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Dans son édito du 11/02/2025, Thomas Bonnet revient les réponses attendues de la part des politiques après les meurtres d'Elias, Philippine ou plus récemment Louise.

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00:00La politique avec vous Thomas Bonnet, on va parler de ce qui intéresse en réalité toutes les familles,
00:06de ce dont parlent les Français, la mort de la petite Louise, c'est une onde de choc.
00:12L'émotion touche tout le pays, le sort de la jeune fille de 11 ans inquiète les parents d'élèves bien sûr,
00:19et illustre à nouveau l'ensauvagement de la société.
00:22Oui Romain, en attendant de faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Louise,
00:26il y a un sentiment de trop-plein chez les Français.
00:29La prudence qui doit impérativement guider nos paroles sur le sort de Louise,
00:33ne saurait dissimuler notre colère.
00:35L'émotion est nationale, elle touche tout un pays qui n'en peut plus de voir cette liste
00:40de patronymes d'adolescents décédés s'allonger chaque semaine,
00:44ou presque, Elias, Chamsédine, Philippine, Thomas, Lola et maintenant Louise.
00:50Le rôle d'un responsable politique est de répondre à cette émotion,
00:54et à cet égard le duo Darmanin-Rotaillot est au rendez-vous.
00:57Les deux hommes ont depuis longtemps alerté sur cet ensauvagement.
01:01Gérald Darmanin recevra d'ailleurs aujourd'hui les parents du jeune Elias,
01:04je vous le rappelle tué à la sortie de son entraînement de football.
01:08Les décisions politiques qui s'imposent nécessitent néanmoins un élan qui dépasse les places Beauvau et Vendôme.
01:14A défaut de recettes miracles, la politique doit se saisir des enjeux qui traversent le pays.
01:18L'intelligence artificielle a beau être le défi du siècle,
01:21elle ne saurait exempter le chef de l'État d'une preuve de compassion.
01:24Son silence sur la mort de Louise, comme celui de son Premier ministre,
01:28témoigne à minima d'une déconnexion, au pire, d'une accoutumance à l'horreur des vies fauchées.
01:34L'actualité du week-end a également été marquée par des faits d'une extrême violence
01:38sur un terrain de foot en région parisienne.
01:40Oui, une rixe avec des jeunes armés de couteaux ou de battes de baseball
01:44qui s'affrontent sur un terrain de sport.
01:46L'un d'entre eux a son pronostic vital engagé.
01:49Sur le rectangle vert, on manie désormais l'arme blanche.
01:52Le foot a toujours été à l'avant-poste des mouvements tectoniques qui agitent notre société.
01:57Chaque week-end ou presque, la presse locale se fait l'écho des violences
02:00qui touchent le sport le plus populaire du pays.
02:02Bien souvent, il s'agit de jeunes qui, à défaut de pouvoir s'affronter sur le terrain,
02:06s'affrontent dans des rixes toujours plus violentes.
02:08Le foot, c'est simplement le prétexte que certains ont trouvé
02:11pour mettre en scène leurs affrontements de territoire,
02:13se battre pour une ville ou un quartier,
02:16devenu un symbole de revendication d'une pseudo-souveraineté.
02:19Le maillot de foot, c'est devenu l'étendard d'un périmètre géographique
02:23dont ces jeunes se revendiquent les gardiens.
02:25On ne peut pas occulter les dérives qui traversent aujourd'hui le foot
02:28et qui touchent plus largement notre pays.
02:30Le communautarisme, l'hyperviolence et un sentiment d'impunité.
02:34Nous pouvons disserter des heures sur des débats sémantiques,
02:37sur un supposé sentiment d'insécurité ou sur telle ou telle terminologie
02:41pour qualifier l'inqualifiable.
02:43Tout ceci est une perte de temps pendant que notre représentation politique
02:46est étouffée par le blocage des institutions.
02:48Toute décision est soumise aux obstructions parlementaires.
02:51L'hyperviolence chez les jeunes est aujourd'hui un sujet
02:53qui appelle une réponse forte à mot.
02:56Les mises en cause sont majeures,
02:58mais leur parcours judiciaire a bien souvent commencé dès l'adolescence.
03:01Alors la proposition de loi qui arrive demain à l'Assemblée nationale,
03:03portée par Gabriel Attal, permettra d'explorer,
03:06on l'espère en tout cas en profondeur,
03:08la réponse de l'État à ce phénomène hors de contrôle.
03:10Malheureusement, on risque à la place d'assister à nouveau,
03:14comme c'était le cas en commission des lois,
03:16au discours de vierges et farouchés d'une partie de la gauche
03:19qui est encore enfermée dans une idéologie qui l'éloigne du réel.
03:23Nous ne sommes plus en 1945.
03:25Ne pas adapter aujourd'hui notre droit,
03:27c'est prendre le risque de voir la liste des victimes s'allonger
03:30et ça, les Français ne l'accepteront pas.

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