Avec Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l'Énergie
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00:00– Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07– Notre invité Marc Ferracci, ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie, bonjour.
00:11– Bonjour.
00:11– Merci d'être avec nous, on va beaucoup parler d'industrie évidemment,
00:14mais j'ai quelques questions sur le quotidien des Français,
00:19parce que j'aime bien ça, et notamment sur la grève à la SNCF,
00:23parce que toute la semaine, annonce de syndicats, on le sait,
00:26Sud Rail et CGT, bien, pas trop de perturbations nous dit la direction de la SNCF,
00:33oui, mais enfin il y a déjà des perturbations, notamment en région, ce matin.
00:37Alors Marc Ferracci, le débat est toujours le même, toujours ouvert,
00:42est-ce qu'il faut interdire les grèves à certaines périodes, comme en Italie ?
00:48– Vous avez raison, le débat revient très fréquemment.
00:51– Oui.
00:51– Le débat revient très fréquemment, et il y a toujours un petit peu les mêmes arguments.
00:54D'un côté, le droit de grève, qui est un droit qui est protégé par la Constitution,
00:58et auquel il faut évidemment apporter une attention particulière,
01:03parce que c'est ça qui a permis un certain nombre d'avancées sociales dans notre pays.
01:08Et puis, évidemment, le quotidien des Français, vous l'avez dit,
01:12c'est-à-dire la capacité à aller au travail, la capacité à se déplacer, voir sa famille.
01:16Moi, je crois en un principe assez simple, c'est l'esprit de responsabilité et le dialogue social.
01:21Le dialogue social, ça veut dire faire preuve de compromis, faire preuve de modération dans les revendications.
01:27Et dans un contexte, ça peut marcher.
01:31Et je pense que sur le conflit qui a lieu ces jours-ci, on a la capacité à trouver des points d'atterrissage.
01:40Mais vous avez raison, vous avez raison de dire que c'est assez récurrent,
01:45et que sur un certain nombre d'activités, comme le ferroviaire, comme les transports,
01:49eh bien, l'esprit de responsabilité devrait peut-être amener à des équilibres un petit peu différents,
01:56et à un petit peu moins de conflictualité.
01:58Quel pourrait être l'équilibre un peu différent, Marc Ferracci ?
02:01– Ce que je disais, les Italiens le font, pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas, nous ?
02:05– Mais vous savez, chaque pays…
02:07– Ce n'est pas parce que dans un autre pays d'Europe, on fait quelque chose qu'on est obligé d'imiter, mais tout de même…
02:12– Si vous regardez ce qui se passe en Italie, la législation qui a été passée ne résout pas tous les problèmes d'une part.
02:18– Et ensuite, chaque pays a son histoire. Nous, nous avons une histoire, les Italiens et les syndicats italiens ont leur propre histoire,
02:27ils n'ont pas le même système ferroviaire, c'est un pays qui est par ailleurs décentralisé.
02:32Donc, je pense qu'on ne peut pas transposer les législations étrangères.
02:35– Donc, vous dites non à cette… il y a une proposition de loi qui a été discutée, qui le sera à nouveau, vous dites non ?
02:43– Écoutez, moi, je ne suis jamais contre le débat parlementaire autour d'une proposition de loi,
02:48les arguments s'échangeront, mais je pense que les arguments doivent aussi tenir compte de la nécessité de faire du dialogue social le vrai point de sortie des conflits.
02:57– Donc, pour vous, la seule solution, c'est le dialogue social ?
02:59– Je pense que c'est quelque chose sur ce genre de problématique qui doit prévaloir.
03:04– Alors, puisqu'on est dans la circulation au sens large du mot, il y a aujourd'hui une grande réunion à Marseille,
03:10je ne vais pas vous poser mille questions dessus, mais simplement la renationalisation des autoroutes.
03:18– Est-ce que c'est envisagé ?
03:20– Aujourd'hui, ça ne fait pas partie des pistes qui sont sur la table.
03:24– Donc, pas question de renationaliser les autoroutes.
03:26– Moi, je ne vais pas parler pour l'intégralité du gouvernement, surtout qu'il ne vous aura pas échappé,
03:31que ça n'est pas dans mon portefeuille.
03:32J'ai un collègue des transports qui s'appelle Philippe Tabarro,
03:34qui s'occupe de ce genre de sujet avec beaucoup d'engagement, beaucoup de détermination et beaucoup de talent.
03:39Et donc, sur ce sujet, c'est un petit peu comme les grèves.
03:44C'est un peu un serpent de nerfs, la renationalisation des autoroutes.
03:48Vous savez que les autoroutes, elles ont besoin, pour assurer un bon service aux usagers,
03:52vous parlez du quotidien des Français, d'investir constamment.
03:55Investir constamment dans la qualité du réseau.
03:57Les investissements, ça coûte cher.
03:59Donc, il faut trouver un système d'équilibre économique qui permette ces investissements constants.
04:05et ceux qui évoquent la nationalisation, d'ailleurs pas simplement sur le sujet des autoroutes,
04:09peut-être qu'on va en parler à propos de l'industrie,
04:12parce que c'est un terme qui revient très fréquemment dans le débat public,
04:15oublie d'abord que nationaliser, ça veut dire payer avec l'argent des Français des actionnaires
04:21pour racheter les parts d'une société.
