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Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Xavier Horent, délégué général de Mobilians ; Sylvain Reisser, journaliste au Figaro ; Yann de Pontbriand, président de l’Automobile Club de France ; Denis Bernier, président du Groupe Bernier ; Olivier Hossard, dirigeant et propriétaire du Groupe Vauban.


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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2025-04-29##

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🚗
Auto
Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h-20h, les vraies voies qui font rouler la France.
00:08La Chine change-t-elle la donne mondiale ? Le livre d'Alain Perfit, souvenez-vous, c'était en 1973 quand la Chine s'éveillera, 52 ans plus tard.
00:18La Chine est devenue donc le premier marché mondial de l'automobile. Son industrie est en avance sur l'électrique, les batteries, les connectivités et impose ses marques en Europe.
00:25Ce bouleversement oblige France et Europe à repenser la production, l'innovation et la régulation.
00:31Mais à quel prix ? On va en parler avec nos invités à cette occasion.
00:34Mobilience, l'organisation patronale française du commerce de l'automobile, a emmené à Pékin déjà en 2024,
00:39puis cette délégation d'une plus de 100 acteurs majeurs de l'automobile française à Changage pour avancer justement sur ces sujets et anticiper l'avenir.
00:49On va en parler avec nos invités. Avec nous aujourd'hui, Xavier Oran, qui est secrétaire général de Mobilience.
00:54Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:56Sylvie, Sylvain, pardon, Ressert, journaliste au Figaro. Bonsoir, Sylvain.
01:01Bonsoir, Cécile.
01:01Yann Deponbrion est avec nous, président de l'automobile Club de France. Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:07On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix qui font rouler la France.
01:13Et on va commencer avec vous, Xavier Oran, puisque c'est important de le dire.
01:17Petit état des lieux d'abord. Ce voyage, c'était un départ à Pékin en 2024.
01:22Ça a été un peu l'effroi parce qu'on a été un peu le lapin dans les phares.
01:28Vous avez réitéré cette année à Shanghai, puisque c'est aussi le salon de l'auto, avec d'autres acteurs de l'automobile.
01:36Ceux qui étaient à Pékin sont revenus aussi.
01:39C'était quoi l'intérêt finalement de partir ?
01:42Il y a cet intérêt à plusieurs dimensions en réalité, parce que monter une délégation française de cette taille,
01:49120 personnes, c'était d'abord la première délégation en volume étrangère qui était présente à Pékin l'année dernière et à Shanghai cette année.
01:57Et nous avons estimé chez Mobilian, avec nos partenaires de la PFA, mais aussi de la FIEF pour les équipes entières,
02:03qu'il était important de structurer une délégation française en tant que telle,
02:08comme le font un certain nombre de nos partenaires européens, je pense en particulier aux Allemands,
02:12et que le fait qu'il n'y ait pas jusqu'à présent de délégation française réellement structurée vraiment faisait défaut
02:17à la représentation des intérêts de notre pays.
02:20Même si nos constructeurs se sont relativement retirés de la Chine ces dernières années,
02:25nos équipementiers français rayonnent en termes de compétences, mais aussi en termes de chiffres d'affaires en Chine.
02:31Et donc, dans le contexte géopolitique actuel, très centré évidemment sur la question des droits de douane,
02:38il était d'autant plus important cette année de réitérer ce déplacement pour ses raisons économiques et géostratégiques.
02:45Mais au-delà de ça, je pense que même en l'espace d'un an, on voit de manière tangible
02:52combien la Chine avance, avance très très vite.
02:56Et donc on ne peut pas travailler dans la filière automobile européenne et française
03:00sans toucher du doigt, au sens vraiment physique du terme,
03:05la réalité de ce marché, les vibrations dans tous les sens du terme que l'on voit au cours du salon de Pékin,
03:12et puis maintenant cette année de Shanghai, parce qu'on voit qu'il y a une dimension culturelle.
03:18Est-ce que nos gouvernants français, européens, auraient eu intérêt à faire ce voyage avant que vous l'initiez ?
03:24Je sais que l'époque, en tout cas, devrait être moins à la création de nouvelles taxes
03:29et beaucoup plus à des économies.
03:32C'est une question de priorité, mais au chapitre des priorités,
03:37il me semble que l'argent des contribuables serait bien employé
03:40si nos hauts fonctionnaires s'offraient un billet pour aller précisément à Pékin et à Shanghai.
03:47Parce que le fait de faire le déplacement et de s'ouvrir intellectuellement, culturellement,
03:51à la vitesse, encore une fois, de ce marché et à sa réalité,
03:55c'est tout autre chose que de le voir et d'évaluer ce marché de manière assez abstraite,
04:02et en fait lointaine, y compris sur le plan intellectuel, culturel et donc physique.
04:08Donc je plaide pour que cette délégation s'ouvre davantage.
04:13En particulier, bien sûr, mais il y avait un certain nombre de personnalités avec nous,
04:18je pense en particulier à Mme Hidraque, qui a des responsabilités officielles
04:21dans le domaine du véhicule autonome.
04:24Je pense également à Bruno Fuchs, qui est le président de la Commission des Affaires étrangères
04:28de l'Assemblée nationale.
04:30L'ancien ministre des Transports était également avec nous,
04:33et c'était une bonne chose.
04:35Il le voit.
04:36Absolument.
04:36Il y avait également, bien sûr, Luc Châtel pour la plateforme automobile,
04:40il y avait Jean-François Copé, il y avait le premier d'entre eux,
04:43que je ne veux surtout pas oublier,
04:45qui est le meilleur ambassadeur de la France en Chine,
04:47parce qu'il la connaît de manière intime.
04:49Un ancien premier ministre.
04:50Un ancien premier ministre, c'est Jean-Pierre Raffarin,
04:53et c'est un atout politique absolument considérable pour la France.
04:58Il ne faut pas oublier qu'en 2024, c'était le 60e anniversaire
05:01de la reconnaissance de la République populaire de Chine par Paris,
05:05et il m'apparaît que la France ne joue pas assez
05:07sur cet aspect culturel que j'évoquais à l'instant,
05:10parce que c'est une compétition économique et technologique sans aucun doute,
05:13mais le défi que nous lance également la Chine,
05:17les Chinois qui sont des compétiteurs absolument exceptionnels,
05:20c'est aussi un défi culturel.
05:22Yann de Pontbriand est avec nous, président de l'Automobile Club de France,
05:26merci d'être avec nous.
05:28Est-ce qu'on a tort de se braquer finalement face à la Chine ?
05:32Est-ce qu'il n'est pas trop tard pour se braquer ?
05:34Il y a plusieurs stratégies qui peuvent être appliquées.
05:38Soit on essaie de faire une stratégie de résistance face à face,
05:42mais je crains que malheureusement le combat ne soit pas à égalité.
05:46Et puis l'autre chose, c'est plutôt de jouer de façon latérale
05:51et de jouer le jeu des alliances.
05:54Je crois que ça c'est très très important.
05:56On voit bien que tous les équipementiers qui sont là-bas
05:59jouent le jeu des alliances.
06:01Je pense que les constructeurs devraient aussi essayer de repenser un peu les choses.
06:06J'avais entendu il n'y a pas très longtemps
06:08un président d'un grand constructeur français
06:11qui était très branché à Allianz.
06:14Et je pense que c'est une stratégie cohérente et gagnante pour ça.
06:18Parce qu'effectivement, en face de nous, on a quand même,
06:21on prenait les chiffres tout à l'heure,
06:24160 constructeurs chinois.
06:26Ça fait beaucoup.
06:27Alors il y aura des morts, il ne faut pas non plus se leurrer.
06:30Mais il démarre à 160 quand même.
06:33Et Sylvain Ressert qui est avec nous,
06:35un journaliste au Figaro, spécialiste de l'automobile
06:37que vous connaissez bien, en tout cas dans les vrais voies
06:39qui font rouler à la France.
06:40Vous, vous avez été invité dans les deux délégations 2024-2025.
06:46Qu'est-ce qui a été le plus impressionnant ?
06:49Parce que c'est vrai que ça va vite.
06:50Et en un an, on a vu que des choses ont changé.
