Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont profité des funérailles du pape François ce samedi 26 avril pour dialoguer au milieu de la basilique Saint-Pierre et échanger ensemble sur la situation en Ukraine.
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00:00Il y a encore 48 heures, Donald Trump parlait d'une Crimée qui était désormais presque officiellement acquise à la Russie.
00:11Et là, on a l'impression qu'il change son fusil d'épaule puisqu'il dit peut-être que Vladimir Poutine ne veut pas arrêter la guerre et que je me fais berner.
00:19Oui, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il a renoncé à son plan de paix.
00:21Donc, cette séquence, cette succession de séquences dont on a l'impression qu'elles se superposent plus qu'elles ne s'opposent conduit à une forme de confusion.
00:31On n'a pas les teneurs des 4 heures ou un peu moins de 4 heures d'échange qu'il y a eu entre Vítkoff et Poutine, c'était vendredi.
00:41On a finalement cette image-là, mais on oublie quand même de préciser une chose, c'est qu'en fait cette entrevue a duré finalement très peu de temps.
00:50Et c'est vrai, en revanche, on a un écho très ambigu aussi ou très contradictoire qui vient du Kremlin avec une nuit de frappe extrêmement intensive.
01:01150 drones à nouveau cette nuit.
01:03À nouveau, j'allais dire, et pourtant, la trêve de Pâques, c'était il y a une semaine, même pas.
01:09Et puis, dans le même temps, le Kremlin qui dit qu'il serait prêt désormais à des formes d'ouverture de négociation avec l'Ukraine.
01:19C'est-à-dire qu'en réalité, je pense qu'on est dans une phase de montée et de discussion qui vont probablement culminer jusqu'au 8 et 9 mai.
01:32En réalité, avec une succession entre temps.
01:35Le 8 et 9 mai, journée nationale.
01:36La commémoration du 80e anniversaire de la fin de la guerre de 1945, qui est aussi extrêmement importante pour le maître du Kremlin et puis pour les Européens aussi.
01:46Et puis, entre-temps, il y aura eu la semaine prochaine les 100 jours de l'administration Trump au pouvoir,
01:54qui en fait veut aussi se matérialiser avec quelque chose qu'il puisse, comme on dirait en américain, chew on.
02:01C'est-à-dire qu'il faut vraiment donner à mâcher au peuple américain.
02:04Est-ce que vous diriez que Donald Trump perd patience ?
02:07Mais de toute façon, c'est quelqu'un qui n'est pas très patient.
02:08En fait, plus qu'il ne perd patience, il passe très rapidement à autre chose.
02:15Et là, on a l'impression qu'il y a passé plus de trois mois.
02:18Trois mois qui n'ont pas quand même donné de vrais résultats.
02:21Et probablement, c'est la menace que Vannes a répétée, que Rubio a répétée.
02:26La discussion qu'il y a eu à Londres cette semaine n'a pas été véritablement un succès pour la diplomatie européenne.
02:34Donc on peut dire que quelque part, ça c'est le vrai risque qui pèse.
02:37Et je crois qu'il ne faut pas faire de cette image de Saint-Pierre-de-Rome quelque chose qui soit trop positif.
02:45Il ne faut pas trop en attendre.