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00:008h12, la grande interview, c'est News Europe 1. Bonjour Sylvain Maillard.
00:03Bonjour Romain Desarmes.
00:04Merci d'être avec nous ce matin, députés ensemble pour la République de Paris et président du groupe Renaissance de Paris.
00:13On va balayer toute l'actualité évidemment. Je voulais qu'on commence par ce qui s'est passé à Anduze, près d'Alès, dans le Gard.
00:22Un homme de 70 ans portant une kippa qui a été agressé et traité de sale juif des dizaines de fois
00:28par un individu de 45 ans drogué, alcoolisé, sans emploi.
00:34Les personnes de confession juive sont clairement en danger en France.
00:38En tout cas, il faut bien dire et rappeler que c'est un délit qui est puni de un an d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende.
00:49Et donc cette personne qui a fait cet acte odieux, et vraiment je portais toute l'attention là-dessus en disant
00:57il faut qu'elle soit punie, évidemment pour avoir roué de coup la pauvre personne qui est sur le banc de ce que j'ai compris.
01:06Je ne connaissais pas, j'ai écouté votre édition juste avant, je ne connaissais pas l'histoire,
01:11mais évidemment avec le facteur aggravant de l'antisémitisme.
01:16Et donc c'est un an d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende.
01:18On sait très bien que cette personne ne fera pas un an d'emprisonnement, ne payera pas 45 000 euros d'amende puisqu'elle est sans emploi.
01:25J'en sais rien, je ne connais pas l'exactitude.
01:31Alors je vais juste, Romain, préciser quelque chose.
01:34Attention, parce qu'on ne sait pas s'il n'y a pas de tentative d'homicide, on ne sait rien, des informations qu'on a.
01:40Donc ça se cumule, c'est-à-dire qu'il y a en plus avec un acte antisémite.
01:45Donc c'est une addition de peine et rien ne dit qu'il ne fera pas de prison.
01:50Sylvain Maillard, je voulais vous entendre également sur la manifestation du 1er mai
01:53et l'attitude de certains militants d'extrême gauche envers Jérôme Gage,
01:58agressé par des individus vêtus de noir.
02:00Il a dû être exfiltré, j'allais dire une nouvelle fois,
02:03après le rassemblement de la place de la République à l'appel de Délefi.
02:06Hier, c'est une agression antisémite dont a été victime Jérôme Gage.
02:11Bien sûr, mais comme la fois précédente, et d'ailleurs moi je lui apporte tout mon soutien,
02:15malheureusement nous sommes toutes les semaines obligés d'apporter notre soutien à Jérôme Gage
02:18parce qu'il est victime à chaque fois dans les manifestations de deux choses.
02:23D'abord un fait politique, c'est le seul socialiste, moi je ne suis pas socialiste,
02:27mais c'est le seul socialiste qui a été élu sans le tampon LFI
02:31puisqu'il s'est présenté sans le tampon Nouveau Front Populaire.
02:35Donc déjà, une cible parfaite pour LFI et la mouvance autour d'elle d'extrême-gauche,
02:41mais aussi parce qu'il est juif.
02:43Voilà, c'est ça la France.
02:45Vous parliez tout à l'heure d'une agression...
02:47Oui, Jérôme Gage est ciblé par les militants d'extrême-gauche parce qu'il est juif.
02:51Hier, interrogé...
02:52C'est très grave, c'est très grave parce qu'en fait, il devient le bouc émissaire.
02:56Il devient le bouc émissaire d'une extrême-gauche
02:58qui pour partie d'entre elles est antisémite profondément.
03:01Interrogé hier soir, Marine Tondelier, la numéro 1 des Verts sur cette agression
03:06et sur l'antisémitisme d'extrême-gauche, a dit
03:09« Je suis gêné par cette question ».
03:10Ça a été...
03:10Elle s'est excusée ce matin.
03:12Bon, la nuit, elle lui a porté conseil.
03:13Mais hier, sa première réaction était de dire « Je suis gêné par votre question ».
03:17Heureusement qu'elle s'est excusée.
03:18Je n'ai pas d'autres commentaires à faire.
03:21Heureusement qu'elle s'est excusée.
03:22C'est extrêmement grave.
03:24Si on est dans ce pays et la gauche en est à devenir pour une partie d'entre elles antisémite
03:32et l'assume, ce serait très grave.
03:34Manifestation du 1er mai marquée par des violences à Lyon,
03:38des slogans et des tags anti-police extrêmement violents
03:42à l'endroit du ministre de l'Intérieur, mais également des policiers.
