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Attaque au couteau dans un lycée à Nantes : 1 mort et 3 blessés. Début de l'enquête, profil psychologique de l'assaillant, préventions au lycée.
Regardez L'invité de RTL avec Olivier Boy du 25 avril 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Et tout de suite l'invité de RTL Matin, Olivier, vous recevez aujourd'hui Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement National et député du Nord.
00:10Bonjour Sébastien Chenu.
00:11Bonjour Monsieur.
00:11On va parler évidemment de ce drame à Nantes, cette lycéenne qui a été tuée hier, poignardée par un autre élève de son établissement.
00:19Il était rentré donc à l'école avec un couteau.
00:22On a appris hier soir qu'il avait été interné en psychiatrie après examen médical.
00:26Pour vous, comment vous le qualifiez ? C'est un terrible fait divers perpétré par un jeune déséquilibré ?
00:32Ou c'est un fait de société comme l'a dit hier soir le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau ?
00:35Ce n'est plus qu'un fait de société, c'est un drame de notre société.
00:39La violence chez les mineurs est un drame qui aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher évidemment de penser d'abord aux victimes et aux familles de victimes
00:49qui touche et qui fait basculer notre société toute entière.
00:53Et ce drame, il est, je crois, il n'est pas traité au niveau auquel il devrait être traité.
00:59J'ai entendu les propositions, en tous les cas les pistes de François Béroux qui dit
01:02la question des portiques se pose, un groupe de travail sur les armes blanches.
01:08Mais on a envie de leur dire, mais enfin on en est encore là.
01:10La question se pose, un groupe de travail.
01:13La faiblesse de la réponse de l'État me fait craindre que ce sujet, ce drame de société ne soit pas pris à la hauteur, au sérieux, à la hauteur à laquelle il doit être pris.
01:25Mais d'abord, on doit avoir, évidemment, on doit activer plusieurs leviers.
01:29Évidemment, la question non pas simplement de la fouille des sacs à l'entrée des établissements scolaires doit être mise, non pas sur la table, mais doit être activée.
01:37On doit mettre des portiques. Maintenant, il faut y aller.
01:39Je veux dire, j'entends Mme Borne qui dit, ah ben, on fait de la fouille de sacs de temps en temps.
01:44Mais on ne pourra pas mettre des agents de sécurité, et tant mieux d'ailleurs, à l'entrée de tous les...
01:48Le portique, c'est 100 000 euros le portique pour un portique.
01:50Ils ne détectent pas les couteaux, c'est des portiques qui juste qui badgent l'entrée des élèves.
01:54Donc ça n'empêche pas les couteaux d'entrer dans l'établissement.
01:56Alors pourquoi dans certains pays en a-t-il si c'était si inutile ?
01:59Mais je veux dire, moi je fais confiance à la technologie, au fait de pouvoir, en tous les cas, équiper nos établissements scolaires,
02:03comme on équipe un certain nombre d'établissements publics, de portiques, de détecteurs.
02:08On doit aller vers cela, parce que c'est évidemment un enjeu.
02:11On doit aller aussi vers la réforme de la justice des mineurs.
02:15On doit aussi donner des moyens à la santé mentale.
02:17Enfin, vous voyez, il y a plusieurs sujets sur lesquels on doit avancer.
02:21Et je ne vois pas santé mentale, qui était soi-disant une priorité nationale il y a quelque temps, rien.
02:26Justice des mineurs, on n'avance pas suffisamment vite,
02:30et notamment sur les exécutions de peines,
02:34sur le fait de pouvoir enfermer des mineurs sur des courtes peines dans des centres dédiés.
02:37Enfin, tout ça n'avance pas, et on subit, notre société subit des drames pareils.
02:43Sur ce qui s'est passé, on a parlé beaucoup d'attaques au couteau,
02:45par exemple dans des contextes de bagarre de bandes.
02:47Là, on est dans un collège-lycée privé, privilégié de Nantes.
02:51Le jeune garçon était totalement inconnu des services de police et de justice.
02:54Il a signé un texte absolument confus, on ne comprend pas du tout les revendications
02:58qui sont visiblement, enfin en tout cas, les faits qu'il évoque.
03:02Là encore, on n'est pas face à quelque chose de très identifiable, d'un point de vue de la délinquance.
03:07Mais même si ce n'était peut-être pas totalement identifiable,
03:11il fallait, et il faut en tous les cas, se préserver de cela par une sorte de prévention.
