Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, était l'invité de BFMTV et RMC ce lundi 28 avril.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Il est 8h32 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Xavier Bertrand, vous êtes le président de la région Hauts-de-France, président LR de la région Hauts-de-France.
00:08Nombreuses questions, je voudrais commencer par cette annonce. Cette nuit, l'arrestation donc d'un jeune homme de 20 ans qui aurait crié ton Allah de merde en pleine mosquée vendredi,
00:20assassinant sauvagement dans cette mosquée du Gard un homme qui priait dans la mosquée. Olivier H, c'est son nom, a donc été arrêté cette nuit.
00:33Mourad Batik, qui est l'avocat de la famille de l'homme qui a été tué, estime qu'il y a eu un retard à l'allumage, que le ministre de l'Intérieur ne s'est pas rendu suffisamment rapidement sur les lieux.
00:44Et il va même jusqu'à dire que le fait que le parquet national antiterroriste ne se soit pas saisi est une manière de dire qu'en France, la République, je cite, trie les victimes.
00:54Comment vous réagissez à tout ça ?
00:56Que l'indignation ne peut pas être à géométrie variable. Que quand un homme est assassiné, sauvagement assassiné, en France parce qu'il est musulman, on doit combattre ça.
01:08On doit combattre ça. Et je le dis, que ce soit la haine des juifs, la haine des musulmans, que ce soit la haine des catholiques, on doit combattre et faire reculer cette haine dans mon pays.
01:21Voilà moi ce que je veux faire, me battre pour que reculent justement, clairement, ces agressions, ces attaques.
01:27Je pense aussi, si vous me permettez, au-delà des déclarations de l'avocat, à la famille de cet homme qui a perdu la vie, qui a été assassiné dans des conditions effroyables d'après ce que l'on en sait.
01:37Et d'après ce que l'on en sait, d'après ce qu'a évoqué le procureur, il a été sauvagement assassiné parce qu'il était musulman et dans cette mosquée.
01:45Donc, très clairement, aujourd'hui, toute la lumière doit être faite.
01:49Et il faut savoir qu'il est interdit en France d'avoir une indignation ou des condamnations à géométrie variable.
01:56Mais ça veut dire que vous sous-entendez qu'il y a bel et bien eu une indignation à géométrie variable.
02:01Non, non, non. Je vous dis qu'il ne doit pas y en avoir.
02:03Et en ce qui me concerne, en tant que responsable politique, moi, je le dis très clairement, je condamne toutes les agressions, quelles qu'elles soient.
02:11Mais vous, ministre de l'Intérieur, vous y auriez été dès vendredi ?
02:13En tant que ministre des cultes, oui.
02:16Le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des cultes.
02:18J'ai eu l'occasion de le dire à Bruno Retailleau.
02:21J'ai entendu ses explications hier.
02:22Je comprends qu'il ait besoin d'avoir un maximum d'éléments au titre de l'enquête.
02:27Mais le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des cultes.
02:29Et je suis intimement convaincu qu'il fallait y aller aussitôt.
02:33Xavier Bertrand, le parquet national antiterroriste est en observation,
02:38mais ne s'est pas pour l'heure saisi à proprement parler de l'affaire.
02:42Est-ce que vous estimez qu'il devrait le faire ?
02:44Laissons faire la justice.
02:45Connaissez mon respect des institutions judiciaires.
02:47Que ce soit le parquet ou que ce soit le siège,
02:50si le parquet national antiterroriste ne l'a pas fait,
02:53c'est parce qu'il n'a pas d'éléments suffisants.
02:54Aujourd'hui, d'ailleurs, vous le savez bien,
02:56même dans les premières heures de ce qui s'est passé dans ce drame,
02:59même votre chaîne BFM ne savait pas trop les circonstances.
03:02Il était question au départ d'un fidèle qui aurait assassiné un autre fidèle.
03:05Qu'on ait besoin de toute la lumière, c'est une chose.
03:08Et le parquet national antiterroriste ne fait pas exception à cette règle.
03:11Ce que l'on entend, c'est que 48 heures, un peu plus de 48 heures après ce drame abominable,
03:17finalement, le débat politique, ça porte presque sur
03:22est-ce qu'on défend assez, est-ce qu'on ne défend pas assez,
03:24qui est sincère, qui ne l'est pas,
03:26une grande manifestation contre l'islamophobie hier dans les rues de Paris,
03:30mais dont certains ont été expulsés, notamment un socialiste, Jérôme Gage,
03:34au prétexte du fait qu'il ne serait pas suffisamment du côté de ces victimes-là.
