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Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois, éditorialistes Sud Radio

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-23##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, la vérité en face, Christine Bouillaud.
00:04Alors c'est très animé ce matin, je vous le dis, avec Elisabeth Lévy, Françoise Degoy, la vérité en face.
00:11On continue notre débat et on s'intéresse toutes les trois, et aussi avec nos auditeurs au 0826 300 300, comme tout à l'heure,
00:18à cette interview en Paris Match, à l'occasion de la sortie du livre, qui paraîtra demain.
00:24Le livre qui s'appelle Dans l'enfer, le silence de Bétharam.
00:27C'est Alain Esquerin qui a été le lanceur d'alerte, qui a recueilli le témoignage de dizaines et de dizaines de victimes de l'institution catholique du Béarn.
00:36Pourquoi je n'ai rien dit à mon père ? Ça c'est le titre de Paris Match.
00:38Et on découvre en effet que la fille aînée du Premier ministre, âgée de 53 ans, a elle aussi été victime de l'institution lors d'un camp d'été dans les Pyrénées.
00:48A 53 ans, elle raconte qu'elle a été frappée, traînée par les cheveux, rouée de coups par un curé.
00:52Il m'avait à l'œil, dit-elle, mais elle n'a jamais rien dit à ses parents, y compris la fameuse scène qui lui a été reprochée,
00:59qui a été reprochée à François Bayrou, où elle est témoin d'une violente claque contrainte de ses camarades lors d'une étude.
01:05Alors, elle explique aussi dans cette interview, mesdames, pourquoi il y a eu ce silence de sa part,
01:12mais aussi de l'ensemble du collectif, cette mécanique du déni collectif.
01:16Il y a plusieurs questions, il y a plusieurs interrogations.
01:19La première, est-ce que du coup François Bayrou devient indirectement père d'une victime ?
01:23Ça, c'est quelque chose d'important.
01:25Est-ce que ça peut le fragiliser aussi à travers ce témoignage,
01:29même si, effectivement, sa fille explique qu'elle ne lui a jamais rien dit, jamais rien révélé ?
01:33Et sa position, en sachant qu'il va passer devant la commission d'enquête partenamentaire le 14 mai prochain ?
01:39Qu'est-ce que vous avez déjà ressenti à la lecture de ce témoignage ?
01:41C'est avec François, qui connaît bien le sujet, en fait.
01:44Non, mais vous le connaissez aussi bien que moi, pas par expérience.
01:49Vraiment, ce témoignage, il est secouant d'Hélène Bayrou, enfin Hélène Parent.
01:53Il est secouant parce qu'elle raconte des choses, allez le lire, de toute façon, voilà.
01:57Elle dit qu'elle fait pipi de peur dans son duvet, qu'elle est rouée de coups,
02:02qu'elle a des échymoses, parce qu'en fait, elle est prise en grippe par le père et la mère supérieure
02:06qui considèrent que c'est la fille de Bayrou.
02:09Donc, en gros, il faut la mater, c'est un peu ça.
02:11Mais ce témoignage, on sent bien que c'est un témoignage pour protéger aussi son père.
02:16Elle protège son père.
02:17Elle enlève, d'ailleurs, c'est le titre de Paris Match, elle enlève tout soupçon de mensonge.
02:21Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
02:22François Bayrou, en réalité, est accusé par une partie de l'opposition,
02:26mais pas simplement la caricature de l'extrême-gauche.
02:29Il est accusé, en réalité, y compris par des gens de la majorité d'Emmanuel Macron.
02:34Et on peut même se dire que le président de la République est très, très emmerdé par cette affaire de Bétharame
02:39qui le heurte, lui-même, qui est des Hautes-Pyrénées.
02:43Il ne faut jamais l'oublier, Emmanuel Macron.
02:44Ou peut-être pas complètement...
02:46Il ne s'aime pas beaucoup avec François Bayrou.
02:49En tout cas, ce qui est sûr, c'est que François Bayrou est accusé de mensonge.
02:55On voit bien que la fille de François Bayrou, elle aime son père et elle explique sa vérité.