03:16Elle peut être technique face à la violence, je vous ai parlé,
03:18des portiques, des fouilles de sacs systématiques.
03:21Mais je vous parle aussi de la justice des mineurs pour l'après,
03:23et je vous ai parlé des moyens sur la santé mentale.
03:25Donc vous voyez, il y a des leviers, parce qu'à ce moment-là, on dit, on ne fait rien,
03:28on continue, on fait une marche blanche, trois bougies, on déplore,
03:32on dit qu'on va réfléchir sur des groupes de travail.
03:34À un moment, il faut que l'État soit quand même un peu plus réactif.
03:36Très concrètement, qui fouillerait, selon vous, les sacs, par exemple ?
03:39On entend les CPE, les chefs de la respiration, dire,
03:42on ne va pas fouiller les sacs des gens, on n'a pas envie de le faire,
03:46on n'a pas le temps de le faire, on n'a pas les moyens de le faire.
03:47Qui peut fouiller les sacs des élèves ?
03:50Il y a par exemple un partenariat dans les lycées à voir avec les régions,
03:52il y a un partenariat dans les départements à voir avec les collèges,
03:55les agents territoriaux qui sont les agents des régions et des collèges
03:59pourraient avoir ce type de mission.
04:00Mais là, on en est, j'allais dire, à de l'encadrement,
04:04on en est à la modification de législation, on peut le faire.
04:07Enfin, si on ne peut pas le faire, à ce moment-là, on retire l'échelle
04:08et on éteint la lumière, il n'y a plus rien à faire.
04:10Si on ne peut rien faire, si on n'explore aucune piste,
04:13ce n'est pas la peine de déplorer ensuite des drames pareils.
04:16Donc, mettons-nous en action, allons plus loin, que Mme Borne se bouge.
04:20Moi, j'ai rencontré Elisabeth Borne il y a 15 jours.
04:23Bon, tout ça est bien gentil, mais enfin, elle ne prend pas la mesure du drame.
04:28Elle a annoncé à le moment que les contrôles allaient être renforcés aux abords des collèges.
04:30Oui, voilà, des contrôles aléatoires, et il suffisait simplement de regarder,
04:35car on ne pouvait pas fouiller les sacs, regarder ce qu'il y avait dans le sac.
04:38Ce n'est pas à la hauteur de l'enjeu.
04:39Elisabeth Borne n'est pas à la hauteur de l'enjeu de sa mission en matière de sécurité
04:43pour nos collèges, nos lycées, nos écoles ?
04:44Non, elle n'est pas à la hauteur, et elle-même a dit qu'elle n'était pas compétente en la matière,
04:47elle le prouve désormais.
04:48Johanna Roland, la maire de Nantes, a dit « je ne fais pas de politique hier soir »
04:51et elle a fustigé les politiques de tous bords
04:54qui surfaient en quelque sorte sur ce fait divers.
04:58Qu'est-ce que vous lui répondez ?
04:59Non, mais si Mme Roland ne fait pas de politique, qu'elle raccroche,
05:02parce qu'on lui demande de faire de la politique.
05:04On lui demande de trouver des solutions aux problèmes concrets.
05:06Elle est maire d'une ville qui s'est beaucoup dégradée en matière d'insécurité.
05:10Elle est dans une philosophie de gauche qui est anti-flic.
05:13Moi, je demande à Mme Roland, au contraire, de faire de la politique,
05:15sinon qu'elle rende les clés.
05:16Alors, on va parler maintenant des obsèques du pape François.
05:19Demain, c'est Jordan Bardella qui va s'y rendre et non pas Marine Le Pen.
05:22Est-ce qu'on doit y voir déjà une forme de passation de pouvoir ?
05:26Non, pas vraiment.
05:26Jordan Bardella est le président du Rassemblement National.
05:29Je crois qu'il avait envie de marquer une forme de respect
05:33en allant aux obsèques du pape.
05:35Un pape, moi je l'ai dit, d'humilité, de charité.
05:39Un pape aussi qui a fait culpabiliser l'Occident sur la cahier des migrants.
05:42Un pape, moi, qui faisait de la politique.
05:45C'est pour ça qu'elle n'y va pas ?
05:46C'est pour ça qu'elle n'y va pas ?
05:47Non, Marine Le Pen n'allait jamais, n'allait pas aux obsèques,
05:51n'est pas allée aux obsèques du précédent Benoît XVI,
05:53qui n'avait pas exactement le même discours.
