Vincent de La Morandière : «Les policiers ont un monopole dans la force d'Etat. Mais ils ont aussi un monopole de fait dans la preuve pénale. Ils ont une main mise sur l'ensemble de la preuve pénale.»
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00:00Les policiers ont naturellement un monopole dans la force d'État, si vous voulez, dans la mise en œuvre de la force publique, et c'est très bien.
00:07Mais ils ont un monopole de fait dans la preuve pénale, parce qu'il ne faut pas oublier que 90, ils ont une main mise, si vous voulez, sur l'ensemble de la preuve pénale,
00:15que ce soit le recueil de PV pour les témoignages, que ce soit les exploitations des données numériques, comme la téléphonie et l'utilisation de logiciels.
00:24Et en fait, on s'aperçoit que, par exemple, pour reprendre cet exemple du contre-champ, les policiers qui interviennent comme ça doivent avoir une caméra portative, normalement,
00:33rien ne leur interdit de la mettre en œuvre, et on s'aperçoit qu'au moment du procès pénal, on a très peu ces caméras, on n'a pas les extractions de ces vidéos
00:44qui, en fait, sont un peu laissées à la discrétion des enquêteurs, qui choisissent les pièces qu'ils mettent ou qu'ils ne mettent pas dans le dossier pénal.
00:51Donc il faut rappeler quand même qu'ils ont un monopole de fait sur la preuve pénale aujourd'hui,
00:55et que ça, ça ne peut que changer avec l'évolution des smartphones et l'ubérisation de la preuve pénale.