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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, Sarah Salman est avec nous ce soir, j'ai Louis-Dame Golnadel, Louis de Ragnel et Paul Melin sont là pour évoquer l'actualité et la prise de parole de la fille de François Bayrou dans Paris Match.
00:12Aujourd'hui, Hélène, la fille de François Bayrou, qui a parlé de ce qui s'est passé lorsqu'elle était plus jeune à Bétaram, il y a maintenant plus de 30 années.
00:22Et que dit-elle à notre confrère de Paris Match ? Elle dit « Le père Lartiguet m'avait à l'œil, toi, la fille Bayrou, insolente comme ton père, et un jour il m'a saisi par les cheveux, traînés au sol et roués de coups de poing, de pieds sur tout le corps, surtout dans le ventre.
00:39Il pesait environ 120 kg pour parler crûment. Je me suis uriné dessus et suis resté toute la nuit, comme ça, humide et prostré dans mon duvet. »
00:52Parham, dit également Hélène Perlan, qui est donc la fille de François Bayrou, « Maintenant que nous, entre anciennes élèves, on commence à comprendre et à se soutenir les uns les autres,
01:04on montre comment ces déchaînements de violences publiques sont la condition paradoxale pour que personne ne parle jamais. »
01:11Elle dit aussi qu'elle n'a jamais rien dit à son père. Et François Bayrou a réagi aujourd'hui.
01:17C'est évidemment une réaction difficile lorsqu'on est le père, un père de famille, qu'on apprend une chose aussi terrible.
01:28Et il a dit « Cette information me poignarde le cœur ». Écoutons le Premier ministre.
01:33« Comment vous dire ça de la manière la plus juste ? En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur.
01:44Même si c'est une affaire très ancienne, puisqu'il y a, je ne sais pas, 35 ans, quelque chose comme ça,
01:55mais qu'on ne l'ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c'est presque insupportable.
02:09Mais en tant que responsable public qui dépasse le père de famille, c'est aux victimes que je pense.
02:20« Ça n'est pas une affaire personnelle. Les travaux, l'écriture de ma fille sont tout entiers centrés autour d'une question.
02:37Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas ? »
02:41On n'en parle pas, sans doute, pour ne pas inquiéter son père.
02:46On n'en parle pas aussi, peut-être parce qu'on a honte.
02:49Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles on n'en parle pas.
02:52Mais en tout cas, on peut comprendre pourquoi précisément on n'en parle pas, en tout cas pourquoi elle n'a pas parlé.
02:58Et pourquoi on n'a rien vu ?
03:00Alors ?
03:01Non, mais vous voyez, parfois, je crois qu'on ne veut pas voir aussi.
03:04Je ne parle pas de François Bérouz spécifiquement, mais il y a plein de parents qui ne voient pas ou qui ne veulent pas voir.
03:09Voilà, je pense que quand on écoute un petit peu son enfant, il y a des choses qu'on peut voir et il y a des choses qu'on ne perçoit moins.
03:15Oui, il y a beaucoup de choses qu'on peut ne pas voir non plus.
03:18Je vais vous dire, soyons, allons vraiment sur des œufs sur ces sujets-là.
03:22Je n'ai pas dit que je parlais de François Bérouz.
03:23Pardonnez-moi de vous poser une question aussi simple que celle-là.
03:25Est-ce que vous avez des...
03:26Pas encore.
03:28Alors, tout est dit.
03:29La différence...
03:30Non, je ne suis pas d'accord.
03:31Si vous me permettez, la différence sur ces sujets-là, c'est les parents qui ont des enfants et les parents qui n'en ont pas.
03:39D'accord.
03:40Donc, je n'ai pas le droit d'avoir un avis.
03:43Si, vous avez bien le droit.
03:44Mais il n'est pas assez crédible à vos yeux.
03:46Mais s'il y a une chose, la chose la plus difficile au monde, c'est sans doute d'élever des enfants.
03:52Et de penser qu'on sait tout de ces enfants et qu'ils nous diront tout.
03:57Je vous assure, je crois que c'est une erreur.
03:59Je n'ai pas essentialisé comme ça.
04:01Je dis que parfois, certains parents ne prêtent pas assez attention à leurs enfants.
04:05Il y en a sûrement, bien sûr.
04:07Oui, il y en a sûrement.
04:07Mais en l'espèce, dans une famille comme celle de François Bayrou...
04:11J'ai dit que je ne parlais pas spécifiquement de François Bayrou.
04:14Pas du tout même.
04:15Pas du tout.
04:15Et simplement, les enfants ne disent pas tout et les parents ne savent pas tout.
04:20Et c'est...
04:21Vous ne m'enlèverez pas qu'il y a certains parents qui écoutent moins que d'autres.
04:25Je vous assure, j'en suis sûr.
04:28Mais je trouve que ce sont des sujets tellement délicats que faire peser la responsabilité sur les parents sans en savoir davantage, c'est quelque chose que je ne ferai pas.
04:43Voilà, c'est ça que je veux vous dire.
04:45Et on est tous parents.
04:46Quand j'aurai des enfants dans quelques années, je vous donnerai mon avis qui sera enfin recevable.
04:52Il est recevable.
04:54J'espère ne pas vous avoir...
04:56Pas du tout.
04:56Voilà, je vais vexer en disant cela.
04:58Mais c'est vrai que c'est difficile d'élever des enfants.
05:03Et quand on a des enfants, on entend parfois des gens effectivement qui, entre guillemets, donnent des leçons.
05:08Et c'est des sujets sur lesquels je n'irai pas parce que je trouve...
05:13Non mais ce qui est vrai, c'est qu'il n'y a rien de plus culpabilisant pour un père et pour une mère que de se dire qu'on est passé à côté de quelque chose.
05:20Et parfois, vous avez un enfant face de vous, vous voyez qu'il est malheureux, il ne veut pas vous dire, mais il ne veut pas vous dire.
05:24Vous n'avez pas le forcé à vous dire.
05:26Alors on essaye plein de moyens de contournement.
05:29Et puis parfois, peut-être que, je ne sais pas, moi je pense à mes enfants, peut-être que dans dix ans, ils me diront...
05:33Ah bah là-dessus...
05:34Bon, revenons à François Bayrou et on ne va pas faire une psychanalyse de parents.
05:38Non mais après, ce qui est intéressant, c'est que c'est la douleur d'un père.
05:41Voilà, je le trouve très émouvant et je le comprends pour tout vous dire.
05:45Et qui se dit, je pense, comme tout parent qui serait confronté à cette situation, il y a quelque chose que je n'ai pas vu, peut-être que j'aurais pu voir.
05:51Et donc forcément, ça nourrit un sentiment de culpabilité qu'on peut tous comprendre.
05:54Bien sûr.
05:55Et par ailleurs, je trouve que là où le témoignage est assez fort, c'est que c'est assez courageux de la part de la fille de François Bayrou de parler de ce sujet-là,
06:03alors qu'elle sait qu'il y aura un impact politique.
06:05Et d'ailleurs, ça n'a pas tardé, puisque moi, c'est peut-être le deuxième sujet que je trouve intéressant dans cette histoire,
06:10c'est que l'extrême-gauche se rue sur ce sujet en instrumentalisant le témoignage qui était une jeune fille pour attaquer l'Église catholique.
06:22À chaque fois, ce sont les mêmes cibles.
06:24Je trouve qu'il y a un côté assez dégoûtant dans cette histoire.
06:28En tout cas, je trouve que François Bayrou a raison de réagir comme il réagit, parce qu'il réagit avec sincérité et authenticité.
06:34On a toujours intérêt à réagir exactement comme il le fait.
06:36Alors, ce témoignage dans Paris Match est à lire en parallèle d'un ouvrage qui va sortir d'Alain Esquerre,
06:43qui est consacré à ce qui s'est passé à Bétharam.
06:46Et Alain Esquerre, qui est un ancien élève, et pourquoi il a écrit ce livre ?
06:53Un jour, il passe devant Bétharam et il retrouve, il reconnaît plus exactement, un surveillant qui l'a frappé, etc.
07:00Il dit, mais enfin, comment c'est possible à 10 ans, 20 ans ou 30 ans, Descartes, que cet homme soit encore là ?
07:04Donc, il monte un groupe WhatsApp pour demander des témoignages.
07:08Pendant quelques jours, ce groupe WhatsApp, rien ne vient, et la fille de François Bayrou, naturellement, est venue.
07:14Et c'est elle qui a pris l'initiative de le contacter le 21 février dernier.
07:18Et selon le livre, elle lui a d'emblée précisé qu'elle ne le faisait pas pour parler du scandale Bayrou,
07:23mais pour partager ses réflexions sur le déni collectif qui a entouré durant des décennies les violences commises à Bétharam.
07:28Et ceux qui réfléchissent, paraît-il, à cela, souvent disent que c'est parce que tout le monde sait que personne ne parle.
07:36Alors, ça nous paraît...
07:37Mais ça, on l'a vécu, mais c'est dans d'autres situations, Pascal.
07:39Mais ça vaut partout, ça.
07:41Même dans une entreprise, quand vous avez des faits de harcèlement, tout le monde sait, personne ne parle.
07:45C'est l'omerta généralisé.
07:46À l'exception que c'est encore plus violent et encore plus puissant quand il s'agit d'enfants ou d'adolescents.
07:50Bien sûr, vous avez raison.
07:51Où il y a une pression.
07:52Là, en plus, il y a une pression double, triple.
07:54Même, il y a le côté enfant par rapport à des adultes qui sont, par définition, une autorité.
07:58Ça, c'est extrêmement compliqué.
07:59Il y a en plus une autorité morale, voire religieuse, spirituelle, qui s'ajoute.
08:03On parle en ce moment du pape François.
08:05Il avait lancé, d'ailleurs, des commissions sur ces sujets-là et notamment sur le sujet des abus sexuels par les hommes d'église.
08:10Donc, il y a tous ces sujets-là qui sont enchevêtrés et qui poussent souvent à une forme d'omerta généralisée.
08:16C'est pour ça que la deuxième partie du débat qui est de dire
08:17« Est-ce que François Bayrou savait quand il était président du Conseil général ? »
08:20est compliqué parce que lui, il pouvait très bien être président du Conseil général et ne rien savoir de tout cela
08:25tant qu'il y a eu une forme d'omerta ou de chablons ou savoir une rumeur mais qui ne suffit pas pour incriminer les gens.
08:31Oui, mais sa situation, d'une certaine manière, a changé aujourd'hui.
08:33Ah bah oui.
