Avec Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la fédération des Parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Merci d'être avec nous. Laurent Zamekowski, bonjour.
00:08Bonjour.
00:08Vous êtes vice-président et porte-parole de la Fédération des Parents d'élèves de l'enseignement public.
00:12Revenons sur ce qui s'est passé à Nantes, ce drame, avec ce lycéen de seconde, 16 ans,
00:18Justin qui est entré dans son lycée, avec deux couteaux, un pliable et un couteau de chasse,
00:24et il a frappé des camarades.
00:26Une jeune fille est morte, trois blessés, dont l'un est dans un état extrêmement grave, toujours, ce matin.
00:35J'imagine le choc de toute la communauté, évidemment, de cet établissement,
00:42des parents, qui ont appris ça et qui ont dû être extrêmement inquiets.
00:47Quand ça vient de l'intérieur, parce que ça vient de l'intérieur,
00:50c'est un élève du lycée qui est entré avec des couteaux, c'est encore plus terrible.
00:55C'est effroyable, je veux dire.
00:57C'est effroyable !
00:59La crainte de tous les parents, bien sûr, c'est qu'il se passe quelque chose à l'école.
01:04Vous ne pouvez pas imaginer, bien sûr, vous allez travailler, vous déposez vos enfants à l'école,
01:08ou là, c'est bien sûr au collège-lycée, donc ils y vont par eux-mêmes.
01:12Personne ne peut être serein au travail si on ne sait pas que nos enfants sont en sécurité.
01:17Et là, tout d'un coup, on se retrouve avec ça, une nouvelle situation.
01:22Et oui, c'est extrêmement anxiogène, c'est très déstabilisant.
01:25Vous imaginez les parents, déjà je pense aux familles des victimes,
01:29ce qui est absolument terrible, monstrueux, il n'y a pas pire que de perdre un enfant.
01:35Et encore en plus dans ces conditions.
01:36Et après, tous les autres parents.
01:39C'est-à-dire, quand ils récupèrent après ça,
01:42leurs enfants, comment arriver à les rassurer, leur expliquer,
01:45alors que nous-mêmes, on est totalement bouleversés ?
01:48Oui, les parents, évidemment, bouleversés.
01:54Bouleversés, mais qui se posent des questions, quand même.
01:58Parce que ce Justin avait des problèmes, il est en hôpital psychiatrique, là.
02:03Il avait des problèmes, apparemment.
02:05Il était dépressif, des problèmes psychiatriques.
02:08Est-ce que vous pensez qu'on est suffisamment attentif à la santé mentale des enfants ?
02:13Pas du tout.
02:14Mais pas du tout.
02:15Je veux dire, aujourd'hui, dans les établissements, déjà,
02:18vous avez pu avoir un établissement en cité scolaire avec 2500 élèves.
02:23Parfois, il n'y a même pas du tout d'infirmière, il n'y a rien.
02:26On n'a pas d'infirmière, on n'a pas de médecin scolaire, on n'a pas de psychologue.
02:30On n'a plus les assistants sociaux de l'époque.
02:32Je veux dire, et surtout, on n'a pas assez d'assistants d'éducation.
02:36Vous vous rendez compte que vous avez un assistant d'éducation pour 120 élèves au collège,
02:40un 1 pour 250 au lycée.
02:43Je veux dire, pour faire les entrées-sorties, ils sont deux.
02:47Je veux dire, c'est aujourd'hui, il est impossible, avec les effectifs qu'on a,
02:51de pouvoir avoir justement cette présence adulte auprès des élèves avec qui on peut discuter.
02:55Et d'être là, regarder, on aurait très bien pu repérer un élève qui n'était pas bien,
03:01aller le voir, l'accompagner.
03:03Apparemment, ça fait longtemps qu'on savait que ces camarades qui ont témoigné,
03:08ces camarades de classe qui ont témoigné, disaient,
03:10il était bizarre, il était curieux, cet enfant.
03:14Alors après, on ne sait pas tout.
03:19Est-ce qu'il y a eu du harcèlement scolaire ?
03:21Je ne sais pas, je ne sais pas.
03:23Ce qui a motivé, parce que son manifeste, le manifeste qu'il a laissé,
03:27est un peu curieux, étrange.
03:31Il était étrange dans son comportement.
03:33Là, on ne sait pas si c'est lui qui l'a écrit,
03:35ou s'il a repris un texte trouvé sur Internet.
03:38On ne sait pas, on ne sait pas.
03:40Ce qu'on sait, c'est qu'il était nourri aux réseaux sociaux,
03:43ça c'est certain, et ce qu'on sait,
03:45c'est qu'il n'y avait absolument aucun contrôle à l'entrée de l'établissement.
03:49Est-ce que, je reçois tout à l'heure,
03:51un sénateur qui a fait voter une proposition de loi,
03:55et que contient cette proposition de loi ?
03:57Eh bien, l'obligation de fouiller les sacs des élèves
04:04à l'entrée d'un collège ou d'un lycée.
04:06Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
04:07La proposition du sénateur Laffont
04:10n'est pas dans l'absolu une mauvaise chose
04:13qui permettrait ce qu'effectivement les personnels puissent le faire.
