Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont profité des funérailles du pape François pour dialoguer au milieu de la basilique Saint-Pierre et échanger ensemble sur la situation en Ukraine
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00:00Franchement Anne, tout est improbable dans cette image. D'abord le simple fait que la rencontre ait lieu alors que jusqu'à présent on avait vraiment le sentiment jusqu'à ces dernières heures que les deux présidents étaient en froid.
00:09Le président américain voulant imposer au président ukrainien un plan de paix dont Volodymyr Zelensky ne voulait pas entendre parler, singulièrement l'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
00:21Ce qui est tout aussi improbable c'est évidemment l'occasion, le lieu, le moment et les voir côte à côte dans cette basilique Saint-Pierre, dans cette rencontre qui est manifestement improvisée, eux seuls, très proches, assis sur ses fauteuils recouverts de cuir de velours rouge et ayant cet échange manifestement très intense, toutes les réactions depuis, tous les commentaires en témoignent.
00:44Ce qui est plus étonnant encore c'est le compte rendu qu'en fait le président ukrainien Volodymyr Zelensky quelques instants plus tard sur les réseaux sociaux puisqu'il évoque une rencontre très symbolique avec le potentiel de devenir historique.
00:56Et là évidemment on est un peu interloqué, on se pose la question de savoir ce qu'il y a eu dans cette discussion qui suscite un tel optimisme.
01:04Un peu plus tard le président français Emmanuel Macron qui a reçu Volodymyr Zelensky à la résidence de l'ambassadeur de France ici à Rome expliquera que le président Zelensky lui a confirmé qu'il était prêt à négocier un accord de paix sans condition.
01:17On croit comprendre qu'à Moscou on dit exactement la même chose. Est-ce que c'est cela qui suscite cet optimisme nouveau ?
01:23Sur quoi on est prêt à faire des concessions côté ukrainien auxquelles on a déjà demandé beaucoup, côté russe qui n'a jusqu'à présent rien donné du tout ?
01:32Ce sont évidemment les questions que tout le monde se pose ici à Rome avec cette rencontre surprise et très spectaculaire.
01:38Thierry c'est vrai qu'il y a un vent d'optimisme qui souffle cet après-midi. Est-ce que vous vous dites qu'on s'achemine vers un accord ou au moins un gel du conflit d'ici la semaine prochaine ?
01:47Et avant cette fameuse date du 9 mai, où est-ce un peu précoce de le dire ?
01:53C'est très compliqué à dire parce qu'on avait vraiment l'impression d'être en présence de deux camps qui avaient des positions irréconciliables.
01:58D'un côté la Russie qui ne veut céder sur rien, qui explique que la Crimée est russe.
02:02Avec l'appui des Etats-Unis, désormais c'est acquis que tous les territoires conquis à l'est de l'Ukraine sont désormais définitivement russes également.
02:10Ce dont Volodymyr Zelensky ne veut pas en train d'en parler.
02:13Et puis on sait que parmi les exigences russes, il y avait également le fait que l'Ukraine devienne un pays neutre.
02:18C'est-à-dire non seulement renonce à longtemps, mais renonce à avoir une armée ukrainienne.
02:22Et évidemment, a fortiori, avoir des soldats, par exemple, de pays européens qui viendraient garantir sa sécurité.
02:29A l'inverse, l'Ukraine exigeait de retrouver la Crimée, de retrouver les territoires de l'Est,
02:34bref, de retrouver toutes ses frontières sur la base de 1991, d'entrer dans l'OTAN, d'entrer dans l'Union Européenne,
02:40de faire payer à la Russie la reconstruction du pays.
02:43Il y a évidemment ce sujet très délicat dont on parle assez peu finalement des enfants ukrainiens
02:49qui ont été enlevés et acheminés vers la Russie.
02:54Donc on ne voyait que des sujets de différence et même des sujets sur lesquels les positions semblaient carrément irréconciliables.
03:01Quelque chose s'est passé ici aujourd'hui à Rome pour faire en sorte que l'on change de ton.
03:06C'est très difficile de savoir ce qui s'est passé concrètement.