Avec Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés
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NewsTranscription
00:00Alors, les syndicats, et bien écoutez, tout va bien, tout va bien, oui absolument.
00:05La CGT Chemineau et Sud Rail appellent donc les contrôleurs et les conducteurs à la grève cette semaine.
00:11Voilà, à partir du 5 mai, la CGT, assistance sur les 5, 6 et 7 mai.
00:17De son côté, Sud évoque le 6 mai pour les agents de maintenance, le 7 pour les conducteurs, etc.
00:23Voilà, en raison d'un mouvement social, donc le trafic des trains TGV, Inouï et Ouigo pourra être perturbé entre l'année 5 mai et le dimanche 11 mai.
00:35A bon l'entendeur et à bon voyageur, salut !
00:38Alors, qu'est-ce qui se passe avec les syndicats ?
00:40Ben, il se passe des choses. Écoutez.
00:53Eh oui, François Béranger, c'était les beaux moments de 68, effectivement.
01:09Faites l'année qu'au patron, faites une section syndicale, très bien, effectivement, pendant très longtemps, ça a été ça.
01:14Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
01:16Eh bien, on apprend, par le canard enchaîné, que les syndicats ont perdu environ 400 000 adhérents, 370 000 adhérents en 9 ans.
01:25En revanche, du point de vue des mannes et de l'enregistrement, ça va très bien. Merci.
01:32Benoît Perrin, bonjour.
01:33Bonjour André.
01:34Vous êtes directeur contribuable associé.
01:38Et effectivement, vous êtes toujours là pour nous donner un tout petit peu, effectivement, l'état des lieux.
01:44Alors, qu'est-ce qui se passe avec les syndicats ?
01:46Parce qu'il faut rappeler, donc, comment les syndicats sont rémunérés, d'abord ?
01:51Alors, ce qu'il faut expliquer, c'est d'abord, il y a eu deux tournants.
01:54D'abord, le premier tournant, c'est en 2008, où on a imposé aux syndicats d'établir des comptes annuels et de les rendre publics,
01:59notamment sur l'origine de leur financement.
02:01Et comme ça ne suffisait pas, eh bien, en 2014...
02:04Parce qu'avant, ça n'existait pas.
02:05Avant, c'était très opaque.
02:06Et d'ailleurs, ça l'est toujours encore aujourd'hui, on va y venir.
02:08Et en 2014, loi très importante, puisqu'avant, les syndicats étaient financés par trois voies.
02:14Un, par les cotisations normales.
02:16Deux, par la formation professionnelle.
02:18Et trois, par des chèques qu'ils recevaient des grandes organisations paritaires
02:21auxquelles les organisations syndicales participaient, typiquement toutes les branches de la sécurité sociale.
02:25Un syndicat patronat, quoi.
02:27Exact.
02:27C'est ça.
02:27Et à partir de 2014, ils ont complètement changé le financement des syndicats
02:31pour tenter de donner une transparence plus importante.
02:37Avec un, la création d'un fonds alimenté par une cotisation des entreprises
02:41de 0,016% du salaire brut de chaque salarié.
02:47Concrètement, ça veut dire quoi ?
02:48Ça veut dire que chaque salarié en France, aujourd'hui, participe directement,
02:52mais vraiment directement.
02:53Il n'a qu'à regarder sa fiche de paye.
02:55C'est écrit dessus.
02:55C'est sur la fiche de paye.
02:56C'est sur la fiche de paye.
02:56Oui.
02:57Au financement des syndicats.
02:58Donc, première source de financement, ce fameux fonds payé par le travail.
03:020,07% du salaire brut.
03:04Exactement.
03:04Du salaire brut du salarié.
03:05D'accord.
03:06Deux, des subventions d'État.
03:07Et trois, des cotisations.
03:08Voilà.
03:09Donc, on a essayé de simplifier, en quelque sorte, le financement de ces syndicats.
03:15Mais le paradoxe, vous l'avez dit, c'est qu'en fait, ils ont moins d'adhérents
03:18et pour autant, ils ont de plus en plus d'argent public.
03:21Pour vous donner un chiffre, en 2023, les syndicats salariés percevaient à peu près 100 millions d'euros.
