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Que retenir de la prestation du Président de la République sur TF1 mardi soir ? Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du RN, est l'invité de Thomas Sotto.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 14 mai 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Et tout de suite l'invité d'RTL Matin, Thomas, vous recevez aujourd'hui le vice-président du Rassemblement National, Sébastien Chenu.
00:09Bonjour et bienvenue sur RTL, Sébastien Chenu.
00:11Bonjour.
00:11Alors je ne vais pas vous demander de prêter serment, mais quand même, est-ce que vous pouvez nous promettre ce matin de nous dire vraiment ce que vous avez pensé d'Emmanuel Macron hier soir,
00:18en oubliant les éléments de langage tout cuit que les oppositions récitent à chaque fois,
00:21et sans tomber dans les caricatures et l'opposition pavlovienne, sans raconter des cracks pour reprendre la formule utilisée plusieurs fois par le chef de l'État hier ?
00:29Oui, chaleureux, empathique, à l'écoute, proche des Français, ça c'était Caroline Dublanche à 22h quand j'ai zappé Emmanuel Macron,
00:36quand j'ai dit stop, je préfère écouter Caroline Dublanche, qui correspond au terme que je viens de vous donner,
00:41et qui est donc l'exact inverse d'Emmanuel Macron, commentateur de son propre échec, commentateur de ses insuffisances,
00:49qui se défausse lorsque quelque chose ne va pas, on a compris, voilà, Emmanuel Macron il n'est ni à droite ni à gauche,
00:56mais il était complètement à l'ouest, enfin sincèrement...
00:59Bon, pour les éléments de langage chef, on va peut-être pouvoir rentrer dans le détail.
01:02Non, vous m'avez demandé de vous parler sincèrement,
01:04j'ai trouvé un président totalement en dehors des réalités des Français,
01:09incapable d'assumer une décision...
01:10Il voulait redonner une perspective, vous l'avez pas vu ?
01:11Ah bah c'est réussi.
01:13Oui ?
01:13Non mais je crois que personne...
01:14Enfin écoutez, ce matin, c'est simple, tout le monde est consterné.
01:19Un président de la République qui pendant trois heures tient le micro pour ne faire aucune annonce,
01:25avoir des propos qui sont toujours ambiguës, on ne sait pas où il veut aller sur des tas de sujets,
01:30on ne comprend pas quelle est la finalité de la politique qu'il mène,
01:33qui n'assume aucun de ses échecs, qui a des sorties totalement hors sol,
01:38aller louer des places de prison à l'étranger, enfin des choses...
01:41On va y venir.
01:42Alors allons-y point par point.
01:43Sur les référendums, il a dit qu'il n'y en aura pas sur les retraites.
01:45Est-ce que, du coup, ça devient un motif de censure pour le RN des retraites ?
01:50Soyons concrets.
01:51Non mais la censure, nous, elle ne nous fait pas peur,
01:53on a déjà montré qu'on était capable de la voter,
01:55donc le jour où on va considérer...
01:56Vous êtes un peu dans le...
01:57Attention, vous allez voir ce que vous allez voir.
01:58Non mais il faut la voter sur quelque chose, un texte qui passe à l'Assemblée nationale,
02:01qui soit a priori, qui nous permette de le faire.
02:04On ne va pas voter la censure sur le texte de la fin de vie,
02:06on va voter la censure sur le texte de la loi Dupont,
02:08alors qu'on soutient les agriculteurs.
02:10Donc il faut voir, ça peut être...
02:11On ne va pas voter la censure sur la simplification administrative.
02:16Donc ça peut être évidemment le budget.
02:18Il est hors de question qu'on vote, en tous les cas, un budget tel qu'il se dessine.
02:22Mais derrière, pour qu'une censure soit efficiente,
02:24il faut que les socialistes se mettent à redevenir des opposants
02:27et soient raccords avec ce qu'ils ont promis à leurs électeurs.
02:31Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les socialistes ont totalement lâché
02:33et qu'ils ne voteront pas la censure.
02:36Sur la fin de vie, il n'a pas fermé la porte au référendum.
02:38Il a dit d'abord le temps parlementaire et en cas d'enlisement,
02:40je pense que le référendum peut être une voie pour débloquer.
02:43Vous y êtes favorable ou pas ?