08:34Et d'une certaine manière, il était parfois perçu comme coupable et il est ce soir vu comme victime.
08:41C'est vrai.
08:41C'est normal, il ne peut plus être accusé de savoir et d'avoir mis sa fille là-bas et de connaître les agissements.
08:45Il peut y avoir un retournement d'appréciation et aujourd'hui, c'est une victime.
08:53C'est un père qui est touché.
08:55Cet entretien change beaucoup de choses.
08:56Bah, il me semble.
08:58Puisqu'en plus, sa fille explique qu'il ne savait pas pour son propre cas.
09:01Bien sûr.
09:01En conséquence, ceux qui spéculaient de façon parfois un peu indécente,
09:04en disant qu'ils ne pouvaient pas ne pas savoir, notamment si c'est une personne à gauche,
09:07là, ne peuvent pas le dire depuis cet entretien.
09:09Alors, écoutez François Bayrou qui a parlé d'une réalité, de ce qu'un père peut parler avec sa fille sans tout savoir.
09:18Bien sûr.
09:20Votre fille, vous n'en avez jamais parlé ?
09:23Non, pourtant je parle très souvent avec elle.
09:26Mais, comme vous savez, tous les parents sont comme ça.
09:33Mes enfants sont comme la prunelle de mes yeux.
09:38Chacun d'entre eux.
09:40Et donc, elle en premier, puisque c'est l'aîné de mes enfants.
09:44Non, on parle de tas de choses.
09:46Elle n'avait jamais parlé de ça.
09:47Par exemple, il y a une réalité, bien souvent, c'est que les enfants, ils ne veulent pas inquiéter leurs parents.
09:53Alors, quand ils sont petits, ils peuvent parler.
09:55Mais plus tard, quand ils ont 18 ans, 20 ans, 23 ans, 24 ans, ça va ?
10:00Oui, tout va bien.
10:02Ils ne veulent pas inquiéter leurs parents.
10:04C'est une réalité.
10:05Alors, il y en a qui veulent peut-être les inquiéter, il y en a qui veulent peut-être parler.
10:08Mais il y en a beaucoup qui rechignent à ça.
10:12Donc, ils gardent pour eux ?
10:14Oui, sûrement.
10:16Pourquoi vous riez ?
10:17Je vous regarde parce que, comment dire, c'est tellement complexe.
10:22Les relations humaines, c'est déjà complexe, mais les relations enfants-parents, c'est forcément très complexe.
10:29Oui, après, tout le monde n'a pas les mêmes parents.
10:32Vous en avez qui ont des parents plus à l'écoute que d'autres.
10:34Oui.
10:36Mais oui, vous avez raison, Sarah.
10:38Sarah, ça ne souffre d'aucun.
10:41Et puis, les parents, ils savent, même si leur enfant ne dit rien,
10:46ceux qui ont une proximité avec eux, même si l'enfant ne dit rien,
10:48ils devinent que quelque chose ne va pas.
10:52Ça vous laisse sans voix, M. Golnadel.
10:57À temps ou à raison, je n'ai pas envie de spéculer sur cette affaire ancienne,
11:02que je ne maîtrise pas.
11:05La seule chose qui m'avait déjà profondément agacé,
11:08avant même les révélations de la fille de M. Bérou,
11:12c'était les attaques contre lui.
11:13Donc, effectivement, il a maintenant le statut, semble-t-il, de parent de victime.
11:20Et je n'aime pas cette affaire, je n'aime pas ces spéculations,
11:23je n'aime pas effectivement le rôle...
11:23Mais personne n'aime.
11:24Je n'aime pas le rôle de la gauche dans cette histoire.
11:26Non, mais vous me demandez pourquoi je suis...
11:29Non, mais il y a des enfants traumatisés.
11:30Oui, oui, non, mais je suis d'accord.
11:33Mais enfin, ce qui me semble, en ce moment, fait parler,
11:39c'est les révélations de Mme la fille de M. Bérou
11:43par rapport à son père, à ce qu'il savait.
11:45Moi, même avant ces révélations-là, je n'aimais pas cela.
11:48C'est tout.
11:48Donc, d'une certaine manière, j'ai bien aimé son intervention.
11:54C'est tout ce que j'ai à dire.
11:56Le pape.
11:57Le pape aujourd'hui, le corps du pape, décédé lundi, donc à 88 ans,
12:00et a désormais rejoint la basilique Saint-Pierre.
12:02Les fidèles pourront lui rendre un dernier hommage.
12:04Ce matin, il y a eu une procession qui était tout à fait émouvante
12:08avec la litanie des saints.
12:12Alors, c'est une prière dans l'Église catholique,
12:15qui est une prière très simple, d'ailleurs,
12:16où on égrène tous les noms des saints.
12:19Saint-Pierre, Saint-Paul, priez pour nous.
12:21Saint-Jacques et Saint-Jean, priez pour nous, etc.
12:26Et je vous propose de revoir ces images de cette procession
12:30avec Clara Bouvier-Denot.
12:32Et c'est vrai qu'il y avait quelque chose,
12:35ces images en 2000 ans, d'une certaine manière.
12:40C'est dans la basilique Saint-Pierre
12:41que le cercueil du pape François est arrivé, ce mercredi matin,
12:45dans une impressionnante procession.
12:46Devant la basilique, sur la place Saint-Pierre,
12:49les fidèles sont venus nombreux pour lui rendre un dernier hommage
12:52et beaucoup se pressent déjà à l'intérieur.
12:54Il est comme un membre de notre famille,
12:56très cher à nos cœurs,
12:57quelqu'un qui a rendu l'Église très accessible et inclusive pour tous.
13:00C'est comme un membre de notre famille.
13:04Le pape François était un homme ordinaire, magnifique,
13:07qui a vécu sa vie comme disciple de Jésus,
13:09de la manière la plus sincère et la plus belle.
13:11Il nous a appris à être chrétiens et humains
13:13et c'est cela qui nous rend heureux.
13:15Donc on va suivre ses pas et nous voulons le pape François II maintenant.
13:21Une procession qui, partie de la chapelle de la résidence Sainte-Marthe,
13:24où le pape vivait, a traversé les ruelles du Vatican au rythme des cloches.
13:28Escorté par des gardes suisses,
13:37le pape François repose dans un cercueil en bois,
13:39ouvert, on l'y voit,
13:41coiffé d'une mitre blanche,
13:42vêtue d'une chasse du bleu rouge
13:43et tenant un chapelet dans ses mains.
13:45Une sobriété voulue par le défunt pape
13:47est retrouvée jusque dans l'installation du cercueil
13:50qui, contrairement à la coutume,
13:52a été posée à même le sol de la basilique.
13:54Le public a trois jours pour se recueillir auprès du pape,
13:57jusqu'à minuit ce soir et demain,
13:59puis jusqu'à 19h vendredi.
14:00Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus.
14:04Le cardinal Rolandas Marquis Cass a pris la parole
14:09et il nous le dit, le déroulement des obsèques.
14:14Il y aura donc trois moments.
14:16Tout d'abord, il y aura la messe sur la place Saint-Pierre.
14:18Ensuite, une procession aura lieu.
14:21Son corps traversera toute la ville de Rome
14:22pour rejoindre cette colline de Svilino.
14:24Il arrivera ici et l'inhumation sera privée.
14:27Avec la participation du groupe décrit
14:29dans l'énorme rituel d'inhumation du pape
14:30que le pape François a prouvé lui-même il y a un an.
14:34Mais à l'époque...
14:36Le pape.
14:40C'était beau, hein ?
14:41Oui, c'est ça que j'attends.
14:42Moi, j'ai trouvé que c'était très beau
14:44parce que par-delà de tous les débats qu'on peut avoir
14:46sur ce qu'a fait le pape,
14:49on voit cet attachement des chrétiens,
14:52des catholiques qui étaient présents
14:53à la figure du pape.
14:54Il y a un grand respect.
14:56Et puis moi, je trouvais que c'était une cérémonie assez priante.
15:00Vous savez, on entend beaucoup les jeux de couloirs
15:02pour savoir qui sera le prochain pape.
15:04Il est question de beaucoup de politique.
15:05Et là, on revient quand même à l'essentiel.
15:08C'est-à-dire qu'on a vu des fidèles
15:11qui priaient pour le salut de l'âme du pape François
15:14et qui pensaient qu'ils étaient recueillis
15:16en mémoire du pape François.
15:18Je suis assez d'accord avec Louis.
15:19Je pense que les spéculations soutenues
15:21par de très bonnes séries télévisées
15:23sur le conclave, les jeux d'appareils,
15:25la politique qui peut régner au Vatican,
15:27ça intrigue le public.
15:28Mais je crois que l'essentiel n'est pas là.
15:29Je crois que l'essentiel est dans ses images.
15:31L'essentiel est dans la permanence de cette cérémonie.
15:34L'essentiel, c'est que depuis 1274,
15:36il y a un conclave avec des gens
15:37qui se réunissent dans la chapelle Sixtine
15:40avec tout ce que ça a de rites,
15:41de symboles, de sacralités.
15:43Et qu'on parle tout le temps sur ces plateaux
15:45de ce qui ne va pas dans le monde,
15:47de mondialisation, de la façon
15:48dont toutes les choses ont changé.
15:50On nous dit que la tradition est morte.
15:51Eh bien, il y a un endroit dans le monde,
15:52le Vatican, où manifestement
15:54la tradition n'est pas morte
15:55et où les gardes suisses escortent
15:57la dépouille du souverain pontife
15:58dans une solennité extraordinaire.
16:00Donc, je trouve ces images très importantes.
16:04Non, mais je considère que parmi les explications
16:07qui montrent malgré tout
16:09le maintien de l'importance
16:11de la papauté dans le monde,
16:12ce qui fait parler,
16:14la pompe, la pompe est importante.
16:17Oui.
16:17On voit bien.
16:18C'est tout que la pompe s'appuie
16:19sur des symboles qui, eux-mêmes,
16:22ont des racines spirituelles.
16:22Oui, c'est ça.
16:23Elle n'a rien d'artificiel.
16:25Le mot n'était pas péjoratif.
16:29Vous voyez, on parle beaucoup
16:30de la spiritualité républicaine
16:31qu'Emmanuel Macron a essayé.
16:33Vous savez, Emmanuel Macron a essayé.
16:34Vous trouvez qu'on parle beaucoup
16:35de la spiritualité républicaine.
16:36On est quelques-uns à en parler.
16:37Ça m'a jamais.
16:38Non, mais moi qui me gênais,
16:39il m'a toujours énormément gêné.
