Mercredi 7 mai 2025, retrouvez Frédéric Leybold (fondateur, Hekatech), Thierry Deuzé (Directeur général, Carter-Cash), Carine Sebi (Coordinatrice, Chaire Energy for Society) et Béatrice Delpech (Directrice générale adjointe, Enercoop) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Thierry Deuzet, le directeur général de Carter Cash, réseau de distributeurs de pièces et accessoires auto,
00:23marque qui développe l'économie circulaire et même une offre de vrac pour certains produits.
00:28Notre débat, il portera sur l'acceptabilité des énergies renouvelables, notamment les éoliennes. Pourquoi sont-elles dénigrées ?
00:35C'est une spécificité française. Réponse dans une dizaine de minutes.
00:38Et puis dans notre rubrique Startup et Innovation, je vous présenterai Ecatech et son boîtier connecté au service de secours à installer à proximité des défibrillateurs.
00:49Mobilité, énergie, santé, trois univers, 30 minutes pour les explorer. C'est parti.
00:58L'invité de ce Smart Impact, c'est Thierry Deuzet. Bonjour.
01:04Bonjour. Merci de savoir.
01:05Vous êtes le directeur général de Carter Cash en scène qui existe depuis 2002. C'est combien de magasins, combien de garages aujourd'hui ?
01:12Alors aujourd'hui, on parle de magasins chez Carter Cash. Nous sommes des distributeurs, discounters d'ailleurs.
01:17Et nous avons un peu plus de 100 magasins parce qu'on en a 90 en France, 9 en Espagne et 4 en Italie.
01:22Et quels produits, quels services vous proposez ?
01:25Alors, on propose des produits, effectivement, on est sur le marché de l'entretien automobile.
01:29Et donc sur ce marché-là, deux équilibres très très forts, le marché du pneumatique et après le marché de la pièce détachée, tout ce qui est là pour entretenir les véhicules existants sur le parc roulant.
01:41Ça veut dire que les pneumatiques, on les achète chez vous mais vous ne les installez pas ?
01:44Si.
01:44Ah, vous les installez aussi ?
01:45Si. Alors on parle de magasins parce qu'avant tout, on a un métier de distributeur.
01:49Mais bien évidemment, il y a des produits type le pneumatique où la prestation est contrainte.
01:53Et donc on a des ateliers avec nos magasins dans lesquels on a des prestations courtes puisqu'on change les pneus et aussi on fait les vidanges.
02:00Les vidanges, d'ailleurs, premier impact par rapport à l'environnement.
02:03On fait le choix de faire les vidanges puisque aujourd'hui, c'est une clé d'entrée sur l'entretien automobile extrêmement important.
02:08Et on préfère les faire dans nos ateliers que de voir des vidanges sauvages qui se font en bout de parking ou sur les trottoirs et on ne sait pas ce que devient l'huile.
02:15En tout cas, passant dans nos ateliers, les vidanges permettent de nous garantir aussi l'environnement par rapport aux huiles usagées.
02:21Oui, parce que votre enseigne, elle nous intéresse particulièrement ici à Smart Impact parce qu'il y a un engagement des actions en matière environnementale, notamment, qu'on va détailler.
02:32Déjà, depuis quand c'est un enjeu stratégique pour vous ?
02:34Depuis toujours.
02:35Création 2002, vous aviez déjà ça en tête.
02:37Oui, toujours, mais avec un focus assez particulier.
02:40En 2002, c'est une création.
02:42Juste un petit résumé, on appartient au groupe Mobivia, la maison mère de Roto qui a plus de 55 ans.
02:47Et nous, on a démarré effectivement le 1er mars 2002 avec notre premier magasin sur Paris.
02:51Mais dès le départ, on savait qu'on allait s'adresser à une clientèle qui, elle, était ce qu'on appelle une clientèle de masse qui est très focussée sur le prix.
02:59Et donc, en étant focussé sur le prix, dès le départ, on était dans une économie frugale.
03:04On va appeler ça comme ça. Et donc, dès le départ, on avait une dimension RSE qui était déjà, je vais prendre différents exemples avant de parler du produit, mais déjà sur les bâtiments.
03:1390% de nos magasins sont des friches industrielles.
03:17Donc, on ne construit pas de nouveaux magasins, mais on s'implante sur des sites déjà existants.
03:21Et donc, déjà là, on était dans une démarche, pas ce que économique, mais derrière, environnementale sur le bâtiment.
03:26Une deuxième dimension sociale et sociétale, c'est la promotion interne chez nous qui est extrêmement importante.
03:31On a des métiers assez simples. On a une mécanique simple et haute. Donc, on est assez ouvert sur les jeunes courageux qui veulent venir travailler chez nous.
03:40Et du coup, là aussi, ça nous permet d'avoir une belle promotion interne.
03:42Aujourd'hui, plus d'un tiers de nos directeurs de magasins ont démarré monteurs-vendeurs dans nos ateliers ou dans nos magasins.
03:48Donc là aussi, pour nous, c'est une forte dimension sociale.
03:50Je vous ai parlé des prix, je vous ai parlé du social avec nos équipes. Bien évidemment, les produits.
