Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Arnaud Aymé, Yann Azran, Tarik Barissoule
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00:00qui font bouger la France, 19h-20h, les vraies voies qui font rouler la France.
00:05Comme chaque jeudi avec Philippe David, on est ravis de vous accueillir dans les vraies voies qui font rouler la France.
00:11Et nous sommes ensemble jusqu'à 20h.
00:13Allez, avec trois sujets ce soir aujourd'hui, mobilité, innovation et ingénierie à la française.
00:18Alors que la grève se poursuit à la SNCF, l'entreprise publique multiplie les stratégies pour limiter son impact
00:24au moment même où la concurrence italienne s'apprête à faire son entrée sur les rails français.
00:29On va en parler avec Arnaud Aimé dans quelques instants, consultant transport et directeur général SIA Partners.
00:35À Angers, c'est l'automobile électrique qui sera à l'honneur dimanche en partenariat avec Sud Radio.
00:41On aura le plaisir d'avoir avec nous Yann Azeron, directeur du salon national de l'automobile électrique.
00:45Et puis au concours Lépine, un inventeur a été primé pour un bouchon de réservoir sécurisé,
00:50un petit objet ingénieux qui peut changer le quotidien des usagers et renforcer la sécurité dans les stations.
00:55L'inventeur sera avec nous aussi Tariq Barissoul, inventeur de MileSecurity.
01:00On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 20h.
01:07Et c'est d'abord un coup de gueule au 0826 300 300 avec Luc. Bonsoir Luc.
01:12Bonsoir Luc.
01:13Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
01:15Vous, vous êtes dépanneur et il vous arrive une chose absolument incroyable.
01:21Exactement, on est en plein dedans.
01:22Il nous arrive que nous les dépanneurs, on a comme vous le savez des heures un petit peu spécifiques,
01:28des temps de travail un petit peu spécifiques puisqu'on doit intervenir 24h sur 24.
01:337 jours sur 7, dimanche et jour férié d'ailleurs.
01:37Dimanche, jour férié, quand il pleut, quand il neige, etc.
01:39Et on a des salariés qui justement travaillent chez nous et qui sont d'accord pour faire des heures
01:47et pour gagner de l'argent en concurrence de ces heures.
01:51Et en ce moment, on a l'inspection du travail.
01:54Beaucoup de sociétés de dépannage ont l'inspection du travail sur le dos.
01:58Et cette inspection du travail n'est pas du tout conciliante,
02:01ne regarde pas du tout les problématiques de nos métiers, les interventions qu'on a, etc.
02:07Et voilà, on a beaucoup de sociétés qui sont en risque de déposer le bilan
02:14au vu des amendes que nous sommes susceptibles de recevoir.
02:18Moi, je viens de recevoir un courrier cet après-midi,
02:21je suis menacé de 160 à 180 000 euros d'amende
02:28parce que j'ai fait travailler mes chauffeurs de nuit
02:31et j'ai fait travailler mes chauffeurs des fois de jour, de suite.
02:36Enfin, on s'arrange toujours pour qu'ils aient leur repos bien sûr,
02:39mais des fois les repos sont coupés, etc.
02:41C'est hyper compliqué, on a des gestions d'heures qui sont hyper compliquées
02:45puisque quand on fait une intervention de dépannage,
02:46on ne sait pas quand est-ce que ça va commencer,
02:49quand est-ce qu'on va être appelé, quand est-ce que ça va finir,
02:52la difficulté de ce métier, enfin...
02:55– Excusez-moi Luc, mais c'est comme si on disait,
02:58vous avez des astreintes vous,
03:00parce que vous rendez vraiment un service au public,
03:03pas un service public, mais un service au public.
03:05C'est comme si on disait à un chirurgien qui est d'astreinte,
03:07vous avez travaillé trop longtemps parce que vous étiez bossier ce week-end-là,
03:11oui mais s'il y a eu un accident avec beaucoup de blessés
03:15et qu'il y a 5 personnes à opérer,
03:17on ne va quand même pas, l'inspection du travail, attaquer l'hôpital,
03:20on est chez les dingues.
03:21– Tout à fait, c'était exactement l'exemple que je voulais prendre.
03:24– Les grands esprits se rencontrent.
03:26– Exagérons, oui.
03:28– Dans le courrier qu'elle me met, l'inspectrice du travail,
03:30elle me met qu'on dépanne des voitures en panne
03:32et que la plupart des temps, les voitures en panne sont devant chez le client,
03:35ce qui est totalement faux et aberrant.
03:36Les voitures en panne, elles ne tombent pas devant chez le client,
03:38elles sont bien garées, il y a un accident, il est au milieu de la route, il n'est pas…
03:41– Luc, il n'y a aucune dérogation possible ?
03:44– Pour l'instant, ce n'est pas…
03:45– Avec du témoignage ?
03:48– C'est compliqué, je fais partie d'une chambre syndicale aussi,
03:52on est en train d'essayer de travailler,
03:53on voudrait bien rencontrer le ministre du Travail pour qu'il soit au moins…
03:57que le code du travail soit respecté, je suis tout à fait d'accord.
04:01Mais bon, on a des contraintes de métier,
04:06moi, si on m'empêche de travailler, je vais faire travailler mes gars
04:10de 8h à 12h et de 14h à 18h,
04:13mais les assistances et les services de police, au bout d'huit jours,
04:16ils vont me dire, mais monsieur le baron, arrêtez, c'est bon, on vous fout dehors,
04:20il y en a qui travaillent 24h sur 24, voilà.
04:21Ils sont totalement décalés de la réalité, ces gens-là.
04:24– Mais de toute façon, c'est impossible,
04:26parce que quand vous allez ramasser des voitures sur une scène d'accident,
04:30tant que la police, tant que les pompiers ou les ambulanciers
04:33n'ont pas évacué les blessés s'il y a des blessés,
04:35que la police n'a pas fait les constats,
04:37votre chauffeur, il peut attendre 1h, 1h30, 2h sur le site en attendant, non ?
04:41– Exactement, mais d'après l'inspection du travail,
04:47en fait, il faut faire attendre la police, il faut faire attendre les pompiers,
04:50et puis que nous, on attende, si le gars, il a dépassé un peu ses heures,
04:53on n'y va pas, on attend, puisque…
04:55enfin bon, c'est totalement, moi j'ai le courrier sous les yeux,
04:57c'est totalement aberrant, ils ne savent pas du tout de quoi ils parlent,
05:00ils ne connaissent pas du tout de métier, et la façon dont ça se passe,
05:03et voilà, ils se calent sur un bêtement et sur un code du travail qui existe,
05:11qui doit être clair.
05:12– Non mais on comprend, mais après, il y a toujours des spécificités,
05:16est-ce que vous êtes le seul à vivre cette situation ?
