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  • 14/03/2025

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00:00Il est 8h13. Merci d'être avec nous, Sylvain Maillard.
00:11Bonjour. Merci d'être avec nous pour cette grande interview sur CNews et sur Europe 1,
00:18députés ensemble pour la République de Paris.
00:20On va balayer évidemment toute l'actualité.
00:23Je voulais qu'on commence avec cette affiche de la France insoumise,
00:26l'affiche du scandale où l'on voit une photo de Cyril Hanouna
00:30avec des codes visuels identiques à ceux d'une affiche d'un film nazi de 1940.
00:36Comment est-ce que vous avez réagi quand vous avez vu ça ?
00:38D'abord, je lui apporte tout mon soutien.
00:40Je trouve que c'est odieux quand on dénonce l'antisémitisme
00:44qui existe au sein de la France insoumise.
00:46C'en est un exemple supplémentaire, donc il faut le condamner.
00:50Je rappelle que l'antisémitisme en France est un délit,
00:53c'est un an d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende,
00:56et donc que le procureur se saisisse de cette affiche
01:00et fasse en sorte de punir, en tout cas de sanctionner lourdement
01:04ceux qui ont fait ce type d'affichage qui, au fond,
01:08ne traduisent que des relais antisémites.
01:12Et ceux qui essayent de le nier, je crois,
01:14sont en train de nous faire beaucoup de mal à l'Union nationale.
01:17Alors justement, Jean-Luc Mélenchon dit,
01:19attendez, on ne peut pas demander sa religion à tout le monde,
01:22lâchez-nous avec ça.
01:25Il dit également qu'il n'est pas antisémite,
01:30que LFI n'est pas antisémite.
01:32Comment est-ce que vous jugez sa réaction ?
01:34Je l'ai toujours dit, y compris ici, sur votre plateau,
01:38il y a des relais antisémites dans une partie des membres de la France insoumise.
01:42Est-ce que tous ? Non.
01:44Est-ce que Jean-Luc Mélenchon l'est ?
01:47En tout cas, il n'a jamais été condamné pour ça.
01:49On voit bien qu'il frise sur la limite pour ne pas être condamné.
01:53D'ailleurs, ils sont tous relativement bien organisés
01:56pour savoir ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire.
01:59Quand j'ai porté la résolution pour qualifier...
02:01Vous pensez qu'ils le sont, mais qu'ils savent parfaitement
02:04ce qu'il ne faut pas dire pour ne pas être accusé ?
02:07Ils veulent parler à une clientèle électorale
02:10qu'ils estiment, eux, à des relais antisémites.
02:12Quelle clientèle électorale ?
02:15Souvent de banlieues, de communautaires
02:18qui pourraient être tentés par une volonté,
02:23une aide de ce qu'ils sont parfois antisémites.
02:27Moi, ce que j'ai dit quand j'ai porté la résolution en 2019
02:30sur l'antisionisme, en disant...
02:32D'ailleurs, on a pu l'entendre, salle sioniste de merde,
02:36devant les tribunaux, vous n'étiez pas forcément condamné.
02:39Nous avons dit que l'antisionisme est une forme d'antisémitisme.
02:43J'ai eu des cris d'offrès.
02:45Ce n'est pas possible, on ne peut pas continuer.
02:47On voit bien la réalité.
02:49S'il y a différents masques, le masque de l'antisémitisme,
02:52il existe depuis longtemps, depuis le XIVe siècle.
02:55Il se réinvente, et il se réinvente aussi par LFI.
02:58Emmanuel Macron avait commis une erreur en refusant
03:00de se rendre à la grande marche contre l'antisémitisme
03:02après le 7 octobre, avec le recul.
03:05Ça a été le choix, non pas de dire que la place
03:10du président de la République n'était pas forcément
03:12dans une manifestation.
03:13Je me souviens des discussions que j'ai pu avoir avec lui
03:15à ce moment-là.
03:16Évidemment, il était solidaire de cette grande marche.
03:19Nous avons été très heureux.
03:20On avait compris qu'il ne voulait froisser personne.
03:22Non, ce n'était pas l'objectif de sa réflexion.
03:26Au fond, ce n'était pas la place du président de la République
03:30d'être dans une manifestation.
03:32Après, on peut en tirer les conséquences.
03:34En tout cas, il a été tout à fait solidaire
03:36de cette grande manifestation et à nos côtés
03:39pour se battre contre l'antisémitisme.
03:41Emmanuel Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
03:45invité de la grande interview CNews Europe 1
03:47sur la Russie et l'Ukraine.