03:54Et dès le départ, notre approche sur le produit, étant des discounters, il est sur le prix, bien évidemment, la qualité et la disponibilité.
04:01Mais étant sur le prix, il faut qu'on trouve toutes les solutions pour que nos clients puissent trouver un intérêt sur l'entretien de leur véhicule.
04:07Donc, on parle de seconde main très vite, en fait, de pièces auto d'occasion ?
04:12Parce que ce n'était pas, d'ailleurs, ça n'est pas encore totalement aujourd'hui, mais ce n'était pas naturel, quoi.
04:17Oui, tout à fait. Alors, assez rapidement, on s'est positionné sur des marchés où l'offre était déjà existante.
04:22Je vais prendre l'offre la plus ancienne qu'on a chez nous.
04:24C'est tout ce qu'on appelle les pièces tournantes, sans vouloir faire de mécanique.
04:27Oui, c'est quoi ?
04:28Mais aujourd'hui, les transmissions, les démarreurs, les internateurs, toutes ces pièces qui peuvent être des pièces de renouvellement,
04:35depuis déjà très longtemps, notre offre unique au magasin est une pièce de reconditionné.
04:40D'accord.
04:40Donc ça, ça existe depuis très longtemps.
04:42Et puis après, au bon an, mal an, on a avancé sur d'autres marchés.
04:45Je peux vous prendre l'exemple de la batterie.
04:47On a une batterie qui s'appelle Regain.
04:49C'est une batterie recyclée, puisque la batterie distribuant des batteries neuves, on a aussi la possibilité de récupérer des batteries.
04:56Et avec la récupération de nos batteries, on sait en remettre sur le marché avec le même niveau de qualité et d'onde de garantie.
05:02Et avec toujours la volonté d'aller plus loin dans cette démarche d'économie circulaire,
05:06vous avez ouvert une sorte de magasin pilote fin 2022 dans le Nord.
05:12Alors, en quoi il pousse le curseur encore un peu plus loin ?
05:15Il a tous les droits, ce magasin. C'est-à-dire que c'est un magasin qui existait déjà, qui était dans le bon rythme de l'entreprise et de son développement.
05:22Mais par contre, on lui a donné carte blanche avec une équipe spécialisée sur le développement durable.
05:27En disant, ben voilà, vous êtes là notre R&D, notre laboratoire pour nous trouver la prospection des produits, la prospection des attentes clients.
05:35Puisque aujourd'hui, sur notre cœur de métier, qui est le métier du discount, il ne faut pas oublier que nos clients, avant tout,
05:41leur préoccupation, c'est la maîtrise budgétaire de l'entretien de leur véhicule.
05:45Mais dans ce cadre-là, si en plus on peut trouver une solution qui est bonne pour leur porte-monnaie, qui est bonne pour leur véhicule,
05:50mais en plus qui est bonne pour l'environnement, là on a tout réussi.
05:53Mais est-ce que ça veut dire que ce magasin, vous dites, il a carte blanche, même en étant moins rentable que les autres ?
05:58Non, bien évidemment, il y a des enjeux de rentabilité.
06:02Mais aujourd'hui, en ayant le concept de base, ils viennent additionner beaucoup de tests différents.
06:07Je vais en prendre quelques exemples.
06:08Par exemple, c'est grâce à eux qu'on a pu mettre en route ce qu'on appelle les barres à huile,
06:13et donc le fait d'aller sur le vrac pour des conditionnements d'huile.
06:17On est parti d'un critère tout simple.
06:19Aujourd'hui, les ventes de bidons d'huile se font en 5 litres ou en 1 litre.
06:22Mais l'âge moyen des véhicules de nos clients, il a plus de 16 ans.
06:25Et donc, sur ce type de véhicule, on a des carters, des contenants d'huile qui sont en 3, 4, 5 litres.
06:31Donc, tous les clients n'ont pas besoin de 5 litres.
06:33Et donc, avançant sur une disponibilité en vrac, ça permet de répondre au moindre coût,
06:38puisque aujourd'hui, le client n'est plus contraint à devoir acheter un bidon de 5 litres, mais bien la quantité disponible.
06:43On produit moins de plastique, évidemment.
06:45Du coup, maîtriser son budget et derrière, toute la maîtrise qui est moins de contenants, moins de transport, etc.
06:51Et donc, totalement vertueux en termes d'environnement.
06:54Mais alors, le vrac, c'est la première fois que j'en parle dans...
06:58Vraiment, bravo pour l'initiative et l'idée.
07:00Mais dans les autres secteurs, c'est toujours une question de logistique derrière.
07:03Parce qu'on ne vend pas de la même façon en vrac.
07:05Ou évidemment, quand c'est emballé, comment vous avez relevé ce défi ?
07:08Est-ce que c'était si compliqué que ça ?
07:10Ce qui était compliqué, c'était de faire adhérer les industriels, les fournisseurs.
07:14Parce qu'aujourd'hui, dans leur mécanique, dans leur tradition, on vend dans des fûts quand on vend directement à l'atelier.
07:20On vend dans des bidons quand on vend au client final, comme on le fait dans notre activité bistoussi.
07:25Mais aujourd'hui, le vrac n'est pas démocratisé pour le client final.
