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Un lycéen a poignardé quatre élèves ce jeudi 24 avril dans l'établissement scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes en milieu de journée. Trois élèves ont été blessés, dont un lourdement. La quatrième victime a succombé à ses blessures. À travers un communiqué de presse, le Premier ministre François Bayrou "en appelle à un sursaut collectif" face à la "violence endémique" dans "une partie de notre jeunesse".

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Transcription
00:00Et Madame Borne vont prendre la parole, ils sont en train de s'approcher de notre caméra
00:04pour donc une première intervention après cette visite et les entretiens qu'ils ont eus avec le personnel de cet établissement.
00:11On rappelle d'ailleurs que c'est le corps enseignant qui a maîtrisé l'assaillant.
00:15L'assaillant de 15 ans qui a tué une camarade en a blessé trois autres dont un de ses élèves est encore en urgence absolue.
00:21On va écouter la prise de parole du ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot,
00:25tanqué de Madame Borne, la ministre de l'Education nationale.
00:27Mes pensées vont d'abord à l'adolescente qui a perdu la vie, aux trois élèves qui sont blessés.
00:39Je veux exprimer tout mon soutien, toute ma solidarité à ces victimes.
00:44Mes pensées vont d'abord à l'adolescente qui a perdu la vie, aux trois élèves qui sont blessés.
00:53Et je veux exprimer tout mon soutien, toute ma solidarité à ces victimes, à leurs familles, à leurs proches.
01:03Et puis je voudrais aussi rendre hommage aux personnels de l'établissement qui se sont interposés et qui ont pu neutraliser l'agresseur,
01:15ce qui a permis d'éviter que ce drame ne soit encore plus grave que ce qu'on constate aujourd'hui.
01:24Je veux naturellement rendre hommage aux services de secours, aux forces de sécurité qui sont intervenues très rapidement.
01:31Aujourd'hui, c'est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc.
01:39Et je veux leur exprimer toute ma solidarité, tout mon soutien.
01:42Il y a naturellement un accompagnement psychologique qui a été mis en place,
01:47en particulier pour les élèves qui sont impliqués dans l'événement,
01:51qui ont pu être témoins de ces agressions.
01:54Pour les professeurs aussi, et naturellement, ce soutien va être maintenu en tant que besoin dans les jours qui viennent.
02:02Voilà, je voudrais simplement redire toute l'émotion et tout le soutien que je veux apporter à la communauté éducative.
02:11Et avec Bruno Retailleau, assurer qu'on est totalement mobilisés pour accompagner la communauté éducative ici comme ailleurs.
02:20Bien. J'ai tenu à me déplacer aux côtés d'Elisabeth Borne pour ce drame qui nous bouleverse.
02:32Qui est un drame qui bouleverse aussi, je pense, toute la nation qui est sous le choc.
02:38La nation qui se tient aux côtés d'abord des familles des victimes.
02:44Il y a encore trois blessés.
02:47Il y a une jeune fille qui est décédée.
02:50Et nous avons tous une pensée pour ses parents.
02:54Personne ne peut se mettre à leur place.
02:57Tout simplement parce que perdre un enfant, c'est la pire des douleurs.
03:03Comme Elisabeth, je veux rendre hommage au courage de ceux des enseignants de l'équipe pédagogique
03:10qui sont parvenus à maîtriser le meurtrier parce qu'il est probable qu'il ait continué sa trajectoire sanglante.
03:20Ils ont eu beaucoup de courage, beaucoup de courage.
03:22Pour le reste, je veux saluer évidemment tous les intervenants qui sont arrivés très très vite.
03:29Elisabeth l'a dit, notamment les policiers, notamment les sapeurs-pompiers,
03:35notamment aussi les médecins, les services des urgences.
03:40Toutes celles et ceux qui au quotidien finalement, par leur courage, interviennent pour essayer de sauver des vies.
03:48C'est ce qu'ils ont tenté évidemment de faire.
03:50Enfin, ce que je veux dire, c'est que je suis, comme beaucoup de Français, bien sûr bouleversé,
03:59mais totalement effaré par cette violence qui se déchaîne.
04:04Nous étions avec Isette Baird-Borne il y a quelques semaines devant un lycée.