03:48Les négociations sont en cours pour obtenir la fin de la guerre
03:51en Ukraine.
03:52On n'y est pas, mais ça s'active.
03:54Emmanuel Macron pointe la menace russe.
03:56Qu'est-ce que vous craignez précisément
03:58de la part de la Russie ?
04:00La Russie a une politique, la Russie de Vladimir Poutine,
04:03a une politique impérialiste qui cherche en permanence
04:07à accroître physiquement son territoire.
04:10Depuis que Vladimir Poutine est arrivé,
04:12en réalité, quand vous regardez le détail,
04:14la Russie a toujours été en guerre.
04:16On en a plus ou moins parlé.
04:17Beaucoup de guerres dans le Caucase,
04:19on se rappelle de la Tchétchénie,
04:20mais beaucoup d'autres guerres dans la Caucase,
04:22en Géorgie, et puis maintenant en Ukraine.
04:25Avec deux phases, 2014, l'envahissement de la Crimée,
04:28et puis maintenant cette guerre depuis trois ans.
04:31Donc, ce qu'il faut bien comprendre,
04:33c'est que lui se réarme de plus en plus.
04:35Il a un objectif à 2030, il va doubler la taille de son armée
04:38par rapport à ce qu'il a à l'heure actuelle,
04:40en termes de blindés, en termes d'avions.
04:42Donc, il nous faut être à la hauteur d'abord d'être indépendants,
04:46et ça, c'est le rôle de l'Europe,
04:48d'autant plus que les États-Unis nous ont envoyé un signal très clair,
04:50un signal qui existe depuis Barack Obama,
04:52ne nous cachons pas derrière notre petit doigt,
04:55et donc qu'ils ne seront pas forcément à nos côtés tout le temps.
04:58Donc, on se réarme.
05:00On l'a déjà commencé en France, en réalité.
05:02On avait voté déjà deux lois de programmation.
05:04Nous avons augmenté très significativement
05:07notre effort de défense depuis un bon nombre d'années.
05:10On va continuer.
05:12L'ancien chef d'état-major des armées, Pierre Devilliers,
05:14avait été viré, enfin, a démissionné, pardon,
05:16parce qu'il réclamait plus de budget.
05:18Le budget, il l'a eu, en réalité.
05:20On a voté deux lois de programmation militaire.
05:23J'en suis très fier.
05:25Je suis moi-même membre de la commission de la défense.
05:27Notre budget de la défense a très significativement augmenté.
05:30On va arriver à 50 milliards par an.
05:33J'ai entendu le ministre de la Défense dire,
05:35probablement, nous avons besoin de 90 milliards.
05:37Mais nous partons d'un budget
05:39qui était presque la moitié de ce que nous avons.
05:42Donc, oui, nous avons commencé à nous réarmer.
05:44Nous avons de grands projets en place
05:47de développement pour le futur,
05:49le char du futur avec les Allemands,
05:51l'avion du futur avec les Allemands
05:53et une coalition européenne.
05:55Nous nous réarmons et nous l'avons déjà commencé,
05:57mais il faut accélérer.
05:59Emmanuel Macron est accusé de vouloir faire peur aux Français
06:01pour remonter dans les sondages.
06:03En tout cas, si c'est sa stratégie, elle fonctionne
06:05parce que sa cote de popularité remonte
06:07dans un sondage élable pour les échos.
06:09Il gagne six points en un mois.
06:11Il en gagne un bénéfice politique.
06:13Non, mais Emmanuel Macron,
06:15il est là où il doit être,
06:17c'est-à-dire qu'il se bat pour faire en sorte
06:19que la France et l'Europe
06:21puissent être audibles
06:23au niveau international
06:25dans un moment de tension extrêmement forte.
06:27On peut nier la guerre en Ukraine
06:29parce qu'à 1500 kilomètres de Strasbourg,
06:31c'est pas très grave.
06:33La frontière ukrainienne est à 1500 kilomètres
06:35de Strasbourg, c'est pas très grave
06:37et qu'au fond, Poutine, c'est pas notre sujet.
06:39Nous, on dit que c'est notre sujet
06:41et que c'est très grave pour l'Europe
06:43ce qui est en train de se passer depuis trois ans
06:45et que nous devons accepter
06:47que les temps sont plus durs,
06:49que la France, comme le reste de l'Europe,
06:51doit faire sa part pour se protéger.
06:53À un moment, il doit y avoir une prise de conscience.
06:55Je crois que la prise de conscience,
06:57c'est ce qu'il faut faire tout le temps.
06:59On va augmenter le budget de la défense.
