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La famille d'Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard, a tenu une conférence de presse, en compagnie de différents élus de gauche, réunis mardi 29 avril, à l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00Alors, bonjour à toutes et à tous.
00:02Donc je vais... Sabrina Sebailly, députée des Hauts-de-Seine,
00:05je vais juste dire quelques mots, puis ensuite la famille prendra la parole.
00:07Ils se présenteront bien évidemment à vous,
00:10et comme ça, je pense que ce sera plus simple que vous puissiez prendre l'orthographe.
00:14Alors vous le savez, Aboubakar Sissé, 22 ans, jeune Malien,
00:18bénévole à la mosquée de Grande Combe, a été sauvagement assassiné
00:22par un individu qui l'a poignardé à plusieurs reprises,
00:26tout en filmant son crime atroce et horrible,
00:29et en proférant des insultes contre l'islam.
00:33Suite à cela, le gouvernement, par la voix de notamment Bruno Rotaillot,
00:38a mis plus de 48 heures à réagir.
00:40Lorsqu'il s'est rendu sur place, si on peut appeler ça sur place,
00:44il n'a pas dénié se rendre ni à la mosquée,
00:46ni pour rencontrer les fidèles musulmans qui ont été choqués
00:49par l'atrocité de ce crime, ni la famille.
00:52Il s'est contenté d'aller à la sous-préfecture
00:54et de s'enfuir aussi vite qu'il l'a pu,
00:57en estimant peut-être qu'il avait agi de la manière dont il devrait.
01:03Nous, ce matin, nous étions plusieurs groupes parlementaires
01:05à recevoir la famille, afin de leur présenter nos condoléances, d'abord,
01:10de leur assurer du soutien de la représentation nationale,
01:14parce que la représentation nationale et la France,
01:16ce n'est pas seulement Bruno Rotaillot,
01:17ce n'est pas seulement certains groupes politiques
01:20qui s'expriment aujourd'hui dans les médias,
01:21en niant la réalité de cet attentat terroriste islamophobe
01:25qui a eu lieu dans notre pays, et donc nous tenions à assurer à la famille
01:28que nous nous tiendrons à leur côté,
01:30afin que toute la vérité soit faite,
01:32et toute justice soit faite sur ce crime atroce qui a été fait,
01:35et surtout de leur apporter notre soutien.
01:38Donc moi, je ne veux vraiment pas être très longue,
01:41mais je pense que c'est important d'entendre ce que la famille a à vous dire,
01:45et je crois qu'après des mois et des mois de la manière dont on parle des musulmans,
01:51des Français de confessionnement musulman dans notre pays,
01:54malheureusement, on avait alerté, on avait été plusieurs à alerter
01:57sur le risque que cela engendrait,
01:59sur le fait qu'aujourd'hui, nous avons nos concitoyens musulmans
02:02qui ont peur, qui ont peur de sortir dans la rue
02:04parce qu'ils se font agresser systématiquement,
02:06qui ont peur aujourd'hui de se rendre dans un lieu de culte et dans une mosquée,
02:09et je pense que tout cela, il faut l'entendre,
02:11parce que le climat dans lequel nous vivons aujourd'hui
02:13n'est absolument pas acceptable,
02:15et il n'y a pas, je le redis, de citoyens de seconde catégorie dans notre pays.
02:19Un musulman a le droit à la même décence et au même honneur
02:23qu'un autre citoyen dans notre pays.
02:26Je vous laisse la parole.
02:29Merci à tous d'être présents avec nous en cette journée,
02:36cette journée très compliquée.
02:39pénible pour l'ensemble de la famille
02:45et pour l'ensemble de nos communautés,
02:49je dirais pour l'ensemble de la République française.
02:54Je suis Mamsiafa,
02:57je suis membre de l'APS,
03:01qui est l'association de la promotion de la langue soninkée,
03:05membre du Conseil national de soninkée de France,
03:07et également de la CEFOM,
03:09qui est la coordination des élus français d'origine malienne.
03:14Je vais vous présenter l'ensemble de la délégation
03:16et vous dire qui va s'exprimer également.
03:21Je tenais d'abord à remercier l'ensemble des parlementaires
03:25qui ont répondu présents.
03:26Il y en a autour de la table qui nous ont accompagnés,
03:31déjà Mme Sébahi,
03:33pour le travail qu'elle porte au sein de l'hémicycle,
03:37mais pas que.
03:37Ensuite, on a M. Faure qui est là,
03:44Marine Tombélier,
03:46Néa Balage,
03:46Stevie,
03:47et plein d'autres qui étaient là ce matin,
03:50de plusieurs obédiences politiques.
03:54On remercie également le sénateur Médoubi
03:56d'avoir fait le déplacement,
03:58d'être à nos côtés,
03:59et c'est quelqu'un qui connaît très très bien notre communauté,
04:01parce qu'il a eu à la côtoyer.
04:02Dans la présentation de ceux qui nous accompagnent,
04:06nous avons le frère direct d'Aboubacar,
04:09qui est au fond,
04:11qui est Sekou, Sissé.
04:14À côté de lui, nous avons M. Makalou.
04:17M. Makalou représente le Haut Conseil des Maliens de France.
04:22À côté de M. Makalou, nous avons Mme Traoré,
04:24qui est là au titre de la communauté,
04:27que beaucoup d'entre vous connaissent.
04:29Nous avons M. Lamine Kamara,
04:31qui est le président de la Céphome.
04:33Donc, comme je vous l'ai dit,
04:35la coordination des élus français d'origine malienne.
04:37Nous avons Mme Touré,
04:39qui est également membre de la Céphome.
04:43Nous avons l'oncle d'Aboubacar,
04:47M. Dibril Sissé,
04:48qui prendra la parole.
04:51Nous avons M. Almami Kanouté,
04:53qui est militant.
04:54Nous avons M. Yorou Sissé,
04:59qui est le cousin direct,
05:02et c'est celui que vous avez beaucoup entendu dans les différents médias d'Aboubacar.
05:07Nous avons Mme Yakate,
05:09qui est membre de la Céphome.
05:10Et nous avons Mme Bouné,
05:13qui est la représentante officielle de l'APS et du CNESF,
05:18que je vous ai évoquée à l'instant.
05:21Et nous avons M. Dabo,
05:22M. Dabo,
05:23qui est un cousin d'Aboubacar,
05:25et qui représente le chef du village de Yaginé,
05:30d'où est issu Aboubacar.
05:32Donc, M. Dibril Sissé prendra la parole,
05:36suivi de M. Yorou Sissé.
05:38Ensuite, ce sera M. Dabo,
05:41ensuite M. Makalou,
05:43et Mme Bouné.
05:46Voilà.
05:50Bonjour à tous.
05:51Merci d'être venus.
05:52D'abord, je remercie tous ceux qui sont venus ici,
05:55et puis je remercie aussi tous les membres des parlementaires
06:01qui nous ont reçus ce matin.
06:02et qui ont témoigné leur tristesse avec nous,
06:06qui partagent aussi notre douleur.
06:09Et moi, tout ce que je peux vous dire,
06:11c'est que je peux présenter d'abord
06:17en tant qu'oncle d'Aboubacar,
06:19on est à la fois tristes et en colère aussi,
06:23tristes de ce qui nous est arrivé,
06:25parce qu'il était venu ici,
06:29pas pour se faire tuer.
06:31Du coup, il y a ces aspects-là.
06:35C'était quelqu'un de bien associable,
06:38qui était un modèle pour nous tous,
06:41malgré son jeune âge,
06:42qui était un porte-espoir pour nous tous.
06:46D'ailleurs, c'était dans ce cadre-là même
06:48qu'on lui a confié même la clé de mosquée,
06:50parce que c'était quelqu'un qui était prêt à aider tout le monde.
06:53Et c'était dans cette gentillesse-là toujours
06:57qu'il s'est fait assassiner, lâchement, par les criminels.
07:03Tristes aussi à la fois des traitements médiatiques au début
07:06qui ont été faits, parce qu'ils nous ont fait croire au début
07:09que c'était des frères musulmans qui se sont assassinés.
07:12Et puis, comme disaient certaines réactions tardives
07:16de certains responsables politiques,
07:20là, aujourd'hui, tout ce que moi, je peux vous dire,
07:22c'est que la justice soit faite pour notre neveu.
07:26Voilà.
07:27Je laisse la parole à l'Église.
07:29Merci beaucoup.
07:59Tout d'abord, je remercie tous ceux qui nous ont accompagnés
08:05dans ces moments doulérés,
08:06qui nous ont apporté leur soutien.
08:09Dans ce moment, on vous remercie beaucoup.
08:14Moi, je n'ai pas beaucoup de choses à dire.
08:17Mon oncle a déjà tout dit.