03:26En 2015, alors qu'ils avaient plus, justement, d'adhérents, eh bien, ils en percevaient 77 millions.
03:33Donc, autrement dit, les syndicats n'ont même pas intérêt à, entre guillemets, bien faire leur travail,
03:37c'est-à-dire à essayer de conquérir une part de marché, conquérir des adhérents.
03:41Je veux dire, Sud Radio cherche à avoir le plus d'auditeurs possible.
03:44Eh bien, les syndicats, ils n'ont pas tellement besoin de se préoccuper de leur marché,
03:48ou en tout cas des travailleurs, puisqu'ils savent très bien qu'il suffit d'appuyer sur un bouton
03:52pour que l'argent tombe directement.
03:54Quel que soit le nombre de travailleurs qui adhèrent à ce syndicat.
03:56Exactement. Ce qui compte, c'est surtout les résultats aux élections professionnelles.
04:01Ça, c'est quelque chose qui est très, très important.
04:03C'est une mesure qui est réalisée tous les 4 ans.
04:05Nous, on a une espèce de baromètre de la représentativité des syndicats.
04:08Dans tous les domaines.
04:09Et dans tous les domaines, exactement.
04:10Notamment, et vous avez les résultats qui sont assez simples,
04:13vous avez la CFDT, deux la CGT et deux forces ouvrières.
04:17Et ce dont on s'aperçoit depuis à peu près 15 ans,
04:20c'est que la CGT voit sa représentativité baisser,
04:25alors que la CFDT monte et la CGC, qui est en quatrième position, monte aussi.
04:29Donc, en gros, vous avez des syndicats qui ont un taux d'ailleurs de syndicalisme en France
04:33entre 8 et 10 %, qui ne sont donc pas très représentatifs.
04:36Oui, c'est ça. Non mais, quand j'ai vu ces chiffres en France,
04:38ça m'a vraiment étonné, Benoît Perrin.
04:40C'est-à-dire que la France, il y a 10% seulement de Français qui sont syndiqués.
04:45Exactement.
04:45Grosso modo, on est très ailleurs.
04:46Dans la fonction publique, c'est un peu plus.
04:47On est plus aux alentours de 12%.
04:49Mais c'est vrai que...
04:51C'est très peu.
04:51C'est très peu.
04:52On voit les pays du Nord, vous avez 60, 70, parfois 80% des salariés qui sont syndiqués.
04:56En Allemagne, par exemple.
04:57Exactement.
04:58Et en France, ce n'est absolument pas le cas.
04:59Et pourtant, encore une fois, ils ont une manne financière très, très importante de l'État.
05:04Vous vous souvenez du rapport Perruchot qui était paru en 2011 ?
05:08C'est un vieux rapport qui avait fait beaucoup débat à l'époque.
05:12C'était un député Nouveau-Centre qui avait fait une commission d'enquête à l'Assemblée nationale
05:17sur le financement des syndicats.
05:19Et pourquoi on en avait beaucoup parlé ?
05:21Parce qu'en fait, c'est un rapport qui n'a jamais été adopté par l'Assemblée nationale.
05:25Donc, du coup, qui n'a jamais été rendu public.
05:28Ce qui est quand même assez extraordinaire.
05:28Qui n'a jamais été acté, quoi.
05:30Qui n'a jamais été acté.
05:30Et qui disait quoi, essentiellement ?
05:33Alors, ce qui est assez amusant, c'est qu'ils étaient 30 membres.
05:37Il n'y en a que 9 qui ont participé au vote pour, justement, adopter ce rapport.
05:41Il y a 2 centristes qui ont voté pour.
05:433 socialistes qui ont voté contre.
05:44Et 4 UMP, c'est-à-dire les anciens LR, qui se sont abstenus.
05:48Donc, résultat des cours, ce rapport ne sera publié que dans 30 ans.
05:51Enfin, 30 ans après...
05:53Il est secret défense aujourd'hui.
05:55Il est sous-scellé.
05:56Il est sous-scellé.
05:56Il se trouve que, vous vous en souvenez, à l'époque, Le Point avait réussi à récupérer une partie du contenu.
06:02Et alors, que disait ce rapport ?
06:04Premier point, on vient d'en parler.
