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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Ils sont avec nous ce soir, vous le savez, ce jeudi aux alentours de 12h30.
00:04Un élève est entré dans deux classes du lycée Notre-Dame de Toutes-Aides à Nantes
00:08avant de poignarder grièvement quatre personnes.
00:12L'une des victimes est décédée et l'assaillant a été maîtrisé par les enseignants avant l'arrivée de la police.
00:20Célia Barotte est avec nous ce soir.
00:21Qu'est-ce que nous pouvons dire à 20h06 sur ce que s'est passé à 12h30 à Nantes aujourd'hui ?
00:31Vous l'avez bien résumé Pascal, un élève de ce collège lycée privé de Nantes
00:36qui est entré dans deux classes avec un couteau.
00:40Sur place, on nous dit selon les premières remontées d'informations
00:43qu'on a retrouvé même un deuxième couteau de type couteau de chasse.
00:47Un élève qui est décrit par ses camarades avec un état dépressif
00:52qui a envoyé quelques minutes avant les faits un document d'une dizaine de pages à tous les autres élèves.
00:58Un document dans lequel on peut lire des critiques de la société actuelle,
01:01des critiques sur la mondialisation.
01:03Un document qui n'explique pas son passage à l'acte
01:06mais en tout cas une cinquantaine d'enquêteurs sont déjà très mobilisés
01:10pour faire la lumière sur ce qui s'est passé.
01:13Il y a eu aussi plus de 70 auditions déjà réalisées par les enquêteurs.
01:19Une cellule psychologique qui a été mise en place dans l'établissement.
01:22En tout cas, le PNAT ne s'est pas saisi d'effet
01:25mais il est en cours d'évaluation puisque le parquet national antiterroriste
01:29ne se saisit pas seulement des attentats mais de tout acte de terreur
01:33et donc il y a pour l'instant une évaluation d'effet.
01:36On parle aussi d'un acte isolé et le ministre de l'Intérieur a eu des mots très durs,
01:41très importants pour qualifier ce qui s'est passé d'acte barbarie.
01:45Il a parlé aussi d'une trajectoire de ce jeune homme de 15 ans qui était motivé.
01:53On le voit qu'il était vraiment déterminé à faire du mal.
01:57On attend aussi les précisions du procureur de Nantes qui va s'exprimer demain
02:02lors d'une conférence de presse pour connaître peut-être les premières déclarations
02:05de ce jeune homme face aux enquêteurs.
02:07Savoir si son état de santé est compatible avec le régime de la garde à vue ou non.
02:12En tout cas, l'enquête ne fait que commencer.
02:14Les suites judiciaires nous seront données dès demain.
02:18On aura évidemment une pensée pour les victimes.
02:20C'est une jeune femme, une jeune de 17 ans,
02:24qui était donc en première ou en terminale ?
02:25Première, terminale. En tout cas, lui, c'est un élève de seconde
02:28et elle allait passer en tout cas son baccalauréat.
02:31Et il y a donc trois autres personnes qui ont été blessées,
02:35qui sont ce soir en urgence absolue ?
02:38Une personne sur ces trois autres blessés est en urgence absolue.
02:42Pas d'autres précisions sur son état de santé.
02:45On espère qu'il pourra passer la nuit
02:47et que les médecins vont pouvoir en tout cas le sauver.
02:52Mais son état est en tout cas très inquiétant ce soir.
02:55On va entendre beaucoup de témoignages dans quelques instants.
02:59Une des mères de famille rapportait
03:00que les enfants ne pouvaient pas sortir de l'école
03:04à 16h, 17h, 18h.
03:05Est-ce que les enfants de la classe,
03:07parce que ça s'est passé dans la classe...
03:09Dans deux classes, oui.
03:10Dans deux classes.
03:10Est-ce que ces enfants sont toujours consignés
03:13à l'heure à laquelle je vous parle,
03:14dans l'école de toutes aides,
03:15ou est-ce qu'ils ont regagné leur famille ?
03:17Selon nos envoyés spéciaux sur place,
03:21les parents des classes concernées ont pu se rendre dans l'établissement
03:25et les récupérer.
03:26Pour les autres, ils ont été aussi isolés dans un gymnase,
03:29dans une salle polyvalente de l'établissement,
03:31pour répondre aux questions des enquêteurs.
03:33Mais ils ont pu aussi sortir de l'établissement
03:35une fois les auditions terminées.
03:37et les parents très inquiets ont pu récupérer leurs enfants.
03:41On ne peut qu'avoir une pensée, évidemment, pour ces familles
03:45et principalement pour les parents de cette jeune femme de 17 ans
03:49qui, ce matin, ont dit une dernière fois au revoir à leur fille
03:53et qui, ce soir, sont dans la détresse absolue.
03:58Alors, je voulais qu'on écoute François Bayrou, le Premier ministre.
04:01On a l'impression que c'est épisode après épisode
04:07la même explosion de violence
04:11qui est malheureusement
04:14se rencontre
04:17ou est proche d'un déséquilibre
04:20de la part d'un certain nombre
04:22de ces jeunes
04:25qui n'arrivent pas
04:28à trouver leur place
04:31et à comprendre
04:32que leurs proches
04:34méritent d'être respectés.
04:37Et c'est aussi, pour moi,
04:38quelque chose de plus lourd
04:40et de plus grave encore
04:41qui est
04:42la présence d'armes blanches,
04:44la présence
04:45d'armes
04:47mortelles,
04:48potentiellement létales,
04:50dans les établissements scolaires
04:52ou auprès des établissements scolaires.
04:55Ces armes-là,
04:56elles doivent être bannies.
04:58Donc, elles doivent être pourchassées.
05:00Tout le monde doit savoir
05:01qu'elles sont interdites
05:02et les contrôles nécessaires
05:04doivent être conduits
05:05pour que nous n'ayons pas
05:07de mois en mois
05:08à déplorer les mêmes drames.
05:12Immédiatement,
05:12il pose le problème
05:13de la société,
05:15François Bayrou.
05:16Bien sûr.
05:17C'est une évidence.
05:18D'abord, il dit
05:19que tout le monde doit savoir
05:19qu'elles sont interdites.
05:20Je crois que tout le monde le sait.
05:21Tout le monde sait
05:22qu'on n'a pas à se promener
05:23avec un couteau
05:24ni entrer dans un établissement scolaire
05:25avec un couteau.
05:26La question est de savoir précisément
05:27comment on fait
05:28pour que des jeunes
05:29de plus en plus nombreux
05:30ne les portent pas sur eux
05:31comme ça,
05:33de manière banale.
05:34C'est une banalité
05:35pour certains jeunes
05:36désormais de porter un couteau.
05:37Alors, il y a la polémique
05:38maintenant sur les portiques
05:40à l'entrée des collèges
05:42et des lycées.
05:43Mais c'est une polémique
05:44qui revient à chaque fois
05:45qu'il y a un incident
05:46à l'intérieur
05:46de ces établissements.
05:47En réalité,
05:48ils changeront quelque chose.
05:49Je crois précisément
05:50que ça ne changera rien.
05:51Vous avez raison de le dire.
05:52On va écouter Bruno Retailleau
05:53qui, avec des mots
05:55très remarquables,
05:56très courageux d'ailleurs,
05:58souligne la société
05:59dans laquelle nous sommes
06:00et pointe effectivement...
06:02Alors, les responsabilités,
06:03elles sont collectives.
06:04C'est une société
06:05aujourd'hui
06:06qui a permis ça.
06:08Mais depuis des années
06:09et effectivement,
06:11l'analyse qu'il fait,
06:12on peut rejoindre
06:14ce qu'il dit.
06:15Écoutez.
06:15Je pense qu'au-delà
06:18des mesures
06:19qu'on peut prendre,
06:20qu'on doit prendre,
06:21qu'on a déjà pris,
06:23il y a une question
06:23beaucoup plus profonde
06:24qui concerne
06:25toute la société.
06:27Je pense que ce n'est pas
06:28un fait divers,
06:29ce drame,
06:29cette tragédie.
06:30C'est un fait de société.
06:32C'est un fait de société.
06:34Nous sommes dans une société
06:35qui a encouragé le laxisme,
06:39qui a voulu déconstruire
06:41les interdits,
06:43l'autorité,
06:43l'ordre,
06:45les hiérarchies
06:46et qui a accouché
06:49finalement de toute
06:50cette violence.
06:51Il y a aussi
06:51une société à reconstruire,
06:53des repères à rebâtir,
06:55des hiérarchies à refaire,
06:57une autorité à restaurer.
07:00C'est une question
07:01qui nous est posée
07:02collectivement,
07:04collectivement,
07:05les familles,
07:06l'école,
07:07la société.
07:07Avant de tirer
07:09toute conclusion,
07:10il faut laisser
07:11la justice
07:12dire la réalité
07:14de l'enquête.
07:14Je le dis parce que
07:15pour être présente ici
07:16depuis le début
07:16de l'après-midi,
07:17j'entends tout,
07:19beaucoup de choses
07:19sont contraires,
07:21des informations
07:21non vérifiées,
07:23des choses inexactes.
07:24Quand une jeune femme
07:25est morte,
07:26je crois qu'on doit
07:26du sérieux,
07:28de la rigueur
07:28dans la manière
07:29dont les choses sont faites.
07:30Bruno Retailleau
07:30a instrumentalisé
07:32déjà ce drame ?