06:52Alors moi, ce qui m'impressionne, en fait,
06:53je vais en Chine depuis à peu près une vingtaine d'années.
06:56Et en fait, quand on regarde la photographie il y a une vingtaine d'années
07:00et aujourd'hui, la photo s'est inversée.
07:03C'est-à-dire qu'il y a 20 ans, il y avait 80% de voitures occidentales et japonaises
07:08et 20% de voitures chinoises.
07:11Et le rapport s'est inversé.
07:12Aujourd'hui, c'est 80% de voitures chinoises qui circulent sur la route, dans les rues
07:17et 20% de voitures occidentales.
07:19Et en fait, ce qu'on regarde, il y a une accélération de l'industrie chinoise.
07:24Ce qui est fascinant, c'est leur capacité de réaction, leur rapidité de réaction.
07:29On discutait avec un designer d'un constructeur chinois et il nous expliquait que le premier
07:35jour où il est arrivé, il avait une voiture au bureau d'hostile qui ne lui plaisait pas
07:40trop.
07:40Il a demandé quelques changements et il est revenu le lendemain matin et les changements
07:44avaient été effectués.
07:45Ça, chez nous, c'est impossible.
07:47Il faudrait plusieurs semaines, il faudrait demander au chef de projet, peut-être au
07:52patron, il faudrait faire des réunions.
07:55Et eux, dans l'après-midi, ils changent tout.
07:59Ils ont la capacité de changer les choses à une vitesse qui est absolument phénoménale.
08:06Et en fait, quand on regarde ce qui se passe, finalement, on est dans un jeu de cartes
08:12où nous, on n'a plus aucun atout.
08:14C'est la misère d'atouts.
08:15Et eux, ils ont tous les atouts.
08:17Vous êtes très défaitiste.
08:19Non, je ne suis pas défaitiste.
08:20Mais si on prend la voiture électrique, ils maîtrisent toute la chaîne de valeur.
08:24C'est-à-dire qu'ils maîtrisent les métaux rares, toutes les pièces, les métaux
08:29avec lesquels on fabrique les batteries.
08:31C'est eux qui maîtrisent la chaîne d'approvisionnement.
08:33Donc, nous, on regarde, finalement, le train passé.
08:38Oui.
08:38Alors, ce qu'on disait, Xavier Horan, quand on était à Shanghai, on se disait, eux, innovent
08:43et nous, on régule.
08:45Oui, c'est une formule un peu assassine.
08:47Je crois que c'est Lucas Dimeo qui l'avait employé, si j'ai bonne mémoire.
08:51Je crois que la formule exacte qu'il avait choisie, c'était, les Etats-Unis stimulent,
08:55« La Chine invente et l'Europe réglemente ».
08:59Alors, hélas, il y a d'autres formules de ce type-là qui sont assez cruelles, en réalité,
09:05par rapport à la manière dont on conçoit notre réglementation et dont on booste l'innovation en Europe.
09:10Donc, il y a une part de vérité qui est tout à fait exacte.
09:13Et, encore une fois, je pense que la puissance publique européenne et française
09:18devrait regarder de beaucoup plus près ce qui se passe, comme je disais tout à l'heure,
09:23parce qu'on est dans un moment de vérité, en réalité.
09:26La règle des 80-20% dont parlait Sylvain à l'instant,
09:31les 80% aujourd'hui qui sont dominés en termes de part de marché
09:34par des marques chinoises sur le marché intérieur,
09:36cette inversion, elle s'est faite en l'espace de 5 ans.
09:40En 5 ans.
09:42Donc, l'accélération est vraiment stupéfiante.
09:47Mais, Xavier Aurent, on est très en retard, mais pourquoi on a fermé les yeux, en fait ?
09:51Parce qu'on savait que ça...
09:52C'est peut-être pêché par arrogance, parce que cette planification à la chinoise,
09:58elle était parfaitement documentée et, en réalité, tout à fait connue.
10:01Elle était publique.
10:01C'est le premier, depuis 2009, premier marché mondial.
10:05Exactement, il y a plusieurs plans qui se sont succédés.
10:08Déjà, au tournant même des années 2000,
10:12un grand équipementier qui a fait un exposé devant notre délégation,
10:15qui est le directeur général de Valeo,
10:17nous a rappelé qu'en 1994, quand Valeo est arrivé en Chine,
10:22la Chine ne produisait à l'époque que 250 000 voitures.
10:25Donc, il n'y avait pas d'industrie automobile chinoise.
10:29Et une génération après, ils sont à 30 millions de véhicules.
10:34Et quand vous faites la comparaison avec le parc automobile mondial,
10:37le parc automobile mondial, en 1994,
10:41il était de 50 millions de véhicules.
10:43Aujourd'hui, il est de 90 millions.
10:45Donc, il est passé de 50 à 90 par an.
10:48Mais sur les 40 millions, vous en avez 30 millions qui viennent de Chine.
10:52Donc, ça donne, au niveau des chiffres,
10:55une idée de la masse, de l'effet massif de cet impérialisme chinois
11:00qui s'exerce avec brio.
11:03Parce que cette planification a été parfaitement conçue,
11:06elle s'est parfaitement exécutée,
11:10et ça contraste de manière, encore une fois, assez cruelle
11:14par rapport à la manière dont on conçoit la réglementation
11:17en Europe et en France.
11:19Il y a une volonté de puissance de la Chine.
11:22On va en parler.
11:22Et cette volonté de puissance, il faut l'exercer.
11:26Et c'est ce qui manque, très probablement,
11:28même certainement, au niveau européen.
11:30Allez, on fait une petite pause.
11:31On revient dans un instant.
11:32A tout de suite.
11:33Soleil et bienvenue.
11:34On est ensemble jusqu'à 20h.
11:36Sud Radio.
11:36Parlons vrai.
11:37Parlons vrai.
11:37Sud Radio.
11:38Parlons vrai.
11:38Sud Radio.
11:39Parlons vrai.
11:41Sud Radio.
11:41Les vraies voix qui font bouger la France.
11:4319h, 20h.
11:44Les vraies voix qui font rouler la France.
11:47Vous savez que Sud Radio est la radio de l'automobile.
11:50Bien entendu, on aime beaucoup l'automobile
11:52et on aime beaucoup Mobiliens.
11:53Vous le savez aussi, Xavier Oran est avec nous,
11:55secrétaire général de Mobiliens.
11:57Sylvain Ressert est avec nous, journaliste Figaro.
11:59Et Yann Depont-Briand, qui est président de l'Automobile Club de France.
12:03Petit tour avec vous, Sylvain Ressert,
12:05de ce qu'on a vu, finalement, la façon dont la Chine,
12:10où les constructeurs se déploient aujourd'hui,
12:12la stratégie qui est mise en place.
12:13Alors moi, d'abord, je voulais revenir à ce qui est assez intéressant à voir.
12:18C'est que le marché chinois, la typologie du marché,
12:22est assez similaire à celle des Etats-Unis.
12:25C'est-à-dire que vous n'avez quasiment que des grosses voitures,
12:28des grosses berlines et des gros SUV.
12:29Bon, il n'y a pas de pick-up, mais vous n'avez pas de petites voitures.
12:32Donc, par exemple...
12:33C'est l'inverse de nous, en fait.
12:35Exactement.
12:35Donc, nous, on nous a forcé à avoir des petites voitures
12:38par une fiscalité qui était assez punitive sur les gros véhicules.
12:42Donc, nous, finalement, aujourd'hui, on ne fait que des petites voitures.
12:45Donc, on ne peut pas exporter en Chine.
12:47Et donc, il y a aujourd'hui, les Européens,
12:50il n'y a que les Allemands qui sont présents en Chine.
12:52Nous, on ne peut pas, on n'a plus de grosses voitures.
12:54Et le marché, il est centré sur les grosses voitures en Chine.
12:58Vous n'avez pas de voitures type Clio ou Captur
13:01pour prendre des exemples.
13:04Donc, voilà, c'est un premier élément.
13:06Et le deuxième élément, c'est que les Chinois,
13:08ils font peu de longues distances.
13:10Donc, ils font des petites distances,
13:12ce que j'appellerais du cabotage.
13:13Les Chines sont déjà tellement longues et tellement grandes.