07:30Et donc, il a fallu beaucoup travailler sur trouver les partenaires, les associés, pour pouvoir avancer.
07:36Du même niveau, quelques années précédemment, on a mis en place une huile régénérée.
07:43C'est-à-dire que c'est une huile qui, suite aux huiles de vidange qu'on a récupérées,
07:47qui permet d'être traitée avec des procédés d'additifs,
07:51qui permet de repartir sur une huile de deuxième vie.
07:54Là aussi, il a fallu qu'on se batte face à des industriels,
07:57pour des raisons de monopole et de marché existants, et d'être un peu à l'initiative.
08:00Ça nous a pris un peu de temps, mais aujourd'hui, dans tous nos magasins,
08:02on trouve de l'huile régénérée disponible, ce qui permet le réemploi,
08:06et ce qui permet aussi, par rapport à la typologie de nos clients,
08:09de répondre à leurs contraintes budgétaires.
08:11Est-ce que vous êtes à l'origine d'une filière,
08:16ou est-ce qu'il faut que la filière existe pour pouvoir vous lancer ?
08:18Vous voyez ce que je veux dire ?
08:19Pour proposer un nouveau produit de seconde main,
08:22il faut quand même avoir un écosystème derrière.
08:24Exactement. Nous sommes des distributeurs.
08:27Et donc, toute la démarche des produits que l'on peut avoir
08:29sur la quête de l'amélioration de l'environnement,
08:32parce qu'il ne faut pas oublier que notre activité est une activité polluante.
08:34La voiture est une activité polluante.
08:36La fabrication de pneus ou de pièces peut être polluante.
08:39Et donc, notre combat est d'accepter que nous sommes des pollueurs,
08:42et donc de tout faire pour pouvoir le réduire.
08:44Mais on ne peut pas le faire tout seul.
08:45En tant que distributeur, on n'a pas cette démarche
08:47et cette faculté à produire.
08:50Et donc, il faut trouver les bons partenaires.
08:52Les exemples que je vous ai pris sur le bar à huile,
08:54sur l'huile régénérée, sur la batterie,
08:56parce qu'on a construit une relation de confiance
08:58avec des fournisseurs avec qui on travaille déjà,
09:00et qui ont cru à cet engagement.
09:01Il y a aussi la dimension sociale, sociétale.
09:04Vous en avez parlé tout à l'heure,
09:06mais vous avez travaillé sur les chaînes de montage des pneus
09:10pour améliorer les conditions de travail des salariés.
09:13Je veux bien que vous nous expliquiez ça.
09:14Alors, métier de masse.
09:16Donc, notre métier est d'effectivement avoir des flux importants
09:20dans nos magasins et dans nos ateliers.
09:22Et donc, aujourd'hui, on a avancé avec un de nos fournisseurs,
09:24pareil que sur le produit, alors que là, on est sur les machines d'atelier.
09:27Mais pour améliorer les conditions de travail de nos monteurs-vendeurs
09:31qui, eux, sont effectivement à des ripes intenses de montage de pneus tous les jours.
09:36Et puis, c'est une chaîne de montage qui permet,
09:38dès le démontage de la roue jusqu'au changement du pneu à son équilibrage,
09:42d'avoir moins de portes de charge, d'avoir moins de postures compliquées
09:45qui permettent de positionner le pneu en hauteur, de l'amener à la machine
09:48et donc de faciliter l'ensemble du poste de travail
09:51entre le montage et le démontage des pneus.
09:53Est-ce que vous voyez déjà les résultats ?
09:55Oui.
09:55Je ne sais pas, par exemple, sur les arriérés maladies ou sur...
09:58Alors, ça commence à se mesurer parce qu'on est emploi au déploiement.
10:01Par contre, là où on le mesure, c'est tout de suite sur la satisfaction de nos collaborateurs.
10:04De suite, ils nous disent, les plus anciens, un peu référentaires au changement,
10:08ça va moins vite.
10:09Oui, mais par contre, c'est mieux pour tes conditions de travail.
10:12Et puis, les plus nouveaux qui découvrent le métier se disent,
10:14c'est quand même très, très facilitant.
10:17C'est un métier physique de monter des pneus toute la journée.
10:19Et donc, ils reconnaissent très rapidement, nos équipes, l'efficience par rapport à leur santé.
10:26Et ce sont souvent des pneus rechappés, des pneus de seconde main, justement ?
10:29Alors, on a des pneus reconditionnés.
10:33Il faut savoir que le groupe Mobivia a investi il y a quelques années dans la reprise d'une usine à Béthune,
10:37une ancienne usine Bridgestone.
10:38Et on lançait une marque, Léonard, qui est un pneu reconditionné,
10:42qui est distribué dans nos magasins, ainsi que chez Neuroto et Midas,
10:46les différentes enseignes du groupe Mobivia.
10:48Et donc, ces pneus ont aussi la vertu du réemploi des pneus déjà en circulation,
10:53qu'on récupère auprès de nos clients et qui peuvent être mis sur le marché.
10:57Et aujourd'hui, ces pneus représentent à peu près 5% de ce qu'on distribue sur le marché.
11:01Donc là aussi, c'est un nouveau produit, puisque ça n'a plus de quelques années, avec la marque Léonard.