07:33Non, ce n'est pas
07:34ce que je dis.
07:34Je dis, moi,
07:35Johanna Roland,
07:36maire de Nantes,
07:36je ne ferai pas
07:36de politique ce soir.
07:37Vous avez tout.
07:40Vous avez tout
07:40jusqu'à la bêtise
07:41de la question
07:42de la journaliste.
07:44Donc, vous avez tout
07:44dans cette séquence.
07:45Parce que tout le monde
07:46sait qu'il y a une doxa
07:47qu'il faut absolument
07:48respecter à l'être.
07:50C'est qu'il faut attendre,
07:52il faut surtout
07:53que les parents
07:54soient dignes,
07:54etc.
07:55Et ça,
07:56elle est tout à fait
07:56dans cette logique,
07:57Johanna Roland.
07:58C'est-à-dire,
07:58ce type de logique
08:01qui est...
08:02Je trouve,
08:03quand elle dit ensuite
08:04après qu'elle ne vise
08:05pas Bonne Retailleau,
08:06bien sûr que si,
08:06elle vise Bonne Retailleau.
08:07Il ne faut pas non plus
08:08prendre les gens
08:08pour des lapins de six semaines.
08:10Donc,
08:10ce que pose
08:12Bonne Retailleau
08:12est fondamentalement juste.
08:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
08:16il y a un certain nombre
08:17de jeunes
08:18qui considèrent
08:19qu'ils peuvent
08:21se gagner
08:21une identité
08:22en tuant.
08:24C'est ça,
08:24aujourd'hui,
08:26en France.
08:26Et ils peuvent trouver
08:27à ce moment-là
08:28n'importe quelle idéologie
08:30voiture-ballet.
08:31Là, c'est une forme
08:32d'éco-terrorisme,
08:33d'accord ?
08:33Mais ça pourrait être
08:34l'islamisme et tout.
08:34Et ils partent là-dessus.
08:36Oui,
08:37ça pourrait être aussi
08:37à l'opposé.
08:41Là,
08:43l'idéologie d'extrême droite,
08:44etc.,
08:45pour que les choses
08:45soient claires.
08:46Non mais,
08:47attendez,
08:47je regarde juste
08:48le nombre de victimes
08:49aujourd'hui.
08:50Le nombre de victimes
08:50aujourd'hui,
08:51ce n'est pas l'œuvre
08:52des disciples de Spinoza.
08:53On est bien d'accord.
08:53Non mais,
08:54on va peut-être quand même,
08:55il me semble qu'on est
08:56quand même au tout début.
08:57Je ne sais pas si,
08:58en tous les cas,
08:59on a affaire à des motivations
09:00visiblement politiques.
09:01Je ne sais pas
09:02si c'est assuré.
09:03Il a en tous les cas
09:04envoyé un...
09:05Non mais,
09:05c'est pour ça que je suis
09:06très prudente.
09:07L'idée,
09:08l'idée qu'on est dans
09:09un phénomène de société,
09:10peut-être,
09:11mais enfin,
09:12attendons d'en savoir
09:13un peu plus.
09:13Moi,
09:13ce qui est juste une chose...
09:14Ah non mais,
09:14si on est dans un phénomène...
09:16Pardonnez-moi.
09:16Je voulais juste finir.
09:17Tout ce qu'a dit
09:18Bruno Retailleau
09:20sur l'ensauvagement
09:21de la société,
09:22sur la société laxiste,
09:24sur ce qui a été déconstruit,
09:27sur les sanctions
09:29qui n'existent pas,
09:30sur l'absence d'autorité,
09:31tout ça,
09:32nous le disons depuis 50 ans.
09:33Je peux vous répondre ?
09:34Si on est dans une logique
09:35Ouna Bomber,
09:36ce n'est pas une logique,
09:37c'est une logique...
09:39Si on est dans cette logique-là,
09:40c'est une logique
09:41qu'on a déjà vue,
09:42qui est une logique
09:43d'anarchisme,
09:44de terrorisme anarchique.
09:46Si vous voulez,
09:47je ne sais pas
09:47si la question,
09:50c'est que c'est un garçon
09:50qui était complètement
09:52réticent à l'autorité.
09:54Moi,
09:54ce qui me frappe,
09:55une chose,
09:56je le disais,
09:56j'arrête,
09:56c'est que des gens
09:57mettent leurs enfants
09:59à l'école privée
09:59pour être sûrs,
10:01pour être sûrs
10:02que ça ne va pas se passer.
10:04Et maintenant,
10:04de plus en plus,
10:05ça se passe aussi
10:06à l'école privée.
10:07Ça,
10:07ça me frappe.
10:08Il y a beaucoup de gens,
10:08moi je pense aux parents
10:09de mes amis
10:10qui ont mis leurs enfants
10:11dans le privé
10:11en se disant
10:12là-bas au moins,
10:13on n'aura pas ces problèmes.
10:14Mais vous vous rendez compte
10:15de ce que dit Bruno Retailleau,
10:17il y a une phrase
10:18que je retiens.
10:19Nous avons une société
10:20à reconstruire.
10:22Vous vous rendez compte
10:22la puissance de ça ?
10:23Non mais ça,
10:24c'est vrai.
10:24si son analyse est juste.
10:26Et pour tout dire,
10:27je pense que nous sommes
10:28beaucoup à penser
10:28que son analyse est juste.
10:31Nous avons une société
10:32à reconstruire.
10:34Ça,
10:34c'est vrai globalement,
10:35oui.
10:35Mais c'est la phrase clé
10:37de ce qu'il dit.
10:38Et à côté de cela,
10:39vous avez Mme Roland
10:41qui effectivement
10:42n'est pas dans cet état d'esprit
10:44parce que le regard
10:47que porte Bruno Retailleau,
10:49il va bien au-delà.
10:51C'est toute une société.
10:52Oui,
10:52au-delà de ce crime.
10:54il a raison.
10:55C'est ça qui gêne
10:56Johanna Roland,
10:57c'est précisément
10:58le fait qu'il faille
10:58reconstruire la société
10:59parce que ce que dit
11:00Bruno Retailleau
11:01entre les lignes,
11:02c'est que c'est la gauche
11:02qui a déconstruit cette société.
11:04Oui,
11:04alors ça...
11:04Ah si,
11:05il le dit entre les lignes.
11:06Quand il dit
11:07collectivement,
11:08il a bien raison.
11:09Oui,
11:09mais...
11:09Il dit collectivement,
11:10il a bien raison.
11:11Parce que depuis 50 ans,
11:12pardonnez-moi,
11:13la droite,
11:14la gauche ont gouverné ça.
11:14Oui,
11:15mais l'idéologie de gauche
11:16visant à dire
11:17qu'il ne fallait pas
11:18trop d'autorité,
11:19qu'il ne fallait pas
11:20trop armer la politique,
11:21qu'à l'école,
11:22il fallait que tout le monde
11:23soit égaux,
11:24etc.
11:24C'est quand même
11:25l'idéologie de gauche.
11:26Et moi,
11:26j'ai l'impression quand même
11:27que Bruno Retailleau,
11:28il parle en partie de ça.
11:29Donc,
11:29Mme Roland,
11:30quand elle dit
11:31que ce n'est pas le moment
11:31de faire de la politique,
11:32en réalité,
11:33ça l'arrange bien
11:34parce que ça lui évite
11:35de répondre à Bruno Retailleau.
11:36Par ailleurs,
11:37si Johanna Roland,
11:37elle faisait un peu plus
11:38de politique
11:39quand c'est le moment,
11:40sa ville ne serait peut-être
11:41pas dans cet état-là aussi.
11:42Vous savez qu'on a souvent
11:46pointé du doigt
11:47la responsabilité de Nantes
11:48sur...
11:49Là,
11:50la mairie n'a aucune responsabilité
11:51dans ce qui s'est passé,
11:51je le dis clairement.
11:52Voilà,
11:52c'est évident.
11:53Il faut être clair là-dessus.
11:54Je n'ai jamais sous-entendu ça,
11:55c'est évident.
11:56Et de la même manière
11:58que moi,
11:59je ne ferai aucun procès
12:01à la gauche
12:02ou à l'extrême gauche
12:03d'être responsable
12:05de ce qui s'est passé
12:06avec cette jeune fille,
12:07hélas,
12:08qui est morte
12:09et qui a été tuée
12:11par cet assaillant.
12:13Mais imaginez,
12:14imaginez qu'un garçon
12:16de 15 ans
12:16ou 16 ans
12:17entre dans une école,
12:20tue des lycéens
12:22et revendique
12:23ces meurtres
12:25ou ces assassinats
12:26au nom
12:27d'une extrême droite
12:29ou après avoir lu
12:30les livres
12:31de Renaud Camus.
12:32Imaginez simplement ça
12:34aujourd'hui en France,
12:35ce que seraient
12:36les réactions ce soir.
12:37Alors moi,
12:37je ne ferai pas le procès
12:38évidemment,
12:39ni à la gauche,
12:40ni à l'extrême gauche
12:40d'être responsable
12:41de quoi que ce soit.
12:43D'abord,
12:44je voudrais vous dire
12:44que les mots sont impuissants.
12:46Il arrive à un tel degré
12:49d'horreur
12:51et de tristesse
12:52qu'il faut comprendre
12:53la limite
12:53aujourd'hui
12:55de notre discours.
12:57C'est quelque chose
12:58qui n'existait pas avant.