03:01Elle dit, ce n'est pas un mensonge, je ne l'ai pas mis au courant.
03:05Donc, François Bayrou, il a deux postures le 14 mai.
03:08Ça va être une audition très dure pour lui.
03:10C'est une audition dans laquelle on va lui mettre dans le nez
03:12le témoignage des deux gendarmes qui disent « il savait »,
03:16le témoignage du juge Miranda qui dit « il savait ».
03:19et ce témoignage de sa fille qui devrait être normalement à décharge,
03:23mais qui, à mon avis, risque complètement de lui échapper.
03:27Et François Bayrou, je pense vraiment qu'il est sur le grill par rapport à cette affaire.
03:31Elisabeth Lévy.
03:32La première chose, moi, je découvre d'abord un monde qu'on croyait appartenir
03:37justement au domaine de la littérature fin du XIXe siècle, si vous voulez.
03:42Je ne pensais pas que dans les écoles catholiques,
03:44quand moi-même, j'étais adolescent, j'étais à l'école publique,
03:46mais ça se passait encore comme ça, dans des écoles catholiques, bien sûr.
03:52Et je trouve la concomitance entre, si vous voulez,
03:55cette célébration magnifique du rôle de l'Église,
03:58de cette institution permanente, verticale,
04:01et d'apprendre ce qui se passait dans certaines écoles
04:05est assez saisissante.
04:09La deuxième chose, c'est que tous les ingrédients sont là
04:12pour faire une affaire dégoûtante avec Bayrou,
04:17si on commence à tout mélanger.
04:18Et j'espère que les médias,
04:21et je ne compte pas sur les politiques malheureusement,
04:24mais qu'au moins les commentateurs feront un effort
04:27pour s'en tenir vraiment sur ce qu'on sait.
04:29parce que, finalement, avec la rumeur,
04:33moi, je n'avais pas lu tout,
04:34et j'avais fini par me dire,
04:36mais finalement, il était au courant.
04:38Donc, faisons très attention,
04:40tant qu'un tribunal n'aura pas dit.
04:43Voilà, c'était comme ça.
04:44Mais moi, ce que je voudrais,
04:46c'est peut-être l'occasion,
04:47parce que sur Bayrou, je pense que, justement,
04:50il faut attendre le 14 mai,
04:51il faut attendre la suite,
04:52mais je trouve que c'est l'occasion aussi
04:56de s'interroger, justement.
04:58Moi, ce que je découvre, en fait,
05:01c'est que, en tous les cas,
05:03dans cette région, etc.,
05:05il y a beaucoup dans cette région,
05:07l'Église avait encore, dans les années 80,
05:09dans un pays, quand même, déchristianisé,
05:13une emprise qui fait que beaucoup de parents
05:16étaient tétanisés.
05:18François, je ne sais pas, vous connaissez ce monde.
05:19C'est très juste, moi, j'ai été élevé
05:21chez les sœurs et j'ai été élevé à la dure,
05:23pas du tout, mais dans le sud-ouest aussi,
05:25ce n'est pas la peine de donner le nom de l'établissement.
05:28Je racontais à Elisabeth qui tombait de l'arbre,
05:30j'étais très petite en pension, j'avais 6 ans,
05:32et je racontais, nous, on avait des confessions publiques,
05:35c'est-à-dire que, toutes les semaines,
05:36il fallait qu'on se trouve dépêchés
05:37parce qu'un prêtre venait nous confesser
05:39et si on n'en trouvait pas, on était très emmerdés
05:41parce qu'il est impossible.
05:42Moi, j'étais gauchère et j'étais gauchère
05:45et on m'a attachée la main dans le dos
05:47pendant des mois pour m'empêcher d'écrire la main gauche
05:49parce que la main gauche, c'était la main du diable.
05:51Je vous parle de ça, nous sommes dans les années 75, 70.
05:55Et donc, évidemment, il y a...
05:57Mais en réalité, comment dirais-je,
05:58c'est même pas que les parents étaient tétanisés,
06:00c'est que simplement, ça fait partie de l'éducation,
06:03des jeunes gens de bonne famille,
06:04c'était comme ça.
