Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste français, était l’invité du Face-à-Face sur BFMTV et RMC ce mardi.
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00:00Bientôt 8h37 sur BFMTV et RMC, bonjour Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français.
00:16Est-ce que vous arrivez à dormir en ce moment ?
00:18On dort peu, mais voilà, on travaille.
00:21Je vous pose la question parce que ça fait une semaine que le délai que le Nouveau Front Populaire s'était fixé pour proposer un nom de Premier Ministre.
00:28Toujours pas de nom. Il faut que ce gouvernement de gauche arrive le plus rapidement possible.
00:32Il y a des gens qui n'ont pas le confort suffisant pour patienter.
00:35C'est ce que vous dit Christiane Taubira, l'ancienne ministre de la Justice.
00:38Qu'est-ce que vous avez à dire ce matin pour ceux qui ont voté pour vous en espérant sincèrement que leur vie change ?
00:43Ceux qui espèrent le SMIC à 1 600 euros, l'abrogation de la réforme des retraites, les prix bloqués. Vous êtes désolé ?
00:50Je dis que si on ne trouve pas de solution dans les heures qui viennent, dans les jours qui viennent, ce serait un véritable naufrage.
00:59Je le dis sincèrement. Un manque de respect. Un manque de respect pour tous ces électeurs, ces électrices qui ont exprimé leur volonté que ça change.
01:07Un manque de respect pour toutes celles et ceux qui veulent voir leur salaire augmenter.
01:10Un manque de respect pour toutes celles et ceux qui se disent qu'avec le Nouveau Front Populaire, il y aura l'abrogation de la réforme des retraites.
01:17Un manque de respect pour toutes celles et ceux aussi qui croient encore dans la République et ses valeurs et qui veulent être respectés,
01:23quelles que soient leurs origines ou leurs couleurs de peau. Nous leur devons tout ça.
01:28Quel est leur manque de respect aujourd'hui, Fabien Roussel ?
01:30Aujourd'hui, je suis inquiet parce qu'effectivement, nous avons du mal à trouver une solution qui fait consensus.
01:38Pour autant, nous avons demandé hier, chacun avec nos mots, à la France Insoumise de ne pas rompre les discussions.
01:45La France Insoumise qui manque de respect aux électeurs en disant qu'on en arrête là.
01:48Je pense que celui qui se retirerait définitivement des discussions, oui, porterait une lourde responsabilité.
01:55Alors, nous demandons, je demande à la France Insoumise de revenir à la table des discussions pour discuter de ce Premier ministre,
02:06de cette Première ministre qui ferait consensus entre nous. Avançons.
02:11Faisons en sorte qu'il y ait une proposition commune pour la présidence de l'Assemblée nationale.
02:16Faisons en sorte qu'il y ait un nom commun pour diriger un gouvernement.
02:19Mais surtout, faisons en sorte de ne pas décevoir les Français et que rapidement, on puisse répondre à leurs questions
02:25concernant leur pouvoir d'achat, concernant le blocage des factures, concernant la réforme des retraites.
02:30Ils attendent ça de nous. Et donc, il y a urgence.
02:33Fabien Roussel, je reviendrai dans quelques instants sur un nom qui est proposé ce matin par Olivier Fraore,
02:37Premier secrétaire du Parti Socialiste. Mais avant cela, pour bien comprendre ce qui se joue depuis 9-10 jours.
02:44C'est quoi ? C'est une bataille d'égo ? Vous êtes au centre de ces négociations. C'est ça qui se joue ?
02:48C'est surtout une volonté d'avancer au consensus.
02:51Mais ce n'est pas ce qui est en train de se passer, puisque ça n'avance pas.
02:53Excusez-moi, si. Quand on décide de travailler au consensus, ça veut dire que nous devons être tous d'accord.
03:00Donc, vous imaginez que travailler au consensus, c'est beaucoup plus difficile que d'imposer un choix à la majorité.
03:06Et donc, ça veut dire que chacun doit être d'accord. C'est beaucoup plus difficile. C'est beaucoup plus long.