13:01Il y a 30 ans,
13:02on ne connaissait pas ça.
13:04Donc l'analyse
13:05de M. Rotaillot
13:07est tout à fait
13:08acceptable.
13:11Je crois que
13:11Joseph a raison
13:12de pointer
13:13quand même
13:14de manière large
13:16l'idéologie permissive.
13:18On sait d'où
13:19elle vient
13:19et également
13:20un phénomène
13:21de mimétisme
13:22par rapport
13:25à l'utilisation
13:26des armes blanches
13:27depuis déjà
13:29pas mal d'années
13:30et on sait
13:30d'où ça vient.
13:31à partir de là
13:32c'est très difficile
13:33ensuite
13:34de faire une extrapolation
13:36politique.
13:38On est
13:38peut-être
13:39dans le domaine
13:40psychiatrique
13:41et à coup sûr
13:43dans le domaine
13:44sociologique.
13:45Tout le reste
13:45franchement
13:46n'est que bruit.
13:49Moi je pense
13:49que le problème
13:50c'est que
13:50si le diagnostic
13:52de Bruno Rotaillot
13:52est juste
13:53et je pense
13:53qu'il l'est
13:54ça va nous prendre
13:55100 ans
13:56à reconstruire
13:57parce qu'en fait
13:58ce qu'on a détruit
13:58en 50 ans
13:59ou 50
13:59mais ce qu'on a détruit
14:00en 50 ans
14:01là en revanche
14:02je ne suis pas d'accord
14:02ça peut aller très très vite
14:03croyez-moi
14:04il y a des sociétés
14:05et des pays
14:06où ça va très très vite
14:06en fait ce qu'il est
14:07en train de décrire
14:07je sais à qui vous pensez
14:10nous le savons tous
14:11le pays
14:12ce qu'il est en train
14:13de décrire malheureusement
14:14c'est une société
14:16dans sa globalité
14:17qui réussit à se protéger
14:19pas toujours parfaitement
14:20mais qui réussit
14:20à se protéger du mal
14:21à se rendre imperméable
14:22au mal
14:23avec une architecture
14:25un corset
14:26qui vous permet
14:27de tenir debout
14:28globalement
14:28on a vraiment abattu ça
14:30pendant plusieurs décennies
14:31je ne sais pas
14:32si ça prendra
14:32peut-être que 100 ans
14:33je suis un peu excessif
14:34mais ce que je veux dire
14:35c'est que reconstituer
14:36une par une
14:37toutes ces digues
14:37qui empêchent
14:38la nature profonde
14:39humaine
14:40qui veut souvent le mal
14:41de s'exprimer
14:42comment dire
14:44en toute liberté
14:45et bien c'est super compliqué
14:46en tout cas
14:47ça ne va pas prendre 5 ans
14:48ça ne va pas prendre un quinquennat
14:49et reconstruire ça
14:50reconstruire la famille
14:51reconstruire l'autorité
14:52la litanie qu'il a dressée
14:53moi je suis d'accord avec lui
14:54mais ça va prendre
14:56plusieurs générations
14:57au moins
14:57alors je suis là
14:59je crois
15:0010 000 fois raison
15:01parce que
15:02je reprends juste
15:02le mot autorité
15:03avant il y avait une expression
15:05qui disait
15:06il fait autorité
15:08c'est une autorité
15:09en son domaine
15:10et là je ne parle pas du tout
15:11d'autorité au sens coercitif
15:13ou rapport de force
15:13je parle
15:14il fait autorité
15:15orale
15:15orale
15:16or aujourd'hui
15:17de quelle profession
15:18peut-on dire
15:19il fait autorité
15:21réellement
15:22quelle est une profession
15:24qui est
15:25d'une manière incontestable
15:26on peut dire
15:26c'est une autorité
15:27c'est extrêmement rare
15:29c'est extrêmement rare
15:30donc il faut tout rebâtir
15:31il faut tout
15:32enfin au sens arentien du terme
15:33il faut tout refonder
15:34pour être exact
15:35ni politique
15:36ni religieux
15:37ce que je vous propose
15:37c'est d'écouter peut-être
15:38quelques lycéens
15:40qui n'oublieront évidemment
15:41jamais cette journée
15:42qui ont été témoins
15:43de près ou de loin
15:44d'ailleurs
15:44de ce qui a pu se passer
15:46ils ont pu récolter
15:47peut-être des témoignages
15:48et je vous propose
15:49de les écouter au micro
15:50des envoyés spéciaux
15:52de ces news
15:52je suis une élève
15:55de terminale
15:55à ce lycée
15:56et au moment de l'attaque
15:58j'étais dans une salle
16:01et il y a des élèves
16:01de seconde
16:02qui ont été rapatriés
16:03et on a appris
16:04que c'était une attaque
16:05au plutôt
16:05et il y a un dispositif
16:07très important
16:08avec des militaires
16:09beaucoup de policiers
16:10etc
16:10donc on est tous
16:11très paniqués
16:12et voilà
16:13moi je sais que j'étais
16:14en cours
16:15on a eu une petite alarme
16:16mais toute petite
16:17dans notre salle de classe
16:18et après on est sorti
16:20on nous a dit
16:20on a vu plein de pleurs
16:22tout ça
16:22et on nous a expliqué
16:23qu'il y avait
16:24trois blessés
16:25on ne savait pas encore
16:27que c'était grave
16:27et donc là
16:29on se précipite
16:30on voit qu'il y a
16:31tous les camions
16:32de pompiers
16:33de SAMU
16:34et là
16:35on se rend compte
16:36que vraiment
16:36c'est vraiment
16:38quelque chose de grave
16:38on pensait tous
16:39passer une journée
16:39à peu près normale
16:40finalement
16:40et comme les victimes
16:42venant de ce lycée-là
16:43plutôt calme
16:44un lycée catholique
16:45il n'y avait
16:47rien eu d'anormal
16:48un peu choqué
16:50donc vous avez entendu
16:52des lycéens
16:53et vous allez maintenant
16:53entendre des parents
16:54qui ont été interrogés
16:56quand on apprend
16:58que votre fille
16:59elle est dans la classe
16:59et que ça s'est passé
17:00et qu'on n'en sait pas plus
17:01on sait juste
17:01qu'il y a eu un décès
17:02et qu'il y a un autre
17:03qui n'est pas très en quoi
17:04quand on n'a pas
17:06une nouvelle nouvelle existence
17:07parce que c'est la question
17:08de savoir si c'est pas la nôtre
17:08alors qu'elle travaille bien
17:10elle est sérieuse
17:10elle est gentille
17:11mais ça t'arrive
17:11à l'identif
17:12qu'il n'y a pas d'âge
17:12il n'y a pas de taux
17:13qu'il n'y a rien
17:13maintenant je vous dis
17:15pour un oui pour un an
17:15on sort un couteau
17:17et on plante les gens
17:17les gamins
17:18les jeunes
17:19les parents
17:20de bonne famille
17:21sans raison valable
17:23on sort une âme
17:24et on plante les gens
17:25dans un lycée
17:26qu'on paye cher
17:26qui est sécurisé
17:27qui est un très bon établissement
17:28et où malheureusement
17:30ça arrive aussi
17:30imaginez nous tous ici
17:32vous tous devant
17:34vos écrans de télé
17:35vous êtes au lycée
17:37et un élève
17:38que vous connaissez
17:39tue un autre élève
17:40dans votre lycée
17:40le choc
17:42qui se passe
17:43encore plus un choc
17:44d'un établissement
17:45qui est sain
17:47dans lequel
17:48au quotidien
17:49les choses se passent
17:50de façon positive
17:51même si tout n'est pas
17:53tout n'est pas rose
17:54c'est le milieu scolaire
17:55on a tous été
17:56au lycée et autres
17:58mais quand on a ce choc
18:01et qu'en plus
18:02il y a un gap énorme
18:03avec ce qu'on vit au quotidien
18:04qui n'est pas un climat
18:05de violence
18:05qui est un climat
18:06d'un établissement
18:08qui est à l'écoute
18:08de ses élèves
18:09faisons tous en sorte
18:10aujourd'hui
18:11que ça ne se reproduise plus
18:13pour le moment
18:13on attend de récupérer
18:14nos enfants
18:15et puis
18:15on sait que tout va bien
18:18mais
18:18on attend de pouvoir
18:20les prendre dans nos graves
18:20pour s'en assurer
18:21et puis
18:22et de gérer le stress
18:26le stress
18:27que ça va générer
18:29jusqu'ici
18:30il n'y a jamais eu
18:30à ma connaissance
18:32de problème
18:32dans l'établissement
18:33donc
18:33donc voilà
18:35évidemment
18:36on est tous sous le choc
18:37on va marquer une pause
18:39et avec Célia notamment
18:41on verra si nous avons
18:42de nouvelles informations
18:43à vous donner
18:44tout de suite
18:44après la pause
18:44à tout de suite
18:45Célia Barotte
18:49qu'est-ce qu'on peut dire
18:50ce soir
18:51on rappelle que
18:52ce jeudi
18:53à 12h30
18:54un élève est entré
18:55dans deux classes
18:56donc du lycée Notre-Dame
18:57de Toutes-Aides
18:58à Nantes
18:59avant de poignarder
19:00grièvement
19:00quatre personnes
19:01on sait qu'une jeune fille
19:02de 17 ans
19:03est décédée
19:04est-ce qu'on a
19:05des informations
19:06plus précises
19:06sur les trois autres
19:07personnes blessées
19:08sachant qu'Elisabeth Borne
19:10a dit tout à l'heure
19:11pas de garantie
19:13elle l'a dit
19:14de cette manière-là