07:01Sans augmenter les impôts, nous dit-on,
07:03ni toucher au modèle social.
07:05Ça, il va falloir nous expliquer comment on va faire.
07:07C'est très simple et c'est ce qu'on dit depuis très longtemps.
07:09Il nous faudra travailler plus.
07:11Et réduire les dépenses publiques ?
07:13Bien sûr, c'est ce qui est déjà
07:15assez fortement dans le budget
07:17qui est passé.
07:19Nous avons voté avec grande difficulté
07:21mais il faudra aller plus loin, ça c'est certain.
07:23Mais c'est pas ça l'ordre d'idée.
07:25Il nous faut travailler plus pour ceux qui le peuvent.
07:27C'est tout simple.
07:29Dans le monde, nous ne travaillons pas suffisamment
07:31par rapport au reste. Je sais que c'est très impopulaire
07:33ce que je suis en train de dire.
07:35Mais c'est la réalité. Nous commençons à travailler en France
07:37plus tard que les autres et nous finissons
07:39plus tôt que les autres. Et tout au long de la vie,
07:41parce que nous avons un chômage un peu plus important,
07:43même si c'est bien réduit, nous ne travaillons pas
07:45collectivement suffisamment. Il y en a qui ne peuvent pas.
07:47Très concrètement, ça veut dire quoi ?
07:49Ceux qui le peuvent, il faudra qu'ils travaillent plus.
07:51Ça veut dire que des gens
07:53pourraient travailler, sont dans l'âge de travailler
07:55et ne travaillent pas. Vous voulez remettre des gens au travail ?
07:57Bien sûr.
07:59Et ceux qui sont en poste,
08:01travailleront plus sur un an, c'est ça ?
08:03C'est pas forcément sur l'année.
08:05Il faut qu'en tout cas, on ait une masse de travail
08:07plus importante tout au long de la vie.
08:09Très concrètement, une fois qu'on a dit ça.
08:11Ça dépend de votre situation.
08:13Il y en a qui ont des périodes de chômage
08:15compliquées. Comment faire
08:17pour encore plus les accompagner, pour qu'ils reprennent du travail ?
08:19Ou bien, par exemple,
08:21nous portons la réforme de l'assurance-chômage.
08:23Nous pensons que l'assurance-chômage
08:25est encore trop
08:27protectrice ou bien
08:29n'est pas assez incitative
08:31à reprendre du travail.
08:33Par exemple, je donne un autre exemple.
08:35Les saisonniers en France,
08:37un saisonnier ne fait plus deux saisons.
08:39Moi, quand j'étais plus jeune, on faisait
08:41deux saisons. Ils ne font plus deux saisons.
08:43Il y a toute une organisation où nous devons
08:45collectivement, quand nous le pouvons. Il y en a qui ne peuvent pas.
08:47Il faut l'entendre, il faut les accompagner.
08:49Ceux qui ne peuvent, doivent travailler plus.
08:51Je sais que c'est très impopulaire de le dire,
08:53mais c'est la réalité du monde du XXIe siècle.
08:55Sylvain Maillard, député Ensemble
08:57pour la République de Paris, invité
08:59de CNews et d'Europe 1. Je voulais vous entendre
09:01sur ce qu'a dit la ministre des Sports
09:03mercredi au Sénat.
09:05Elle a dit que le port du voile islamique
09:07dans le sport n'était pas de l'antrisme.
09:09Est-ce que vous êtes sur cette ligne
09:11ou pas ?
09:13Elle dit qu'il faut faire attention aux confusions
09:15et aux amalgames. Il y a un de vos
09:17collègues députés, Charles Rodwell,
09:19qui demande sa démission. Est-ce que vous demandez
09:21sa démission ou pas ? Est-ce que vous êtes sur la ligne ?
09:23Est-ce que vous êtes très à l'aise avec les déclarations de cette
09:25ministre ? Je ne demande pas la
09:27démission, mais je ne suis pas à l'aise avec
09:29cette interprétation.
09:31Je crois que dans le sport,
09:33ça doit être très strict.
09:35Je sais que la vraie difficulté,
09:37c'est que dans le sport, les fédérations
09:39appliquent différentes
09:41positions en fonction de la fédération internationale.
09:43Moi, je le dis, en France,
09:45c'est très simple. Il ne doit pas y avoir de signes
09:47ostentatoires
09:49religieux
09:51quand vous pratiquez le sport, point.
09:53Parce que le sport, c'est la fraternité.
09:55La fraternité, c'est nous sommes tous
09:57ensemble et nous sommes tous égaux.
