L'attaque au couteau dans un lycée à Nantes a fait 1 mort et 3 blessés. Début de l'enquête, profil psychologique de l'assaillant, préventions au lycée : écoutez Bruno Gallais, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale 44.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin avec Stéphane Boudsocq du 25 avril 2025.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin avec Stéphane Boudsocq du 25 avril 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00A 6h15, nous revenons sur l'attaque au couteau qui a fait un mort et trois blessés hier au collège lycée Notre-Dame de Tuzed à Nantes.
00:12Un élève de l'établissement s'est attaqué à quatre de ses camarades avant d'être maîtrisé par les enseignants.
00:17L'auteur de l'attaque est présenté comme psychologiquement fragile, attiré par l'idéologie néo-nazie.
00:23Un drame qui relance une fois de plus la question de la sécurité aux abords et à l'intérieur de nos établissements scolaires.
00:30Pour en parler ce matin, nous sommes avec Bruno Gallet, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale de Loire-Atlantique.
00:37Bonjour à vous.
00:39Bonjour.
00:40Tout d'abord, j'imagine que vous êtes en lien avec vos collègues nantais chargés de l'enquête.
00:45Est-ce qu'on en sait un peu plus ce matin sur les motivations du jeune auteur de cette attaque ou est-ce qu'il n'a pas encore pu être auditionné ?
00:53Alors non, à l'heure où on se parle, on n'en sait pas plus.
00:56L'enquête est vraiment en cours, les motivations doivent être encore déterminées.
01:02Il faut vraiment laisser le libre cours à l'enquête car les faits sont vraiment récents.
01:07Oui, on rappelle que ce garçon qui a 16 ans est pour l'instant en soin dans une unité psychiatrique.
01:13Alors on le disait, Bruno Gallet, cette attaque d'hier ouvre encore une fois le dossier de la sécurité des élèves à l'école.
01:18François Bayrou, le Premier ministre, souhaitait dès hier soir, je le cite, une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires.
01:28Pour vous, la solution, elle passe aussi, peut-être surtout par ça ?
01:33Je vais vous dire oui. De toute façon, à partir du moment où vous envoyez vos enfants à l'école, vous attendez à ce qu'ils soient en sécurité.
01:40Et pour ne pas reprendre les mots du ministre, on va considérer l'école vraiment comme un sanctuaire où il ne doit pas y avoir de problème.
01:50Mais effectivement, comment on met ça en œuvre ? Est-ce que ça doit, comme on entend parler, passer par des portiques, par des contrôles ?
01:59La seule chose que je peux vous dire, c'est qu'en tant que policier, on ne va pas pouvoir malheureusement mettre un policier derrière chaque élève
02:07ou des patrouilles de police dans toutes les écoles de France et toutes les écoles à Nantes notamment.
02:12Alors, depuis fin mars, le gouvernement a autorisé les rectorats à procéder à des fouilles, alors elles sont aléatoires, fouilles des sacs avant l'entrée des élèves dans les collèges et les lycées.
02:23Est-ce que ces fouilles, selon vous, doivent devenir systématiques ? Est-ce que ça doit être un principe maintenant ?
02:28Sur ça, moi, je laisserai plus la main au corps enseignant parce que je pense que, du coup, ça doit être...
02:36Eux ont également leurs difficultés, pardon. Et je laisserai vraiment la main au corps enseignant parce que je ne sais pas comment ça peut être mis en œuvre, toutes ces fouilles aléatoires.
02:47Mais effectivement, ça peut avoir un caractère dissuasif.
02:50Alors, vous parlez des enseignants. Elisabeth Borne, qui est la ministre de l'Éducation, indiquait il y a un mois que les signalements d'utilisation d'armes blanches dans les établissements scolaires avaient progressé de 15%.
03:01En un an, 15%, c'est quand même assez colossal. Comment l'explique-t-on, selon vous ? Est-ce que, je ne sais pas, les jeux vidéo, les séries violentes, le désarroi aussi,
03:11puis le manque de repères d'une partie de la jeunesse peuvent expliquer ce chiffre ?
03:15Je vous rejoins. Je pense qu'effectivement, il y a un manque de repères. Il y a aussi une désinhibition. Je pense que c'est vraiment tout un ensemble.
03:22Par contre, effectivement, on constate qu'on a des auteurs de plus en plus jeunes et qui n'ont plus de limites, en fait.
03:30Bruno Retailleau, c'est votre ministre, celui de l'Intérieur, disait hier soir que cette attaque à Nantes,
03:37ce n'était pas un fait divers, mais un fait de société.
03:39Vous, qui êtes policier, qui représentez vos collègues, donc qui êtes sur le terrain chaque jour,
03:44est-ce que c'est quelque chose que vous avez constaté, ça ?
03:47Ah oui, je vous confirme. Je vous confirme. On va dire que les attaques au couteau sont de plus en plus fréquentes.
03:53Alors après, par contre, dans la situation dans laquelle on est, avec un individu qui pénètre dans une école,
03:59je pense que ça, ça reste quand même exceptionnel.
04:03Mais les attaques au couteau sur Nantes, on ne peut que constater que ça a augmenté de manière exponentielle.
04:11Merci Bruno Gallet d'avoir été en direct avec nous ce matin.
04:14Je rappelle que vous êtes le secrétaire départemental Loire-Atlantique du syndicat Alliance Police Nationale.
04:20Merci et très bien.
04:21Merci.
04:22Merci.
04:23Merci.