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Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, était l’invité du Face-à-Face de ce mardi 6 mai sur BFM et RMC. Il a notamment été interrogé sur la situation d'ArcelorMittal en France.

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Transcription
00:00C'est une des solutions en tout cas, c'est une des solutions que d'autres pays ont fait dans leur domaine, je pense aux Britanniques qui ont nationalisé British Steel, l'Italie qui a mis sous tutelle une entreprise d'Arcelor à Torrente, donc ça se pratique ailleurs, et nous on a un enjeu important en France, c'est que la production d'acier c'est la colonne vertébrale de l'industrie française.
00:23Les bobines d'acier qui sortent d'ArcelorMittal sont utilisées pour les voitures, sont utilisées pour un tas de filières, sont utilisées dans le bâtiment, sont utilisées dans plein de secteurs.
00:36S'il n'y a plus d'acier, si on produit plus d'acier en France, on va l'importer d'ailleurs, ce qui se fait déjà beaucoup.
00:41Donc il faut nationaliser, il faut interdire, limiter les importations d'acier venant d'Inde et de Chine qui sont les deux principaux exportateurs d'acier aujourd'hui,
00:50ce n'est pas que la Chine, c'est surtout l'Inde qui exporte ici en Europe.
00:54La Commission européenne refuse de limiter ses importations, c'est le premier coupable.
01:01Le deuxième c'est ArcelorMittal qui fait le choix d'investir à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, un milliard d'euros dans l'Alabama, dans une usine moderne, décarbonée.
01:11Nous ce que nous demandons, c'est où ArcelorMittal fait les investissements en France pour moderniser son usine, la décarbonée.
01:17Mais s'il ne le fait pas, là maintenant, il faut nationaliser et ça coûtera moins cher.
01:23C'est ce qu'on allait vous demander.
01:24Justement, on commence à calculer, mais entre la valeur d'ArcelorMittal France et les investissements qu'il faut y produire, là, dans les années qui viennent,
01:35c'est un peu plus de 5 milliards d'euros qu'il va falloir mettre sur la table.
01:40Et c'est donc étalé sur 40 ans, vous imaginez, c'est comme ça que l'on nationalisait des grands groupes.
01:48On échelonne le coût de cet investissement.
01:53C'est donc un peu plus d'une centaine...
01:54Vous savez, vous, où on en sera de l'acier dans 40 ans ?
01:57Mais ce que je sais, ce que je peux vous dire, c'est que si on met 100 millions d'euros tous les ans,
02:07c'est le coût de la nationalisation d'ArcelorMittal.
02:10100 millions d'euros tous les ans.
02:13Pendant 40 ans ?
02:13Pendant 40 ans.
02:15Ça coûtera moins cher qu'aujourd'hui, ce que l'on donne à Mittal pour décarboner son entreprise
02:21et que lui utilise en partie pour distribuer des dividendes, d'une part.
02:25D'autre part, nationaliser, ça veut dire que l'on va pouvoir donner aux industries françaises de l'acier qui coûte...
02:33Enfin, donner, vendre de l'acier beaucoup moins cher que ce que fait Mittal aujourd'hui.
02:37Ça veut dire que ça va être un atout pour réindustrialiser la France.
02:41Ça veut dire qu'on va pouvoir dire à Renault, à Peugeot, à des groupes industriels,
02:46relocaliser vos productions ici en France.
02:49Vous aurez de l'acier moins cher et de l'électricité moins cher,
02:53puisque c'est le deuxième volet, c'est la bataille de l'énergie.
02:56C'est de diviser par quatre le coût de l'électricité en France.
02:59Et c'est possible.
03:01Avec de l'électricité nucléaire, décarbonée, moins cher,
03:05et de l'acier moins cher parce que nous l'aurons nationalisé,
03:08nous avons un plan de reconquête sur la sidérurgie, sur la métallurgie en France
03:12qui va enfin pouvoir créer des emplois.
03:14Et ça va peut-être répondre.

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