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Dans son édito du 30/04/2025, Thomas Bonnet revient sur la récupération politique sur le drame du fidèle tué dans une mosquée dans le Gard.

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Transcription
00:00La politique avec vous Thomas Bonnet. Hier la gauche a montré à nouveau qu'elle voulait récupérer l'abominable meurtre dans la mosquée du Gard.
00:10Une certaine gauche en tout cas veut récupérer politiquement ce qui s'est passé.
00:15Thomas, à l'Assemblée, les partis alliés du NFP ont donné dans la surenchère pour utiliser la tristesse de la famille d'Abu Bakar Sissé, l'utiliser à des fins politiques ?
00:27Oui, alors il y a des images, Romain, qui valent mille mots et cette photo de la conférence de presse organisée hier au sein de l'Assemblée nationale provoque en moi un profond malaise.
00:37Voir au premier plan la détresse légitime de cette famille endeuillée, entourée par les cadres du nouveau Front Populaire, dit tout finalement de la tactique politique qui est à l'œuvre.
00:47La compassion sincère que doit imposer le drame vécu par cette famille a été remplacée par l'instrumentalisation politique de cette peine.
00:54Faire peser sur le ministre de l'Intérieur la responsabilité de ce crime, c'est non seulement faux, mais c'est irresponsable.
01:01Le suspect n'a pas encore été auditionné, que déjà la gauche tire des conclusions et jette la famille dans un combat politique que les élus, bien sûr, mènent à leur place.
01:10On notera aussi la présence hier, dans cette conférence de presse, d'Assa Traoré, qui avait fait de la mort de son frère un combat politique et judiciaire,
01:18qui a mené, je vous le rappelle, à un non-lieu pour les gendarmes concernés, et c'est précisément l'illustration de ce à quoi peut conduire l'instrumentalisation d'un tel drame.
01:28La gauche a également fait pression pour observer une minute de silence dans l'hémicycle.
01:32Oui, alors disons-le tout de suite, je fais partie de ceux qui estiment que cette minute de silence était légitime.
01:37Un fidèle a été tué dans son lieu de culte, ça provoque une émotion dans tout le pays.
01:41Il n'est donc pas anormal que la représentation nationale s'en fasse l'écho, surtout après avoir créé des précédents en observant des moments de recueillement dans d'autres drames.
01:51Ceci étant dit, je m'interroge sur la frénésie de l'indignation qui est désormais à l'œuvre dans la sphère politique.
01:58On chronomètre le temps que met un élu à réagir à tel ou tel drame.
02:02On copart la proportion des hommages selon les crimes.
02:06Disons-le, tout ça n'est pas à la hauteur.
02:07Les Français n'attendent pas des politiques qu'ils mettent en scène leur indignation, leur émotion.
02:12Ils attendent plutôt qu'on leur propose des réponses concrètes à l'ensauvagement de notre pays.
02:16La gauche qui a fait de Bruno Retailleau la cible de toutes ces attaques.
02:20Oui, à en croire certains élus, le ministre de l'Intérieur serait, je cite, islamophobe.
02:24Alors au-delà de l'aspect problématique que revêt ce terme, ce qui est intéressant, c'est que ce que dit aujourd'hui Bruno Retailleau,
02:30finalement, c'est ce que disait hier un certain Jean-Luc Mélenchon.
02:33Voilà ce qu'il disait en novembre 2015, Jean-Luc Mélenchon.
02:36Je conteste le terme d'islamophobie.
02:40On a le droit de ne pas aimer l'islam comme on a le droit de ne pas aimer le catholicisme.
02:44Le leader de la France insoumise admet aujourd'hui avoir évolué.
02:48Il est possible que ce qui est évolué, ce soit plutôt sa stratégie électorale
02:52qui consiste aujourd'hui à draguer les habitants des quartiers
02:55pour tenter de combler les fameuses 400 000 voix qui lui ont manqué pour accéder au second tour en 2022.
03:01Je voulais également vous montrer cette citation, cette déclaration du recteur de la Grande Mosquée de Paris,
03:06Shem Sedin Afiz, qui a dit « Le voile ne devrait pas exister en France aujourd'hui ».
03:12Est-ce que la France insoumise va le taxer lui aussi d'islamophobie ?
03:16Mais à voir quand même les réactions outrées d'internautes sur les réseaux sociaux
03:20suite à cette déclaration du recteur de la Grande Mosquée,
03:23on doit constater l'hystérisation du débat public sur cette question.
03:27De l'Assemblée jusqu'à Twitter, les braises de la division sont incandescentes
03:32et la gauche y fait souffler un vent mauvais.

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