05:56Marine Le Pen a choisi, lorsqu'elle était présidente du Rassemblement National,
06:00de ne pas aller aux obsèques du précédent.
06:02Donc voilà, c'était un choix.
06:05Jordan Bardella en vit parce qu'il y a eu une émotion importante,
06:08plus que pour Benoît XVI,
06:09parce que Benoît XVI n'était évidemment peut-être pas considéré de la même façon.
06:13Il a envie de marquer un respect.
06:16Il n'empêche qu'on peut porter un regard aussi critique sur l'action du pape.
06:20Est-ce qu'il est aussi déjà en train de se préparer,
06:22et préparer notamment sa stature à l'international ?
06:24Est-ce qu'il y a une stratégie du RN qui se prépare quand même,
06:27de fait, à ce que l'éventualité d'un empêchement de Marine Le Pen
06:30soit sur la table dans les mois qui viennent ?
06:32Non, on ne croit pas du tout que Marine Le Pen sera empêchée.
06:34Et je pense que ceux qui font ce pari-là,
06:36en imaginant que Marine Le Pen tout doucement se retirait sur la pointe des pieds,
06:40se trompent et en auront pour leurs frais.
06:41Ce n'est pas le genre de la maison,
06:42ni au RN, ni chez Marine Le Pen,
06:45de reculer face à l'adversité.
06:47Donc on va se battre.
06:48Marine Le Pen, on la combat et elle se bat.
06:50Et elle fera, je crois, éclater la vérité.
06:54Vous êtes député du Nord, Sébastien Chenu.
06:56François Langlais en parlait à l'instant,
06:57les grandes difficultés de la sidérurgie en France.
06:59Arcelor Mittal qui va supprimer 600 postes,
07:01et notamment dans le Dunkerquois.
07:03Je crois qu'il y a près de 200 postes qui sont menacés sur ces sites-là.
07:08Vous allez rencontrer le PDG de France d'Arcelor Mittal.
07:11Qu'est-ce que vous allez lui dire ?
07:13Bon, d'abord, je pensais aux salariés à Dunkerque,
07:15à Mardy, que également dans l'Oise.
07:17Je vais rencontrer le président d'Arcelor
07:19avec notre responsable RN local, Maxence Acquart.
07:22Je vais lui demander d'abord que les investissements
07:24qui étaient promis sur la décarbonation soient tenus.
07:27C'est-à-dire qu'il ne lâche pas les engagements.
07:31Et pour lesquels il a reçu des aides de l'Union Européenne et de la France.
07:33J'allais y venir, notamment, bien entendu, des aides de la région.
07:36Donc, il a des devoirs, un devoir social vis-à-vis de notre région.
07:40Il va falloir, évidemment, qu'il l'assume.
07:42Et puis, de l'autre côté, parce qu'Arcelor se porte bien,
07:46Arcelor n'est pas une société en difficulté.
07:49Arcelor fait même un plan de rachat d'actions.
07:51Vous savez que nous, on est pour taxer, d'ailleurs, les rachats d'actions.
07:54Donc, voilà, je vais lui dire d'abord qu'il a cette responsabilité sociale.
07:56Il se comporte mal.
07:58Ah ben là, aujourd'hui, à mes yeux, c'est un patron qui nous a menti.
08:02En tous les cas, pas lui-même, puisque c'est le PDG France,
08:05que les engagements du groupe, en tous les cas,
08:07le groupe nous a raconté visiblement n'importe quoi.
08:11Donc, il va falloir qu'il assume ses responsabilités.
08:12Une fois qu'on a dit ça...
08:13Il faut qu'il rende l'argent de la France.
08:15300 millions d'aides reçues en 2023, notamment.
08:17Je pense qu'il y a, je vous l'ai dit, il y a une responsabilité sociale.
08:19Quand on ne l'assume pas, on doit en tirer les conséquences.
08:22Mais derrière, il y a une filière à protéger, celle de l'acier.
08:25Derrière, vous savez que c'est le coût de l'énergie qui nous a empêchés,
08:28en tout cas, qui empêche d'être compétitifs en particulier.
08:31Ce n'est pas uniquement les taxes Trump.
08:32Donc, derrière, il y a une filière à protéger.
08:34Il y a des investissements à faire.
08:35Il y a des clauses miroirs à l'air négocié.
08:37Il y a du boulot pour sauver Arcelor.
08:38Merci beaucoup Sébastien Chenu d'avoir été avec nous sur RTL.
08:41Mais vous restez avec nous.

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