03:41Il a même été traité de sioniste par des manifestants.
03:45Qu'est-ce qui se joue là, en ce moment ?
03:48Qu'est-ce qui se joue ? Est-ce qu'on ne peut pas tous s'indigner ensemble ?
03:51On peut tous s'indigner ensemble, on doit tous s'indigner ensemble.
03:54Et moi, c'est ce que je fais, je le fais.
03:55Vous, je l'ai fait aussi hier en m'exprimant sur les réseaux sociaux.
03:59Mais il faut aller plus loin également.
04:00C'est qu'il y en a marre de ces amalgames qui nous amènent à cela.
04:03C'est-à-dire qu'il y a aussi dans la classe politique
04:05ceux qui font l'amalgame entre les islamistes
04:08qui s'en prennent aux valeurs de la République
04:10et nos compatriotes musulmans qui ne demandent qu'une seule chose.
04:13C'est de pouvoir assumer, c'est de pouvoir exercer leur foi.
04:17C'est ça aussi qui est en train de se jouer aujourd'hui.
04:19Et ça fait des mois et des années que ça fait.
04:21Ce que je suis en train de vous dire, Apolline de Malherbe,
04:23c'est que nous sommes dans une France où on a besoin d'apaiser la société,
04:27de rapprocher les Français.
04:29Et depuis des mois et des mois, vous avez aussi des responsables politiques
04:32et je pense bien évidemment aux extrêmes,
04:34qui instrumentalisent tout cela.
04:36Et moi, je ne veux pas qu'il y ait de chasse aux musulmans dans notre pays.
04:38Voilà ce que je suis en train de vous dire aujourd'hui.
04:40Parce qu'on n'arrivera pas à vivre en paix,
04:42à vivre avec un peu plus aujourd'hui d'équilibre dans notre société
04:45si on continue à avoir des discours de haine de chaque côté.
04:49Et vous avez aussi des tarés qui sont devant leur télé
04:51ou devant leur poste ou devant les réseaux sociaux
04:52qui, eux, peuvent prendre ça pour argent comptant
04:54et passent à l'acte dans des conditions sauvages.
04:56J'en appelle à la responsabilité de tous.
04:59La responsabilité de tous, mais j'essaie quand même de comprendre
05:01ce que vous voulez dire ce matin, Xavier Bertrand,
05:03quand Jean-Luc Mélenchon accuse Bruno Retailleau d'entretenir,
05:06je cite, une ambiance, un climat islamophobe.
05:09Mais qu'il se taise, Mélenchon.
05:10Il y contribue à tout cela.
05:12Il paraît qu'il a été à une époque républicain, Jean-Luc Mélenchon.
05:15Il est où, son républicanisme ?
05:17Les valeurs de la République, elles sont intangibles.
05:19La liberté, l'égalité, la fraternité
05:21et aussi la laïcité que je mets au même niveau.
05:24Alors, ce n'est certainement pas M. Mélenchon que je vais commenter aujourd'hui.
05:27Lui qui, justement, sème également cette haine.
05:30Il sème cette haine ?
05:31C'est-à-dire que vous voulez dire
05:33qu'en refusant qu'on critique l'islamisme ?
05:37Vous dites qu'il fait lui-même des amalgames ?
05:39Je vous l'ai dit, faisons la part des choses.
05:40Si on veut arrêter qu'il y ait cette chasse,
05:42parce que c'est aussi une chasse qui est en train, aujourd'hui,
05:44d'être vécue, mettez-vous aussi à la place de la famille,
05:47des proches de cette victime.
05:49Qu'est-ce qu'ils se disent aujourd'hui ?
05:51Est-ce qu'on peut exercer notre foi
05:52en cause de toutes les conditions de sécurité ?
05:54D'ailleurs, Bruno Retailleu a eu raison de dire hier
05:56qu'il fallait renforcer.
05:57Cela a été fait à différents moments
05:59et de façon quasi permanente sur les synagogues.
06:02C'est vrai aussi sur des lieux de culte catholiques
06:04au moment des fêtes de Pâques.
