22:09direct, la famille, les enfants etc
01:22:11donc comment on va pas armer tout le monde, c'est pas possible
01:22:13donc il faut, encore une fois, des dispositifs
01:22:15de sécurité, de rapprochés
01:22:17humains tout simplement, pour pouvoir
01:22:19assurer la sécurité de ces
01:22:21patrons de la crypto-monnaie
01:22:23C'est donc insoluble à vous entendre
01:22:25Non c'est pas insoluble
01:22:27Philippe
01:22:29C'est une organisation
01:22:31ses patrons de la crypto
01:22:33ont des moyens
01:22:35de le dire un peu franchement
01:22:37donc ils peuvent se payer, ce n'est pas au régalien
01:22:39d'assurer la sécurité rapprochée de ces personnes
01:22:41voilà, j'ai rien contre, attention quand je dis ça
01:22:43mais simplement qu'il faut qu'ils prévoient, encore une fois
01:22:45un dispositif humain
01:22:47autour d'eux pour assurer réellement leur sécurité
01:22:49Merci beaucoup Bruno Pomard d'avoir accepté
01:22:51notre invitation, président de l'initiative sécurité
01:22:53et ancien policier d'élite
01:22:55au Raid, merci beaucoup Philippe Bilger
01:22:57merci beaucoup Mickaël Sazoune, merci beaucoup
01:22:59Samuel Botton
01:23:01Bravo pour votre première
01:23:03et on se retrouve lundi
01:23:05à partir de 17h
01:23:07avec Philippe David
01:23:09dans un instant mon cher Philippe
01:23:11On retrouve notre ami Alexandre Priam
01:23:13pour le rugby, salut Alex
01:23:15Bonsoir Alex
01:23:17Et c'est la dernière semaine de Pro D2
01:23:19C'est ce soir, 21h
01:23:21le dernier multiplex de la saison
01:23:23de Pro D2 et on va avoir
01:23:25une attention particulière pour deux clubs
01:23:27pour Agin et pour Aurillac
01:23:29un de ces deux clubs sera barragiste
01:23:31et risquera son maintien en Pro D2
01:23:33face à la deuxième meilleure équipe
01:23:35de l'échelon inférieur, la nationale
01:23:37Agin c'est un club immense
01:23:39du rugby français qui joue ce soir sa survie
01:23:41face à Mont-de-Marsan
01:23:43Merci beaucoup Alex Priam
01:23:458 matchs en direct ce soir
01:23:47avec Alex Priam et toute son équipe
01:23:49et nous on se retrouve lundi
01:23:51à partir de 17h, passez un excellent week-end
01:23:53et en attendant une excellente soirée sur Sud Radio
01:23:55A tout de suite

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