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00:00Le ministre de l'Intérieur, Yvan Diouffol, justement, après avoir serré la vis sur les régularisations en janvier,
00:06eh bien, il s'attaque aux naturalisations.
00:08On donnait les chiffres il y a quelques instants.
00:10100 000 naturalisations en 2024.
00:12L'administration redoute qu'en 2025, 290 000 demandes soient déposées.
00:16Donc, il faut resserrer la vis.
00:18Écoutez Bruno Retailleau, qui s'est rendu ce matin à la préfecture du Val-de-Marne
00:22pour présenter justement cette nouvelle circulaire sur la naturalisation.
00:26Ce qui est important pour nous, c'est que nous faisons reposer la nationalité française et la citoyenneté française,
00:34non pas seulement sur l'ascendance, mais d'abord sur un sentiment d'appartenance.
00:39Et c'est ce sentiment d'appartenance qu'il convient de juger, qu'il convient d'apprécier le plus précisément possible.
00:48Et il est nécessaire que ceux qui précisément veulent, volontairement,
00:52ils n'y sont pas obligés de venir françaises, français,
00:56donnent tous les signes, toutes les preuves de leur volonté d'appartenance à la France.
01:01Alors Bruno Retailleau et tout de suite Jean-Philippe Tanguy, député RN,
01:04qui était l'invité d'Europe 1 et CNews ce matin,
01:06qui déplore l'impuissance de Bruno Retailleau justement à protéger les Français.
01:10Si M. Retailleau a accepté sa responsabilité en sachant qu'il ne pouvait pas faire passer ses mesures à l'Assemblée,
01:15il est incohérent et une fois plus il prépare une campagne présidentielle ou je ne sais quoi,
01:18en tout cas une campagne pour les républicains.
01:20C'est toujours aussi les contre-feux.
01:22M. Retailleau multiplie les déclarations qui vont faire plaisir sans doute aux Françaises et aux Français
01:26quand on galvaude la naturalisation,
01:29mais dans les faits, il y a moins d'expulsions et la criminalité n'est pas jugulée du tout.
01:34Voilà, Jean-Philippe Tanguy, on a la sensation que Bruno Retailleau dérange,
01:36c'est le caillou dans la chaussure du Rassemblement National, mais pas que, du socle commun aussi.
01:40Il faut remplacer ça, je pense, dans un contexte plus général, d'une exaspération française généralisée.
01:46Il y a eu un grand dossier dans le FIARO ce week-end
01:48qui montrait que les Français pour la prochaine élection espéraient une très large majorité,
01:53je n'ai plus les chiffres en tête, c'était 60 ou 70%,
01:55un candidat qui soit un candidat en rupture avec précisément ce monde politique
01:59qui nous gouverne depuis maintenant 50 ans.
02:01Et donc, je pense que les hommes politiques ne sont pas sceaux
02:03et ils voient bien qu'ils doivent répondre aujourd'hui à ce que Darmanin avait appelé l'exigence de bon sens.
02:09Et en effet, maintenant l'exigence de bon sens, qui a été également ce qui a fait gagner Donald Trump,
02:14est en train de parcourir le monde politique.
02:15Donc, c'est ça ce contexte général.
02:17Dans le contexte plus particulier, effectivement, de Bruno Retailleau,
02:21il est de montrer que même s'il n'a pas les moyens d'aller au bout et d'imposer, par exemple,
02:25une remise en question du droit du sol, parce que c'est de ceci dont on parle aujourd'hui,
02:28il pourrait par circulaire réintroduire l'exigence d'assimilation dans un processus aujourd'hui
02:34qui est un processus d'inclusion.
02:35C'est-à-dire que toute la doctrine depuis maintenant 20 ans, 30 ans,
02:38est de dire à l'étranger qu'il n'aurait plus vraiment de différence avec le citoyen.
02:41Il dit, Yvan Riaufolo, je vous coupe un instant, il dit que la naturalisation n'est pas un droit,
02:45mais une décision souveraine du gouvernement et même une faveur accordée par l'État français à un étranger.