06:06On l'a vu, que ce soit à la messe des Rameaux,
06:07que ce soit aussi lors du cœur des fêtes de Pâques,
06:11il y avait davantage de forces de sécurité.
06:13C'est vrai aussi pour les mosquées.
06:16C'est que nous sommes aujourd'hui dans une société
06:17tant qu'il n'y aura pas davantage d'esprit, de responsabilité.
06:19C'est ce que je vous demande aujourd'hui,
06:21c'est ce que je viens faire sur votre plateau.
06:24On a besoin de protéger ceux qui veulent exercer leur foi paisiblement.
06:27Mais fallait-il peut-être que d'autres responsables
06:30que les seuls LFI, ou en grand nombre surtout eux,
06:34soient à cette manifestation hier ?
06:36Est-ce que LR n'avait pas sa place dans une manifestation ?
06:37Participer à une manifestation aux côtés de M. Mélenchon, certainement pas.
06:40Jamais ?
06:41Non.
06:42Pour vous, c'est impossible ?
06:43Écoutez, avec ceux qui sont effectivement en train de prêcher la haine,
06:47prêcher la violence,
06:48et les propos antisémites aussi de M. Mélenchon
06:51et d'un certain nombre de ses proches,
06:52certainement pas, Pauline de Malherbe.
06:54Il y a suffisamment de place aujourd'hui
06:55pour que les Républicains se fassent entendre,
06:58que les Républicains, que toutes celles et ceux
06:59qui continuent à croire et à promouvoir les valeurs de la République.
07:03La République, ce n'est pas une idée ancienne.
07:05La République, on a besoin de lui donner un contenu précis.
07:07On a besoin que liberté, égalité, fraternité, laïcité,
07:10c'est un contenu précis, notamment pour les jeunes générations.
07:13Mais je ne connais pas de meilleur ciment pour la France.
07:16Xavier Bertrand, François Bayrou a parlé d'islamophobie.
07:20Manuel Valls ou Bruno Retailleau refusent d'utiliser ce terme.
07:23Vous en pensez quoi ? Vous levez les yeux au ciel ?
07:25Oui, parce que ce débat sémantique, il est stérile.
07:28Il y a un homme qui a été sauvagement assassiné
07:30parce qu'il était musulman.
07:32Voilà justement les faits.
07:34Voilà.
07:34Et donc, une fois que l'on a dit ça,
07:36j'en appelle encore une fois à l'esprit de responsabilité
07:38et à la force républicaine qui peut animer
07:42un certain nombre de responsables politiques
07:44pour dire très clairement aujourd'hui
07:46que l'on refuse les amalgames et que l'on refuse les extrêmes.
07:49C'est dans ce contexte, Xavier Bertrand,
07:51que Laurent Wauquiez demande hier
07:53à ce que l'organisation des frères musulmans
07:55soit classée comme organisation terroriste
07:57et refusée sur le sol français.
07:58Vous en pensez quoi ?
07:59Que quand il y a un acte qui est commis,
08:02qui est contraire à la loi de la République,
08:04il doit être sanctionné aussitôt.
08:06Que ce soit justement l'idéologie salafiste,
08:10que ce soit l'idéologie des frères musulmans,
08:13le vrai sujet, c'est comment vous évitez
08:15que ce poison ne se diffuse dans les têtes.
08:17Comme je vous le disais tout à l'heure.
08:18Quels sont les outils ?
08:20Les outils, c'est la loi.
08:21La République aussi, elle est construite,
08:24elle est fortifiée par la loi républicaine.
08:26Alors on applique la loi et on respecte la loi.
08:28Un acte qui est commis contrairement aux lois républicaines,
08:31il est sanctionné immédiatement et avec force.
08:34Mais je n'ai pas compris, les frères musulmans, pour vous,
08:36est-ce que ça doit être classé ?
08:38Tout acte doit être réprimé aussitôt.
08:41Ils tiennent des propos qui sont contraires à la République,
08:43il y a des prêches qui sont contraires à la République,
08:45alors ces condamnations et celui qui prêche,
08:47contrairement aux valeurs de la République,
08:49il n'est pas français, il est expulsé.
08:51Immédiatement.
08:52Vous ne laissez rien passer.
08:54Vous savez, cette force,
08:56cette force que je qualifie aujourd'hui de force républicaine,
08:59si elle s'applique, les autres reculeront.