03:12Alors, si demain, dans les heures qui viennent, nous n'y parvenons pas, je l'ai déjà dit,
03:18peut-être faudra-t-il passer au vote et proposer aux députés du Nouveau Front Populaire de prendre la main
03:26et de décider de celui ou celle qui pourrait être Premier ministre.
03:30Ce qui compte, la base, c'est le programme, le Nouveau Front Populaire,
03:35le programme que nous avons défendu auprès des électeurs, que les Français attendent,
03:40parce qu'il répond à des problèmes de pouvoir d'achat qui se posent aujourd'hui.
03:43Ce n'est pas vraiment le programme, puisque cela bloque sur des noms.
03:45La personne qui portera ce programme est pour le moins tout aussi importante.
03:49C'est peut-être ça le sujet. Il faut peut-être revenir à la base.
03:51La base, c'est ce que les Français nous ont dit. Ils veulent que ça change.
03:55Ils veulent que ça change. Ils veulent du pouvoir d'achat. Ils veulent avoir des augmentations de salaires.
04:00Ils veulent l'abrogation de la réforme des retraites. Ils veulent reprendre la main sur l'argent,
04:04sur les moyens pour que l'on puisse financer des services publics de qualité, des écoles, des hôpitaux.
04:09Et donc, ils veulent cela. Nous, nous leur devons. Et c'est pour ça que nous avons une responsabilité immense.
04:14Alors, si je vous écoute bien, Fabien Roussel, ça ne peut pas être Laurence Toubiana,
04:17la première ministre du Nouveau Front Populaire, le nom qui est avancé par le Parti Socialiste
04:22et que je vais brièvement présenter, enseignante universitaire, économiste, aux fonctionnaires, diplomate.
04:27Tout cela à la fois. Elle a conseillé Lionel Jospin lorsqu'il était Premier ministre.
04:30Elle a été ambassadrice pour les négociations de la conférence de Paris sur le climat.
04:34Elle a co-présidé plus récemment la Convention citoyenne pour le climat.
04:38Et lorsque vos alliés de la France insoumise sont interrogés sur ce profil, voilà ce qu'ils disent.
04:46Il y a quelques minutes chez nos confrères de France 2.
04:49Si c'est effectivement ce profil sur lequel travaillent nos partenaires, je tombe de ma chaise.
04:56Oui, puisqu'il s'agit de nous proposer une personne contre qui je n'ai rien de personnel, que les choses soient claires,
05:02mais qui signait il y a quatre jours une tribune dans laquelle elle appelait à constituer une coalition
05:08et un programme commun avec les macronistes.
05:12Vous savez ce qu'elle dit cette tribune, Fabien Roussel, aussi ?
05:15Elle dit que le 7 juillet, les Français et les Françaises ont fait des députés du Nouveau Front Populaire,
05:19la première force, mais qu'ils n'ont pas donné de majorité absolue au NFP,
05:24et donc pas de mandat pour appliquer la totalité de son programme.
05:28« Très peu nombreux, écrit-elle, seront celles et ceux qui, dans le pays,
05:31tiendront rigueur au Nouveau Front Populaire d'avoir dévié de ce programme sur tel ou tel sujet. »
05:36Est-ce que vous êtes d'accord, Fabien Roussel ?
05:38C'est un spectacle affligeant que tout ça. Franchement, c'est un spectacle affligeant.
05:42La candidate qui est proposée par vos alliés du Parti Socialiste dit que le programme du NFP,
05:46il faudra en partie le mettre de côté.
05:49C'est un spectacle affligeant que tout ça.
05:51Et je le redis à Emmanuel Bompard, s'il veut quitter le Nouveau Front Populaire,
05:56c'est une lourde responsabilité qu'il prendrait, ce serait grave,
06:00mais peut-être que la France Insoumise préfère être dans l'opposition,
06:03qui est une position qui est beaucoup plus confortable,
06:05de tout critiquer, de dire non à tout et de voter des motions de censure.
06:08C'est beaucoup plus difficile d'accepter des responsabilités et de construire.
06:12Ça, oui, c'est difficile. En tout cas, nous, c'est ce qui nous anime.
06:15Construire, répondre aux urgences des Français, aux urgences climatiques,
06:20et le faire devant les Français, en toute transparence,
06:22et en construisant des majorités au Parlement.