06:06Ce rapport disait que les syndicats, finalement, vivaient essentiellement de subventions.
06:09Donc, ils n'ont pas besoin de courir après les adhérents.
06:11Deuxièmement, et ça, c'est vraiment extraordinaire, c'est la part, en gros, justement, des cotisations dans leur budget général.
06:18Et là, on est en taux, tenez-vous bien, on est entre 3 et 4%.
06:21Les cotisations représentent 3 ou 4% des recettes des syndicats.
06:26Exactement.
06:26Donc, il faut vous dire que, quand je vous dis qu'ils n'ont pas besoin de courir après les adhérents, vous comprenez mieux pourquoi.
06:31C'est parce qu'en fait, ils savent que l'argent vient d'ailleurs.
06:36Trois, ils nous indiquaient qu'il y avait quand même 28 000 agents dans la fonction publique qui étaient détachés.
06:41Donc, qui étaient détachés dans des syndicats, mais qui étaient quand même, évidemment, payés par l'argent du contribuable.
06:4528 000 agents.
06:4628 000 agents.
06:47Il faut dire qu'il y avait des fonctions purement syndicales.
06:50Exactement.
06:50Qui ne travaillaient pas sur le terrain, sur la...
06:53D'accord.
06:55Exactement.
06:55Qui ne travaillaient pas sur le terrain, mais qui travaillaient bien pour les syndicats, en revanche.
06:57Pour le syndicat.
06:58Et quatrième information importante, c'est en fait le coût, en quelque sorte, du syndicalisme en France.
07:03Et là, le rapport est assez explicite.
07:05Il parle d'un chiffre de 4 milliards.
07:064 milliards, c'est à peu près le tiers du budget de la justice, pour vous donner un rapport.
07:11Et dans ces 4 milliards, donc vous avez ces fameux 3-4% des adhésions, mais 90% de ces 4 milliards,
07:17ce sont en fait, c'est payé par les employeurs, à travers des décharges syndicales, à travers
07:21du temps qui est consacré au syndicat, à travers des subventions de comités d'entreprise.
07:26Donc en gros, aujourd'hui, vous avez donc 90% de la masse, du coût des syndicats, qui est supporté en fait par les employeurs.
07:37Donc, et pas par l'État, par les employeurs.
07:39Exactement.
07:40Donc ça, sur les 4 milliards, c'est 90% d'employeurs.
07:42Vous avez effectivement 3-4% d'adhérents, et subvention publique, c'est à peu près 5%.
07:47Donc c'est quand même un gros fromage, en fait, pour aller très vite, le subventionnement des syndicats.
07:52Alors, l'année dernière, on a su, puisqu'il y a eu un rapport qui vient d'être publié par l'Association de gestion du Fonds paritaire national,
07:58qui indique, en gros, on sait que les organisations syndicales, quand je dis syndicales, c'est à la fois ouvriers,
08:04enfin salariés, et patronales, ils ont eu à peu près 150 millions l'année dernière.
08:08150 millions d'euros, et vous en avez 100 millions qui sont allés.
08:11Les syndicats ont reçu 150 millions d'euros ?
08:14Exactement, de subvention pure.
08:15De subvention pure, d'accord.
08:16Et vous en avez 100 qui sont allés aux syndicats des salariés, et 50 qui sont allés aux organisations patronales.
08:22Donc vous avez un système, finalement, assez particulier, où vous avez des salariés qui, sans le savoir, financent les contribuables,
08:29qui, sans le savoir, financent directement.
08:31C'est-à-dire que la totalité des salariés financent ces rapports, même s'ils n'adhèrent à aucun syndicat.
08:36Exactement, via son bulletin de salaire.
08:39Oui, via son bulletin de salaire.
08:40Donc il ne l'a pas choisi, vous avez raison, et pourtant il finance.
08:44C'est comme ça que le législateur a basculé, en quelque sorte, le financement qui avant était principalement assis sur la formation professionnelle,
08:51maintenant c'est assis sur chacun d'entre nous.
08:53Et en fait, alors Benoît Perrin, ça change quoi par rapport à avant ?
08:57Est-ce que ça améliore ? Au contraire, ça fait quoi ?
09:01Alors, ce qui est intéressant, c'est, comme toujours, il faut se baser sur l'apport de la Cour des comptes,
09:05qui font souvent des excellents rapports.