09:02Voilà clairement ce que je veux vous dire.
09:03Xavier Bertrand, justement, à propos d'un lycée
09:05qui est dans votre région, le lycée Averroès,
09:08Bruno Retailleau, lui, estime qu'il s'agit
09:09d'un bastion de l'antrisme islamiste,
09:11sous-entendu, tout comme seraient les frères musulmans.
09:15Vous avez eu, à propos de ce lycée,
09:18je dirais une sorte d'analyse variable.
09:22Vous avez d'abord salué l'arrivée de ce lycée Averroès
09:25dans votre région.
09:26Oui, il était là avant que je n'arrive à la tête de la région.
09:28Vous l'avez salué, puis vous avez bloqué les subventions dues à ce lycée Averroès,
09:35menant d'ailleurs à la désassociation de l'établissement entre l'État
09:39et l'établissement en septembre 2024.
09:41Et voilà que le tribunal administratif de Lille a décidé de rétablir
09:45le contrat d'association entre l'État et le lycée Averroès
09:48et de rouvrir ce lycée.
09:50On en est où ? Et qu'est-ce que vous en comprenez ?
09:53Allez, plusieurs choses.
09:55Quand je suis élu en 2016, le lycée Averroès est là depuis longtemps,
09:58mais il est vrai qu'au lendemain de Charlie,
10:01sommes invités, notamment avec des élus,
10:03le président du département, avec Gérald Darmanin,
10:05qui est à mes côtés, dans ce lycée,
10:07où ils veulent témoigner de leur attachement
10:09à la France aux valeurs de la République
10:11et à condamner ce qui s'est passé chez Charlie.
10:14Et nous y allons.
10:15Ensuite, j'ai différents bruits.
10:18Notamment, on me dit, il y a des problèmes dans ce lycée.
10:21Je saisis le rectorat qui, à chaque fois,
10:23soit ne me répond pas, soit ne me dit qu'il n'y a rien à voir.
10:26Et puis, en 2019, il y a le livre de M. Malbruneau
10:28qui dit très clairement qu'il y a Qatar Charity,
10:32une organisation qatarienne,
10:33qui a financé cet établissement
10:35et donc qu'il y a des influences et des influences étrangères.
10:38Je saisis le ministère,
10:40qui me met du temps avant de déclencher
10:41une enquête de l'administration
10:43et qui me dit, circulez, il n'y a rien à voir.
10:45Cette réponse-là ne me satisfait pas.
10:47Et je décide, comme un lanceur d'alerte,
10:48comme un lanceur d'alerte que j'assumais,
10:50de ne pas verser les forfaits d'externat
10:52pour attirer l'attention de l'État.
10:55Et au bout de quelques années,
10:57le préfet, la Chambre régionale des comptes
10:59disent, oui, il y a un problème dans cet établissement.
11:01Voilà exactement les choses.
11:03Ce n'est pas que j'ai changé.
11:04C'est que moi, je ne fais pas l'amalgame
11:05entre les islamistes et les musulmans.
11:09Les familles qui sont dans cet établissement,
11:11les enfants qui sont là,
11:12sont là pour y recevoir une bonne éducation.
11:14Mais derrière, moi, je ne veux pas qu'il y ait d'influence.
11:16Et je ne veux pas qu'il y ait d'influence islamiste.
11:18Et je ne regrette pas.
11:20Ça serait à refaire, je le referais, ce que j'ai fait.
11:22Parce que si je n'avais pas été ce lanceur d'alerte,
11:25rien n'aurait été mis à jour.
11:26Sauf que rien n'aurait été mis à jour.
11:27Mais aujourd'hui, l'État estime qu'il n'y a pas,
11:31le tribunal administratif de Lille, plus précisément,
11:33estime qu'il n'y a pas de manquement grave
11:35aux principes fondamentaux de la République.
11:37Et bien maintenant, ce que je souhaite,
11:38c'est que l'État fasse appel pour aller jusqu'au bout
11:41des voies de procédure.
11:43Et je l'ai indiqué.
11:44En ce qui me concerne, je ne reprendrai pas les versements
11:47tant que le droit n'aura pas été dit définitivement.
11:50Donc je l'ai dit à Elisabeth Borne.
11:52Je l'ai dit aussi à Bruno Retailleau.