06:24Vous dites à la France Insoumise, si vous bloquez tout, partez, c'est mieux ?
06:28Je leur dis que s'ils partaient, ils prendraient une lourde responsabilité
06:34et je m'interroge sur leur choix véritable, au fond.
06:40Leur choix véritable, c'est quoi ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?
06:42Ils veulent construire, que l'on réponde aux attentes des Français,
06:46ou ils veulent trouver un prétexte pour partir
06:48et rester dans l'opposition, qui est beaucoup plus confortable.
06:50Je leur pose la question. En tout cas, nous, je vous dis,
06:53moi, depuis le début, je suis animé par une seule volonté,
06:56réussir un seul objectif, l'intérêt des Français,
06:59répondre à ce qu'ils ont dit lors des élections.
07:02Je viens d'une circonscription dans le Nord, à Saint-Amand-les-Eaux,
07:05où un député du Rassemblement National a été élu au premier tour.
07:09J'ai entendu ce qu'ils m'ont dit, mes concitoyens,
07:12y compris beaucoup qui ont voté pour le Rassemblement National.
07:15Je ne les insulte pas sur le choix de leur vote.
07:17J'ai entendu leur exigence de changement.
07:19Et je souhaite, rien que pour eux, tout faire pour obtenir ce changement.
07:25Et donc, il va falloir se mettre autour de la table.
07:27Et il y a une chose qui nous rassemble, au-delà des noms.
07:31On parlait de Mme Toubiana, qui parle de compromis, etc.
07:35Il y a une chose qui nous rassemble.
07:37C'est le programme du Nouveau Front Populaire.
07:39Le programme du Nouveau Front Populaire.
07:41Votre message est clair ? Le programme ou le programme ?
07:43Non, non, non, j'y viens, mais j'y viens.
07:45Deuxième partie de ma réponse.
07:48Nous ne disons pas, je ne dis pas, tout le programme, rien que le programme.
07:54Parce que dire ça, c'est parler comme quelqu'un qui a la majorité absolue
07:58et qui se fera balayer d'un revers de main à l'Assemblée Nationale.
08:02Nous devons construire, construire des majorités, loi par loi, texte par texte,
08:07à partir du programme.
08:09Et nous devons nous en tenir.
08:11Et à partir de ce programme, quand il s'agira d'augmenter les salaires
08:16et de mettre en place un fonds de compensation pour les TPE, PME, artisans.
08:22Eh bien nous devrons construire une majorité.
08:24Le texte parviendra à l'Assemblée Nationale,
08:27après être passé par une conférence sociale avec les organisations syndicales et le MEDEF.
08:32Et il y aura des amendements.
08:34Et nous discuterons texte par texte.
08:36Donc il n'y a personne.
08:37Nous, nous ne disons pas tout le programme, rien que le programme.
08:40Nous disons, construisons, dialoguons, avançons.
08:44Chacun a été élu, chacun a été élu,
08:48avec un rassemblement de forces, de voix, qui n'étaient pas que de son camp.
08:52Et donc le compromis, il est là.
08:54Le compromis, il est dans le choix des électeurs,
08:56qui nous ont mis en responsabilité à l'Assemblée Nationale.
08:59Vous ne voulez pas vous engager sur un nom ce matin.
09:01Il y a ce nom qui est mis sur la table par le Parti Socialiste,
09:03Laurence Toubianna.
09:04Est-ce qu'il y en a d'autres ou est-ce que c'est elle ou rien ?
09:08Est-ce que vous avez d'autres options encore ?
09:10Oui, il y a d'autres noms.
09:12Oui, il y a d'autres options.
09:14L'objectif étant de parvenir à un consensus.
09:16Mais vous m'excuserez, mais après ce que j'ai vécu,
09:19sur la proposition que nous avons faite,
09:23que j'ai faite du guet de vélo.
09:25Je prends garde à ne pas citer de nom,
09:27parce que c'est comme quand je vais au baltrap à Saint-Amand.
09:30Dès qu'on sort un nom, j'entends poule et c'est le tir au pigeon.
09:33Ça, j'arrête.
09:35Nous avons fait les frais de ça.