04:08Je n'oublie pas qu'il y a un mois, date pour date, un adolescent trouvait la mort poignardée devant un lycée.
04:15C'était dans l'Essonne, bouleversé donc par cet ensauvagement.
04:22Un professeur, une professeure parlait de l'ECOM tout à l'heure comme d'un lieu de vie.
04:27Et moi, comme tant de Français, on ne se résout pas à ce que ces lieux de vie, ces lieux d'enseignement,
04:35deviennent parfois des lieux d'ensauvagement, des lieux de mort.
04:41Je pense qu'au-delà des mesures qu'on peut prendre, qu'on doit prendre, qu'on a déjà pris,
04:45il y a une question beaucoup plus profonde qui concerne toute la société.
04:50Je pense que ce n'est pas un fait divers ce drame, cette tragédie, c'est un fait de société.
04:55C'est un fait de société.
04:57Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme,
05:02qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies,
05:09et qui a accouché finalement de toute cette violence.
05:15Avec des jeunes, pour l'instant on ne connaît pas le profil,
05:18c'est les enquêteurs sous l'autorité judiciaire qui devra appréhender notamment le profil psychologique.
05:25Mais cette violence, il faut la dénoncer.
05:29Et au-delà des mesures qui peuvent être prises, et qu'ils seront d'ailleurs,
05:34mais je pense qu'il y a aussi une société à reconstruire,
05:38des repères à rebâtir, des hiérarchies à refaire,
05:42une autorité à restaurer.
05:45C'est une question qui nous est posée collectivement, collectivement,
05:50les familles, l'école, la société.
05:54Est-ce que vous savez si c'est un acte isolé ?
05:59Écoutez, on s'est entretenu bien sûr avec le procureur,
06:04le substitut du PNAT, et pour l'instant on ne peut rien dire,
06:07il semblerait que oui.
06:08Mais ce n'est pas à nous de le dire,
06:10je pense que le procureur demain fera une communication.
06:13Donc il aura l'occasion, à partir des éléments d'enquête,
06:17je veux dire qu'on est très, en tout cas, les services,
06:21notamment des forces intérieures, des enquêteurs,
06:24on est très mobilisés, puisqu'au moment où je vous parle,
06:26il y a une cinquantaine d'enquêteurs qui ont été mobilisés,
06:30qui travaillent d'arrache-pied, il y a déjà plus de 70 auditions,
06:34et on va continuer pour élucider, évidemment, un maximum cette scène de crime.
06:41Vous parlez du PNAT, ça veut dire qu'il y a une notion de terrorisme ?
06:45Non, le PNAT, parfois, puisqu'il y a eu ce fameux manifeste,
06:48il est normal que le PNAT s'interroge, il s'est interrogé,
06:52au moment, là encore, où nous sommes venus vers vous,
06:55nous étions aussi avec le substitut,
06:57il n'est pas évident du tout que le PNAT puisse se saisir,
07:01en tout cas, aujourd'hui, il est en train d'évaluer,
07:04pour savoir si les faits sont de son ressort,
07:06de son champ de compétences, ou non.
07:09Probable que non, mais on ne sait jamais,
07:11et ce n'est pas moi de le dire,
07:12c'est au PNAT et au procureur
07:15qui vous le diront dans les prochaines heures.
07:17Dans quel état de santé sont les blessés ?
07:21Je pense que c'est là aussi,
07:23il sera le procureur qui pourra le préciser,
07:25on ne peut pas, aujourd'hui, garantir
07:27que tous les jeunes sont,
07:29notamment qu'un des jeunes
07:30est totalement tiré d'affaires.
07:32On a conduit, on a conduit mille opérations, je crois,
07:43et y compris dans le département,
07:45le 2 avril s'est tenue une réunion
07:47sous l'autorité de la directrice de cabinet
07:49du préfet département,
07:51préfet de région,
07:52pour envisager,
07:53pour sélectionner des établissements,
07:55il y en a une vingtaine qui ont été sélectionnés,
07:56mais on ne pourra jamais
07:59placer un policier
08:01ou un gendarme
08:02derrière chaque élève.
08:03Bien sûr, il faut faire des fouilles.