03:45un flic, une balle, inscrit sur le mur de la faculté de Lyon 2,
03:52la préfecture de Loire-Atlantique dégradée, des violences à Paris également.
03:56Ces violences de gauche, c'est devenu la norme lors de la manifestation du 1er mai ?
03:59Juste une petite chose.
04:00Sur Lyon 2, il faut qu'il y ait vraiment une reprise en main.
04:02Je le dis très clairement.
04:03C'est aussi là où, il y a 15 jours, nous avons eu le professeur qui a dû sortir
04:08parce que des militants d'extrême-gauche l'avaient envahi son cours
04:11parce qu'ils estimaient que sa position sur, je crois, je ne sais plus si sur le ramadan...
04:20Il a refusé un repas de jeûne du ramadan, soit organisé dans les locaux de la faculté.
04:27Oui, je pense que là, il faut faire le ménage à Lyon 2.
04:29Je le dis très clairement parce que ça se démultiplie.
04:33S'il y a des militants d'extrême-gauche qui se comportent
04:35et qui ont leur base dans ce campus,
04:39moi, j'en ai assez qu'on entende en permanence les étudiants
04:43qui disent, au fond, ils seraient en dehors de la société.
04:46Non, les étudiants, c'est un citoyen qui vote
04:48et qui est aussi pénalement poursuivable.
04:50Donc, il faut être beaucoup plus dur.
04:52D'une façon plus générale...
04:53Sur les violences du 1er mai ?
04:54Sur les violences du 1er mai, malheureusement, on a l'habitude des violences du 1er mai.
04:57Je voudrais remercier les policiers, les gendarmes, tous ceux qui ont fait...
05:00Vous vous y habitué ?
05:02Non, mais on a connu malheureusement bien pire.
05:04Et je voudrais remercier le travail des policiers.
05:07J'ai pu le voir, entre autres, sur Paris.
05:08Moi, je suis député de Paris.
05:10Qui ont bien préparé le travail la journée précédente.
05:13Au moins, la journée précédente, c'était très visible.
05:15Ils étaient présents et très en amont des manifestations.
05:19C'est pour ça que ça s'est relativement bien passé.
05:21Je voudrais les saluer.
05:22Parce qu'on parle toujours quand ça ne va pas bien.
05:25Là, ils font un travail difficile et ils ont bien travaillé en amont.
05:27C'est vrai que la préfecture de police de Paris a bien travaillé.
05:31Il n'y a pas eu trop de dégâts.
05:35À Narbonne, Marine Le Pen a pris la parole hier lors du 1er mai.
05:40Elle a affirmé que la victoire aux législatives de l'année dernière avait été volée aux Français
05:44et qu'elle ne se laisserait pas faire pour la présidentielle.
05:48Elle envoie un message très clair.
05:49Il va falloir compter avec moi pour 2027.
05:51C'est ce qu'elle a dit.
05:52Message probablement adressé également à Jordan Bardella, mais aussi à tous les politiciens.
05:56Je serai la candidate de 2027, je suis là.
05:59Écoutez, elle a le droit de candidater.
06:02Après, elle a évidemment une actualité judiciaire compliquée.
06:06Moi, je veux dire une seule chose.
06:08Les électeurs ont choisi d'envoyer les députés que nous sommes à l'Assemblée nationale
06:13avec les difficultés que nous vivons pour trouver des majorités.
06:16Il y a eu un front républicain en 2024 pour bloquer le RN.
06:19Mais je pense que rien n'a été volé et fort heureusement, les électeurs ont choisi l'Assemblée que nous sommes
06:25et nous devons vivre avec l'Assemblée que nous sommes.
06:28Mettre en permanence en cause quelque chose, une main visible qu'aurait volé, changé le cours des choses,
06:35c'est très Trump, ça.
06:36C'est le vrai fonctionnement de Trump.
06:38C'est triste qu'on en soit à ce niveau-là en France.
06:40Ce ne serait pas un déni de démocratie si Marine Le Pen ne pouvait pas se présenter en 2027 ?
06:46C'est la justice.
06:48On est tous sous le coup d'une décision de justice.
06:52On est citoyens, on est tous à égalité.
06:54Il y a des peines qui sont requises.
06:57Il n'y a pas des gens qui sont en dehors des lois, qu'on soit député, candidat ou citoyen classique.
07:04On n'est pas en dehors des lois, on a tous les mêmes lois.
07:06C'est la beauté de la République.
07:08Sinon, c'est un autre régime, ça s'appelle la dictature.
07:09Je voulais vous entendre également sur le meurtre abominable d'un fidèle dans une mosquée du Gard
07:16qui a suscité une vive émotion au sein de tout le pays et notamment au sein de la classe politique.