06:06Et c'est heureux que ça ne soit plus jamais comme ça.
06:08Nous ne sommes pas dans des sévices,
06:10je n'ai jamais été battu,
06:11bien sûr, j'ai pris des coups de règle, etc.
06:12Mais nous étions véritablement
06:15dans une violence psychologique
06:17qui serait insupportable aujourd'hui
06:19pour vos enfants, pour les miens
06:21et pour nos petits-enfants.
06:22C'est inimaginable, inacceptable de penser
06:24qu'on peut encore...
06:26Non, mais ce que je voudrais dire,
06:28dans la continuité de ce que vous dites,
06:30François, c'est générationnel.
06:32C'est générationnel, mais ce que vous dites là
06:34et ce que disent beaucoup de familles de victimes
06:36et ce que dit la fille de François Bayrou
06:38dans cette interview,
06:39c'est que cette mécanique du silence,
06:41c'est-à-dire de raconter à ses parents,
06:43n'était pas possible dans leur mécanique.
06:44C'est-à-dire qu'ils disaient,
06:45tous disent,
06:46si je le racontais à mes parents,
06:48un, on ne me croyait pas,
06:49deux, on considérait que c'était normal.
06:51Donc c'est une difficulté supplémentaire aujourd'hui.
06:53C'est générationnel.
06:54C'est parce que nos parents, eux-mêmes,
06:55ont été en pension.
06:56Moi, je ne vais pas faire l'histoire de ma famille.
06:58Ma mère a été en pension,
06:59mon père a été chez les jésuites, etc.
07:01C'est une prolongation, si vous voulez,
07:03presque culturelle.
07:04Frédéric Bézé parle de ça
07:06dans son livre sur son père.
07:08qui est merveilleux,
07:09qui est un très beau livre, je trouve.
07:11Frédéric Bézé parle de cette école
07:14où le père était,
07:15qui ressemble un peu à ce qu'on raconte
07:16de Bétarane,
07:18et qui m'avait l'air quand même,
07:20parce que là,
07:21vous parlez de violences psychologiques,
07:23Françoise,
07:23mais quand même,
07:24il y a des violences physiques
07:26visiblement répétées
07:28et des agressions très graves.
07:30Et des violences et des viols
07:32et la difficulté aussi,
07:33c'est que beaucoup de faits sont prescrits,
07:34mais il y a une enquête qui est menée
07:36et qui est toujours ouverte
07:36par le parquet de Pau, notamment.
07:38Et bien c'est Alain Esquer
07:40qui...
07:40Mais si vous voulez,
07:41je vous raconte ça juste après la pause,
07:42parce que là, c'est pareil,
07:43on doit s'arrêter un court instant
07:44sur Sud Radio
07:45et on y revient juste après
07:47avec vous,
07:48Elisabeth Lévy,
07:49Françoise de Gois,
07:50c'est La Vérité en Face
07:50sur Sud Radio.
07:51A tout de suite.
07:52Sud Radio,
07:53La Vérité en Face,
07:54Christine Bouillot.
07:56Allez, on continue
07:56La Vérité en Face,
07:57encore avec Elisabeth Lévy
07:59et Françoise de Gois.
08:00On continue sur cette interview
08:03à lire dans les colonnes
08:04de Paris Match
08:05à l'occasion de la sortie
08:06du livre « Demain en librairie,
08:08le silence de Betaram »
08:10avec Alain Esquer
08:11et l'interview
08:13de la fille
08:14de François Bayrou.
08:16Je voudrais dire que
08:16sur le plan politique,
08:17nous sommes des éditorialistes
08:18politiques,
08:19Elisabeth et moi,
08:20je pense que sur le plan politique,
08:21la défense de François Bayrou,
08:23elle est très, très...
08:24Vous pensez qu'elle est fragilisée ?
08:27Non seulement,
08:28elle est fragilisée.
08:29Mais moi, je ne crois pas.
08:30Moi, je pense qu'elle est fragilisée
08:31totalement parce que je pense
08:32que cette interview
08:33va complètement échapper
08:34à la fille de François Bayrou
08:35et y compris à son père.
