L'écrivain Nathan Devers réagit aux nombres d'attaques au couteau : «Le couteau, c'est l'arme la plus accessible, on en a tous dans nos cuisines.»
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00:00Exactement, je ne m'oppose absolument pas à ce qu'on fasse des études précises pour chiffrer, documenter le phénomène de façon minutieuse,
00:08de savoir combien il y a d'attaques au couteau en France, quel âge, quel profil, etc.
00:12Cependant, sur le fond du sujet, ça me fait un peu penser au fameux dicton sur, quand on montre la lune, celui qui regarde le doigt.
00:20A savoir que le couteau, c'est l'arme la plus accessible, on en a tous dans nos maisons, dans nos cuisines.
00:27Et si vous voulez, on peut par exemple rappeler que les jeunes scouts, ils ont tous des couteaux sur eux, qu'ils utilisent pour des usages qui n'ont rien à voir.
00:38Il me semble que ce qui est problématique, c'est la culture de la violence qui va s'appliquer à ce couteau, quel que soit le contenu de cette culture.
00:47Alors ça peut être, quand je dis culture, ça peut être une idéologie, vous avez parlé du drame qu'il y a eu à Nantes,
00:53alors il y a un profil psychiatrique mais il y avait aussi ce fameux manifeste.
00:56Ça peut être évidemment le racisme dans l'attaque atroce de la mosquée du Gard.
01:01Ça peut être aussi une forme de rapport complètement décomplexé à la violence, comme dans le drame qui a coûté la vie à Matisse.
01:11Et je crois que faire la fixette sur l'instrument de la violence plutôt que sur la violence, à mon avis, c'est une erreur.
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