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00:00Bonsoir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:03Mes camarades du mercredi sont là.
00:05Bonsoir Catherine Ney.
00:06Bonsoir Pierre.
00:07Bonsoir Olivier d'Artigol.
00:08Bonsoir Pierre.
00:09Et nous recevons l'essayiste, chroniqueur LCI, Valeurs Actuelles,
00:13auteur de Napoléon Bonaparte, l'Empire des livres aux éditions Passé Composé.
00:17Bonsoir Louis Sarkozy.
00:19Bonsoir Monsieur de Villeneuve.
00:20Merci d'être avec nous.
00:21J'ignorais qu'il y avait autant de littérature autour de Napoléon.
00:26Même un livre de Plutarch qu'il gardait sous son bureau
00:30à en croire un certain tableau que vous relatez dans votre livre.
00:34J'ignorais qu'autant de sources d'inspiration a été puisée
00:39notamment dans le contrat social de Jean-Jacques Rousseau
00:41mais aussi dans Locke, dans Hobbes.
00:43Mais avant de parler de tout ça,
00:46vous qui revenez tout juste des Etats-Unis,
00:50on vous voyait encore à la télévision il n'y a pas si longtemps
00:52commentait la présidentielle américaine.
00:56Il y a un message politique là à l'apparition d'un livre
00:59sur un tel personnage politique ?
01:01Alors écoutez, il y a deux choses.
01:03La première c'est qu'on ne peut pas écrire sur Napoléon Bonaparte
01:05sans parler de politique, c'est impossible.
01:07D'ailleurs l'homme n'est pas un acteur politique de notre histoire française,
01:10il en est le créateur.
01:11Tout ce qui nous définit aujourd'hui en vérité...
01:14C'est-à-dire que tout ce qu'il y avait avant Napoléon Bonaparte n'était pas politique ?
01:16Non, mais notre situation politique,
01:19notre échafaudage politique d'aujourd'hui
01:21tient en vérité largement à lui.
01:23Premier point.
01:24Deuxième point, non.
01:26Ce livre n'est pas un traité de campagne,
01:29une histoire que j'ai avec l'empereur,
01:30c'est pas ce que je recherche dans Napoléon, pas du tout.
01:32Vous avez le droit d'avoir une histoire avec l'empereur.
01:34Je sais, et c'est pour ça que je vous dis que ce n'est pas le cas.
01:36Ce n'est pas le cas.
01:37Le livre a une seule vocation, historique, littéraire, un travail sérieux,
01:42quelque chose qui n'a rien à voir avec moi.
01:43D'ailleurs, il n'y a aucune mention de moi dans le livre,
01:46il n'y en a qu'une seule, une seule, qui est cachée dans les notes,
01:49et je laisse les lecteurs aller la trouver.
01:51Elle parle d'une petite anecdote,
01:54le fait que quand j'étais enfant et que je vivais encore au Palais de l'Élysée,
01:57je jouais avec mes Legos dans la pièce qu'on appelle le salon d'hiver,
02:00et c'est là où Napoléon a signé son abdication.
02:03C'est la seule note personnelle que j'ai dans le livre.
02:07Tout le reste n'est que histoire et littéraire.
02:09Vous en aviez la conscience quand vous jouiez au Legos dans cette salle ?
02:11Que vous devez expliquer ?
02:12Absolument aucune.
02:13Non, je me souviens qu'il y avait une lettre de l'empereur sur le bureau,
02:17et je m'en foutais royalement, pardonnez-moi de l'expression,
02:20mais c'est la vérité.
02:21C'est d'ailleurs un des regrets impérialement de ma jeune vie.
02:26C'est d'avoir été trop jeune, peut-être comparé à mes frères,
02:29qui eux connaissaient une vie avant la haute politique
02:32et pouvaient apprécier les ministères, le Palais de l'Élysée, etc.
02:35Moi non, moi je suis né dedans, c'est mes premiers souvenirs,
02:38j'entre en conscience Place Beauvau,
02:40et donc je ne me rends pas compte de l'énormité de la chose,
02:43ceci viendra après.
02:44Quand on lit le passage sur le contrat social et sur l'histoire,
02:48d'ailleurs vous relatez la vie de Rousseau schématiquement,
02:51mais en tout cas sur suffisamment de pages pour comprendre
02:53à quel point cet homme a été meurtri par la vie,
02:56est-ce qu'il y a une sorte de transfiguration ou d'effet miroir sur Napoléon
03:02qui du coup est une source d'inspiration sur ce qui s'est passé après ?
03:05En tout cas c'est ce que Bonaparte lui-même croyait.
03:07D'ailleurs il se voyait comme le prochain Rousseau dans ses jeunes années,
03:10il essaye de devenir écrivain.
03:11Comment est-ce que Rousseau est devenu connu ?
03:13Il rentre dans une compétition de rédaction ?
03:15Bonaparte fait la même chose, il écrit le discours de Lyon
03:18qui est une espèce d'horreur.
03:20C'est un petit peu, vous savez, la description d'Henry James
03:22quand il parle de guerre et paix, il dit ce texte à un début, un milieu, une fin
03:26mais pas forcément dans cet ordre.
03:28C'est un peu le discours de Lyon de Napoléon qui essaye de copier Rousseau.
03:31Il écrit des nouvelles, il se voit comme autant émotif que Jean-Jacques Rousseau,
03:35quelqu'un qui a été caractérisé à l'époque principalement par ses écrits romantiques
03:39et pas seulement sur sa philosophie politique.
03:41Bonaparte se voyait comme le continuateur de la tradition.
03:44Malheureusement, la médiocrité de ses productions littéraires
03:47et la révolution française qui naît sous ses yeux
03:49fait qu'il ne range à jamais la plume pour l'épée.
03:52On lui a rendu service au fond.
03:53Pierre de Villeneuve a eu la très grande élégance
03:55de poser la première question sur l'objet et le sujet de votre livre,
03:59ce qui n'est pas la question la plus répandue
04:01dans votre tournée médiatique des derniers jours.
04:04Merci Olivier, je vous ai convaincu.
04:05Pour autant, peut-on écrire sur Napoléon Bonaparte
04:10sans avoir la passion de la politique ?