02:44Moi, je ne suis jamais défavorable à ce qu'on donne la parole au français.
02:48Donc, par conséquent...
02:49C'est très général comme il l'a été hier.
02:50Non mais d'accord, mais je pense qu'il faut donner la parole au français
02:53sur des sujets qui arbitrent les grands sujets de notre société.
02:58Les retraites, l'immigration, et qui font changer les choses.
03:01L'immigration, il n'a dit que ce n'est pas dans le champ.
03:02Oui, voilà. Il n'a pas compris. Il a dit, je ne vois pas l'intérêt, je ne comprends pas bien.
03:06Nous, on voit bien. Je pense que les français voient bien l'intérêt
03:08d'être consultés en fin sur l'immigration.
03:10Nous, on va lui expliquer que c'est dans le champ des priorités des français.
03:14Sur la fin de vie, il n'y a pas de raison que ça s'enlise au Parlement.
03:17Moi, j'ai suivi les débats hier en particulier.
03:21Moi, je pense qu'il faut faire attention.
03:23Il y a des zones floues, il y a des dérives possibles.
03:27Il y a des gens qui sont des espèces d'ayatollahs, de l'euthanasie.
03:31Et moi, je pense que je les trouve effrayants.
03:32Alors que moi, je suis, voyez-vous, je fais partie des députés de l'Assemblée nationale
03:35qui ont envie de voter un texte sur la fin de vie.
03:37Mais je ne veux pas me faire instrumentaliser.
03:39Je veux prévenir un certain nombre de dérives,
03:41notamment le recueil du consentement, etc.
03:43Mais il n'y a pas de raison que ça s'enlise au Parlement.
03:45C'est pas un référendum pour vous ?
03:46Aujourd'hui, ça ne fait pas.
03:47Non, parce que ça...
03:48Écoutez, il y a une chose qui ne se passe pas trop mal,
03:50c'est le débat à l'Assemblée nationale.
03:52Il est assez respectueux.
03:54Il peut être aussi parfois caricatural avec certains.
03:57Mais ça avance sur la fin de vie, il se passe quelque chose.
03:59En revanche, sur l'immigration, il ne se passe rien.
04:02Sur la réforme des retraites, il ne se passe rien.
04:05Sur la réforme des retraites, il a dit qu'il y a le conclave, laissons les partout.
04:07Là, on l'avait oublié, celui-ci.
04:08Oui, on en a reparlé.
04:09Mais il y a des conclaves qui ont des résultats plus rapides.
04:12Vous avez vu dernièrement.
04:13Oui, absolument.
04:14Ceux qui se déroulent au Vatican.
04:16Sur la sécurité, la soirée a été marquée par un échange assez riche
04:20avec le maire de Béziers, Robert Ménard.
04:22qui a notamment interrogé le chef de l'État sur les prérogatives de la police municipale.
04:25Emmanuel Macron a dit, oui, je suis favorable à une loi
04:27qui va donner la possibilité, en fait, pour faire simple,
04:30que la police municipale ait quasiment les mêmes prérogatives que la police nationale.
04:34Ça, vous êtes d'accord avec ça ?
04:35C'est bien ça ou pas ?
04:35Nous, on soutiendra, on l'a toujours fait,
04:37tout ce qui peut donner un petit plus, un petit mieux en matière de sécurité.
04:40Le problème, par exemple, là, des policiers municipaux et nationaux,
04:45c'est la suradministration, le chevauchement d'un certain nombre de compétences.
04:48ont été créées, en 2012, les zones de sécurité prioritaire,
04:53se sont superposées à ça les quartiers de reconquête républicaine,
04:56puis on a ajouté les opérations place nette.
04:59Tous ces dispositifs, en fait, se superposent,
05:01ne sont pas très efficaces, pas très efficients,
05:04et je pense que la police, comme beaucoup de corps dans notre société,
05:07demande des moyens et de la simplification.
05:10La location de places de prison.
05:12Si besoin, on louera des places de prison là où c'est possible.
05:16C'est ce que nous disait tout à l'heure dans le journal Sébastien Rouxel.
05:20Ça s'est fait avec les Belges, ils ont loué des places aux Pays-Bas en 2010,
05:22le Danemark en a loué au Kosovo, l'Estonie propose des places.
