Eric Revel, journaliste, réagit à l'Interview de Bruno Retailleau au JDD. «Il faut passer des déclarations fortes à des actions précises» assène-t-il.
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00:00formule est intéressante, mais engage le ministre de l'Intérieur.
00:04Parce que c'est pas simple de...
00:05Mais moi, ce qui m'a beaucoup plu dans le papier de Geoffroy Lejeune
00:08et donc l'interview de Bruno Rotailleau,
00:10c'est qu'il réagit comme ministre de l'Intérieur, mais comme père aussi.
00:15Et ça, c'est intéressant, parce que c'est rare qu'un homme politique
00:18mette en avant le fait qu'on peut être meurtri comme politique,
00:22mais on peut être meurtri aussi comme père de famille.
00:25Et j'ai trouvé ça très intéressant qu'il ramène la politique
00:29à un sentiment qu'on partage tous depuis l'assassinat de Philippines,
00:33c'est-à-dire, ça aurait pu être notre fille.
00:35Oui, enfin ça, pardonnez-moi, Didier Migaud, il l'a dit aussi sur France Inter.
00:38Sauf que Didier Migaud, il ne pense pas du tout la même chose
00:42que Bruno Rotailleau sur ce sujet.
00:43Il a l'image de ce haut technocrate dont plus personne ne veut dans ce pays,
00:47qu'il nous a envoyé dans le nord.
00:49Mais moi, ce que je ne vois pas bien,
00:50maintenant, il va falloir qu'il précise tout ça,
00:52parce que quoi qu'il arrive, son passage à Beauvau
00:54sera marqué par l'assassinat de Philippines,
00:57même s'il a pris ses fonctions après.
00:58Donc, il faut qu'il passe maintenant de la déclaration forte,
01:01renverser la table, à des actions précises.
01:04Or, il y a plein de domaines dans cette chaîne administrative
01:08et de laissez-faire en France qui ne sont pas du domaine du nouveau sol intérieur.