05:19– Non, non, non, j'ai plein de collègues qui sont…
05:22– Donc un collectif peut se mettre en place quand même ?
05:24– C'est ce qu'on va essayer de faire, alors c'est ce que je disais l'autre jour,
05:27on peut peut-être essayer, voilà, est-ce qu'on ne va pas bloquer un jour,
05:31est-ce qu'on ne va pas faire une grève un jour et bloquer,
05:33on est un service public, et bloquer, si on bloque, vous vous rendez compte,
05:37les voitures qui vont rester sur le bord de la route, le danger que ça pose dans notre environnement.
05:42Là, je vois hier, il y a encore eu un accident,
05:44il y a un patrouilleur autoboute qui s'est fait shooter sur le bord de l'autoboute
05:49parce qu'il était en train de travailler, mais un coup c'est un patrouilleur,
05:52un coup c'est un dépanneur, non mais ils ne se rendent pas compte de ce qu'on fait
05:56et du service qu'on rend au public, et voilà, c'est totalement…
06:01ces gens-là sont totalement décalés de la réalité,
06:04le Premier ministre redoutit que les Français ne travaillent pas assez,
06:07nous on a des chauffeurs qui veulent travailler, qui veulent gagner de l'argent,
06:10et on les empêche de travailler.
06:11– Oui, parce qu'en plus, eux, ils ne se plaignent pas du tout du nombre d'heures, j'imagine.
06:16– Mais non, en fait, voilà, on s'arrange pour qu'ils aient leur repos, etc.,
06:21bon, ça dépasse, c'est sûr que des fois ça dépasse,
06:24et puis ces gens-là, c'est des jeunes, moi j'ai des jeunes qui travaillent,
06:27c'est des gens qui veulent gagner de l'argent, en fait, ils travaillent pour gagner de l'argent,
06:31reprendre des autres chauffeurs, et c'est bien, déjà, il faut les trouver,
06:34parce que trouver des dépanneurs, ce n'est pas facile,
06:36et trouver des dépanneurs qui vont vouloir travailler, c'est bien,
06:39mais plus on va mettre de dépanneurs, moins les autres vont travailler,
06:42moins ils vont gagner, et puis si les gars, ils viennent pour travailler,
06:44pour gagner 1800 euros, ils vont…
06:46– Ils feront autre chose.
06:48– Voilà, ils feront autre chose, là, un dépanneur,
06:50il va gagner entre 2500 et 3000 euros mensuels, net,
06:55si vous lui donnez 1800 balles, il va repartir.
06:57– Ça c'est sûr, ça c'est sûr, Luc, on va garder votre numéro,
07:01parce qu'on va regarder, nous, de notre côté, ce qu'on peut faire,
07:06et vous nous tenez au courant de la suite, d'accord ?
07:09– Merci à vous.
07:10– Et toutefois, bien entendu, on vous rouvrira nos antennes pour en parler,
07:14merci en tout cas.
07:14– Vous aurez la place sur le plateau, c'est logique pour un dépanneur.
07:17– Oui, c'est ça.
07:17– Merci, merci à vous deux, c'est gentil, Philippe, on va venir sur le plateau.
07:21– Voilà, c'est ça, c'est exactement sur le plateau,
07:23si vous pouvez, comme vous êtes un dépanneur, m'en débarrasser,
07:27ça m'arrangerait, et vous le mettez à la casse, Philippe David.
07:29– Pas à la fourrière.
07:30– Non, à la casse, direct.
07:31– On va le mettre en fourrière.
07:33– C'est ça, et j'oublierai d'aller le chercher.
07:36Merci beaucoup en tout cas, merci beaucoup, et bon courage,
07:39allez vous rester avec nous, dans un instant on revient sur la SNCF,
07:42et pour le coup, la grève à la SNCF, à tout de suite.
07:57– Et avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 20h,
07:59on vous parle automobile tous les jeudis, entre 19h et 20h,
08:04et on va revenir sur l'impact de la grève à la SNCF,
08:08à l'approche de la concurrence italienne,
08:11on va en parler avec Arnaud Aimé, qui est avec nous,
08:13consultant transport et directeur général de SIA Partners,
08:16bonjour, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
08:22Une grève, je pense toujours à la SNCF,
08:27et à ce qui se passe, bien entendu, à l'extérieur de nos frontières,
08:32quand on regarde un peu ce qui se passe chez les Italiens,
08:34et ce qui se passe en France, peut-être que c'est un modèle à imaginer,
08:40peut-être qu'il y a des choses à prendre chez les autres,
08:42qui pourraient, en tout cas, permettre à la SNCF
08:46de vivre des vies parfois beaucoup plus faciles.
08:49Qu'en pensez-vous ?
08:50– Après, Deutsche Qualität, Qualità Italiana, pour résumer, Cécile.
08:53– Oui, je pense qu'il y a plusieurs faits sur lesquels
08:58on peut s'inspirer de l'Italie en matière de ferroviaire,
09:01je pense, Cécile, que vous faites allusion au droit de grève
09:05qui est constitutionnel en Italie comme en France,
09:08mais qui, en Italie, est davantage encadré,
09:11s'agissant pas que des transports, mais d'un certain nombre de services publics,
09:15disons, et qui ne permet pas de faire la grève les jours de grands départs,
09:20les jours de vacances scolaires, les jours fériés.
09:22– Après, on n'est pas obligé de tout prendre,
09:24mais peut-être qu'on peut réfléchir à des choses.
09:27En attendant, la grève du week-end dernier,
09:29massivement suivie par les contrôleurs sur le pont du 8 mai,
09:33et là, finalement, la SNCF s'est organisée,
09:36ce qui est un fait assez rare, pour minimiser les dégâts.
09:40– Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas un fait rare.
09:43– En tout cas, c'est comme ça qu'on le ressent, allez-y.
09:46– Oui, mais vous ne ressentez pas,
09:48toutes les fois où il y a des mouvements sociaux,
09:50où il n'y a pas d'impact pour les voyageurs.
09:52Là, il se trouve que Sud Rail a fait un ramdam pour maximiser l'impact,
09:57pour mettre la pression sur la direction de la SNCF,
09:59sur les élus, sur le gouvernement, et au final, il ne s'est pas passé grand-chose.
10:03Mais il y a toutes les fois où il y a des mouvements sociaux,
10:06localement notamment, et où ça n'a pas d'impact sur la circulation.
10:10Mais bon, vous ne savez pas ce qui n'arrive pas pour les voyageurs, effectivement.
10:13Et effectivement, quand on parle de grève,
10:17alors là, entre le 9 et le 11 mai, c'était celle de chef de bord TGV,
10:21ce qu'on appelait avant les contrôleurs,
10:23qui font beaucoup plus de choses que le contrôle des titres de transport.