09:59Même dans le sport, quand c'est pas du sport
10:01professionnel, dans le sport amateur.
10:03Oui, je pense que ça doit être... Vous savez,
10:05si on commence à
10:07mettre un peu des exceptions partout, en fait,
10:09ça ne marche plus. On ne le fait pas
10:11pour aller contre une religion.
10:13Il faut être très clair. Contre une religion
10:15ou une autre religion. On dit tout simplement
10:17quand on est sur un terrain de foot,
10:19on est là pour jouer au foot.
10:21On n'est pas là pour parler d'autre chose.
10:23Et donc, on se concentre et on s'amuse
10:25tous ensemble. On fait équipe tous ensemble.
10:27Ça nous fait du bien, à un moment, de faire tous équipe.
10:29Voilà. On est tous avec le même
10:31maillot de foot. On a tous le même maillot de foot.
10:33C'est qu'il y a une raison.
10:35C'est tout simplement parce que nous sommes, à ce moment-là,
10:37tous égaux, et tant mieux.
10:38Sylvain Maillard, vous êtes député, mais vous êtes aussi
10:40chef d'entreprise. Donald Trump
10:42menace d'imposer à la France et à l'Union Européenne
10:44des droits de douane de 200%
10:46sur les champagnes et les vins européens.
10:48La France est très ciblée.
10:50On ne peut pas se laisser terrasser
10:52par des menaces de cet ordre.
10:54C'est ce qu'a dit François Bayrou hier
10:56en appelant les Européens à ne pas céder.
10:58Mais quel est le véritable
11:00levier dont on dispose pour
11:02faire face aux géants américains ?
11:04Pour le moment, c'est
11:06tout simplement de rétorquer
11:08à chaque fois qu'il y a une augmentation
11:10de droits de douane, il faut faire la même
11:12de l'autre côté. Je sais que ce n'est pas une stratégie
11:14à long terme, mais en tout cas, dans le bras de fer
11:16qui existe, qui est un bras de fer
11:18court terme, c'est important de le faire.
11:20On a des problèmes aussi, je pense,
11:22au vin et au spiritueux.
11:24Permettez-moi de dire aussi qu'on a des grosses difficultés
11:26avec les Chinois sur le cognac,
11:28qui taxent le cognac.
11:30J'en parle à l'antenne parce que je trouve qu'on n'en parle pas suffisamment.
11:32C'est 40 000 emplois dans la région
11:34de cognac qui sont menacés.
11:36C'est pareil aux États-Unis.
11:38On va se battre, nous, concrètement.
11:40Moi, du côté, tout à l'heure, je le redirai
11:42à l'ambassadeur de Chine,
11:44lui redire
11:46qu'il n'est pas acceptable d'avoir des taxes
11:48sur le cognac, mais pareil
11:50pour les Américains, nous ferons la même chose.
11:52C'est-à-dire que nous allons négocier pied-biais
11:54à pied pour faire en sorte
11:56qu'ils arrêtent ce système
11:58de taxes. Vous savez quoi ?
12:00Les taxes, à l'entrée, ça appauvrit tout le monde
12:02à la fin. Ça fait perdre de l'emploi
12:04pour tout le monde, ça appauvrit tout le monde,
12:06et nous ne le saurons pas faire en Europe.
12:08Hier matin, l'écrivain Alexandre Jardin
12:10et Pierre Chasseret, de 40 millions d'automobilistes,
12:12annonçaient sur CNews qu'ils lançaient
12:14une grande pétition sur le site
12:16de l'Assemblée nationale pour atteindre plus de 100 000
12:18signatures et obtenir qu'une proposition
12:20de loi soit examinée à l'Assemblée pour
12:22abroger les ZFE,
12:24les zones à faible émission.
12:26Ces zones où les voitures les plus polluantes, on va dire,
12:28sont interdites.
12:30Ils parlent d'une exclusion sociale.
12:32Marine Le Pen parlait même
12:34hier matin sur ce plateau
12:36d'apartheid social. Est-ce que vous vous êtes trompé
12:38avec les ZFE ?
12:40Moi, j'ai écouté Alexandre Jardin, nous nous sommes rencontrés,
12:42nous avons parlé, il m'en parle depuis
12:44très longtemps. Lui, c'est un mouvement, ce qu'il appelle
12:46le mouvement des gueux,
12:48depuis plusieurs
12:50semaines. Il dit qu'on veut chasser les pauvres des centraux.
12:52Il m'alerte, entre autres moi, mais
12:54évidemment d'autres, sur cette vraie difficulté,
12:56d'autant plus que moi, je suis député de Paris,
12:58donc, au fond,
13:00il part du principe que c'est surtout à des gens
13:02comme moi qu'il faut alerter.