19:15entre guillemets
19:15bien sûr
19:15qu'un des jeunes blessés
19:16soit totalement tiré
19:18d'affaires
19:18c'est elle
19:19ce sont ses mots
19:20Oui
19:21l'un des jeunes blessés
19:23un garçon
19:24serait dans un état
19:25d'urgence absolue
19:26on nous dit
19:28qu'il y a eu aussi
19:28plusieurs coups de couteau
19:31donc on parle vraiment
19:33d'un état
19:33très alarmant
19:35très inquiétant
19:36il est pris en charge
19:38bien sûr
19:39par le milieu hospitalier
19:41mais on est sur
19:42un état
19:43d'urgence absolue
19:44concernant l'enquête
19:46une cinquantaine
19:47d'enquêteurs
19:48est mobilisée
19:49il y a déjà eu
19:50près d'une centaine
19:52d'auditions
19:52puisque
19:53après les faits
19:55les élèves témoins
19:56de la scène
19:56ont dû témoigner
19:58auprès des enquêteurs
19:59il y a eu aussi
19:59les autres élèves
20:01qui ont été
20:02entendus
20:02par les enquêteurs
20:03pour connaître
20:04le profil
20:06et puis
20:06savoir si
20:07l'élève
20:08avait un comportement
20:09inquiétant
20:09l'élève qui a
20:10donc donné
20:12ses coups de couteau
20:12ont été retrouvés
20:14sur place
20:14deux couteaux
20:15dont un couteau
20:16de chasse
20:16il y a eu également
20:17un document
20:19qui a été diffusé
20:21envoyé
20:22de la part
20:22de cet individu
20:23de 15 ans
20:24à l'ensemble
20:25des élèves
20:26peu avant les faits
20:27un document
20:28d'une dizaine
20:28de pages
20:29dans lequel
20:29il critique
20:30sévèrement
20:32et puis avec
20:32des formules
20:33très techniques
20:34dans un style
20:35particulier
20:36la mondialisation
20:37ou encore
20:38la société
20:38dans laquelle
20:39on vit
20:40dans ce document
20:41aucune déclaration
20:43aucune motivation
20:44et déclaration
20:45sur cet acte
20:47sur ce passage
20:47à l'acte
20:48mais en tout cas
20:48les enquêteurs
20:50vont l'interroger
20:50sur ses motivations
20:52sur le contexte
20:54mais il va falloir aussi
20:55évaluer son état
20:56de santé
20:57pour savoir
20:57s'il est compatible
20:59avec le régime
20:59de la garde à vue
21:00et ensuite procéder
21:01au sud judiciaire
21:02sur ce meurtrier
21:04ou cet assassin
21:05d'ailleurs
21:05parce que
21:06peut-être sera-t-il
21:07peut-être sera-t-il reconnu
21:09comme un acte
21:11prémédité
21:12donc il a 15 ans
21:1315 ans
21:14et il s'appelle Justin
21:14Justin
21:15c'est la seule chose
21:16que nous savons ce soir
21:17on ne sait pas
21:18s'il est nantais
21:19s'il est à l'extérieur
21:20de Nantes
21:20il était scolarisé
21:22dans cet établissement
21:24scolarisé
21:24dans l'établissement
21:25qui a été touché
21:26collège et lycée
21:29privés
21:29de Nantes
21:31il est
21:32pour l'instant
21:33on a
21:33sollicité
21:35les services
21:35de police
21:36local
21:37qui nous ont dit
21:38qu'ils n'étaient pas
21:39connus
21:40de leur service
21:41puisque c'est un établissement
21:42qui travaille
21:43main dans la main
21:44avec les autorités
21:46pour signaler
21:47quand il y a des comportements
21:48inquiétants
21:48et il n'y avait pas eu
21:49d'alerte
21:50concernant son cas
21:51nous avons
21:53écouté
21:54tout à l'heure
21:54des réactions
21:55de parents d'élèves
21:56Emmanuel Macron
21:57a tweeté
21:58j'adresse mes pensées
21:59émues aux familles
22:00aux lycées
22:01aux lycéens
22:02et à toute la communauté
22:03éducative
22:04dont la nation partage
22:05le choc et la peine
22:05par leur intervention
22:07des professeurs
22:07ont sans doute empêché
22:08d'autres drames
22:09leur courage
22:10force le respect
22:11il y a eu également
22:12un communiqué
22:13de François Bayrou
22:14on l'a entendu
22:14tout à l'heure
22:15mais avant cela
22:16ce drame illustre
22:16une nouvelle fois
22:17la violence endémique
22:18qui existe dans une partie
22:19de notre jeunesse
22:20donc lui aussi
22:21souligne effectivement
22:22ce fait de société
22:24il nous conduit
22:24à nous poser
22:25des questions fondamentales
22:26en termes d'éducation
22:27de hiérarchie des valeurs
22:28et de respect
22:29de la vie humaine
22:29le Premier ministre
22:30en appelle
22:30à un sursaut collectif
22:32qui dépasse
22:32la seule mobilisation
22:33du gouvernement
22:33bien sûr
22:35qu'il a raison
22:36mais tout cela
22:37a été mis de côté
22:38pendant beaucoup d'années
22:39le civisme
22:40ces prises de parole
22:42ces valeurs
22:43même le mot valeur
22:44était un mot
22:46qui parfois
22:47était considéré
22:48comme un gros mot
22:48quand même une accélération
22:49des choses
22:50il y a un rapport
22:51sénatorial de 2024
22:53qui explique
22:54qu'il y a une augmentation
22:55de ce genre d'actes
22:57à l'intérieur
22:57des établissements
22:58scolaires
22:59de 36%
23:01c'est un côté exponentiel
23:02mon émotion
23:04mon émotion est immense
23:04a écrit
23:05Johanna Roland
23:06qui est la maire de Nantes
23:07mon émotion est immense
23:08face au drame
23:09atroce survécu
23:10au collège
23:11lycée
23:11Notre-Dame de Tudzen
23:12mes pensées
23:13m'ont soutenu
23:13aux victimes
23:14et à leurs proches
23:14face à l'horreur
23:16qui les frappe
23:16Yaël Braun-Pivet
23:17à Nantes
23:18une jeune fille
23:18a perdu la vie
23:20dans des circonstances tragiques
23:21j'ai une pensée émue
23:22pour ses proches
23:23les blessés
23:23les équipes éducatives
23:24Elisabeth Borne
23:26je pourrais vous citer
23:27beaucoup de réactions
23:28et ce sont les mêmes mots
23:30la même tristesse
23:31une agression au couteau
23:32a eu lieu ce midi
23:34au sein d'un établissement scolaire
23:36privé de Nantes
23:37écrit à Elisabeth Borne
23:39Eric Ciotti
23:39l'effroi total à Nantes
23:40où plusieurs lycéens
23:41ont été poignardés
23:43dans l'enceinte
23:43de l'établissement
23:44je pense avec émotion
23:46à la famille du lycéen
23:47Jordan Bardella
23:48vive l'émotion
23:49vive émotion
23:51après l'attaque
23:52au couteau meurtrière
23:53commise dans le lycée
23:54Notre-Dame
23:54de Tuzed à Nantes
23:55merci à la communauté éducative
23:57et aux policiers
23:57Marine Le Pen également
23:59consternation et colère
24:00face à ce nouveau drame
24:01qui frappe le milieu scolaire
24:03et arrache la vie
24:03à un adolescent
24:04etc
24:05etc
24:06que dire
24:07que dire de plus
24:09il est en train
24:10de se passer
24:10exactement la même chose
24:11que d'habitude
24:12après chaque drame
24:13c'est à dire
24:14qu'il y a
24:14chacun y va de sa proposition
24:16alors Eric Ciotti
24:17c'est la vidéosurveillance
24:18avec
24:19la reconnaissance faciale
24:22ce qui n'aurait servi
24:23absolument à rien
24:23on dit
24:24on va mettre des portiques
24:25de sécurité
24:25à chaque entrée
24:26des établissements
24:27mais juste
24:28si on commençait
24:28par pouvoir fouiller
24:29les sacs des élèves
24:30en fait
24:30parce qu'aujourd'hui
24:31les sacs des élèves
24:32ils peuvent simplement
24:33être ouverts
24:34mais vous n'avez pas le droit
24:34de mettre la main
24:35à l'intérieur
24:35pour savoir
24:36s'il y a effectivement
24:37un couteau ou une arme
24:38et commençons simplement
24:39par là
24:40au lieu d'aller mettre
24:41des portiques
24:41déjà le bon sens
24:42c'est de pouvoir fouiller
24:43ces sacs
24:44un sénateur
24:45avait proposé
24:45de modifier la loi
24:46il y a peu de temps
24:48pour précisément
24:49que les surveillants
24:50puissent le fouiller
24:50Elisabeth Borne
24:52s'y est opposée
24:53bon ben qu'est-ce que
24:53vous voulez que je vous dise
24:54voilà
24:54Johan
24:55moi
24:56on pourrait faire
24:58des choses très simples
24:59et qui seraient dissuasives
25:00une fois par semaine
25:01vous auriez
25:02200 ou 300 policiers
25:04qui viendraient
25:04dans un collège
25:05ou dans un lycée
25:06tout le monde serait
25:07mis dans la cour
25:08et tous les sacs
25:10tous seraient fouillés
25:11ce serait intéressant
25:12d'ailleurs
25:12et on verra le nombre
25:13de couteaux
25:14qui peuvent exister
25:15ça serait au hasard
25:16on serait surpris
25:17on serait surpris
25:18mais ce genre de mesures
25:20vous ne le prendrez
25:21jamais en France
25:22donc les mêmes causes
25:24produiront les mêmes effets
25:25et vous savez pourquoi ?