04:13J'ai souvenir, j'ai déjà quelques années de vous,
04:16il y a plus de 20 ans, il y a plus de 4 campagnes présidentielles.
04:20Bonne chance mon papa.
04:2220 ans après, la politique a beaucoup changé.
04:25L'image de l'Assemblée nationale aujourd'hui
04:27n'est pas celle d'il y a 20 ans.
04:30Beaucoup de journalistes vous questionnent,
04:32essayent de vous sonder sur votre appétit,
04:34votre appétence politique.
04:36Est-ce que la politique d'aujourd'hui
04:38ne vous rend pas le compagnonnage
04:40avec Napoléon Bonaparte de très grande qualité ?
04:43Oui, vous avez parfaitement raison.
04:44Parce que, en vérité,
04:47enfin, c'est un peu une hypocrisie,
04:48ce que je vais dire,
04:49parce que la célèbre phrase,
04:51c'est mieux de lire sur les grands hommes
04:52que de vivre sous eux.
04:53Et c'est parfaitement vrai sous Napoléon.
04:55Et souvent, on me pose la question,
04:56mais à votre avis,
04:57qui est le Napoléon d'aujourd'hui ?
04:58Je dis, il n'y en a pas.
05:00Et Dieu merci,
05:01parce que si une telle figure devrait émerger,
05:03ça voudrait dire que notre situation
05:04serait absolument catastrophique.
05:05On peut dire la même chose pour Winston Churchill.
05:07Un Winston Churchill est possible en Angleterre,
05:09qu'avec la catastrophe
05:11de la Deuxième Guerre mondiale.
05:12Un Napoléon Bonaparte n'existe
05:14qu'après l'explosion nucléaire
05:16que fut la Révolution française.
05:16Churchill était précontestée avant la guerre, d'ailleurs.
05:19C'est un personnage politique.
05:21Enfin, ce n'est pas Cromwell non plus, Churchill.
05:22Non, mais regardez,
05:23il y a le scandale avec le gold standard,
05:26il y a la crise de l'abdication,
05:28il y a Gallipoli,
05:30où il fait l'erreur monumentale.
05:32Il y a mille épisodes comme ça
05:33qui ont remis en question sa légitimité.
05:35Si Churchill meurt en 1937,
05:38ce n'est pas du tout la même histoire.
05:40C'est vraiment la catastrophe de la Deuxième
05:42qui lui permet d'émerger
05:43comme une figure millénaire,
05:45devrait-je dire.
05:45Napoléon, c'est la même chose.
05:46Alors, c'est vrai que,
05:48dans l'histoire particulièrement,
05:49surtout chez Napoléon,
05:50pour moi,
05:51mais tous les passionnés d'histoire,
05:52je pense que je n'apprends rien
05:53aux personnes autour de cette table,
05:56on y va aussi pour se réfugier.
05:58Et c'est un peu la même chose
05:58que Bonaparte faisait dans sa jeune heure.
06:00En tout cas, personne dans ce studio
06:00ne vous compare à Napoléon.
06:02Catherine Ney, c'est dommage.
06:04Oui, mais avoir cette idée,
06:06c'était peut-être ancré en vous
06:08l'idée que,
06:09même encore aujourd'hui,
06:10je veux dire,
06:11un homme politique qui se respecte,
06:13doit avoir de la culture,
06:14l'étaler un peu comme de la confiture
06:16sur du pain devant le public,
06:18et avoir lu des livres,
06:20et écrit si possible des livres,
06:22et montrer sa culture.
06:24Alors, est-ce que c'est l'origine,
06:26c'est Napoléon qui avait saisi,
06:27lui aussi,
06:28que pour que le peuple soit intéressé,
06:33il fallait qu'il y ait sous-jacent
06:35cette culture,
06:36la fécondation
06:38par des livres divers
06:41qui en faisaient l'homme qu'il est.
06:44Vous avez parfaitement raison.
06:45D'ailleurs, vous me rappelez
06:45cette phrase de Churchill,
06:46juste après la guerre,
06:47il me semble que c'est en 1946 ou 1947,
06:49il fait une tournée de conférences
06:50en Amérique du Nord et au Canada,
06:52et il est pris à part
06:53par un jeune étudiant canadien
06:54qui lui demande un conseil.
06:55Et Churchill répond,
06:57étudie l'histoire,
06:58étudie l'histoire,
06:59dans l'histoire se trouvent
07:00tous les secrets de la politique.
07:02Et vous dites que ça a changé beaucoup,
07:03sûrement,
07:04les réseaux sociaux,
07:05l'arme nucléaire,
07:06il y a des changements.
07:07Mais en vérité,
07:07nous sommes les mêmes,
07:08et c'est les humains
07:09qui font de la politique.
07:10Et qu'est-ce qui a profondément changé
07:12en 4 ou 5 siècles,
07:13même moins qu'on pense,
07:15il me semble.
07:15Oui, enfin,
07:16Churchill a eu quand même
07:16beaucoup de phrases,
07:17et s'il y en a une
07:19qui peut,
07:20j'allais dire,
07:20schématiser,
07:22c'est le cas de le dire,
07:22la politique d'aujourd'hui,
07:24c'est que c'est sur les commissions.
07:26C'est-à-dire qu'il disait,
07:28qu'est-ce qu'un dromadaire ?
07:29Un cheval dessiné par une commission.
07:31Aujourd'hui,
07:32quand on voit les choses,
07:33on peut se...
07:33Il y a une chose,
07:34en tout cas un terme
07:35qui est revenu cette semaine
07:36beaucoup,
07:37parce qu'il a été prononcé,
07:39parce qu'il a été analysé,
07:40parce qu'il a été galvaudé,
07:42c'est islamophobe.
07:44Bruno Retailleau,
07:45dans un petit traité
07:46qu'il vient de publier,
07:48dit,
07:49c'est un gaz incapacitant
07:50qui ne vous permet plus
07:52de critiquer l'islam
07:54et l'islam radical.
07:56Dans votre livre,
07:59c'est pareil,
08:00ça fait partie aussi
08:00des choses
08:01qu'on n'est pas forcément au courant,
08:03c'est qu'il y a un lien
08:04entre l'islam
08:05et Napoléon Bonaparte.
08:06Absolument,
08:07et c'est un sujet fascinant.
08:09Avec le calife Selim III.