08:20Voilà.
08:21Tout ce que je peux dire,
08:24mon cousin, c'était quelqu'un de bien.
08:27C'était quelqu'un de très gentil.
08:30Il était très, très important pour nous.
08:33Franchement, quand on a appris qu'il a été assassiné,
08:39comme ça, il n'a rien fait du tout.
08:42Il n'a rien fait du mal.
08:44Donc, victime de sa gentillesse,
08:48voilà, comme ça,
08:51franchement, ça nous fait très, très, très mal.
08:54Ça nous fait très mal.
08:57Tout ce qu'on demande
08:58à l'État,
09:01qu'il fasse la justice,
09:04que la justice soit faite
09:05pour notre frère.
09:08C'est tout ce qu'on demande à l'État.
09:13Franchement,
09:14c'est tout ce que moi, j'ai à dire.
09:15Merci.
09:18Monsieur Dabo.
09:19Où bien ?
09:26Où bien ?
09:27Dabo.
09:28Lili, lili.
09:28Où bien, lili.
09:29Dabo, en allait.
09:30Lili, l'indaraque.
09:36Viens, on remet là.
09:38L'indaraque, comme ça,
09:39après, on est pas grave.
09:41Ce sera plus simple.
09:45Merci beaucoup.
09:50Je vous remercie, tout le monde.
09:54Donc, ce matin,
09:55il y a des députés qui nous reçoivent,
09:56on s'est discuté beaucoup.
10:00Moi, je suis des familles de CIC.
10:02Donc, les familles,
10:04tout le monde,
10:04il va être là aujourd'hui,
10:05mais il nous a choisi
10:06qu'on vient vous voir.
10:09Donc, je suis représentant
10:11là aussi,
10:11je veux des villages de Yaginé,
10:13c'est le cas de Yalimane.
10:15Notre village,
10:16tout le monde a tremblé,
10:17ça peut vendredi.
10:18Ça nous gêne beaucoup.
10:21On peut voir un essai dans la route,
10:23voiture, tout.
10:25Mais tu veux quelqu'un
10:26dans le mousquet,
10:29c'est-à-dire que tu dis bonjour,
10:30vous discutez,
10:31tu sors, dors,
10:32tu prends ton cigarette,
10:34tu regardes tout de la route,
10:35tu regardes tout,
10:35il n'y a personne.
10:37Tu as pris ton décision,
10:38tu es rentré,
10:39une explication,
10:40tu l'as tué,
10:42une fois,
10:42deux fois,
10:4350 coutons.
10:45C'est énorme quand même.
10:48Tu as pris son téléphone,
10:49tu as filmé,
10:50tu l'as envoyé
10:50dans la planète.
10:54Donc, nous,
10:54on a perdu une grande personne.
10:55Ce n'est pas l'âge qui compte.
10:58C'est le cerveau qui compte.
10:59Ce n'est pas l'âge.
11:00On a perdu quelqu'un
11:01qui est d'espérance,
11:02quelqu'un de notre famille,
11:04on sait ce que c'est.
11:06Ça choque à tout le monde,
11:06mais ça choque à nous-mêmes.
11:07C'est qu'on veut,
11:09la France,
11:10moi, je suis là,
11:10ça fait 38 ans,
11:12je connais un peu,
11:13tout,
11:14mais pas tout.
11:15On veut que la vérité soit claire.
11:18Parce que les personnes,
11:19il a fait son voisin,
11:2248 heures,
11:2324 heures,
11:24il se trouve à Italie.
11:25ministère de l'Intérieur,
11:27qu'est-ce qu'il a fait ?
11:28Qu'est-ce qu'il a fait ?
11:30Qu'est-ce qu'il a fait ?
11:32On n'a quisi pas trop,
11:34parce que nous,
11:34on est perdus déjà.
11:36On ne sait pas,
11:37on ne peut pas trouver
11:37personne comme il s'y sait.
11:39On ne peut pas trouver.
11:40Donc, on remercie
11:41tout le monde
11:42qui nous soutient.
11:45Nous,
11:45laissons linkés,
11:46nous,
11:46on n'aime pas les problèmes.
11:47On est en France
11:48pour travailler seulement.
11:49Moi, je suis là,
11:5038 ans en France,
11:50jamais de problème.
11:51Mais ce qui arrive,
11:53nous comme ça,
11:54ça nous gêne.
11:55Comme mon cousin,
11:56il vient de dire là,
11:57à côté gentiment,
11:59parce que nous,
11:59quelqu'un qui est pillé
12:00à gérer que toi,
12:01tu travailles pour lui.
12:02Il fait des mousquets,
12:03il nettoie tout.
12:05On fait la plière
12:06à 6h30.
12:08Les personnes,
12:09il arrive à 7h quelques,
12:10parce qu'il a trouvé
12:10tout le monde est parti.
12:12Moi, mon avis,
12:12personnellement,
12:13moi, je pense que
12:14ça fait longtemps
12:15qu'il se vit,
12:15ce problème-là.
12:17Parce que tu ne peux pas
12:17venir lui sur place
12:18comme ça,
12:18tu fais comme ça.
12:20Donc, il a fait son
12:21boulot.
12:24Donc, pour l'instant,
12:26on veut que la justice
12:27soit faite.
12:28Parce qu'on est en France,
12:29on coûte les télés,
12:30on voit tout.
12:32Si la justice ne se fait pas,
12:34on ne sera pas content.
12:36Donc, on n'a pas
12:37beaucoup de paroles
12:38pour vous dire.
12:39Tout le monde est déplacé
12:39pour venir nous voir.
12:41On vous remercie beaucoup.
12:43Parce que notre famille,
12:43tout le monde,
12:44il voulait venir aujourd'hui.
12:45Mais tout le monde
12:45ne peut pas venir.
12:47Mais, comment ça s'appelle ?
12:49Jeudi,
12:49on a des manifs républiques
12:51entre midi
12:52à 14h.
12:54On veut que tout le monde
12:54soit là-bas.
12:56Il faut que ça s'arrête là.
12:58Ça s'arrête là.
12:58Quelqu'un qui ne t'a rien fait,
12:59il ne te connaît pas,
13:01tu viens,
13:01tu le touilles avec le couteau,
13:02tu prends son téléphone,
13:03tu filmes encore,
13:04tu l'as envoyé dans le monde
13:05pour que tu n'y aimes personne.
13:06En plus,
13:07même pas quelques tas,
13:08tu es déplacé.
13:08Il ne faut pas aller.
13:09Les gens qui se disent
13:10qu'il est malade,
13:10il n'est pas malade.
13:11Il n'a rien.
13:12Il a fait ce qu'il veut.
13:14On ne peut pas discuter trop.
13:16On a une colère en ce moment.
13:18On ne peut rien vous dire.
13:20On vous remercie.
13:21Votre soutien.
13:23L'État français,
13:25on coûte.
13:26Dans le monde planète,
13:27on coûte.
13:27La vérité soit claire.
13:28Pour qui l'a fait ça ?
13:30Est-ce qu'il est tout seul ?
13:31Est-ce qu'il est avec quelqu'un ?
13:33Parce qu'il s'est rendu à l'Italie.
13:35On a entendu dans la télé,
13:36sa famille,
13:37avec un avocat.
13:39Mais,
13:40tu as fait des choses en France,
13:41il faut rester là.
13:42Pourquoi il part ?
13:44S'il est malade,
13:45il ne bouge pas.
13:46Mais il n'est pas malade.
13:47Donc,
13:48on veut que les choses soient faites.
13:49Parce que les cousins,
13:49là,
13:50ils sont paniqués.
13:52On ne peut rien dire là.
13:53Je remercie tout.
13:56On vous remercie à tout le monde.
13:58Vous avez des paroles.
13:59Merci.
13:59Merci.
13:59Merci.
13:59Bonjour à tous.
14:14Je suis M.
14:17Je représente
14:18le Haut Conseil des Maliens de France.
14:22Au nom de la Présidente,
14:25Mme Dalla Dramé,
14:27nous tenons ce matin
14:29à remercier
14:30la représentation nationale française
14:33qui nous a reçues
14:35ce matin
14:37à l'Assemblée nationale française,
14:39qui nous a témoigné
14:40leur solidarité,
14:43leur soutien,
14:45leur compassion
14:47dans un moment difficile,
14:50douloureux
14:50pour nous,
14:52communauté malienne de France.
14:54Nous tenons à remercier
14:56la presse française.
14:59Nous tenons à remercier
15:00tous les Français
15:01qui se sont mobilisés
15:02pour que la vérité soit dite.
15:06et nous tenons à ça.
15:09La communauté malienne de France
15:11est sous la protection
15:13de la République française.
15:15Tous ceux qui nous arrivent ici,
15:17nous sommes sous la protection française.
