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La taxe d'habitation a refait parler d'elle ce week-end, par la voix du ministre de l'Aménagement du territoire, François Rebsamen, qui a exclu de la rétablir mais qui propose un substitut. Il a dit envisager l'instauration d'une "contribution modeste" pour financer les services publics des communes afin de "renouer le lien" entre les collectivités et les citoyens qui y résident.

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Transcription
00:00Non, il faut poser la question que personne ne pose du périmètre de l'intervention publique.
00:04C'est fondamental.
00:05Il faut avoir le courage de le faire, comme la Nouvelle-Zélande l'a fait,
00:08comme la Suède l'a fait dans le passé, comme l'Italie est en train de le faire,
00:10le Canada, l'Argentine en ce moment, etc.
00:14Mais où le débat sur l'impôt est quand même, pas forcément le deuxième maillon,
00:20mais doit être traité, allez, je vais le dire pour une fois, en même temps, pardonnez-moi,
00:24c'est qu'aujourd'hui on a une fiscalité au sens large,
00:28des prélèvements sociaux et fiscaux qui détériorent le service public.
00:34C'est-à-dire qu'on a des fiscalités qui détériorent la compétitivité du travail et du capital.
00:41Donc qui font qu'il est beaucoup plus compliqué de créer de la richesse.
00:46Parce que le problème, ce n'est pas la dépense, aujourd'hui on a trois en France,
00:48mais c'est surtout la dépense par rapport à la richesse.
00:52Donc il faut réduire la lourdeur de la carrosserie de l'appareil public,
00:57mais il faut aussi renforcer le moteur de la production de richesse.
01:00Donc le débat sur la fiscalité, il doit être traité en même temps que le débat
01:05sur la baisse de la dépense et sur le périmètre public.
01:08Parce que vous le disiez, il y a quelque chose, on est en pleine apnée budgétaire.
01:11Oui.
01:12D'accord.
01:13Mais alors Charles, il est absolument interdit de se pencher sur l'opportunité
01:18d'augmenter certaines taxes, voire de créer de nouveaux impôts.
01:23Ça doit être interdit.
01:24La foire aux hausses d'impôts a commencé, c'est ce que tweetait Eric Wörth.
01:27Ça doit être interdit et passible de prison.
01:31Je pense que je suis heureux d'entendre ce que dit David Lissnard ce soir.
01:37Je pense qu'on est à un stade aujourd'hui en France qui est, on dit,
01:41l'Union soviétique n'existe plus.
01:43On n'est quand même pas toujours très loin sur le plan de la confiscation
01:47des salaires des gens.
01:49Je veux dire, il faut voir ce qu'est devenue la France par rapport au reste du monde.
01:53C'est un pays qui décroche économiquement de manière spectaculaire
01:57et le niveau de vie des Français est devenu ridicule,
02:00ne serait-ce que par rapport à celui des Américains, par exemple,
02:03qui nous voient comme nous, on voit des pays du Sud dans lesquels on va passer nos vacances
02:08et où on se dit, oh là là, dis donc, heureusement que je n'habite pas ce pays
02:12parce que ça a l'air très difficile.
02:14C'est à peu près comme ça qu'ils nous voient aujourd'hui, les Américains.
02:17Donc, je pense qu'on a été beaucoup trop loin dans les impôts.
02:20Par quel point on prend le problème, alors ?
02:21En essayant quand même de réduire les dépenses publiques.
02:26Et je pense qu'il y a tout un tas de dépenses publiques qui peuvent être réduites.
02:31Je pense qu'il y a plein d'exemples, mais je ne suis pas sûr que 10 000 salariés
02:35aient 5 milliards d'euros de budget pour France Télévisions.
02:38Je ne suis pas sûr que ce soit complètement indispensable.
02:41Je pense qu'il y a un train de vie de l'État que chacun connaît.
02:45C'est ça qui va régler le problème.
02:47Ça, plus ça, plus ça, oui, absolument.
02:49Je ne suis pas sûr que tous les financements aux associations soient nécessaires.
02:52Je ne suis pas sûr que tout le fonctionnement du régime des intermittents du spectacle
02:57qui ne fait qu'entretenir une industrie qui produit 80% de nullité,
03:04je ne suis pas sûr que ce soit indispensable non plus.
03:06Il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites si on décide de sortir la tronçonneuse.
03:10On ne le fait pas. Je ne suis pas sûr que, par exemple, que les contrôleurs SNCF
03:13qui, là, vont faire grève toutes ont de but alors qu'ils ont un régime spécial dérogatoire
03:17pour les retraites, que c'est les seuls de toute la population française
03:20à avoir échappé à la dernière réforme des retraites.
03:24Je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire de leur maintenir un régime dérogatoire.
03:26Je pense que la tronçonneuse, croyez-moi, il y a de quoi faire en France.
03:30Je ne sais pas comment interpréter le rire silencieux de Nora Mali.
03:35Elle n'est pas d'accord.
03:36Oui, mais en fait, voilà.
03:38Elle est communiste. Voilà, qu'est-ce que vous avez dit ?
03:40Je ne vais même pas prendre la peine de répondre parce qu'il sait très bien.
03:44Non, ce n'est pas une réalité.
03:45Et puis, on sait que l'image de la tronçonneuse, c'est Javier Milaï.
03:48Mais on va revenir en fait sur le plan sel des vaches
03:50puisqu'on veut bien entendre ce que M. Charles Consigny a à dire.
03:54Je ne vais même pas prendre la peine de répondre
03:56puisque de toute façon, ce n'est pas l'objet.
03:58Ce qui est quand même aussi important, je pense,
04:00et peut-être que M. Lissner va pouvoir me répondre,
04:02c'est qu'on l'a vu, et notamment pendant le Covid,
04:05aujourd'hui, que ce soit les collectivités, que ce soit l'État,
04:08évidemment qu'il va falloir une revue générale des politiques publiques
04:11et déterminer ce qui est central.
04:13En revanche, on ne peut pas aller se dire
04:16qu'on va fonctionner comme les États-Unis
04:17où les dépenses sociales, en fait, sont totalement privatisées.
04:20Est-ce que c'est le modèle qu'on veut ?
04:22C'est celui qu'on a hérité collectivement.
04:24Il y avait les communistes, évidemment,
04:26mais il y avait aussi les gaullistes du Conseil national de la résistance.
04:29Est-ce qu'on a envie de balayer tout ça ?
04:30Je ne suis pas certaine.

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