Alexandre Devecchio revient sur l'interview exclusive accordée par Kamel Daoud au Figaro suite aux deux mandats d'arrêts internationaux émis à son encontre. «Kamel Daoud s'est exprimé car il est attaqué par la presse de gauche», a-t-il expliqué.
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00:00Malheureusement, on ne peut plus le tenir.
00:03Effectivement, Kamel Daoud, qui ne voulait pas tellement s'exprimer parce qu'il est d'abord écrivain,
00:07il ne veut surtout pas tomber dans un rôle politique ou un rôle de polémiste,
00:11mais il s'est exprimé aussi parce qu'il est attaqué, notamment par la presse de gauche.
00:15Non seulement il est attaqué par le régime, et ça, il le conçoit très bien,
00:19c'est un régime qui veut faire oublier la guerre civile,
00:21qui veut construire une figure du traître aussi,
00:24pour maintenir sa propre population et sous le joug de la dictature.
00:28Ça, il l'a très bien compris. Ce qu'il comprend plus mal, c'est que depuis son concours,
00:32la presse de gauche l'attaque justement en l'accusant d'être réactionnaire,
00:35réactionnaire parce qu'il défend la liberté,
00:39en l'accusant de flirter quasiment avec l'islamophobie.
00:44Et il dit qu'on ne veut que des Arabes, il le dit, je reprends ces mots,
00:49des Arabes victimaires qui pleurnichent.
00:51Et effectivement, ce qui est positif aussi,
00:55c'est qu'il donne une image du pays qui est fidèle, je crois, au pays.
00:58C'est-à-dire que la France a bien des défauts,
01:01mais ce n'est pas une France raciste et colonialiste pour toujours.
01:04Et c'est aussi une réflexion sur la colonisation.
01:06C'est-à-dire que lui, contrairement à ce que lui reproche la presse de gauche,
01:09considère qu'il y a eu des crimes dans la colonisation,
01:11que c'est une période très grave.
01:12Il n'est pas du tout en train de regretter cette période-là,
01:15mais il pense qu'il est temps de passer à autre chose,
01:17aussi bien pour l'Algérie que pour la France.
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