Avec Renaud Girard, géopoliticien, grand reporter et chroniqueur international au Figaro
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-05-09##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-05-09##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Glaze.
00:07Sud Radio, 8h37, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:09Pas d'invité politique ce matin, mais un grand invité pour mieux décrypter le monde tel qu'il est.
00:14Aujourd'hui un monde conflictuel, en pleine mutation, en pleine recomposition.
00:18Renaud Girard, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:22Géopoliticien, grand reporter, chroniqueur international au Figaro.
00:25On va essayer de mieux comprendre avec vous justement ce monde bouleversé avec un Donald Trump qui rebat les cartes avec cette parade militaire aujourd'hui en Russie en forme de démonstration de force.
00:35L'écatement d'un conflit entre deux puissances nucléaires, l'Inde et le Pakistan et puis une place à trouver pour l'Europe.
00:41Mais d'abord bien évidemment revenons sur l'élection du nouveau pape.
00:44C'est finalement l'américain Robert Francis Prévost qui a succédé à François.
00:49Il est devenu hier le 267ème souverain pontife, premier souverain pontife originaire des Etats-Unis.
00:54Ce n'était pas le grand favori.
00:56Je ne sais pas comment vous qualifiez cette élection-là.
00:59Élection express pour un pape qu'on n'attendait pas forcément.
01:02Oui, d'abord l'action était assez rapide puisqu'il y a eu quatre tours de scrutin.
01:08Et puis aussi l'Église poursuit son ouverture au monde pour désigner son chef.
01:16Donc on a eu successivement un pape polonais, ensuite un pape allemand.
01:21Je crois qu'il n'y avait jamais eu de pape allemand avant Benoît XVI.
01:24Un pape d'Amérique latine.
01:27Donc on pouvait attendre effectivement un pape africain ou un pape d'Amérique.
01:32Et là c'est un pape d'Amérique du Nord.
01:38Il y avait un grand favori, une personnalité assez importante en Afrique,
01:43qui est le cardinal Sarah, mais je pense un peu trop vieux aujourd'hui puisqu'il a 80 ans.
01:48Donc ce n'était pas une bonne idée de commencer un pontificat à l'âge de 80 ans.
01:53Mais c'est un choix très intéressant et surtout qu'il est pris le nom de Léon XIV,
01:59c'est-à-dire il s'inscrit évidemment dans la tradition de Léon XIII,
02:03vous savez l'encyclique Rerum Novarum, c'est-à-dire la doctrine sociale de l'Église.
02:09L'Église proche des ouvriers, l'Église proche des humbles.
02:13À la mort de François, vous écriviez dans le Figaro
02:16que le prochain pape allait devoir relever deux défis majeurs.
02:19D'un côté la bonne coexistence avec l'isman,
02:22de l'autre la re-christianisation de l'ancienne Europe.
02:25Est-ce que Léon XIV est selon vous le bon profil pour mener à bien cette mission ?
02:29Alors ça, on n'en sait rien puisqu'on peut juger les grands chefs que sur leurs actes,
02:36pas sur des suppositions, on ne peut même pas parler de discours.
02:40Aujourd'hui, il a fait une sympathique, c'est un prêcheur,
02:43donc paie mes brebis, comme a dit Jésus dans l'évangile de Saint Jean à Saint-Pierre.
02:51Paie mes brebis, alors c'est ce qu'il a fait hier sur la place Saint-Pierre,
02:54il a fait réciter à notre père et à « Je vous salue Marie »
02:59il a ses brebis, il n'a pas encore fait de grands discours,
03:05ni de grandes actions, donc effectivement on verra.
03:09Mais il y a un problème effectivement au sein du christianisme,
03:12qui est une religion quand même qui continue à croître à travers le monde,
03:15notamment à cause de l'Afrique et de l'Asie.
03:19Mais effectivement, dans les vieux pays chrétiens, c'est-à-dire en Europe surtout,
03:26et aussi un peu en Amérique, il y a de la déchristianisation.