09:37Donc je préfère que, quand nous nous voyons,
09:40nous discutions ensemble des propositions qui pourraient faire consensus,
09:43il y a une chose sur laquelle, en tout cas,
09:46les écologistes, les socialistes et les communistes,
09:49nous sommes d'accord.
09:51Et c'est important parce que c'est une évolution.
09:53Nous sommes d'accord pour proposer une candidature
09:55issue de la société civile.
09:58Ce n'est pas un problème pour une personne qui n'a jamais été élue, par exemple.
10:01Ça veut dire que quand les Insoumis disent
10:05que les socialistes mettent le veto sur une candidature
10:08qui ne viendrait pas de leur rang, c'est faux.
10:10C'est faux, c'est abandonné.
10:12Nous sommes d'accord à trois pour proposer une candidature
10:15de la société civile.
10:17Discutons-en avec les Insoumis.
10:20Mettons-nous autour de la table.
10:21Aboutissons.
10:22Il y a urgence.
10:23Nous le devons aux Français.
10:24Nous sommes regardés.
10:25Je souhaite que l'on aboutisse dans les heures et les jours qui viennent.
10:28– Fabien Roussel, si ces discussions à gauche
10:30devaient se solder par un échec,
10:32l'hypothèse d'un gouvernement d'Union nationale,
10:34est-ce qu'elle vous semble complètement exclue ?
10:36Je vous pose la question, à vous, le secrétaire national
10:38du Parti communiste français,
10:40parce que précisément le Parti communiste,
10:42au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
10:45avait pris ses responsabilités,
10:47avait participé à des gouvernements d'Union nationale,
10:49c'est Ambroise Croizat, Fernand Grenier, Maurice Thorez.
10:51Évidemment, dans votre histoire, ce n'est pas en termes déshonorants.
10:55– Mais vous avez raison de le préciser,
10:57et nous avons toujours, nous, participé à des gouvernements
11:00quand, au cœur du projet,
11:04il y avait l'intérêt de la nation, l'intérêt des Français d'abord.
11:07– Vous pourriez le refaire ?
11:08– C'est-à-dire que quand il y avait une volonté d'unir nos forces
11:12pour réparer la France, protéger chaque citoyen,
11:15apporter du progrès social.
11:17Je vous rappelle qu'à l'époque, dans un gouvernement
11:20avec le général de Gaulle, nous avons créé ensemble
11:23la sécurité sociale, un système de retraite solidaire
11:26qui fonctionne encore aujourd'hui.
11:28– Mais vous ne me dites pas si vous pourriez le refaire ?
11:30– Nous avons créé EDF-GDF, qui a garanti pendant plus de 70 ans
11:34une électricité pas chère,
11:36et c'est à cause du libéralisme à la sauce de M. Sarkozy
11:40jusqu'à M. Macron qu'aujourd'hui l'électricité a triplé de prix.
11:44– Mais en situation de blocage, Fabien Roussel,
11:46est-ce que vous pourriez le refaire ?
11:47– Quand les intérêts des Français,
11:49quand nous sommes en capacité de répondre à leurs demandes,
11:52nous nous regardons toujours et nous sommes toujours prêts à travailler.
11:55Maintenant, ce que je sais, pour répondre clairement à votre question,
11:58c'est que quand je vois ce que propose le camp présidentiel,
12:04et quand je vois que même aujourd'hui, la semaine dernière,
12:07ils ont encore mis sur la table 5 milliards d'euros d'économies
12:10dans les dépenses publiques, je le dis clairement aux Français,
12:13nous n'avons rien à faire, je n'ai rien à faire
12:17avec le camp présidentiel qui aujourd'hui fait du mal aux Français,
12:23fait du mal à nos services publics, refuse d'augmenter les salaires,
12:26refuse d'abroger la réforme des retraites, ils nous font du mal.
12:29Ce n'est impossible, ils refusent d'entendre ce que disent les Français.
12:35Pire que ça, je vais vous dire une chose, pire que ça,
12:38j'accuse le président de la République de vouloir contourner le résultat des urnes,
12:42de manigancer et d'essayer de faire une coalition en dehors de son camp,
12:46avec les Républicains, c'est-à-dire…
12:48– Il a le droit Fabien Roussel, ce n'est pas de la manigance, c'est de la politique.