11:05Ça nous permet d'avoir des produits recyclés, reconditionnés,
11:09qui ont une garantie de 4 ans pour rassurer les clients
11:12et qui, derrière, effectivement, réutilisent beaucoup moins de CO2
11:17par rapport à la fabrication d'un pneumatique.
11:19Évidemment. Merci beaucoup, Thierry Dezé.
11:21Et à bientôt sur Bsmart4Change.
11:22On passe à notre débat.
11:24Comment rendre les énergies renouvelables plus désirables ?
11:28L'acceptabilité des énergies renouvelables, c'est le thème de notre débat avec Béatrice Delpêche.
11:39Bonjour.
11:40Bonjour.
11:40Bienvenue.
11:41Vous êtes la directrice générale adjointe d'Enercop.
11:43Et on est également en duplex avec Karine Sébi,
11:46coordinatrice de la chaire Energy for Society,
11:50professeure assistante en économie à l'école de management de Grenoble.
11:54Bonjour et bienvenue à vous.
11:56On commence par une présentation d'Enercop.
11:59En quelques mots, elle a été créée il y a une vingtaine d'années, c'est ça ?
12:0220 ans. Ça fera 20 ans au mois de juillet, absolument.
12:04C'est quoi, Enercop ?
12:05Enercop, c'est aujourd'hui un réseau de 11 coopératives d'intérêts collectifs
12:09et qui sont des coopératives d'énergie renouvelable.
12:12On a été créés il y a 20 ans par des hommes et des femmes
12:14qui avaient la conviction farouche que l'énergie est un bien commun
12:16et que c'est rarement une bonne idée de confier un bien commun à des intérêts privés.
12:20Donc ça, c'est vraiment la genèse de la création.
12:23Et on développe trois activités.
12:26Historiquement, la première activité, c'est qu'on est un fournisseur d'électricité renouvelable.
12:29On a inventé un modèle assez original à l'époque
12:32puisqu'on achète un réseau de producteurs d'énergie renouvelable en France,
12:36leurs électrons et les garanties d'origine associées.
12:39La deuxième activité, c'est qu'on est producteur d'énergie renouvelable.
12:42Alors on l'a fait longtemps, petitement,
12:45et depuis quelques années, on le fait beaucoup plus massivement.
12:47Donc on développe nous-mêmes des projets d'énergie renouvelable,
12:50essentiellement photovoltaïque et éolien.
12:51Et puis la troisième activité, c'est une activité qu'on mène depuis 20 ans également.
12:57On accompagne des particuliers, des professionnels et des collectivités
13:00pour les aider à la maîtrise de leurs usages,
13:03que ça aille de la réduction de leur consommation
13:04jusqu'à la solarisation des toits des collectivités, par exemple, ce genre de choses.
13:09Puisque, en fait, toute notre activité est entièrement tournée vers
13:12le scénario esquissé par l'association Negawatt,
13:15qui est un scénario qui repose sur une énergie 100% renouvelable,
13:18de la sobriété et de l'efficacité énergétique.
13:21Et on va parler évidemment ensemble de l'acceptabilité de ces énergies renouvelables.
13:28Karine Séby, vous avez publié le rapport d'activité de la chaire Energy for Society
13:31et vous avez choisi deux énergies renouvelables, l'éolien et la méthanisation.
13:36Pourquoi ces deux-là ? Est-ce qu'ils suscitent ou pas d'ailleurs un plus de rejet,
13:41de réticence que les autres énergies renouvelables ?
13:45Alors pourquoi l'éolien ? Tout simplement parce qu'aujourd'hui,
13:48une éolienne, elle est dans l'imaginaire de tous les citoyens
13:51et qu'en plus, on voit bien qu'il y a de plus en plus de contestations.
13:58Donc on a voulu en effet valider si jamais il y avait ces oppositions qui étaient en montance.
14:05Et le problème aussi de la méthanisation, c'est que c'est une énergie qui est prévue par plusieurs programmes,
14:12notamment la PPE, avec des objectifs qui sont annoncés à 2050 d'avoir un gaz 100% renouvelable
14:17et qu'aujourd'hui, donc, ça est une consommation qui est plutôt anecdotique avec uniquement 2 à 3%.
14:23Donc il va y avoir une montée en puissance de la méthanisation qui aujourd'hui déjà suscite des oppositions.
14:29Donc l'intérêt, c'était de voir quel est l'état, on va dire, des préférences sur l'éolien.
14:37Et au niveau de la méthanisation, qui sont des projets énergétiques qui sont quand même un peu moins connus,
14:43comment justement on peut accompagner à la fois les politiques publiques et les développeurs de projets
14:47pour les insérer dans des territoires ?
14:49Parce que chaque projet de méthanisation est propre dans un ancrage territorial.
14:54Donc là, l'idée, c'était de voir quels sont les leviers qui permettraient de passer ce cap.
15:00On va reparler de méthanisation, mais je voudrais qu'on se concentre d'abord sur l'éolien.
15:05Béatrice Delpech, le cadre que vous proposez, ce cadre coopératif,
15:09est-ce qu'il gomme forcément les réticences ou pas ?