03:31Il y a beaucoup d'enfants par exemple aujourd'hui en France qui ne savent pas ce que c'est que la Pentecôte,
03:34et donc qui n'ont pas été au catéchisme, qui ne comprennent pas les racines.
03:38Or, les racines de la France, de l'Europe sont évidemment chrétiennes,
03:42et c'est un problème que nous avons, que notre jeunesse ne comprend pas,
03:46ne peut pas adhérer à ces racines culturelles civilisationnelles.
03:54Alors, donc il y aura une sorte de tâche à la, je dirais à la Jean-Paul II,
03:59vous souvenez que Jean-Paul II avait dit « France, qu'as-tu fait de ton baptême ? »
04:05– Les mots du pape François, on s'en souvient, n'étaient pas les mêmes.
04:09Il avait qualifié la France de « grand-mère fatiguée de l'Église »
04:13plutôt que « sa fille aînée ».
04:15C'était des mots très forts.
04:16Est-ce que là, il faut attendre un pape peut-être,
04:19ou espérer un pape moins méprisant à l'égard de l'Occident et de la France ?
04:22– Alors, le pape effectivement était décrit comme quasi caractériel aussi dans sa gestion de l'Église.
04:31Il faut espérer un pape, je dirais, un peu plus doux,
04:36qui ne va pas traumatiser les structures de l'Église.
04:39L'Église, c'est quand même une structure extrêmement vieille de mille ans
04:43et très importante aujourd'hui.
04:45Si vous gérez, vous êtes le chef d'une communauté de plus d'un milliard,
04:51300 millions de personnes, c'est quand même énorme.
04:56Et on se souvient que le pape précédent avait été assez brutal,
05:00notamment par exemple avec un ordre charitable qui ne demandait rien,
05:06comme l'ordre de Malte, je crois.
05:09Il avait carrément viré ou forcé à démission le chef de l'ordre de Malte.
05:17Donc, oui, il faut espérer, là, un pape, je dirais, un manager plus tranquille, oui.
05:24– Qui réconcilie d'une certaine manière le nord, le sud, l'Église aussi,
05:27qui en a besoin sans doute après le pontificat du pape François.
05:29– Oui, l'Église a besoin d'être confortée, d'être unie,
05:33mais je pense qu'il a été élu pour ça, proche des âmes, proche des pauvres,
05:37ça c'est la continuation.
05:40Et puis, un troisième volet extrêmement important dont on a peu parlé,
05:47c'est évidemment le pape comme fauteur de paix, si vous voulez.
05:51La paix, c'est un mot qui est revenu beaucoup dans sa bouche.
05:54– Énormément, oui.
05:55– Voilà, de Léon XIV.
05:57Et on a un problème, puisque aujourd'hui, l'Ukraine, la paix proposée,
06:02la médiation proposée par Trump, qui a fait quand même beaucoup d'efforts pour ça,
06:08ne semble pas marcher à cause de Vladimir Poutine.
06:11– Il a répété encore cette nuit, c'est un peu inconditionnel de 30 jours.
06:14– Voilà, à cause de Vladimir Poutine qui traîne les pieds,
06:18puisque les Ukrainiens ont accepté cette trêve de 30 jours.
06:23– Pour quelle raison il traîne les pieds, selon vous, Vladimir Poutine ?
06:26– Alors, c'est assez curieux.
06:27Moi, j'ai l'impression qu'il est en train de commettre une erreur stratégique historique
06:32de ne pas refuser l'occasion en or qui lui était offerte
06:38de se tirer, en fait, la chemise sèche de cette très mauvaise aventure
06:45dans laquelle il s'était fourré en 2022 en envahissant un voisin.
06:51Il pouvait normaliser ses relations avec l'Amérique.
06:55Trump ne rêvait que de faire du gros, du big business avec la Russie.
07:00La Russie en avait besoin, évidemment, de faire du business avec les Américains.
07:03La Russie a besoin que tous ses ingénieurs et techniciens qui sont partis
07:08reviennent travailler à Moscou.
07:11Eh bien, on a l'impression qu'il est en train de lâcher tout ça
07:15pour entrer dans les mâchoires chinoises.
07:19– Avec Xi Jinping qui est là, qui est présent à Moscou.