05:25Est-ce que ça, c'est une bonne idée pour essayer de désengorger un peu nos prisons qui débordent ?
05:29La première chose pour désengorger,
05:31il faut que les gens qui n'ont rien à faire en prison, ou parce qu'ils sont étrangers,
05:34ou parce que, par exemple, ils sont atteints de troubles psychiatriques excessivement importants,
05:38ne soient plus en prison.
05:39Ça va déjà vous libérer beaucoup de places.
05:41Ça veut dire qu'Emmanuel Macron revient sur son engagement de construction de places de prison.
05:45Il en a construit 5 000 en 8 ans.
05:46Il a dit qu'il y en a 5 000 en construction et que les 5 000 suivantes...
05:49Il faut 7 ans pour construire des places de prison.
05:52Il est élu depuis 8 ans, il avait proposé, je crois, 15 000 places, 5 000 ont été faites.
05:57Il n'a pas tenu son engagement.
05:59Il ne le tiendra pas.
06:01La réalité, c'est qu'il ne le tiendra pas.
06:03Et pire, il se défausse sur les maires.
06:05Moi, j'ai eu des maires de ma circonscription hier qui me disaient
06:07que c'est absolument scandaleux de se défausser en disant que les maires ne veulent pas.
06:10S'il y avait 5 à 10 % des maires qui acceptaient une prison sur leur territoire,
06:15et ce n'est pas impossible, on réglerait la possibilité de construire...
06:18Vous n'avez pas répondu à ma question sur l'idée de louer des places de prison.
06:20Non, je trouve que ce n'est pas ce qu'il faut faire.
06:24Ce n'est pas ce qu'il faut faire.
06:25Le chef de l'État a eu des mots très forts sur Gaza aussi.
06:27C'est un drame et c'est horrible.
06:28Moi, mon boulot, c'est de tout faire pour que ça s'arrête.
06:30Ce que fait Netanyahou, c'est une honte.
06:33Est-ce que déjà, vous êtes d'accord avec ça et vous êtes d'accord avec ce mot de honte ?
06:38Non, mais moi, je pense qu'on peut être effectivement très dur sur la politique menée par Netanyahou,
06:45sans oublier un postulat de départ, c'est qu'Israël est un pays qui se défend.
06:49C'est un pays qui a été agressé par des terroristes et qui se défend.
06:52On peut contester Netanyahou, on peut ne pas être fan.
06:55Il n'y a pas de sujets différents aujourd'hui.
06:56Il y a l'atrocité du 7 octobre 2023 et il y a l'atrocité de ce qui se passe à Gaza.
07:01Je vais vous lire ce que disait le chef des opérations militaires de l'ONU hier devant le Conseil de sécurité.
07:05Il dit « Allez-vous agir pour empêcher un génocide à Gaza ? »
07:07Il décrit des conditions inhumaines imposées aux civils sans la moindre gêne par Israël.
07:11Il parle de morts, de blessures, de maladies, de tortures, de traitements cruels et inhumains ou dégradants
07:16et de déplacements répétés à grande échelle.
07:19Non, mais ce qui se passe est évidemment probablement très dur, très cruel, très inhumain, probablement.
07:25Mais je rappelle, Israël ne fait pas simplement que de se défendre, ils défendent leur survie.
07:32Ils ont face à eux, à leurs frontières, des gens qui veulent les voir disparaître.
07:37Quand on a des gens qui veulent vous voir disparaître, on tape, on se défend et on ne regarde pas.
07:43Et on n'attend pas d'ailleurs les paroles et l'aide de pays qui devraient être des alliés.
07:48Emmanuel Macron oublie qu'Israël est un pays ami, contrairement effectivement aux terroristes du Hamas
07:55qui arment et qui utilisent leur population.
07:57Est-ce que ça justifie de voir des enfants qui meurent ?
07:59Non, jamais, monsieur. Je ne justifie jamais le fait que des enfants puissent mourir.
08:03Jamais. La guerre, car il s'agit bien d'une guerre, c'est cruel.
08:07Il y a des morts. Encore une fois, je pense qu'il faut garder la tête froide.
08:11C'est épouvantable ce qui se passe. Et je vous le dis, je ne suis pas fan de ce que fait Netanyahou.