13:15Donc, nous, avec nos voitures,
13:17on va descendre dans le sud de la France,
13:19on va aller à la montagne,
13:20on va aller dans des pays étrangers,
13:23mais des pays voisins.
13:24Mais eux, ce n'est pas le cas.
13:25L'usage n'est pas le même.
13:27L'usage n'est pas le même.
13:28Donc, forcément, ils ont plus de voitures électriques
13:31que nous, qu'on pourrait en avoir.
13:34Parce qu'ils font des petites distances.
13:36Yann Népont-Briand,
13:38vous, vous êtes président de l'Automobile Club de France.
13:40On se rend compte, la première fois,
13:41quand on est allé à Pékin,
13:42de la jeunesse, finalement, au Salon de l'Auto.
13:45D'une espèce de jeunesse qui aime la voiture,
13:48ce qui est un peu à l'inverse de la France,
13:51le car bashing.
13:52Vous, qui représentez l'Automobile Club de France,
13:56de se dire qu'enfin,
13:57de trouver un pays où l'automobile a sa juste place.
14:02Oui, alors, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
14:05Je pense que les Français aiment la voiture.
14:08Ça, c'est clair.
14:09Il y a eu des sondages.
14:10Il y a le circuit des 24 heures du Mans
14:13qui est monument préféré des Français.
14:16Vous vous promenez un peu en province.
14:19Je reviens d'une petite promenade automobile agressive
14:24et d'une semi-compétition.
14:26Je dis ça parce qu'on les écarte des centres-villes,
14:29parce que de plus en plus,
14:30avec les zones à faible émission,
14:32on écarte quand même pas mal les voitures aujourd'hui.
14:35Voilà, absolument.
14:35Mais sur ce bord de route,
14:37il y avait plein de gens qui nous applaudissaient,
14:39qui voulaient nous voir passer.
14:40Et donc là, je pense qu'on a une analyse très contrastée
14:46entre les villes et la partie hors des villes en France.
14:51Et c'est vrai que c'est assez étonnant.
14:54Alors après, effectivement, la population chinoise est plus jeune,
14:56mais ils ont des problèmes démographiques maintenant.
14:58Parce que comme ils avaient la politique de l'enfant unique,
15:01le problème démographique commence à se poser.
15:03Et alors, les Chinois réagissent très vite à la situation.
15:08Comme on dit dans le jargon entreprise économique,
15:12ils pivotent très vite.
15:14Et c'est ce qu'ils sont en train de faire.
15:16Nous, c'est toujours, on attend de voir un peu,
15:18de toucher vraiment les choses,
15:20pour pouvoir arriver à quelque chose.
15:22Et puis, je vais compléter les choses aussi,
15:23c'est que quand il y a quelque chose de mal qui arrive en France,
15:27souvent, on essaie de chercher le responsable.
15:29Et donc, on passe un temps fou à trouver le responsable.
15:31Et il vaut mieux essayer de chercher une solution pour l'avenir
15:36qui embarque tout le monde
15:37et qui permette, effectivement, de trouver la vraie solution
15:40qui va être pérenne pour l'avenir.
15:42C'est ce qui nous oppose un peu avec la Chine,
15:45c'est cette jeunesse et l'usage de la voiture.
15:47Non, mais il y a une...
15:47Effectivement, il y a une...
15:48De dire, on a une...
15:50Non, non, mais allez-y.
15:51Non, mais il y a une minorité en France
15:52qui voudrait supprimer la voiture,
15:55mais on peut toujours essayer d'inventer une société sans voiture.
15:57Mais on est à peu près certain que ça se terminerait très très mal.
16:01On l'a vu avec les gilets jaunes.
16:03Quand on touche à la voiture,
16:04finalement, on n'a rien remplacé.
16:07Enfin, on n'a pas réussi un moyen...
16:09On a trouvé un moyen de transport
16:10qui permettrait de remplacer l'automobile.
16:13Parce que c'est un formidable objet de liberté individuelle.
16:18Liberté de se déplacer.
16:20Et on n'a rien inventé d'autre.
16:21Mais je vais rebondir sur ce que je viens de dire.
16:24C'est effectivement mobilité et liberté.
16:26C'est deux choses qui sont absolument liées l'un à l'autre.
16:30Et si on fait toutes les analyses sociologiques, démographiques et autres,
16:35on va tomber là-dessus en disant
16:36« Ah ben oui, finalement, les chiffres disent bien l'impression qu'on en a. »
16:41Et la liberté, c'est quand même le premier des slogans français.
16:45Et la mobilité, on aime bien cette mobilité.
16:48Il ne faut pas oublier que l'Europe est le berceau de l'automobile mondiale.
16:52Et que la France a été le premier automobile club créé dans le monde.
16:58Donc ça a fédéré beaucoup, beaucoup de choses et beaucoup, beaucoup d'énergie.
17:01Le code de la roue...
17:02C'est un vrai héritage, c'est ça que vous voulez dire.
17:03Ah oui, absolument.
17:05Xavier Oran, quand on parle automobile, forcément, on parle de cette jeunesse,
17:09des usages, de la voiture autonome, de finalement...
17:12Il y a un usage un peu différent en Chine.
17:15C'est-à-dire qu'il disait « Nous, on construit des portables et on met des roues dessus, en fait. »
17:20Et ça, c'est innovant.
17:21Alors, ce qui est très frappant quand on visite le salon,
17:26c'était le cas déjà à Pékin, mais c'était encore plus fort à Shanghai cette année.
17:29La question du mix énergétique qui nous obsède tant en Europe
17:32avec des échéances érigées comme autant de totems,
17:36sont sans objet là-bas.
17:38Le sujet n'est plus le mix énergétique.
17:41Ils ont fait un pari industriel gagnant,
17:43qui est celui de l'électrification,
17:46avec quasiment aujourd'hui une voiture sur deux qui est déjà électrifiée en Chine,
17:50et avec un mix énergétique qui sera de l'ordre de 75% d'ici 2030.
17:53Mais l'autre accélération, du coup, en tout cas vue d'Europe,
17:58elle est un peu éclipsée.
17:59Et c'est celle, elle est éclipsée en tout cas en Europe
18:01par la question du mix énergétique.
18:03En Chine, l'autre révolution, c'est celle du digital et du véhicule autonome.
18:08Et de ce point de vue-là,
18:11toute cette jeunesse chinoise, elle est tournée vers ça.
18:15Il y a une recherche de contenu, il y a bien sûr une recherche de prix,
18:18mais c'est d'abord le contenu, la technologie embarquée,
18:22la qualité de cette technologie embarquée à l'intérieur de ces véhicules,
18:26les interfaces et l'expérience client sont, je trouve,
18:31sans grand rapport avec ce que l'on connaît au niveau européen.
18:35Et cette jeunesse-là, c'est très intéressant,
18:38parce que là encore, on voit le clivage,
18:40qui est encore une fois assez cruel.
18:43En Chine, l'âge moyen d'accès à l'automobile
18:47est de l'ordre de 30 à 35 ans.
18:50En Europe et notamment en France,
18:52c'est plutôt aux alentours de 60 ans.
18:54Donc on ne conçoit pas les mêmes voitures pour les mêmes marchés.
18:57Ça n'a rien à voir.
18:59En revanche, la Chine va probablement importer ce modèle économique en Europe.
19:04Quand vous dites importer, c'est imposer peut-être ?
19:07Imposer, importer,
19:08et puis il y a des attentes au niveau du marché qui vont bouger.
19:11Il y a la question du prix qui est évidemment centrale.
19:13J'allais en parler.
19:14Au niveau européen en particulier.
19:16Ça, c'est évidemment l'élément central.
19:18Mais on voit qu'en Chine,
19:19un certain nombre de questions sont déjà largement dépassées.
19:22La question des infrastructures de recharge
19:24n'est plus vraiment un sujet.
19:25Parce que les infrastructures se sont développées
19:27de manière exponentielle.
19:28Et puis on a vu ces derniers temps
19:30des annonces assez frappantes
19:34pour les Européens,
19:36notamment de CATL, de Gili,
19:39ou bien sûr de BYD,
19:40avec des promesses de recharge en quelques minutes
19:43pour récupérer 400 km d'autonomie.