07:24Et tout de fait, avec cette réception en grande pompe il y a deux jours.
07:27– Vous avez vu la cérémonie qui est incroyable,
07:30avec la cérémonie où on voit les deux présidents sur les tapis rouges
07:33qui vont se rejoindre.
07:35C'est comme si on avait les deux continents.
07:37La Russie c'est comme un continent, 17 millions de kilomètres carrés,
07:41la Chine aussi, 10 millions de kilomètres carrés
07:44et un milliard, 300 000 habitants.
07:47Et comme ça, qui se joignaient symboliquement
07:52dans ces immenses couloirs, ces immenses palais du Kremlin.
07:58C'était tout à fait impressionnant comme cérémonie.
08:03Ça voulait inspirer la puissance et le pouvoir.
08:06Mais je ne suis pas sûr que dans ce partenariat,
08:09les Russes sortent gagnants.
08:11Parce qu'en fait, c'est un partenariat avec des gens
08:14beaucoup plus puissants qu'eux, des voisins beaucoup plus puissants qu'eux,
08:18en tout cas économiquement, que sont les Chinois.
08:22– Il n'y a pas eu une sorte de revirement de la part de la Chine
08:27sur ce point, sur la guerre en Ukraine ?
08:29La Chine semble beaucoup plus impliquée qu'il y a quelques temps à ce niveau-là.
08:33– Alors la Chine, ce qui est intéressant, c'est que la Chine à la fois,
08:36la Chine ne soutient pas l'invasion du Donbass,
08:41l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
08:44La Chine n'a pas reconnu par exemple l'annexion de la Crimée en 2014
08:48par la Russie.
08:51Donc la Chine défend les principes de l'ONU
08:53et la Chine défend l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
08:57C'est une première chose.
08:58Mais elle a gardé une sorte d'amitié très forte, éternelle, disent-ils,
09:03avec la Russie.
09:06Cette amitié est fondée sur quoi ?
09:08Sur un refus de ce qu'ils appellent l'hégémonie occidentale.
09:12Ils ne supportent pas, ces deux dictateurs, Xi Jinping et Poutine,
09:16les leçons de morale que donne l'Occident au reste du monde.
09:20– Le harcèlement hégémonique, c'était les mots, l'expression employée par Xi Jinping en l'occurrence.
09:25– Voilà, exactement.
09:26Donc ils ne supportent pas ça.
09:28Ils prennent, les Chinois, ils prennent une sorte de revanche
09:31par rapport aux traités inégaux du 19e siècle,
09:35les guerres assez ignobles que d'ailleurs l'Occident,
09:37notamment les Anglais, leur ont infligées comme la guerre de l'opium
09:40pour obliger les Chinois à importer de l'opium d'Inde.
09:44Donc ça, c'est une sorte de revanche de l'histoire, très patiente,
09:47mais une revanche de l'histoire.
09:49Mais je ne suis pas du tout sûr que ce soit l'avantage de la Russie de Vladimir Poutine,
09:55parce que l'avantage de la Russie, c'est un pays quand même de culture occidentale.
10:00Et vous savez, les jeunes Russes, ils écoutent de la musique américaine,
10:04ils regardent des films américains.
10:05Et donc, la technologie aussi, évidemment, les Chinois sont bons en technologie,
10:11mais les Russes, ils lisent l'anglais, ils apprennent l'anglais,
10:16ils utilisent la technologie américaine.
10:19Et je pense qu'il y avait une occasion en or pour Poutine
10:23de saisir la main tendue des Américains,
10:25et qu'il ne l'a pas fait.
10:27Ça me semble être, et c'est ce que je dis aujourd'hui,
10:30une erreur stratégique.
10:32– Et historique, c'est le mot que vous avez employé.
10:36Est-ce que ce n'est pas une question de point de vue ?