08:14Je n'oublie pas, en revanche, pourquoi nous en sommes là.
08:17Sébastien Chenu, une actualité chasse l'autre.
08:19Tout à l'heure, ce n'est plus le Président de la République, mais son Premier ministre
08:21qui sera sous les feux de l'actualité, entendu à l'Assemblée sous serment
08:25par la Commission d'enquête indépendante sur l'affaire Bétarame.
08:27J'ai confiance en lui, a dit Emmanuel Macron hier soir. Et vous ?
08:32Moi, je ne sais pas trop ce que François Béroux connaissait de cette affaire Bétarame.
08:35Mais je déteste l'idée de l'instrumentalisation politique de cette affaire.
08:41Il y a des victimes, l'affaire est en cours, judiciairement parlant.
08:45En quel sens, l'instrumentalisation ?
08:47Parce que l'extrême-gauche utilise ça pour essayer de désinguer le Premier ministre.
08:50Je trouve que ce n'est pas noble.
08:51Ce n'est pas une commission d'enquête sur Bétarame.
08:53C'est une commission d'enquête sur des dysfonctionnements dans des établissements privés.
08:56On caricature et qu'on présente comme une commission d'enquête sur Bétarame
08:59parce que c'est comme ça que l'extrême-gauche la présente.
09:01Et parce que c'est sur Bétarame que François Bail vous sera longuement interrogé.
09:05Je rappelle d'ailleurs hier que Mme Binet nous a dit qu'elle avait voté pour la CGT,
09:08qu'elle avait voté Emmanuel Macron.
09:09C'est toujours intéressant de voir que la CGT, c'est toujours pareil.
09:11rouge devant, Macron derrière, comme dirait mon collègue Julien Oudoul.
09:15Au-delà de ça, cette instrumentalisation de l'extrême-gauche me semble indigne sur ce dossier-là.
09:20Il y a des gens qui souffrent, il y a des victimes.
09:22Donc si on pouvait simplement traiter les sujets au fond
09:24sans faire en sorte d'instrumentaliser à des fins électoralistes,
09:28je pense qu'on en serait grandi.
09:30On va parler un peu de vous pour finir.
09:31Est-ce que la fidélité existe en politique ?
09:34Oui, je crois.
09:36Y aurait-il du Chirac-Baladur dans le couple Le Pen-Bardella aujourd'hui ?
09:39Non, je ne crois pas.
09:40C'est vrai ?
09:40Non, je ne crois pas du tout.
09:41Il y a pas mal de papiers.
09:42C'est un grand fantasme de la classe journalistique,
09:46mais non, je ne crois pas du tout.
09:48Nous, on est assez clair, vous savez,
09:51je répète souvent ce que disait Jean Hanouil,
09:53la sincérité est aussi une stratégie.
09:55On dit les choses, Marine Le Pen est notre candidate.
09:58Son sort n'est pas uniquement entre ses mains aujourd'hui.
10:01Si elle venait à être empêchée,
10:02Jardin de Bardella prendrait la relève.
10:03C'est assez clair.
10:04Il n'y a que ce scénario possible ?
10:06Oui.
10:06Elle ou lui ?
10:07Ben oui, pourquoi vous voulez que j'y aille ?
10:09Ben je ne sais pas, ça vous dérasserez-vous.
10:10Non, voilà.
10:11Bon, bon Dieu, on est le plus beau pays du monde,
10:13a conclu Emmanuel Macron hier soir.
10:14Vous êtes d'accord avec lui là-dessus ?
10:15Oui, c'est probablement la seule chose vraie
10:16qu'il a pu dire de toute l'interview.
10:18Nous sommes le plus beau pays du monde,
10:20géré de la plus vilaine des façons.
10:22Elle parlait de quoi, Caroline Dublanche, hier soir ?
10:24Écoutez, elle était toujours dans l'écoute de ses auditeurs.
10:28Vous l'écouterez, vous écouterez le replay,
10:29je crois qu'il est en ligne.
10:30Vous ne vous souvenez plus ?
10:30Non, je ne me souviens plus.
10:31Mais comme c'était plus empathique qu'Emmanuel Macron,
10:34c'était toujours plus agréable à écouter.
10:35Merci Sébastien Chenu d'être venu ce matin sur RTL.
10:37Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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