04:23Et ça, c'est quelque chose qui peut générer quelques contraintes,
04:27parce que l'argent public ne pousse pas sur les arbres, comme chacun le sait.
04:32Et par ailleurs, il faut aussi trouver un modèle économique,
04:36c'est-à-dire faire en sorte que les contribuables n'aient pas à payer au fil d'un temps des pertes.
04:41– Donc non, à la renationalisation.
04:41– Moi, je ne dis pas non, je dis simplement que ça n'est pas aujourd'hui
04:44un sujet de réflexion au sein du gouvernement.
04:47– Voilà, le gouvernement n'y réfléchit pas.
04:49Contrôle technique obligatoire sur les véhicules,
04:51la Commission européenne défend l'idée d'un contrôle tous les ans
04:54pour les véhicules de plus de 10 ans.
04:57Ça vous paraît une bonne mesure, ça ?
04:58– Écoutez, moi, je suis toujours attaché à ce que les gens circulent en sécurité.
05:05Évidemment que pour rendre les mobilités attractives,
05:09pour tous les types de mobilités d'ailleurs, pour les voitures, pour les deux roues,
05:13on a besoin évidemment que la réglementation soit suffisamment stricte
05:18pour que la sécurité soit assurée.
05:20est-ce que le bon rythme, c'est tous les 10 ans ?
05:24La réalité, c'est qu'il y a beaucoup d'hétérogénéité en matière de contrôle technique.
05:28– C'est-à-dire un contrôle technique tous les ans ?
05:30– Pour les véhicules de plus de 10 ans ?
05:31– Oui, j'ai compris.
05:32– Vous êtes opposé ou vous êtes plutôt favorable à cette idée ?
05:36– Moi, très sincèrement, je pense que ça mérite débat
05:39parce que ça génère évidemment des coûts, le contrôle technique.
05:42et on sait que le pouvoir d'achat des Français est aujourd'hui
05:46un sujet de préoccupation essentiel.
05:49Et donc, je pense qu'il faut trouver des équilibres.
05:52L'équilibre entre sécurité et pouvoir d'achat, ici,
05:55m'amènerait spontanément à penser,
05:57mais je ne suis pas le spécialiste de ce sujet du contrôle technique,
06:01m'amènerait à penser que tous les ans, c'est quand même assez fréquent.
06:05– C'est trop fréquent ?
06:06– Peut-être.
06:07– Oui, c'est bien compris.
06:09C'est trop fréquent, j'ai bien compris votre avis.
06:11Marc Ferragi, tant mieux pour ceux qui s'opposent à cette idée.
06:16– Ce n'est pas moi le décisionnaire sur ce sujet.
06:18– Je sais, Marc Ferragi, là, vous êtes membre d'un gouvernement
06:22et vous travaillez sous l'égide d'un Premier ministre
06:26qui s'appelle François Bayrou et qui a une idée.
06:28Il a une idée de proposer un référendum
06:31sur la réduction des déficits et la dette.
06:35Et la dette.
06:36Que pensez-vous de cette idée ?
06:37– D'abord, c'est une piste de réflexion,
06:39et vous l'avez bien lu, je pense que vous êtes rigoureux
06:42dans vos analyses et vos lectures, comme elle a coutumé, Jean-Jacques Bourdin.
06:46C'est une piste de réflexion pour résoudre au fond quel problème ?
06:49C'est le problème d'une prise de conscience.
06:52On a aujourd'hui un niveau de dette qui est tel
06:56que la charge de la dette, dans les prochaines années,
06:58pourrait atteindre 100 milliards d'euros par an.
07:00La charge de la dette, c'est simplement les intérêts que nous payons sur notre dette.
07:03Ça veut dire qu'un certain nombre d'investissements,
07:06dans l'école, dans la santé, dans notre modèle social,
07:09ne seront plus possibles du fait même qu'on paye une charge de la dette trop importante.
07:14Ce que le Premier ministre a souhaité faire,
07:16avec l'interview qu'il a réalisée hier,
07:18et puis il y a quelques jours, avec une grande conférence de presse,
07:22sur laquelle il a mis sur la table,
07:23avec un certain nombre d'autres ministres, des constats,
07:26c'est montrer ce qu'est la réalité aujourd'hui de notre modèle économique et social.
07:31Cette réalité, c'est que nous dépensons trop,
07:33et parfois de manière inefficace,
07:35et que nous ne produisons pas assez.
07:38Mais le constat est là.
07:39Mais cette solution, cette idée,
07:42premièrement, n'est-ce pas violer la Constitution ?
07:47Parce que qui vote le budget ?
07:48Les parlementaires, non ?
07:50C'est pour ça que je pense qu'il faut beaucoup de prudence
07:53sur la mise en œuvre d'une telle idée.
07:55Mais l'idée de consulter les Français de manière générale,
07:58pas forcément sur le texte du budget,
08:00parce que là, je vous rejoins,
08:00le texte du budget,
08:02la Constitution précise de manière extrêmement rigoureuse
08:06la manière dont il doit être examiné et adopté.
08:09Mais au-delà du budget,
08:11on peut interroger les Français,
08:13avec le référendum ou avec d'autres modalités,
08:16sur des questions un petit peu plus générales.
08:18Comment vous voyez l'équilibre de notre modèle social ?
08:20Comment est-ce qu'on finance la protection sociale ?
08:23Comment toutes ces questions, elles sont légitimes ?