08:10Mais bien sûr,
08:11mais plus profondément,
08:12le lien de Bonaparte
08:13à l'islam
08:14n'est pas avec les musulmans,
08:15mais c'est vraiment
08:15avec l'idéologie
08:16qu'est l'islam.
08:18C'est la campagne d'Egypte.
08:19C'est la campagne d'Egypte
08:20où Napoléon se dit deux choses.
08:22Déjà un,
08:23j'ai besoin
08:24de séduire les égyptiens
08:26et donc les musulmans
08:27pour faciliter la création
08:28d'une colonie française.
08:29Premier point.
08:30D'où le dialogue
08:30que vous citez en page 171,
08:32notamment avec
08:33Mohamed et Bonaparte.
08:35Qui est absolument pharaonique,
08:37ce dialogue
08:38où Bonaparte...
08:38Je ne dis pas plus
08:39parce qu'il faut le lire.
08:39Et Bonaparte se prononce,
08:41se déclare
08:42l'arrière-petit-neveu
08:43du prophète.
08:44C'est ça, tout va bien.
08:44Et se fait d'ailleurs
08:45porter des turbans
08:46et le staff entier
08:49de l'armée française,
08:49l'état-major,
08:50meurt de rire
08:51et le supplie de l'enlever
08:52et il se fait appeler
08:53Ali Bonaparte.
08:54On fait des niveaux
08:55de dinguerie
08:56qui même pour lui
08:56quand même
08:57paraissent un petit peu
08:58pharaoniques.
09:00Ensuite...
09:00Donc tout cela a passé.
09:01Sur la philosophie politique
09:03de l'islam,
09:03il est vrai que Napoléon
09:04déjà avait une admiration
09:05pour le prophète Mahomet.
09:07Il disait d'ailleurs
09:08qui parlait des arabes
09:09avant lui.
09:10Voici un grand homme,
09:11un conquérant
09:11qui a élevé son peuple.
09:12Pour plaire à Bonaparte,
09:13il ne faut pas plus.
09:14Il faut être un chef de guerre,
09:15un chef politique.
09:16Mais c'était par opportunisme politique ?
09:16Pas seulement.
09:17Pas seulement,
09:18puisque quand il rencontre
09:20Goethe en 1807,
09:22un des premiers sujets
09:23de conversation,
09:24c'est qu'il dit à Goethe
09:25« Est-ce que vous avez vu
09:26ou lu
09:26la pièce de Voltaire
09:28qui s'appelait Mahomet,
09:29qu'on appelle aussi
09:29le fanatisme ? »
09:30Où Voltaire critique
09:32très fortement
09:32le prophète islamique
09:34en disant
09:34que c'était
09:35un menteur
09:36qui empoisonnait
09:37ses suiveurs,
09:39ses followers,
09:39etc.
09:40Et Bonaparte dit
09:41« Cette pièce est un scandale.
09:42Cette pièce est un scandale
09:43parce qu'elle a réduit
09:44un grand homme,
09:45elle a attaqué
09:46à travers Mahomet,
09:47Jésus,
09:47tous les prophètes,
09:48etc. »
09:48Donc il avait
09:49une vraie appréciation
09:50pour l'islam
09:51comme philosophie.
09:52Il dit d'ailleurs
09:52« Dans la Bible,
09:53il n'y a que de la morale.
09:54L'islam, c'est la politique.
09:55L'islam, c'est la guerre.
09:56L'islam, c'est l'économie.
09:57Donc il l'appréciait.
09:58Mais après, attention,
10:00chez Bonaparte,
10:00il n'y a qu'une seule religion.
10:01C'est la politique.
10:02Pour de bonnes
10:02ou de mauvaises raisons ?
10:03Qu'il aimait l'islam ?
10:04Oui.
10:05Non, mais je pense
10:06qu'il avait une vraie appréciation
10:08pour la foi en elle-même,
10:10pour la théologie,
10:11mais aussi
10:11parce qu'il se rendait compte
10:13de l'importance,
10:14de l'instrumentalisation
10:15de cette foi
10:15pour le projet colonial.
10:17C'est quand même un homme,
10:17nous sommes en 1798,
10:19qui fait traduire le Coran
10:21et qui donne des versions
10:22traduites du Coran
10:23aux troupes françaises,
10:24qui dit aux troupes françaises,
10:25aux soldats français
10:26respecter les imams
10:27et les mouftis
10:28comme nous avons respecté
10:30les prêtres
10:30et les rabbins d'Europe.
10:32Vous vous rendez compte
10:32de la modernité ?
10:33Pour quelqu'un
10:34qu'on dit
10:34qu'il est un raciste,
10:35etc.,
10:35c'est quand même exceptionnel.
10:37Voilà,
10:37donc ce grand
10:38sheikh local,
10:40membre du Grand Ivan,
10:41nomme Bonaparte,
10:43gendre de Mahomet
10:44sous le nom d'Ali Bonaparte,
10:45sous les yeux effarés
10:46des officiers français
10:47participant vers en main
10:48à cette surprenante
10:48cérémonie religieuse.
10:50Louis Sarkozy
10:51est notre invité
10:52dans Europe 1 Soir.
10:53Restez avec nous
10:53dans un instant
10:54le rappel de l'actualité
10:55et on revient tout de suite
10:56sur Europe 1.
10:57Europe 1 Soir
10:5819h21h
10:59Pierre de Villeneuve
11:00Toujours avec Catherine Ney,
11:02Olivier d'Artigol,
11:03nous recevons Louis Sarkozy
11:04pour son livre
11:05Napoléon Bonaparte,
11:07l'empire des livres
11:08aux éditions
11:09passées,
11:10composées.
11:11Quel est votre,
11:12dans le prolongement
11:12de ce qui vient d'être dit
11:13à la fois par Maël
11:15dans son flash d'informations
11:16et sur justement
11:18cet épisode,
11:19j'allais dire,
11:20d'Islam
11:21par Napoléon Bonaparte,
11:22qu'est-ce que vous pensez
11:23de la question
11:23de l'islam en France
11:24aujourd'hui ?
11:25Vous avez un président
11:26de la République française
11:27qui reçoit
11:28un président syrien
11:31hautement contesté,
11:32controversé.