19:45Il y a aussi...
19:46J'ai vu 520 en 5 minutes.
19:48En 5 minutes.
19:49Donc ça change complètement la donne
19:50et ça change complètement la perception
19:52du produit en tant que tel.
19:54Et ça pose beaucoup de questions,
19:56y compris en termes de priorité,
19:57d'allocations publiques,
19:59en termes de fonds publics.
20:01Est-ce que la stratégie de vouloir couvrir
20:03l'Europe de bandes de recharge est la bonne
20:06quand on voit la technologie évoluer aussi vite ?
20:09En fait, on est dans un mode de transition
20:10où aucune technologie n'est réellement mature.
20:12Ce qui explique aussi une grande part
20:14de la compétition très intense
20:16que se livrent les constructeurs chinois.
20:19Mais on voit qu'on est au début.
20:21Mais tout est extrêmement ouvert en réalité.
20:23Il y a un petit retour, Sylva Risser,
20:26de dire que c'était très électrique.
20:29Et là, ça en revient sur l'hybridation quand même.
20:31Non, et là où ils sont forts,
20:32en fait, ils n'ont jamais dit
20:34qu'ils n'allaient faire que de l'électrique.
20:36Ils ont abrité l'électrique
20:38sous une appellation nouvelles énergies.
20:41Et en fait, dans cette appellation,
20:43vous allez trouver des véhicules électriques,
20:45mais aussi de l'hybride.
20:47De l'hybride rechargeable.
20:48L'hybride rechargeable, en ce moment,
20:49en Chine, c'est une croissance à deux chiffres.
20:51Et puis, la dernière technologie
20:53qui est très en pointe chez eux,
20:56qui nous fait assez sourire,
20:58parce que finalement,
20:59c'est les Européens
20:59qui l'ont commercialisé,
21:02c'est l'électrique avec un range extender,
21:04avec un prolongateur d'autonomie.
21:07Et ça, c'est BMW
21:08qui l'a mis sur le marché
21:11au début des années 2010.
21:14Donc, quelque part,
21:15ils n'ont rien inventé.
21:16Ils n'ont rien inventé,
21:17mais ils sont pragmatiques.
21:19Ils sont pragmatiques.
21:20Ils sont pragmatiques.
21:21Et le véhicule électrique,
21:22les immatriculations,
21:23c'est de l'ordre de 30%.
21:25Nous, en Europe, aujourd'hui,
21:27on est à 15%.
21:27Donc, ils vendent deux fois plus
21:30de véhicules électriques que nous, par exemple.
21:32Allez, on va faire une petite pause
21:33et on va revenir dans un instant
21:34pour savoir quel est l'impact
21:35de l'industrie automobile française
21:38et surtout les marques aujourd'hui
21:40émergentes chinoises
21:41qui se sont déjà bien installées en France
21:44chez nos concessionnaires.
21:46Et on sera dans un instant
21:47avec Denis Bernier,
21:48qui est président du groupe Bernier.
21:50On fait une petite pause.
21:51On revient dans un instant.
21:51A tout de suite.
21:52Sud Radio.
21:53Sud Radio.
21:54Parlons vrai.
21:54Parlons vrai.
21:55Sud Radio.
21:56Parlons.
21:57Sud Radio.
21:58Les vraies voix qui font bouger la France.
22:0019h-20h.
22:01Les vraies voix qui font rouler la France.
22:04Et dans le cadre
22:04de cette délégation française,
22:07deux années consécutives,
22:082024 à Pékin
22:09et 2025,
22:10en tout cas,
22:11à Shanghai.
22:11Shanghai,
22:12organisée par Mobiliance
22:13qui a emmené
22:15des acteurs majeurs,
22:16en tout cas,
22:17de l'automobile
22:17pour aller voir
22:18ce qui se passait
22:18de l'autre côté.
22:20En tout cas,
22:21c'est nos futurs amis chinois
22:23parce qu'à un moment donné,
22:24il va falloir trouver
22:24des solutions.
22:26Quel impact sur l'industrie française,
22:28en tout cas,
22:29aujourd'hui.
22:29Donc,
22:30autour de cette table,
22:30Xavier Oran,
22:31qui est avec nous,
22:31secrétaire général de Mobiliance,
22:33Sylvain Ressert,
22:34journaliste au Figaro
22:35et Yann Depont-Briand,
22:37qui est président
22:37de l'Automobile Club
22:38de France.
22:39Et on accueille
22:39Denis Bernier,
22:40qui est avec nous,
22:40président du groupe Bernier.
22:42Denis Bernier,
22:43bonjour,
22:44merci d'avoir accepté
22:44notre invitation.
22:47Bonsoir à tous.
22:48Bonsoir.
22:48Bonsoir à Xavier.
22:50Voilà.
22:50Et bonsoir à tous mes amis.
22:51Bonsoir.
22:51Je rappelle que le groupe Bernier,
22:5470 ans,
22:55en tout cas,
22:55que ça existe,
22:56deux générations aujourd'hui.
22:5811 marques
22:58dans 7 départements
23:01autour de Paris,
23:03mais un peu plus loin,
23:04dans le Loir-et-Cher,
23:04dans l'heure ou dans le Loiret.
23:07Merci, en tout cas,
23:08d'avoir accepté
23:08cette invitation,
23:09Denis Bernier.
23:11L'impact,
23:12aujourd'hui,
23:13vous,
23:14vous avez des marques
23:16comme Lexus,
23:17Kia,
23:17MG,
23:18Suzuki,
23:19DS,
23:19Opel,
23:20Citroën,
23:21Jeep.
23:21Quel est l'impact ?
23:22Vous avez vu
23:23ce qui s'est passé en Chine
23:25puisque vous étiez
23:26dans cette délégation.
23:27Qu'est-ce qui vous a
23:27le plus surpris ?
23:30Je vais prendre
23:31deux, trois images
23:32un peu des photoshocs,
23:33si je peux dire.
23:35D'abord,
23:36la ville de Shanghai
23:37qui m'a complètement
23:39époustouflé.
23:41Je me rappelle,
23:42quand j'avais 22 ans,
23:44le fait d'aller
23:45à New York,
23:45à Manhattan,
23:46je dirais que là,
23:47c'est Manhattan
23:47puissance 5.
23:50donc ça,
23:51ça a été
23:52pour moi
23:54le deuxième choc.
23:57C'est de,
23:58avec Peugeot,
23:59là,
24:00ça remonte aux années
24:002002-2003,
24:01j'avais visité
24:02une usine Peugeot
24:04à Wuhan,
24:05où Peugeot
24:07était content
24:08d'aller montrer,
24:09je dirais,
24:09aux Chinois
24:10comment fabriquer
24:11des voitures.
24:11et on est là
24:14maintenant quasiment
24:15donc 25,
24:1650 ans même
24:17plus tard,
24:19enfin 20 ans plus tard
24:22et on s'aperçoit
24:22que c'est bientôt
24:23les Chinois
24:23qui vont,
24:24je pense,
24:25venir en Europe
24:25nous apprendre
24:27comment fabriquer
24:28des voitures.
24:29C'est pas simplement
24:31une plaisanterie,
24:32c'est qu'on a bien vu
24:33Toyota arriver en Europe
24:35et faire des usines
24:36en France
24:37alors que,
24:38pour faire des petites voitures,
24:39alors même que les Français
24:41partaient en Yougoslavie,
24:42en Tchéquie
24:43pour faire des petites voitures.
24:44Donc,
24:45oui,
24:45je pense que demain,
24:46les Chinois,
24:47pour tout un tas de raisons,
24:48l'industrie chinoise
24:49viendra faire des voitures
24:51avec nous.
24:52Tout l'enjeu,
24:53ça va être,
24:54comme on parle à l'heure,
24:56de se mettre
24:57en association
24:58avec eux
24:58pour associer
25:00nos compétences
25:00et en tout cas,
25:02c'est tout le vœu,
25:03enfin,
25:03les meilleurs vœux
25:05qu'on peut se former.
25:06Donc,
25:06voilà pour les impacts.