09:07Et le dernier rapport de la Cour des comptes...
09:08Hélas, non suivi d'exécution, mais ça, c'est autre chose.
09:10Alors voilà, c'est un autre sujet, exactement.
09:11Mais c'est quand même une source d'information extraordinaire.
09:13Et là, il y a un rapport qui est sorti, mais il y a quelques mois, enfin il y a à peu près un an, pardon,
09:18en février 2024, qui a analysé justement l'organisation de ce fonds.
09:22C'est-à-dire, en gros, comment a travaillé ce fonds,
09:24ce fonds qui, donc, encore une fois, collecte l'argent des syndicats pour les syndicats,
09:27et ensuite les donne aux syndicats.
09:29Eh bien, le rapport de la Cour des comptes, comment dire, est assez dur, en fait,
09:33avec la gestion de cet argent-là, avec deux remarques principales.
09:36La première, c'est qu'il dit que l'objectif de transparence des financements
09:39n'est pas pleinement atteint.
09:40Autrement dit, il y a des règles complexes et peu lisibles
09:43pour, justement, attribuer cet argent aux syndicats.
09:46Et deuxième observation, qui est encore plus grave,
09:48c'est surtout que le contrôle de l'utilisation des crédits
09:51est aujourd'hui mal assuré.
09:52Donc, autrement dit, les syndicats perçoivent de l'argent,
09:56mais il n'y a pas vraiment de contrôle.
09:57On ne sait pas comment ils les emploient.
09:58Exactement.
09:58On ne sait pas exactement comment est utilisé cet argent.
10:01La transparence n'est pas de mise.
10:03Juste, nous avons, je crois, nous avons...
10:05Un appel de Claude, qui l'appelle de Perpignan.
10:07Bonjour, Claude.
10:08Oui, bonjour, André Bercoix,
10:09et bonjour à votre invité de Contrivables Associés.
10:13Je voudrais quand même rectifier une chose qu'il a dite,
10:18c'est-à-dire qu'il n'y a aucun intérêt pour les syndicats avoir des adhérents.
10:22Mais c'est à cause du droit français.
10:25Je veux dire, en droit français,
10:27quand un syndicat signe une convention collective
10:29ou quand un syndicat signe un accord d'entreprise,
10:32tous les salariés bénéficient de l'accord,
10:35qu'ils soient adhérents ou pas du syndicat.
10:37Alors que dans les pays scandinaves,
10:39seuls les adhérents des syndicats
10:41bénéficient des avantages et des négociations.
10:44Par exemple, les augmentations de salaire dans les pays scandinaves,
10:47si jamais les gens ne sont pas adhérents du syndicat,
10:52ils n'en bénéficient pas.
10:54Donc ils ont tout intérêt à ce...
10:55Voilà.
10:56Et alors la deuxième chose que je voudrais rectifier,
10:58c'est qu'on pointe du doigt les syndicats avec 10% d'adhérents.
11:02Moi, j'aimerais qu'on pointe les partis politiques
11:04avec 10% de frontiers qui sont adhérents.
11:06Ce n'est pas faux, Claude.
11:07Ce n'est pas faux.
11:09Et la démocratie syndicale,
11:11alors c'est un petit peu le fond de commerce
11:13de contribuables associés que je connais bien par ailleurs.
11:15Voilà, merci.
11:16Merci, merci Claude.
11:18Oui, c'est vrai que c'est bien de remettre les choses
11:21dans leur contexte, comme fait Claude.
11:23Non mais tout à fait, Claude a complètement raison.
11:25Après, est-ce que les Français se retrouvent
11:28dans les syndicats français ?
11:29J'en suis pas convaincu.
11:30C'est-à-dire qu'on parle de l'Allemagne,
11:31on parle des pays scandinaves,
11:32où on sait que les syndicats sont vraiment
11:34dans la co-construction d'un accord.
11:36La difficulté en France,
11:38on le voit, l'exemple de la CNSEF d'aujourd'hui
11:40est un exemple patent,
11:41où on voit qu'en fait,
11:42on a beaucoup de syndicats
11:43qui sont dans l'opposition systématique.