07:21Jean-Luc Mélenchon a martelé et a parlé d'islamophobie.
07:25Vous êtes à l'aise avec ce terme ?
07:27Non, je réfute ce terme qui est un terme qui a été inventé par les frères musulmans.
07:31L'islamophobie, c'est totalement une invention des adversaires de la République, de la démocratie, de la France.
07:38Et donc, je réfute ce terme.
07:40Par contre, sur l'odieux crime, qui est un crime terrible, raciste.
07:49Moi, je veux saluer encore une fois les forces de police qui ont permis très rapidement d'arrêter,
07:54en tout cas de forcer le prévenu a priori de se rendre en Italie
07:59et qui sera, j'espère, très rapidement déféré devant les tribunaux français,
08:05qu'on sache exactement ce qui s'est passé parce qu'il a un profil de ce que l'on a compris très inquiétant.
08:10Pourquoi Jean-Luc Mélenchon a changé d'avis ?
08:12Il y a dix ans, il défendait le droit de critiquer les religions,
08:15qui est un droit qui s'applique en France.
08:19C'est un clientélisme.
08:19Il a décidé qu'au fond, l'extrême gauche devait non plus s'appuyer sur les ouvriers,
08:25parce qu'il y avait de moins en moins d'ouvriers,
08:27mais devait s'appuyer sur des communautés et la communauté musulmane.
08:31Donc, c'est très clair.
08:32Et il communautarise la France.
08:36Il choisit avec les Français en fonction de leurs origines.
08:40C'est comme des parts de marché qu'il additionne pour pouvoir être présent au second tour.
08:44Et au moins, il a une stratégie qui est claire, qui est visible,
08:48qui est plus que contestable,
08:51mais qui est, je crois, en tout cas de leur point de vue, assumée.
08:57Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
08:59invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
09:03Bruno Retailleau s'apprête à publier un rapport du ministère de l'Intérieur sur les frères musulmans.
09:07Vous en parliez à l'instant.
09:08Ce rapport met en lumière leur tentative d'infiltration dans divers domaines.
09:12les clubs de sport, les écoles, les organisations syndicales.
09:15Bruno Retailleau qui s'inquiète des élections municipales à venir l'année prochaine, 2026.
09:20Vous considérez la lutte contre cette infiltration par les frères musulmans comme une priorité absolue ?
09:26D'abord, je salue la publication de ce rapport qui était resté longtemps un rapport secret.
09:31Nous savions qu'il existait.
09:33Une question imminente.
09:34Mais voilà, moi je suis très heureux qu'il le publie,
09:37que l'on puisse dire exactement où nous en sommes,
09:42entre ce qui est fantasmé et ce qui est vrai.
09:44Donc moi je vais le lire évidemment avec beaucoup d'attention.
09:48Je crois que nous sommes face à un risque extrêmement grave.
09:52Au-delà des frères musulmans, d'une mouvance islamiste
09:55qui cherche à profondément nous diviser,
09:57qui a un projet, un projet qui vient de loin,
10:01qui est construit dans le temps,
10:02qui n'est pas dans un temps rapide mais un temps lent
10:05et sur lequel il faut faire attention.
10:08Il y a de l'antrisme dans beaucoup, beaucoup de domaines.
10:12Regardons comment on peut le combattre.
10:14Vous savez, les musulmans eux-mêmes en France
10:19sont victimes de ces extrémismes musulmans
10:22qui ne cherchent qu'une seule chose,
10:23prendre le pouvoir politique.
10:25L'islam politique est un poison.
10:27Il faut le combattre partout.
10:28Vous avez repéré des alertes dans votre circonscription ?
10:30On en parle en permanence sur des plateaux ou ailleurs,
10:35sur l'entrée dans des clubs de sport,
10:37dans une façon de faire, dans le social.
10:40Il faut regarder aussi ce qui se passe dans les autres pays.
10:42Comment l'islam politique s'est développé en permanence.
10:46Je lisais un rapport sur la Jordanie, par exemple.
10:49On pense que c'est loin.
10:50Mais au fond, la Jordanie avait toujours travaillé
10:53avec ou toléré les frères musulmans.
10:55Ils se sont aperçus qu'au fur et à mesure,
10:57le but, c'est de prendre le pouvoir.
10:58Donc, il faut regarder très clairement où sont les menaces.
11:02Et oui, je suis inquiet pour les prochaines élections municipales.
11:05Nous le savons.
11:06Nous avions déjà eu des alertes la dernière fois.
11:08Et cette fois-ci, il risque d'y avoir des listes communautaires,
11:12islamiques, radicales.