11:33Vous avez
11:33des relations
11:35entre Paris et Alger
11:35qui ne fonctionnent pas
11:36avec Alger maintenant
11:38qui après Boilem Sansal
11:39font un mandat,
11:41double mandat d'arrêt
11:42contre l'écrivain
11:44Kamel Daoud.
11:45Boilem Sansal
11:45des parlementaires
11:47de la France insoumise
11:48qui refusent,
11:49qui refusent,
11:50qui s'abtiennent pas,
11:50qui refusent
11:51de voter une résolution
11:52pour la libération
11:53de l'écrivain.
11:54Vous avez
11:55ces mêmes
11:56LFistes
11:57qui sont visés
11:57par un autre livre,
11:59La Meute
11:59par deux journalistes
12:01du Monde
12:02et de Libération.
12:03Quel est votre
12:04point de vue
12:04sur,
12:06j'allais dire,
12:06tout ce que je viens
12:07de présenter
12:08et sur l'islam
12:09en France aujourd'hui ?
12:10Il faut faire très attention
12:11avec les analogies historiques
12:12mais je dirais
12:13que la grande différence
12:14avec l'époque de Napoléon
12:15c'est qu'il n'avait pas,
12:16lui,
12:17des éléments politiques
12:18dans son propre
12:20univers français,
12:21politique,
12:22qui à ce point
12:23menaçaient
12:24l'oeuvre nationale.
12:26Enfin,
12:26ici,
12:26et notamment je pense
12:27au vote de la France insoumise
12:28contre la libération
12:29de Boilem Sansal,
12:30on se demande même
12:31si le titre
12:32d'un parti français
12:33n'est pas à remettre
12:34en question.
12:35Nous sommes à un niveau
12:36de scandale
12:37qui dépasse
12:38toute attente.
12:39Donc il faut supprimer
12:40la France insoumise ?
12:41Non, absolument pas
12:42et si demain
12:43il y aurait une tentative
12:44de supprimer ce parti
12:45je serais dans la rue
12:46pour essayer
12:47de l'empêcher
12:48et de protester.
12:48Mais qu'est-ce que vous dites ?
12:49Ça veut dire qu'il faut faire ?
12:50Qu'il faut les battre
12:51comme on se bat
12:53contre tous les partis politiques
12:55c'est-à-dire
12:55par les électeurs
12:56en convainquant les gens
12:57et d'ailleurs
12:58une chose que la droite
12:59n'a quasiment jamais fait
13:00c'est d'essayer
13:01d'ouvrir
13:02son oeuvre
13:04et son combat
13:04notamment culturel
13:05aux populations musulmanes
13:07parce qu'il me semble
13:08que la cohabitation
13:09électorale
13:10entre une gauche
13:11transgenre
13:12wokiste
13:12relativiste sexuellement
13:14et le conservatisme musulman
13:16c'est une immense faille
13:17dans leur mur
13:18une faille
13:18que la droite
13:19n'a quasiment jamais
13:20essayé d'exploiter.
13:21Olivier Dertigueux.
13:22Je vous mets face
13:22à un choix
13:23Louis Sarkozy
13:23j'ai un dossier
13:24le premier
13:25c'est l'actualité
13:26du débat historiographique
13:28concernant les spécialistes
13:29de Napoléon Bonaparte
13:31il y a toujours
13:31une actualité
13:32entre historiens
13:33et des querelles
13:33ou des disputes
13:34ou alors de l'autre
13:35je vous mets un dossier
13:36sur une revue complète
13:37concernant le traitement
13:39de la campagne interne LR
13:41entre Laurent Wauquiez
13:42et Bruno Rotaillot
13:44vous prenez quel dossier
13:45si vous avez une heure ?
13:46écoutez sur le dossier
13:47j'irai vers l'historiographie
13:49l'historiographie
13:51uniquement parce que
13:52l'histoire nous protège
13:53vous savez
13:54parce qu'on sait
13:54comment l'histoire se termine
13:55et c'est beaucoup plus facile
13:56de choisir le vainqueur
13:57parce qu'on sait justement
13:59vous avez rien à apprendre
14:01sur le débat interne
14:02non non non
14:03j'ai énormément à apprendre
14:05mais en vérité
14:06je n'ai pas de candidat
14:07moi je ne cache à personne
14:08que mon idéologie
14:10c'est celle de la droite républicaine
14:11c'est celle du centre droit
14:12ça l'a toujours été
14:13et je ne me reconnais pas
14:15dans n'importe quel autre parti
14:16mais je ne suis pas
14:17un acteur politique
14:17je ne suis pas encarté
14:18et donc je n'ai pas de champion
14:20dans ce combat particulier
14:21si vous aviez à vous présenter
14:22à des élections municipales
14:23est-ce que cela passerait
14:25par l'adhésion à un parti ?