11:45Et donc en fait, on n'a pas vraiment l'impression
11:46qu'ils défendent l'intérêt des salariés,
11:48mais on peut avoir l'impression
11:49qu'ils défendent souvent leurs intérêts.
11:51Alors justement, Benoît Perrin,
11:52on va vous faire entendre,
11:54on l'avait publié, c'était sur RMC,
11:56c'était il y a deux semaines,
11:58entre, il y a eu une prise de bec très intéressante
12:01entre Mourad Boudjellal,
12:03qui est l'ancien président de Toulon,
12:05et un syndicaliste de Sudrail,
12:08justement Sudrail qui appelle
12:10à des mouvements de grève.
12:12Écoutez.
12:12Moi le train, je le prends toutes les semaines.
12:14C'est l'endroit où je suis le plus croyant.
12:15Parce que dans le train,
12:16je prie pour qu'il arrive à l'heure,
12:17je prie pour qu'il y ait de l'eau dans les toilettes,
12:19je ne fais que prier dans le train.
12:21Ça c'est mon premier problème.
12:22Et je prie pour que les prix du billet
12:23n'augmentent pas.
12:24Vous dites qu'on a 1,6 milliard de résultats.
12:26Oui, bien sûr,
12:26l'État envoie 20 milliards.
12:27C'est facile de faire des résultats.
12:30L'État envoie 20 milliards,
12:32c'est le rapport de la Cour régionale.
12:34Alors c'est facile de faire du bénéfice
12:35quand le billet le traite est coupé à chaque Français.
12:38Vous allez me répondre,
12:39parce que je ne vais pas être gentil,
12:40et vous aurez envie de me répondre.
12:42Vous êtes représentant...
12:43Non, je ne vais pas être gentil avec vous.
12:45Parce que vous êtes le symbole
12:47de pourquoi ce pays ne marche pas.
12:48Vous êtes payé par la SNCF.
12:50Je suis certain que j'ai vu plus de TGV
12:51que vous dans ma vie.
12:52C'est certain, les TGV,
12:53vous n'en voyez pas.
12:54Vous êtes payé,
12:55vous êtes des milliers de syndicalistes.
12:56Vous pensez sincèrement
12:58que dans le pays aujourd'hui,
12:59dans le bordel où nous sommes,
13:00dans la merde où nous sommes,
13:02la SNCF,
13:03la priorité nationale,
13:04si on trouve un euro
13:05dans les caisses de l'État,
13:06vous le croyez vraiment
13:06par rapport à d'autres ?
13:07Mais vous êtes qui pour ça ?
13:09Et deux,
13:09je vais vous dire,
13:10vous n'avez pas de courage.
13:11Parce que moi,
13:11je fais partie d'une génération.
13:12Ou quand je ne suis pas content,
13:13je me casse.
13:14Mais vous ne vous cassez pas
13:15et vous en êtes incapables.
13:16Parce que vous êtes trop bien,
13:17la SNCF.
13:18Vous êtes trop bien
13:18et ça vous permet
13:20de faire chier tous les Français
13:21en demandant
13:22et en revendiquant sans arrêt.
13:23Mais vous êtes incapables
13:24de quitter votre poste.
13:25Et si vous ne le quittez pas,
13:26ça veut bien dire quelque chose.
13:28Ça veut bien dire
13:28que vous avez peur
13:29du monde extérieur
13:29et que vous êtes
13:30dans un certain confort
13:31que vous voulez conserver
13:32et améliorer
13:33par rapport aux autres.
13:35Alors,
13:35Moulin-Périn,
13:35effectivement,
13:36c'est dit sans masque.
13:39Et effectivement,
13:43le fourreau,
13:44l'épée n'est plus
13:45dans le fourreau.
13:45Mais est-ce que ça vous paraît
13:47au-delà des paroles ?
13:51Est-ce que ça vous paraît
13:52assez juste ?
13:53Ça paraît assez juste.
13:54Objectivement,
13:55ce qui me frappe
13:55dans cette histoire de grève,
13:56c'est qu'un,
13:57il y en a souvent,
13:58on le sait très bien.
13:59On va quand même rappeler
13:59un chiffre qui me semble intéressant.
14:01C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu
14:01une année sans grève
14:02à la SNCF depuis 1947.