15:19Nous croyons à la justice française
15:20et nous voulons
15:22que justice soit faite.
15:24Nous voulons
15:24que la vérité soit dite.
15:26Le seul tort
15:28d'Aboubacar Sissé
15:29c'est de se trouver
15:31dans une mosquée.
15:34Le seul tort
15:35d'Aboubacar Sissé
15:36c'est d'être musulman.
15:39Donc c'est un assassinat.
15:41C'est un attentat terroriste
15:43que nous condamnons
15:46fermement,
15:48que le Haut Conseil
15:49des Malins de France
15:49le condamne fermement
15:51et que nous demandons
15:53que ce genre
15:54de crimes
15:55ne se reproduisent plus.
15:56Merci beaucoup
15:58à la presse française
15:59et que
16:01vraiment nous demandons
16:03aux élus
16:03nous demandons
16:05à la représentation nationale
16:07sénatoriale
16:08que parlementaire
16:09de nous soutenir.
16:13Nous avons besoin
16:14de vos soutiens
16:15dans ce combat difficile
16:17que nous venons de commencer.
16:21Ça ne s'est pas terminé
16:21ça ne va pas se terminer
16:22aujourd'hui
16:23et que vraiment
16:24la communauté malienne
16:25de France
16:26et espère sur vous
16:30beaucoup sur vous
16:32pour que
16:34ce crime odieux
16:36soit puni
16:38pour que ce crime odieux
16:40ce crime
16:41qu'on ne peut pas qualifier
16:43soit puni
16:47et que la justice
16:48que la justice soit faite
16:51soit faite
16:51nous croyons
16:52à la justice française.
16:53Merci beaucoup
16:54merci beaucoup
16:55aux parlementaires
16:59qui nous ont invités
17:00ce matin
17:00à l'Assemblée nationale française.
17:02Merci beaucoup.
17:02Je suis madame Konaté
17:12Aminata Bounet
17:13l'une des vice-présidentes
17:15de l'association
17:16pour la promotion
17:17de la langue
17:17et de la culture
17:18sonique
17:18et également
17:20vice-présidente
17:20de la confédération
17:21des sonique
17:22du monde
17:22communauté
17:23dont est issue
17:24à Boubacar
17:25au nom du président
17:29et de notre communauté
17:30nous tenons
17:31à vous dire
17:32qu'aujourd'hui
17:33nous nous sentons
17:33dans un sentiment
17:34d'insécurité
17:35sentiment d'insécurité
17:38puisqu'un des nôtres
17:38s'est fait lâchement
17:40assassiné
17:41dans la mosquée
17:42sentiment d'insécurité
17:46parce que
17:47le traitement
17:48qui a été fait
17:48de cet acte odieux
17:50depuis quelques jours
17:52ne nous correspond pas
17:54et ne correspond pas
17:55à ce qui aurait dû être fait.
18:01On a parlé
18:02de ce que le ministre
18:03de l'Intérieur a fait
18:04on ne fera pas de parallèle
18:06parce qu'aujourd'hui
18:06nous sommes endeuillés
18:09ça c'est la première des choses.
18:10La deuxième des choses
18:10c'est que pour nous
18:12une vie vaut une autre vie.
18:15Il semblerait que
18:16que ce représentant
18:19de la nation
18:20l'ait complètement oublié
18:21donc on s'interroge
18:22sur ce qu'il fait
18:23à ce poste-là.
18:25La communauté
18:26soninkée
18:26est indignée
18:27et en colère
18:28parce que justement
18:30les dimensions
18:30n'ont pas été prises
18:31pour que cet assassin
18:33puisse être interpellé
18:35rapidement.
18:37Si les choses
18:38avaient été faites
18:38comme elles auraient dû
18:39être faites
18:40il n'aurait pas pu
18:41aller en Italie.
18:43Qu'à cela ne tienne
18:44en Italie
18:46il est aux mains
18:47des autorités
18:48mais on essaye
18:50de nous dresser
18:51un autre scénario.
18:52Il n'y a pas
18:52d'autre scénario.
18:54Le scénario
18:54il a été très clair
18:55il a été mis en scène
18:56par l'auteur
18:57il est venu tuer
18:59un musulman
19:00et il l'a dit
19:01et c'est très clair.
19:03Donc les mots
19:04il faut les nommer
19:05c'est un crime islamophobe
19:06c'est un acte terroriste
19:09et aujourd'hui
19:10nous avons peur.
19:11on tue dans la mosquée
19:14demain c'est quoi
19:16on viendra frapper
19:16à nos portes
19:17pour nous tuer
19:17ce sera une chasse
19:18aux musulmans
19:19voilà la question
19:21que la communauté
19:22elle se pose.
19:23Ça a été dit tantôt
19:24la communauté
19:26soninkée
19:26est venue
19:27uniquement pour travailler
19:28nous sommes reconnus
19:29pour notre sérieux
19:32pour ne pas faire de vagues
19:33là où nous nous trouvons
19:35ça fait partie
19:36de notre culture.
19:38Nous représentons
19:38six pays d'Afrique de l'Ouest
19:40donc une communauté
19:41très importante
19:42avec tous les démembrements
19:44de sa diaspora.
19:47Aujourd'hui
19:47un des nôtres
19:48a été tué
19:48mais j'ai envie de dire
19:50à toute la communauté française
19:52que c'est un être humain
19:53qui a été tué
19:54que c'est un être humain
19:56qui a été tué
19:57parce qu'il croyait
19:59en Allah
20:00parce qu'il était
20:01dans une mosquée.
20:04Il n'y a pas d'autre scénario
20:05il n'y a pas d'autre histoire
20:06à raconter
20:06c'est celle-là.
20:07Donc bien sûr
20:09qu'il y aura des récupérations
20:10bien sûr
20:11qu'on tentera
20:11de nous décrire
20:13autre chose
20:13mais la réalité
20:14c'est celle-là.
20:16Donc s'il y a bien une chose
20:17qu'on veut
20:18que vous relayiez
20:19c'est ce sentiment
20:20d'insécurité
20:21auquel nous faisons face
20:23aujourd'hui
20:23et notre volonté
20:25de justice
20:26il n'y a pas de justice
20:27il n'y en a qu'une
20:27une justice
20:29qui se base sur les faits
20:30et uniquement sur les faits.
20:32Merci.
20:32Juste pour terminer
20:39avant de prendre
20:39le flot
20:41de
20:41questions
20:43ça a été rappelé
20:46à plusieurs reprises
20:47ce qui nous a
20:53ce qui nous a gêné
20:54c'est
20:54c'est ces deux poids
20:56deux mesures
20:57et il faut le dire
20:59on l'a entendu
21:00au sein de plusieurs
21:01plateaux télé
21:02des responsables politiques
21:04l'ont évoqué
21:06d'ailleurs
21:06certains sont
21:07sont présents
21:08avec nous
21:09dans la salle
21:11pour nous
21:14je le répète
21:15c'est un acte
21:18terroriste
21:19islamophobe
21:20et la qualification
21:24la qualification
21:25est extrêmement
21:26importante
21:27il ne s'agit pas
21:30comme on l'entend
21:31aujourd'hui
21:31de nous faire croire
21:33que c'est un coup
21:35de folie
21:35je crois
21:39que le procureur
21:40a déjà dressé
21:42un tableau
21:42que vous connaissez
21:44pour nous
21:47il est
21:47indéniable
21:49que ça a été
21:51un acte
21:52prémédité
21:53la personne
21:55est passée
21:55à l'acte
21:57a fait en sorte
21:58qu'au niveau
22:00national
22:01international
22:02à travers les réseaux
22:03sociaux
22:04que ça puisse
22:06être divulgué
22:07c'est ce qui a été fait
22:08donc
22:09il n'y a pas
22:10d'autre chose
22:11en ce qui concerne
22:13la famille
22:14aujourd'hui
22:15elle est
22:16endeuillée
22:17elle aurait
22:19aimé
22:20à ce que
22:21le premier
22:24responsable
22:25le premier
22:25flic de France
22:26vienne la voir
22:29il ne l'a pas fait
22:32comme il n'a pas été
22:35je ne vais pas
22:36relier les faits
22:37qui sont passés
22:38vous les connaissez
22:38aussi bien que nous
22:39il semblerait
22:42que cet après-midi
22:44que la présidente
22:45également
22:45de l'assemblée nationale
22:47ait refusé
22:47la minute de silence
22:49ça aussi
22:54c'est un fait
22:55donc en ce qui nous concerne
23:00en ce qui concerne
23:02la famille
23:02en ce qui concerne
23:03la communauté
23:04nous croyons
23:06en la république
23:08nous croyons
23:10en la justice
23:11française
23:12et nous espérons
23:14qu'elle ira au bout
23:18à son terme
23:19avec les condamnations
23:20qu'il faut
23:21je vous remercie
23:25vous parliez tout à l'heure
23:30du caractère
23:31de l'immunité
23:32de cet acte
23:33mais c'est ce qu'a retenu
23:34aujourd'hui
23:34le pôle criminel
23:35du Parc de Ligue
23:36puisque c'est une ouverture
23:37d'informations judiciaires
23:38pour meurtre
23:39avec autorisation
23:40et à raison d'un religion
23:41est-ce que ça peut
23:42vous satisfaire
23:42aujourd'hui
23:43cette qualification
23:43effectivement
23:45cette qualification
23:46elle nous satisfait
23:49pleinement
23:50on a eu peur
23:51à un moment donné
23:52puisqu'on a entendu
23:53d'autres propos
23:53sur la question
23:55de la qualification
23:56notamment
23:56sur un acte
23:58de folie
23:58ou un acte isolé
23:59et que je crois
24:01que cette qualification
24:02nous va très bien
24:05et c'est cette qualification là
24:08la présidente de l'Assemblée nationale
24:15a refusé d'accorder
24:16une minute de silence
24:17au début des questions
24:19au gouvernement
24:20cet après-midi
24:20en l'air d'Aboubakar
24:22est-ce que vous avez
24:23une réaction
24:24et au niveau des élus
24:25également ?