11:53Je souhaite que l'État puisse faire appel
11:55et que la justice puisse rendre définitivement son verdict.
11:59Au moins, les choses seront claires.
12:00Et si les choses sont en train de bouger au sein de ce lycée,
12:04et si effectivement il n'y a plus du tout d'influence,
12:06ça montre clairement que si c'était à refaire,
12:08je referais la même chose.
12:09Xavier Bertrand, il y a de nombreuses questions aujourd'hui
12:11sur la manière de trouver des milliards d'euros
12:14pour le budget de l'État.
12:16Deux pistes évoquées pour de nouveaux prélèvements.
12:19Une nouvelle contribution qui serait utilisée.
12:22C'est le ministre de la Cohésion des Territoires,
12:25M. Repsamen, qui l'a évoqué.
12:27Une contribution modeste, dit-il,
12:29pour aider les collectivités territoriales.
12:32Est-ce que c'est une nouvelle taxe d'habitation déguisée ?
12:34En plus, il paraît que ce sont des associations d'élus
12:36qui sont à l'origine de ça.
12:37Mais ils sont tous tombés sur la tête ou quoi, là ?
12:39Mais ils ne voient pas les Français, ils ne discutent pas avec eux.
12:41Mais les gens en ont marre.
12:43En ont marre de cette overdose fiscale.
12:45Moi, je vais vous dire une chose.
12:46Les maires, vous les avez entendus,
12:47ils disent qu'ils n'ont plus les moyens
12:49de faire de la continuité territoriale
12:52et qu'ils n'ont plus suffisamment de dotations.
12:54Je vais vous parler pour moi.
12:56Pour moi, à la région,
12:58l'État a autorisé les régions
13:00à taxer des entreprises.
13:02Pardon.
13:02Comme l'État nous a fait les poches,
13:04des régions nous disent,
13:05comme vous nous faites les poches,
13:06autorisez-nous à faire les poches des entreprises.
13:07En mettant en place un versement mobilité.
13:10Je suis la première région à avoir dit
13:11je ne mettrai pas en place
13:12ce nouvel impôt sur les entreprises
13:14parce que c'est un impôt
13:15qui va faire disparaître des emplois.
13:18Ça m'aurait rapporté 71 millions d'euros.
13:20Entre 70 et 80 millions d'euros.
13:22Bien.
13:23Qu'est-ce que j'ai fait ?
13:23J'ai réduit mes dépenses.
13:25Ce n'est pas facile de réduire les dépenses.
13:26Je les ai réduits d'à peu près 110 millions d'euros.
13:28Si j'avais appliqué cet impôt,
13:30je n'aurais jamais réduit mes dépenses.
13:31Jamais.
13:32Donc pas question ?
13:33Non.
13:33Pas question d'avoir de nouvelles contributions.
13:35Pas question d'aller taper les retraités.
13:37J'allais y venir
13:38puisque c'est l'autre piste.
13:39Pas question justement
13:39tant qu'on n'a pas baissé les dépenses au maximum.
13:43Et on peut le faire dans notre pays.
13:45Je l'ai fait à la tête de ma région.
13:46Excusez-moi, je ne suis pas un magicien.
13:48Mais en tout état de cause,
13:49je sais le faire.
13:50Parce que j'essaye aussi de gérer la région
13:52comme un père de famille,
13:54chef de famille,
13:55gère son budget,
13:57comme un chef d'entreprise gère son budget.
13:59Donc la suppression de l'abattement fiscal de 10%
14:01pour les retraités
14:01qui est évoquée par Amélie de Montchalin,
14:03c'est non ?
14:04C'est niette.
14:04Je vais aussi vous dire pourquoi.
14:06Il y en a marre de considérer
14:07les retraités comme des vaches à lait.
14:09Il y a quelque chose
14:10que les gens ne comprennent pas
14:11quand ils sont en activité.
14:12C'est que quand on est retraité,
14:14on n'a pas le même revenu
14:15que quand on est salarié ou indépendant.
14:19Votre revenu va se situer,
14:20allez, en moyenne,
14:21en moyenne à deux tiers
14:23de ce qu'était votre revenu.
14:25C'est-à-dire que
14:25si vous aviez 2000 euros,
14:28vous allez vous retrouver
14:29grosso modo avec 1350 euros.