08:25Et je pense que s'adresser aux Français pour leur demander leur avis,
08:28que ce soit par le voie du référendum,
08:30que ce soit par la voie de convention citoyenne,
08:34comme on en a lancé ces derniers temps,
08:36et comme le Président de la République en a lancé une,
08:38sur les questions scolaires,
08:39ça a du sens.
08:40Est-ce qu'on va faire réutiliser cette idée ?
08:42Mais quelle question, référendum,
08:44sur la dette et sur la réduction des déficits ?
08:47Quelle question pourrait-on poser ?
08:49Je ne la vois pas.
08:51Un référendum doit porter sur un projet législatif.
08:56C'est le principe.
08:57Donc la question, c'est qu'est-ce qu'on mettrait ?
09:00Moi, très sincèrement, je pense que...
09:02C'est fumeux quand même !
09:02Cette question, elle vise,
09:06et le Premier ministre, je pense, l'a posé en ces termes-là,
09:09et avec cette finalité-là,
09:11elle vise à montrer que c'est aussi les Français
09:15qui doivent avoir leur mot à dire sur cette réflexion-là.
09:18Ensuite, quelles sont les modalités par lesquelles on leur donne voix au chapitre ?
09:22Eh bien ça, nous aurons l'occasion d'en discuter,
09:24et je pense que le Premier ministre aura aussi l'occasion de préciser ces idées.
09:28C'est toujours une bonne idée de demander leur avis aux Français,
09:31quelles que soient les modalités.
09:32C'est pas une façon de gagner du temps, Marc Ferracci.
09:34Bon non, c'est pas une façon de gagner du temps.
09:35C'est pas une façon de gagner du temps pour une raison assez simple, Jean-Jacques Bourdin,
09:38c'est que de toute façon, on aura besoin d'un budget à la fin de l'année.
09:41Donc le calendrier, vous savez,
09:43il exerce une forme de contrainte à laquelle vous ne pouvez pas échapper.
09:46Alors, vous avez besoin d'un budget,
09:47la France a besoin d'un budget avant la fin de l'année, on est bien d'accord,
09:5040 milliards d'euros à trouver, au moins 40 milliards d'euros à trouver.
09:53Pour l'instant, on n'a pas les pistes, on ne sait pas.
09:56Le Premier ministre nous dira tout au mois de juillet, si j'ai bien compris.
10:00C'est bien cela, hein, Marc Ferracci ?
10:02Tout à fait.
10:02Bon, il va bien falloir prendre des décisions,
10:05mettre à contribution les retraités,
10:08je crois que c'est évacué, ça.
10:10Mais, Jean-Jacques Bourdin,
10:12vous venez vous-même de dire que le Premier ministre fera des annonces en juillet.
10:15Aujourd'hui, on est dans une phase où on discute,
10:18où on pose avec un certain nombre d'acteurs,
10:21avec les partenaires sociaux, avec les groupes parlementaires,
10:24des constats et aussi des pistes de solutions,
10:27mais ça va se faire dans le dialogue.
10:28Et aujourd'hui, il ne m'appartient pas d'ouvrir ou de fermer des hypothèses.
10:33Vous me parlez des retraités,
10:34on pourrait parler de tout un tas d'autres sujets.
10:36Vous savez que, quand j'étais député,
10:38et dans ma vie professionnelle d'avant,
10:39quand j'étais universitaire,
10:41j'ai beaucoup travaillé sur l'évaluation des politiques publiques,
10:44avec l'idée qu'il y a des dépenses publiques qui ne sont pas efficaces,
10:47qui créent des effets d'aubaine, comme on les appelle,
10:49c'est-à-dire qui ne changent pas le comportement des entreprises.
10:52Mais moi, j'ai eu l'occasion de m'exprimer sur ce sujet-là.
10:54Il y a des dépenses qui touchent aux prestations sociales,
10:57qui touchent aux aides pour les entreprises.
10:58Il y en a qui sont efficaces, qui créent des emplois,
11:00il y en a d'autres qui le sont moins.
11:02Il faut réduire les aides apportées aux entreprises.
11:08Justement, vous avez une approche très générale,
11:10mais ce n'est pas avec une approche générale qu'on résout les problèmes.
11:12Il faut évaluer chaque aide au cas par cas.
11:14On a des centaines de niches fiscales, par exemple,
11:17c'est-à-dire de réduction d'impôts.
11:18Certaines sont très utiles, d'autres le sont probablement beaucoup moins.
11:21Et donc, le sujet, c'est un sujet de méthode.
11:24Moi, je suis pour que les Français en aient pour leur argent.
11:27C'est-à-dire que chaque euro qu'on dépense en leur nom
11:29soit efficace et atteigne les objectifs.
11:32C'est pour ça que je défends le principe d'une évaluation systématique des dépenses publiques.
11:36Et je pense que c'est ça qu'on doit mettre en place d'ici juillet.
11:38Alors, Marc Ferracci, l'industrie fait appel à l'apprentissage, beaucoup.
11:42Et il y a eu un paradoxe en France, c'est que le chômage des jeunes est élevé,
11:50plus que dans d'autres pays d'Europe.
11:52Et parallèlement à cela, l'apprentissage, qui était une piste formidable,
11:57engagée par le président de la République,
11:59eh bien voilà, voilà qu'on commence à renier les crédits apportés à l'apprentissage.