24:28Juste peut-être sur ça
24:29il y a
24:29Nadej Aboumongoli
24:30qui est vice-présidente
24:31de l'Assemblée nationale
24:31qui a demandé cette minute
24:33je lui propose
24:33de la laisser répondre
24:34puis on laissera aussi
24:36la séforme à répondre
24:36M. le Président
24:38Lamine Kamara
24:38donnera une réponse
24:40Oui
24:41bonjour à toutes et tous
24:42merci d'être présents
24:44en effet
24:44au nom du groupe
24:45La France Insoumise
24:46on a demandé
24:46une minute de silence
24:47qui a été soutenue
24:48par tous les présidents
24:49de groupe
24:50du NFP
24:51et la présidente
24:53Brune Pivet
24:54a invoqué
24:54une sorte de jurisprudence
24:56qui avait été établie
24:58lors d'une conférence
24:58des présidents
24:59pour écarter les cas
25:00de meurtres individuels
25:02mais il se trouve
25:04que le 5 mars dernier
25:05nous avons observé
25:06à l'Assemblée nationale
25:06une minute de silence
25:07pour l'otage franco-israélien
25:10qui a été retrouvé mort
25:12donc évidemment
25:14l'ensemble des groupes
25:15ont défendu cette demande
25:16la seule expression
25:18officiellement négative
25:19a été celle
25:20de Marine Le Pen
25:21et les autres groupes
25:23du clan gouvernemental
25:24ne se sont pas exprimés
25:25nous le recrutons fortement
25:27et nous faisons actuellement
25:28en pression
25:29pour que la présidente
25:30revienne sur cette décision
25:31que nous trouvons injuste
25:33injustifiée
25:34au regard de la gravité
25:35des événements
25:36en cours
25:36au regard de l'émotion
25:37c'est un meurtre islamophobe
25:39qui a eu lieu
25:40et nous voulons
25:41qu'il soit considéré
25:43comme tel
25:43et aussi nous le devons
25:45il me semble
25:46aux familles
25:47et à tous
25:48les musulmans
25:49les musulmans
25:49les personnes noires
25:51également
25:52qui se sentent
25:53meurtries aujourd'hui
25:54en tout cas
25:59si cette minute
26:02de silence
26:02qui n'est qu'un minimum
26:06en fait
26:06par rapport
26:07à ce qui s'est passé
26:08est refusé
26:10je pense que
26:12on a
26:15le droit
26:16de se poser
26:16des questions
26:17est-ce que
26:18parce que simplement
26:19il s'appelle
26:20Ababaka
26:21est-ce que simplement
26:23il est noir
26:24est-ce que simplement
26:26il est musulman
26:27est-ce que
26:29ces considérations
26:30sont rentrées
26:32en ligne de compte
26:33et que
26:34cette minute de silence
26:35soit refusée
26:36je pense qu'on a
26:37le droit
26:38de se poser
26:39cette question là
26:39donc nous
26:41nous comptons
26:42énormément
26:43sur les députés
26:45progressistes
26:46qui sont dans
26:47cette assemblée nationale
26:48de tout faire
26:50pour que cette
26:51ministre soit faite
26:52pour la famille
26:53pour la république
26:55parce que
26:56ce qui fait république
26:57c'est la justice
26:59ce qui fait nation
27:01c'est la justice
27:02c'est-à-dire que
27:04entre quelqu'un
27:04de quartier populaire
27:05et d'autres
27:07ce qui nous unit
27:08c'est ce sentiment
27:09qu'on est tous
27:11égaux
27:12devant la justice
27:14et si ça
27:15c'est pas fait
27:16c'est
27:17politique
27:18de deux poids
27:19deux mesures
27:19en fait
27:20sous la république
27:22et
27:23l'assemblée nationale
27:25ne doit pas
27:26accepter
27:26que le droit
27:28soit bafouillé
27:28que
27:29le sentiment
27:30de justice
27:31puisse régner
27:32donc nous comptons
27:33énormément
27:33sur
27:34les députés
27:35progressistes
27:36que cette minute
27:37de cela soit respectée
27:38et de tout faire
27:39pour que
27:40justice soit rendue
27:41à la famille
27:43d'Abouaka
27:44qui est aujourd'hui
27:45devant vous
27:46je crois qu'il y avait
27:48Olivier qui voulait
27:49se dire
27:50monsieur Lefort
27:51je veux à mon tour
28:05exprimer ma solidarité
28:06avec la famille
28:07Abouaka
28:08Sissé
28:08dire que
28:10ce n'est pas
28:12un fait divers
28:13c'est un crime
28:14qui est de nature
28:15politique
28:16il s'agit d'un acte
28:18à l'évident
28:18assisté
28:19au phobe
28:19puisqu'il s'agit
28:21en réalité
28:21d'un homme
28:23qui a fait le choix
28:23d'assassiner
28:24un musulman
28:25qui priait
28:26et qui a revendiqué
28:28à travers une vidéo
28:29son propre geste
28:30et donc
28:32nous sommes là
28:33dans une situation
28:33où la nation entière
28:36comme nous l'avons fait
28:37à d'autres époques
28:37je me souviens
28:38de ce qui s'est passé
28:40à Saint-Lard du Rouvray
28:41où un prêtre
28:42est assassiné
28:42dans son église
28:43et bien
28:44je souhaite que
28:45effectivement
28:46comme celles et ceux
28:47qui se sont exprimés
28:47avant moi
28:48ce soit l'ensemble
28:50du pays
28:51qui se lève
28:51pour dire
28:52pour rendre hommage
28:53à la fois
28:53à Abouaka Sissé
28:55et dire
28:55aux musulmans
28:56de France
28:57qu'ils sont
28:58chez eux
28:59et que
29:00évidemment
29:00nous leur devons
29:01une parfaite protection
29:02que serait
29:03un pays laïc
29:04qui considérerait
29:06qu'il n'assure plus
29:07la protection
29:07que pour quelques-uns
29:08mais pas pour tous
29:10nous reconnaissons
29:11toutes les religions
29:12en France
29:12dès lors qu'elles ne troublent
29:13pas l'ordre public
29:14et ça a été dit
29:15par madame
29:16la présidente
29:16de la communauté
29:18Solinké
29:19Solinké
29:19la communauté
29:21Solinké
29:22est là ici
29:23pour travailler
29:24elle s'est fait
29:25connaître
29:25pour sa
29:27grande capacité
29:29à venir
29:30rendre service
29:31à notre pays
29:32et nous soyons là
29:33aujourd'hui
29:34à ce point
29:35de gratitude
29:35où nous ne considérerions
29:37pas cet acte
29:38pour ce qu'il est
29:39et donc
29:39il y a
29:41à la fois
29:41de la tristesse
29:42celle qui est liée
29:44à un meurtre
29:45mais aussi
29:46de la colère
29:46et il faut l'entendre
29:47et il faut la comprendre
29:48et puis aussi
29:49de la peur
29:49je suis dans une
29:51circonscription
29:51où il y a
29:52une communauté
29:52musulmane importante
29:53et où je vois
29:55que j'ai été
29:56interpellé
29:57depuis ces derniers jours
29:58par nombre d'entre eux
30:00qui considèrent
30:00qu'aujourd'hui
30:01et bien
30:02leur vie
30:03celle de leurs enfants
30:04peut être menacée
30:05parce qu'il y a
30:07une forme de lâcher prise
30:08et malheureusement
30:10il faut bien le reconnaître
30:11un deux poids deux mesures
30:13qui s'exprime souvent
30:14avec
30:15des considérations
30:18qui sont très variables
30:19d'un meurtre à l'autre
30:21avec un premier ministre
30:23avec un ministre de l'intérieur
30:24avec des ministres
30:25qui ont préféré
30:26organiser une polémique
30:27sur les mots à utiliser
30:28plutôt que d'exprimer
30:31la moindre compassion
30:32à l'égard
30:33de celles et ceux
30:35qui devaient la recevoir
30:37que la ministre
30:38chargée de l'intégration
30:40de la lutte
30:41contre les discriminations
30:42ait mis trois jours
30:43à s'exprimer
30:44pour dire la peine
30:46qu'elle pouvait reconnaître
30:47au nom de la nation française
30:48c'est un scandale
30:49et donc
30:49cet après-midi
30:51le dernier acte
30:53c'est ce que vient
30:53de rappeler Nadège
30:54se voir refuser
30:56une minute de silence
30:57pour
30:57ce crime politique
31:00est une aberration
31:01une injustice
31:02et une faute
31:03et j'espère que
31:04d'ici
31:05à
31:06l'heure d'action d'actualité
