Candidats à la présidence des Républicains, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez se sont répondus par média interposé sur BFMTV ce dimanche. Le chef de file des députés LR a notamment reproché le manque "d'indépendance" du ministre de l'Intérieur.
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00:00Naïla Latrousse entre dans sa dernière ligne droite. Nous sommes à trois semaines du vote.
00:04Les attaques redoubles de violences entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
00:08Et forcément, ça ne va pas s'arranger à l'approche du scrutin.
00:11Oui, parce qu'il y a une règle immuable dans les campagnes à droite, c'est qu'elles ne déçoivent jamais.
00:15Et vous avez raison de dire que la violence va aller croissante jusqu'au 17 mai, c'est-à-dire jusqu'au jour où commence le vote.
00:21On a d'ailleurs eu un aperçu hier entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau qui se sont succédés sur BFM TV au cours de la journée.
00:28On a voulu succéder parce qu'il n'est pas question de débat. Bruno Retailleau n'en veut pas.
00:32Et on le comprend quand on écoute ce que dit Laurent Wauquiez hier.
00:36On se dit qu'un débat tournerait forcément au pugilat.
00:40Ce que je considère, c'est qu'aujourd'hui, on ne se donne pas les moyens de reprendre suffisamment la main sur ces questions de sécurité.
00:45Et qu'il y a trop de bâtons dans les roues dans l'action du ministère de l'Intérieur.
00:48La suite de la déclaration, c'est notre pays est en train de devenir l'un des plus violents d'Europe.
00:53On constate tous un climat d'insécurité qui se dégrade.
00:56Mais Laurent Wauquiez l'assure sans rire.
01:00Je n'ai pas d'adversaire dans ma famille politique.
01:03Je cherche à aider à ce qu'ils réussissent.
01:05Non mais pardon, ça vous fait rire.
01:07Moi, l'insécurité ne me fait pas rire.
01:09Il cherche à l'aider à réussir.
01:10Qu'est-ce que ce serait s'il lui savonnait la planche ?
01:12Le rire qu'on a entendu, c'est celui d'Amandine Attalaya de BFM TV qui interviewait Laurent Wauquiez.
01:17L'impuissance du ministre de l'Intérieur, c'est l'angle d'attaque principal de Wauquiez.
01:21Le principal, mais pas le seul.
01:23Le principal et Bruno Retailleau s'étaient préparés à cela.
01:26Il avait organisé une conférence le 10 avril au ministère de l'Intérieur.
01:29Bilan et perspective, ce qu'il a fait pendant les premiers mois, ce qu'il compte faire dans les semaines et mois à venir.
01:34L'autre argument de Laurent Wauquiez, c'est dire que Bruno Retailleau n'est pas libre de sa parole,
01:37qu'il est lié au gouvernement de Bayrou et aux prises de position des autres membres du gouvernement
01:42sur la proportionnelle, sur l'abattement fiscal pour les retraités que Bercy envisage de raboter.
01:47Mais là aussi, Bruno Retailleau avait préparé sa réponse.
01:50Si je suis ministre de l'Intérieur, ce n'est pas un débauchage individuel.
01:54Je ne l'aurais pas toléré.
01:55J'aurais dit non.
01:56C'est parce qu'il y a six mois, avec Laurent Wauquiez et d'autres, notre famille politique,
02:00on a considéré qu'il fallait qu'on se retrousse les manches.
02:04Bon ben, réponse...
02:05Voilà, l'arroseur arrosé.
02:07Si j'y suis, c'est avec ta complicité, lui dit Bruno Retailleau.
02:09Mais ils assurent qu'ils ne sont pas adversaires et que tout va bien.
02:11Ce qu'on voit quand même, c'est que les attaques sont plutôt à sens unique.
02:14Non, Laurent Wauquiez qui s'en prend à Bruno Retailleau.
02:16Oui, le challenger qui mord les mollets du favori,
02:18le challenger Laurent Wauquiez, le favori Bruno Retailleau.
02:21Là aussi, c'est une autre règle immuable des campagnes internes.
02:24Mais au-delà des chicaillacs qui pourraient prêter à rire,
02:26il y a une vraie question qui est posée à la droite dans le cadre de ce scrutin.
02:29C'est celle de son avenir, celle de 2027,
02:34notamment à la perspective de l'élection présidentielle.
02:36Est-ce que les Républicains ont vocation à présenter leur candidat,
02:39quoi qu'il arrive, ce que propose Laurent Wauquiez ?
02:42Je rappelle les derniers résultats de la droite.
02:44Seul à la présidentielle, moins de 5%.
02:46Valérie Pécresse, pour ne pas la citer.
02:48Ou est-ce que la droite a vocation à rester dans une coalition,
02:50dans un grand bloc central, avec les macronistes,
02:52avec Edouard Philippe, au risque de se transformer en partie d'appoint ?
02:56Je ne suis pas sûre qu'il y ait de bonnes réponses à la question.