11:15Là, c'est un vrai souci.
11:16Il faut faire en sorte qu'elles ne puissent pas se présenter.
11:19François Bayrou.
11:19La popularité de François Bayrou diminue dans les sondages d'opinion.
11:24C'est le moins qu'on puisse dire.
11:25Le sondage, les échos et labs, lui accordent seulement 17% d'opinion favorable.
11:30Il pourra passer l'été à Matignon, François Bayrou ?
11:33Je n'en sais rien.
11:34En tout cas, il porte des réformes.
11:36Ils ont réussi à faire passer, je veux vraiment saluer le gouvernement,
11:39un budget.
11:39Il faut voir la situation dans laquelle nous étions à la fin de l'année dernière.
11:44Nous avons un budget, nous avons un État en ordre de fonctionnement
11:48et puis des réformes qui sont en cours.
11:51Je le regrette, un peu de réformes.
11:54On a un texte sur la simplification de la vie économique qui est quand même très attendu.
11:57Ça ne fait qu'un jour qu'on travaille dessus, personne n'en parle.
12:02Je crois que tout ce qui est porté n'a probablement pas assez d'écho.
12:08Après, sur la popularité de François Bayrou,
12:11moi, ce que je souhaite, c'est qu'on puisse accompagner ce gouvernement,
12:14ce gouvernement qui fait aussi avec la majorité compliquée
12:17qu'il existe à l'Assemblée Nationale.
12:19On a un budget, oui, pour 2025.
12:21Pour 2026, c'est une autre paire de manches.
12:24Romain Desarmes, vous pouvez m'accorder le fait
12:27que nous avons déjà un gouvernement qui est tombé sur le dernier budget.
12:31C'est extrêmement rare et que nous avons un budget
12:33qui nous permet de payer les fonctionnaires
12:35et l'indégralité des services.
12:38On en est là aussi.
12:39Il faut voir d'où vient François Bayrou.
12:41Il vient d'une situation extrêmement compliquée.
12:44Donc, le gouvernement cherche en permanence des majorités.
12:47Il en trouve pour beaucoup de textes.
12:50Moi, je veux saluer quand même le travail qui est fait par François Bayrou.
12:53Le gouvernement prépare le budget de l'année prochaine
12:55qui s'annonce plus que difficile à élaborer.
12:58Emmanuel Macron est opposé à toute augmentation des impôts.
13:01L'État va devoir faire des économies.
13:03Qui va devoir faire des efforts ?
13:04On ne comprend pas bien.
13:06En fait, je pense qu'il faut qu'on change de logiciel.
13:08Si nous restons sur la trajectoire dans laquelle nous sommes,
13:13nous n'y arrivons pas.
13:13Donc, si nous ne faisons que du coup du rabot,
13:15nous n'y arrivons pas, en réalité.
13:17Parce que, moi, j'entends le débat sur les niches fiscales.
13:20Toutes les niches fiscales n'ont pas été inventées comme ça.
13:22C'est qu'il y a toujours une raison.
13:24Et qu'évidemment, l'enlever pose toujours une difficulté.
13:27En enlever certaines à la marge,
13:28mais en réalité, elles posent toujours une difficulté.
13:30Moi, je dis qu'il faut changer de paradigme.
13:32Nous dépensons trop.
13:33Nous ne travaillons pas assez en France.
13:34collectivement, je le redis,
13:36collectivement, il y en a plein qui travaillent beaucoup.
13:38Mais il y en a qui ne travaillent pas ou pas assez.
13:40Donc, il nous faut plus de travail.
13:41Il faut qu'il y ait plus de travail chez les jeunes,
13:45plus de travail chez les seniors.
13:46Il faut que nous travaillions plus
13:47pour gagner collectivement plus d'argent
13:49pour faire fonctionner notre système social
13:51qui est, je le dis encore, trop généreux.
13:54Il va falloir s'attraquer aux dépenses sociales.
13:56Mais bien sûr.
13:56Lesquelles ?
13:57Il faut qu'on les regarde les unes après les autres.
14:00Mais évidemment qu'on ne peut pas continuer.
14:01On a des retraites qui sont à plus de 14% du PIB.
14:04Il n'y a qu'en France où c'est comme ça.
14:06On a des dépenses sociales.
14:07Donc, on s'attaque aux retraites.
14:08D'assurance santé ?
14:10D'assurance chômage bien trop importante.
14:12Les dépenses de santé,
14:13elles sont en croissance incroyable.
14:15Entre 3 à 5% depuis plusieurs années.
14:183 à 5%.
14:19Nous ne gagnons pas plus que 3 à 5% de croissance.