13:04L'objectif,
13:06il ne faut pas empêcher les uns et les autres
13:08de pouvoir circuler,
13:10d'aller là où ils doivent aller, d'aller
13:12chez le médecin quand vous avez besoin de prendre votre voiture,
13:14d'aller chez le médecin et de se dire, je ne peux pas rentrer
13:16dans la ville, voir le médecin alors qu'il
13:18n'est plus à côté de chez moi, dans mon village,
13:20et je ne peux pas utiliser ma voiture parce que
13:22je n'ai pas les moyens d'avoir une voiture électrique.
13:24Je l'entends, je pense qu'il faut apporter
13:26une réponse. Ce n'est pas si simple parce que moi, je suis
13:28parisien, vous savez, je n'ai pas envie,
13:30moi, j'élève mes enfants comme beaucoup
13:32de parisiens, on élève nos enfants qui vont à l'école,
13:34qui jouent dans la cour,
13:36qui sont dans la rue et on a envie d'avoir un air
13:38pur, nous aussi. On a envie aussi qu'on
13:40fasse attention aussi, nous, à nos enfants.
13:42Donc, il faut trouver un équilibre.
13:44Il faut trouver un
13:46équilibre. Moi, je suis
13:48vraiment pour qu'on puisse accompagner beaucoup
13:50plus la transition
13:52des mobilités.
13:54Regardons ce que nous devons faire. J'entends
13:56le cri, il faut y répondre.
13:58Entendez aussi ceux qui habitent
14:00dans les villes et qui veulent élever leurs enfants et
14:02vivre dans un air un peu plus pur.
14:04Paris, Lyon, Marseille, les trois plus
14:06grandes villes de France, ont un mode de scrutin
14:08différent des autres
14:10communes. Vous voulez réformer la fameuse
14:12loi PLM, Paris, Lyon, Marseille. C'est votre
14:14cheval de bataille, ça sera débattu début avril
14:16à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-ce que
14:18c'est essentiel de changer le mode de
14:20scrutin dans les grandes villes ? Quel est le problème de votre
14:22point de vue ? D'abord, on a un mode de scrutin dans ces trois villes,
14:24c'est 10% des électeurs en France.
14:26C'est un mode de scrutin qui a été inventé
14:28par Gasson d'Affaires en 1982 pour gagner
14:30Marseille, ancien maire de Marseille, alors qu'il était minoritaire.
14:32C'est comme ça que ça s'est passé. En fait, c'est un mode
14:34de scrutin qui a divisé profondément
14:36dans la gouvernance, quelle que soit la couleur
14:38politique, nos trois villes, avec
14:40les mairies qui vous élisent, les mairies d'arrondissement
14:42qui vous élisent, et puis les autres qui sont
14:44en opposition, du coup vous en récupérez moins. Les électeurs élisent
14:46leur maire d'arrondissement qui ensuite élise
14:48le maire. Exactement. Donc vous avez des
14:50lignes de fracture au milieu des villes
14:52et qui font que le maire
14:54s'occupe plutôt des siens plutôt que des autres
14:56et ça gêne.
14:58C'est très grave, je trouve, pour la gouvernance
15:00de ces trois villes. Donc nous, nous proposons une chose
15:02assez simple, et j'ai porté un texte
15:04de loi avec mon collègue David Daniel dessus
15:06en disant, écoutez, c'est très simple,
15:08faisons les mêmes élections que partout
15:10dans le reste de la France. On garde les mairies
15:12d'arrondissement parce que c'est important, ça fait partie
15:14d'un plan avec une urne
15:16et une autre urne pour le maire de Paris,
15:18de Lyon et de Marseille. Un Parisien
15:20égale une voix, un Lyonnais égale une voix,
15:22un Marseillais égale une voix. Et ça veut dire que vous changeriez
15:24les règles d'élections
15:26à un an des municipales ?
15:28Oui, on a commencé déjà le débat parlementaire,
15:30le texte est déposé depuis le mois d'octobre et moi
15:32j'y travaille depuis un peu plus de deux ans.
15:34Nous voulons le faire d'ici au plus tard
15:36le mois de juin, que le conseil constitutionnel se prononce
15:38définitivement pour sécuriser tout le monde
15:40et puis ça s'appliquera dès l'année prochaine
15:42pour les élections dans ces trois villes.
15:44Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République
15:46de Paris, était l'invité de la grande interview
15:48CNews Europe 1. Merci monsieur le député.
15:50Bonne journée, à bientôt.

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