31:07la présidente de l'Assemblée
31:09y reviendra
31:10je crois qu'il y a
31:13Marine Thongelier
31:13bonjour tout le monde
31:21je remercie beaucoup
31:23celles et ceux
31:23qui ont fait en sorte
31:24que ce moment existe
31:25c'était important
31:26pour nous toutes et tous
31:28pour moi
31:29au nom de toute la famille
31:32écologiste
31:32d'être à vos côtés
31:33d'être là pour
31:34ce qui est avant tout
31:36un moment d'écoute
31:37de ce que vous aviez à nous dire
31:39et
31:39on mesure tous
31:40la détresse qui est la vôtre
31:41le chagrin
31:42la colère
31:43et cette colère
31:43elle est légitime
31:44vous avez le droit
31:45d'être en colère
31:45personne n'a le droit
31:46de juger ça
31:47je sais que c'est
31:47un sport national
31:49dans ce pays
31:49vous avez le droit
31:49d'être en colère
31:50et j'ai été extrêmement sensible
31:53à ce que vous avez dit
31:54à cette détresse
31:55qu'on ressent
31:56et à cette peur
31:57qui a été verbalisée
31:58par vous
31:58madame la vice-présidente
32:00mais qu'on a eu aussi
32:01en retour
32:03sur les différents terrains
32:04que nous occupons
32:05et en tant que représentant politique
32:07on doit tous être sensible
32:09à ça
32:10quand des françaises
32:12des français
32:13ou des résidents
32:14du territoire national
32:15nous disent
32:15aujourd'hui
32:16sur ce territoire
32:17nous avons peur
32:18notre devoir
32:19c'est de les écouter
32:20de prendre en compte
32:21et d'agir
32:22et je ne comprends pas
32:24je ne comprends pas
32:25pourquoi c'est si difficile
32:26pour un ministre de l'intérieur
32:27le ministre de l'intérieur
32:29dans la définition
32:30du dictionnaire
32:30il doit assurer
32:32la cohésion
32:32des institutions
32:33c'est son travail
32:34on ne lui demande pas
32:35son avis
32:35s'il est d'accord
32:36ou pas
32:36s'il n'est pas d'accord
32:36c'est autre chose
32:37mais je suis assez atterrée
32:40scandalisée
32:41je suis extrêmement choquée
32:42que voilà
32:44d'apprendre
32:44ce que j'avais compris hier
32:45mais que vous affirmez
32:46aujourd'hui publiquement
32:47qu'il a refusé
32:49de vous rencontrer
32:50je trouve que c'est
32:53d'une indélicatesse
32:55d'un irrespect
32:56d'une indécence totale
32:57parce que c'est son travail
32:59c'est son travail
33:01et que j'imagine bien
33:04parce que oui
33:05nous sommes dans un pays
33:06du double standard
33:07parce que oui
33:08nous sommes dans un pays
33:08du deux poids deux mesures
33:09que si Abou Bakar
33:11avait été catholique
33:13et avait été assassiné
33:15dans une église
33:15monsieur Retailleau
33:16ne serait pas juste venu
33:18dans la commune à côté
33:19oui il serait rentré
33:20dans l'église
33:20oui il aurait rencontré
33:22la famille
33:22il aurait eu des mots
33:23beaucoup plus forts
33:24et ça je pense
33:25qu'on doit y être
33:26extrêmement vigilant
33:27dans ce pays
33:27il faut être capable
33:28de poser les mots
33:29tout le temps
33:30on parle de phobie
33:31pour plein de choses
33:31mais pourquoi le mot
33:32islamophobie
33:33est si dur
33:34à prononcer
33:35pour certains
33:36alors que ça existe
33:37et alors qu'il fait
33:38des morts
33:39chaque mort doit compter
33:40et chaque mort
33:42doit être pris en compte
33:44être commémoré
33:46avec le même niveau
33:48de respect
33:48et de décence
33:49et tant que ce sera
33:50compliqué dans ce pays
33:51on continuera
33:52à se le dire
33:53à le dire très fort
33:55et à se battre
33:55pour ce soit le cas
33:56le fait que certains
33:58se contorsionnent
33:59tergiversent
34:00coupent les cheveux
34:01en quatre
34:01pour ne pas dire les mots
34:02pour trouver les prétextes
34:04et refuser des minutes
34:05de silence
34:05est indécent
34:06et cette minute de silence
34:07elle doit avoir lieu
34:09quelle que soit sa forme
34:11quand on fait un rassemblement
34:13à République
34:14dimanche soir
34:15moi je sais que c'est un moment
34:17je fais partie des Français
34:18et des Français
34:19qui dans ces moments là
34:19ont besoin de se retrouver
34:20certains ont peut-être
34:22pas besoin de ça
34:22chacun vit ses deuils
34:24et ses peines
34:24de la manière
34:25depuis longtemps
34:26mais c'était quand même
34:27assez sédissant
34:27de voir que
34:28toute la représentation
34:29politique nationale
34:30n'était pas là
34:30quand la communauté juive
34:33nous a appelé au secours
34:34en disant
34:34on ne se sent plus
34:35en sécurité dans ce pays
34:36et qu'il y a une marche
34:36contre l'antisémitisme
34:38on n'était pas d'accord
34:39exactement avec les mots d'ordre
34:40on n'était pas
34:41sur la méthode
34:42de l'organisation
34:42on avait beaucoup de questions
34:43mais à un moment
34:44on s'est dit
34:45on ne va pas toujours
34:46faire les débats scientifiques
34:47on sera là
34:47parce que des gens ont peur
34:48sur notre territoire d'intérieur
34:49on sera là
34:49on aimerait
34:50que quand il y a
34:52sur la question
34:53de l'islamophobie
34:55des rassemblements aussi
34:56parce que des personnes
34:57aussi du territoire national
34:58ont la même peur
34:59tout le monde soit capable
35:00d'être là aussi
35:01dans notre sens
35:01et c'est pour ça
35:02qu'on continuera
35:03à se battre
35:04donc on est très
35:06très fiers
35:07d'avoir pu vous écouter
35:08c'est toujours très difficile
35:10parce qu'on se rend très impuissant
35:11de pouvoir
35:12effacer votre peine
35:13mais on vous assure
35:14d'un soutien total
35:15on partage votre peine
35:16on relaiera
35:17et on continuera
35:17à relayer
35:18ce sentiment d'insécurité
35:19madame la vice-présidente
35:20que vous nous avez invité
35:21à relayer
35:22et on essaiera
35:25de faire comprendre
35:26à certains politiques
35:27ce qui ne tourne pas rond
35:28ni dans leur raisonnement
35:30ni dans leur action
35:31je crois qu'il y a
35:33Ali Djawara
35:34pour la France insolite
35:35Bonjour à toutes et à tous
35:45je n'avais pas forcément prévu
35:47de m'exprimer
35:49et d'ajouter davantage
35:51dans ce qui a été dit
35:51je pense que
35:52la famille
35:54les représentants
35:55de la famille
35:55de la communauté soniquée
35:57du Céphome
35:58ont pu s'exprimer
36:00très clairement
36:00sur ce qui s'est passé
36:02de mettre des mots
36:03sur les mots
36:04mais également
36:05d'exprimer
36:06les enjeux
36:07qu'il y a derrière
36:08cet acte
36:10cette cruauté
36:11ce meurtre
36:12islamophobe
36:13barbare
36:14à l'intérieur
36:16d'une mosquée
36:16bien évidemment
36:18qu'on est tous
36:18scandalisés
36:20Marine Tondelier
36:21l'a rappelé
36:22scandalisés
36:23choqués
36:24par l'indécence
36:26par le manque
36:28d'empathie
36:28l'absence d'empathie
36:30du ministre
36:31de l'intérieur
36:32et on est
36:33encore plus
36:34choqués
36:34par
36:35bien évidemment
36:37les intermoiements
36:37qu'il y a eu
36:38suite à
36:39tout cela
36:40cela étant dit
36:42je pense
36:43qu'on est dans un moment
36:44de telle gravité
36:45que l'appel
36:47à l'unité
36:47de la nation
36:48est indispensable
36:49et cet appel
36:51est d'autant plus
36:52indispensable
36:53qu'il se doit
36:54d'avoir lieu
36:55et de se tenir
36:56aujourd'hui
36:57dans l'hémicycle
36:59à l'assemblée nationale
37:01à la mémoire
37:02de tous les
37:03Aboubakar
37:03parce qu'il n'y en a pas eu qu'un