14:22qu'on voit bien qu'on est dans un effet
14:24qui fait qu'au fur et à mesure,
14:28on a l'impression qu'il y a une popularisation
14:29de l'hôpital public.
14:31Vous savez qu'on a mis 32 milliards supplémentaires
14:33depuis 2017 dans l'hôpital public.
14:34Ça ne se voit pas.
14:35Pourquoi ?
14:35Parce que les dépenses publiques de santé
14:38ont tellement augmenté en valeur
14:40que nous n'arrivons pas à suivre le rythme.
14:42Il nous faut faire des économies,
14:44mais il nous faut aussi
14:45transformer notre modèle social.
14:46Nous, on propose plein de choses.
14:48L'introduction de la capitalisation,
14:50la réforme de l'assurance chômage.
14:51On pense qu'il faut mieux accompagner
14:54celui qui est au chômage,
14:55mais pas indemniser celui
14:57qui a décidé de rester au chômage.
14:59Je voulais vous poser également une question,
15:01Sylvain Maillard,
15:01sur le projet de loi sur la fin de vie
15:03qui va arriver à l'Assemblée nationale.
15:07Si les votés,
15:08l'euthanasie et le suicide assisté
15:10seront autorisés en France.
15:12Est-ce que vous allez voter l'autorisation
15:14en France qu'un médecin donne la mort ?
15:18Est-ce que vous allez voter l'autorisation
15:20de l'euthanasie et du suicide assisté ?
15:21Je me suis passionné
15:23dans les dernières mandatures
15:25sur la fin de vie
15:27parce que j'étais arrivé,
15:28comme beaucoup de Français,
15:29sans un avis tranché.
15:32Passionné sur les discussions
15:34que nous pouvons avoir.
15:35Le texte vient de rentrer en commission.
15:37Je vous avoue,
15:37je ne suis pas commissaire
15:39des affaires sociales,
15:41donc je ne travaille pas
15:42sur le texte à l'heure actuelle.
15:43Il va arriver en hémicycle.
15:44Là, je vais travailler dessus.
15:46Je vais regarder les différentes options
15:49parce que c'est aussi un texte technique
15:52et qui est important.
15:54Moi, je le vois bien.
15:55Je pense que la société souhaite
15:56que l'on puisse travailler
15:58sur la fin de vie.
16:00Je vois dans ma circonscription
16:01les différentes réunions
16:03que j'ai pu organiser.
16:04Je vois un changement
16:05d'un droit supplémentaire
16:06qu'on veut accorder,
16:08qui me semble important.
16:09Évidemment,
16:10pas à n'importe quelle condition,
16:11mais je crois qu'il faut accorder ce droit.
16:13Donc, je vais y travailler.
16:14Il y a beaucoup de médecins
16:14qui ne veulent pas donner la mort.
16:16Mais bien sûr,
16:17mais beaucoup de médecins
16:18et une clinique très connue
16:23à Paris,
16:23dans le 15e arrondissement,
16:24où je m'en rends régulièrement
16:25pour discuter avec eux,
16:27qui accompagnent les patients
16:29en fin de vie
16:30et avec beaucoup d'amour.
16:32Eux sont très opposés à ça.
16:34Il faut les entendre.
16:35Nous, on est en permanence avec eux.
16:37Nous, on veut les accompagner
16:38jusqu'à la fin d'un vie,
16:39mais on ne veut pas
16:40leur donner la mort.
16:41Et les médecins disent
16:41mais il y a aussi une peur
16:44chez les Français
16:45que nous devons entendre.
16:46On en parlait tout à l'heure
16:47sur la maladie de Charcot,
16:48mais sur le peur
16:50de ne plus être à la hauteur
16:52de la fin de vie
16:53qu'on souhaiterait.
16:55Je pense qu'il y a une voie
16:56pour trouver un texte
16:57qui nous permet
16:58d'accompagner ceux
16:59qui veulent
17:00terminer autrement leur vie.
17:05Vraiment,
17:05je vais y travailler
17:06avec beaucoup de sérieux,
17:06je pense comme l'ensemble
17:07de mes collègues.
17:08Aucun d'entre nous
17:09n'a des certitudes.
17:10En tout cas,
17:10ce que nous sommes certains,
17:11c'est que la France regarde
17:13et souhaite qu'il y ait,
17:15je crois,
17:16très majoritairement
17:16un nouveau droit.
17:18Sylvain Maillard
17:18était l'invité
17:19de la grande interview
17:19sur News Europe 1.
17:20Merci à vous,
17:21à bientôt,
17:21bonne journée.
17:22Sous-titrage Société Radio-Canada