25:08Alors,
25:08quand on parle
25:10de l'impact
25:12sur les usines françaises,
25:14vous en parliez
25:14tout à l'heure,
25:16je pense qu'effectivement,
25:17ça va être
25:18très compliqué,
25:20quasiment impossible
25:21de rester dans l'état
25:22de travail
25:23et d'industrie
25:24tel qu'on le connaît
25:25aujourd'hui.
25:26Les seuls leviers,
25:27ça va être d'accepter
25:28de prendre
25:29les leçons
25:30des Chinois
25:31et d'essayer
25:33par nos compétences
25:35propres
25:35parce qu'on s'associe
25:36avec des gens
25:37qui ont des compétences.
25:38Donc,
25:38la solution,
25:39c'est d'abord
25:39développer des compétences
25:40propres à la France
25:42et on en a les moyens.
25:44On parlait
25:44de nos équipementiers
25:45mais il faut absolument
25:47développer des compétences
25:48qui ne seraient pas
25:48forcément les leurs
25:49pour pouvoir
25:50s'associer avec eux
25:51pour fabriquer
25:52demain
25:53des voitures
25:54en commun
25:55et si possible
25:56avec des usines
25:56en Europe
25:57et pourquoi pas
25:58en France.
25:58Xavier Oran,
26:00quand on écoute
26:00Denis Bernier,
26:01on sent bien aussi
26:02que ce sont ces groupes-là
26:04qui vont accueillir
26:05aussi,
26:05qui peuvent accueillir
26:06des marques chinoises
26:08et qui peuvent
26:09faciliter
26:10l'installation
26:11et là,
26:12on parle de coopération.
26:13Il faut de toute façon
26:14coopérer.
26:15De toute façon,
26:17il faut être réaliste.
26:20Les décisions ont été prises.
26:22Il y a un Green Deal
26:23qui a été édicté
26:24au niveau européen.
26:25Il y a un cap stratégique
26:26qui a été fixé
26:27à l'horizon 2035.
26:29La compétition mondiale
26:30est extraordinairement intense.
26:32Elle se démarque
26:33par d'ailleurs
26:34son intensité,
26:35son amplitude
26:35et sa vitesse.
26:36Ces trois caractéristiques
26:37propres à la filière automobile
26:38aujourd'hui.
26:40La Chine,
26:41comme je l'évoquais
26:42tout à l'heure,
26:43a déployé une stratégie
26:44parfaitement planifiée
26:46et exécutée
26:46et ont pris
26:47des parts de marché
26:48de manière implacable
26:49et parfois
26:50vraiment décisive
26:53sur le marché mondial,
26:55y compris dans la Grande Asie,
26:57fait une percée en Europe
26:58qui, pour l'instant,
27:00est modeste
27:00mais je pense
27:01qu'on n'est réellement
27:01qu'au début.
27:02Les barrières douanières
27:03qui ont été mises en place
27:04ne font que freiner
27:05au mieux le mouvement.
27:06Donc,
27:07en fait,
27:08il y a vraiment
27:08une nouvelle donne mondiale
27:09absolue
27:10et qui va jusqu'au commerce
27:11et au modèle économique.
27:14Moi,
27:14ce à quoi je crois,
27:16c'est qu'on parlait
27:16de patrimoine
27:18tout à l'heure
27:18et du fait
27:19qu'il y avait
27:20une sorte de courant
27:21un peu autophobe
27:22en France.
27:23Moi,
27:23ce qui m'a frappé
27:23en Chine,
27:24c'est que les Chinois
27:24sont d'abord fiers
27:25de leur industrie.
27:26Ils sont fiers
27:27de leur industrie,
27:28c'est palpable,
27:28ça se voit,
27:29ça se sent
27:30et c'est sans doute
27:31ce que nous avons
27:31peut-être un peu perdu
27:32en tout cas
27:34au niveau de nos gouvernants
27:34parce que comme Yann
27:35l'exprimait parfaitement bien
27:36tout à l'heure,
27:37les Français aiment la voiture.
27:38Donc,
27:38on aime notre patrimoine
27:39mais on a du mal
27:40à se projeter
27:41dans un avenir
27:41qui est pour nous
27:42totalement insaisissable.
27:43Il faut dire
27:43qu'on a eu des allers-retours
27:44de gouvernement
27:45un peu compliqués.
27:46Il faut une stratégie
27:47cohérente,
27:49il faut une stratégie
27:50très résolue
27:51qui donne aussi
27:53à cette industrie
27:55qui est une industrie
27:55du temps long
27:56la capacité
27:56de s'adapter
27:57dans de bonnes conditions
27:58et puis il y a un éléphant
27:59dans la pièce européenne
28:01et je trouve que c'est l'Europe
28:02qui est plutôt derrière
28:03sa grande muraille
28:03et la grande muraille
28:05elle est mentale
28:06et on sait
28:07qu'on a un problème
28:07de compétitivité
28:08qu'on n'a pas su régler.
28:09Et donc,
28:10les écarts de compétitivité
28:11ils existaient avant le Covid
28:12et depuis le Covid
28:14le fossé s'est élargi.
28:16Donc,
28:16le constat là encore
28:17il est implacable
28:18et il est documenté.
28:20Donc,
28:20si
28:21on veut rivaliser
28:23avec cet impérialisme chinois
28:26et bien
28:27ça passera nécessairement
28:29par une mise à niveau
28:30sur le plan
28:32de la compétitivité.
28:33Si on ne le fait pas
28:34dans les toutes prochaines années
28:35c'est pas dans les 10 ans
28:36qui viennent
28:36c'est dans les 2 ans
28:38l'année qui vient
28:39c'est vraiment
28:40encore une fois
28:41c'est décisif
28:42maintenant
28:43donc si la commission européenne
28:44avec ses états membres
28:46ne relève pas le gant
28:47de manière rapide
28:49et très résolue
28:50nous prenons un risque
28:51immense
28:52d'être balayés.
28:53C'est ça
28:54la vérité.
28:54submergés
28:55parce que
28:57on n'a pas compris
28:58suffisamment tôt
28:59que les réseaux
29:00de distribution
29:00dont Denis
29:02est l'un des représentants
29:03sont un actif stratégique
29:04qui est aussi essentiel
29:05qu'une usine
29:05parce que quand
29:07les marques européennes
29:08délaissent trop
29:09leur réseau de distribution
29:10et bien
29:11leurs compétiteurs
29:13en particulier
29:13chinois
29:14sont trop contents
29:15de bénéficier
29:16de réseaux
29:17sont physiquement installés
29:19et très bien formés
29:20et l'adoption
29:22de nouvelles technologies
29:24aussi différenciantes
29:26que celles
29:27qu'on a vues
29:27à Shanghai
29:28implique
29:29me semble-t-il
29:30non pas de la vente
29:30directe par internet
29:32mais plutôt
29:33justement une approche
29:34locale
29:34territoriale
29:35avec un service client
29:36avec un service
29:37après-vente
29:38et tout ce que cela
29:39implique derrière
29:39ça c'est à haute
29:40valeur ajoutée
29:41et sans doute
29:42là encore
29:43avons-nous
29:43probablement pêché
29:45par excès d'arrogance
29:46et il faut revenir
29:47à des basiques
29:48parce que les chinois
29:49sont basiques
29:49ce sont des commerçants
29:50et des ingénieurs
29:51nous on a ces deux compétences
29:54il ne faut pas l'oublier
29:55donc il faut être
29:55il faut s'appuyer
29:56sur notre patrimoine
29:57mais agir de manière
29:59très résolue
30:00c'est maintenant
30:00Denis Bernier
30:02est-ce qu'il y a
30:03certains marques
30:04qui vous ont fait
30:05les yeux doux
30:05est-ce qu'il y a des choses
30:06qui pourraient éventuellement
30:07vous intéresser
30:08alors ne me dis pas
30:09les noms
30:10mais est-ce que vous sentez
30:11quand même
30:11qu'il y a une appétence
30:12on est venu un peu
30:14vous draguer
30:14alors très clairement
30:17les distributeurs
30:19les constructeurs chinois
30:20sont venus
30:20pas en même temps
30:22d'ailleurs
30:22les premiers
30:23sont arrivés
30:24il y a 3-4 ans
30:25ensuite
30:27on a eu
30:27des vagues
30:28plus récentes
30:29il y a 2 ans
30:30la plupart
30:30recherchent
30:32des distributeurs
30:34plutôt des groupes
30:35de distributeurs
30:35enfin des groupes
30:36qui ont
30:36un maillage assez fort
30:37sur une région
30:39donnée
30:39ou sur plusieurs régions
30:40pour mailler
30:42l'autre sujet
30:43c'est qu'il faut bien
30:45prendre conscience
30:45qu'on ne peut pas accueillir
30:46une marque chinoise
30:48qui n'a pas d'atelier
30:49qui n'a pas la présente
30:50qui n'a pas de business
30:51service
30:52on ne peut pas l'accueillir
30:53comme une marque
30:54qui a une histoire en France
30:56avec un parc qui roule
30:57donc c'est forcément
30:59avec des frais de structure
31:00des locaux
31:01qui sont
31:02qui sont donc
31:03légers en coût
31:04il se trouve que
31:06avec la baisse
31:06après il y a des partenariats
31:07avec Noroto
31:08avec la baisse
31:09des marques françaises
31:11je pense
31:12à des marques
31:13historiques
31:13dont je parlais tout à l'heure
31:14avec des parts de marché
31:16qui sont à la baisse
31:17et bien il y a des locaux
31:18c'est vrai
31:19qui étaient utilisés
31:20autrefois
31:20par des marques françaises
31:21qui se libèrent
31:22en partie
31:23en tout cas
31:23et qui sont suffisants
31:25pour accueillir
31:26volontiers
31:27des marques
31:28sur lesquelles
31:29on est obligé
31:30de s'inscrire
31:32on ne peut pas
31:32quand on est un groupe
31:33de distribution
31:34ne pas regarder
31:35depuis quelques années
31:37et ne pas chercher
31:39à avoir quelques partenariats
31:40avec une ou deux
31:42marques chinoises
31:42c'est certain
31:43Sylvain Resser
31:45est-ce qu'on est prêt
31:45aujourd'hui
31:46à acheter chinois
31:47il y a eu
31:48toute une période
31:49où on se disait
31:50on ne sait pas trop
31:51et maintenant
31:52on sent l'engouement
31:53d'abord parce que
31:54les voitures sont
31:55appétissantes
31:56soyons clairs
31:56en technologie
31:57et sur le design
31:59ce qui était moins le cas
31:59il y a 2-3 ans
32:00est-ce qu'on est prêt
32:01à ça aujourd'hui ?