14:26bah écoutez
14:26si j'avais à le faire
14:27bien sûr que oui
14:28mais aujourd'hui
14:29ce n'est pas le cas
14:30je ne suis pas candidat
14:31à une élection municipale
14:32en tout cas pas encore
14:34et ça serait vous mentir
14:35que dire
14:36ça serait vous mentir
14:38que dire que je n'y réfléchis pas
14:39que il n'y a pas eu
14:40des conversations
14:41à ce sujet
14:42vous pouvez pas vous raser
14:42mais en tout cas
14:43vous y réfléchissez
14:43je peux mais je choisis
14:44de ne pas le faire
14:45parce qu'il y a une subtilité
14:47intéressante d'ailleurs
14:48non écoutez
14:49je suis ici
14:50vraiment pour vendre mon livre
14:52et d'ailleurs
14:52pour vous dire
14:53à quel point je suis honnête
14:54une séquence littéraire
14:56réussite pour moi
14:57réussite pour moi
14:58serait très importante
15:00pour un éventuel
15:01atterrissage politique
15:02bien évidemment
15:02j'ai besoin de vendre
15:03c'est bien de le dire comme ça
15:04j'ai besoin de montrer
15:05que le livre est sérieux
15:07et je ne veux surtout pas
15:07faire croire à vos auditeurs
15:08que ce livre est un tract
15:10ou une histoire personnelle
15:11c'est vraiment quelque chose
15:14d'historique et de littéraire
15:15c'est sa seule vocation
15:16mais donc votre chaînement
15:17ça serait de dire
15:18qu'on va voter pour
15:19plus facilement
15:20pour quelqu'un
15:21qui a écrit un livre
15:21sur Napoléon Bonaparte
15:22mais pas du tout
15:23pas du tout
15:23écoutez déjà
15:24c'est la fameuse phrase
15:25de Christopher Hitchens
15:26la plupart des gens
15:27ont un livre en eux
15:28et pour la majorité des cas
15:30c'est là où le livre
15:30devrait rester
15:31donc je pense pas
15:32que ça soit quelque chose
15:34qui anoblit à ce point là
15:35mais j'ai envie
15:36de montrer
15:36il est vrai
15:37que j'ai produit quelque chose
15:38de relativement sérieux
15:39sur un sujet
15:40moi aussi j'ai été honnête
15:41et j'ai parlé de votre livre
15:42Catherine
15:42oui oui parce qu'on voit
15:43vous avez eu beaucoup de lecture
15:45et de travail de recherche
15:46pour retrouver tous ces documents
15:47qui vous permettent
15:48de faire ce livre
15:49donc c'est un travail d'historien
15:51de source remarquable
15:52et de source très très importante
15:54mais là vous voyez
15:55j'ai acheté Point de vue
15:57aujourd'hui
15:58qui est le livre
15:59des têtes couronnées
16:01et je vous vois
16:01il y a marqué le retour
16:03le retour de Louis Sarkozy
16:05et là on a l'impression
16:06que vous étiez un souverain
16:08en exil qui revient en France
16:10pour faire don de sa personne
16:11à la France
16:12j'espère tenir plus de 100 jours
16:13oui
16:14mais lorsque vous êtes né
16:16je m'en souviens
16:18vous voyez
16:18et que votre père avait annoncé
16:20qu'il y avait un nouveau Sarkozy
16:22comment s'appelle-t-il
16:23Louis
16:23et quelqu'un avait dit
16:24mais Louis c'est déjà
16:25la dynastie qui va
16:26voilà
16:27c'est une prophétie
16:28pour les auditeurs
16:29qui ne puissent pas voir
16:30Louis Sarkozy devient tout rouge
16:31oui
16:32non je voulais vous demander
16:33vous êtes revenu
16:34on vous a vu d'abord
16:35sur LCI
16:36il faut le dire
16:36et puis très vite
16:38alors peut-être
16:38vous avez écrit
16:39mais vous vous êtes fait connaître
16:41on a vu que vous aviez
16:42des connaissances historiques
16:44et puis après
16:45une certaine subtilité politique
16:47et là maintenant
16:49est-ce que le fait
16:49d'être invité
16:50de gourmandise politique
16:51mais est-ce que le fait
16:53on vous voit partout
16:54sur les radios concurrentes
16:56sur des chaînes concurrentes
16:57mais c'est mieux ici
16:57voilà
16:58oui d'accord
16:59est-ce que vous n'allez pas être
17:03le jouet d'un emballement
17:04que vous pourriez peut-être
17:06mal contrôler
17:07et qui pourrait
17:08faire accélérer les choses
17:10et peut-être aller trop vite
17:11en besogne
17:12enfin on se dit toujours ça
17:13quand quelqu'un à votre âge
17:14et qu'il est déjà
17:16autant fêté
17:17alors c'est dû à votre talent
17:18c'est dû à votre nom
17:19et comment vous arrivez
17:22à dire attention
17:24je suis Louis
17:26et pas lui
17:27Louis Sarkozy
17:28c'est à se demander
17:29si c'était un studio
17:31de radio
17:31un cabinet
17:32de psychothérapie
17:33de psychothérapie
17:34ici
17:35c'est toujours
17:35on interprète
17:37on interprète
17:38non écoutez
17:39alors votre question
17:40en vérité c'est
17:41est-ce qu'il n'y a pas
17:42une surexposition
17:43un peu trop vite
17:44qui peut mener
17:45au phénomène
17:46d'Icare
17:48qui vole trop près
17:48du soleil
17:49et qui se brûle
17:49écoutez très précisément
17:50la question
17:50écoutez
17:51déjà un
17:52je ne sais pas
17:53je n'ai pas de boule de cristal
17:54c'est la première chose
17:55que je vous dirais
17:55la deuxième c'est que
17:56et ça c'est pas forcément vrai
17:58que pour moi
17:58je n'ai aucune leçon
17:59à donner à personne
17:59je suis très jeune
18:00je ne connais rien de la vie
18:01tout ce que vous voulez
18:02mais quand il y a des opportunités
18:03il faut les saisir
18:04j'ai eu une opportunité
18:05de publier un livre
18:06j'ai eu une opportunité
18:07d'aller sur LCI
18:08et d'être éditorialiste
18:09je suis chez Valeurs Actuelles
18:10un papier que j'adore
18:11et j'ai la chance
18:12de pouvoir écrire
18:12des chroniques là-bas
18:13qu'est-ce que j'étais censé faire
18:14ne pas prendre l'opportunité
18:15dire que je vais aller trop vite
18:17si demain matin
18:18il y a une entrée en politique
18:19qu'est-ce que j'aurais
18:20non attention
18:20il faut faire attention
18:21on va faire le calcul
18:22l'équation des risques
18:23et des bénéfices
18:24mais à faire ça
18:24on ne fait rien
18:25on ne fait rien
18:26il faut faire
18:28tout ce qu'on peut faire
18:29et si ça marche
18:30ça marche
18:30et si ça marche pas
18:31on essaiera autre chose
18:32mais si on doit s'asseoir
18:33et sortir la grille de lecture
18:35et la fiche Excel
18:36et comprendre exactement
18:37quel est le meilleur atterrissage
18:38pour minimiser les risques
18:39là on parle à un mathématicien
18:40et plus à quelqu'un
18:41qui écrit des livres
18:42ou qui veut faire de la politique
18:43c'est pas vrai
18:43donc à chaque fois
18:44que j'ai une opportunité
18:45en tout cas j'essaye
18:46de les prendre
18:47et de faire le mieux
18:48que je peux faire
18:49si ça va trop vite
18:50et si je me brûle
18:50l'avenir nous le dira
18:51et pardonnez-moi
18:52cette question indiscrète
18:53mais qu'en pense votre père ?