16:40Non, mais on voit qu'Emmanuel Macron,
16:41par exemple, à travers les panthéonisations
16:43de certaines personnes,
16:44il a essayé d'inventer une nouvelle religion
16:46qui s'appuie sur, on ne sait pas très bien quoi.
16:48Ah si, ça existe.
16:48Là, ça s'appuie,
16:50c'est profondément enraciné,
16:52vraiment dans le message du Christ.
16:54Non, mais il y a un sacré républicain.
16:55Et dans la transmission génération après génération
16:58et la perpétuation de tout ça.
17:00Est-ce que vous pensez qu'il prend son téléphone
17:01pour parler au cardinal
17:02pour donner son choix
17:03et de proposer ?
17:04J'ai vu sur les réseaux sociaux,
17:08je ne sais pas si c'est vrai,
17:09l'information que vous avancez.
17:11Mais j'ai avancé.
17:11J'ai cherché à vérifier, figurez-vous,
17:14et je n'ai pas obtenu de réponse.
17:15Qu'est-ce qu'il appelle ?
17:17Il y a des messages qui sont publiés
17:19sur les réseaux sociaux
17:20et qui disent qu'Emmanuel Macron
17:22aurait tenté d'influencer
17:23un certain nombre de cartes.
17:24Non, ce n'est pas du tout
17:26ce que vous essayez de me faire dire,
17:27surtout.
17:28Je ne veux pas me fâcher
17:29avec Emmanuel Macron.
17:30Mais donc, j'ai été vérifier
17:31les informations que vous essayez
17:33de me faire dire
17:33et que vous ne voulez pas s'assumer.
17:34Soyez plus complète dans vos...
17:35Et je n'ai pas obtenu de réponse.
17:37Mais soyez plus complète.
17:37Et ça m'étonnerait beaucoup.
17:39Mais soyez plus complète.
17:39Ça vous étonnerait ?
17:40Ah bon ?
17:41Vous êtes bien le seul.
17:42Mais soyez plus complète
17:43dans votre médisance.
17:44Ce serait déjà pathétique,
17:47grotesque,
17:47et d'une maladresse extrême.
17:49Mais ne se faites pas comme ça,
17:50c'est...
17:50C'est plus subtil.
17:51Voilà, c'est plus subtil.
17:52C'est pas...
17:53Voilà, vous vous appelez.
17:55Monsieur le cardinal,
17:56comment allez-vous ?
17:56Vous êtes bien arrivé à Rome.
17:58Comment ça se passe ?
17:58Je suis très fier de vous.
17:59Vraiment, c'est bien
18:00que vous soyez là.
18:02Vous savez,
18:02il y a des informations.
18:04Vous avez commencé à parler.
18:05Vous savez ce que vous voulez,
18:06bien évidemment.
18:07Mais vous n'avez pas voté
18:08pour le cardinal Sarah,
18:09quand même.
18:10Ça peut se dire.
18:10Ou au contraire,
18:11vous allez voter.
18:12C'est des échanges courtois.
18:14La courtoisie républicaine.
18:15Non, mais alors justement,
18:17c'est de la...
18:17Elle a bourdeau.
18:18C'est de l'absence
18:18de courtoisie tout court
18:19de faire ça.
18:20On va marquer une pause.
18:20On va essayer d'influencer
18:21un cardinal.
18:22C'est vraiment une méconnaissance.
18:24Le moment n'est pas malaisant.
18:26Je n'ai pas posé une pause.
18:26On va marquer une pause.
18:28Et vous étiez effectivement
18:29dans la spiritualité.
18:30Pardonnez-moi,
18:31on va redescendre un peu
18:32d'une manière prosaïque.
18:33On verra quels sont
18:34les challengers,
18:36en tout cas ceux qui briguent.
18:38Le cardinal Parolin
18:39est sans doute aujourd'hui
18:41qui est italien.
18:42Secrétaire d'État,
18:43Premier ministre,
18:44qui était très proche
18:45de Bergo...
18:46de...
18:47de...
18:48de François.
18:48Même si à la fin,
18:49ils ne s'entendaient plus du tout.
18:51Comme avec beaucoup de monde.
18:52Voilà,
18:52ils ne s'entendaient plus du tout.
18:53Mais de toute façon,
18:54ça se termine toujours mal
18:55entre un président
18:55et un Premier ministre.
18:57Que tu sois pape
18:58ou président de la République,
18:59il y a toujours un moment
19:00où tu trouves
19:01que l'autre est nul.
19:01Donc c'est toujours pareil.
19:03Voilà,
19:04c'est toujours...
19:04C'est l'histoire humaine.
19:05Bon,
19:06donc lui,
19:07bien sûr,
19:08il y a un homme très important
19:09qui a 91 ans,
19:11qui est le cardinal Rey,
19:12qui est le doyen des cardinaux,
19:13qui ne pourra pas voter,
19:14mais qui est un homme
19:14d'influence.
19:15Et puis après,
19:18il y a les papas billets.
19:19Donald Trump a été le premier
19:21à dire qu'il venait à Rome.
19:24Ne sous-estimez pas non plus
19:25l'influence américaine.
19:27Il y a des cardinaux américains.
19:28Bon.
19:29On verra.
19:30Oui,
19:31ça on verra.
19:31Vous avez raison,
19:32c'est pas faux.
19:33Il y a de la politique,
19:34évidemment,
19:35dans tout ça.
19:35Et il y a également
19:36le cardinal Philippin
19:38qui est...
19:38Voilà,
19:39le cardinal Philippin
19:39qui va être...
19:40Et l'archevêque de Kinshasa aussi.
19:42Bien sûr.
19:42Ne l'oubliez pas.
19:43Non mais je n'oublie personne.
19:44Je n'oublie personne.
19:45Alors on va égrener la liste
19:46des 35 cardinaux électeurs.
19:48On va faire tous les cardinaux.
19:49Bon allez,
19:50on marque une pause
19:50et nous revenons.
19:54Nous regardions pendant la pause
19:55les réseaux sociaux
19:56qui nous faisaient sourire
19:57parce que chacun interprète
19:59les échanges que nous avons
20:00les uns les autres,
20:01etc.
20:02Vous,
20:03c'était très clair
20:03ce que vous avez reçu.
20:04C'était brut.
20:05Mais non,
20:06mais bon,
20:06je...
20:07Oui.
20:09Nous sommes là,
20:09effectivement,
20:10pour échanger.
20:11C'est ça qui est...
20:11Moi,
20:12j'ai reçu aussi des messages,
20:13notamment celui de notre ami
20:14Olivier Artigol
20:15qui me dit
20:15c'est le salon
20:16de Sanche ce soir
20:18en parlant.
20:19Non,
20:20mais...
20:21Mais c'est également
20:22Franck Provo.
20:23C'est un esprit...
20:24D'abord,
20:24c'est un...
20:26Comment dire ?
20:26C'est un...
20:27Je ne sais pas si c'est un salon
20:27mais c'est un endroit
20:28où en tout cas
20:29la parole est libre.
20:30Et c'est ça qui est formidable.
20:31C'est une des seules émissions
20:32où on ne sait jamais
20:32comment ça va se passer.
20:33Je suis bien d'accord avec vous.
20:34Encore que vous estimiez
20:35de temps en temps
20:36devoir nous modérer.
20:37Oui,
20:38mais alors...
20:39Dites-je,
20:39c'est un...
20:40Comment dire ?
20:40Voilà,
20:41je modère et vous savez pourquoi.
20:42Pourquoi ?
20:42Parce que vous seriez contraint
20:43de kiffer l'antenne.
20:43Le conclave.
20:44Oui,
20:45le conclave.
20:46Conclave,
20:46mode d'emploi.
20:47Alors,
20:48tous les soirs,
20:49je parle du film conclave,
20:50mais alors paraît-il
20:50qu'il fait un malheur sur...
20:51Vous pouvez le voir.
20:52Ils l'ont remis sur les plateformes.
20:53Sur My Canal,
20:53vous pouvez le voir.
20:54Sur My Canal,
20:55il fait un malheur ce film.
20:56Sur les...
20:57Parce qu'il n'est plus en sable.
20:58Il devrait vous verser des royalties
20:59si c'était correct.
21:00Vous en parlez tous les soirs.
21:01Non,
21:02mais bon.
21:02Donc,
21:02vous pouvez le voir,
21:03bien sûr.
21:04Sauf la fin.
21:05Le 3 quart,
21:06c'est le documentaire.
21:07Conclave,
21:08mode d'emploi,
21:08voyez le sujet de Chloé Tarka.
21:10Bon.
21:13C'est à 8 clots
21:14que les cardinaux électeurs
21:15se rassembleront
21:16dans la chapelle Sixtine
21:17pour voter.
21:18Ils seront 135 cette année
21:20avec une moyenne d'âge
21:21de 70 ans.
21:22Majoritairement Européens,
21:2417 sont Italiens
21:25et 5 sont Français.
21:27Un collège cardinaliste
21:28aujourd'hui plus international
21:30que les années précédentes.
21:3223 électeurs viennent d'Asie,
21:3321 d'Amérique centrale
21:35et du Sud,
21:3618 d'Afrique,
21:3716 d'Amérique du Nord
21:38et enfin 4 d'Océanie.
21:40Le scrutin,
21:41quant à lui,
21:42sera manuscrit
21:43avec des règles bien précises.
21:45L'écriture doit être
21:46non identifiable
21:47et il est interdit,
21:49en théorie du moins,
21:50de voter pour soi-même.
21:52Pour être élu,
21:52un candidat doit réunir
21:54une majorité
21:54des deux tiers.
21:56Dernière étape,
21:57à l'issue de chaque scrutin,
21:58les bulletins sont brûlés.
21:59Une fumée noire
22:00signifiant qu'aucune majorité
22:01n'a été obtenue,
22:03contrairement à la fumée blanche
22:04qui annonce au monde
22:05qu'un nouveau pape
22:06vient d'être désigné.
22:08Les portes se ferment
22:09comme ça,
22:10on dit extra-omnesse.
22:11Bon,
22:11vous n'auriez pas pu
22:12peut-être être cardinal
22:14parce que vous auriez voté.
22:15J'aurais voté pour moi.
22:16J'aurais voté deux fois pour vous.
22:18Vous auriez glissé deux buts.
22:19Bon,
22:20alors,
22:20j'ai dit le cardinal Parolin.
22:22Oui,
22:22favori.
22:23Qui est sans doute favori.
22:24des Italiens.
22:25Oui.