25:26parce que si vous voulez
25:27changer la société
25:28il faut la changer
25:29sans doute
25:29avec des mesures
25:30radicales
25:31et ce que je viens
25:32de dire là
25:32je ne sais même pas
25:33si on peut le faire
25:34légalement
25:36je ne sais même pas
25:37et vous imaginez
25:37les parents
25:38qui viendraient dire
25:39mes enfants ont été
25:40traumatisés
25:41parce que des policiers
25:42sont venus
25:43qu'ils les ont sortis
25:44qu'ils ont sortis
25:45tous les élèves
25:46de la classe
25:47mais j'entends ce que vous dites
25:51vous avez mis la main
25:51sur l'importance
25:52c'est qu'en fait
25:52toute cette demande
25:53toute cette déconstruction
25:55ce n'est pas seulement
25:56quelque chose
25:56qui est venu d'en haut
25:57il y a une demande
25:58de la société
25:59qui est toujours contradictoire
26:00nous voulons de l'ordre
26:01nous voulons de la sécurité
26:02mais nous ne voulons pas
26:03qu'on nous enquiquine
26:04nous ne voulons pas de règles
26:05nous ne voulons obéir à rien
26:06non mais c'est collectif
26:08ce que je dis
26:09elle a raison
26:09c'est collectif
26:10ce que je dis
26:11est-ce que les parents
26:13n'ont pas de monde
26:14non non Elisabeth
26:15il y a société
26:17société
26:17il y a
26:18une partie de la société
26:19il y a 20 ans
26:21la demande
26:23d'une très grande partie
26:24de la société
26:25de mettre des flics
26:27aux abords
26:28des écoles
26:29et bien
26:30était complètement rejetée
26:32les enseignants
26:33poussaient des hauts cris
26:34en imaginant des flics
26:36en dehors
26:37aux alentours des lycées
26:39maintenant ce sont les premiers
26:41à les exiger
26:41ce qu'a dit Pascal Evray
26:42on voit quand même
26:44ça montre quand même
26:46les responsables
26:47il y a un partage
26:48mais ce qu'a dit Pascal Evray
26:49si tu fais ça
26:50rappelez-vous
26:50on avait mis des élèves
26:51à la Courneuve
26:52pendant les émeutes
26:54vous vous rappelez ?
26:55ça a fait un scandale
26:56parce qu'ils avaient été
26:57contrôlés par la police
26:58donc il y a une partie
27:00de la société
27:00qui veut des choses
27:02contradictoires
27:02c'est tout ce que je voulais dire
27:04y compris nous
27:04parfois
27:05on veut de l'ordre
27:06et on veut de la liberté
27:07aussi
27:07et on a beaucoup de mal
27:09avec la contrainte
27:10de plus en plus
27:11maintenant sans partir
27:12sur des analyses globales
27:15c'est vrai que Johan a raison
27:16sur
27:16simplement si on permettait
27:19aux surveillants
27:19d'avoir la possibilité
27:21de surveiller
27:22les béabas
27:23mes enfants ont passé
27:24leurs x années
27:26de surveillants
27:27mon fils et ma fille
27:28et ce qu'ils racontent
27:29c'est-à-dire
27:30l'impossibilité
27:31justement
27:31de pouvoir fouiller
27:33quand ils ont un doute
27:34et en plus
27:35l'assurance
27:36de ne pas être
27:37comment dire
27:38de ne pas être
27:38protégé
27:40et soutenu
27:40par l'établissement
27:41ça c'est la réalité
27:42quand même
27:42c'est la réalité
27:43c'est quand même
27:44un élément effroyable
27:45surveillants d'ailleurs
27:46qui sont
27:46alors là
27:47il paraît que
27:47cet établissement
27:48était très préservé
27:50mais partout ailleurs
27:52il y a de moins en moins
27:53de surveillants
27:53de moins en moins
27:54d'autant que
27:55le recours au portique
27:59j'ai pas d'opinion
28:00mais le recours au portique
28:02alors là
28:02pour le coup
28:03nous fait passer encore
28:06dans un type
28:06de société particulier
28:07je me permets
28:09de vous rappeler
28:09qu'il y a 30 ans
28:11à peu près
28:12il y a 30 ans
28:13à Orly
28:15ou à Roissy
28:16il n'y avait pas de porte
28:17il y a 30 ans
28:18ou alors 40 ans
28:19je sais pas
28:20je veux pas trop me vieillir
28:21et bien
28:23et bien maintenant
28:24ça fait partie
28:25malheureusement
28:25de notre paysage
28:27obligé
28:28et on se soumet
28:29et vous prenez plus l'avion
28:30ce qui fait que les gens
28:31il y a beaucoup de gens
28:32qui en ont assez
28:32de prendre l'avion
28:32on se soumet
28:33à des minutes
28:35à de longues minutes
28:36bien sûr
28:36à cela
28:36et c'est entré
28:38maintenant même
28:38dans nos habitudes
28:40vous avez pris l'avion
28:42récemment ?
28:43oui
28:43tu ne peux même pas
28:46passer une bouteille d'eau
28:47bien sûr
28:47tu ne peux même pas
28:48passer une bouteille
28:49de parfum
28:49de 100 ml
28:52croyez-moi
28:53on est bien dressés
28:55et quand vous voyez
28:56c'est toujours amusant
28:57d'ailleurs de voir
28:57des films anciens
28:58des films des années 70
28:59pour ça
28:59vous voyez des gens
29:00qui sont en train
29:01de courir la passerelle
29:02les terrasses à Orly
29:04on regardait à Orly
29:05sur les terrasses
29:06les avions arrivés
29:07la séquence
29:08c'était mieux avant
29:09c'est bien
29:09oui mais
29:10moi je le soutiens
29:12moi je le soutiens
29:13c'était mieux avant
29:14d'accord ?
29:15je le soutiens
29:15le persiste et le chine
29:16et donc quand vous voyez
29:18des films anciens
29:18par exemple sur le quai de gare
29:20vous allez jusqu'au train
29:22jusqu'au wagon
29:23vous entrez dans le wagon
29:24il y a une légèreté
29:25une facilité
29:26une liberté
29:26et personne n'imaginait
29:27effectivement prendre un coup de couteau
29:28mais que voulez-vous
29:29que je vous dise ?
29:30là les gens
29:30nous ne dirons que des banalités
29:33alors je vais vous raconter
29:34une histoire
29:34j'ai un ami que vous connaissez
29:36Jean-François Pérez
29:37qui est le patron des sports
29:39du JDD
29:39qui était italien avant
29:41qui revient du Japon
29:42et qui a raconté
29:44il a fait plusieurs petits éditos
29:45quand il était au Japon
29:46il est rentré dans un stade
29:47et il a demandé
29:49au stadier
29:50s'il pouvait garder
29:51sa bouteille d'eau
29:52ou s'il était obligé
29:53de la boire avant
29:53et le type n'a pas compris
29:55la question en réalité
29:55et il a raconté
29:57son match de foot
29:57dans un stade au Japon
29:58donc il y a autant
29:58de spectateurs que chez nous
29:59et les gens ramassent
30:01les papiers
30:02le truc est nickel
30:03en 5 minutes
30:03tout le monde se parle gentiment
30:04ça s'appelle une société
30:05ça s'appelle une société
30:06c'est pour ça qu'en fait
30:07les yakushis aussi
30:08font régner l'ordre
30:09c'est pas une question
30:10de cet élu avant
30:10parce que c'est passé
30:11la semaine dernière
30:12donc c'est très récent
30:12c'est juste que toute la société
30:14dysfonctionne chez nous
30:14et qu'eux ils ont réussi
30:15à garder quelque chose
30:16oui enfin il ne faut plus d'enfants
30:17donc cette société
30:18est en train aussi
30:18de mourir par ailleurs
30:19ce qui m'ennuie
30:21c'est que j'ai peur
30:22que nous ne disions
30:22que des banalités
30:23pardonnez-moi de le dire
30:25comme ça
30:25non mais c'est vrai
30:27et il est 20h40
30:29et c'est très difficile
30:31parce que
30:31c'est très difficile
30:32de parler d'autre chose
30:33il n'y a pas de nouvelles informations
30:36donc on va forcément
30:38tourner cette page
30:39qui est dramatique
30:40c'est très difficile
30:41d'enchaîner
30:42de parler d'un autre sujet
30:43parce que
30:44évidemment
30:45il nous bouleverse tellement
30:46que
30:47on va parler de Némésis
30:49par exemple
30:49de ce qui s'est passé
30:50venu simplement
30:51pour distribuer des tracts
30:52devant Sciences Po
30:53des militantes du collectif
30:55Némésis
30:55ont été bousculées
30:56devant l'école
30:57ce que je vous propose
30:58c'est que
30:59Celia va rester avec nous
31:00il est 20h41
31:01et quoi qu'il arrive
31:02à la fin de l'émission
31:03nous ferons un point
31:04pour essayer d'avoir
31:05de nouvelles informations
31:06mais ce collectif
31:08Némésis
31:09donc
31:09qui voulait simplement
31:11distribuer des tracts
31:12et bien selon la responsable
31:14de Némésis
31:15un petit groupe
31:15a alors commencé
31:16à se rassembler
31:17sortant de leur sac
31:18des drapeaux palestiniens
31:19des kéfiers
31:20et des gourdes
31:20pour asperger
31:21les militantes
31:22je voudrais
31:23qu'on voit d'abord
31:24peut-être
31:24ces images
31:26et cette séquence
31:27qui a été tournée
31:28à Sciences Po
31:29elles sont belles
31:34les féministes de gauche
31:36elles sont belles
31:37les féministes de gauche
31:38« Cassez-vous ! »
31:42« Cassez-vous ! »
31:43Applaudissements
32:12Mais cet extrême gauchisme d'atmosphère qui a fait écho aux bordélisations de LFI à l'Assemblée Nationale,
32:19comme tout le monde laisse faire tout ça, qu'il n'y a jamais de sanctions, qu'aucun étudiant n'est jamais exclu, etc.