18:55écoutez
18:56il est très content
19:00que ma femme et moi
19:01que nous sommes rentrés en France
19:04déjà personnellement
19:05premier point
19:06deuxième point
19:07je n'ai pas envie de vous dire
19:08qu'il est
19:08on est en relation très proche
19:10mais il n'est pas
19:11dans les choix stratégiques
19:12le choix de la communication
19:14du livre
19:14de l'angle
19:15il n'est pas du tout
19:16dans ces questions tactiques
19:17lui ses conseils
19:19et d'ailleurs
19:19c'est un peu son style paternel
19:21d'être toujours présent
19:22quand il y a des problèmes
19:23mais quand ça va
19:25quand il y a une stratégie
19:26qui se met en place
19:26de donner des conseils
19:28qui sont plutôt métaphysiques
19:29vous voyez
19:29il écoute vos interventions médiatiques
19:31ou il se tient à distance ?
19:32après
19:32pas toutes
19:33et après
19:33pas pendant
19:34pas pendant
19:35parce que déjà
19:36il a deux choses à faire
19:36donc il n'écoute pas par exemple
19:38non je ne pense pas
19:39c'est possible
19:39il dit l'auditeur d'Europe
19:40et après donc ?
19:42oui parfois
19:43et vous en parlez ?
19:44bien sûr on en parle
19:45il me demande comment ça s'est passé
19:46mais comme tous les pères
19:47et comme tous les fils
19:47j'ai l'impression
19:48qu'on s'imagine
19:49une espèce de relation divine
19:50vous avez raison
19:52moi je vraiment
19:53pardon si je déçois
19:54quelques-uns de vos auditeurs
19:55mais notre relation
19:57est assez exceptionnelle
19:58par son amour
19:59et sa banalité
20:00c'est une relation
20:01de tous les pères aimants
20:02et de tous les fils attentionnés
20:04c'est un peu comme ça
20:04que ça s'est toujours passé
20:05à l'exception
20:06d'une chose
20:07qui est je pense
20:08très très
20:09j'allais dire
20:10singulière
20:11c'est ce que vous avez dit
20:12l'autre jour à la télévision
20:13dans une émission
20:14vous avez dit que
20:15quand vous allez le voir
20:16vous puisez
20:17de l'énergie
20:18un peu comme
20:18quelqu'un qui se branche
20:20sur une batterie
20:21très très énergétique
20:22en fait ça vous sert
20:24il a cette capacité
20:25c'est vrai
20:26et d'ailleurs je ne suis pas
20:27le seul à l'avoir dit
20:28et on disait ça aussi
20:28de Churchill
20:29je le sais
20:29c'est d'ailleurs de là
20:30où je puise la phrase
20:31il a cette capacité
20:33à vous faire revibrer
20:34la colonne vertébrale
20:35surtout quand vous vous sentez
20:37un peu affaibli
20:38et puis il a
20:39et c'est peut-être
20:40son plus grand talent
20:41un espèce de travail
20:43de synthèse interne
20:44qui lui permet
20:45dans n'importe quel sujet
20:46dans n'importe quel problème
20:48de se greffer
20:49sur le point essentiel
20:50et en fait
20:51quand il nous met
20:52face à cette évidence
20:53ça devient justement ça
20:54une évidence
20:54pourquoi je n'ai pas vu ça
20:56comme ça
20:56en fait c'est d'une simplicité
20:58étonnante
20:58donc là effectivement
20:59c'est vrai
21:00qu'il est extrêmement utile
21:01mais il le fait presque
21:02malgré lui
21:03et d'ailleurs il a cette relation
21:04avec beaucoup de personnes
21:05nous
21:06comme ses fils
21:07nous en profitons
21:08uniquement par une proximité
21:10plus importante
21:11mais il a eu cet effet
21:12je le sais
21:13chez plein de jeunes militants
21:14chez des jeunes hommes
21:15et des femmes politiques
21:16etc.
21:16la différence entre votre père
21:18et Churchill
21:19c'est ce déjeuner
21:20entre Georges VI
21:21et Churchill
21:21quand le roi lui demande
21:23comment est-ce que vous faites
21:24pour avaler une bouteille de champagne
21:25par déjeuner
21:26l'entraînement
21:26et Winston Churchill lui dit
21:28practice
21:2819h42
21:30nous sommes avec Louis Sarkozy
21:31vous pouvez gagner des places
21:32pour Roland-Garros
21:33si ça vous intéresse
21:33du 19 mai au 8 juin
21:35l'élite du tennis mondial
21:36vous donne rendez-vous
21:36en direct sur Europe 1
21:38radio officielle de Roland-Garros
21:40prenez de l'avance
21:41toute cette semaine
21:41vous jouez avec votre radio préférée
21:43pour tenter de gagner
21:44deux places
21:45pour l'opening week
21:46les épreuves de qualif
21:48du tournoi
21:48vous envoyez
21:49tennis
21:49par SMS
21:5073921
21:513 x 75 centimes
21:52plus le coût d'un SMS
21:53Europe 1 radio officielle
21:54de Roland-Garros
21:55Journal
21:56l'essayiste écrivain
22:02et pas encore candidat
22:03au municipal
22:04Louis Sarkozy
22:04est avec nous
22:05pour son livre
22:06Napoléon Bonaparte
22:07l'empire des livres
22:08aux éditions passées composées
22:09vous relatez
22:10la vie de Napoléon
22:11à travers les livres
22:12mais pas que
22:13à travers aussi
22:15des pensées
22:17de différents chefs de guerre
22:19ou pas que
22:19des prédicateurs
22:20il prend comme exemple
22:23je cite
22:23l'oraison funèbre de Turenne
22:25prédicateur esprit fléchier
22:26discours d'un général
22:27peut utiliser
22:28pour conduire ses soldats
22:29qu'est-ce qu'une armée
22:30c'est un corps animé
22:31d'une infinité
22:31de passions différentes
22:32qu'un homme habile
22:34fait mouvoir
22:34pour la défense de la patrie
22:35c'est une troupe d'hommes armés
22:37qui suivent aveuglément
22:38les ordres d'un chef
22:39dont ils ne savent pas
22:40les intentions
22:41est-ce que c'est pas
22:42la politique d'aujourd'hui
22:43ça ?