08:04Moi, je pense qu'on tirera
08:06un certain nombre de conclusions,
08:09mais ce que j'ai dit est important.
08:11C'est un questionnement beaucoup plus vaste.
08:13Il faut reconstruire l'autorité.
08:15On va vers une société d'ensauvagement.
08:17Cette barbarie, y compris,
08:18qui touche désormais les plus jeunes,
08:20là encore, il faut nous interroger
08:22et il faudra travailler,
08:25évidemment,
08:26à rebâtir cette hiérarchie,
08:27cette autorité.
08:28Je pense que ça...
08:29Vous parlez d'un phénomène de société,
08:31mais comment on lutte
08:32au programme même de ce que c'est ?
08:35On lutte en faisant en sorte
08:37qu'on ne déconstruise pas,
08:40justement, les repères,
08:41l'autorité, les hiérarchies.
08:42Voilà.
08:43Il y a naturellement
08:44la question des réseaux sociaux
08:45qui est posée aussi.
08:46Vous savez que le président de la République
08:47avait lancé une commission
08:49sur les écrans
08:49et je pense qu'il aura l'occasion
08:51d'en tirer les conséquences prochainement.
08:55Et vous pensez
08:55que vous pouvez être entendu
08:56justement par les réseaux sociaux
08:58parce que souvent,
08:59il y a des demandes
08:59qui ont été faites
09:00et c'est toujours difficile
09:01d'être entendu ?
09:02Alors, il y a des domaines
09:03dans lesquels
09:03il y a une réglementation européenne
09:05et il faut sans doute
09:06aller plus loin,
09:07notamment pour protéger
09:08les jeunes
09:08de l'influence
09:10que peuvent jouer
09:11ces réseaux sociaux.
09:13Est-ce que ce jeune,
09:13justement,
09:14avait profité de menaces
09:15sur les réseaux sociaux
09:16parce que ce n'est pas le cas ?
09:17C'est l'encalette,
09:18mais pas que nous connaissions,
09:20en tout cas.
09:20Pas que nous connaissions,
09:21mais c'est l'enquête
09:22qui le dira, bien sûr,
09:23puisque différents éléments,
09:25notamment de ces écrans,
09:27seront analysés
09:28et ça permettra
09:29aux enquêteurs
09:30et à l'autorité judiciaire
09:33d'en savoir plus.
09:34Mais pour l'instant,
09:38très franchement,
09:39aucun élément
09:40ne permet de le dire.
09:41Et une fois de plus,
09:42ce sera les enquêteurs,
09:43c'est l'enquête
09:43et l'autorité judiciaire
09:45qui pourront vous le dire.
09:46Nous avons raconté
09:48les professeurs
09:49que vous avez rencontrés
09:50qui ont peut-être
09:51assisté aux événements.
09:52Comme vous l'imaginez,
09:54toutes les équipes
09:55qui étaient présentes
09:56et qui ont pu intervenir
09:57pour neutraliser l'agresseur
10:00sont forcément choquées.
10:03On peut se...
10:04Enfin, voilà,
10:05si on se met à leur place,
10:06c'est...
10:06Moi, je voudrais à nouveau
10:07saluer le courage
10:08de ces professeurs
10:11qui sont intervenus,
10:12qui ont eu le courage
10:13d'affronter un jeune
10:14qui était armé
10:15et qui venait de blesser
10:16et de tuer une élève.
10:20Ils sont sous le choc
10:21et en même temps,
10:22ils sont aussi très mobilisés
10:24pour reprendre leurs cours
10:26et accompagner les élèves
10:27et poursuivre
10:28le projet pédagogique
10:29de l'établissement.
10:30Donc je pense qu'on a vu
10:31une équipe choquée ce soir
10:33mais aussi très soudée
10:34et qui souhaite accompagner
10:36au mieux les élèves
10:38dans les prochaines semaines.
10:39Les profs sont suspendus demain ?
10:40C'est le directeur
10:41qui vous le dira
10:42et qui communiquera ce soir
10:43sur la façon dont ça va se passer.
10:44Merci, messieurs, dames.
10:45Merci à vous.
10:46Merci.
10:47Bon appétit.

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