22:26Retour,
22:26comment dire,
22:28des Italiens
22:29et de la curie romaine.
22:32Même s'ils sont moins importants,
22:33les Italiens.
22:33La difficulté,
22:34ces dernières années,
22:35c'est que les Italiens
22:36étaient incapables
22:37de se mettre d'accord.
22:38Et c'est pour ça
22:39qu'un autre était choisi.
22:40Parce que s'il est 17
22:41qui se mettent d'accord,
22:42c'est quand même 17 voix.
22:43Pareil,
22:43j'ai parlé de l'Amérique tout à l'heure.
22:4516,
22:46s'il est 16 qui se mettent d'accord,
22:47Donald Trump a fait le voyage,
22:50le premier,
22:51il a dit
22:51je viens à Rome,
22:53il a 70 millions de catholiques
22:55dans son pays.
22:57Il y a 25% de catholiques,
22:59on dit 25% de catholiques
23:00aux Etats-Unis.
23:01Évidemment que
23:02Donald Trump,
23:04il aura envie
23:05d'influencer le vote.
23:06Je ne sais pas
23:07s'il y arrivera ou pas,
23:08ce n'est pas le sujet.
23:09Mais forcément...
23:10Oui, mais les cardinaux américains
23:11ou d'un continent
23:13ne sont pas forcément
23:14un ensemble monolithique.
23:15Oui, c'est ça.
23:15Il y a des sensibilités
23:16et puis on l'a beaucoup rappelé,
23:17le pape François
23:18a renouvelé 80%
23:19du collège des cardinaux.
23:20Je ne vous dis pas
23:21qu'il va, pareil,
23:22qu'il va prendre son téléphone,
23:23etc.
23:23Il y a des influences,
23:24il ne faut pas être naïf.
23:26Oui, bien sûr.
23:26Il y a des intérêts.
23:28Il y a aussi l'être humain
23:30qui...
23:30Oui, il y a des intérêts
23:31qui sont mis en place
23:33et pourquoi pas
23:34des choses qui sont échangées
23:36qui peuvent faire
23:36qu'un candidat
23:38soit élu.
23:39Mais sans être candide,
23:39en tout cas sur le papier,
23:40le principe du conclave,
23:41c'est précisément
23:42on se coupe du monde extérieur
23:43pour éviter d'avoir des influences.
23:44Oui.
23:45Les premiers papes chrétiens,
23:46c'était que ça,
23:46c'était des grandes influences.
23:47Il y a beaucoup de prières
23:47dans le conclave.
23:48On a fait en sorte
23:52que les États auront la délicatesse
23:53de ne pas s'ingérer
23:54dans les affaires du Vatican.
23:57C'est un peu très pieux.
23:59J'entends tout ce que vous dites,
24:00bien évidemment.
24:01Mais il y a un aspect politique,
24:02forcément.
24:03Oui, absolument.
24:04Dans la nomination,
24:05il est fondamental.
24:05Vous avez d'autres candidats ?
24:07Non, je n'ai pas d'autres candidats.
24:09Non, mais tout le monde...
24:10Non, mais moi, évidemment,
24:11j'ai des sensibilités.
24:13Il y en a que je préfère
24:14à d'autres, évidemment.
24:15Non, mais c'est vrai.
24:16Vous avez voté Sarah.
24:18Mais ensuite...
24:19Il n'y a pas le droit de...
24:19Moi, j'entends depuis deux jours
24:21« Ah, Intel est en train de monter
24:22ou en train de baisser
24:23alors que le conclave
24:23n'a pas commencé. »
24:25Donc, oui,
24:25il y a des discussions informelles,
24:28formelles,
24:28qui sont en train
24:29d'être mises en place.
24:30Il y a des cardinaux
24:31qui vont peser.
24:32On parle notamment...
24:33Vous parliez d'un Italien.
24:34Il y a un second Italien,
24:35Matteo Zuppi,
24:36le conseiller Zuppi,
24:37qui est le président
24:37de la conférence
24:38des évêques italiennes.
24:40Il y a l'évêque de Stockholm
24:41qui était protestant
24:43et donc qui s'est converti
24:44au catholicisme.
24:45Et puis, il y en a
24:46deux, trois autres.
24:47On ne va pas faire la liste de...
24:48Mais voilà.
24:49Cardinal Burk,
24:50qui est très important.
24:50Et les chances.
24:51Les chances,
24:52le mot est un peu trivial.
24:53Les possibilités françaises,
24:55M. Aveline...
24:57Monseigneur Aveline.
24:58Monseigneur Aveline
24:59est parfois donnée.
25:00Alors, il était avec nous hier.
25:02Alors, on dit
25:02qu'ils sont parfois donnés,
25:03mais on ne sait pas très bien
25:04ça s'appuie sur quoi.
25:07Soit ça s'appuie
25:08sur une ligne
25:08qu'ils incarnent
25:09et on a l'impression
25:11que ce sont eux
25:11qui portent un courant.
25:12Mais vous avez raison.
25:13Sur des supputations...
25:14Je pense que vous spéculez beaucoup.
25:17Vous aussi, vous pensez ça ?
25:18Bon, on va écouter en revanche
25:19le cardinal Sarah.
25:21Pourquoi ?
25:21Parce qu'il incarne une ligne.
25:23Une ligne qu'on dit conservatrice.
25:25Je ne sais pas si c'est le bon mot.
25:26Le gol nadalien, parfois.
25:27Mais voyez et écoutez
25:29le sujet de Sarah Warmi.
25:33À 79 ans,
25:35le cardinal Robert Sarah
25:36fait partie des favoris
25:37à la succession du pape François.
25:40Originaire de Guinée,
25:41il se distingue
25:42avec sa vision traditionnaliste.
25:44À seulement 34 ans,
25:45il est nommé archevêque
25:46de Conakry en 1979
25:48par Jean-Paul II,
25:49puis cardinal en 2010
25:50par Benoît XVI.
25:52Fervent défenseur
25:52des rites anciens,
25:53il devient rapidement
25:54le favori
25:55du courant conservateur
25:56au Vatican
25:57et s'oppose ouvertement
25:58aux réformes progressistes,
26:00notamment celles introduites
26:01sous le pontificat de François.
26:02Le cardinal Sarah
26:04appuie sur un bouton
26:05qui est très important,
26:07c'est la tradition.
26:09Et donc nous sommes,
26:10et c'est le drame,
26:11c'est une réelle question pour moi,
26:13c'est comment se fait-il
26:15que la courroie de transmission
26:16soit cassée ?
26:18On ne transmet plus
26:19les valeurs,
26:21notre tradition.
26:23Une vision conservatrice
26:24de l'Église,
26:25notamment sur l'homosexualité
26:26et l'immigration,
26:27dont il ne s'est jamais caché.
26:29Si on me considère
26:30comme traditionnaliste,
26:33je veux bien,
26:33mais mon idée,
26:35c'est que chacun
26:36garde ses racines,
26:38garde son origine,
26:39garde sa richesse culturelle,
26:41sa richesse historique,
26:43son héritage,
26:44et le communique
26:44à ses enfants,
26:46à ses petits-enfants.
26:49C'est ce que nous avons reçu,
26:50nous tous.
26:51Le cardinal Robert Sarah
26:52prône une vision
26:53de la famille traditionnelle
26:54et s'oppose à l'avortement
26:55et à l'euthanasie.
26:57Mais cette position conservatrice
26:58pourrait aussi le desservir.
27:00L'Église,
27:01engagée dans le dialogue
27:02et les réformes sous François,
27:03pourrait privilégier
27:04un profil plus ouvert.
27:06Tous les cardinaux,
27:07tous les hommes d'Église
27:08s'opposent à l'avortement.
27:09Donc le cardinal Sarah
27:11est catholique,
27:11tout simplement.
27:12Et c'est le dogme.
27:13Le jour où vous aurez
27:14des cardinaux
27:15qui proposeront l'avortement,
27:17l'euthanasie pour tous,
27:18l'Église aura perdu
27:21beaucoup de repères.
27:22Tu as raison Louis,
27:22mais il est vrai
27:23que le pape François
27:23a fait quelques réformes
27:25progressistes
27:26sur la bénédiction
27:27pour les couples homosexuels
27:28par exemple,
27:28ou quand il a dit
27:29qu'il suis-je pour juger
27:30en 2013 à propos
27:30de l'homosexualité,
27:31ce n'est pas tout à fait
27:32la ligne de la partie
27:33plus traditionnaliste
27:34de l'Église.
27:35Non mais pour l'évégier
27:36l'euthanasie,
27:36il y a un bon sens.
27:37Oui, pour juger,
27:38c'est une formule
27:40que tous les catholiques
27:41peuvent...
27:43Jésus a dit cela.
27:44Pardonnez-moi,
27:45il n'y a rien de progressiste
27:46là-dedans.
27:46Je ne suis pas bien sûr
27:47que certains cardinaux
27:48diraient cela
27:48en parlant de personnes LGBT.
27:51Voilà.
27:51Ça avait été reproché
27:53en son temps d'ailleurs
27:53au pape François
27:54d'avoir prononcé cette phrase.
27:55Donc il se caractérisait
27:56par cela.
27:56Est-ce qu'il y a un retour
27:57de balancier vers la conservation,
27:58c'est possible ?
27:59Il est vrai que le cardinal Sarah
28:01est peut-être plus proche
28:01du pouls des catholiques
28:02européens
28:03dont beaucoup d'entre eux
28:04ont une quête d'identité,
28:05de tradition
28:06qui n'a pas été suivie
28:07par le pape François.
28:08Ça peut être intéressant
28:09pour certains fidèles
28:10en Europe.
28:10C'est plutôt le contraire
28:12si vous voulez.
28:13Moi, je pense que
28:13le temps de Vatican II
28:14est passé.
28:15Je pense que les cardinaux
28:16occidentaux,
28:17ils sont peut-être
28:19plus progressistes
28:20que les cardinaux.
28:20Non, mais par contre,
28:21je parlais des peuples
28:22occidentaux.
28:22Les évêques afiliens
28:23sont beaucoup plus
28:23tenants de la ligne.
28:25Évidemment.
28:25Ils sont désespérés
28:27par ce qu'on est venus.
28:27Je vais clarifier
28:28dans la pensée.
28:28Je pense que beaucoup
28:29de peuples occidentaux
28:30quand on voit
28:31les élections
28:31et le montée
28:32des populismes
28:32en Europe,
28:33on voit bien
28:34que par rapport
28:34à la question
28:34de l'immigration,
28:36le sous-texte
28:37pape des migrants
28:37sur le pape François
28:38est peut-être
28:39plus impopulaire
28:40qu'un sous-texte
28:41de préservation
28:41de l'identité.