37:05il n'y en a pas eu qu'un
37:07et quand je parle
37:08d'un meurtre
37:09d'un crime
37:10qu'il soit
37:11islamophobe
37:13antisémite
37:15raciste
37:16et
37:17tous les crimes odieux
37:19qu'ont pu connaître
37:20ce pays
37:20ces dernières
37:21ces dernières années
37:22on sait pertinemment
37:24que le climat ambiant
37:25est aussi le reflet
37:27d'un certain nombre
37:28de discours
37:29d'une parole
37:31et d'un racisme
37:32décomplexé
37:33notamment
37:34au plus haut
37:35niveau
37:35de l'état
37:36c'est aussi ça
37:37la réalité
37:38et c'est aussi ça
37:39qui a également
37:40conduit
37:42un certain nombre
37:43de personnes
37:44en tout cas
37:44qui amène
37:45qui encourage
37:46un certain nombre
37:47de personnes
37:47à passer à l'acte
37:49pour finir
37:50je dirais simplement
37:51que
37:51qu'importe la forme
37:54oui effectivement
37:54qu'importe la forme
37:55de cette minute de silence
37:56moi je dirais simplement
37:58que cette minute de silence
37:59doit avoir lieu
37:59elle doit se tenir
38:01comme on a pu
38:02avoir d'autres minutes
38:03de silence
38:04dans cet hémicycle
38:05depuis que je suis élu
38:06à plusieurs reprises
38:07cette minute de silence
38:08doit avoir lieu
38:09elle doit se tenir
38:11dans le respect
38:12et c'est une question
38:14à la fois de
38:15justice morale
38:17vis-à-vis
38:18de la famille
38:19mais également
38:20une question
38:21impérative
38:22de dignité
38:23parce qu'il s'agit
38:25de cela en fait
38:25finalement
38:26c'est la dignité
38:27la dignité
38:28d'un homme
38:28d'un homme noir
38:30d'un homme musulman
38:31qui a été
38:33cruellement
38:34assassiné
38:36alors même
38:37qu'il avait pour objectif
38:39de rendre service
38:40comme il l'a fait
38:41tout au long de sa vie
38:42et c'est de ça
38:44dont il s'agit
38:45dont j'appelle
38:46ici solennellement
38:47la présidente
38:49de l'Assemblée nationale
38:50et l'ensemble
38:51de la représentation nationale
38:52à tenir
38:53cette minute
38:54de silence
38:55aujourd'hui
38:55à tenir
38:57cette minute
38:57de silence
38:57aujourd'hui
38:58je ne doute pas
38:59de la solidarité
39:00qui a été exprimée
39:01ici
39:01par l'ensemble
39:03des partis
39:04et des membres
39:04du NFP
39:05mais cette minute
39:06de silence
39:06n'est pas
39:07qu'un vœu pieux
39:08n'est pas
39:09que symbolique
39:10elle dit beaucoup
39:11de qui nous sommes
39:12de ce que nous devons être
39:14et de la dignité
39:15qui doit être restaurée
39:17dans ce pays
39:18et de l'unité
39:18à laquelle
39:19elle nous appelle
39:20je vous remercie
39:22merci
39:23et je crois qu'il reste
39:23une personne
39:24acclimée
39:25pour le Sénat
39:26bonjour à toutes et à tous
39:37bonjour à toutes et à tous
39:40alors effectivement
39:41moi je suis
39:41je ne vais pas être
39:42beaucoup plus long
39:42que ce soit été dit
39:44effectivement
39:44il s'agit de dignité
39:45quand on prononce
39:46effectivement ce pays
39:47le mot dignité
39:47on a l'impression
39:48que les musulmans
39:49n'y ont pas droit
39:49et à force effectivement
39:51d'être du matin
39:52au soir
39:53sur les musulmans
39:54et d'essayer
39:56de les banaliser
39:56de les diaboliser
39:57de les invisibiliser
39:59on a vu l'ensemble
39:59des lois
40:00et bien on arrive
40:01à ces drames
40:01et ce drame
40:02aurait pu être évité
40:03beaucoup de gens
40:04ont tiré le signal
40:04d'alarme
40:05et je crois
40:05qu'il est encore temps
40:07de continuer
40:07de sortir de ce
40:09deux poids deux mesures
40:10de rendre justice
40:11que justice soit rendue
40:12de montrer
40:12parce que la république
40:13est grande
40:13quand la justice
40:14est rendue
40:14il ne peut y avoir
40:15de démocratie
40:16sans justice
40:16et ce matin
40:17je suis venu
40:18au nom du groupe
40:19écologiste
40:19solidarité
40:20du territoire
40:20du Sénat
40:21pour apporter
40:22notre soutien
40:23et transmettre
40:24nos condolences
40:24à la famille
40:25et d'ailleurs
40:25nous avons une question
40:26au gouvernement
40:27demain
40:27cette question
40:28portera justement
40:29sur le double stangard
40:31qu'a vécu
40:31Abouacacité
40:32et ce que nous comptons faire
40:33nous comptons nous battre
40:35avec nos collègues
40:36parlementaires du LFP
40:37avec toutes les bonnes volontés
40:39parce qu'il ne s'agit pas
40:40aujourd'hui
40:40d'un combat
40:41de clivage
40:42il s'agit d'un combat
40:43de société
40:43de savoir si l'uniformité
40:45ce n'est pas l'unité
40:46et nous dans notre diversité
40:48nous voulons que l'unité
40:48de la république
40:49soit préservée
40:49et c'est ce message
40:50qu'on est vu transmettre
40:51et nous sommes venus aussi
40:52honorer la mémoire
40:53de cette personne
40:54qui est morte
40:55alors qu'elle n'aurait jamais
40:55dû mourir
40:56pour les raisons
40:57pour lesquelles
40:57elle a été assassinée
40:58et donc il faut aujourd'hui
40:59qualifier les choses
41:00dire que l'islamophobie tue
41:01c'est ça aujourd'hui
41:02la réalité
41:03et nous sommes venus le dire
41:04et apporter notre soutien
41:05total à la famille
41:06je vous remercie
41:07je ne sais pas
41:14si vous avez peut-être
41:14d'autres questions
41:15pour les parlementaires
41:17notamment
41:17visiblement
41:18certains de vos confrères
41:19aux quatre colonnes
41:19disent que la présente
41:20aurait changé d'avis
41:21et qu'il y aurait bien
41:22une minute de silence
41:23est-ce que vous-même
41:24vous avez ces infos
41:25ou pas
41:26on n'a pas de téléphone
41:27on avait coupé
41:30nos téléphones
41:30nous en tout cas
41:44en ce qui nous concerne
41:46puisqu'on est avec vous
41:46on n'a pas
41:47on n'a toujours pas l'info
41:48juste pour clôturer
41:50juste pour clôturer
41:51encore une fois
41:52au nom de la famille
41:54et au nom
41:54de la communauté
41:56dans son ensemble
41:57ici
41:59on tient à remercier
42:01l'ensemble
42:02des parlementaires
42:04comme l'a dit
42:06mon collègue
42:07Lamine Kamara
42:08progressiste
42:09de nous avoir reçus
42:11encore une fois
42:13la famille
42:15et la communauté
42:17nous croyons
42:18en la République
42:19nous croyons
42:20en la justice
42:21et on espère
42:25qu'elle ne nous décevra pas
42:26qu'elle ne décevra pas
42:27pas simplement que nous
42:28mais qu'elle ne décevra pas
42:30l'ensemble
42:30de la communauté
42:31à la fois musulmane
42:33et des autres communautés
42:34y compris
42:35l'ensemble des français
42:36parce que c'est important
42:37cette notion de justice
42:39elle est extrêmement importante
42:41au-delà de ça
42:43nous avons prévu
42:44également
42:45et cette fois-ci
42:47organisé par la famille
42:48un rassemblement
42:50Place de la République
42:51le 1er mai
42:51entre midi
42:54et 14h
42:55le matin
42:57une délégation
42:59de la famille
42:59se rendra
43:00sur les berges
43:02pour rendre hommage
43:03à Ibrahim Ali
43:04et
43:05Ibrahim Bouarem
43:07notamment
43:08dans le cadre
43:09des 30 ans
43:09de ce triste anniversaire
43:1130 ans
43:12qui ont été
43:15notamment
43:16tués
43:17par des membres
43:18d'extrême droite
43:18et par la suite
43:20bien évidemment
43:21c'est aussi
43:22la fête du travail
43:22on se rendra
43:25dans le cortège
43:26avec les différents syndicats
43:28pour la fête du travail
43:29mais je tiens à rappeler