10:26Ils font aussi l'accompagnement des clients, par exemple,
10:31et des tâches de sécurité également.
10:33Eh bien, ces agents de contrôle et du service commercial,
10:38eh bien, quand il y a une grève, quand il y a moins de monde disponible,
10:42la SNCF, elle peut faire deux choses pour limiter la casse pour les voyageurs.
10:46La première, c'est embarquer moins de chefs de bord à bord du train.
10:50Depuis quelques temps, la SNCF s'est engagée auprès des syndicats
10:54parce que sur tout TGV, il y ait au moins deux chefs de bord.
10:58Bon, quand il y a moins de chefs de bord disponibles,
11:00elle peut se permettre de passer à un seul chef de bord dans le TGV.
11:04Donc, les compétences, c'est quoi dans un train ?
11:07Un chef de bord ?
11:09Alors, ces gens-là, on les appelle aussi agents du service commercial de train.
11:13Donc, le côté service commercial, il est important,
11:18c'est-à-dire qu'il va s'agir typiquement quand vous rentrez à bord du train,
11:22mais que vous avez fait un changement de train,
11:28enfin, bref, qu'il n'y a plus de place à bord ou qu'il y a un problème de confort.
11:32Vous vous adressez aussi au chef de bord en disant
11:35« par rapport à mes contraintes, je n'aimerais rien pouvoir mettre ailleurs ».
11:37Le chef de bord, vous savez, il fait le tour du train.
11:39Absolument.
11:40Et il voit quelles sont les places disponibles.
11:41Et s'il voit qu'il y a des places disponibles à tel ou tel endroit,
11:44eh bien, il va replacer les gens, par exemple.
11:46D'accord.
11:47C'est lui qui donne l'information au voyageur aussi,
11:49notamment en cas de correspondance à l'arrivée.
11:53C'est lui qui va pouvoir conseiller le voyageur en disant
11:55« là, le train que vous prendrez ensuite, il sera à l'heure,
11:59il faudra vous rendre dans telle voie, par exemple ».
12:01D'accord, c'est le relais entre la SNCF et les usagers, c'est ça.
12:04Alors, par contre, la SNCF, en revanche,
12:06la SNCF a bien limité l'impasse, il y avait beaucoup de gravistes,
12:09mais les chefs de bord, pardon, ont été remplacés.
12:13Comment est-ce qu'ils ont fait ?
12:15Alors, déjà, il n'y avait pas tant de gravistes que ça non plus.
12:17Je rappelle que la grève des chefs de bord, elle a été appelée par Sudrail,
12:22qui est un des quatre syndicats représentatifs de la SNCF.
12:26Les autres, ils ne sont pas suivis.
12:27Mais Sudrail est un des plus virulents, voire le plus virulent.
12:31Ce n'est pas leur faire injure que de dire ça.
12:33Non, non, au contraire, je pense qu'ils en seraient fiers.
12:35Mais par contre, ce n'est pas le plus représentatif.
12:37Par contre, il faut peut-être le souligner.
12:39Et cette grève d'un certain nombre de chefs de bord TGV,
12:41elle ne passait pas très bien au sein de la SNCF non plus.
12:44Même dans les autres personnels d'exécution,
12:47certains trouvent que les chefs de bord sont déjà assez bien servis
12:50et que ce n'est pas légitime, cette grève en plus.
12:53Donc, pour répondre, Philippe, à votre question, il se passe deux choses.
12:56D'une part, c'est ce que je disais tout à l'heure,
12:59la SNCF, elle peut assurer le même service avec moins de contrôleurs
13:02parce qu'il suffit d'un seul contrôleur par train,
13:04même si on a l'habitude maintenant d'en mettre deux.
13:06C'est l'engagement de la SNCF vis-à-vis des syndicats qu'elle a pris.
13:11Et la deuxième possibilité, on en a beaucoup parlé,
13:14c'est en fait la mobilisation de cadres de la SNCF
13:18qui ne sont pas des chefs de bord au quotidien,
13:21mais qui sont des réservistes, des volontaires de l'accompagnement occasionnel.
13:26Ce sont des réservistes en fait, quelque part, non ?
13:29Alors, je connais mal le monde militaire,
13:33donc je ne sais pas ce que veut dire réserviste exactement.
13:36Mais Cécile est officier de gendarmerie et de police,
13:38donc c'est pour ça que...
13:40Non, ça veut dire que c'est quelqu'un qui effectivement peut,
13:42à un moment donné, se substituer à quelqu'un, c'est-à-dire qu'ils en ont...
13:48En tout cas, ce n'est pas une réserve,
13:51ce n'est pas des gens qu'on embauche qui sont libres,
13:53qui sont à part, qui sont en remplacement.
13:57Ce sont des gens qui ont un travail à plein temps à la SNCF,
14:00qui sont en général des cadres,
14:02notamment les chefs de ces chefs de bord,
14:05qui sont plutôt dans les bureaux, disons, au quotidien,
14:08mais qui sont portés volontaires pour pouvoir remplacer des chefs de bord au besoin.
14:12Ce n'est pas forcément pour un mouvement social,
14:13ça peut être aussi dans le cadre d'une épidémie, par exemple,
14:17où ça crée plus d'absentees, c'est le besoin de les remplacer.
14:20Et donc, ils sont formés pendant, je crois, une dizaine de jours à peu près,
14:25à ces activités d'accompagnement des clients,
14:27les tâches de sécurité notamment,
14:29les activités de contrôle de billets si nécessaire aussi.
14:32Et au pied levé, ensuite, ils peuvent remplacer des chefs de bord absents.
14:37Et c'est ça qui permet de limiter la casse pour les voyageurs.
14:40Ce qui est à pécher aussi, c'est forcément les primes.
14:43Parce que quand on remplace, forcément, on demande à être payé.
14:47Est-ce que Sud Rail, en tout cas, aujourd'hui,
14:50revendique, s'oppose à ces primes et au montant de ces primes ?
14:56Oui, alors, je ne sais pas comment réagir à ce point-là.
15:00Enfin, un syndicat qui s'oppose au paiement de primes pour des travailleurs,
15:04je ne sais pas trop quoi dire.
15:05Ah non, mais je suis d'accord avec vous.
15:09Non, non, c'est vrai que c'est original, mais bon.
15:11Les bras m'entombent, j'ai envie de dire.
15:16Cela dit, ce qui a pu être reproché, c'est qu'ils ont des primes,
15:21les cadres qui peuvent parfois être supérieurs aux primes
15:25que touchent les chefs de bord quand ils font l'accompagnement des trains.