28:42C'est une lame de fond
28:43qui est en train
28:44de traverser l'Europe
28:45et en cela,
28:45le cardinal Sarah
28:46me paraît plus proche
28:47de cela.
28:47La question en tout cas
28:48qui est posée
28:49et qui est intéressante,
28:50Marine Tondelie
28:51va la poser
28:51d'une certaine manière
28:52sur TF1.
28:53Est-ce que l'Église
28:54doit évoluer ?
28:55Mais ce mot
28:57évoluer
28:58ne veut rien dire.
29:00Ce que voudrait
29:00que Mme Tondelie
29:02et d'autres,
29:03que l'Église
29:03ne soit plus
29:04l'Église.
29:05Non mais changeons
29:06l'Évangile ?
29:07Non mais changeons
29:08la Bible ?
29:08Écoutez ce qu'elle dit
29:10parce que j'entends
29:11cette tendance parfois
29:13notamment sur le mariage
29:13des prêtres.
29:14Mais souvent c'est des gens
29:14qui sont...
29:15Non mais moi ça me fait
29:16presque rire
29:16parce que souvent
29:17c'est des gens
29:17qui sont très éloignés
29:19de l'Église.
29:19D'ailleurs tous ceux
29:20qui adorent le pape François
29:21qui trouvaient
29:21qu'il était très progressiste
29:22et c'était génial.
29:23Souvent c'était des gens
29:24qui...
29:25C'est pas le cas
29:26de Mme Tondelie
29:26et Mme Tondelie
29:28elle est chrétienne.
29:28Mais vous avez raison
29:29c'est pour ça
29:30que je voulais vous faire
29:30écouter Mme Tondelie.
29:30Les gens veulent
29:31une religion un peu
29:32sur mesure
29:33qui convient
29:33à leur mode de vie
29:34à eux.
29:35Sauf que l'Évangile,
29:36le message du Christ
29:37c'est pas ça.
29:38Et donc c'est un modèle
29:38universaliste
29:39qui est un modèle
29:40qui veut le bonheur
29:41de tous
29:42et qui veut
29:43l'organisation
29:43d'une vie en société
29:44qui soit vertueuse
29:46et dans laquelle
29:46il y a la préservation
29:47du plus faible
29:52Tondelie.
29:54Je vous dis
29:55cette bataille culturelle
29:56c'était important
29:57mais on aurait aimé
29:58qu'il puisse la mener aussi
29:59sur des sujets
30:00tels que le féminisme.
30:01Les femmes
30:01ont peu leur place
30:02dans l'Église aujourd'hui.
30:03Vous pensez que l'Église
30:04peut encore bouger
30:04sur l'avortement,
30:06sur la PMA,
30:06sur les femmes ?
30:07J'espère bien
30:08et c'est même indispensable.
30:09C'est son rôle
30:09que d'éclairer aussi l'humanité
30:11que d'être tolérante.
30:12Quand j'entends maintenant
30:13que peut-être l'homosexualité
30:14n'est plus un crime,
30:15très bien,
30:16mais c'est encore un péché,
30:17bon bah falloir aller plus loin.
30:18Quand j'entends aussi
30:19le côté timoré de l'Église
30:21sur la reconnaissance
30:22du fait qu'elle a fait
30:23des victimes,
30:24des victimes
30:25parce qu'elle n'a pas su voir,
30:27elle n'a pas su écouter
30:28les victimes
30:29de certains prêtres
30:30et puis voilà,
30:32ce pape,
30:33il a été plus loin que d'autres
30:34sur ce sujet
30:35mais il a refusé
30:35de mettre en place
30:36des mesures fortes.
30:37Par exemple,
30:37le fait d'avoir un tribunal
30:39pour les évêques
30:40qui auraient fait preuve
30:40de dissimulation,
30:41le fait de faire
30:42des saisines automatiques
30:44de la justice
30:44pour les cas de violence
30:45sexiste et sexuelle.
30:46Je pense que l'Église
30:48doit aller encore plus loin
30:49évidemment à l'heure
30:50où le conclave s'ouvre,
30:51on a peur d'une régression
30:52collective,
30:53d'une rechute.
30:54Les violences sur les enfants,
30:55je trouve que le procès
30:55qui est fait à l'Église
30:56est souvent injuste.
30:57C'était la société
30:58qui traitait mal les enfants.
30:59C'est-à-dire que
31:00vous vous apercevez
31:01que les enfants
31:02qui allaient parfois
31:03dans des clubs de sport
31:04il y a 40 ou 50 ans
31:05étaient maltraités
31:06par leurs entraîneurs
31:08et par l'encadrement
31:09dans des structures officielles.
31:11Ça se passait également
31:12dans des écoles publiques
31:13où les enfants
31:13étaient maltraités,
31:15violentés, etc.
31:15et toute la société
31:17avait un rapport
31:17avec les enfants
31:18et l'Église peut-être
31:19aussi.
31:20Bien sûr.
31:21Oui, sauf que l'Église
31:22on attend un devoir
31:22d'exemplarité
31:23et on se dit
31:24que justement
31:25ce sera protégé.
31:26Oui, mais l'Église
31:26au contraire
31:27a fait le ménage
31:29en son sein.
31:30Et quelle institution
31:31est allée aussi loin ?
31:32D'autres institutions
31:33ne l'ont pas fait.
31:34A autant balayer
31:35devant sa porte.
31:35Il n'y en a pas.
31:36Si je peux me permettre,
31:38Mme Tondelier
31:38est à peu près aussi légitime
31:40pour parler de l'Église
31:41que celui qui vous parle.
31:43C'est tout.
31:44Qu'est-ce qu'elle a à voir
31:45avec l'Église,
31:45Mme Tondelier ?
31:46Elle parle de la société.
31:47Oui, d'accord.
31:47Non, oui, mais enfin,
31:49j'y vois, vous voyez,
31:50une manière d'immixion.
31:52Et puis, de la part
31:52de quelqu'un
31:53qui reçoit Médine
31:54chez elle,
31:56dans son conclave,
31:58si j'ose dire,
31:59je la trouve plus critique
32:00envers l'Église chrétienne
32:02qu'envers d'autres religions.
32:04Il y a une tradition...
32:05Et vous avez raison.
32:06Oui, oui.
32:06Non, mais il y a une tradition,
32:07il y a les fameux
32:07cathos de gauche,
32:08entre guillemets,
32:08qu'on a tendance à oublier.
32:10Et dans l'écologie,
32:10par exemple,
32:11il y a beaucoup d'écologistes
32:12qui sont de fervents catholiques.
32:13Et voilà,
32:13le catholicisme,
32:14ce n'est pas une orientation politique.
32:15Est-ce que l'Église,
32:16selon vous,
32:16doit évoluer ?
32:17Par exemple,
32:17sur le...
32:18Mais elle a déjà évolué.
32:19Vatican II,
32:20c'est une grande évolution.
32:21Ça fait 50 ans
32:22que l'Église,
32:22elle évolue.
32:23Mais sur le mariage des prêtres,
32:25est-ce qu'elle doit évoluer ?
32:27Si vous voulez dénaturer
32:28complètement l'Église,
32:28oui.
32:29Non, mais mettons le mariage des prêtres,
32:31il y a des mergards
32:38aujourd'hui,
32:39en Angleterre,
32:40il y a plus de catholiques
32:40que d'anglicans.
32:41Pourquoi ?
32:42Il faut se poser des questions.
32:43Aujourd'hui,
32:44attendez,
32:44on a parlé de l'explosion
32:46du nombre de baptêmes,
32:47de confirmations à Pâques.
32:48Pourquoi ?
32:49Ce que disaient les jeunes,
32:50c'est que des adultes
32:52et des jeunes,
32:52ce qu'ils disent,
32:53c'est que ça donne un sens
32:55à leur vie.
32:56Mais pourquoi ça donne
32:56un sens à leur vie ?
32:57Parce que c'est en rupture
32:58avec la société de consommation.
33:00Le matérialisme.
33:01Et le discours du Christ
33:02a toujours été un discours
33:04de radicalité,
33:06de rupture par rapport à la vie.
33:07Non, mais sinon,
33:08il n'y a plus de religion.
33:09Et donc,
33:09si la religion catholique
33:10se met à renier ce qu'elle est,
33:13et ce qu'elle est,
33:14c'est sa force,
33:14c'est ce qu'on vient chercher
33:15dans la religion catholique,
33:16et bien à ce moment-là,
33:17il n'y aura plus de religion catholique,
33:19il n'y aura plus de prêtres.
33:19Il n'y aura même pas
33:20de prêtres femmes ou hommes,
33:21il n'y aura plus personne
33:22dans les églises
33:22et il n'y aura plus personne
33:23pour célébrer des messes.
33:24Et je citais hier
33:25un texte de Lévi-Strauss
33:28qui est assez célèbre
33:29dans Triste Tropique.
33:30Il explique qu'il a étudié
33:31toutes les sociétés
33:32et des sociétés
33:33qui allaient mourir
33:34et il a remarqué
33:35que les sociétés
33:36qui s'ouvraient
33:37mouraient.
33:38Et ceux qui étaient restés
33:40sur leur identité
33:42et qui l'avaient préservés
33:43jusqu'au bout
33:43étaient encore...
33:45Il a versé les années.
33:46Sachant que ça reste
33:47une religion de l'ouverture.
33:48Et ce texte de Triste Tropique,
33:49il a 80 ans
33:50et il est ethnologue
33:52et lui avait remarqué ça
33:53et avait fait cette observance.
33:54La chrétienne d'ouverture.
33:56La religion d'ouverture par excellence.
33:58Oui, mais par exemple...
34:00Quand on entend le pape de la charité,
34:01la charité existait.
34:02Vatican II a enlevé
34:03une part de mystère
34:04et a affaibli la liturgie.
34:06Je suis d'accord avec vous
34:08sur ce point
34:08et les chiffres le prouvent
34:09puisqu'effectivement,
34:10il a commencé à y avoir
34:11une baisse de fréquentation
34:12des églises
34:13dans les séminaires
34:14et tout ça
34:14depuis Vatican II.
34:16Après le latin.
34:16Et effectivement,
34:17oui, il a raison.
34:18Il y a une poussée
34:19vers les racines
34:20de la part d'une jeune génération
34:21qui se reconnaît là-dedans
34:23quand on le voit
34:23au pérennage de Chartres,
34:24etc.
