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Gabrielle Cluzel, journaliste, revient sur le suicide d'un vigneron près de Bordeaux le week-end dernier.

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Transcription
00:00Oui, alors c'est Céline Imar qui l'a noté, vous savez, députée européenne LR,
00:04mais qui est aussi dans la vraie vie, si j'ose dire, agricultrice dans le Tarn.
00:08Elle l'a remarqué sur son compte X.
00:11Elle a dit hier, deux heures de Macron, pas un mot pour l'agriculture,
00:15pas un mot pour Christophe Blanc, vigneron du Bordelais,
00:18qui s'est donné la mort dans ses vignes, brisé par les contraintes et l'isolement.
00:23Alors oui, Christophe Blanc s'est suicidé samedi à Saint-Magne de Castillon,
00:28dans le domaine familial qu'il avait repris il y a 30 ans.
00:32Mais la vie politique fonctionne par séquence, vous l'avez dit, la vie médiatique aussi.
00:37Il faut croire que la séquence agricole s'est refermée, donc tout cela est oublié.
00:42Alors Christophe Blanc est décrit par le maire du village qui est absolument effondré,
00:45comme quelqu'un d'affalme, gentil, rendant service, ouvert, etc.
00:50Et une voisine vigneronne, elle aussi s'exprime sur Facebook, vraiment sa voisine directe,
00:56et elle dit qu'il y a une pression financière de venir inhumaine et un abandon.
01:02Il y a tellement de contraintes qu'il faudrait que chacun ait plusieurs secrétaires
01:06pour arriver à toutes les appliquer.
01:10Donc en fait, il y a moins de commandes et plus de normes.
01:13Voilà le bilan.
01:15Alors il faut savoir qu'aujourd'hui, des aides à l'arrachage existent.
01:18Vous savez, à l'automne dernier, le ministre de l'Agriculture disait
01:22« ça y est, nous avons le feu vert de l'Europe pour subventionner l'arrachage ».
01:27Donc c'est 4000 euros par hectare.
01:29Ça concerne tous les vignobles français.
01:31Et ce monsieur, eh bien, s'était résolu, je pense, dans la peine,
01:37à arracher 10 ou 15 hectares en sa possession,
01:40parce que ça ne correspondait plus aux commandes qu'il avait.
01:43Mais la banque ne voulait pas lui presser d'argent pour financer cet arrachage.
01:49Parce que même si le dossier est accepté,
01:51pour toucher les subventions, il faut commencer par arracher.
01:55Donc vous voyez un peu, on pourrait dire que c'est courteline
01:58si ce n'était pas aussi dramatique, mais c'est absolument dramatique.
02:01Donc pour obtenir ces aides financières,
02:03il faut commencer à mettre de l'argent sur la table.
02:05Mais si vous avez demandé ces aides financières,
02:07c'est que précisément, vous n'avez pas d'argent à mettre sur la table.
02:11Sinon, vous ne demanderiez pas ces aides.
02:14Et c'est ainsi que ce pauvre homme a été poussé, finalement, au suicide.
02:20Alors évidemment, le maire dit que c'est multifactoriel.
02:22C'est souvent multifactoriel, mais un suicide.
02:25Mais sa voisine, elle dit non, non, je ne veux pas entendre ce mot de multifactoriel.
02:29C'est vraiment pour ces raisons-là qu'il a été poussé à bout.
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