15:28La différence, c'est que les chefs de bord,
15:30ils touchent une prime pour faire l'accompagnement des trains,
15:32mais le fait d'accompagner les trains, c'est aussi inclus dans leur serveur fixe.
15:37Leur serveur fixe prévoit de pouvoir travailler le soir, le week-end.
15:42C'est vrai que la vie de roulant à SNCF, ce n'est pas simple,
15:45mais c'est ça qui est pris en compte aussi dans le fixe.
15:47À l'inverse, pour les cadres, leur fixe,
15:50eh bien, il correspond à un travail du lundi à vendredi,
15:53hors week-end, hors jour férié.
15:55Donc, quand on les mobilise en plus pour des jours fériés,
15:57pour des week-ends, pour des soirées,
15:59vu que ce n'est pas des choses prévues dans le salaire,
16:01ça doit s'ajouter en plus dans les primes.
16:03Il me semble que tout travail mérite rémunération,
16:05même si Sud Rail n'est pas d'accord pour ça.
16:07Ça crée forcément une dissension entre les deux,
16:10parce qu'eux disent aussi que ça limite forcément l'impact de la grève
16:14que nous avons voulu mettre en place.
16:16C'est-à-dire que tout ce que nous avons fait sur Facebook,
16:18la mobilisation générale,
16:20finalement, la SNCF a trouvé une alternative
16:23pour que les usagers ne soient pas impactés.
16:25Et eux, ça a un impact sur l'état de la grève.
16:31Oui, mais c'est ce qu'on appelle,
16:34je ne sais pas si on peut parler de démocratie ou de représentativité,
16:36mais là, on parle de 2000 ou 3000,
16:42je n'ai plus le chiffre exact,
16:43chefs de bord TGV qui se sont alliés sur Facebook,
16:47dans ce collectif, en dehors de tout syndicat,
16:51même si Sud Rail a voulu récupérer la chose ensuite.
16:53Mais je rappelle que la SNCF, c'est 150 000 cheminots.
16:58Donc effectivement, peut-être que c'est injuste,
17:00mais la SNCF peut s'appuyer sur les 148 000 cheminots non grévistes
17:05pour faire rouler ses trains.
17:06Alors, c'est peut-être injuste, mais bon.
17:08Il y a quand même toute cette force active sur laquelle la SNCF s'appuie.
17:12Et je rappelle encore une fois qu'on parle de gens qui ne sont pas réquisitionnés.
17:16Je parle de volontaires.
17:17– Oui, c'est ça.
17:18– Arnaud Aimé, est-ce qu'avec l'arrivée de la concurrence,
17:20on pense à Trenitalia qui va maintenant de Paris à Lyon,
17:23et même de Paris à Lyon, Marseille, etc.,
17:25ça ne va pas limiter obligatoirement les ambitions des syndicats en termes de grève ?
17:32– Ah ben, si.
17:34Encore une fois, on ne peut pas mettre tous les syndicats dans le même sac.
17:37On parle d'un syndicat contestataire
17:39qui a épousé les demandes tout à fait déraisonnables
17:42de ce collectif de contrôleurs.
17:45L'ouverture du marché, ça fait effectivement que quand on fait grève,
17:50il y a tout de suite plus d'impact pour l'économie de l'entreprise.
17:53Parce que jusqu'à présent, quand la SNCF faisait grève,
17:57elle gagnait évidemment moins d'argent pendant la grève,
18:00voire elle devait dédommager les clients.
18:01Mais ensuite, les clients y revenaient parce qu'ils n'avaient pas d'alternative.
18:05Demain, les clients qui auront goûté à du Trenitalia,
18:08alors le service n'est ni meilleur ni plus mauvais.
18:11– C'est un autre service.
18:13– Avec des prix assez comparables,
18:15il n'y a pas eu de guerre des prix entre les deux.
18:17Mais bon, si les grévistes SNCF les amènent dans les bras de Trenitalia,
18:23une fois que ces gens seront allés chez Trenitalia,
18:26que Trenitalia les connaîtra,
18:27que Trenitalia fera de l'animation marketing aussi autour de ces gens-là,
18:30vous pouvez imaginer qu'ils viennent moins facilement à la SNCF.
18:35– Merci beaucoup en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
18:39Arnaud Aimé, consultant transport et directeur général de SIA Partners.
18:43Allez, vous restez avec nous.
18:45Dans un instant, on parlera de Station E et puis on ira à Angers.
18:50On parlera de l'automobile électrique qui est à l'honneur dimanche
18:53puisque c'est un salon en partenariat avec Sud Radio.
18:56À tout de suite.
18:57– Sud Radio.
18:58– Sud Radio.
18:58– Parlons vrai.
18:59– Parlons vrai.
19:00– Sud Radio.
19:00– Parlons vrai.
19:01– Radio.
19:01– Station multiservices.
19:03– Vous est présenté par les bornes électriques Station E
19:06et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
19:10Informations et conditions sur station-e.com.
19:14– Et nous sommes en direct avec Stéphane Berstein
19:17qui est directeur des relations institutionnelles de Station E.
19:19Pour faire un point, bonsoir Stéphane.
19:21– Bonsoir.
19:21– Merci d'être avec nous pour faire un point sur des raisons qui vous conduisent,
19:25en tout cas dans les villes, à accueillir finalement les investissements privés.
19:30Vous approchez aujourd'hui les 500 stations en France
19:32qui est quand même assez énorme.
19:34En 2022, vous nous en aviez 40, des partenariats privés, publics,
19:39ça fonctionne très bien parce que le modèle finalement est très appétant.
19:43– Exactement, en fait aujourd'hui on sort quand même déjà une station par jour
19:47et on vise les huit stations.
19:48Et donc en fait Alain Roland qui est le présent fondateur de Station E,
19:53quand il a créé l'entreprise, il s'est dit qu'est-ce que les gens attendent ?
19:57Ils veulent se déplacer pas cher,
19:59ils veulent aussi surtout pouvoir téléphoner, avoir des casiers connectés,
20:03faire plein de services dans la ville.
20:06Et en fait tout simplement les élus ils attendent des investissements
20:10dans leur territoire parce qu'ils s'occupent justement
20:12de l'attractivité du territoire et en fait c'est là où on se rencontre en fait.
20:16– En fait ils veulent des investissements et ils veulent surtout,
20:19et vous l'avez dit, un moyen pour leurs usagers en tout cas d'apporter du service,
20:25un service qui ne leur coûte pas d'argent et au contraire qui leur rapporte.
20:28– Exactement et en fait la semaine prochaine justement
20:31on va notamment inaugurer une station, enfin plusieurs stations à Saverne.
20:37– En Alsace donc ?
20:38– En Alsace exactement, ça va être une très jolie ville.
20:40– Ah oui avec le palais de Rond.