14:32Elle est là la différence.
14:33Mais votre mutuelle santé,
14:34elle va coûter beaucoup plus cher.
14:36Et vous n'aurez pas d'heures supplémentaires.
14:37Et vous n'aurez pas de primes de fin d'année.
14:39Donc très clairement,
14:40les retraités ont ça jusqu'au bout.
14:42Et les 10% ne compensent même pas
14:44ce qu'a été leur perte de revenu.
14:46Donc il faut bien comprendre
14:47que de chercher à opposer les uns aux autres,
14:49oui, mais les retraités,
14:50faites un effort pour les gens.
14:52Ce n'est pas comme ça
14:53qu'on crée de la cohésion.
14:54Ce n'est pas comme ça
14:54qu'on est raccord
14:55avec ce que je vous disais tout à l'heure
14:56sur cet esprit républicain.
14:58Qu'on aille jusqu'au bout
14:59de la baisse des dépenses.
15:01Et là, effectivement,
15:02on verra que notre pays
15:03pourra enfin se redresser.
15:04Xavier Bertrand,
15:05dans votre région,
15:06ArcelorMittal annonce
15:07la suppression
15:08de très nombreux emplois.
15:09636 au niveau national,
15:11mais notamment dans le nord,
15:12Dunkerque et Mardi.
15:13Est-ce que l'État
15:14doit rentrer au capital ?
15:15C'est l'une des propositions
15:16de François Ruffin.
15:17Non, l'État doit déjà se bouger.
15:19Moi, je suis en contact permanent avec...
15:20J'ai l'impression que ça fait des années
15:21qu'il se bouge.
15:22Non, non, non.
15:22Depuis que j'ai commencé ce métier
15:23qu'on nous parle de la sidérurgie
15:25et que l'État dit se bouger.
15:26Moi, je suis en contact avec Marc Ferracci,
15:27le ministre de l'Industrie,
15:28qui fait son boulot.
15:30Je suis en contact avec Stéphane Séjourné
15:31à la Commission européenne,
15:32mais il y a deux choses.
15:33Ne croyez pas que c'est au Premier ministre,
15:35plutôt que de faire une réunion
15:36sur la proportionnelle,
15:38de venir sur place,
15:39parce qu'il y a plus de 600 emplois
15:41qui vont se retrouver sur le carreau.
15:43Vous croyez que la mise en place
15:44de la proportionnelle,
15:45ça va arranger la vie
15:46de ceux qui vont perdre leur boulot.
15:48Et pourquoi j'ai le Premier ministre ?
15:49Parce qu'il y a le ministre
15:49des Affaires Sociales et du Travail.
15:51Il y a le ministre des Territoires.
15:52Il y a le ministre de l'Industrie
15:53qui sont concernés.
15:55Moi, ce que je veux,
15:55ce que je demande avec Patrice Vergritte...
15:56Pardon, mais ce que vous êtes en train de dire,
15:58c'est que François Bayrou
15:58n'a pas saisi la mesure
16:00et qu'il fait de la politique politicienne...
16:01Vous ne croyez pas qu'il y a plus intéressant
16:02à faire que la proportionnelle
16:03pour les gens qui perdent leur boulot ?
16:05Et où est le rapport
16:05entre la proportionnelle et le...
16:07C'est parce que par contre,
16:07il va trouver le temps
16:08de faire une réunion
16:08sur la proportionnelle.
16:10C'est passionnant, ça.
16:11Tout le monde attend ça.
16:12Est-ce qu'il ne fait pas ça
16:13juste pour que le RN
16:14ne le censure pas ?
16:15Moi, je veux toujours dire,
16:16quand vous vous mettez
16:17dans la main des extrêmes,
16:18vous êtes mort.
16:19Terminé.
16:19Donc, occupez-vous
16:20de la vie des Français.
16:21Voilà ce que les gens veulent.
16:22Croyez qu'à Dunkerque,
16:22ils m'ont dit,
16:23c'est génial,
16:24il fait une réunion
16:24sur la proportionnelle,
16:25si après,
16:25il peut venir nous voir.
16:26Non, c'est maintenant.
16:27Parce que moi,
16:27ce que je veux,
16:28c'est non seulement
16:29que les 600 salariés,
16:30on leur donne des garanties
16:38aucune chose.