10:37Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire, à contrario,
10:40qu'il y a eu une erreur de la part de Donald Trump, finalement,
10:44en pariant sur la division, la division entre la Chine et la Russie,
10:48qui sont finalement…
10:49– Il y avait ce rêve un petit peu, je le dis, de business
10:53entre les États-Unis et la Russie,
10:57et puis sans doute un rêve de la part non exprimée,
11:02de la part de Trump,
11:03d'avoir une sorte d'alliance au nord du 45e parallèle,
11:09à toutes les hémisphères nord, extrêmes nord,
11:11des puissances blanches chrétiennes,
11:15dans lesquelles, évidemment, on prend le Groenland, le Canada,
11:18et tout ça, et on fait le tour du 45e parallèle
11:22à tout ce qui est au nord, là, du cercle.
11:24Et on a une sorte de grande alliance,
11:30mais Poutine n'a pas saisi cette main.
11:34Pourquoi il n'a pas saisi cette main ?
11:35Parce qu'il sait quand même, il se méfie, c'est un peu normal.
11:39Il sait qu'avec Xi Jinping, il a une alliance qui va durer assez longtemps,
11:44alors qu'il sait qu'aux États-Unis, le pouvoir change tous les 4 ans.
11:50Et il y a un autre allié de la Russie, qui s'appelle l'Iran,
11:55et qui est bien placé pour le savoir,
11:56puisqu'ils avaient fait un accord nucléaire,
11:59qui avait été négocié pendant très longtemps,
12:01signé par les Américains, c'était Obama, Kerry,
12:04c'est en 2015, l'accord nucléaire de Vienne,
12:08et qu'à peine Trump revenu au pouvoir,
12:11enfin venu au pouvoir,
12:13il avait énoncé tout le travail diplomatique
12:14de l'administration précédente.
12:17Donc effectivement, il y a cette méfiance,
12:20et il y a cette alliance des régimes forts, des autocraties,
12:25qui a été montrée en majesté à Moscou,
12:31et qui est montrée aujourd'hui en majesté à Moscou,
12:33avec cette visite de Xi Jinping de 4 jours à Moscou,
12:39c'est quand même très long,
12:40et avec une visite retour de Poutine à Pékin,
12:44qui est prévue, je crois, début septembre.
12:46En attendant, en tout cas,
12:47il y a cette grande parade militaire à Moscou,
12:50ville placée sous, on le comprend,
12:52très haute surveillance,
12:53la Russie qui fête le 80e anniversaire
12:55de la victoire soviétique,
12:57de sa victoire sur l'Allemagne nazie.
13:00Démonstration de force,
13:01à quoi on va s'attendre là ?
13:03À vous entendre, on est sur un Vladimir Poutine fragilisé,
13:06qui essaye de montrer, de sortir les muscles ?
13:10Je ne le dirais pas fragilisé,
13:14parce qu'il n'est pas en train de perdre la guerre,
13:17il n'est pas non plus en train de la gagner.
13:20C'est-à-dire que ses progrès,
13:22il a pris quelques villages,
13:24il n'a pris aucune grande ville
13:26depuis en fait 2022, si vous voulez,
13:30et même aucune ville moyenne.
13:34Il y a des très grandes villes, évidemment,
13:36qui n'ont pas réussi à prendre Odessa, Kharkov, etc.
13:39Et puis, il y a même des petites villes,
13:43je pense à Prokhovsk, par exemple,
13:45qui n'arrivent pas à prendre.
13:47Donc, il n'y a pas de percée sur le front.
13:50Par ailleurs, en mer Noire,
13:53grâce à l'ingéniosité des Ukrainiens,
13:56et leur maîtrise des drones navals,
14:00qui sont une arme nouvelle,
14:02eh bien, les Russes ont perdu le contrôle
14:04de toute la moitié occidentale de la mer Noire.
14:10Et les Ukrainiens, par exemple,
14:12ont la liberté des mers au-delà d'Odessa,
14:14du port d'Odessa, qui est très important en Ukraine,
14:17puisque c'est de là que s'exporte tout le blé.
14:19Vous savez que l'Ukraine,
14:21c'était toujours le grenier à blé de l'Europe,
14:25mais de l'Europe de l'Est, en tout cas.
14:26Et donc, les Ukrainiens peuvent continuer
14:30à exporter leur blé.