32:02En fait
32:03il y a un argument
32:04qui est très simple
32:05c'est le portefeuille
32:06quand on parle
32:08du portefeuille
32:08on est tous pareil
32:11donc forcément
32:13on va vers
32:13le meilleur rapport
32:15oui mais du portefeuille
32:15quand c'est pas
32:16très joli
32:17et très appétissant
32:18oui mais là
32:18aujourd'hui
32:18ils font des produits
32:20tout à fait convenables
32:21le design
32:22vous venez de le dire
32:23est attractif
32:25les voitures
32:26elles sont dessinées
32:26la plupart du temps
32:27par des designers européens
32:29qui travaillaient avant
32:30pour des marques
32:30occidentales
32:31la technologie
32:33si c'est une voiture électrique
32:34ils la maîtrisent mieux
32:36que quiconque
32:37après là où ça peut
32:38peut-être encore
32:39un peu pêcher
32:40c'est effectivement
32:41le réseau de distribution
32:42le service après-vente
32:43et puis
32:44nous on l'a constaté
32:46dans tous les véhicules
32:47chinois
32:48qu'on essaye
32:49c'est le comportement routier
32:51qui est pas encore
32:52tout à fait au niveau
32:53des véhicules
32:55qu'on a l'habitude
32:56de croiser
32:57sur nos routes
32:58que ce soit
32:59des véhicules
32:59français
33:01européens
33:03japonais ou coréens
33:04c'est pas encore
33:05tout à fait au niveau
33:05mais bon
33:06en même temps
33:07aujourd'hui
33:08je dirais
33:09qu'on a un autre usage
33:10de l'automobile
33:11on roule moins vite
33:12on est plus
33:14dans un aspect
33:15sécuritaire
33:16avec
33:16tous les systèmes
33:18de sécurité embarqués
33:19l'hyper-connectivité
33:21donc peut-être
33:22que
33:22la dimension
33:23comportement routier
33:25dynamisme de conduite
33:26a peut-être
33:27moins d'importance
33:28qu'à une certaine époque
33:30Yann Nepombrillant
33:31président de l'automobile
33:32du club de France
33:32est-ce qu'on n'a pas peur
33:33une finée
33:34de perdre nos talents
33:35qui fuite là-bas
33:37oui mais on a déjà eu
33:39sur les nouvelles technologies
33:40un certain nombre
33:41d'exemples clairs
33:42sur la fuite des talents
33:43et des cerveaux
33:44sur l'industrie
33:46nucléaire également
33:49je pense qu'il va peut-être
33:51falloir tirer
33:52les leçons du passé
33:52pour pouvoir
33:53arriver à maintenir
33:55un savoir-faire
33:56industriel
33:57que l'on possède
33:59et il va falloir
34:00savoir garder nos talents
34:02la remarque
34:03que je ferai aussi
34:04c'est que
34:04n'oublions jamais
34:05c'est que
34:06c'est l'utilisateur final
34:07qui choisit sa voiture
34:08c'est ce qu'on dit
34:09c'est même que ce soit
34:10une voiture de fonction
34:11ou une voiture
34:13d'usage personnel
34:14ça reste
34:15le choix final
34:16est là
34:17et les gens
34:18font aussi un choix
34:19en fonction des services
34:20qu'ils vont avoir
34:21avec la voiture
34:22et
34:23ou de la proximité
34:24et ça
34:25effectivement
34:25par internet
34:26c'est un petit peu compliqué
34:27d'avoir
34:29cet ensemble
34:31qui a fait
34:32la force
34:33des réseaux
34:34de distribution
34:34français
34:35voilà
34:36merci beaucoup
34:36Denis Bernier
34:37d'avoir été avec nous
34:38merci d'avoir accepté
34:40notre invitation
34:41vous êtes président
34:43du groupe
34:43Bernier
34:44merci beaucoup
34:45vous restez avec nous
34:46dans un instant
34:46à bientôt
34:47et peut-être
34:48en France cette fois-ci
34:50plutôt qu'à Shanghai
34:51on peut y retourner
34:52remarqué
34:53avec plaisir
34:55à bientôt
34:55au revoir
34:55à très bientôt
34:56vous restez avec nous
34:56on revient dans un instant
34:57avec la riposte
34:59les opportunités
35:00en tout cas
35:00pour la France
35:01la collaboration
35:02on en parle
35:02mais qu'est-ce qu'on va pouvoir
35:04mettre en place
35:04on en parle dans un instant
35:05avec nos invités
35:06à tout de suite
35:06Sud Radio
35:08votre attention
35:09est notre plus belle récompense
35:11j'écoute Sud Radio
35:12tous les jours
35:12et j'adore
35:13et j'adore
35:14Sud Radio
35:15parlons vrai
35:16Sud Radio
35:19les vraies voies
35:19qui font bouger la France
35:2019h-20h
35:22les vraies voies
35:22qui font rouler la France
35:24vous aimez l'automobile
35:26ça tombe bien
35:27nous aussi
35:27on l'adore
35:28en tout cas
35:28nos invités
35:29on parle très bien
35:30Xavier Oran
35:31qui est avec nous
35:31secrétaire général
35:32de mobilien
35:33Sylvain Ressert
35:33journaliste au Figaro
35:35Yann de Pontbriand
35:35président de l'automobile
35:37club de France
35:38cette très belle institution
35:40combien
35:41combien
35:42combien
35:43depuis combien de temps
35:44existe
35:45c'est la première
35:46ainsi grande institution
35:47de l'automobile
35:47quand même
35:48130 ans
35:49vous ne les faites pas
35:51vous faites beaucoup plus jeunes
35:52absolument
35:53merci beaucoup
35:54je suis très touché
35:54mais vous également
35:55donc création
35:591895
36:00c'est une histoire
36:02assez amusante
36:03parce que
36:03ils ont fait une course
36:05Paris-Bordeaux
36:06avec un comité
36:07un comité de course
36:08au mois de juin
36:091895
36:10ils se sont retrouvés
36:12déjeuner à 4
36:13tout début novembre
36:15le 2 novembre
36:161895
36:17ils se sont dit
36:18bon allez
36:19on va créer
36:19un club
36:21d'amateurs de voitures
36:22puisque
36:22ça commençait
36:24un petit peu
36:25à naître
36:25et le 12 novembre
36:27ils ont fondé
36:29l'automobile club
36:29de France
36:30qui a été le premier
36:30automobile club
36:31dans le monde
36:32en tout cas
36:33c'est une très belle histoire
36:34avec nous
36:34pour en parler aussi
36:35Olivier Haussard
36:36est avec nous
36:37dirigeant et propriétaire
36:38du groupe Vauban
36:39bonsoir
36:39Olivier Haussard
36:40bonsoir
36:41merci d'avoir accepté
36:43cette invitation
36:44comme notre dernier
36:46j'allais dire client
36:47mais en tout cas
36:48invité
36:48Denis Hibert
36:50puisque vous aussi
36:51vous avez assisté
36:52à ces deux délégations
36:532024 et 2025
36:54qu'est-ce qui vous a le plus
36:55finalement bluffé ?