15:13Forcément, je ne sais pas, mais en tout cas, c'est sûr que ça facilite beaucoup les choses
15:17puisque nous, le modèle qu'on privilégie, c'est le modèle de la gouvernance citoyenne.
15:21Ça veut dire qu'on n'appelle pas seulement les citoyens au capitaux de nos projets,
15:25on les appelle à rentrer dans la gouvernance.
15:26Ça veut dire quoi ? Très concrètement, ça veut dire qu'autour de la table,
15:28on va mettre des collectivités territoriales, des entreprises, des habitants, des habitantes
15:33qui ensemble vont réfléchir et se réapproprier tous les enjeux liés à la production d'électricité.
15:39De se dire de quoi on a besoin, pour quoi faire ?
15:41Si on produit sur notre territoire, on veut que ça alimente, par exemple, les services publics,
15:45on veut le revendre, dans quelles conditions, à quel opérateur, qu'est-ce qu'on veut faire ?
15:49Et donc, c'est un projet de territoire, en réalité.
15:51Donc ça, ça facilite évidemment grandement l'acceptabilité des projets.
15:55Et puis, il y a une deuxième chose qui, je pense, est intéressante,
15:58c'est qu'il y a une étude qui a été menée par Énergie Partagée il y a quelques années
16:01qui montre que les projets à gouvernance citoyenne
16:04ont de meilleures retombées économiques locales pour les territoires.
16:07Mais de manière conséquente, j'ai envie de dire,
16:10puisque pour 1 euro investi, il y a 2,50 euros de retombées locales dans le territoire
16:14quand le projet est à gouvernance citoyenne, ce qui n'est pas le cas.
16:17Pourquoi ? Parce qu'il y a moins d'intermédiaires ?
16:18Il y a moins d'intérêt traditionnel d'une entreprise privée ?
16:23C'est quoi la logique ?
16:24Je dirais qu'il y a deux facteurs majeurs.
16:25Le premier facteur, c'est que les locaux qui sont autour de la table
16:30vont privilégier des entreprises locales pour faire les travaux, déjà en premier lieu.
16:33Donc ça facilite, ça booste l'emploi local.
16:36Il y a un deuxième facteur très important, c'est que du coup,
16:39le projet ne va pas être vendu une fois qu'il sera réalisé.
16:42Donc ça veut dire que les bénéfices vont pouvoir s'ancrer sur la durée d'exploitation du parc
16:46et donc pas sur les 5, 6, 8 ans de construction, mais sur les 30 ans d'exploitation.
16:51Donc ça fait des revenus très conséquents.
16:53Karine Séby, vous avez donc analysé les raisons de ce qu'on pourrait appeler
16:59une forme de rejet français de l'éolien,
17:01parce que ce n'est pas tout à fait la même chose dans d'autres pays d'Europe.
17:05Comment vous l'expliquez ?
17:06Il y a une part d'intérêt politique, évidemment,
17:09parce qu'il y a des partis politiques qui se sont emparés de ce thème.
17:12Comment vous expliquez ce rejet ?
17:15Alors effectivement, ce rejet, on a essayé de l'expliquer
17:17en faisant des croisements avec des données sociodémographiques.
17:20Et le constat, c'est qu'il y a un bon tiers de la population, en fait,
17:24qui sont fortement opposés à l'éolien.
17:27Et on se rend compte que ces opposants, ils ont plutôt une affinité,
17:30une affiliation aux parties d'extrême droite en particulier.
17:34Et on retrouve aussi des citoyens qui ne se prononcent pas au cours des votes.
17:38Donc ce sont des abstentionnistes.
17:40Et ce rejet envers l'éolien, il est renforcé par une moindre confiance envers l'État.
17:47Donc on voit, ou des institutions publiques,
17:49et donc on voit le rôle et la légitimité des politiques publiques
17:52a actuellement pour porter des messages qui sont, on va dire, fédérateurs,
17:58qui vont englober cette population,
18:00puisque aujourd'hui, on se rend compte que des messages
18:02qui, historiquement, on va développer des énergies renouvelables
18:06pour lutter contre le dérèglement climatique, etc.,
18:09ne sont des messages qui vont avoir parfois des conséquences,
18:14on va dire, inversées à ce qu'on pourrait espérer.
18:18Et il faut trouver des messages qui sont plus englobants,
18:22parler de sécurité énergétique, de souveraineté énergétique,
18:26de création d'emplois.
18:28Mais le constat aussi qu'on fait, c'est qu'au-delà de ces 30% de réfractaires,
18:33l'adhésion sociale, finalement, elle est plutôt bonne
18:36et elle peut être consolidée,
18:38notamment par ce que vient de dire Béatrice
18:41sur la mise en place d'une gouvernance partagée,
18:45le fait qu'on mette en place aussi des messages
18:48et des politiques publiques pour faire valoir
18:50tous les avantages des ENR,
18:52pour lutter aussi contre la désinformation
18:54qui est massive actuellement,
18:55parce qu'on voit bien aussi que les sujets énergétiques
18:57cristallisent et polarisent aussi les discours
19:01et les attentions dans les médias.
19:05Et donc, il faut absolument que toute cette création de valeur,
19:07elle se fasse valoir et qu'elle soit beaucoup plus visible
19:10et il faut donc adapter les narratifs.