20:42– Exactement, c'est là où on aura la chance justement d'y aller.
20:45– J'ai quelques adresses de restaurants si vous voulez.
20:47– Oui bah c'est pas le sujet,
20:50vous ferez votre chronique culinaire à un moment donné.
20:53– Et donc là-bas en fait ce qui se passe c'est que les élus en fait
20:59ils nous ont accueillis parce qu'ils se sont dit
21:01bah tiens c'est parfait, on va rien investir,
21:05Station E va prendre en charge l'intégralité, le déploiement, les travaux
21:09et surtout en fait aujourd'hui il y a quand même beaucoup de réseaux
21:12qui sont en difficulté financière et comme nous on a un modèle
21:15qui est justement multi-services et qui est pérenne et qui est très rentable,
21:19on a la possibilité justement de financer et de déployer un peu partout en France.
21:24– Oui Alizée, je voulais dire quelques mots sur Robert Lohr,
21:28le fondateur d'une très belle entreprise alsacienne
21:31qui vient de nous quitter avec qui vous travaillez avec Station E.
21:33– Exactement et puis j'ai eu l'occasion de travailler pendant une dizaine d'années
21:37avec ses équipes en fait, Robert Lohr c'est un autodidacte,
21:40c'est quelqu'un qui a créé une entreprise il y a plus de 60 ans
21:43et aujourd'hui en fait tout le monde connaît un certain nombre de ses solutions
21:47notamment les camions-portes-voitures, c'est le leader mondial
21:50quand vous êtes sur l'autoroute, vous croisez souvent ces camions-là.
21:54– Lohr ça s'écrit L-O-H-R et on le voit sur les remorques.
21:57– Exactement et il a créé aussi des blindés,
22:01des solutions de décarbonation pour les transports,
22:04le Translore c'est un tramway sur pneu, également les navettes électriques,
22:09sûrement vous avez dû déjà en parler, des navettes électriques elles-mêmes
22:12qui sont autonomes, qui permettent de se déplacer un petit peu partout
22:15et c'est vraiment quelqu'un qui a été très humain, très aimé
22:19et aujourd'hui justement il y avait une réunion au sein de Dupingheim
22:23là sur le site français puisqu'il y a d'autres sites aussi internationaux
22:26pour honorer sa mémoire parce que c'était vraiment quelqu'un d'assez étonnant.
22:31– Et son dernier bébé, Dresy, stationne dans un consortium avec la SNCF.
22:37Alors Dresy comme Daisy avec un R après le D.
22:39– Exactement ça, en fait avec la SNCF, le groupe Lohr
22:44et ses soutenus par France 2030, on va créer un train qui va rouler
22:52mais surtout que c'est un petit train où on va récupérer
22:56ce qui existe déjà, c'est-à-dire les anciennes lignes de desserte fine,
23:01il n'y a pas besoin de caténaire et ces trains vont fonctionner
23:06avec des batteries un petit peu comme des voitures
23:09et chose assez étonnante c'est qu'on va pouvoir investir
23:13et surtout le coût de fonctionnement c'est deux fois moins qu'un train classique.
23:18Pour station E, ce qui est très important c'est qu'on va déployer des technologies
23:25pour recharger les trains, faire du stockage et ces technologies-là
23:28on pourra les utiliser plus tard aussi pour les voitures
23:30en rechargeant deux fois plus vite par exemple que vient d'annoncer BYD.
23:34– Merci beaucoup Stéphane Berstein,
23:36directeur des relations institutionnelles de station E.
23:39– Sud Radio, station multiservices.
23:42– Vous a été présenté par les bornes électriques station E
23:46et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
23:49– Information et conditions, station avec un S-E.com.
23:53– Et direction le salon de l'automobile électrique à Angers
23:57qui ouvre ce dimanche un événement Sud Radio
23:59et on est ravis d'accueillir Yann Azran que vous connaissez bien sur notre antenne,
24:02bonsoir. – Bonsoir, merci de m'accueillir encore.
24:05– Vous avez votre serviette.
24:07– Directeur du salon national de l'automobile électrique,
24:11donc on part à Angers mais c'est une seconde édition.
24:17– Alors pour Angers c'est la seconde édition du salon de l'automobile électrique,
24:21avant ça le CML qui est le syndicat inter énergie sur place
24:24s'occupait déjà depuis neuf éditions d'un salon du véhicule électrique,
24:28en France pour moi c'était quelque chose qui n'existait pas je pense.
24:32Et à Angers il y a vraiment une envie,
24:35nous quand on y était c'était en septembre en 2024,
24:37là on n'est qu'en mai finalement, c'était il y a quelques mois,
24:40on a vu vraiment les concessionnaires qui jouent le jeu,
24:43beaucoup de marques qui étaient présentes,
24:45et puis un public qui avait envie de tester,
24:48d'essayer de découvrir le véhicule électrique,
24:49donc là on y va avec grand plaisir.
24:51– Alors vous avez recommencé votre tour de France le 27 avril,
24:55c'était pas la douceur en Jeuvine,
24:57c'était plus on va dire aller pisser à la dierre et farcir pour faire plaisir à Cécile.
25:00– Et le soleil niçois.
25:01– Et le soleil niçois, comment c'est passé,
25:03c'était sur le port d'ailleurs pour la première fois,
25:05comment c'est passé cette première étape ?
25:07– Vraiment c'était exceptionnel,
25:09on a même eu le droit à quelques orages du port de Nice,
25:12mais je pense que c'est la tradition pour bien nous accueillir,
25:15honnêtement c'était superbe,
25:16on avait près d'une vingtaine de marques,
25:17on avait une soixantaine de véhicules,
25:20les gens sont venus en nombre,
25:22et il y avait une ambiance,
25:23c'était la première fois qu'on le faisait dans le sud-est,
25:25c'était la première fois qu'on le faisait donc à Nice,
25:27il y avait une ambiance vraiment hyper positive,
25:30tous les concessionnaires nous ont fait des retours super positifs
25:32à la fin de la journée,
25:33parce qu'ils ont senti que les gens étaient là
25:36pour vivre vraiment une expérience pas futuriste,
25:40mais en fait qu'ils étaient en train de se projeter pour tout de suite,
25:42et on avait des gens,
25:43je vous l'avais dit d'ailleurs dans les inscriptions,
25:45mais ça s'est bien vu le jour J,
25:46on a eu des gens beaucoup plus âgés que d'habitude,
25:48c'est-à-dire qu'habituellement on a toujours des technophiles de 40-45 ans,
25:52là on avait du 50-60-70 ans,
25:54des gens qui sont monsieur et madame tout le monde,
25:57des familles et des personnes plus âgées qui passent à l'électrique,
26:00parce qu'aujourd'hui, on le voit d'ailleurs dans les chiffres,
26:02les gens de manière générale,
26:03lorsqu'ils changent de véhicule,
26:04se posent réellement la question,
26:07tous, est-ce que oui ou non je vais passer à un véhicule électrique,
26:09qu'il soit pour ou contre,
26:10ils se posent cette question.