32:25Ça perdure.
32:26Roger Carucci d'ailleurs a fait un tweet, le sénateur des Républicains, formidable.
32:30Franchement, si les Sciences Po de Paris et de Provence continuent leur dérive sans réagir,
32:33nous ne prendrons plus de collaborateurs issus de ces formations déformées.
32:36C'est dommage parce que tu sanctionnes tout le monde et sûrement des très bons élèves d'ailleurs.
32:40Comment ?
32:41Ça a déjà commencé ce que dit Roger.
32:42Tel effondrement intellectuel et moral tue ces écoles autrefois considérées comme des références.
32:46Mais c'est aussi la responsabilité des profs, de ceux qui les dirigent.
32:50Enfin, on va dire, M. Ballange, je vais parler de M. Ballange, de l'université Lyon 2,
32:55Lyon 2, le ministre qui réagit trois semaines plus tard.
32:59Tout ça va ensemble en fait.
33:02Tout s'effondre sous nos yeux, toujours et tout le temps, depuis des années.
33:06Donc, la nouvelle direction de Sciences Po essaye un tout petit peu dans la difficulté de résister...
33:14Quand vous lui demandez pourquoi il ne vire pas les gens, il vous explique juste qu'il n'a pas le droit de le faire.
33:18Mais c'est ça qu'il faut changer.
33:22Quand je dis qu'il faut changer de logiciel, il faut redonner...
33:26En fait, tu as tout fait pour enlever l'autorité directe dans tous les domaines.
33:30Donc, tu donnes l'autorité directe au directeur de Sciences Po de virer directement un élève.
33:37Crois-moi, les choses vont changer.
33:38Je ne comprends pas, je ne doute pas de ce que dit évidemment Geoffroy,
33:43parce que j'ai entendu dire en effet la même chose,
33:45mais je ne comprends pas pourquoi il n'a pas le droit.
33:47Moi, j'ai connu un Sciences Po où, lorsque un étudiant travaillait en même temps,
33:52travaillait en même temps pour financer ses études, il était viré.
33:55Donc, pourquoi il n'a pas le droit ?
33:57C'est parce que l'organisation de la manière dont il a dirigé Sciences Po,
34:02c'est qu'en fait, il doit composer avec des collèges où il y a devant des représentants des élèves et des professeurs.
34:09Donc, lui tout seul ne peut pas décider de dire que c'est bien.
34:11C'est le même problème que la nomination, mais ça nous dit quand même quelque chose d'assez inquiétant.
34:17C'est que même si c'est qu'une partie des étudiants dans tous les établissements d'excellence aujourd'hui,
34:22c'est-à-dire l'endroit qui produit les gens qui demain seront aux manettes,
34:25seront dans les journaux, seront dans la politique, seront dans les médias...
34:29Eh bien, vous avez vu le sectarisme, c'est-à-dire que l'école où on est supposé...
34:33Moi, j'ai fait Sciences Po, et l'école où on est supposé quand même apprendre le débat,
34:38la controverse, l'esprit des Lumières est devenu un temple du sectarisme
34:43où quand quelqu'un n'est pas d'accord avec vous, en fait, vous vous comportez comme un petit fachot.
34:47Mais pour en revenir quand même à l'incident lui-même,
34:50c'est jamais que Némésis, qui est dirigée notamment par Alice Cordier,
34:55que je défends par ailleurs et qui est une femme très courageuse,
34:58très courageuse, c'est une organisation féministe.
35:02Mais elle a le malheur de ne pas vouloir s'en prendre uniquement
35:06au mâle hétérosexuel blanc.
35:08Vous voyez ?
35:09Elle s'en prenne à l'ensemble des agressions contre les femmes.
35:13Et ça, ça déplait profondément aux petits jeux gauchistes
35:16qui sont devant Sciences Po
35:18et qui utilisent uniquement l'intolérance violente.
35:22Il ne faut pas l'oublier, ça.
35:23C'est une organisation féministe.
35:24Et quand on a justement, Mathilda, les porte-parole, c'est...
35:28Vous êtes son avocate ?
35:29Pas en l'occurrence.
35:31D'accord.
35:31Je n'ai pas de coup de qui vous parlez là.
35:33Mathilda, qui est la porte-parole de Némésis.
35:36Et je vous propose de l'écouter.
35:37De 4 à 5 individus qui nous parlaient pas très gentiment, disons,
35:44on est passé à une centaine d'individus.
35:46Ah, quand même ?
35:46Et là, ils ont commencé à se mettre des caiffiers sur le visage
35:50pour cacher leur identité.
35:52Déjà, ils se cachaient derrière les drapeaux pour nous mettre des coups.
35:54Là, on ne le voit pas forcément sur ces images-là,
35:56mais il y en a d'autres.
35:58En fait, s'ils sont derrière leurs drapeaux,
36:00ils sont plusieurs, ils nous poussent,
36:01ils nous coincent et ils nous mettent des coups de pieds.
36:04Et ils essayent d'attraper nos sacs.
36:05Donc, voilà, c'était quand même assez violent.
36:07En plus de ça, évidemment, des insultes.
36:09Et ils nous ont jeté des bouteilles d'eau également.
36:12Il y en a même qui étaient aux fenêtres, en fait, de l'école,
36:14de là-haut, et qui nous jetaient de l'eau de là-haut.
36:16Il n'y avait pas la police.
36:17En revanche, il y avait la sécurité de l'école.
36:22Ils étaient intervenus ?
36:23Oui, ils sont intervenus.
36:24Mais alors, ils ne sont pas du tout intervenus
36:25véritablement pour nous protéger
36:27ou pour stopper les violences à notre rencontre.
36:30Ils nous ont dit, partez.
36:31Ils étaient d'ailleurs assez virulents avec nous.
36:33« Partez, vous n'avez rien à faire ici. »
36:35C'était vous les provocateurs ?
36:37Ah oui, c'était nous les provocatrices.
36:38On venait distribuer des tracts pour des femmes victimes, quand même.
36:41Donc, c'est incroyable.
36:42C'est fascinant.
36:43Vous prenez tous les événements récents.
36:47C'est à chaque fois l'extrême-gauche
36:48qui entre dans un amphi,
36:50qui est devant Sciences Po,
36:52qui interdit qu'on puisse faire, pourquoi pas, une dédicace.
36:56C'est au Salon du Livre la semaine dernière.
36:59C'est à chaque fois...
37:00C'est des agressions entre les femmes.
37:02Parce que la manière dont elle décrivait l'agression,
37:05ça me faisait penser, évidemment,
37:05à la journaliste de frontières
37:06coincée à l'Assemblée nationale.
37:09C'est exactement...
37:09Mais c'est exactement ça.
37:11C'est à chaque fois l'extrême-gauche
37:13qui agresse.
37:15Vous imaginez si c'était la droite
37:18qui faisait cela ?
37:20On est quand même aussi obligés de faire un constat.
37:22Pardon, mais le drapeau palestinien
37:24est quand même devenu
37:25une sorte d'étendard de haine et d'intolérance.
37:27Parce que là, le collectif Némésis,
37:29il est agressé par des personnes
37:31qui ont en main le drapeau palestinien.
37:33Toutes les manifestations qui dégénèrent dans ce pays,
37:35il y a des drapeaux palestiniens
37:36et des keffiés partout.
37:38Quand on appelle à l'intifada dans les rues de Paris,
37:40on se revendique de la cause palestinienne
37:41et on brandit des drapeaux palestiniens,
37:43on est quand même obligés...
37:44Alors, je vais modérer ce que vous dites
37:46en disant qu'il est instrumentalisé
37:48à mauvais effet par ces jeunes gens.
37:50Oui, mais je l'entends bien.
37:51Je suis complètement d'accord avec vous.
37:54Mais c'est quand même un fait.
37:55Cette modération ne s'imposait pas.
37:57Si, elle est importante
37:58parce que l'Arc Homme nous écoute
37:59et vous le savez bien
38:00et que parfois, bien sûr...
38:01Il y a des gens qui défendent les palestiniennes
38:04qui ne sont pas tous sur cette milieu-là...
38:08Et parce que ces gens-là souillent
38:10une certaine manière.