19:12Mais Karine Séby, il y a effectivement
19:14les parties de droite ou d'extrême droite,
19:16mais il y a aussi des associations qui se battent,
19:19notamment pour la défense d'un certain nombre d'espèces protégées,
19:21qui sont mises en péril par les éoliennes.
19:24Donc, ce sont des projets qui peuvent être pris en étau
19:27d'une certaine façon.
19:29Tout à fait. Après, il ne faut pas nier, bien évidemment,
19:31les impacts sur la biodiversité,
19:33que ce soit l'éolien ou n'importe quel autre projet.
19:35Le problème, c'est que tout est une question de co-d'opportunité.
19:39Est-ce qu'on s'interdit d'avoir accès à une énergie décarbonée
19:43et qu'on continue à importer des énergies qui sont donc carbonées ?
19:47Aujourd'hui, 60% de notre mix énergétique est importé
19:51et provient donc d'énergies carbonées.
19:53Ou effectivement, on prend en compte des mesures
19:56qui vont nous permettre de faire un arbitrage
19:58entre des problèmes de biodiversité
20:01avec une adaptation, une compensation par ailleurs ?
20:04Béatrice Elpech, le modèle Enercop,
20:07il est duplicable, mais ça dépend de qui.
20:09Est-ce que c'est forcément des citoyens qui sont à l'origine ?
20:12Ou est-ce que ça vient plutôt d'une collectivité locale, par exemple ?
20:16Alors, certains de nos projets, on les a initiés nous-mêmes.
20:18Et puis d'autres, ce sont des collectivités
20:19qui sont venues nous chercher.
20:22Par exemple, j'ai envie de parler d'un projet
20:24à Andi-les-Marais, en Charente-Maritime.
20:25C'est un projet de petit parc éolien.
20:28Alors, je dis petit parce qu'il n'y a que trois éoliennes,
20:30mais ce sont de très grandes éoliennes,
20:32parce que figurez-vous que ce sont les éoliennes
20:33qui ont les plus longues pales de France.
20:3480 mètres de long, autant vous dire qu'on les voit de loin.
20:37On les voit de loin.
20:38Donc, ça fait beaucoup de riverains potentiellement hostiles,
20:42d'une certaine façon.
20:42Oui, alors du coup, j'ai envie de vous poser une question.
20:44Sauriez-vous me dire combien de recours
20:45il y a eu contre ce projet ?
20:47Non, je ne saurais pas, mais j'imagine pas beaucoup.
20:49Zéro.
20:50Zéro.
20:50Alors, comment vous l'expliquez ?
20:51Gouvernance partagée, projet citoyen, projet de territoire.
20:56Et là, c'est la collectivité qui est venue nous chercher,
20:59parce qu'en fait, il faut bien voir qu'il y a certains développeurs
21:01qui arrivent comme des cow-boys dans les territoires.
21:02Ils arrivent avec des projets massifs,
21:04ils arrivent avec des effets sur la spéculation foncière
21:07qui sont très importants.
21:08Et du coup, les collectivités n'ont pas du tout envie de ça.
21:12Donc là, en voyant que des développeurs
21:15avaient identifié un couloir de vent favorable
21:17et que ça commençait à faire des petits sujets,
21:21notamment sur la spéculation foncière, la collectivité...
21:23Ça veut dire qu'ils étaient en train de démarcher
21:24des propriétaires, des agriculteurs ou autres
21:27pour leur dire vendez-nous terrain.
21:29D'accord.
21:29Et donc, du coup, ils ont fait un appel à manifestation d'intérêt
21:31en insistant sur le fait qu'ils voulaient
21:33une dimension citoyenne dans le projet.
21:35Donc, du coup, nous, on a répondu,
21:37en l'occurrence, notamment notre Enercop en Nouvelle-Aquitaine,
21:40a répondu à ce projet-là.
21:41Et nous, on a mis en place un véritable projet
21:43à gouvernance locale.
21:44Et aujourd'hui, c'est un des plus puissants parcs
21:47qui va alimenter 11 000 foyers.
21:50Et aucun recours, zéro.
21:52Vous en avez eu des recours sur certains d'autres
21:55de vos projets ?
21:55Bien sûr.
21:56Et comment vous répondez justement
21:58aux inquiétudes des uns et des autres ?
22:00On voyait que ça pouvait venir
22:01de différentes familles politiques.
22:03Beaucoup de communication,
22:05beaucoup d'échanges,
22:06beaucoup de réunions publiques.
22:07Donc, ça prend du temps.
22:09Il faut anticiper.
22:10Oui, ça prend du temps.
22:10De toute manière, un projet de production
22:13d'énergie renouvelable,
22:13ça prend du temps, entre 8 et 10 ans,
22:15souvent, pour faire sortir de terre un projet.
22:17Mais il faut intégrer ce moment
22:19de la concertation, de l'explication,
22:21du bilan co-avantage.
22:23Ce qui est intéressant avec les projets
22:24à gouvernance partagée,
22:25c'est que parfois, nous, on identifie
22:26avec nos géomaticiens un terrain favorable.