26:11Et ça veut dire que les usages changent aussi chez eux,
26:17ou finalement on passe d'une voiture thermique à une voiture électrique,
26:21comme si de rien n'était ?
26:22Alors les usages changent,
26:23je pense que la fan de course automobile que vous êtes...
26:27J'ai envie de pleurer.
26:28Mais c'est bien parce que quoi qu'il arrive déjà,
26:31quand on passe à l'électrique,
26:33on va passer de la boîte manuelle à la boîte automatique,
26:36et puis ensuite il y a aussi le couple moteur,
26:39accélération moteur,
26:40qui change complètement.
26:42Il y a une manière de conduire l'électrique d'ailleurs,
26:44qu'il faut se réapproprier.
26:47Là, pour Angers, on va avoir la chance d'avoir la Massif avec nous,
26:49qui amène un simulateur éco-conduite et conduite électrique.
26:53Ça c'est malin.
26:53C'est hyper important.
26:54Bah ouais, parce que même si on teste en vie réelle,
26:56le fait de pouvoir se rendre compte avec un simulateur
27:00des impacts,
27:01quand on va trop appuyer sur l'accélérateur, etc.,
27:03c'est important.
27:04On a aussi Hankook qui vient,
27:05ils ont un pneu qui s'appelle le ION,
27:07pour les véhicules électrifiés,
27:08parce qu'il y a besoin de beaucoup plus de gomme.
27:10Parce qu'il y a beaucoup plus de couple.
27:12Exactement.
27:12Quand il y a plus de couple, il y a plus de freinage aussi, etc.
27:15C'est un petit peu plus intense comme conduite,
27:16c'est un peu plus sportif.
27:19Et donc, on a besoin de plus de gomme.
27:20Donc, il y a beaucoup en fait,
27:22autour de simplement la voiture électrique,
27:25il y a, vous voyez,
27:26on parlait de station E tout à l'heure,
27:27il y a Fastened qui va aussi nous accompagner sur place, etc.
27:30Il y a tout un écosystème qui a changé,
27:33et les gens finalement,
27:36maintenant je pense,
27:37sont beaucoup plus prêts,
27:38parce qu'aussi l'écosystème est plus prêt.
27:39C'est-à-dire qu'avant, on avait un petit peu peur.
27:41L'environnement était compliqué.
27:42Exactement, il fallait un petit peu éclairer le chemin.
27:45Maintenant, le chemin est bien clair,
27:47les gens viennent, ils testent,
27:49et franchement, on passe des très très bons moments.
27:51Est-ce qu'on a, pardon Philippe,
27:52est-ce qu'on a des régions ou des villes
27:53qui sont plus en avance que d'autres ?
27:55Est-ce qu'on sent quand même que sur le littoral,
27:58ils sont plus propices à la voiture électrique
28:01plutôt que forcément dans les campagnes
28:03où c'est parfois peut-être un peu plus compliqué ?
28:05Alors effectivement, c'est vrai que
28:07dans les trois plus grosses villes sur l'électrique,
28:10c'est Paris, Lyon, Nice.
28:11Donc déjà, effectivement, les zones très urbaines,
28:14les gens sont plus prêts à passer à l'électrique.
28:15Ils ont eu moins peur avant
28:17parce que les autonomies
28:18qui étaient à l'époque un petit peu plus petites,
28:20un peu plus basses,
28:21c'était moins un problème pour un Lyonnais ou un Parisien.
28:24Aujourd'hui, ça se généralise
28:26parce qu'aussi il y a une vraie densification
28:28du réseau de bornes de recharge.
28:30Il y a une meilleure autonomie des voitures,
28:32donc on n'a plus trop de quoi avoir peur.
28:35C'est-à-dire quand on a des voitures en moyenne gamme
28:37qui sont à 500 kilomètres d'autonomie
28:40et qu'on a un réseau de bornes de recharge hyper dense
28:44aussi bien en public qu'en privé, ça va.
28:46Alors pour rêver un petit coup,
28:48la première Ferrari 100% électrique
28:51va arriver en 2026.
28:53A priori, elle devrait s'appeler Electrica.
28:56Ça vous insurge que maintenant,
28:57vous avez 35 constructeurs
28:59qui viennent sur le salon de l'Autoville.
29:01On en avait parlé,
29:02vous avez fait une progression fulgurante.
29:04Vous allez inviter Ferrari
29:05et puis là, si on peut faire un F1, ce serait bien.
29:07Évidemment, vous voyez mon cher Philippe,
29:08notre lobbying a enfin payé depuis des années.
29:11On y va ensemble.
29:12C'est les fesses Sud Radio.
29:13Ferrari, tu les auras jamais.
29:14Exactement, c'est les fesses Sud Radio.
29:15N'exagérez pas, n'exagérez pas.
29:18Merci en tout cas.
29:19Et puis pardon, il y a les prochaines étapes aussi.
29:21Parce qu'après, c'est Bordeaux le mois prochain.
29:23Exactement, Bordeaux et Paris en juin.
29:25Alors là déjà, pour le 18 mai, c'est ce dimanche,
29:27c'est à Angers, au Château de la Perrière.
29:29Donc ça va être très, très beau.
29:30On est devant le château en exposition et en essai.
29:33À avril, c'est collé à Angers, voilà.
29:35D'accord.
29:36Voilà, merci beaucoup en tout cas de votre visite, Yann Azran,
29:39directeur du Salon National de l'Automobile Électrique.
29:42Et finalement, ça fonctionne.
29:43Voilà, avec un peu de...
29:45Je me demande si ce n'est pas grâce à nous.
29:47Après, il faut juste avoir la rallonge de la bonne longueur.
29:50Voilà, c'est ça.
29:51Un partenaire qu'on mérite.
29:52Moi, je suis très heureux de vous avoir.
29:54Eh bien, nous, on est très heureux de vous avoir aussi.
29:55Allez, vous restez avec nous.
29:57Dans un instant, on va vous parler d'un concours Lépine,
29:58un inventeur qui a été prémé pour un objet assez incroyable.
30:03Tariq Rissoul sera avec nous dans quelques instants.
30:07A tout de suite.
30:08Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
30:10Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
30:1319h20, les vraies voies qui font rouler la France.
30:17Retour des vraies voies qui font rouler la France.
30:19Et on va prendre la direction de la Foire de Paris,
30:22puisqu'on y était il y a une quinzaine de jours en émission.