38:11La cause...
38:12Yohan parlait du palestinisme.
38:14Il a expliqué que le palestinisme
38:15incarne maintenant totalement...
38:18Le palestinisme, voilà,
38:19c'est pas la même chose.
38:21C'est un anti-occidental.
38:23C'est pas la même chose.
38:24Donc, il est instrumentalisé.
38:26Donc, j'ai bien fait d'intervenir.
38:27C'est ce que mon ami Yohan
38:28vous disait expressément.
38:30Non, je crois que j'ai apporté...
38:31Aucune remarque.
38:32Les gens qui défendent la Palestine...
38:34Votre intolérance me rappellent...
38:36L'intolérance ?
38:37Ah non, moi l'intolérance...
38:38Certains groupes.
38:39Bon, le lycée Averroès,
38:41c'est aussi intéressant le lycée Averroès
38:43parce qu'on voit bien que
38:44le tribunal administratif de Lille
38:46a rétabli ce mercredi
38:47le contrat d'association entre l'État
38:49et le lycée musulman Averroès.
38:50On va voir le sujet de Noémie Hardy.
38:56Applaudissements général dans la salle.
38:58Le lycée Averroès peut continuer de nouveau
39:01à recevoir des subventions de l'État.
39:03Les professeurs et avocats de l'établissement
39:05se réjouissent de cette nouvelle.
39:07Ça a été les montagnes russes,
39:09mais incroyable,
39:10entre la colère, la tristesse,
39:13la résignation aussi,
39:14et puis l'espoir quand même
39:15que quelque chose soit fait.
39:17Tout ce qui nous a reproché finalement était faux
39:18et c'est pour ça que cette décision
39:20qu'on a aujourd'hui, elle est normale
39:21puisqu'on sanctionne une décision illégale.
39:23Le tribunal a jugé
39:25qu'il n'y a pas suffisamment
39:26de manquements graves
39:27aux principes fondamentaux de la République.
39:30Le ministère de l'Éducation nationale
39:31a précisé dans un communiqué
39:33se réserver la possibilité de faire appel
39:36après analyse approfondie du jugement.
39:39Le ministre de l'Intérieur,
39:40Bruno Rotaillot, a été plus direct.
39:43Le lycée Averroès
39:44est pour nous un bastion de cet entrisme
39:47et un entrisme qui en plus s'attaque
39:49à la jeunesse.
39:51Réaction vive à gauche et à droite,
39:53cette décision de justice
39:54divise la classe politique.
39:56Contre toutes les calomnies,
39:57nous avons eu raison de dénoncer
39:58un acharnement de la préfecture
40:00contre cet établissement,
40:01contre l'honneur de ses équipes
40:02et contre l'État de droit.
40:03Lâche, clientéliste,
40:05tous ceux qui ont aidé, subventionné,
40:07ont une immense responsabilité.
40:08Xavier Bertrand va même plus loin
40:10et exhorte l'État de faire appel.
40:13Il ajoute qu'en attendant
40:14un jugement définitif,
40:16la région Hauts-de-France
40:17qu'il préside ne reprendra pas
40:20le financement du lycée.
40:22Sauf que Xavier Bertrand,
40:23il se réveille un peu tard
40:25et je vais vous faire écouter
40:26une archive qui ne plaide pas
40:28pour sa vista,
40:30c'est le moins qu'on puisse dire,
40:31qu'en 2015,
40:32Marine Le Pen lui disait
40:33sur un plateau de télévision
40:35ce qui se passait dans son lycée.
40:36Vous allez voir d'ailleurs sa réaction
40:38parce qu'elle dit tout de cette époque.
40:39Tous ces gens se réveillent un peu tard.
40:42Avant cela,
40:43M. Chenu a dit précisément
40:45le vrai scandale avec Averroès,
40:46c'est la subvention pendant des années
40:48que Xavier Bertrand versait
40:49au nom de la région
40:49alors que nous lui disions
40:52au groupe Rassemblement National
40:53que ce lycée était tenu
40:54par les frères musulmans.
40:56Les élus républicains
40:58ont lâchement voté
40:58pendant des années.
41:00Et je vous fais écouter
41:01ce qu'il se disait en 2015
41:03parce qu'évidemment,
41:04aujourd'hui, en 2025,
41:05ils ont ouvert les yeux.
41:07M. Bertrand a ouvert les yeux.
41:09J'ai envie de dire,
41:10il était temps.
41:11Écoutez cette séquence.
41:12Il faut dire quand même
41:14que c'est un lycée
41:15qui est suspecté.
41:17Il y a eu un article
41:18dans le Libération
41:19qui est un témoignage
41:20d'un des professeurs
41:20qui a travaillé.
41:21Non, non, mais je le dis,
41:22c'est un lycée
41:23qui était suspecté
41:24de faire du prosélytisme
41:26islamiste à l'intérieur.
41:28C'est vieux, pardon.
41:29Non, mais pour que les gens
41:29qui nous écoutent...
41:30Il n'avait pas toujours raison
41:31ce jeune enseigneur.
41:32Vous parlez de ce lycée.
41:33Il faut que les gens
41:34comprennent de quoi on parle
41:35parce que s'ils ne comprennent
41:36pas de quoi on parle...
41:37Quelle est votre position, vous ?
41:38Mais nous nous sommes intervenus
41:39au Conseil Régional
41:40en demandant
41:41à ce qu'une enquête
41:42extrêmement approfondie
41:42soit faite
41:43et en demandant
41:44la suspension
41:45de ces subventions
41:46en attendant.
41:47Nous l'avons réclamée.
41:47Et nous nous sommes
41:48retrouvés confrontés.
41:49Et d'ailleurs,
41:49je crois que l'UMP,
41:50comme d'habitude,
41:51je crois que d'ailleurs,
41:52comme d'habitude,
41:53l'UMP,
41:54en général,
41:55l'UMP,
41:56soit vote avec les socialistes,
41:57soit s'affiche,
41:58c'est l'horreur de gloire.
41:59La sécurité vue
42:00par Xavier Bertrand.
42:00Allez-y.
42:02On a compris votre rhétorique.
42:03En permanence,
42:05cherchez à faire la confusion
42:06entre l'islamisme radical
42:08et l'islam.
42:09En permanence,
42:10vous ne pouvez pas
42:10vous empêcher.
42:11Encore une fois,
42:12les peurs,
42:13la candidate de l'affrontement
42:14au niveau régional
42:15comme au niveau national,
42:16c'est plus fort que vous.
42:17Vous ne connaissez pas le dossier,
42:19mais c'est un vrai problème.
42:20Madame, je connais d'autant plus
42:21ce dossier
42:22qu'au lendemain,
42:22des terribles événements
42:23de janvier.
42:24Je suis allé dans ce lycée.
42:26Mais il n'a rien vu.
42:27Ce n'est pas gentil
42:28de passer ce passé.
42:29Mais non,
42:29mais qu'est-ce que vous voulez
42:30que je dise ?
42:30Mais c'est cruel.
42:32C'est Xavier Bertrand.
42:34On est au cœur
42:35de Xavier Bertrand
42:37et de ce qu'il représente.
42:39La Jordanie vient d'interdire.
42:41Qu'est-ce que vous voulez
42:42que je vous dise ?
42:43La Jordanie vient d'interdire
42:44les frères musulmans
42:45au moment
42:46où les représentants
42:48de l'État de droit
42:49décident
42:50de légitimer
42:51et le lycée
42:52Averroès.
42:53Mais tout va bien.
42:54Au-delà de Xavier Bertrand,
42:56c'est une tendance
42:57au-delà de sa personne.
42:58Ils n'ont pas voulu voir.
43:00Il ne fallait pas dire
43:01la même chose
43:02que le Rassemblement national.
43:03Ils se sont trompés
43:04de A à Z
43:05sur ces questions.
43:07Comment voulez-vous
43:08qu'ils soient crédibles
43:09aujourd'hui ?
43:10Mais on continue
43:11quand même un peu
43:12parce que le problème
43:13c'est le nombre
43:14en réalité.
43:15Et tous les jours
43:16on a un rapport
43:16sur l'entrisme
43:17des frères musulmans.
43:18là, là, là, là.
43:19On en a encore un
43:20qui a été fait
43:21par M. Gouillette,
43:22François Gouillette,
43:23un ancien diplomate
43:24et je ne sais plus
43:26quelqu'un d'autre.
43:27Donc il nous dit
43:27vraiment que l'entrisme
43:28est très fort.
43:29Et après,
43:30tout le discours politique
43:31consiste à nous dire
43:32attention,
43:33l'immense majorité
43:34des musulmans
43:35dans ce pays
43:35ne sont pas avec eux.
43:37Or c'est faux.
43:37Et quel rapport
43:38avec le tribunal administratif ?
43:39Le tribunal administratif
43:40Mais non, mais il ne subit pas
43:41le nombre.
43:43Moi, ce que je trouve
43:44extraordinaire
43:46dans certains hommes politiques
43:48c'est qu'ils n'ont vraiment
43:53pas honte.
43:55Ils n'ont vraiment pas honte.
43:56Certains hommes politiques,
43:57ils n'ont vraiment pas honte.
43:59Parce qu'ils se sont vraiment...
44:01Le but, c'était surtout
44:03de ne pas dire la même chose
44:04que Marine Le Pen.
44:05C'était ça leur obsession.