34:24Et il faut respecter ça.
34:26Il ne faut pas être
34:26dans le jugement
34:27ou dans la criminalisation
34:28de ces jeunes gens
34:29qui cherchent une transcendance.
34:29Olivier d'Artigol
34:30nous regarde et dit
34:31Gilles-Williams se trompe
34:32puisque Mme Tondelier
34:33est catholique pratiquante.
34:34Ah bon ?
34:34Moi, je l'ai dit.
34:36Et Pascal,
34:36si je peux me permettre,
34:37dans la religion...
34:38Alors, c'est la sous-réserve
34:40de M. d'Artigol
34:41qui nous regarde.
34:42Il a raison, je l'ai dit.
34:42Non, mais...
34:43Elle n'en fait pas mystère.
34:44Elle l'a dit.
34:45C'est possible.
34:45En tous les cas,
34:46moi, en ce qui me concerne,
34:48je ne m'y suis pas
34:49une très grande légitimité.
34:50Pascal, est-ce que je peux
34:50juste ajouter quelque chose
34:52dans la religion juive ?
34:59Enfin, le judaïsme libéral
35:00n'a pas non plus prospéré
35:01de manière extraordinaire.
35:02Non, mais ça existe.
35:04Vous avez la synagogue
35:04de Copernic, Bougrenel,
35:05où il y a des femmes rabbins
35:06et ça convient à beaucoup de gens.
35:09Donc, vous,
35:09ça ne vous convient peut-être pas,
35:10mais c'est...
35:11Là aussi, je ne suis pas très docte
35:14en matière religieuse.
35:16Je n'ai pas d'opinion
35:17très tranchée pour la querelle
35:19entre les orthodoxes
35:20et les libéraux juifs.
35:20Ça a permis pour certains juifs
35:22qui ne se retrouvaient pas forcément
35:23dans le bon s'histoire...
35:24Pour une fois,
35:25je suis d'une très grande modestie.
35:26Oui, c'est tellement rare
35:28que ça m'aurait été terminé.
35:30Cette émission devient
35:31une sorte de cours de théologie
35:33désormais le soir
35:34sur les religions.
35:36Donc, non, mais c'est intéressant.
35:38On a certaines...
35:39On a différentes périodes
35:40comme cela à travers les années.
35:41Je pensais que vous seriez
35:42beaucoup plus,
35:44comment dirais-je,
35:45indulgent avec les juifs libéraux.
35:46Vous voyez.
35:48Pour des raisons politiques...
35:50Je suis très étonnée.
35:51Pour des raisons politiques,
35:52je ne le suis pas comme ça.
35:53Je vous propose de régler ça
35:54en dehors peut-être du plateau
35:55après l'émission
35:57parce que...
35:59Cette remarque est malaisante.
36:01Cette remarque est malaisante.
36:02Je vois que quand on parle
36:02des catholiques,
36:03il n'y a pas de problème
36:04mais on ne peut pas échanger
36:05sur d'autres cultures.
36:07Je me permets de vous modérer.
36:10Je souhaite simplement
36:11rester sur notre actualité.
36:14et ça, ça, c'est...
36:17L'actualité, c'est même Sarah
36:18qui s'est perdue.
36:19Aujourd'hui, William.
36:21Voilà.
36:23Non, pas le cardinal Sarah.
36:24Restons sur Monseigneur Sarah, plutôt.
36:26Bon.
36:27Je vous propose de parler
36:28des prisons.
36:29Parce qu'effectivement,
36:31ce qui se passe dans les prisons
36:31a été masqué
36:33par l'actualité papale.
36:36Mais il n'empêche
36:37que ce qui s'est passé
36:38ces dernières heures
36:38est terrible.
36:39On en était à 13 faits
36:41délictuels ou criminels.
36:43Avec des...
36:44Là, on est à 65.
36:45On est à 65.
36:46Oui.
36:47Bon.
36:47En 10 jours.
36:48Donc, effectivement,
36:50le chiffre est important.
36:51Je vous propose de voir
36:51le sujet de Maxime Leguet
36:52puisqu'aujourd'hui,
36:53François Bayrou,
36:54M. Darmanet,
36:54M. Rotaillot
36:55étaient présents
36:56dans une prison.
36:59Des poignées de mains appuyées,
37:01des sourires
37:02et quelques amabilités échangées
37:04comme une manière
37:05de détendre une atmosphère pesante
37:07et empreinte de gravité.
37:08Ce mercredi,
37:10François Bayrou,
37:11Gérald Darmanin
37:11et Bruno Rotaillot
37:13ont tous les trois
37:13fait le déplacement
37:14au centre pénitentiaire
37:16de Saint-Quentin Falavier
37:17avec un message de soutien
37:18porté par le Premier ministre.
37:20Il s'agissait de montrer
37:21au personnel pénitentiaire
37:23qu'on était avec eux
37:25dans ces circonstances
37:26et qu'on était avec eux
37:29parce qu'ils sont
37:31en première ligne
37:33du plus difficile
37:34de la société,
37:36des plus dangereux
37:37de la société
37:37et parce qu'ils sont
37:40notre dernier recours.
37:41Ce lundi soir,
37:42à Villefontaine,
37:43à quelques kilomètres seulement
37:44du centre pénitentiaire
37:46de Saint-Quentin Falavier,
37:47plusieurs maisons d'agents
37:48ont été visées
37:49par des tirs d'armes à feu
37:50et des jets
37:51de cocktails Molotov.
37:52Des intimidations
37:53inacceptables
37:54pour le Premier ministre
37:55et qu'il impute directement
37:57aux narcotrafiquants.
37:58Ça veut dire
37:58qu'ils se sentent inquiétés
38:00dans leur impunité,
38:02dans leur toute puissance.
38:04ces attaques
38:05montrent que
38:06l'action du gouvernement
38:08et de l'État
38:09touche juste.
38:10Depuis la mi-avril,
38:12près de 65 faits
38:13de dégradation
38:14ou d'intimidation
38:15ont été commis
38:15autour de centres pénitentiaires
38:17et à l'encontre
38:18de leurs agents.
38:19Ce qui est intéressant,
38:21c'est qu'à priori,
38:22il n'y a aucune piste sérieuse.
38:24On parle toujours
38:24des narcotrafiquants,
38:26mais les observateurs
38:28sont quand même réticents
38:29parce que ce n'est pas forcément
38:30le mode opératoire
38:31des narcotrafiquants
38:32puisqu'il y a des inscriptions
38:34des DPF
38:35qui rappellent un peu
38:36ce qui pouvait se passer
38:37dans les années 70
38:37avec la bande à Bader,
38:39avec l'action directe,
38:40avec les brigades rouges,
38:40plus des groupes
38:41d'extrême gauche
38:42parce que ça nécessite
38:43d'être très organisé
38:44ce que ne sont peut-être pas
38:45tout à fait les narcotrafiquants.
38:47Mais ce qui est étonnant,
38:48c'est qu'il n'y a aucune piste
38:49avérée sauf erreur de...
38:52Non, non, ce qu'on sait
38:53c'est qu'il y a des pistes
38:54d'enquête.
38:55C'est certain,
38:56il y a même la piste
38:57des ingérences étrangères.
38:58Mais je trouve que
38:59l'enseignement majeur,
39:00peu importe d'où ça vient,
39:02c'est que plus personne
39:03n'a peur de...
39:04Enfin, ils n'ont absolument pas peur
39:05d'aller attaquer
39:06des agents pénitentiaires,
39:07de faire ça à 30 mètres
39:08d'une prison.
39:09Et je trouve que c'est
39:10un marqueur de plus
39:11de l'effondrement
39:12de l'autorité de l'État.
39:13Oui, bien sûr.
39:13Et c'est ça
39:14qui doit nous interpeller.
39:15Vous avez parfaitement raison.
39:15Mais il faut quand même
39:16identifier le « il » rapidement
39:17parce qu'elle n'a pas tort.
39:18Parce que c'est vrai
39:18que ça nous permettra
39:19de savoir qui défie l'État.
39:20Est-ce que c'est un revival
39:21de l'extrême-gauche
39:22tel qu'on l'a connu
39:23du temps de la bande à badère ?
39:24Est-ce que c'est
39:24des narcoterroristes,
39:26des narcotráficants ?
39:27Aujourd'hui,
39:28il y a des instructions
39:28qui sont données à la police
39:29pour aller protéger
39:30des agents pénitentiaires.
39:32Oui.
39:32Et puis on prendra
39:33des gendarmes
39:34pour aller protéger
39:34des policiers
39:35qui eux-mêmes
39:35protéger des agents pénitentiaires.
39:37On voit bien
39:37que tout est en train
39:38de se dérégler.
39:39Et je pense que là,
39:40pour vous qui appelez toujours
39:41à une politique de rupture,
39:43il faut une politique de rupture.
39:44Et sur la question
39:45du narcotrafic,
39:46sur la question...
39:47Vous dites qu'il faut
39:48toujours tout changer.
39:49Non.
39:50Changer le logiciel.
39:51Il faut changer le logiciel.
39:53Je suis d'accord avec vous,
39:53mais je n'appelle pas.
39:54C'est ce que vous dites.
39:55Vous êtes d'accord avec vous.
39:58Mais je pense qu'il faut
39:58complètement changer de dimension.
40:00Il faut que maintenant
40:01les forces de police,
40:02de gendarmerie...
40:03Mais vous avez évidemment
40:04raison d'être peur.
40:04Mais on aurait dû changer
40:05depuis l'affaire
40:06Mohamed Amra.
40:07Il faut changer évidemment
40:07le droit.
40:07C'est toujours le fameux
40:09débat sur le débat de droit.
40:10Et puis je pense
40:11sur l'armement aussi
40:12de la police,
40:12il faut qu'ils fassent
40:12beaucoup plus peur.
40:14On voit les pays
40:14qui ont combattu
40:15le narcotrafic.
40:16Il faut les aider
40:16les agents de la pénitentiaire.
40:17Il faut leur donner des moyens.
40:18Communiquer de la pénitentiaire.
40:20Ce que nous vivons à présent
40:21est le franchissement d'un cap
40:22et manifestement
40:22la démonstration
40:23d'une voyocratie
40:24complètement décomplexée.
40:25Les revendications
40:26de l'UFAP-UNSA
40:27sont claires,
40:28anonymables pour l'ensemble
40:29des agents,
40:29milieu fermé
40:30et en milieu ouvert.