16:39C'est qu'Arcelor
16:40nous disent très clairement,
16:41on investit en France,
16:43on investit en Europe
16:44et on garde votre boulot.
16:45Et là, sur ce sujet-là,
16:47ça fait des mois et des mois
16:48qu'on fait pression
16:49à la fois sur l'État,
16:50qu'on fait pression
16:51à la fois sur l'Europe,
16:53mais j'attends d'Arcelor
16:54clairement qu'il puisse nous dire
16:56on fait le boulot.
16:57Parce que je vais vous dire
16:58une chose,
16:59ce qui est aujourd'hui
16:59très important.
17:00L'Europe,
17:00pendant des années et des années,
17:01a mis des bâtons
17:02dans les roues de l'industrie.
17:03Là, aujourd'hui,
17:04Stéphane Séjourné,
17:05lui, veut tourner cette page.
17:08de la table
17:09et que clairement,
17:10Arcelor nous dise
17:11on investit
17:12et on gardera les emplois.
17:13Et vous ne croyez pas quand même
17:14que si le Premier ministre
17:15revient lui-même,
17:16c'est sa responsabilité ?
17:17Et c'est un appel
17:18que vous lui lancez.
17:19Les boulangers et les fleuristes,
17:20est-ce qu'ils doivent pouvoir
17:20bosser le Premier ministre ?
17:21Évidemment.
17:23Les fleuristes,
17:24le Muguet ne se vend pas seulement
17:26dans la rue,
17:26je sais que c'est cette tradition,
17:28mais les fleuristes sont là
17:29toute l'année,
17:29ils payent des charges,
17:30je pense que c'est bien aussi
17:31de leur permettre.
17:32Puis le boulangerie,
17:33alors congelé son pain
17:34une journée avant,
17:35et tout ça,
17:36mais c'est quand même
17:36n'importe quoi.
17:37Ne croyez pas quand même
17:38que la loi doit changer.
17:39Hervé Marseille,
17:40le président de l'UDI,
17:42a déposé une proposition de loi,
17:43il a raison.
17:44Et en attendant,
17:45tiens,
17:46si on faisait la grève
17:46des contrôles le 1er mai,
17:47ne croyez pas que ça permettrait
17:49aussi, très clairement,
17:50de leur permettre
17:51de travailler ?
17:51En gros, vous dites
17:52qu'on devrait annoncer
17:52qu'il n'y aura pas de contrôle
17:54de manière tacite ce jour-là ?
17:55En attendant que la loi ne change.
17:57Gérald Denar Manin
17:58dit qu'il a envie
17:58d'être candidat à la présidentielle.
18:00Eh bien, très bien pour lui.
18:01Mais vous aussi,
18:01vous avez envie
18:02d'être candidat à la présidentielle.
18:03Vous avez tous envie
18:04d'être candidat à la présidentielle.
18:04Mais avoir envie,
18:05ça ne suffit pas.
18:06Est-ce que vous avez
18:07les vraies solutions
18:08pour, comme je vous l'ai dit
18:09tout à l'heure,
18:10apaiser la société,
18:11rapprocher les Français
18:12et redresser le pays ?
18:13Vous n'êtes pas surpris
18:14que Gérald Denar Manin
18:15ait envie d'y aller ?
18:15Non, pas surpris du tout.
18:16Mais ça veut dire
18:16que vous commencez
18:17à être assez nombreux quand même.
18:18Mais il y aura encore
18:18plein de monde.
18:19Vous êtes toujours candidat ?
18:21Oui, mais je me prépare
18:22à être candidat
18:22parce que je viens de vous le dire.
18:24Ce n'est pas un « tiens,
18:24tiens, j'ai envie
18:25d'être candidat à tout ça ».
18:26Non, non, ce n'est pas ça.
18:27Le vrai sujet,
18:28c'est est-ce que vous avez
18:29les solutions
18:30et est-ce que les Français
18:31vous font confiance ?
18:32Et en attendant ça,
18:33vous savez quoi ?
18:33Il faut se battre
18:34pour les Français.
18:35Merci Xavier Bertrand
18:36d'avoir répondu
18:36à mes questions ce matin.
18:38Donc président LR
18:38de la région Hauts-de-France
18:39et candidat à la candidature.
18:41On en reparlera.
18:42Il est 8h51.
18:44Il est 8h51.

Recommandations