36:58bah écoutez
36:59le premier voyage
37:00en 2024
37:01à Pékin
37:01ça avait été
37:02excusez-moi de parler
37:03comme ça
37:04une grosse claque
37:04parce qu'on n'imaginait pas
37:06que les Chinois
37:08étaient aussi avancés
37:10donc c'est vrai que
37:11l'année dernière
37:11j'étais revenu
37:12de ce voyage
37:13assez
37:15interpelé
37:16je dirais
37:17par le niveau
37:19de la production
37:20automobile chinoise
37:21voilà
37:21ces derniers
37:22j'y suis allé
37:23avec déjà
37:24cette information
37:25en tête
37:25je dirais qu'on a eu
37:26la confirmation
37:27de cette avance
37:29des Chinois
37:30et moi
37:30j'ai survenu
37:31en me disant
37:32qu'est-ce que
37:33ils vont
37:34ils vont prendre
37:35une partie
37:35du marché européen
37:36et comment
37:37on va vendre
37:38des voitures
37:39comment on va
37:41essayer
37:41de faire avec
37:44comment on va
37:45s'adapter
37:46donc
37:46s'ils prennent
37:4810% du marché
37:49européen
37:50ce que je disais
37:51c'est que
37:51même si c'est pas comparable
37:53il y a
37:5430 ans
37:55on parlait des japonais
37:56qui
37:57aujourd'hui
37:59occupent
37:59à peu près
37:5910% du marché français
38:01mais finalement
38:02les 10%
38:03du marché français
38:04occupé par les japonais
38:05c'est
38:05aux trois quarts
38:07Toyota
38:07qui fait
38:097% du marché
38:10et puis le reste
38:11c'est des petites marques
38:12donc
38:12ce qu'il faut
38:13c'est dire
38:14c'est
38:14même si
38:15la situation
38:16entre le Japon
38:18n'est pas la même
38:18parce qu'il y a
38:19je ne sais pas
38:19s'il y avait
38:19146 marques
38:21de voitures
38:22au Japon
38:23au début
38:24des années 80
38:25alors que là
38:25il y a
38:26146 marques
38:27chinoises
38:28lesquelles
38:29vont émerger
38:30en Europe
38:30et en France
38:31Xavier Oran
38:33est-ce que finalement
38:34ça peut passer aussi
38:35l'apaisement
38:36par la voie diplomatique
38:37la discussion
38:38l'échange
38:39entre la Chine
38:41et la France
38:42et la Chine
38:43et l'Europe
38:43parce que c'est pareil
38:44il y a ce que veut la France
38:46mais il y a aussi
38:46ce que veut l'Europe
38:47Jean-Pierre Affin
38:50dont on parlait tout à l'heure
38:51il serait beaucoup mieux placé
38:52que moi
38:52pour répondre à votre question
38:53mais je pense que
38:54la voie diplomatique
38:55elle est indispensable
38:56parce qu'il y a un lien
38:57entre la France et la Chine
38:58qui en réalité
38:59n'a jamais été rompu
39:0050 ans d'amitié
39:0160 maintenant
39:03oui et puis
39:03ce sont des peuples
39:04qui ont des points communs
39:05ce sont deux peuples
39:05qui sont incroyablement sensibles
39:07avec une tradition culturelle
39:09et une histoire
39:09très très longue
39:10donc il y a des points communs
39:13beaucoup plus
39:13qu'on ne l'imagine
39:13entre la France et la Chine
39:15donc la culture française
39:17est encore très
39:19évoque
39:19encore beaucoup de choses
39:21très profondes
39:21en Chine
39:22c'est palpable
39:23encore quand on y est
39:25donc je pense
39:27qu'il ne faut pas
39:27baisser les bras
39:29et penser
39:30que tout est perdu
39:31et que
39:32cette coopération
39:33signifierait quelque part
39:34une forme de reddition
39:36je pense qu'il faut
39:37aller de l'avant
39:38régler impérativement
39:40les problèmes de compétitivité
39:41c'est un impératif
39:44c'est un prérequis
39:45gérer au mieux
39:47nos compétences
39:47dont parlait Yann tout à l'heure
39:49pour éviter la fuite
39:49mais est-ce qu'on a conscience
39:49de ça ?
39:51je pense qu'on n'en a pas
39:52pris suffisamment
39:53la mesure
39:54parce qu'on est un peu
39:55dépassé par la vitesse
39:56en réalité
39:57avec un marché
39:58qui est très
39:59très incertain
40:00en France
40:00on aura les chiffres
40:01dans quelques jours
40:02à peine
40:02pour les chiffres
40:03du mois d'avril
40:05qui devraient être
40:06dans la même tonalité
40:08que les mois précédents
40:09donc on a un marché
40:09qui décroche
40:10on a un niveau de production
40:11qui décroche
40:13et pendant ce temps-là
40:13la Chine
40:14c'est le premier producteur
40:15le premier exportateur
40:16et de manière très nette
40:17par rapport au Japon
40:18qu'on évoquait à l'instant
40:19et c'est le premier consommateur
40:20d'automobiles
40:21on parlait de Toyota
40:22tout à l'heure
40:22aujourd'hui Toyota
40:23est un site central
40:24de production en France
40:25donc ça interpelle quand même
40:26sur l'impact
40:27de nos politiques publiques
40:28et sur les choix industriels
40:29effectivement
40:30Toyota est le premier
40:31producteur de voitures
40:32en France
40:33on ne peut pas leur reprocher
40:34ils ont bien fait leur boulot
40:36mais ça pose question
40:38quand même
40:38la France reste attractive
40:40à plusieurs conditions
40:41d'ailleurs dans quelques jours
40:42je crois qu'il y a
40:42Choose France
40:43mais pour l'instant
40:45c'est plutôt un tu-l'amour
40:46qu'on envoie
40:47à des partenaires potentiels
40:48chinois
40:49parce qu'on a un niveau
40:50de réglementation
40:50et de fiscalité
40:52sur le produit automobile
40:53tellement lourd
40:53mais c'est pas tellement lourd
40:55c'est que c'est devenu
40:56aberrant
40:56c'est-à-dire que
40:58on est en sur-régime
41:00fiscal et réglementaire
41:01en France
41:02et en Europe
41:03on a atteint
41:05des limites
41:05on a des problèmes
41:07encore une fois
41:08de compétitivité
41:09ou de droit du travail
41:10qui empêche
41:12à notre pays
41:12d'être pleinement attractif
41:13pour des investissements
41:14étrangers
41:15et donc il ne faut pas
41:16s'étonner
41:16que l'Asie
41:17et la Chine
41:18sont un pôle d'attraction
41:20y compris pour nos compétences
41:21qui peut nous mettre
41:22demain encore plus
41:23en danger
41:23donc ce que disait Yann
41:25tout à l'heure
41:25sur les compétences
41:26c'est que ça fait partie
41:27des points clés
41:27la préparation
41:30des compétences
41:30de demain
41:31notre niveau
41:33de qualification
41:34notre niveau
41:34de compétences
41:35c'est vraiment
41:36un point central
41:36parce que
41:37et là encore
41:38il faut avoir
41:38au moins un chiffre
41:39en tête
41:39les 40%
41:42des diplômes
41:43d'ingénieurs
41:43aujourd'hui
41:44ce sont des Chinois
41:45dans le monde
41:45donc de toute façon
41:47quand on parle de BYD
41:48BYD c'est 120 000 ingénieurs
41:50donc il faut avoir
41:51conscience de ces masses
41:52pour se dire
41:53non c'est pas perdu
41:55mais on a vraiment
41:57encore une fois
41:58j'insiste
41:58intérêt à accélérer
