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  • il y a 5 jours

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Transcription
00:00Vous pouvez vous entendre sur ce qui s'est passé à Nantes, dramatique actualité à Nantes,
00:04un élève qui a été tué dans un lycée nantais, une élève en l'occurrence tuée au couteau par un autre élève,
00:10de nombreux parents d'élèves sont inquiets ce matin partout en France, à Nantes et ailleurs.
00:15Qu'est-ce que vous leur dites ?
00:16Évidemment que nous sommes inquiets, on est ébranlé par ce qu'on vit, ce que ses parents peuvent vivre,
00:22la douleur d'une famille.
00:25Quand on est père de famille, on sait ce que ça peut engendrer.
00:29Quand on a encore des enfants au collège, ce que je constate c'est que malheureusement ce n'est pas la première fois,
00:36on parle beaucoup du mal, moi j'aimerais qu'on traite aussi les racines du mal.
00:41Alors parlons du mal, aujourd'hui cet élève arrive à rentrer avec une arme blanche.
00:46Déjà commençons par interdire la vente des armes blanches aux mineurs.
00:51Je vois encore parfois sur des marchés forains, on peut acheter des opinels, on peut acheter des couteaux.
00:56Alors vous allez me dire aux mains des armes, oui ça n'empêche pas qu'on peut prendre aussi un couteau dans le tiroir de la cuisine.
01:01Parlons aussi d'éducation, parlons des parents.
01:03Si on tapait un petit peu, pardonnez-moi l'expression, au portefeuille des parents qui sont parfois irresponsables chez ces mineurs,
01:10alors il y aura peut-être des choses à faire.
01:11On peut très bien suspendre, voire supprimer un certain nombre d'allocations,
01:16et parfois des aides qui sont non obligatoires, comme je l'ai fait à Poissy.
01:19C'est de cette manière qu'on a réussi à baisser la délinquance juvénile à Poissy entre 12 et 17 ans de 30%.
01:26Ça, c'est ce que j'appelle le mal.
01:29Oui, on peut mettre des portiques, ça a un coût, on l'a vu pendant le Covid.
01:33Le Premier ministre ne l'exclut pas.
01:34Il dit que c'est une piste les portiques, détecteurs de métaux.
01:36Oui, bien sûr, bien sûr, mais je pense d'abord qu'il faut les personnes pour les contrôler,
01:39il faut que les personnes soient formées, mais c'est une proposition,
01:42et je pense qu'à l'heure actuelle, on n'est pas allé chouiner sur la nature de la proposition.
01:48On peut aussi renforcer des personnels de sécurité.
01:51À l'intérieur, je ne parle pas des forces de police nationale et municipale
01:55qui ont suffisamment de travail et qui ne sont pas faites, à mon sens, seulement pour cela.
02:00Ça, ça s'appelle traiter le mal.
02:01Mais moi, je voudrais vous parler, Romain Desarbres, des racines du mal.
02:04Parce qu'on a un problème en France, un gros problème, c'est celui de la santé mentale.
02:08Et je vais vous expliquer ce qui m'est...
02:09Parce que là, on est face à un profil, probablement, de malades psychiatriques.
02:15En tout cas, le jeune a été un premier...
02:17Il ne faut pas tortiller, il ne faut pas tortiller.
02:19On a quelqu'un qui n'est pas bien, qui peut être bipolaire, qui peut être schizophrène, etc.
02:23Je vais vous dire parce que ça m'est exactement arrivé,
02:26et je ne suis pas le seul exemple sur le sujet.
02:30Ça vous est arrivé à Poissy ?
02:31Ça m'est arrivé à Poissy, ça concerne CNews.
02:33La personne m'interpelle, me dit ceci, car il sait que je vais venir sur le plateau de Pascal Praud le lendemain, le lundi.
02:38Tu as intérêt à venir montrer ta grande gueule de con chez Pascal Praud,
02:41et tu lui dis aussi que lui, il va manger.
02:43Et derrière, il enchaîne.
02:44Voilà le programme que je te propose.
02:46Lundi, ablation des testicules, ça c'est pour les enfants.
02:49Mardi, tu démissionnes et je te fais une tête au carré devant mes femmes.
02:53Mercredi, tu intègres Freyne pour pédophilie.
02:57Jeudi, c'est la cour martiale.
02:59Vendredi, fort de Vincennes, extermination pour trahison.
03:03Voilà le type...
03:04Vous écris ça ?
03:05Exactement.
03:05La personne, non seulement écrit, mais derrière, va se déplacer à mon domicile,
03:10où seul mon enfant de 12 ans est présent de cours d'école.
03:16Malheureusement, ce n'est pas une exception.
03:17Là, on a typiquement un profil qui est le même, alors il est adulte, que ce jeune adolescent.
03:24Dans les grandes diatribes qu'il a pu faire, sur cinq ou six pages, comme le fameux manifeste,
03:29Dieu nous crée et nous balance sur cette terre à nous y retrouver.
03:33Voilà typiquement ce qu'on peut retrouver aujourd'hui, et il faut le dire aux téléspectateurs,
03:38dans la rue, parce que ça existe.
03:39Et pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas suffisamment armés en matière de santé mentale.
03:44Et moi, je pense évidemment à tous ces centres hospitaliers,
03:47toutes ces structures privées parfois,
03:49qui malheureusement sont démunies en termes de personnel, sont démunies en termes de formation.
03:53Et face à ce type de profil, qu'est-ce que vous proposez ?
03:55C'est important de le dire, parce que j'ai des chiffres également.
03:59Il y a seulement 700 établissements, sur les derniers chiffres,
04:02qui décrivent qu'ils ont un centre de psychiatrie qui est proposé.
04:08C'est évidemment insuffisant.
04:10Et quand on regarde l'échelle française,
04:123 millions de jeunes sont touchés,
04:163 millions de personnes sont touchées par des troubles psychiatriques.
04:19On a un enfant sur six, entre 12 et 18 ans, qui est concerné par cela.
04:23Donc aujourd'hui, on s'aperçoit que, pardonnez-moi, dans la nature,
04:27dans nos collectivités, sur le territoire français,
04:31on a beaucoup de trous dans la raquette sur ce sujet-là.
04:35Il faut s'atteler à faire en sorte que la santé mentale soit une grande cause nationale.

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