22:28Et puis, les gens, localement, vont nous dire
22:29qu'en fait, nous, on ne veut pas
22:31que ce soit exactement là
22:33ou on ne veut pas que ce soit exactement cette surface.
22:35Parfois, ils vont nous amener
22:36sur des terrains qu'on n'avait pas identifiés nous.
22:38D'autres fois, ils vont réaménager.
22:40On va discuter ensemble
22:41de comment est-ce qu'on peut installer des haies vives.
22:43Comment est-ce qu'on peut...
22:44Donc, on discute beaucoup,
22:45notamment avec les associations
22:46de protection de la nature.
22:47Et donc, ça vous permet d'éviter
22:49un certain nombre de recours.
22:53Peut-être un mot sur la méthanisation.
22:55Vous n'en faites pas du tout, une méthanisation ?
22:56Pas du tout, on ne fait que de l'électricité.
22:57Pourquoi ?
22:59C'est déjà assez compliqué, l'électricité.
23:00Vous savez, on est un petit opérateur.
23:03Je me demande si on n'est pas le seul
23:04à avoir été créé il y a 20 ans
23:05et être encore là.
23:07Le marché de l'électricité,
23:08c'est très compliqué.
23:10Nous, c'était...
23:10Donc, vous ne rajoutez pas le gaz.
23:11Voilà.
23:12On y a réfléchi,
23:13mais pour l'instant, c'est complexe.
23:15Merci beaucoup.
23:16Merci à toutes les deux,
23:17ici en plateau et en duplex
23:19depuis Grenoble.
23:20À bientôt sur Be Smart for Change.
23:23On passe tout de suite
23:23à notre rubrique start-up.
23:24Smart Ideas, vous le savez,
23:33c'est notre rubrique consacrée
23:34aux start-up éco-responsables
23:36avec Frédéric Lebold.
23:37Bonjour.
23:38Bonjour.
23:38Vous êtes le fondateur d'Ecatech.
23:40Vous l'avez créé en 2022.
23:43Il y a quoi ?
23:44Deux ans et demi, on va dire.
23:45Avec quelle idée ?
23:46L'idée, c'était de changer
23:47la prise en charge de l'arrêt cardiaque.
23:49Un objectif ambitieux.
23:51Mais c'est de se dire qu'aujourd'hui,
23:52il y a 50 000 décès par an en France.
23:55Beaucoup de défibrillateurs,
23:56on en voit partout,
23:57mais finalement,
23:57ils sont très peu utilisés.
23:59Et pourquoi ?
23:59Parce que la plupart des arrêts cardiaques
24:01ont lieu à domicile, 80%,
24:02et les défibrillateurs sont dans les lieux publics.
24:05Et en fait, au lieu d'envoyer des gens
24:06chercher un défibrillateur,
24:07nous, on a pris le pied inverse
24:10de dire qu'on va alerter les gens
24:11autour du défibrillateur
24:13pour les prévenir qu'il y a un arrêt cardiaque
24:14et pour qu'une personne le prenne
24:16et l'emmène
24:16grâce à une connexion avec les pompiers.
24:18Alors justement,
24:19c'était la question suivante.
24:20Comment ça marche ?
24:21Comment vous faites en sorte
24:22si moi, je passe dans la rue,
24:23d'un seul coup,
24:24je vais être prévenu
24:25par le défibrillateur.
24:26C'est ça qui va sonner
24:27ou qui va envoyer un message
24:28qu'on a peut-être besoin de moi.
24:30Expliquez-nous.
24:31Exact.
24:31En fait, c'est une voix
24:32qui va dire
24:33arrêt cardiaque à proximité,
24:34on a besoin du défibrillateur,
24:35flasher le QR code
24:36pour connaître l'adresse.
24:37Comment ça se passe ?
24:38En revenant un peu en arrière,
24:39c'est le témoin de l'arrêt cardiaque
24:41qui appelle les pompiers.
24:42Les pompiers, forcément,
24:43récupèrent l'adresse
24:44pour envoyer les secours
24:44et nous envoient l'adresse
24:45sur notre serveur
24:46qui va déclencher
24:47les boîtiers les plus proches.
24:48C'est-à-dire que pendant
24:49que les pompiers font route
24:50vers l'endroit
24:51où ils vont devoir intervenir,
24:53on a déjà l'alerte
24:54pour le défibrillateur
24:54qui est lancé, c'est ça ?
24:55Exactement.
24:56C'est quasiment,
24:57on va être avant même
24:58que le bip des pompiers sonne,
24:59notre système va se mettre en route.
25:00Donc, on est vraiment très rapide
25:02et l'idée, c'est que le temps
25:03que les véhicules de secours
25:04vont intervenir,
25:05pour quelques chiffres,
25:07sur Paris,
25:08on va être sur 7-8 minutes.
25:10Là où en province,
25:11on va commencer à être
25:12sur du 12, 13, 15, 20 minutes
25:13dans les coins les plus reculés.
25:16Et donc, l'idée,
25:17c'est que le temps
25:17que les pompiers arrivent,
25:18on crée une action citoyenne
25:19et c'est vraiment ça
25:20qui sauve des vies.
25:20Et oui, parce que c'est le temps,
25:22évidemment.