12:04Non, là je ne peux pas vous laisser dire ça, Jean-Germain Bourdain.
12:06Non, ce n'est pas vrai ?
12:07D'abord, parce qu'il y avait 300 000 apprentis en 2017,
12:10il y en a plus de 800 000 aujourd'hui.
12:12Donc c'est un formidable succès, l'apprentissage.
12:15Pourquoi c'est un succès ?
12:16Parce qu'on a fait une loi qui a complètement déverrouillé le système d'apprentissage
12:20avec la possibilité, pour toutes les entreprises qui le souhaitaient,
12:24et pour toutes les institutions qui le souhaitaient,
12:26de créer des CFA, c'est-à-dire des centres de formation des apprentis.
12:29Ça a très bien marché.
12:30Et on a multiplié par trois le nombre de CFA.
12:32Ça, c'est la base sur laquelle on s'appuie.
12:34Mais est-ce que les crédits vont être réduits ?
12:36Maintenant, je vous parle des crédits,
12:37même si, encore une fois, ce n'est pas mon champ ministériel,
12:39mais je vous en parle parce que j'ai été impliqué sur ce sujet.
12:42Les aides à l'apprentissage,
12:43et en particulier les aides à l'embauche des apprentis,
12:46ce sont des aides qui ont été mises en place à une date très précise.
12:50C'était en mars 2020 pendant le Covid.
12:52Avec un but, c'était d'éviter que le système d'apprentissage ne s'effondre.
12:56Et ces aides, elles avaient vocation, à l'époque, à n'être que provisoires.
12:59Aujourd'hui, que l'apprentissage a très fortement progressé,
13:03eh bien, on les limite parce que la réforme qui a été faite
13:07produit une dynamique positive d'apprentissage
13:09sans qu'on ait forcément besoin d'avoir des aides à l'embauche extrêmement massives.
13:13Et moi, je trouve ça sain qu'on se préoccupe de l'efficacité des aides.
13:17Et je pense qu'on est aujourd'hui...
13:18Mais comme elles ont fonctionné, autant poursuivre, peut-être.
13:20Mais vous savez, d'un moment à un autre, si on arrive à faire progresser l'apprentissage
13:25en dépensant un petit peu moins d'aide, eh bien, je pense qu'il ne faut pas s'en priver.
13:28Bien, Marc Ferracci, les droits de douane pour l'industrie européenne et française,
13:33c'est essentiel.
13:36L'Union Européenne négocie avec les États-Unis en ce moment.
13:38Bien sûr.
13:38Où en est-on ?
13:40Écoutez, la négociation a lieu, et ça, c'est une bonne nouvelle,
13:43parce que ce que nous souhaitons en européen...
13:44D'abord, quelle est la situation ?
13:46On a des droits de douane qui ont été imposés par l'administration américaine
13:49de 10% sur tous les produits, et c'est beaucoup, 10%.
13:52C'est beaucoup pour des chaînes de valeur, pour des industries comme l'aéronautique,
13:55où il n'y avait pas de droits de douane,
13:57et où il y a des échanges transatlantiques très importants.
13:59Ça déstabilise complètement la production, 10% de droits de douane.
14:02Donc, il faut revenir à la situation antérieure, c'est-à-dire quasiment pas de droits de douane.
14:06Sur certaines productions, l'acier, l'automobile, il y a même 25% de droits de douane.
14:10Voilà où on en est.
14:11On négocie pour revenir à la situation antérieure.
14:14Pourquoi ? Parce qu'il n'y a que des perdants.
14:16Et les Américains ont une oreille attentive ou pas ?
14:18Ça avance ces négociations ou pas ?
14:21Les négociations, peu à peu, se débloquent.
14:24C'est l'Union Européenne qui les mène.
14:26Il faut bien rappeler que ça n'est pas la France.
14:28Bien sûr, c'est l'Union Européenne.
14:28C'est une négociation, et c'est très important qu'il en soit ainsi,
14:31parce que l'Union Européenne est dotée d'une force considérable.
14:35C'est 450 millions de consommateurs,
14:37et c'est un marché dont les États-Unis ne peuvent pas se passer.
14:40C'est pour ça qu'il faut qu'on reste unis.
14:41Je pense qu'aujourd'hui, on a la bonne position, l'unité, la fermeté.
14:47On a préparé une réponse très ferme aux droits de douane américains.
14:51C'est 10% ou 25% sur certaines productions.
14:54Et si la négociation dans les 90 jours,
14:56maintenant c'est un peu moins de 90 jours,
14:58mais d'ici juillet ne permet pas de revenir à une situation satisfaisante pour tout le monde,
15:03eh bien l'Union Européenne appliquera une riposte en termes de droits de douane.
15:08Mais nous ne souhaitons pas l'escalade,
15:09parce qu'il n'y a que des perdants à une guerre commerciale.
15:12C'est des emplois détruits,
15:13c'est des prix qui augmentent pour les consommateurs,
15:15et vous parliez du pouvoir d'achat des Français.
15:17Et donc notre position en Européen,
15:19c'est de trouver une désescalade.
15:21Et j'espère que nous allons y parvenir.
15:23Les choses avancent peu à peu,
15:24et nous avons encore un petit peu de temps pour y parvenir.
15:27Alors évidemment, pour l'acier européen,
15:29conséquence, c'est droit de douane.
