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Des salariés du métallurgiste ArcelorMittal ont manifesté ce matin pour protester contre la suppression de plus de 600 emplois, après des années d'aides publiques. "Je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal", a avancé le chef de l'État.

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Transcription
00:00J'aimerais aborder avec vous les sujets économiques, Éric Coquerel, et notamment le cas d'ArcelorMittal.
00:04Je rappelle que la direction du Cédérogiste envisage de supprimer plus de 600 postes,
00:09et vous, entre autres, et d'autres, demandez, c'était le cas de Sophie Binet qui a interpellé Emmanuel Macron là-dessus,
00:14la secrétaire générale de la CGT, la nationalisation d'ArcelorMittal.
00:17Il dit non, hors de question, apporter des garanties, avoir une politique européenne qui protège notre acier.
00:22Oui, mais non à la nationalisation parce que ça ne résoudra pas les problèmes de rentabilité d'ArcelorMittal.
00:27Actuellement, ça va être résolu, c'est-à-dire qu'en 2030, on n'a plus de cirurgie dans le pays, je vous l'annonce,
00:31si on laisse faire tel que c'est.
00:33Ce que je vous dis est très concret.
00:34J'étais hier à Bercy pour voir tous les dossiers ArcelorMittal, avec Charles de Courson, on aurait l'y trouvé.
00:39On a tout vu, tout épluché.
00:41Alors, premier constat, il y a quand même eu environ 800 millions d'aides de l'État, tout confondu,
00:47exonération, CIR, les aides directes, de l'État ArcelorMittal depuis 2020,
00:52donc déjà une première interrogation, une boîte qui fait des dividendes,
00:56qui reçoit des aides de l'État, on peut se demander si c'est normal qu'elle supprime des emplois.
01:00Deuxième constat, actuellement, le plan de décarbonation,
01:03qui s'il ne fonctionne pas d'ici 2030, il n'y a plus ArcelorMittal,
01:06il n'y a plus du cirurgie à Dakar, il a du plomb dans l'aile.
01:09Je vous l'annonce, tel que c'est parti.
01:11Parce que Arcelor met des conditions par rapport à ses taux de profit
01:14qui dépendent de décisions européennes.
01:16Nul n'est sûr.
01:16Le chef de l'État a annoncé quelque chose tout à l'heure à 15%
01:21au niveau des tarifs douaniers de protection.
01:23Il a annoncé qu'il en avait discuté avec une relation là-bas.
01:25Mais pour l'instant, je vous assure que rien n'est garanti.
01:28Et là, de mon sentiment, aujourd'hui, Arcelor ne va pas honorer ce contrat
01:34parce qu'il va dire que les conditions ne sont pas résolues.
01:36Donc, s'il vous dit à l'avance,
01:38s'il vous dit à l'avance, dès le départ,
01:41il ne sera pas question de nationalisation.
01:44Vous dites, je n'ai pas de plombé, inutile de dire,
01:46que vous vous mettez les monottes par rapport à ArcelorMittal,
01:49qui a quand même fait le coup par rapport à Sarkozy,
01:51qui a fait le coup par rapport à Hollande.
01:52Et là, s'ils font le coup par rapport à la France,
01:54on ne fabrique plus d'acier dans ce pays.
01:56C'est ça, la réalité.
01:57Dans un moment de désindustrialisation,
01:58c'est que c'est une crise de l'acier historique qui est européenne
02:03et que ça ne se décide pas au niveau français.
02:04Mais les Allemands, figurez-vous, au moment où on se parle,
02:06on va parler de budget,
02:08les Allemands mettent 500 milliards d'euros d'investissement,
02:10alors certes, notamment pour la défense, etc.
02:13Nous, on met zéro.
02:14Et dans les infrastructures ?
02:15Le chef de l'État, ça coûte un milliard, a priori,
02:17à peu près, de nationaliser ArcelorMittal.
02:19Je vous ai dit, on a mis 800 millions d'euros d'aide.
02:22On est prêt à mettre 850 millions d'euros pour décarboner.
02:26Eh bien, moi, si ArcelorMittal ne nord pas son contrat,
02:29je dis que tout est préférable au fait qu'on n'ait plus d'acier dans ce pays,
02:32y compris la nationalisation.
02:34Et ça, le chef de l'État, en l'excluant,
02:36quelque part, dans le rapport de force qu'il y a avec une entreprise,
02:39excusez-moi, mais il se désarme totalement.
02:41C'est inexplicable.
02:42Sous-titrage Société Radio-Canada

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