14:05Pas une seule année.
14:06Pas une seule année.
14:07Deuxième chiffre,
14:085 millions de journées,
14:095 millions de journées perdues
14:11depuis 20 ans.
14:12Et dernier chiffre,
14:13un cheminot a débrayé
14:15quasiment deux jours par an
14:17depuis 1980.
14:19Donc, je veux dire,
14:21ils sont objectivement
14:22quasiment tout le temps en grève
14:23pour des motifs
14:25qui prêtent à sourire.
14:26Là, cette fois-ci,
14:26c'est une histoire de planning.
14:28Manifestement,
14:28ils ne sont pas prévenus à temps.
14:30Mais je veux dire,
14:30on le sait,
14:31et ça a été dit à l'instant,
14:32les agents de la SNCF
14:33bénéficient quand même
14:34d'énormément davantage.
14:36Donc, ce qui est scandaleux,
14:37je crois,
14:37c'est qu'effectivement,
14:38ils font la grève
14:38tout le temps pour rien.
14:39Et deuxièmement,
14:40ce que je trouve absolument
14:40extraordinaire
14:41avec ces syndicalistes
14:42de la SNCF,
14:45c'est quand même
14:45qu'il n'y a jamais
14:49sur les usagers.
14:51Ils passent leur temps
14:51à pleurnicher.
14:53En revanche,
14:54alors là,
14:55pour ceux qui ont travaillé dur
14:56tout au long de l'année
14:57et qui veulent retrouver
14:57leur famille,
14:58très simplement,
14:58il n'y a jamais un mot.
14:59Il n'y a jamais un mot.
15:00Donc, ils vont réussir
15:01à nous faire détester le train.
15:02C'est une évidence.
15:03Il coule une entreprise.
15:05En plus,
15:05une belle entreprise.
15:06Franchement,
15:07ils sont en train
15:07de casser le lien
15:08presque affectif
15:09qu'il y a entre les Français
15:10et la SNCF.
15:11Ils sont en train de dégoûter.
15:12Ils sont en train
15:12de permettre effectivement
15:14aux entreprises de car
15:15de doubler
15:17ou quadrupler
15:17et surtout,
15:18ce n'est pas ça.
15:19On voit ce qui se passe
15:19dans les trains italiens
15:20qui est maintenant ici
15:21et qui va pratiquer
15:23la concurrence
15:24et qui est en train
15:25de drainer un monde fou
15:26parce qu'ils n'ont pas
15:27les mêmes...
15:27Exactement.
15:28En ce moment,
15:28il y a des appels d'offres
15:29qui sont faits dans les régions
15:30pour les TER,
15:31donc trains express régionaux
15:32et vous avez de plus en plus
15:33d'entreprises privées
15:34qui commencent à gagner
15:35des marchés précédemment
15:36parce qu'on a des coûts
15:38de fonctionnement
15:38à la SNCF
15:38qui peuvent paraître importants
15:41et puis surtout,
15:41vous avez des gens
15:42qui disent
15:42qu'il peut y avoir
15:43une grève
15:43d'un jour à l'autre
15:44et c'est au mieux
15:45peut-être une entreprise privée
15:45même s'il faut rappeler
15:46qu'il y a d'excellents agents
15:47à la SNCF
15:48qui sont...
15:49Y compris d'excellents agents
15:51syndicalistes
15:52il ne faut pas l'oublier aussi.
15:54Mais c'est vrai
15:54qu'il y a une espèce
15:55de hiatus
15:56entre l'agent lambda
15:57de la SNCF
15:57et le syndicaliste
15:58et on espère tous
15:59que l'agent de la SNCF
16:02ne va pas suivre
16:03comme trop fortement
16:06en quelque sorte
16:06les appels à la grève
16:07des syndicats
16:07parce que sinon,
16:08encore une fois,
16:09ils vont...
16:09C'est clair.
16:10Ici la branche
16:10sur laquelle ils sont assis.
16:11Merci Benoît Perrin.
16:12En tout cas, écoutez,
16:13on suivra tout ça
16:14mais on espère
16:15que la manne céleste
16:16sera peut-être
16:17plus concurrentielle.
16:18On verra.
16:18On verra.