14:34Donc, quel message il va envoyer,
14:37Vladimir Poutine, tout à l'heure ?
14:39Eh bien, c'est très intéressant.
14:40Et quel message il peut envoyer ?
14:41Ce qu'il pourrait faire...
14:44Notamment après sa conversation avec Xi Jinping,
14:49peut-être que Xi Jinping lui a dit,
14:50ben là, tu sais,
14:52tu devrais peut-être saisir l'occasion de faire la paix,
14:55puisque les Chinois sont contre la guerre.
14:57Les Chinois, ils aiment le business.
14:59Ils n'aiment pas la guerre.
15:00C'est un peuple de commerçants.
15:03Alors, est-ce que...
15:05J'ai des quelques doutes.
15:06Est-ce qu'ils pourraient faire une offre comme ça,
15:10justement, de prolongation de la trêve ?
15:13Ça relancerait l'effort diplomatique américain,
15:15c'est-à-dire d'accepter cette offre de Trump,
15:17de dire, bon, après ces trois jours de trêve
15:20pour l'université de la victoire,
15:23on va accepter un cessez-le-feu de 30 jours.
15:27Cessez-le-feu qui a déjà été accepté par les Ukrainiens
15:29il y a deux mois, à peu près.
15:32Alors ça, ça serait effectivement une nouvelle formidable,
15:35avec le pape qui s'ajouterait à ça,
15:39qui ferait peut-être un message de paix, des efforts.
15:42Ça, c'est le scénario idéal.
15:47Maintenant, on va voir si la guerre reprend,
15:51si les bombardements reprennent.
15:53– Si l'Europe existe ?
15:55L'Union européenne ?
15:56– L'Union européenne, pour le moment,
15:58elle ne peut pas faire grand-chose.
15:59Elle n'est pas à la manœuvre.
16:02Trump, dans un message, hier, on en a parlé,
16:04c'est-à-dire que Trump la ramène dans la négociation.
16:07Il veut la ramener, il dit que c'est important.
16:09Ça, c'est important.
16:10Aujourd'hui, ce n'est pas l'Europe qui est à la manœuvre.
16:15Aujourd'hui, il y a une vraie tentative américaine de médiation.
16:21Poutine, Trump se lasse.
16:24Trump a dit clairement que Poutine traînait les pieds,
16:27et même il a été plus loin.
16:28Il a dit qu'il se demandait si Poutine ne le baladait pas.
16:31Donc ça, c'est une phrase assez forte.
16:34Et quand il a annoncé l'augmentation du budget des militaires des États-Unis
16:39l'autre jour, il a dit, pour nous protéger de la Chine dans le Pacifique,
16:45de l'expansionnisme chinois, notamment maritime dans le Pacifique,
16:49et des Russes sur le front ukrainien.
16:51Donc les Russes sont redevenus une sorte d'adversaire un peu des Américains dans ce langage.
17:00Et voilà.
17:01Donc vraiment, la question que je me pose, c'est est-ce que Poutine n'est pas en train de rater une occasion en or ?
17:09Renaud Gérard, je rappelle pour nos auditeurs sur Sud Radio,
17:12géopoliticiens, grands reporters, chroniqueurs internationaux,
17:15aux figures où l'actualité, c'est aussi cette montée des tensions
17:18entre le Pakistan et l'Inde, deux puissances nucléaires.
17:22C'est important de le rappeler.
17:24Est-ce qu'il faut craindre une escalade ?
17:26Une escalade qui se poursuit ?
17:27Toujours sur un dossier qui date depuis 1947.
17:31C'est le partage du Cachemire.
17:33Depuis le départ.
17:33Depuis le départ des Indiens.
17:36C'est un peu à désordre qu'ont laissé les Indiens en partant.
17:39C'est-à-dire que chaque État a décidé si de rejoindre l'Inde ou le Pakistan.
17:45C'était la partition, n'est-ce pas, du Raj britannique, de l'Empire indien britannique.
17:52Et alors sur le Cachemire, le Maraja a décidé pour l'Inde,
17:56mais la population était plutôt encline à venir au Pakistan.