15:31L'acier européen, ArcelorMittal,
15:33géant,
15:34qui est très installé en France,
15:37avec de très nombreux sites,
15:39et qui prévoit 636 postes,
15:41la suppression de 636 postes sur les sites français,
15:45ArcelorMittal s'était engagé à décarboner,
15:49notamment son site de Dunkerque.
15:50Est-ce qu'aujourd'hui,
15:52Arcelor reprend cet engagement
15:54de décarbonation du site de Dunkerque ?
15:59– C'est tout l'enjeu.
16:00– C'est pour ça que je vous pose la question.
16:02– Où en est-on ?
16:03– Je vous réponds.
16:05Pourquoi cet investissement très important
16:07dans la décarbonation du site de Dunkerque
16:09a été suspendu ?
16:10Moi, j'étais, la semaine dernière,
16:12après les annonces de restructuration,
16:14ces suppressions d'effectifs,
16:15avec la direction d'ArcelorMittal,
16:17France et Europe, à Bercy.
16:19Et je les ai interrogés
16:20sur les raisons pour lesquelles
16:22l'investissement sur la décarbonation
16:24a été suspendu.
16:25Ils m'ont dit des choses très claires,
16:27très nettes.
16:27Aujourd'hui, l'acier européen
16:29est en difficulté
16:30parce qu'il fait face
16:31à une concurrence déloyale
16:32de l'acier chinois en particulier.
16:35L'acier chinois rentre en Europe
16:36de manière trop significative.
16:38Il y a trop d'acier chinois
16:39qui rentrent en Europe.
16:40Et cet acier,
16:41il est massivement subventionné.
16:42– Donc, droits de douane.
16:43– Donc, ce que nous défendons
16:45depuis déjà des mois avec la France
16:47et ce qui a été repris
16:48par la Commission européenne,
16:50c'est plus de protection commerciale
16:51avec des droits de douane
16:52augmentés sur l'acier chinois.
16:54De premières annonces ont été faites
16:56et qui sont en vigueur
16:57au 1er janvier,
16:59au 1er avril, pardon,
17:002025.
17:01Et nous, nous poussons,
17:02et c'est ça que attend Arcelor
17:04et d'autres sidérurgistes européens
17:05pour plus de protection commerciale,
17:07c'est plus de droits de douane.
17:08– Quelles droits de douane ?
17:09– Jusqu'à combien ?
17:11– Les droits de douane
17:12sont négociés
17:13par la Commission européenne également.
17:15Donc, ça n'est pas à moi
17:16de les négocier.
17:16Mais le but,
17:17c'est d'avoir ce qu'on appelle
17:18des clauses de sauvegarde.
17:19Ça veut dire avoir
17:19des quotas d'importation.
17:21Au-delà d'un certain niveau
17:22d'acier chinois
17:23qui rentrent en Europe,
17:24on taxe.
17:24C'est ça que ça veut dire.
17:25Ça, c'est la première condition
17:26pour que les investissements
17:27se fassent.
17:27La deuxième condition,
17:28elle est chez nous.
17:29C'est donner à nos sidérurgistes,
17:31notamment Arcelor,
17:33plus de compétitivité,
17:34notamment avec les coûts
17:35de l'énergie.
17:35Parce que vous savez
17:35que je suis ministre de l'Industrie
17:36et aussi ministre de l'énergie.
17:38– Je vais vous parler de l'énergie.
17:39– Et ça, c'est un sujet
17:39absolument essentiel.
17:41On a besoin de faire en sorte
17:42que nos industriels électro-intensifs,
17:44ceux qui utilisent
17:45beaucoup d'électricité,
17:46et c'est le cas
17:46des producteurs d'acier,
17:47aient accès à une électricité
17:49à des prix compétitifs
17:50et avec 10 ans, 15 ans
17:52d'horizon devant eux.
17:53Et ça, c'est ce que nous sommes
17:54en train de faire
17:55avec l'objectif
17:56que les négociations
17:57entre EDF
17:58et les électro-intensifs
17:59atterrissent
18:00avant le 1er janvier 2026.
18:02J'espère que,
18:03en soutenant les investissements
18:05aussi financièrement,
18:06en réglant le problème
18:07de la protection commerciale,
18:08en réglant le problème
18:08des coûts de l'électricité,
18:10ces investissements
18:10seront débloqués.
18:12Maintenant, c'est Arcelor
18:14qui prend la décision.
18:15Moi, mon travail
18:16de ministre de l'Industrie
18:17et de l'Énergie,
18:18c'est de créer les conditions
18:19pour qu'on continue
18:20à produire de l'acier
18:21en France.
18:23Et pour ça,
18:23il faut investir.
18:24Vous savez très bien
18:25que si le projet
18:26de décarbonation
18:27n'est pas engagé,
18:29c'est la fin des hauts fourneaux.
18:30Mais je ne me situe pas
18:32dans cette option.
18:33Je fais tout
18:33pour que ces investissements
18:35se fassent.
18:35Est-ce que Arcelor
18:36s'est engagé
18:37à reprendre ce projet ?
18:40Mais vous savez,
18:41c'est une méthode
18:42qui se déploie pas à pas.
18:44La semaine dernière,
18:45j'étais à Carcelor.
18:45Alors, cet après-midi,
18:47je serai avec le commissaire européen
18:48Stéphane Séjourné
18:49pour lui faire part
18:50de l'ensemble des conditions
18:51qui ont besoin
18:52d'être levées
18:53pour que les investissements
18:54dans l'acier se fassent.