22:44non
22:45et bien heureusement
22:46parce que
22:47dans un parti politique
22:49il faut pouvoir tolérer
22:50un bon nombre
22:51de dissidents
22:53c'est d'ailleurs le problème
22:54de la France insoumise
22:54qu'une certaine gauche
22:56se revendique
22:57d'être un parti fondé
23:00sur l'horizontalité
23:01et qu'en vérité
23:02ils ne sont que verticalité
23:04et c'est d'ailleurs
23:05l'hypocrisie même
23:05de la gauche
23:06et moi je me pose la question
23:07si la durée de vie
23:09en politique
23:09de M. Mélenchon
23:10n'a pas été fortement
23:11déjà écourtée
23:12non seulement par
23:13les nombreux scandales
23:15qui populent
23:16en vérité son parti
23:17mais aussi par
23:18ses dernières révélations
23:18c'est ce que prédisent
23:19les deux journalistes
23:20qui publient la meute
23:21Charles Bélaï
23:21et Olivier Perroux
23:22ça ne peut pas tenir
23:23sauf que dans un climat
23:24de grandes tempêtes politiques
23:26de grandes crises
23:27un climat incendiaire
23:28il y a un phénomène
23:30qui a commencé
23:30un processus
23:31de polarisation
23:33extrême
23:34dans ce processus
23:35de polarisation
23:36Jean-Luc Mélenchon
23:38qui est la connaissance
23:39de la présidentielle
23:40de son alchimie
23:41de son rythme
23:42il peut très bien partir
23:43à 9-10
23:44et aller
23:45beaucoup plus loin
23:46oui mais je me demande
23:48c'est un scénario
23:48qui n'est pas totalement
23:49folklorique
23:50personne n'aime
23:51l'argent
23:52comme un communiste
23:53et personne n'aime
23:54gagner les élections
23:55comme un gauchiste
23:56il faut que je demande
23:57une augmentation
23:57et si on se rend compte
23:58si la gauche se rend compte
24:00que l'obstacle
24:01à une véritable union
24:02de la gauche
24:03c'est Jean-Luc Mélenchon
24:04je pense que tout ce que vous dites
24:06qui est très vrai
24:06va sauter immédiatement
24:08parce que s'ils n'étaient pas là
24:09et s'ils avaient une figure
24:11relativement plus
24:12gauche centrale
24:13à la tête de cet énorme
24:14engin électoral
24:15qui est le nouveau Front Populaire
24:16la droite aurait vraiment
24:17du souci à se faire
24:18dans la présente
24:19elle ferait éruption
24:20dans les mois qui viennent
24:22cette figure-là
24:23je n'en ai pas la moindre idée
24:24je n'en ai pas la moindre idée
24:25mais force est de constater
24:26que si cette éruption
24:27devrait se passer
24:28les chances de la droite
24:30pour la prochaine présidentielle
24:31se verraient fortement affaiblie
24:34vous aurez pu aussi citer
24:35la phrase de Margaret Thatcher
24:37qui disait que le socialisme
24:38c'était quand on avait
24:39fini de dépenser
24:40de l'argent des autres
24:41oui
24:41et très précisément
24:42exactement
24:43non cette droite
24:44n'a pas cette même
24:45hypocrisie
24:46et d'ailleurs
24:46on reproche historiquement
24:48à la droite
24:48justement le contraire
24:49le fait de ne pas aimer
24:50les pauvres
24:50de vouloir s'en débarrasser
24:51d'être trop dur
24:52de voir le monde
24:53avec des lunettes
24:54pas assez roses
24:55et je pense que ça
24:56c'est une de nos fiertés
24:57justement de dire
24:58on voit le monde
24:59tel qu'il est
24:59et pas tel qu'il ne devrait être
25:01avec la sacro-sainte
25:02guerre des droites
25:03qui peut être relancée
25:04oui mais ça
25:05vous savez
25:05je pense que je suis
25:06la seule personne en France
25:07à dire que la guerre des chefs
25:08c'est une très bonne chose
25:09pour la famille politique
25:10qu'est les républicains
25:12pour une raison simple
25:13parce que la victoire
25:14d'un chef
25:15lui donne une chose
25:16pas tangible
25:18un concept assez nébuleux
25:19mais que tout le monde
25:20reconnaît a une importance
25:21fondamentale
25:22c'est la légitimité
25:23peut-être sauf en 81
25:25et sauf en 2012
25:26où la droite
25:27a perdu par excès de vanité
25:28puisque tout le monde
25:29voulait y aller
25:29mais vous savez
25:30les guerres de succession
25:31ça a toujours été
25:33dans tous les régimes
25:34du monde entier
25:34dans l'histoire humaine
25:35que ça soit sur le continent africain
25:37en Asie
25:37en Europe
25:38c'était la norme
25:39encore faut-il qu'il y ait un héritage
25:40oui bien sûr
25:41mais entre la norme
25:42et la discipline
25:43on pourrait quand même
25:43trouver un modus
25:44bien dit Louis Sarkozy
25:45vous avez complètement raison
25:46mais aujourd'hui
25:47surtout dans notre époque
25:49surmédiatisé
25:50où il y a une
25:51envie et soif de sang
25:53et d'attention
25:53où l'attention des gens
25:54justement est si courte
25:55un vrai combat
25:57idéologique bien sûr
25:58peut fasciner les esprits
25:59sur la présidentielle américaine
26:00certains penseurs
26:02dans le parti démocrate
26:03réfléchissaient à la même chose
26:04quand la candidature
26:05de Joe Biden
26:06était en train de s'effondrer
26:07et de ne pas le passer
26:08le flambeau à la candidate
26:09Kamala Harris
26:10qui était en vérité
26:10une mauvaise candidate
26:11mais d'organiser une primaire
26:12qui aurait fasciné
26:13l'attention de la nation
26:14pendant quelques mois
26:15et qui aurait donné
26:16cette fameuse légitimité
26:17au candidat qui allait la gagner
26:19mais est-ce que les démocrates
26:20américains n'ont pas perdu
26:21aussi parce que
26:22il n'y en a pas un seul
26:24qui ne fait pas partie
26:25de l'establishment
26:26c'est ça aussi