17:59Depuis, il y a eu une guerre.
18:02Vous l'avez dit, ça fait des décennies que ça dure cette tension au Cachemire et le Pakistan.
18:07Chaque fois, c'est le même scénario.
18:09Il y a un commando terroriste qui arrive et qui tue des gens à Bombay
18:15ou qui tue des gens dans le Cachemire des touristes.
18:18Dans le Cachemire, c'est très joli.
18:19Moi, je suis allé plusieurs fois au Cachemire.
18:21J'ai couvert ces affrontements autour de ce qu'on appelle la ligne de contrôle
18:28qui avait été imposée par l'ONU.
18:31Et donc, effectivement, là, en plus, vous avez un premier ministre assez nationaliste
18:38qui s'appelle Modi.
18:39Donc, il n'a pas laissé cette attaque terroriste impunie.
18:44Les Indiens disent que ces terroristes sont aidés et financés
18:48par le service secret pakistanais qui s'appelle l'ISI.
18:54Et évidemment, les pakistanais démentent.
18:59Mais il y a eu des bombardements dans ce qu'on appelle le Cachemire,
19:07la zone administrée par le Pakistan du Cachemire,
19:10de l'aviation indienne.
19:12Il y a même, on dit, au moins un avion indien qui aurait été abattu.
19:21Ce serait la première fois qu'un avion de combat de fabrication française est abattu.
19:25Elle est abattu.
19:27Dites-on avec un missile de fabrication chinoise, on verra.
19:30Je ne sais pas.
19:31Je pense qu'il va y avoir une enquête.
19:33Pourquoi les contre-mesures ?
19:35Quelles contre-mesures avaient le rafale ?
19:38Pourquoi elles n'ont pas fonctionné ?
19:39Ça sera très intéressant de voir.
19:42L'enquête sur cet avion abattu.
19:47Donc c'est une affaire assez sérieuse.
19:49D'autant plus que, comme vous l'avez dit,
19:50ce sont deux puissances dotées de la bombe atomique.
19:56Qui l'a conditionné, normalement.
19:58Oui, mais lors de la dernière,
20:01il y avait eu ce qu'on appelait la guerre des glaciers.
20:04Il avait fallu l'intervention de la diplomatie américaine pour y mettre fin.
20:08Et on a su plus tard que le chef d'état-major de l'armée indienne
20:13avait très sérieusement envisagé l'usage de l'arme atomique.
20:17Donc si vous voulez, non.
20:19Et là, il faut effectivement, le seul qui puisse arrêter ça,
20:23mais il faudrait que Donald Trump décide de s'emparer du dossier,
20:28c'est lui en mettant une pression maximum à l'égard du Pakistan.
20:34Les Américains sont un peu les parrains du Pakistan depuis cette partition, etc.
20:41Ils ont été très influents.
20:43Ils ont de bonnes relations avec l'Inde également,
20:46puisque vous savez que l'Amérique donne sa technologie nucléaire civile à l'Inde.
20:53Donc ça, c'est très important.
20:54Et puis Modi et Trump ont de bonnes relations personnelles.
20:57Donc pour vraiment garantir une paix entre l'Inde et le Pakistan,
21:04le retour à la normale, la réouverture des frontières, des lignes aériennes, etc.,
21:08il faudrait vraiment une application de la diplomatie américaine,
21:13parce que là, dans le sous-continent indien, le pape, ça ne suffira pas.
21:16– Renaud Girard, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
21:19Je le rappelle, géopoliticien, grand reporter, chroniqueur international au Figaro,
21:24on vous lit dans les pages du Figaro.
21:25Un grand merci d'avoir accepté notre invitation ce matin sur Sud Radio.
21:28Et très bonne journée à vous.
21:29Allez dans un instant sur Sud Radio, les infos de 9h.
21:32Et puis vous nous appelez 0826 300 300 pour réagir à l'actualité,
21:36pour nous dire, par exemple, tenez ce que vous pensez de l'élection de ce nouveau pape.
21:40On en débat, je vous accueille juste après ça.
21:42A tout de suite.
21:42– Sous-titrage ST' 501