30:25Cécile de Ménibus.
30:26Avec des esprits incroyables qui inventent des choses incroyables.
30:29Absolument.
30:30Avec le fabuleux concours Lépine.
30:32On avait hier une gagnante du concours Lépine,
30:34dans les vraies voies responsables,
30:36qui faisait des carnets à dessiner qui étaient absolument géniaux.
30:39Et là, ce n'est plus du tout des carnets à dessiner pour faire des dessins animés.
30:45Nous sommes en compagnie de Tariq Barrissoul,
30:47inventeur du mailleux ou mille,
30:50je ne sais pas comment on le prononce,
30:51Security, qui est un bouchon de réservoir de gasoil révolutionnaire pour les poids lourds.
30:58Bonsoir.
30:58Bonsoir.
31:00Bonsoir à tous.
31:01Alors comment est venu l'inné de ce bouchon ?
31:04Le vol de carburant, c'est si courant que ça sur les poids lourds ?
31:08C'est très courant.
31:10Je dirais même que c'est un fléau.
31:13L'idée, tout simplement, si vous voulez,
31:15dans le cadre de mon ancien travail,
31:18tout simplement, il y a quelques années,
31:19j'ai dû passer le permis poids lourd.
31:22Parce que j'en avais besoin pour conduire les véhicules en interne.
31:26Et l'auto-école camion dans laquelle je passais ce permis,
31:30subissait ce fléau quasi quotidiennement.
31:34Donc l'idée est tout simplement venue de là et puis a mûri avec les années.
31:39Avec un coût forcément énorme pour les entreprises.
31:42Le vol de carburant, c'est fou.
31:45Avec un coût effectivement énorme
31:47où parfois on dépasse même la barre des 1000-1500 litres sur un même vol.
31:52Donc ça peut être énorme.
31:56Et la problématique, c'est qu'ils n'avaient pas trouvé de solution particulière,
32:01de système particulier.
32:03Il n'y avait rien qui était proposé dans le commerce.
32:05Donc l'idée m'a travaillé un petit peu.
32:08Et puis c'est comme ça que ça vit le jour.
32:10Alors qu'est-ce qui le caractérise ?
32:12On a regardé la vidéo, c'est très intéressant.
32:15Qu'est-ce qui le caractérise par rapport au bouchon standard de poids lourd ?
32:19Racontez-nous, parce que les auditeurs n'ont probablement pas vu la vidéo.
32:22Et on a beaucoup de routiers qui nous écoutent en plus.
32:25Qu'on embrasse d'ailleurs.
32:26Qu'on embrasse, oui.
32:28Alors tout simplement, si vous voulez,
32:29moi quand j'ai fait le constat sur le bouchon d'origine,
32:32je suis arrivé à plusieurs problématiques.
32:36Non seulement les bouchons pour la quasi-totalité,
32:39parce qu'il faut savoir qu'on parle de poids lourd,
32:41mais c'est aussi le cas sur les engins de chantier,
32:44les engins agricoles, les voitures, etc.
32:46On est sur des bouchons qui sont en plastique.
32:50En plus de ça, on est sur des bouchons qui sont relativement volumineux.
32:54Ils sont assez gros, ce qui permet la prise en main,
32:56ce qui permet de pouvoir passer n'importe quel outil pour pouvoir forcer dessus.
33:02Et on est sur des systèmes de verrouillage,
33:05quand il y en a, avec des clés relativement standardisées.
33:09Et c'est pas très très solide en soi.
33:13Donc, ce qui le différencie, c'est que du plastique,
33:16on passe sur une matière en aluminium.
33:20Sur la partie du volume, on passe sur une dimension qui est extra plate,
33:24et puis on vient à fleur de l'orifice du réservoir,
33:28donc on ne dépasse pas.
33:30Une fois mis en place et verrouillé,
33:31on n'a plus cette possibilité de passer un outil,
33:34une clé à sangle pour pouvoir faire un levier et forcer dessus.
33:39Et la principale caractéristique de celui-ci,
33:43elle se situe au niveau du verrou.
33:45Alors, il faut savoir qu'on est parti,
33:47donc moi, je suis parti sur le même principe
33:49que pour les écrous antivol des voitures.
33:51Donc, avec la même idéologie de l'empreinte unique,
33:54où seul vous êtes détenteur et détentrice de la clé
33:57qui va venir ouvrir ce bouchon-là.
34:00Ce qui le diffère totalement d'un bouchon standard
34:04où les clés sont relativement répandues
34:09et où on peut se les procurer assez facilement.
34:11Est-ce qu'il y a un problème si vous les parlez en même temps ?
34:13C'est quoi là ?
34:14Oui.
34:18Alors, c'est adaptable.
34:19Pardon, allez-y.
34:20Non, non, je veux juste revenir sur la genèse.
34:23Est-ce que vous avez aujourd'hui des qualifications de ça ?
34:27Est-ce que vous avez dessiné ça dans votre chambre ?
34:31En fait, comment ?
34:32Est-ce que c'est votre métier à la base ou pas du tout ?
34:35Alors, pas du tout.
34:36Moi, je suis ingénieur automobile de formation.
34:38D'accord.
34:38Mais rien à voir avec le secteur du poids lourd, etc.
34:43Et en fait, c'est vraiment cette expérience-là dans cette auto-école
34:47qui a fait que j'ai commencé à m'y intéresser.
34:49Et effectivement, j'ai dessiné ça sur un canapé au fur et à mesure du temps.
34:55Et ça a donné lieu à ça.
34:57Un matin, je me suis réveillé.
34:59Ça a donné lieu à...
35:00En combien de temps ?
35:02Entre le moment où vous le dessinez et le moment où...
35:04Parce que c'est pareil.
35:05Après, il faut partir en production.
35:07Oui.
35:08Alors, je commence à le dessiner.
35:09Donc, j'ai l'idée.
35:11L'idée arrive en 2019.
35:13Je commence à le dessiner en 2020.
35:15Et puis, le premier exemplaire sera en 2021.
35:19D'accord.
35:20Puis s'en suit le brevet en 2022 et ainsi de suite.
35:23Ah oui, il faut du temps quand même.
35:23Oui, il faut du temps, oui.
35:24Alors, une chose, c'est adaptable sur tous les camions,
35:28les réservoirs de camions déjà existants.
35:30Vous parliez des montants qui sont volés 1500 litres à 1,50 euro le litre.
35:35C'est colossal.
35:36Ça fait 2000 euros de perte, grosso modo.
35:42Le prix, en plus, est modique.
35:43D'après ce que j'ai vu sur la vidéo,
35:45ça devrait valoir aux alentours de 80 euros, c'est ça ?
35:48Exactement.