43:31qu'entre midi
43:32et 14h
43:33il y aura
43:34un rassemblement
43:35Place de la République
43:36cette fois-ci
43:36c'est la famille
43:37et les différentes
43:39organisations
43:40de la communauté
43:40qui l'organisent
43:42voilà
43:42et tout le monde
43:43est le bienvenu
43:44merci à vous
43:45merci
43:45je me permets
43:46de vous relancer
43:47des députés
43:48aux 4 colonnes
43:48qui ont effectivement
43:49continué la minute de silence
43:50il y a une dépêche AFP
43:51qui est en train
43:52d'être révisée
43:53à la bonne heure
43:55on va avoir une réaction
43:56bah
43:58Ami
43:59alors
44:00la réaction qui sied
44:01c'est de dire que
44:02la présidente de l'Assemblée nationale
44:04est revenue à la raison
44:05tout simplement
44:06vous savez
44:07on n'est pas venu qu'émander
44:08on demande juste
44:10que justice
44:11soit faite
44:12et ça
44:13c'est quelque chose
44:14de tout à fait normal
44:14donc on n'est pas là
44:16pour dire merci
44:17ou quoi que ce soit
44:18cette minute de silence
44:19c'est juste normal
44:20qu'elle ait lieu
44:20voilà
44:21pour les raisons
44:22que nous avions déjà évoquées
44:23et il était indigne
44:24de la France
44:25que cette minute de silence
44:26n'ait pas lieu
44:27voilà
44:27simplement
44:29je vous ajouterais
44:30que
44:30nous remercions
44:32en ce moment
44:32ces députés progressistes
44:35qui nous ont reçus
44:36qui nous ont reçus
44:38tout à fait
44:38et
44:39qui ont eu l'information
44:40que la minute de silence
44:41a été refusée
44:42et je suis sûr
44:44certain que leur pression
44:45a permis
44:47ce changement de pied
44:49de la présidente
44:51et
44:51la pression
44:53paye
44:54l'union
44:55de pression
44:56paye
44:57ben
44:58on regrette fondamentalement
44:59et on ne le comprend pas
45:01pourquoi la présidente
45:03a refusé cette minute de silence
45:05on ne le comprend pas
45:06on est révolté
45:08on est indigné
45:09ça n'allève
45:09à rien
45:10notre incompréhension
45:11et notre colère
45:12du fait même
45:13de penser à refuser
45:15et de le dire
45:16on ne peut pas avoir
45:18une réaction
45:18de livrer les héros
45:20justement
45:20sur cette influence
45:21qu'il y avait à l'internet
45:22il y a M. Dabo
45:23qui voulait
45:23oui
45:24je voulais juste
45:24quelques mots rajouter
45:26pour remercier
45:27à tout le monde
45:28on savait bien
45:30qu'en France
45:31il y a beaucoup de respect
45:33il y a la loi
45:34c'est qu'il y a un peu
45:37de tonnerre à nous
45:37tout le monde le savait
45:39Mamadou Gassama
45:40avec Cissé
45:41on a même famille
45:42quand Mamadou Gassama
45:44il a fait des choses
45:45deux jours plus tard
45:46il a vu le président
45:47de la République
45:48c'est la même famille
45:50donc Cissé
45:52il est mort
45:52il ne voulait pas
45:53faire une minute de silence
45:54il ne voulait pas
45:56que
45:56même les ministères
45:58l'intérieur
45:59ils devraient
45:59les convoquer
46:00les familles
46:00pour parler
46:02il faut qu'ils soient
46:03calmés
46:03nous les sonniques
46:04on est facile
46:05on croit les G
46:06on sait que Cissé
46:07c'est à son destin
46:08mais
46:09nous on n'aime pas trop
46:11les gens qui nous forcent
46:12pour montrer
46:14nous
46:14on est comme les moutons
46:15on est comme les mains
46:16pour toi
46:16on n'acceptait pas
46:17les choses que j'ai fait
46:19on appelait à son frère
46:20on appelait les familles
46:21calmez-vous
46:22on est en France
46:23il fait
46:24c'est fini
46:25donc il ne faut pas
46:26faire des choses
46:27ils sont déplacés
46:28ils sont partis là-bas
46:29ils ne sont rien dit
46:30tout le monde a vu
46:31une télé
46:31ils pleurent seulement
46:32mais nous on est perdus
46:33nous on sait bien
46:34que le président
46:35de la République
46:36il doit avoir les familles
46:37ou le ministre
46:38il doit avoir les familles
46:39pour convaincre
46:40les muskines
46:41ils viennent des pays
46:42il a 22 ans
46:4322 ans
46:45il arrive
46:46il s'est tué comme ça
46:47sans condition
46:47donc on veut que la justice soit faite
46:50justice soit faite
46:53il soit faite
46:53c'est tout
46:54on a des jours
46:55on a des jés
46:56on est grandis en France
46:57on sait qu'est-ce que c'est
46:58on ne dit pas le nom de personne
47:00mais on sait qu'est-ce que ça passe
47:01il ne faut pas que l'État français
47:03n'églisez souvent
47:04parce que moi
47:05j'ai lavé les muskées
47:05tous les jours
47:06où j'ai habité
47:07ça peut m'arriver demain matin
47:08ça ne devrait pas t'arriver
47:09parce qu'un jour
47:11où j'ai lavé les muskées
47:12j'ai fini sur moi
47:12quelqu'un qui arrive derrière moi
47:13à 8h30
47:14il a tapé la porte
47:15il a pris la caisse
47:16il est parti avec
47:16s'il me trouvait là-bas
47:18on trouve que le noir
47:20à savoir et c'est en France
47:21quand on dit ça
47:22ça gêne les gens
47:23moi ça ne me gêne pas
47:25je sais
47:25une personne
47:27il faut mettre le valeur
47:28si tu montrais
47:29qu'elle a une valeur
47:30nous on est facile
47:31on n'est là que pour travailler seulement
47:32c'est rare que tu vois
47:34une soninguée
47:34qui fait n'importe quoi
47:35mais là
47:35ça nous choque
47:36je voulais dire
47:37ça nous choque beaucoup
47:38je remercie tous les moins
47:39et puis voilà
47:41je crois qu'il y avait
47:44une dernière parole
47:44c'est ça qu'il fallait
47:45par rapport à cette minute de silence
47:53qui a été demandé
47:55qui est très bien
47:55mais aujourd'hui
47:56je pense qu'il faut demander
47:57au-delà
47:57il faut demander beaucoup plus
47:59la famille devrait être reçue
48:00par le représentant de l'état
48:01de va être reçue
48:02par le président
48:03de va être reçue
48:04de manière digne
48:05et aujourd'hui
48:06comme l'a dit
48:08madame Brounet
48:08on n'est pas là pour qu'émander
48:09une minute de silence
48:10elle a été faite
48:11c'est très bien
48:11mais aujourd'hui
48:12il faut demander plus
48:13quel est le message
48:15qui est envoyé aujourd'hui
48:16quel est le message
48:17qui est envoyé
48:17quand nous sommes là
48:18quel est le message
48:19qu'on envoie aux français
48:20on parle beaucoup
48:21de la communauté soniquée
48:22on parle beaucoup
48:23de la communauté malienne
48:24moi je suis malienne soniquée
48:25mais qui est née en France
48:26les soniqués sont effectivement
48:28venus par voie de migration ici
48:31mais il y a énormément
48:32une grosse communauté soniquée
48:33qui participe
48:34au développement de ces pays
48:35qui participe
48:36à la construction de ces pays
48:37qui est l'espoir de ces pays
48:39et qui est activement
48:40ici en France
48:42qui aujourd'hui
48:43doit avoir des réponses
48:44et on ne peut pas
48:45aujourd'hui en France
48:47en 2025
48:47on doit se poser la question
48:50comment se fait-il
48:50que dans un pays
48:51qui se dit
48:51haut et fort
48:53la démocratie
48:54qu'en 2025
48:55qu'un homme noir
48:56puisse mourir
48:57dans une mosquée
48:58pourquoi un homme noir
49:00prend-il 50 coups de couteau
49:01dans une mosquée
49:02pourquoi un homme noir
49:04doit mourir
49:06aujourd'hui
49:07et qu'on doit réclamer
49:08cette vérité
49:09cette justice
49:09pourquoi l'égalité
49:10n'appartient pas
49:11à tout le monde
49:11pourquoi l'égalité
49:13doit rester un rêve
49:14pour certains