18:56Et ensuite,
18:56je rendrai compte
18:57aux élus locaux,
18:58je rendrai compte
18:59aux organisations syndicales,
19:00je serai dans le dialogue
19:01parce que c'est ma méthode
19:02d'agir peu à peu
19:04et de débloquer
19:05l'ensemble des leviers
19:06qui permettent
19:07de continuer
19:07à industrialiser notre pays.
19:09La mise sous tutelle
19:10provisoire
19:10du site
19:11d'ArcelorMittal
19:12du site de Dunkerque.
19:14C'est ce que proposent
19:15les socialistes ?
19:16Aujourd'hui,
19:16la priorité,
19:17c'est de trouver
19:18une solution industrielle
19:19et de faire...
19:20Mais vous savez,
19:21moi je n'exclus rien
19:22par principe,
19:22mais aujourd'hui,
19:23ça n'est pas la solution
19:24à privilégier.
19:25La solution à privilégier,
19:28je pense que ça n'est pas
19:29la bonne solution
19:30et je vais vous dire pourquoi.
19:31Vous l'excuez ou pas ?
19:32Je pense que ça n'est pas
19:33la bonne solution
19:34et je vous dis pourquoi,
19:35Jean-Jacques Bourdin.
19:36Ça n'est pas la bonne solution
19:37dès lors qu'il existe
19:39des solutions industrielles.
19:40Et la solution,
19:41vous l'avez dit vous-même,
19:42c'est d'engager des investissements
19:43dans la décarbonation,
19:45c'est de faire en sorte
19:45que l'acier chinois
19:47soit à la fois restreint
19:48et qu'il y ait des quotas
19:49d'importation,
19:50mais aussi qu'on taxe
19:51l'acier chinois
19:52dès lors qu'il émet
19:53beaucoup de carbone.
19:54Les Chinois produisent
19:55de l'acier
19:56avec de l'électricité
19:57produite à partir
19:58de centrales à charbon.
19:59Ça émet énormément
20:00de CO2.
20:01Il y a une taxation carbone
20:02aux frontières
20:03qui va rentrer en vigueur
20:04au 1er janvier 2026
20:05et que nous,
20:06nous proposons de renforcer
20:07et c'est d'ailleurs
20:08ce qui a été annoncé
20:09par la Commission européenne.
20:10La France est force
20:11de propositions
20:11sur ces sujets-là.
20:12J'ai moi-même créé
20:13une alliance
20:14des pays industriels européens,
20:16une alliance
20:17de l'industrie lourde
20:17pour faire des propositions
20:19et pour mettre
20:20un petit peu de pression
20:21amicale sur la Commission
20:22afin que les choses bougent.
20:23C'est comme ça
20:24qu'on agit
20:25et c'est comme ça
20:25qu'on crée un environnement
20:26appelé à la tutelle
20:27ou appelé à la nationalisation
20:29comme certains le font.
20:30C'est une sorte de réflexe
20:31un petit peu pavlovien
20:32mais ça ne résout pas tout
20:33parce qu'on se le disait
20:35tout à l'heure
20:35à propos des autoroutes
20:37à un moment
20:37c'est l'argent des Français
20:38juste Arcelor
20:39c'est 22 milliards d'euros
20:40de capitalisation.
20:41Donc racheter Arcelor
20:42ou racheter ne serait-ce
20:43que la moitié
20:44des parts d'Arcelor
20:45c'est avec l'argent des Français
20:46je pense qu'il y a
20:46de meilleurs usages
20:47de l'argent des Français.
20:48Les Anglais l'ont fait
20:49mais bon
20:49ils l'ont fait en partie
20:51ils l'ont pas fait
20:52ils l'ont pas fait comme ça
20:53justement.
20:55Programmation pluriannuelle
20:56de l'énergie
20:56puisque vous êtes
20:57ministre de l'énergie
20:58alors est-ce que
21:00franchement
21:01est-ce que
21:02vous allez réduire
21:05la part des renouvelables
21:07dans les années qui viennent ?
21:09Mais aujourd'hui
21:09on est en train de débattre
21:10je serai demain au Sénat
21:11après avoir été
21:12la semaine dernière
21:13à l'Assemblée
21:13au banc
21:14pour animer
21:16avec le Premier ministre
21:17un débat sur cette programmation
21:18pluriannuelle
21:19et sur notre politique énergétique
21:20de manière générale.
21:21Quel est le sujet ici ?
21:23Le sujet c'est
21:23de sortir d'une forme
21:24de dépendance
21:25je veux même dire
21:25une forme de soumission
21:26aux énergies fossiles.
21:29Aujourd'hui
21:29on importe
21:3060%
21:31de notre consommation
21:33énergétique
21:33à travers les importations
21:34de gaz
21:35de pétrole.
21:35Ça nous coûte
21:3670 milliards d'euros par an
21:37et quand
21:38Vladimir Poutine
21:39décide de faire du gaz
21:41une arme de guerre
21:42et bien ça nous coûte
21:43encore 70 milliards de plus
21:44pour protéger les Français
21:45avec du bouclier énergétique.