40:31La sécurisation réelle
40:32et efficiente
40:33de l'ensemble
40:33des structures pénitentielles
40:34est désormais l'heure
40:35pour les politiques
40:36de s'assumer pleinement.
40:37C'est évident.
40:39Mais il y a moins
40:39de revendancement.
40:41Même si on fait ça,
40:42c'est un poncement, Pascal.
40:43Mais c'est du bon sens.
40:44Je suis d'accord avec vous.
40:45Mais là, on va faire
40:45le parallèle
40:46avec l'Université de Léon.
40:48Ce pays,
40:49vous avez un professeur
40:50qui a été agressé
40:51il y a 15 jours.
40:52Personne ne bouge.
40:53Ça m'inspire.
40:54Mais oui,
40:54personne ne bouge.
40:56Donc,
40:56trois semaines après
40:57l'interruption à Lyon 2
40:58du cours
41:00de Fabrice Ballange
41:01par des militants
41:02pro-palestiniens,
41:03le ministre de l'Enseignement
41:04supérieur,
41:05Philippe Baptiste,
41:06a réagi dans le Figaro.
41:07Il a réagi.
41:08Trois semaines après.
41:09C'est même pas déplacé.
41:10C'est à réagir
41:11sur sa réaction.
41:12Oui.
41:12Donc, évidemment,
41:14alors il a dit
41:14je suis en colère,
41:15tu parles,
41:16car il a eu des usages
41:17de termes qui ont quand même
41:18été très durs.
41:19Premier blocage islamiste
41:19de France,
41:20il fallait l'inventer.
41:22Et c'est ce qu'il dit.
41:22Non, ça c'est la présidente
41:23de Lyon qui avait dit ça.
41:25Mais que dit-il ?
41:26À l'origine de l'affaire,
41:27il y a eu ce projet
41:28de repas de rupture
41:30du jeûne du ramadan.
41:31L'université ne l'a pas
41:32autorisé dans les locaux
41:33considérant que cette activité
41:34cultuelle pouvait entraîner
41:36un trouble à l'ordre public.
41:39J'attends des présidents
41:40d'universités
41:40une protection sans ambiguïté
41:42et sans condition
41:42des enseignants-chercheurs.
41:44Tu parles !
41:45Et ce quelles que soient
41:46les circonstances
41:47et les opinions personnelles
41:48de chacun, etc.
41:49Bon, ben voilà.
41:51C'est une non-réaction.
41:52Qu'est-ce que vous voulez
41:53que je vous dise ?
41:53Il se permet presque.
41:55Je suis certain que c'est
41:56un homme de bien.
41:56Je l'avais rencontré
41:57à Europe 1.
41:58C'est un scientifique.
41:59Il n'est pas très politique
42:00ce ministre.
42:02Mais c'est assez intolérable
42:03de tolérer ce que
42:06la présidente d'université
42:08a dit.
42:09Et d'une certaine manière,
42:10il les renvoie.
42:10Et je vous avais dit
42:10que ça ne bougerait pas.
42:11Oui.
42:12Oh non, alors permettez-moi.
42:13Si vous l'aviez dit.
42:13Non.
42:14Je vous ai dit
42:15que ça ne bougerait pas.
42:16Vous m'avez dit
42:16que c'est moi
42:16qui vous l'avais soufflé.
42:17Ah oui ?
42:18Je vous avais dit
42:19qu'il ne se passerait rien.
42:20Non.
42:21Si vous l'avez dit
42:21à l'antenne.
42:22Il ne se passerait rien,
42:23oui ou non ?
42:24Le débat
42:25en aparté
42:26entre nous,
42:27c'était de dire
42:28que peut-être
42:28on n'arriverait pas
42:30finalement
42:31à faire parler
42:32de cette affaire.
42:33Pardon de vous dire.
42:34Non, le débat c'était
42:35est-ce que ça va changer ou pas ?
42:36Non, non, non.
42:36Là vous êtes de mauvaise souhait.
42:37D'accord.
42:38Pardon de vous être d'accord.
42:38Il ne se passe rien.
42:40Pardon de vous dire
42:41que grâce à nous,
42:42largement,
42:43on a parlé de cette affaire.
42:43Mais il ne se passe rien.
42:44Non mais attendez.
42:45Non mais Pascal,
42:45le problème c'est que
42:46est-ce qu'il y a une sangue ?
42:48Pascal,
42:48les ministres sont devenus
42:49des commentateurs.
42:50Ce ne sont plus
42:51des hommes de pouvoir.
42:51Gilles William.
42:52La réalité,
42:53c'est ça le problème.
42:54La réalité,
42:55ce qu'un ministre
42:56digne de ce nom
42:58aurait dû dire,
42:59c'est que les propos
43:00de cette présidente
43:02qui met une cible
43:04sur le dos
43:05d'un professeur
43:06qui a déjà été
43:07ciblé
43:08sont ignominieux
43:10à un moment
43:11où on a déjà perdu
43:12deux professeurs
43:13par l'islamisme.
43:15Ce n'est pas rien
43:16en France
43:16de pouvoir s'élever
43:18contre l'islamisme.
43:20C'est quelqu'un
43:20qui trouve le moyen
43:21de traiter
43:22publiquement
43:23dans la presse locale
43:25M. Ballange
43:26de complotiste.
43:29Et comme si
43:29ça ne suffisait pas
43:31à son malheur,
43:32elle trouve le moyen
43:32de dire
43:33« Ah ben ça ne m'a pas étonné.
43:34Ça ne m'a pas étonné
43:35que ça lui arrive.
43:36Que ça lui arrive à lui.
43:37Compte tenu de ce qu'il a dit.
43:39Compte tenu de ce qu'il a dit
43:40sur Gaza. »
43:40Gilles William,
43:41pardonnez-moi,
43:42ça vous avez huit jours
43:43de retard.
43:44Tout ça on l'a dit
43:44il y a huit jours.
43:45Non.
43:45Attendez, je t'ai appris.
43:46Non.
43:46Je vous ai dit
43:47que ça ne changerait rien.
43:49Est-ce que cette professeure
43:51et est-ce que cette universitaire
43:52est toujours en place ?
43:53Oui.
43:54Et c'est ce que je vous ai dit.
43:55Et vous m'avez dit
43:55« Il se passera quelque chose. »
43:57Eh ben il ne se passe rien.
43:58Non, je vous ai dit
43:58qu'on en parlerait.
43:59Ce n'est pas pareil
44:00et on en parle.
44:01Non, mais d'accord.
44:01Alors, on ne s'est pas compris.
44:03Je vais trancher.
44:05Vous avez dit
44:05« Il ne se passera rien. »
44:07Rien.
44:07Et vous, vous avez dit
44:08« Grâce à nous,
44:09il va se passer quelque chose. »
44:10Attendez,
44:11j'avais besoin de personne
44:12ni de M. Bronsarap
44:14pour savoir
44:14elle est indéboulonnable.
44:16Vous l'avez raison.
44:17Vous avez raison.
44:18Elle est.
44:19Non, mais ça va arriver.
44:20Elle est choisie par ses pairs.
44:24Les personnes de réagir.
44:25Ses pairs.
44:26C'est la petite caste.
44:27Les professeurs
44:29et des élèves.
44:30Donc, vous êtes d'accord ?
44:30Donc, elle est indéboulonnable.
44:32Mais nous, notre rôle à nous,
44:34c'est quand même
44:34de la dénoncer.
44:35Et le rôle.
44:36Alors, vous savez quoi ?
44:37Puisque ça ne sert à rien.
44:39On peut en parler.
44:40C'est comme si...
44:40Mais vous savez quoi ?
44:41On devrait arrêter de parler.
44:42Si nos commentaires,
44:44de toute manière,
44:45ne sont pas appelés
44:46à réagir dans la minute,
44:48on devrait arrêter de parler.
44:49Moi, je vous dis simplement...
44:51Je pense que vous auriez
44:51beaucoup de mal quand même.
44:53Ça vous ferait souffrir terriblement.
44:54Non, parce que je...
44:55Ne dites pas des phrases
44:56que vous n'auriez surtout pas appliquées.
44:58Vous tirez contre vous-même.
44:59Moi, je crois à la force
45:00du combat culturel.
45:01Moi, je pense...
45:02Alors, il est long.
45:03Il est difficile.
45:04Il est ingrat.
45:05Mais je crois à la force
45:05du combat culturel.
45:07Et je dis que
45:08le ministre en question,
45:09que je respecte,
45:10n'a pas été à la hauteur
45:12de ses responsabilités.
45:14Parce qu'il a peur.
45:15Non, mais...
45:15Parce que c'est pas de vague.
45:17Et parce qu'ils ne réagiront,
45:18vous l'avez juste dit,
45:20que lorsqu'il y a un mort.
45:21Voilà.
45:22Si, M. Balanche,
45:23il viendrait tous pleurer.
45:24Il viendrait tous pleurer
45:26s'il a réveillé quelque chose
45:27à un universitaire.
45:28C'est quelqu'un très courageux
45:29et très digne.
45:30Là, il viendrait tous pleurer.
45:31Il est formidable.
45:31Vous avez entendu le Premier ministre ?
45:32Vous avez entendu le Président de la République ?
45:34Vous l'avez vu ?
45:35Vous l'avez vu ?
45:35Avec quelle dignité
45:36il a quitté la salle de Gour ?
45:38Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour lui.
45:39Moi, je suis d'accord avec vous.
45:41Je suis d'accord avec vous.
45:42Si le ministre finit,
45:43au bout de huit jours,
45:44certes, c'est long,
45:44par s'exprimer...
45:45Trois semaines !
45:46Ok, mais ça prouve quand même
45:47que les temps ont changé
45:48et qu'ils finissent par s'exprimer
45:49sur ce sujet-là.
45:50Oui, enfin, un peu agir.
45:50Qu'est-ce qu'on a senti ?
45:51Dans une interview au Figuero !
45:52Ça me fait un peu donner raison
45:53à Gilles William,
45:54c'est que le fait d'avoir médiatisé l'affaire
45:56permet d'avoir un retour.
45:57Et ensuite, deuxième élément
45:58qui, à mon avis, est fondamental,
45:59cette Présidente, elle est autonome.
46:01Il y a un truc en France
46:01qui s'appelle l'autonomie des universités.
46:03Ça a été décidé sous la droite.
46:04En plus, je crois que c'était Mme Pécresse.
46:06Par conséquent, elle fait un peu ce qu'elle veut
46:07et on ne peut pas la déboulonner comme ça.
46:09Donc, il a fait ce qu'il pouvait faire.