12:51– Oui, il a le droit, mais il a le droit, il manigance,
12:54ça veut dire qu'il organise une coalition qui irait avec la droite
12:58pour refuser de répondre aux demandes des Français
13:02et quelque part pour refuser d'admettre que ceux qui ont le plus de députés aujourd'hui,
13:07c'est le Nouveau Front Populaire.
13:09En faisant ça, c'est un coup de force démocratique,
13:12c'est irrespectueux et ça va susciter beaucoup de colère dans le pays.
13:15Et donc j'alerte…
13:16– Mais pas s'il a eu majorité Fabien Roussel.
13:18– Oui, une majorité faite sur quelle base ?
13:21– La droite a mis sur la table un pacte législatif très à droite d'ailleurs.
13:25– C'est d'abord une majorité au service des intérêts de la finance,
13:29ne pas augmenter les salaires, continuer à détruire les services publics,
13:32continuer à libéraliser le pays, continuer à réduire la dépense publique,
13:36tout ça c'est pour servir les intérêts des banques, des milieux économiques,
13:39des grosses têtes, des grandes fortunes, mais jamais le peuple travailleur,
13:43jamais les Français, jamais les agents de sécurité qui nous accueillent
13:46ici à l'entrée de BFM ou les agents des hôpitaux publics
13:49ou ceux qui préparent la rentrée dans nos écoles,
13:51c'est jamais eux qui sont au centre des intérêts de la France.
13:54Eh bien, des coalitions organisées par M. Macron jusqu'à M. Wauquiez
13:59pour servir les intérêts de la finance, je peux vous dire une chose,
14:02c'est que nous, nous ne nous y opposerons jamais,
14:04parce que oui, dans notre cœur, nous avons d'abord la défense des intérêts
14:08des travailleurs, de ceux qui bossent, de ceux qui s'excriment
14:11à gagner un petit peu de salaire pour pouvoir se payer des vacances,
14:14quand aujourd'hui il y en a 40% qui n'ont pas le droit.
14:16– Fabien Roussel ?
14:17– Je peux vous dire qu'on est déterminé pour les défendre.
14:19– Fabien Roussel, que se passe-t-il si Emmanuel Macron
14:21jamais ne vous confie la tâche de former un gouvernement ?
14:24S'il arrive à son pacte avec la droite ?
14:26– Eh bien, c'est ce que je viens de vous dire, c'est un coup de force démocratique,
14:29c'est nier…
14:30– Vous le dénoncez, mais il ne se passe rien, d'ailleurs.
14:32– Mais les Français seront pris à témoin.
14:35– Je vous pose la question parce que les Insoumis, par exemple,
14:37parlent de grève pendant les Jeux Olympiques.
14:39– Mais moi, je ne dis pas ça, je prendrai les Français à témoin.
14:43Chaque Français jugera de la crise dans laquelle notre pays s'enfoncerait.
14:49Vous vous rendez compte de ce qu'il a fait, le président de la République ?
14:52Il refuse le résultat des élections législatives.
14:57– Il dit que personne ne l'a emporté, dans un lettre aux Français.
14:59– D'abord, il organise une dissolution.
15:01Deux, il refuse le résultat des élections législatives.
15:05Trois, il manigance pour faire une alliance contre nature avec les Républicains.
15:09Eh bien, excusez-moi, ça, c'est un coup de force démocratique
15:12s'il s'en va dans cette direction-là.
15:14Mais notre pays est déjà, aujourd'hui, avec beaucoup de colère dans le pays.
15:21Je crains une irruption, comme sur un volcan, que ça explose.
15:25Et quand ça explose, vous savez, on peut faire appel au syndicat, etc.
15:29Je ne sais pas, moi, dans quel sens ça peut exploser.
15:31Et donc, je souhaite que nos institutions soient respectées.
15:35Je souhaite que la démocratie soit respectée.
15:37Et je souhaite que les Français soient respectés d'abord.
15:40– Merci beaucoup Fabien Roussel, bonne journée à vous.
15:42– Merci à vous.
15:43– Il est 8h52 sur BFMTV et RMC.