21:46Donc voilà ce que c'est
21:47le coût de la dépendance
21:48aux énergies fossiles
21:49il faut en sortir
21:50et le sujet
21:50ça n'est pas d'opposer
21:52les renouvelables nucléaires
21:53comme certains le font
21:54et comme notre question
21:55semble suggérer
21:56mais on a l'objectif
21:58de décarboner
21:59c'est-à-dire de sortir
22:00des énergies fossiles.
22:02La stratégie
22:03que nous avons choisie
22:03c'est une stratégie
22:04équilibrée
22:05avec du nucléaire
22:06qui représente aujourd'hui
22:07les deux tiers
22:08de notre production
22:09d'électricité
22:09et les énergies renouvelables.
22:11Les énergies renouvelables
22:12elles sont importantes
22:13en 2022-2023
22:15quand notre parc nucléaire
22:16a eu des difficultés
22:17vous souvenez
22:17il y avait le problème
22:18de la corrosion sous contrainte
22:19il y avait beaucoup de réacteurs
22:20qui étaient à l'arrêt
22:21les énergies renouvelables
22:22ont pris le relais
22:23et les importations d'électricité
22:24aussi ont pris le relais
22:25ça veut dire qu'il faut rester
22:26dans le marché européen
22:27de l'électricité
22:28il y a une complémentarité
22:29entre le nucléaire
22:30et les renouvelables
22:31cette complémentarité
22:32la programmation pluriannelle
22:34de l'énergie
22:34la prolonge
22:35après pour répondre
22:36à votre question
22:36dans le mix énergétique
22:38est-ce que la part du renouvelable
22:39va légèrement baisser
22:40écoutez
22:40vous êtes favorable ou pas
22:42nous faisons
22:43et développer encore plus
22:44le nucléaire
22:45c'est ce que propose
22:46la proposition de loi Grémillet
22:4814 nouveaux EPR2
22:50au lieu de 6
22:51pardonnez-moi
22:52mais la proposition de loi Grémillet
22:5314 EPR2
22:55c'est une annonce
22:57qui a été faite
22:58par le président de la république
22:59de manière optionnelle
23:00en 2022
23:01on fait 6 réacteurs
23:03c'est sûr
23:03et on est en train
23:04de les lancer
23:04et en 2020
23:07à partir de 2038
23:08pour le premier
23:08en 2026
23:11je réponds à vos questions
23:11parce que vous posez
23:12plein de questions
23:13j'essaye de répondre
23:13aux questions d'avance
23:14c'est toujours un petit peu
23:15acrobatique
23:16je sais que c'est le style
23:18de l'émission
23:19et j'aime bien ça
23:19et on prendra la décision
23:21sur 8 réacteurs supplémentaires
23:23ce qui fera 14
23:23en 2026
23:25nous sommes en train
23:26de faire un certain nombre
23:26de tests
23:27de simulations
23:28pour savoir si
23:29on rajoute
23:30à ces 6 réacteurs
23:30qui vont être construits
23:318 réacteurs supplémentaires
23:33donc on est bien
23:34mais c'est une décision
23:37qui a des implications
23:38technologiques
23:39économiques
23:39industrielles
23:40il faut choisir les sites
23:41aussi
23:42on est en train
23:42de réfléchir aux sites
23:43donc je ne vais pas
23:44vous annoncer
23:44aujourd'hui
23:45Jean-Jacques Bourdin
23:46qu'on fait les 8 réacteurs
23:48supplémentaires
23:48mais en tout cas
23:49c'est en train
23:50d'être instruit
23:50c'est en train
23:51d'être décidé
23:52mais ce que je veux vous dire
23:53pour répondre à la question
23:54est-ce qu'on revoit
23:55cet équilibre
23:56entre les renouvelables
23:57et le nucléaire
23:57mais c'est justement
23:58l'objet des débats
23:59que nous avons
24:00est-ce qu'il faut changer
24:01les paramètres
24:01est-ce qu'il faut changer
24:02les curseurs par rapport
24:03à cette programmation
24:04qui a été mise
24:05à la consultation
24:06peut-être qu'il y aura
24:07des évolutions
24:08et c'est d'ailleurs
24:09le sens
24:10de ce qu'a souhaité
24:11le Premier ministre
24:12qui a souhaité un débat
24:13au titre de l'article 50-1
24:15de la Constitution
24:15et cette proposition
24:17de loi Grémiers
24:17qui va être examinée
24:19au mois de juin
24:20à la fin de l'examen
24:21de la proposition
24:21de loi Grémiers
24:22nous verrons
24:22comment nous faisons
24:23évoluer le décret
24:24de la programmation
24:25pluriannuelle de l'énergie
24:26bien
24:27l'hydroélectrique aussi
24:28il va falloir faire quelque chose
24:30parce que
24:31on ne produit pas suffisamment
24:33en France
24:34mais vous avez tout à fait
24:35raison d'en parler
24:35l'hydroélectricité
24:36c'est une énergie souveraine
24:37c'est une énergie pilotable
24:39ça c'est très important
24:40parce qu'on peut moduler
24:42la production d'électricité
24:43de manière très aisée
24:45c'est vrai
24:46il y a des énergies
24:47qui sont intermitables
24:48une petite parenthèse
24:49vous êtes ministre de l'énergie
24:50est-ce que ce qui s'est passé
24:52dans la péninsule ibérique
24:53c'est dû justement
24:55aux renouvelables
24:56qui ne sont pas pilotables