26:27les états-unis
26:27c'est-à-dire que les américains
26:28et notamment ceux de la Roosevelt
26:29mais pas que
26:30ne voulaient plus de l'establishment
26:32c'est ce qui a d'ailleurs
26:32conduit à l'échec
26:33selon moi
26:34mais selon d'autres observateurs
26:35aussi
26:36d'Hillary Clinton en 2016
26:38enfin personne n'appartient
26:39plus à l'establishment
26:40qu'un milliardaire
26:41de Manhattan
26:42qui est né dans une pentasse
26:43en or
26:44et qui a eu assez d'argent
26:45pour survivre à six banqueroutes
26:47enfin il est d'ailleurs
26:47un des génies
26:48un des coups de génie
26:49de Donald Trump
26:50c'était de montrer
26:50qu'il ne fait pas partie
26:51de l'establishment
26:52et qu'il est l'homme
26:53des cols bleus
26:53et des travailleurs
26:54alors qu'il est
26:55mais presque le
26:56le tragi-comique de l'inverse
26:57c'est-à-dire qu'il est
26:58l'incarnation même
26:59de ce que ces gens ne sont pas
27:00vous avez vu le film
27:04vous parlez de Jean-Luc Mélenchon
27:07qui par son caractère excessif
27:09son dit tirant
27:10lorsqu'il parle de lui
27:11ses excès
27:12sa violence
27:13je veux dire
27:15ça effraie
27:16mais à la fois
27:17Trump lui rend service
27:18parce qu'on se dit
27:19si on veut gagner
27:20il faut être comme ça
27:21il faut les abus
27:22il faut choquer
27:23et donc
27:24il fascine aussi
27:26parce qu'aujourd'hui
27:27on voit bien
27:27que si on veut gagner
27:28une élection
27:28il ne faut pas être un centriste
27:30qui attend la meilleure répartie
27:32pour la semaine suivante
27:33il faut y aller
27:34qui propose des référendums
27:35au référendum
27:35au référendum
27:36oui
27:37c'est intéressant
27:38oui
27:38c'est intéressant
27:39ce que vous venez de dire
27:40je pense que c'est vrai
27:41mais à moitié
27:42parce qu'en vérité
27:43la majorité silenceuse française
27:44elle existe
27:45mais ce n'est pas des radicaux
27:46c'est des petites vieilles dames
27:48ou des petits vieux monsieur
27:48qui ne sont pas sur les réseaux sociaux
27:50qui ne sont pas si radicaux que ça
27:51et qui votent relativement
27:52au centre droit
27:53ou au centre gauche
27:53c'est ça la majorité du pays
27:55ça va peut-être changer demain
27:56mais le succès continu du macronisme
27:58parle de cette vérité électorale
28:00qui est assez ancrée
28:01et d'ailleurs on voit
28:02le plus jeune un électeur
28:03le plus il est
28:04soit de droite
28:04soit de gauche
28:05radical
28:06et le plus vieux
28:06généralement
28:07le plus c'est le contraire
28:08mais vous parlez des vieilles dames
28:09mais il y a des jeunes aussi
28:10qui peuvent être au contraire
28:11fascinés par ces débordements
28:13intenses
28:14avec toujours
28:15un orage sur le sourcil
28:17toujours
28:17ça parle de la fumée
28:19dans les oreilles
28:19et surtout
28:20des invectifs
28:21contre tout le monde
28:22de la méchanceté
28:23mais Catherine
28:25dans notre pays
28:25les jeunes ils sont 12
28:26le français moyen
28:2748 ans
28:28et la force électorale
28:30des classes plus âgées
28:31est dominante
28:32et d'ailleurs plus les jeunes
28:33vieillissent
28:34la génération de 68
28:35n'a pas besoin d'entendre cela
28:36elle le sait déjà
28:37le plus il se modère
28:38et donc en vérité
28:40la radicalité politique
28:41est très utile
28:42quand on organise
28:43un discours
28:44avec 10 000 personnes
28:45quand on fait une manifestation
28:46parce que le militantisme
28:48fait qu'on peut se le permettre
28:49un vote interne chez LR
28:50et effectivement
28:52parce que je pense
28:53que le problème
28:53des républicains
28:55c'est d'être coincé
28:55entre ces deux bouts
28:56c'est-à-dire
28:57en fait le problème
28:58c'est d'avoir survécu
28:59à la guerre civile
28:59avec monsieur Ciotti
29:01et d'être en quête
29:01d'identité
29:02mais en vérité
29:03moi je pense que
29:03ce parti est voué à survivre
29:05et d'ailleurs
29:06le phénomène
29:07Bruno Retailleau
29:08montre je pense
29:08que la domination
29:09du rassemblement national
29:10est peut-être plus faible
29:11que ce qu'on peut penser
29:12et que ce soit
29:13monsieur Wauquiez
29:13ou monsieur Retailleau
29:14qui récupèrent le flambeau
29:15je pense pas du tout
29:16que ce parti est moribond
29:17vous pensez que
29:18la politique de Retailleau
29:21son discours
29:21enlève des voix
29:22au rassemblement national
29:24comme votre père
29:25avait enlevé
29:25beaucoup
29:26piqué des voix
29:27au rassemblement national
29:27bien siphonné
29:28et que force est de constater
29:29que Nicolas Sarkozy
29:31en 2007 et en 2012
29:32réduit le rassemblement national
29:35à 9 ou 12 ou 13%
29:36quand la droite républicaine
29:38est forte
29:38assume les sujets régaliens
29:39et aussi culturels
29:40le rassemblement national
29:41est fort
29:41et d'ailleurs
29:42est faible plutôt
29:43pardon
29:44je veux vraiment préciser
29:45ce point là
29:45parce que
29:46moi je dois vous avouer
29:47je ne crois pas
29:48au cordon sanitaire
29:49ou le fait que ça soit
29:49tous des fascistes
29:50c'est pas ça
29:51l'opposition rassemblement national
29:52quand on vient
29:52de la droite républicaine
29:53c'est le fait que
29:54électoralement
29:54leur succès
29:55est inversement
29:57lié avec le nôtre
29:58merci beaucoup
29:59Louis Sarkozy
30:00Napoléon Bonaparte
30:01c'est publié
30:02chez Passé Composé
30:03il s'est fait que ça
30:03il s'est fait que ça