25:22Plus on intervient vite,
25:23plus il y a de vies sauvées.
25:25Mais ça veut dire que
25:26les citoyens vont utiliser
25:28le défibrillateur
25:28avant même l'arrivée des secours,
25:30c'est ça ?
25:30C'est ça.
25:30Et c'est vraiment tout l'objectif.
25:32Aujourd'hui, il faut savoir,
25:33comme je le disais,
25:33il y a plus de 500 000 défibrillateurs
25:34en France,
25:35mais si l'un de nous deux
25:36fait un arrêt cardiaque demain,
25:37on n'a que 10% de chance
25:38qu'un défibrillateur
25:39nous soit apporté
25:40avant l'arrivée des secours.
25:41C'est vraiment très peu,
25:42alors qu'il y en a partout.
25:43Il faut arriver à créer
25:44cet échelon citoyen
25:45avant l'arrivée des secours.
25:46Alors, vous étiez venu
25:47sur ce plateau il y a un an.
25:49Vous avez, je crois,
25:50amélioré en quelque sorte
25:51le Géocœur, comment ?
25:53Oui, tout à fait.
25:54On a un nouveau Géocœur
25:55qui sort donc là
25:56avec deux objectifs.
25:59À la fois, le premier,
26:00réduire le coût
26:00puisque les collectivités
26:04ont de moins en moins d'argent,
26:05etc.
26:05On essaie de rendre
26:06le projet le plus attractif possible.
26:08Essayer de toucher les entreprises.
26:10On avait fait un boîtier
26:10qui était très grand,
26:11qui faisait 40 par 40 cm
26:13avec un objectif de signalétique.
26:16Mais si on veut toucher
26:16le côté sociétal
26:18d'un hôtel,
26:19d'une salle de sport,
26:20il faut qu'on soit plus petit,
26:21plus facilement casable.
26:23Il y a un vrai intérêt,
26:24un vrai enjeu
26:24puisque finalement,
26:25l'entreprise peut sauver une vie
26:26à proximité de son lieu
26:27et aussi de l'éco-responsabilité
26:29avec une volonté
26:31d'avoir un boîtier en plastique
26:32complètement recyclable
26:34et si possible,
26:35parce qu'on est en train
26:35de travailler
26:36avec une partie en plastique recyclée.
26:38Vous en êtes où
26:38de votre développement ?
26:40Vous cherchez des partenaires ?
26:42C'est quoi l'histoire
26:42des Catech ?
26:43Alors aujourd'hui,
26:44on a 300 boîtiers d'installés,
26:45on en a 200 en cours
26:46de déploiement sur l'Alsace,
26:47on a plus de 70 interventions réalisées.
26:49on sait qu'on arrive à multiplier
26:51par trois les chances
26:52qu'un défibrillateur soit apporté
26:53avant l'arrivée des secours.
26:53Donc on a largement dépassé
26:54la preuve de concept.
26:56Aujourd'hui,
26:56ce qu'on cherche,
26:57c'est à la fois,
26:58on cherche des associés,
26:59pour des associés financiers
27:01pour se déployer
27:02et des revendeurs,
27:03des défibrillateurs
27:04qui peuvent nous intégrer
27:05à leur package,
27:06des apporteurs d'affaires
27:07qui sont formateurs
27:08de premiers secours
27:09et qui peuvent parler de nous,
27:10etc.
27:10On est vraiment dans cette phase
27:11à la fois d'augmentation
27:12de commercialisation,
27:13de force de commercialisation
27:15et de recherche de fonds
27:16pour notre projet.
27:17Parce que vos principaux clients
27:19sont les collectivités ?
27:21Aujourd'hui, oui.
27:22Et on essaye
27:23de pouvoir faire
27:24un mélange des deux,
27:25de pouvoir aller à la fois
27:26toucher les collectivités,
27:27ce qu'on fait actuellement,
27:28et les entreprises.
27:29Parce que pour une entreprise,
27:30c'est aussi un message
27:32qu'elle envoie à ses salariés
27:34d'engagement sociétal,
27:35d'une certaine façon.
27:35C'est ça.
27:36Et de se dire que finalement,
27:37le défibrillateur,
27:37ce n'est pas juste
27:38une obligation réglementaire
27:39de dire qu'on a mis
27:40un défibrillateur
27:41parce qu'on est obligé,
27:43mais c'est de se dire
27:43qu'il peut sauver une vie
27:44à proximité.
27:45Effectivement.
27:46Merci beaucoup.
27:47Merci Frédéric Lébold.
27:48Bon vent à Ecatech.
27:51Voilà, c'est la fin
27:52de ce numéro de Smart Impact.
27:54Je voudrais remercier
27:55celles et ceux
27:56qui m'accompagnent au quotidien
27:58pour préparer cette émission.
28:00Marie Billard, Alexis Mathieu,
28:02Juliette Miliérina
28:03qui sont en charge
28:05de la production
28:05et de la programmation.
28:07Et puis le réalisateur aujourd'hui,
28:09Romain Luc,
28:09et l'ingénieur du son,
28:11Héloïse Merlin.
28:12Belle fin de journée
28:13sur la chaîne
28:14des audacieuses
28:15et des audacieux.
28:15Salut.