42:00et à changer
42:00totalement de braquet
42:01et de conception générale
42:04de nos politiques publiques
42:05et aussi de notre politique
42:06d'investissement
42:07il y a de chose France
42:07très bien
42:08dans quelques jours
42:09j'espère qu'il y aura
42:10des investisseurs
42:11de tout pays
42:12qui viendront chez nous
42:13pour participer
42:14à la réindustrialisation
42:15parce que contrairement
42:16à ce que l'on dit
42:17je regrette
42:18d'avoir à le souligner
42:19mais il n'y a pas
42:21de réindustrialisation
42:22en France aujourd'hui
42:22c'est pas vrai
42:23et on le voit
42:23le problème de compétitivité
42:25Xavier a raison
42:26c'est clé
42:27parce qu'on voit
42:28que BYD installe
42:30trois usines en Europe
42:31BYD a choisi la Hongrie
42:33ils n'ont pas choisi la France
42:34c'est l'Europe de l'Est
42:35qui profite
42:36la Pologne
42:37la Hongrie
42:38il y a d'autres constructeurs
42:39chinois
42:39qui ont des projets
42:40d'implantation européens
42:42les noms des pays
42:45qui circulent
42:45il n'y a pas la France
42:46la France est répétée
42:47peut-être que si
42:49on ne leur avait pas envoyé
42:50un message négatif
42:51ils seraient en France
42:52aujourd'hui
42:52il y a des messages négatifs
42:53qu'on transmet d'abord
42:54sur la manière
42:55dont le pays est géré
42:56de manière générale
42:57ça il faut le dire
42:58de manière réaliste
43:00et je pense que
43:00de plus en plus de français
43:01en sont hélas bien conscients
43:03et puis il y a des signaux
43:05qui ont pu être attribués
43:07en tout cas aux français
43:08je pense en particulier
43:09aux droits de douane
43:10où très très
43:10l'année dernière
43:12et cette année
43:12la question des droits de douane
43:15au niveau européen
43:16a été plutôt attribuée
43:17à la France
43:17et donc il y a quelque part
43:18le retour de bâton
43:20de la part de
43:21probablement
43:22de certains constructeurs chinois
43:23qui aujourd'hui
43:24privilégie
43:26comme Sylvain le disait
43:27des implantations
43:28en Europe de l'Est
43:29et on voit d'ailleurs
43:30un déplacement
43:31des centres de gravité
43:32en termes de production
43:33automobile
43:33c'est pas nouveau
43:34mais c'est loin d'être nouveau
43:36mais qui s'accentue
43:37et qui s'accélère
43:38au profit de l'Europe de l'Est
43:39et c'est la France
43:40qui est plutôt
43:41la grande perdante
43:43parce que comparativement
43:44à d'autres pays de référence
43:45elle s'est désindustrialisée
43:46plus vite
43:47et plus profondément
43:48donc
43:49on a encore des études
43:51il faut vraiment les jouer
43:52il y a un climat social
43:53qui n'est pas toujours
43:54très apaisé
43:54et je rajouterais aussi
43:56autre chose
43:57c'est que
43:57lorsqu'on traite mal
43:58un touriste chinois
43:59en France
44:00qui se fait
44:01voler son portefeuille
44:02ou autre
44:03pour des problèmes de sécurité
44:04ça a un impact immédiat
44:06sur
44:07est-ce que je vais aller
44:08m'implanter dans ce pays
44:09où je risque
44:10avec ma population
44:11d'avoir des problèmes
44:12donc il y a tout ça
44:14qui rentre en ligne de compte
44:15c'est un modèle
44:16très complexe
44:17mais ça fait partie
44:19des choses
44:19et des décisions
44:20qu'ils peuvent prendre
44:20pour pouvoir investir
44:21et ça
44:22ça l'est en France
44:22pour contourner
44:23les droits de douane
44:24de toute façon
44:24ça passera
44:26et ça a déjà démarré
44:27par une stratégie
44:28d'implantation
44:29donc autant que
44:30cette stratégie d'implantation
44:31profite au pays
44:32à la France
44:32bien sûr
44:33plutôt que
44:34de voir passer
44:35les plats
44:36merci en tout cas
44:38c'était passionnant
44:39merci beaucoup
44:39Olivier Haussard
44:40en tout cas dirigeant
44:41et propriétaire du groupe
44:42Vauban
44:43merci beaucoup
44:44Yann de Pont-Briand
44:44président de l'Automobile Club
44:46de France
44:47merci Sylvain Ressert
44:47journaliste au Figaro
44:49et merci
44:49Xavier Oran
44:50secrétaire général
44:51de Mobiliance
44:52et je remercie encore
44:53toutes les équipes
44:54forcément de Mobiliance
44:55pour avoir organisé
44:56le président
44:57Françoise Bartholomé
44:58exactement
44:58et merci de votre invitation
45:00Cécile
45:01écoutez vous êtes ici
45:02chez vous
45:02c'est la maison de l'automobile
45:04ici
45:04vous revenez absolument
45:05quand vous voulez
45:07mon co-animateur
45:08de la semaine
45:10Philippe David
45:11va parler football
45:11et évidemment
45:13on va parler
45:14pendant une longue partie
45:16de ce Arsenal
45:17Paris Saint-Germain
45:17la compo vient de tomber
45:19pour le Paris Saint-Germain
45:21et on va vous la donner
45:22en détail
45:22mais Désiré Doué
45:24est titulaire
45:24le jeune prodige
45:26du Paris Saint-Germain
45:27qui avait mis un but sublime
45:28au Parc des Princes
45:29contre Aston Villa
45:30et mis le tir au but
45:31vainqueur
45:31à Anfield Road
45:32ça y est on a le résultat
45:33c'est bon cette vie
45:34donc on va en parler
45:35pour l'automobile
45:37c'est pareil
45:37il faut une équipe de France
45:38et il faut marquer des buts
45:40non pas contre notre camp
45:41mais il faut être offensif
45:43on a tous les talents
45:45pour constituer une bonne équipe
45:46mais il faut qu'elle joue
45:47cette équipe
45:48et qu'elle joue plus librement
45:49qu'on lui fasse confiance
45:50c'est ça le meilleur des moteurs
45:51pour avancer
45:51avec un bon entraîneur
45:53comme Xavier Oran
45:53et Francis Bartholome
45:54et il faut avoir un arsenal
45:55et il faut un arsenal
45:56d'arguments
45:57pour aller jouer
45:58à l'Emirail Stadium
45:58c'est bien connu
45:59et on va conclure
46:01avec le but football club
46:03par le scandale
46:04de Real Madrid
46:05de Barcelone
46:06une chose jamais vue
46:07l'arbitre qui pleure
46:09en conférence de presse
46:10après le match
46:11monsieur De Borgos
46:12Ben Goetia
46:13des scènes
46:14complètement folles
46:15Rudiger qui pète un plomb
46:17qui jette des sacs de glace
46:18sur l'arbitre
46:19et on en parlera
46:19avec le but football club
46:20évidemment
46:21avec nos amis
46:22car il rentre
46:23Guy Carlier, Emmanuel Galasso
46:24Quentin Frodon
46:25et Maxime Sena
46:26allez passez une très belle soirée
46:27merci de votre fidélité
46:28on se retrouve demain
46:29à partir de 17h
46:30on dirait
46:30de la foire de Paris
46:32avec Philippe David
46:33et l'ensemble de nos invités
46:34à demain
46:35passez une belle soirée
46:36salut

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