49:15et on doit se battre
49:16pour aller la chercher
49:17pourquoi
49:18quand un homme noir
49:19dans une mosquée
49:19ou quand un homme
49:20ou un musulman
49:21doit mourir
49:22dans une mosquée
49:23ou ailleurs
49:23dans un quartier
49:24on doit aller réclamer
49:25cette justice
49:26ou on doit aller
49:27pourquoi les médias
49:29ne font pas leur travail
49:30comme ils se devraient
49:31aujourd'hui
49:31c'est cette question
49:32qu'il faut se poser
49:33quel message
49:34vous envoyez
49:34quel message
49:35est-il envoyé
49:36à la société française
49:37vous posez des questions
49:38mais c'est nous
49:39qui avons des questions
49:39c'est nous qui avons des questions
49:41pourquoi Aboubakar est-il mort
49:43si toutes les revendications
49:46tout ce qui avait été fait
49:47avait été écouté
49:48depuis des années
49:49sur la question du racisme
49:50aujourd'hui on parle
49:51de l'islamophobie
49:51il ne faut pas oublier
49:52que le mot racisme
49:53a été difficile
49:54et pendant longtemps
49:55on ne pouvait pas le dire
49:56et ça c'était des choses
49:57qui n'étaient pas dites
49:58et on a eu énormément
49:59de morts aujourd'hui
50:00aujourd'hui c'est sur le mot
50:01islamophobie
50:02si toutes ces revendications
50:04avaient été prises en compte
50:06Aboubakar ne serait pas mort
50:07d'autres ne seraient pas morts
50:08avant
50:09et bien si on continue comme ça
50:10il y aura des Aboubakar
50:12après
50:13donc la question
50:14qu'il faut se poser aujourd'hui
50:15c'est quel message
50:16vous envoyez
50:17quel message est-il envoyé
50:18aux citoyens français
50:20aux maliens
50:21aux sénégalais
50:22aux algériens
50:23aux tunisiens
50:24à toutes ces personnes
50:25aujourd'hui qui vivent en France
50:26qui participent
50:27à la construction
50:27de ces pays
50:28et ce sentiment de peur
50:30le sentiment de peur
50:31il n'est plus au-delà
50:33de la mosquée
50:33il est partout
50:34quand on marche dans la rue
50:35quand on va dans une mosquée
50:36quand on va dans un centre commercial
50:37quand on est dans une circulation
50:40aujourd'hui ce sentiment de peur
50:42il a été véhiculé
50:43quel sentiment
50:43en tout cas
50:44on envoie à ses enfants
50:45quel sentiment
50:46on envoie aux enfants
50:47de la République
50:48c'est cette question-là
50:49auxquelles il faut répondre
50:50c'est nous qui avons des questions
50:51ces questions-là
50:52on attend des réponses
50:53la famille d'Aboubakar
50:54attend des réponses
50:55aujourd'hui
50:56ça a été qualifié
50:58aujourd'hui
50:59d'un acte terroriste
51:00mais on a dû aller le chercher
51:01les gens ont dû aller le chercher
51:03ces questionnements
51:04j'espère qu'on aura des réponses
51:06parce que nous ne sommes pas
51:07représentants de l'État
51:08nous ne sommes pas
51:09des fonctionnaires
51:10de la justice
51:10ou de la police
51:11ce n'est pas à nous
51:12de répondre à vos questions
51:13mais ce sont à eux
51:13de répondre aux questions
51:15de la famille d'Aboubakar Sissé
51:16ce sont à eux
51:17de répondre
51:17à tous les citoyens français
51:20qui vivent en France
51:21ce sont à eux
51:21de répondre
51:22à tous ces maliens
51:23qui sont nés aussi en France
51:24à toutes ces personnes
51:26qui participent
51:26à la construction de ce pays
51:28est-ce qu'aujourd'hui
51:29quand on sort dans la rue
51:30on peut mourir
51:31on peut prendre 50 coups de couteau
51:33est-ce que si on va à la mosquée
51:34on peut mourir
51:35est-ce que si on respire même
51:37nos vies
51:38peuvent en découdre
51:40et c'est surtout la question
51:41qu'il faut se poser
51:41est-ce que chaque vie compte
51:42parce qu'on dit
51:43que chaque vie compte
51:44mais on va la poser en question
51:47est-ce que chaque vie compte
51:48et aujourd'hui
51:49les questions
51:50on attend des réponses
51:52à ces questions
51:53ce n'est pas à nous
51:53de répondre à vos questions
51:54mais c'est à vous
51:55de répondre à nos questions
51:56la minute de silence
51:58décrétée par la loi privée
51:59la minute de silence
52:00bien évidemment
52:01c'est le minimum
52:02qu'on pourrait demander
52:03aujourd'hui
52:04on a parlé de dignité
52:05on a été chercher
52:06et arracher cette dignité
52:07qui doit être attribuée
52:09à Boubacar Sissé
52:10donc bien évidemment
52:11cette minute de silence
52:12c'est un dû
52:13et on se félicite
52:14qu'elle soit là
52:16mais aujourd'hui
52:16on demande aussi
52:17que les familles
52:18soient reçues
52:19de manière digne
52:21au même titre
52:21que n'importe quelle famille
52:22par le chef de l'état
52:23ou un membre
52:24de représentants de l'état
52:24Merci
52:29Il y a Estelle
52:30Estelle
52:30Ah
52:32Estelle
52:32Bien
52:33Bien
52:33Bien
52:33Bonjour à tous
52:39Pardon
52:40c'est un peu long
52:41mais je suis venue
52:42pour marquer
52:44que l'émotion
52:44qu'a suscité
52:46cet assassinat
52:46est bien au-delà
52:48des querelles partisanes
52:49vous le savez certainement
52:51Mayotte est unie
52:52à majorité musulmane
52:54mourir dans une mosquée
52:55c'est impensable
52:56je suis heureuse
52:58j'ai demandé
52:59directement à la présidente
53:01de l'Assemblée nationale
53:02cette minute de silence
53:03je suis heureuse
53:04qu'elle ait été entendue
53:05on est nombreux
53:06à apporter cette demande
53:08c'est
53:09je le pense
53:10avec cette minute de silence
53:11marquer
53:12la compassion
53:13la solidarité
53:14de la représentation nationale
53:16nous distinguer aussi
53:17de la réponse du gouvernement
53:19qui n'est pas à la hauteur
53:20je le dis
53:20de manière consternée
53:23consternée
53:24je pense que
53:25ce qui s'est passé
53:26des hésitations
53:27à qualifier cela
53:28de terroriste
53:29c'est lamentable
53:31on n'aurait jamais imaginé ça
53:32et donc
53:33voilà
53:34je pense que
53:35c'est important
53:35que cette minute de silence
53:36soit observée
53:37les efforts
53:40qui ont dû être déployés
53:41pour qu'on y arrive
53:42sont assez lamentables
53:44et disent quelque chose
53:45du climat dans lequel on est
53:46et qui a amené
53:47à cette tragédie
53:49voilà
53:49donc dire
53:50la solidarité
53:51la compassion
53:51nous sommes très nombreux
53:53derrière la famille
53:54qui est ici
53:55et dire que l'émotion
53:57elle est très intense
53:58beaucoup plus
53:59que ce que
53:59les uns et les autres
54:01semblent imaginer
54:02et que
54:03c'est quelque chose
54:04qui traverse bien au delà
54:05des questions religieuses
54:06qui doit nous interpeller
54:08quand la représentation nationale
54:10va observer une minute de silence
54:11c'est marqué
54:13que notre attachement
54:14a protégé
54:15protégé tous les pratiquants
54:16la laïcité ne veut pas dire
54:18interdire la pratique religieuse
54:19c'est la protéger
54:20et notre liberté
54:21de croire
54:22et de ne pas croire
54:22et quand il s'est passé
54:24ce drame
54:25ça nous a tous interpellés
54:27ça dit aussi
54:28un climat
54:28qui est anxiogène
54:30et qui est malsain
54:31et donc
54:32je me félicite
54:33qu'il puisse y avoir
54:34cette minute de silence
54:35et j'espère qu'elle sera
54:36pacifiquement
54:37et paisiblement observée
54:39dans l'Assemblée nationale
54:40tout à l'heure
54:41je vous remercie

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