46:11Le ministre, il ne peut rien faire de plus.
46:12Pardonnez-moi, l'autonomie des universités,
46:15c'est évidemment un scandale.
46:17Parce que...
46:18Ça dépend sur quoi.
46:19Mais pourquoi ?
46:21C'est-à-dire que tu as une politique
46:22qui est mise en place
46:24par les instructions nationales,
46:26par l'éducation nationale.
46:27Tu votes et après, cette politique,
46:30elle est mise en place
46:32dans les universités, dans l'école.
46:34Qu'est-ce qu'il y a ?
46:35Le titre de Libération.
46:36Chercheurs américains,
46:38la France, labo de sauvetage.
46:39C'est-à-dire que la presse de gauche
46:41s'occupe plus.
46:43Non mais écoutez-moi, je vais aller là.
46:45Non, non.
46:46Ça vous intéressez pas ?
46:46Je dirais ça chez moi,
46:48je terminerai ma phrase.
46:50On va venir et voler à ce sujet
46:50avec des ou-des-autres sujets
46:51qui nous, nous intéressent.
46:52Moi, j'avais envie de parler de ça.
46:53Non, il n'y a pas de soucis
46:54parce que c'était autre chose.
46:56Non, mais c'est un sujet intéressant.
46:58Ah, mais sûrement.
46:59Non.
46:59Vous ne pensez à un bon sujet ?
47:00Mais vous ne m'empêcherez pas
47:01d'aller jusqu'au bout.
47:02Ah oui ?
47:02On se parle à très bas.
47:03La presse de gauche s'occupe
47:07de ce qui se passe
47:08dans les universités américaines
47:10et pense qu'on va accueillir
47:12les scientifiques américains
47:14qui voudraient venir
47:15alors que nous sommes incapables,
47:17nous, de pouvoir protéger
47:19les professeurs français.
47:21C'est ce que j'essayais de vous dire.
47:23Mais c'est le sujet lié.
47:24Ah bah oui, c'est lié.
47:25C'est-à-dire que ceux qui quittent
47:25l'université,
47:26on les fait venir par des walkistes.
47:28Vous pensez que les Américains,
47:29ils n'ont qu'une seule envie,
47:30c'est d'aller dans les universités françaises.
47:32Bah les walkistes, oui.
47:33Si les lycées étaient...
47:34C'est vrai.
47:35Si les lycées comme l'université
47:37étaient indépendants,
47:38ça n'a pas de sens.
47:39Il y a eu un débat sur les lycées aussi.
47:41Non, mais c'est sur la liberté
47:42de recruter.
47:42A l'origine,
47:43non, mais la philosophie
47:44n'était pas mauvaise.
47:45On voulait faire des chefs d'université,
47:47des chefs d'entreprise
47:47qui géraient ça comme une loi,
47:48qui géraient leur personnel.
47:50C'était le discours à l'époque de la...
47:51Et en pensant qu'il y avait
47:52des gens de bonne volonté.
47:53Mais à l'arrivée,
47:53c'est un échec,
47:54je suis d'accord avec vous.
47:55À l'arrivée,
47:55c'est un repère uniquement
47:57de l'extrême-gauche,
47:58de l'université française bien souvent.
48:00C'est l'autre...
48:00Mais la droite,
48:02une nouvelle fois,
48:03n'a pas été terminée.
48:03C'était une bêtise, je pense.
48:04Bien évidemment.
48:05Heureusement qu'il y a nous aillé là.
48:07Lui, il est très malin.
48:09Bonsoir.
48:09Bonsoir, monsieur Ouzay.
48:10Bonsoir, comment allez-vous ?
48:11Vous n'avez pas de M. Gullanel
48:14à gérer dans vos émissions ?
48:16Non, c'est vrai.
48:17Il était très en forme ce soir.
48:18Je l'ai trouvé très en forme,
48:18Gilles William.
48:18C'est-à-dire qu'il anime
48:20une émission à lui tout seul.
48:21Il choisit les sujets.
48:22Je ne sais pas côté de Pascal.
48:24Je pense que si vous animiez un soir...
48:26Ne me le demandez pas de faire.
48:30Ah, tenez, tiens.
48:31Il reste combien de temps ?
48:32Deux minutes.
48:33Et si vous vous mettez là,
48:34vous animez la fin d'émission ?
48:36Non, je ne sais pas faire ça.
48:37Moi, je pense que vous...
48:37Non, je vous assure
48:38que je ne sais pas faire ça.
48:39Écoutez...
48:40Vous êtes trop humble, cette fois-ci.
48:41Non, mais il ne voyait pas...
48:42Je vous assure,
48:43n'y voyez pas un excès de modestie.
48:45Ce n'est pas la première qualité.
48:46Ce n'est pas le premier défaut qu'on prête.
48:48Je serais incapable
48:50de faire ce que vous faites
48:51et d'abord dire bonjour,
48:52dire au revoir
48:53et surtout, je vous le dis,
48:55et surtout de passer la parole à quelqu'un.
48:58Ne me demandez pas de passer la parole à quelqu'un.
48:59Mais ce serait un monologue,
49:00à celle-là.
49:00Vous êtes en train de faire...
49:02Il a défini mon métier.
49:03Il a vraiment défini.
49:05Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ?
49:06Il dit bonjour,
49:07il dit au revoir
49:08et puis il passe la parole.
49:09C'est un câblant pour lui.
49:11Et il est payé pour ça ?
49:12Oui, lui, il est incapable de faire ça.
49:13Il est payé pour ça.
49:14Parce qu'il garderait la parole.
49:15Il est payé.
49:16Mais c'est surhumain pour Golan.
49:18Il arrive à me dire bonjour, au revoir.
49:20Mais ce n'est pas...
49:20Non, mais c'est...
49:21Vous venez de résumer...
49:23Mais je ne sais pas,
49:23je respecte votre métier.
49:25Moi, je dis...
49:25Déjà, vous considérez que c'est un métier,
49:28j'en suis bien.
49:30Il en faut, des comme vous.
49:34J'en suis bien aise
49:35que vous considérez que c'est un métier.
49:38Et qu'il s'apprend.
49:41Bonsoir.
49:41Bonsoir.
49:42Bonjour.
49:43Bonsoir.
49:44Je passe la parole.
49:46Non, mais c'est bien.
49:47C'est insupportable.
49:48Regardez la caméra.
49:49Non, mais il y a un côté
49:50Julien Lepers.
49:52Je salue.
49:54Johan.
49:55Oui.
49:57Nous serons évidemment
49:57en direct de Rome
49:59dans l'émission
50:00avec les fidèles
50:01qui se recueillent
50:02devant la dépouille
50:03du pape François.
50:04Plus de 20 000
50:05se sont déjà recueillis
50:06depuis ce matin.
50:06Et puis surtout à partir de...
50:07On peut prendre des photos.
50:08Alors ça, j'ai été très...
50:09Oui, bien sûr.
50:10Vous avez vu
50:10durant la procession.
50:11Les gens, ils n'ont que ça
50:12à faire de prendre des photos
50:13à ce moment-là ?
50:14Alors, on n'a pas le droit
50:15de faire de selfies.
50:16Oui.
50:16C'est un pari élémentaire.
50:18Bon, mais on a le droit
50:19de se recueillir évidemment
50:21devant le cercueil
50:22et on peut prendre une photo.
50:23J'étais étonné de ça.
50:24Mais non, les catholiques
50:25n'ont pas de problème
50:26par rapport au visage
50:27de personnes qui sont mortes.
50:29Oui, j'entends bien.
50:30Mais...
50:31Il m'est arrivé comme vous
50:37d'être dans une messe d'enterrement
50:38quand tu entends
50:39un portable sonner.
50:41Tu te dis quand même
50:42que la personne aurait pu...
50:44Avoir la délicatesse.
50:45Tant qu'il n'est pas
50:46dans le cercueil,
50:47ça va, vous me direz.
50:48C'est bon si vous faites
50:49un gros zoom dessus.
50:50Je suis d'accord.
50:51On aurait pu s'en dispenser.
50:52Je vous ai coupé, pardonnez-moi.
50:53Non, je vous en prie.
50:54Merci.
50:55Voilà un garçon bien élevé.
50:56Vous comprenez ?
50:57Prenez des leçons.
50:59Il dit je vous en prie,
51:01pardonnez-moi.
51:01Il n'est pas là
51:02en train de demander la parole
51:03en train de mettre son journal
51:05comme ça,
51:06comme un enfant qui dit
51:07s'il vous plaît,
51:08s'il vous plaît,
51:08monsieur, monsieur.
51:10Voilà un garçon bien élevé.
51:12Je questionne votre plaisir
51:13à mini-en-clique.
51:16Vous pourriez l'avoir,
51:17c'est peut-être.
51:18Vous pourriez être
51:19à la place de Pascal.
51:21Bon, si Yohann...
51:22À 22h,
51:23nous allons consacrer
51:24une grande partie de l'émission
51:26à ce qui se passe
51:26dans les prisons,
51:27ou plus précisément
51:27à proximité des prisons
51:29parce que c'est vrai
51:29que depuis lundi,
51:30évidemment,
51:30on n'en a pas beaucoup parlé.
51:32On sera en plateau
51:32notamment avec un représentant
51:34des agents pénitentiaires
51:35qui nous dira évidemment
51:36que ses collègues
51:37ont très peur
51:38parce qu'ils sont parfois
51:39suivis jusqu'à leur domicile
51:42ou en tout cas,
51:43certains actes
51:43ont eu lieu
51:44à proximité des domiciles
51:46de ces agents.
51:46Donc,
51:47ils vivent maintenant dans la peur
51:48et on verra
51:48comment est-ce que l'État
51:49peut les protéger.
51:50Eh bien,
51:50je vous remercie beaucoup.
51:51Et nous serons avec vous
51:53jusqu'à 23h...
51:5423h30.
51:5523h30.
51:56Merci.
51:57Jean-Luc Lombard
51:58était ce soir
51:58à la réalisation,
51:59Rémi était à la vision,
52:00Greg Possidalo
52:01était au son,
52:02Audrey Barthaud
52:02et Lucia Consalvest
52:04étaient là,
52:04Félix Perola.
52:05Et je vais donc dire
52:06pourquoi je suis
52:08évitable.
52:10Payé le soir,
52:11après avoir dit bonjour,
52:13je vais donc dire
52:14bonsoir
52:15à toutes les émissions
52:16sera retrouvés
52:17sur cnews.fr.
52:19Bonsoir.
52:21C'était très bien.

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