35:49On va rester sur les mêmes ordres de prix que le prix du bouchon original.
35:53Le standard, oui.
35:55Le bouchon standard qui se situe...
35:57On va prendre une fourchette assez large.
35:59On est entre 60 et 130 euros pour les marques les plus prestigieuses.
36:05Mais oui, on va rester sur les mêmes ordres de prix que les bouchons originaux.
36:10Et le même système sera adaptable sur du poids lourd,
36:15sur de l'engin agricole, de l'engin de chantier,
36:17de la voiture, du bateau, de la moto, etc.
36:19Ce sera seulement la dimension qui viendra...
36:23Exactement.
36:24Qui sera plus grande ou plus petite.
36:26Oui, qui va s'adapter.
36:29Exactement.
36:29Le système de verrouillage sera similaire.
36:31Mais est-ce que ça veut dire qu'à un moment donné,
36:33on peut imaginer ça en première monte,
36:34comme on dit dans le milieu automobile,
36:37c'est-à-dire directement que chaque voiture
36:39ait une identification de réservoir qui lui soit propre?
36:45Eh bien, écoutez, c'est ce que j'espère à terme.
36:48Au cas où vous deviendriez un poids lourd du secteur.
36:52Oui, tout à fait.
36:55Mais pourquoi pas, si on peut en arriver jusque là, ce serait génial.
36:58Il y a encore pas mal de chemin à faire pour en arriver là,
37:01mais ce serait génial, effectivement.
37:02Là, vous avez une problématique qui se pose,
37:04c'est l'usinage.
37:05Parce que vous cherchez,
37:05parce que là, après avoir conçu, posé le brevet,
37:08il faut quand même des gens qui aient une usine,
37:10des machines outils qui coûtent très cher.
37:12Vous en êtes là en ce moment?
37:14Oui, exactement.
37:16Si vous voulez, pour tout vous dire,
37:18moi, quand je suis allé au concours l'épine,
37:20à la base, c'était pour aller rôder un petit peu le sujet,
37:23voir l'appel d'air que ça provoquait,
37:25et si surtout ça suscitait un intérêt
37:27de la part des personnes qui l'utiliseraient au quotidien.
37:30Et j'ai été relativement surpris
37:32parce que j'ai été pas mal approché par des clients potentiels,
37:36des industriels, des distributeurs, etc.
37:39Donc, je dois faire cette démarche.
37:42J'en suis effectivement là,
37:43mais je suis rentré du salon avec pas mal de contacts
37:49depuis le concours.
37:49Donc, j'en suis à ce niveau-là,
37:53et en parallèle, en train aussi de finaliser le dossier technique
37:56par rapport aux normes CE.
37:58Ah, fabuleux.
37:59Pardon?
38:00Oui, parce que là, il faut passer des étapes aussi
38:02pour accompagner le produit.
38:04C'est-à-dire qu'en France, on dit qu'il y a beaucoup de normes.
38:07Oui, effectivement, il y a beaucoup de normes.
38:09Après, il faut passer le produit au laboratoire national d'essai,
38:11etc. probablement.
38:13Oui, en amont de la commercialisation.
38:16Bien sûr.
38:16Alors, il y a une chose.
38:17Là, il y a eu la visibilité.
38:18Racontez-nous, le concours l'épine,
38:20comment ça se passe pour être candidat?
38:21Il faut une sélection, vous envoyez un dossier.
38:23Comment ça fonctionne?
38:24Parce qu'on en parle beaucoup.
38:25On en parlait hier soir aussi.
38:27Comment ça marche?
38:29Alors, comment ça marche?
38:30Tout simplement, il faut être détenteur d'un brevet,
38:32dans tous les cas, pas d'une enveloppe solo, etc.
38:35Il faut vraiment qu'il y ait un brevet qui ait été amorcé,
38:39qui ait été lancé.
38:41Et ensuite, vous vous inscrivez sur la plateforme du concours l'épine
38:45aux dates prévues.
38:46Et vous avez un jury qui, derrière, se réunit,
38:50consulte votre dossier.
38:51Parce que finalement, l'inscription au concours l'épine,
38:55c'est ni plus ni moins que la transmission de votre brevet
38:59et des explications complémentaires.
39:01Donc, vous avez un jury qui se réunit
39:02et sous quelques semaines, on vous fait un retour
39:05pour vous dire si, oui ou non, on vous donne accès au concours.
39:09Et à partir de là, on vous laisse la possibilité de savoir
39:12est-ce que vous voulez être seulement présentateur de votre invention
39:15ou est-ce que c'est une invention qui se commercialise et ainsi de suite.
39:19Eh bien, merci en tout cas, Tariq Barissoun d'avoir accepté notre invitation.
39:24Vous êtes inventeur.
39:25Ça s'appelle Mile Security.
39:27Oui, tout à fait.
39:28Absolument.
39:29Merci et bravo pour cette belle invention.
39:32Et on a inventé aussi quelqu'un.
39:33On a inventé Lionel Rousseau.
39:36Bonsoir.
39:36Bonsoir Lionel.
39:37Je suis votre chose.
39:38Je suis votre machine.
39:40Mais je n'ai pas inventé l'eau chaude.
39:41Non, c'est plus que ça.
39:43Le fil à couper le beurre, c'est bien vous.
39:45Le fil à couper le beurre, c'est moi.
39:46Absolument, c'est déposé.
39:47Et la machine à courber les bananes, c'est bien vous aussi.
39:49Alors, c'est moi aussi, mais dans une autre vie.
39:51D'accord, c'est ça.
39:52Et vous avez invité à inventer aussi le coufran en pleine lucarne.
39:55Elle est une de magnifique.
39:56Et puis surtout, cette émission formidable que le monde médiatique s'arrache.
39:59L'Ude Football Club, chaque jeudi sur Sud Radio à partir de 20h.
40:02Avec Karim Zeribi, Jimmy Algerino et Michel Moulin.
40:05On va parler de la Ligue 1.
40:06C'est la dernière journée du championnat de France ce week-end.
40:09On va évoquer aussi cette réforme de la Ligue 1 et du football français
40:13qui est en train de se présager pour la saison prochaine.
40:15Et on va parler du plus grand tournoi d'entreprise de football du monde
40:19qui s'est déroulé le week-end dernier à Marrakech.
40:21Ça a l'air sympa, ça.
40:23C'est magnifique, j'y étais.
40:26À tout à l'heure.
40:27Au revoir, merci.
40:28Passez une très belle soirée, en tout cas on vous laisse avec les garçons
40:31et puis on parle de football et puis on se retrouve demain à partir de 17h.
40:34Belle soirée à tous.
40:35Belle soirée à tous tout de suite.
40:36Sud Radio à votre service.
40:38À demain.