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  • il y a 6 jours
Ca va beaucoup mieux, avec notre journaliste Santé Agathe Landais.
Les françaises ont trop recours aux césariennes ! Elles représentent 21% des accouchements, or l'OMS - l'Organisation mondiale de la Santé - n'en recommande que 10 à 15%. On vous explique pourquoi la France y a autant recours.
Regardez Ca va beaucoup mieux avec Agathe Landais du 24 avril 2025.

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Transcription
00:00Ou mieux sur RTL.
00:02Ça va beaucoup mieux avec vous Agathe Landais, notre spécialiste santé.
00:05Une Française sur cinq accouche donc aujourd'hui par césarienne en France.
00:10C'est beaucoup, beaucoup plus en tout cas que les recommandations de l'OMS.
00:13Oui, l'Organisation Mondiale de la Santé dit que les césariennes devraient être idéalement représentées 10 à 15% des accouchements.
00:21Pourtant on est bien au-delà, on est à 21% en France, une naissance sur cinq.
00:25Ça paraît beaucoup mais si on compare à d'autres pays qui ont un niveau de vie et un système de santé comparable au nôtre
00:30comme par exemple le Royaume-Uni, on constate qu'ils ont à peu près les mêmes chiffres.
00:35En revanche la France en pratique beaucoup moins qu'aux Etats-Unis.
00:38Chez les Américains, près d'une naissance sur trois est une césarienne.
00:42Bon, et alors quelle est la tendance chez nous ? On fait de plus en plus de césariennes ou pas ?
00:45Oui, c'est très net si on compare aux années 70 où seulement 5% de nos accouchements étaient par césarienne.
00:51Dans les années 80, ça a encore augmenté, on était à 12%.
00:54Aujourd'hui 21, enfin depuis 10 ans, on précise que ces chiffres se sont stabilisés.
00:58Selon les médecins, on en pratique plus aujourd'hui car il y a plus de grossesses à risque.
01:03Les femmes sont plus souvent en surpoids et font des enfants de plus en plus tard.
01:07On évoque aussi souvent des césariennes dites de confort,
01:09c'est-à-dire qu'ils seraient à la demande des femmes pour choisir la date de leur accouchement.
01:13Ça existe vraiment, c'est une réalité ?
01:15Les sages-femmes et les gynécologues disent que oui, ils ont de temps en temps ce type de demande.
01:19Des femmes qui sont inquiètes aussi d'accoucher par voie basque,
01:22ont peur d'avoir trop mal, d'avoir des séquelles,
01:24qui redoutent de devoir rééduquer leur périnée,
01:27qui donc demandent à accoucher par césarienne sans aucune raison médicale valable.
01:32Mais selon la Haute Autorité de Santé, au final, c'est très peu pratiqué.
01:36Ces interventions dites de confort représentent moins d'un pour cent des césariennes.
01:40Les futures mères qui le demandent sont souvent dissuadées
01:43car l'accouchement est quand même plus risqué et le corps met plus de temps à s'en remettre.
01:46Agathe, rappelez-nous pourquoi les médecins peuvent décider de passer par une césarienne ?
01:50Dans 60% des cas, il s'agit de césariennes d'urgence
01:53qui sont décidées au cours du travail
01:55si l'accouchement se passe mal, s'il y a un danger pour la mère ou pour le bébé.
01:59Les 40 autres pourcents, ce sont des césariennes programmées.
02:03Ça peut être envisagé si le bébé se présente mal,
02:05s'il est trop gros,
02:07si la mère a un bassin pelvien trop étroit.
02:09C'est aussi très souvent le cas quand la mère est enceinte de jumeaux.
02:12Mais parfois, et ça peut paraître étonnant,
02:14ces césariennes sont décidées pour permettre une meilleure organisation du service hospitalier
02:20et non pas pour des raisons médicales.
02:22Mais ça veut dire quoi ?
02:23Qu'on fait parfois des césariennes parce que c'est plus pratique pour les soignants ?
02:26Exactement.
02:27On constate d'ailleurs que les petites maternités
02:30y ont beaucoup plus recours que les gros hôpitaux
02:33car ces petites structures,
02:34elles ont un plateau technique moins complet dans les salles d'accouchement.
02:38On préfère donc ne pas prendre de risques
02:40et planifier tout de suite des césariennes.
02:41L'autre avantage pour l'hôpital, encore plus terre à terre,
02:45c'est qu'une césarienne programmée,
02:46ça permet d'organiser plus facilement le planning des naissances
02:50et donc de s'assurer qu'on aura suffisamment de personnel mobilisé.
02:54En pleine période de pénurie de soignants, c'est parfois moins risqué.
02:57Merci beaucoup, Eguette Landais.

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