04:15Mais pour ça, il faut du personnel.
04:18Vous vous doutez bien que quand vous avez deux personnes
04:20pour gérer 2500 élèves qui rentrent,
04:23vous faites comment ?
04:24Vous leur demandez de venir deux heures avant ?
04:26Pour fouiller 1500 élèves, oui.
04:27C'est-à-dire qu'il vient à 6h du matin pour les cours de 8h ?
04:30Oui.
04:31Non, mais la réalité, c'est qu'il faut quelque part permettre
04:35la charrue avant les bœufs.
04:37On a aujourd'hui besoin des effectifs
04:39pour pouvoir justement prévenir
04:41et désamorcer les situations de façon précoce.
04:45Les couteaux, on n'a même pas forcément besoin de les introduire,
04:48il y en a à la cantine.
04:50Oui.
04:50Je veux dire, il y a plein de situations.
04:52Vous pourriez prendre un extincteur comme âme par destination.
04:54Il y a plein de moyens.
04:56La question, là, c'est quelque part,
04:58on détourne l'attention du vrai problème.
05:00Le vrai problème aujourd'hui,
05:02c'est qu'il y a un manque de moyens cruels
05:04pour pouvoir encadrer les jeunes,
05:06pouvoir discuter avec eux,
05:07pour pouvoir repérer les situations,
05:08notamment les questions de harcèlement,
05:10la question de la zone au non-droit des toilettes.
05:14Mais aussi, et fondamentalement aussi aujourd'hui,
05:16le suivi de la santé mentale des jeunes aujourd'hui.
05:19Il y a besoin aussi de moyens pour les accompagner.
05:22Post-Covid, il y a des séquelles terribles.
05:25Vous avez raison de souligner cela,
05:27parce que ça, c'est à l'école,
05:29mais c'est aussi à l'extérieur de l'école,
05:31la santé mentale.
05:32On sait que c'est la grande cause nationale.
05:34Moi, je veux bien.
05:36La grande cause nationale, c'est très beau,
05:38c'est très bien,
05:38mais que fait-on ?
05:39Que fait-on ?
05:41Ces enfants,
05:43cet enfant-là,
05:44je ne sais pas s'il était suivi ou pas,
05:46mais dans tous les cas,
05:47s'il est en hôpital psychiatrique aujourd'hui,
05:48c'est bien qu'il y avait un dérèglement.
05:50Franchement.
05:51C'est pour ça qu'il est nécessaire
05:52d'accompagner les familles et les élèves
05:55le plus tôt possible,
05:56et de pouvoir justement leur faciliter
05:58aussi l'accès à des parcours.
06:01Mais il y a aussi la question,
06:02vous l'avez évoqué, des réseaux sociaux.
06:04Oui.
06:04Mais on demande depuis des années
06:07à ce que l'éducation média et à l'information
06:09soient également déployées en primaire.
06:13Alors, évidemment,
06:14de manière adaptée aux élèves.
06:15Mais les professeurs n'ont déjà pas le temps
06:15pour les maths et les français.
06:17Vous n'allez pas en plus leur imposer,
06:19aux profs,
06:20une éducation aux médias.
06:22Oui, enfin,
06:23je pense qu'il y a peut-être des choses aussi
06:24qui peuvent être...
06:26Voilà.
06:27On peut le mettre...
06:28Non, mais vous doutez bien
06:29que quand vous arrivez en sixième,
06:31il est souvent trop tard.
06:33Vous vous retrouvez avec le téléphone portable.
06:34Malheureusement, d'autres élèves
06:35en ont souvent, des fois,
06:37très tôt.
06:38Il y a des élèves qui récupèrent
06:40les vieux téléphones des parents,
06:41qui se connectent en Wi-Fi,
06:43les parents ne s'en rendent même pas compte,
06:45et le mal est fait.
06:46Donc, il faut absolument les accompagner,
06:48il ne faut pas se voiler la face.
06:49Ce n'est pas parce qu'on a le droit...
06:51C'est à partir de 13 ans
06:52qu'on peut être inscrit sur les réseaux sociaux.
06:54Ce n'est pas fait avant,
06:55on le voit très bien que c'est le cas.
06:56Donc, préparons nos enfants
06:57de manière progressive
06:58pour justement leur permettre
07:01de lutter contre les fake news,
07:02contre le cyberharcèlement,
07:03contre toutes ces situations,
07:05et aussi leur développer l'esprit critique
07:07et ne pas se retrouver
07:08avec des gamins
07:10qui sont complètement perdus,
07:11avec des parents qui, en plus,
07:13eux-mêmes n'ont pas la capacité
07:14de pouvoir les accompagner.
07:15Merci à vous.
07:16Merci d'être venu nous voir.
07:18Il est 7h19,
07:19vous êtes sur Antenne de Sud Radio.
07:21Ça vous fait réagir, évidemment,
07:220800 26 300 300.
07:24Dites-nous.
07:24Et vous êtes à l'antenne tout à l'heure.
07:25Le rappel des titres de l'actualité,
07:27Laurie Leclerc.
07:28Laurie.