Alexandre Devecchio, journaliste : «Il faudrait mettre en place une sorte d'ARCOM de la justice».
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00:00Ils sont hyper corporatistes et hyper susceptibles.
00:03Certains hommes politiques le paient.
00:05Ils ont communiqué avant même que Gérald Darmanin ne puisse dire quoi que ce soit.
00:10Ils ont parfois donné des consignes de vote,
00:11ce qui est un problème concernant l'impartialité de la justice.
00:16Ensuite, Gérald Darmanin est dans son rôle de leur tendre la main,
00:20de dire qu'il va être leur ministre.
00:22En réalité, le chantier est immense,
00:25parce qu'il faut non seulement revoir la politique pénale,
00:29mais je dirais presque la sociologie de la magistrature.
00:33Je pense qu'à terme, je suis favorable à une élection des juges.
00:37Il faudrait mettre en place une sorte d'Arkham de la justice,
00:42de la même manière qu'il y a une police des polices,
00:44une justice de la justice pour qu'ils puissent rendre compte.
00:46Je n'imagine pas Gérald Darmanin faire cela,
00:50tout simplement parce que le gouvernement est trop faible
00:53aujourd'hui pour faire une réforme structurelle d'ampleur de la justice.
00:57Par contre, c'est un signal qui est envoyé,
01:00un signal très important d'un binôme enfin cohérent.
01:04C'est vrai qu'on peut dire que c'est une victoire culturelle,
01:07alors pas de Seigneuse, effectivement,
01:09mais de ceux qui sont pour plus de fermeté sur le plan régalien,
01:13une forme de cohérence.
01:15De ce point de vue-là, c'est une bonne nouvelle.
01:17Maintenant, le gouvernement, vu le contexte politique,
01:21sera extrêmement faible et réformer un mammouth comme la justice
01:25en si peu de temps et avec finalement une majorité aussi faible,
01:29ce sera tout de même compliqué.