24:57et bien j'ai dans trois heures
25:00c'est-à-dire à midi
25:01un échange avec mon homologue espagnol
25:03qui a souhaité en visio
25:04échanger avec moi
25:05pour discuter justement
25:06des causes
25:08des implications
25:08et des suites à donner
25:09à cette grande panne
25:10est-ce que les renouvelables
25:11sont en question
25:12aujourd'hui
25:12il y a une enquête
25:14qui est faite
25:14et vous savez
25:15c'est des enquêtes
25:16qui sont très compliquées
25:17c'est un petit peu comme
25:18évaluer ce qu'il y a
25:19dans la boîte noire
25:19d'un avion qui s'est craché
25:21ça ne se fait pas
25:22en deux jours
25:22ça va prendre
25:23des jours, des semaines
25:24peut-être des mois
25:25je n'en sais rien
25:25mais on aura la réponse
25:27est-ce que les renouvelables
25:28est-ce que le choix
25:29de l'Espagne
25:30qui a fait le choix
25:31d'un mix énergétique
25:32avec énormément de renouvelables
25:34est à l'origine de ça
25:35je ne sais pas le dire
25:36et encore une fois
25:37ça n'est pas à moi de répondre
25:38c'est à l'enquête
25:38mais ce que je veux vous dire
25:39pour répondre à votre question
25:40c'est que
25:41pour qu'un système électrique
25:42soit résilient
25:43c'est-à-dire
25:48à l'hydroélectricité
25:50et au nucléaire
25:50il a besoin d'avoir
25:51une quantité significative
25:52d'électricité
25:53qui soit pilotable
25:54c'est-à-dire
25:54dont on puisse moduler
25:56la quantité produite
25:58un petit peu à la demande
25:59et la France
26:01a fait le choix
26:01vous le savez
26:02d'une électricité
26:03qui est majoritairement nucléaire
26:05aujourd'hui
26:06je pense que ça rend
26:07notre système
26:08plus résilient
26:09à des épisodes
26:11comme celui
26:12qui a pu se produire
26:13mais encore une fois
26:14je ne me prononce pas
26:15sur les causes
26:15de la panne espagnole
26:16ce que je dis simplement
26:17c'est que
26:18pour revenir à l'hydroélectricité
26:19c'est une énergie
26:20extrêmement importante
26:21sur laquelle nous avons besoin
26:23d'investir
26:23pour renforcer
26:24les barrages existants
26:25il se trouve que nous avons
26:26un contentieux
26:27avec l'Union Européenne
26:27qui veut depuis longtemps
26:28que nous mettions en concurrence
26:29les concessions
26:30la France n'y est pas favorable
26:31et je le dis
26:32et je le redis
26:33vous ne mettraz pas en concurrence
26:33les concessions
26:34c'est la position que nous portons
26:36et nous allons continuer de porter
26:37nous nous proposons
26:38à la Commission Européenne
26:39des solutions alternatives
26:40qui évitent la mise en concurrence
26:41et nous souhaitons sortir
26:43de ce contentieux
26:44parce que ce contentieux
26:45il empêche de faire
26:45des investissements
26:46dans les barrages
26:47qui nous permettront
26:48de produire plus
26:48avec l'hydroélectricité demain
26:49un mot Marc Ferracci
26:51sur le Paris Football Club
26:52vous ne prenez pas les sentiments
26:55vous montez en Ligue 1
26:56dites-moi
26:58ça va être quoi
26:59la Ligue 1
26:59pour le Paris Football Club
27:00parce que tout le monde rêve
27:03avec la famille Arnaud
27:04avec vous-même
27:05enfin votre père
27:07tout le monde rêve
27:08d'investissements colossaux
27:10de créer une équipe
27:12qui va rivaliser
27:13avec le Paris Saint-Germain
27:14d'abord c'est une très belle aventure
27:17qui est faite de persévérance
27:19de travail
27:19de travail collectif
27:20la persévérance
27:21c'est un projet
27:22qui date d'il y a
27:23maintenant 13 ans
27:2415 ans
27:24qui était de monter en Ligue 1
27:26et de faire émerger
27:27un deuxième club à Paris
27:28en première division
27:30et ça c'est un objectif
27:31qui est atteint
27:32donc moi je salue évidemment
27:33tous ceux qui ont participé
27:34à ce projet
27:35les joueurs
27:36les salariés du club
27:37vous savez que je suis évidemment
27:39un petit peu partie prenante
27:40indirectement
27:41de ce projet
27:42mais pour répondre
27:43à votre question
27:44non le but je crois
27:45mais Pierre Ferracci
27:46il répondrait beaucoup mieux
27:48que moi à cette question
27:49ça n'est pas de faire des folies
27:50c'est de construire
27:51quelque chose de solide
27:52qui s'appuie en particulier
27:53sur l'identité
27:54de la région parisienne
27:55qui est en termes
27:56de bassin de formation
27:57pour les footballeurs
27:58peut-être le meilleur bassin
28:00au monde
28:01et donc l'idée
28:01de s'appuyer sur la formation
28:02et sur l'identité
28:03de l'Île-de-France
28:04bien merci
28:05et je salue d'ailleurs
28:06les féminines du PFC
28:07qui ont gagné la coupe de France
28:09également
28:09bravo elle
28:10il est 9h
28:10merci Marc Ferracci
28:12d'être venu nous voir
28:13merci Marc