02:49Je ne dis pas l'air, il se met en rupture précisément avec tout un processus
02:53qui depuis 30 ans fait en sorte que l'accès à la nationalité est bradé,
02:57pour dire les choses très simplement.
02:58Donc il revient effectivement à un processus d'assimilation,
03:01mais il ne pose pas le problème de savoir s'il faut ou non supprimer le droit du sol.
03:06Je pense qu'aujourd'hui le droit du sol est devenu inopérant.
03:09Le droit du sol, il était...
03:10Mais cette politique de fermeté, de resserrage de vis, elle est séduisante.
03:15En tout cas, effectivement, il a l'adhésion des sympathisants de droite,
03:19mais aussi désormais du socle commun et même de certains alliés de la gauche qui vont dans son sens.
03:24Et il bouscule la hiérarchie.
03:25Je ne sais pas qui, non, parce que malgré tout, le principe de l'inclusion reste...
03:29Il avait été défendu par Jean-Marc Ayrault à l'époque, avec le rapport Tuault,
03:33qui était un rapport complètement ahurissant,
03:35disant que les étrangers n'avaient pas de différence,
03:37étaient assimilables par nature avec les citoyens, etc.
03:40Donc il y a toute une bêtise idéologique à repenser.
03:43Et simplement, pour en terminer, pour être très bref,
03:46il faut revenir effectivement à l'assimilation qui est prévue dans le Code civil.
03:48Et l'assimilation, si l'on s'en tient à la définition de Renan,
03:51c'est d'accepter notamment un héritage indivis,
03:54c'est d'accepter notamment le culte des héros, le culte des ancêtres,
03:57et ensuite construire ensemble un avenir commun.
03:59Donc il faut revenir à tout ceci.
04:01Olivier D'Artigolle, sur la stratégie de Bruno Retailleau.
04:04Il me semble que Bruno Retailleau s'adresse prioritairement aux adhérents LR
04:08qui voteront le 17 mai pour la présidence du parti.
04:11Il ne va pas au-delà, selon vous ?
04:12Je pense que son sujet, aujourd'hui, sa feuille de route,
04:15elle est sur une échéance très courte.
04:18Le 17 mai, le vote des adhérents.
04:20Il ne faut pas laisser croire qu'aujourd'hui,
04:23la naturalisation est un long fleuve tranquille,
04:27que cela se fait d'un claquement de doigts,
04:28et que les procédures actuelles ne sont pas déjà très contraignantes.
04:32Elles le sont.
04:33Il veut les renforcer.
04:34Il veut les renforcer sur la maîtrise de la langue française,
04:37sur l'adhésion aux valeurs de la République,
04:39le fait d'avoir une autonomie financière sans les aides sociales,
04:44le fait d'avoir eu un parcours d'exemplarité,
04:46donc sans avoir eu une situation irrégulière dans le pays.
04:50Bon, tout cela, on peut cocher les cases.
04:52C'est déjà le cas aujourd'hui.
04:54Il veut renforcer.
04:55Encore faut-il avoir les moyens,
04:58parce qu'il y a un engorgement administratif sur ces procédures-là.
05:01Les préfectures sont en très grande difficulté.
05:03Bon, il peut avoir là encore le verbe haut,
05:06mais encore faut-il pouvoir mettre en œuvre cette politique,
05:10qui est très certainement, en effet,
05:11un objectif qui peut rallier un très grand nombre de voix
05:16chez les adhérents LR.
05:17À votre avis, c'est de vous.
05:18Oui, je ne suis pas si sûr,
05:19parce que malgré tout,
05:20le processus de délivrance automatique de la nationalité
05:24par l'effet du droit du sol,
05:26ce qui est quand même malgré tout la norme à sa majorité,
05:30exempte le nouveau français
05:33d'avoir à faire une démarche volontaire,
05:35d'adhérer à la civilisation, à la culture française.
05:38Et donc, c'est ceci qui est à reposer.
05:39Il faut effectivement qu'être français
05:41mérite effectivement un acte d'allégeance
05:43aux règles de la République,
05:45aux règles françaises, à l'histoire française, etc.
05:47Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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