44:07Donc aujourd'hui,
44:08ils se réveillent.
44:08Alors ils disent la même chose
44:09que Marine Le Pen maintenant.
44:10Donc effectivement,
44:12Bruno Retailleau dit
44:12globalement la même chose
44:15que ce qui a été dit
44:16pendant des années.
44:16Oui, mais la justice administrative
44:19va dans l'autre sens
44:21et la justice pénale
44:23décide une exécution provisoire
44:25d'un jugement contre...
44:26Je vais remercier...
44:27Il y a quand même un État profond.
44:29Je vais remercier Célia Marotte.
44:31C'est quand même bien fait ça.
44:33Je vais remercier Célia
44:33parce qu'il n'y a pas
44:34de nouvelles choses à dire.
44:35Pas de nouveautés,
44:36mais nous serons très attentifs
44:37demain à la conférence de presse.
44:38La conférence de presse du procureur
44:39du procureur de Nantes.
44:40Normalement, elle a été repoussée.
44:42Elle a été prévue ce soir,
44:43mais elle a été repoussée
44:44à une date 8h d'arrière.
44:46Gauthier Le Bret va nous rejoindre.
44:47Il est 20h55.
44:50Bonsoir Gauthier.
44:51Dans quelques minutes,
44:52vous allez pouvoir nous donner
44:53le programme de votre émission.
44:56Avant cela,
44:57on peut peut-être voir
45:00ce qui s'est passé
45:01ces dernières heures
45:03dans le dossier
45:03dans l'affaire Bentarame.
45:05et je voulais notamment
45:06vous faire écouter
45:07ce qu'a dit Olivier D'Artigol
45:08ce matin,
45:08qui était extrêmement ému
45:11parce que vous le savez
45:13qu'Olivier est un enfant de Pau
45:14et que dans le Sud-Ouest,
45:15tout le monde connaît.
45:16Bentarame est à 40 km de Pau.
45:19Et il a parlé
45:20de l'atmosphère
45:21qui existait
45:22dans ces années-là
45:24sur ce collège Bentarame.
45:26Écoutez-le.
45:26Il n'y a pas un jeune
45:29dans le grand Sud-Ouest
45:30à qui on n'a pas dit un jour
45:32« Attention,
45:33si tu ne redresses pas
45:35tes résultats scolaires,
45:36tu iras à Bentarame ».
45:38C'est un bâtiment sinistre
45:40à la vue, gris,
45:42avec le gave
45:43dans une vallée pyrénéenne
45:44assez encaissée.
45:46Quand vous êtes enfant
45:46dans le Sud-Ouest,
45:47vous n'avez surtout pas envie
45:48d'y aller.
45:49Ce qui se passe,
45:50c'est qu'on n'imaginait pas
45:52donc on savait
45:52qu'on pouvait prendre une gifle.
45:54Et puis justement,
45:55il a rapporté
45:56un exemple absolument incroyable
45:59de gifle
45:59qui n'a fait réagir personne.
46:01Olivier Dartigol ce matin.
46:03Pour vous donner un exemple,
46:05ils sont une centaine
46:06dans le dortoir,
46:07établissement où vous ne pouviez parler
46:09que où vous deviez garder le silence
46:1122h sur 24.
46:12Ils sont dans un dortoir,
46:13ils sont une centaine.
46:14L'un d'entre eux
46:15prend une gifle monumentale.
46:18Tous ces enfants sortent,
46:19personne ne part de cette gifle
46:21à l'un de ses camarades
46:23ou le soir en rentrant chez eux.
46:25Il y a un pensionnaire un jour,
46:27il s'appelle le petit Philippe Navarro
46:29en juin 80.
46:30Il a une méningite foudroyante la nuit.
46:33Ses camarades essayent de trouver un adulte
46:35qui n'en trouve aucun.
46:37Le matin, ce petit est mort.
46:39Ça ne parle pas.
46:40Et Hélène Bayrou a cette formule
46:44« Ça ne parle pas ».
46:46Et donc, c'est là où c'est abyssal
46:49sur ce silence sur 40 ans.
46:52Les élites béarnaises savaient
46:53que c'était un établissement difficile,
46:58mais sans s'imaginer ça.
47:00Et il y avait beaucoup d'émotions
47:03vraiment ce matin
47:03dans les paroles d'Olivier D'Artigol.
47:07Avant de donner la parole à Gauthier,
47:09je voudrais saluer tous les Arméniens
47:11qui nous écoutent et ils sont nombreux,
47:13qui sont une communauté absolument magnifique,
47:17magnifique d'intégration, d'assimilation
47:19et en même temps,
47:20qui a su garder les traditions
47:24et l'histoire et sa culture.
47:28Le 24 avril marque la journée
47:29de commémoration du génocide arménien
47:31de 1915, il y a 110 ans,
47:33qui est une horreur absolue.
47:36Absolue.
47:37Ce qu'ont subi les Arméniens
47:39où on mettait parfois des sabots
47:43de chevaux sur les pieds
47:46des Arméniens qu'on sortait
47:50et qui après, comme cela,
47:51devait errer dans les villes
47:54et devenir esclaves parfois,
47:57c'est abominable,
47:58vraiment, ce qu'ils ont subi.
48:01C'est un massacre
48:02mené par l'Empire ottoman.
48:04On parle de 1,5 million d'Arméniens
48:09tués entre 1915 et 1905,
48:11entre 1,2 et 1,5 million.
48:13Massacre reconnu comme génocide
48:14par de nombreux historiens
48:15et une trentaine de pays,
48:17dont la France,
48:17mais évidemment pas la Turquie.
48:19Et il y a une communauté arménienne
48:22en France.
48:23On imagine, je l'ai dit,
48:24500 000 personnes
48:25qui sont des enfants
48:26de ces Arméniens,
48:28des Arméniens très célèbres.
48:30Verneuil, Henri Verneuil,
48:31Charles Aznavour
48:32a été parmi les plus célèbres
48:35de ces Arméniens
48:36et tant d'autres
48:37dans le sport.
48:39Beaucoup d'Arméniens.
48:41Je pense à Michel Verzakarian
48:42qui nous écoute peut-être.
48:44Je pense à Alain Terzian
48:46qui était un grand producteur.
48:50Comment ?
48:51Pour la Manouche.
48:53Exactement.
48:54Aujourd'hui,
48:55il est dramatique aussi.
48:57La fiche rouge
48:58était des Arméniens
48:59et des Juifs
48:59et par un hasard
49:00du calendrier,
49:02on célèbre aujourd'hui
49:02en même temps
49:03que l'Arménien
49:04le jour de la Shoah
49:05en Israël.
49:06Et puis,
49:07il y a notre ami
49:07Alain Marsikian
49:08que vous connaissez,
49:09un de vos confrères,
49:10un des brillants avocats.
49:12Donc,
49:12c'est à eux
49:12qu'on pense ce soir
49:13et on se met évidemment
49:14aussi à l'Arménie actuelle.
49:17Exactement.
49:17Elle est crucifiée
49:19aujourd'hui
49:20dans l'indifférence générale
49:22notamment
49:22de l'Union Européenne.
49:24Et Jean-Christophe Buisson
49:25régulièrement
49:25notre beau-frère du Figaro
49:27c'est le héros
49:28de très attaché.
49:29Il est exactement alerte
49:30régulièrement,
49:31quasiment quotidiennement
49:32ce qui se passe
49:33effectivement en Arménie.
49:36Gautier Lebrecht.
49:37Gautier.
49:38On va évidemment
49:39revenir sur le drame
49:40de Nantes.
49:41la déclaration
49:42très politique
49:44de Bruno Rotaillot
49:44qui refuse de dire
49:45que c'est un fait divers
49:46mais que c'est un fait
49:47de société
49:47qui parle à nouveau
49:48d'ensauvagement
49:49et 30 secondes plus tard
49:51la polémique commence
49:52avec la maire de Nantes
49:53qui dit
49:54je ne ferai pas de politique
49:55aujourd'hui.
49:56Donc on va évidemment
49:57revenir très en longueur
49:58sur cette affaire
49:59qui est aussi politique.
50:00Jacques Vendroux
50:01me dit bien sûr
50:03dans le sport
50:03Jean Djorcaef
50:04et Yuri Djorcaef
50:06et la famille Djorcaef.
50:08Merci à tous.
50:09Demain soir
50:09évidemment ce sera
50:10Eliott Deval
50:11avec vous
50:12et également
50:13Gautier.
50:15Demain matin
50:16on se retrouvera
50:17pour un nouvel épisode
50:18de l'heure des pros.
50:20Jean-Luc Lambard
50:21était à la réalisation
50:21David Tonnelli
50:22était à l'évasion
50:23merci à Jean-François Couvlard
50:24Audrey Berthaud
50:25Lucas Consalves
50:26merci à Audrey
50:27cette semaine
50:27qui était avec nous
50:29puisque Benjamin Nau
50:30était retenu
50:31à d'autres occupations
50:32il était à la rédaction
50:42il était à la rédaction
50:45un bon plan
50:45je ne dirais pas ça
50:48mais Audrey
50:49est encore avec nous
50:49lundi et mardi
50:50Lucas Consalves
50:51est là
50:52bien sûr
50:53et merci à tous
50:54toutes ces émissions
50:54se sont retrouvées
50:55sur cnews.fr
50:56et Gautier Le Bret
50:58dans une seconde
50:59oh

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