08:37Je pense que cette interview,
08:39toute personne qui lit
08:41cette interview dit
08:42le premier réflexe.
08:44Et là, je rejoins Elisabeth
08:46en disant qu'il ne faut pas
08:47se laisser aller
08:47à ce genre de réflexe.
08:48Mais il est inévitable,
08:49c'est comment est-ce possible
08:51que François Bayrou ?
08:52Moi, je ne me suis pas
08:53dit que ça, on le lise.
08:54Homme tout puissant.
08:55Il faut quand même rappeler
08:56qui est François Bayrou.
08:58Moi, on connaît bien
08:59François Bayrou.
09:00Il est seigneur et maître
09:01en Aquitaine depuis 40 ans.
09:03Avant d'être premier ministre,
09:04François Bayrou,
09:05c'est l'homme d'un terroir.
09:06Comment cet homme-là
09:07ne pouvait pas être au courant ?
09:09C'est ça, en réalité,
09:11que ça pose comme question.
09:12Est-ce que ça questionne ?
09:13Mais ça ne peut pas être vu comme...
09:15Parce qu'elle explique
09:16dans l'interview.
09:17Elle explique,
09:18elle dit mon père.
09:19C'est comme les autres parents
09:20ne savaient pas
09:21et on ne lui disait pas.
09:22Mais la défense de François Bayrou,
09:23elle est fragilisée
09:24par l'ensemble.
09:25Elle n'est pas bonne
09:26depuis le début.
09:27Quand vous avez un juge
09:28qui dit
09:28je lui ai dit,
09:29je l'ai alerté,
09:30il n'en a rien fait,
09:31c'est le juge Miranda.
09:32Ce n'est pas un juge corrompu.
09:33On n'est pas à Palais.
09:34Il y a les gendarmes
09:35devant la commission.
09:35C'est le sud de l'Italie.
09:36Vous n'avez pas là...
09:37Mais moi, je pense
09:38qu'on devrait arrêter
09:39avec l'aspect politique
09:40et attendre.
09:40Comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
09:42ce qui est intéressant
09:42dans cette affaire,
09:43c'est ce qu'on découvre,
09:44un monde qu'on découvre,
09:45essayer de comprendre.
09:48C'est un peu le pas de vague.
09:50Ça ne vous gêne pas
09:51que le Premier ministre,
09:51en fait, menthe ?
09:52Je dis juste
09:53ce qui me gêne,
09:53c'est que pour l'instant,
09:54je n'en sais rien.
09:56Ça ne sert à rien,
09:56vous l'avez dit d'ailleurs,
09:57je ne dis pas
09:58qu'il ne fallait pas le dire,
09:59mais redire maintenant
10:01tout cela,
10:02c'est bon.
10:03Attendons le 14 mai,
10:04vous nous avez parfaitement
10:05décrit les enjeux politiques.
10:06Je pense qu'il ne faut pas...
10:08Le simple fait
10:09de revenir et de revenir dessus,
10:10évidemment,
10:11va finir par créer
10:12la figure d'un coupable.
10:13Attendons maintenant
10:14la semaine prochaine.
10:15Alors, je précise...
10:16Par ailleurs,
10:17il y a d'autres ingrédients
10:19dans cette histoire.
10:21Il y a la question
10:22qu'on peut se poser
10:22parce que je ne suis pas naïve
10:24dans n'importe quelle institution
10:26en France,
10:27y compris à l'école publique
10:28dans les années 1950,
10:30je vous assure
10:30qu'on ne devait pas rigoler
10:31trop non plus.
10:33En pensions, vous voulez dire.
10:34En sachant que
10:34cette commission d'enquête
10:35parlementaire entendra
10:37tous les ministres
10:38de l'Éducation nationale.
10:39Ségolène Royal,
10:40Papandiaï,
10:41Jean-Michel Blanquer,
10:42et la dernière
10:43à être auditionnée
10:44sera la ministre
10:46en exercice aujourd'hui
10:47qui a promis,
10:48d'ailleurs,
10:49pour la rentrée...
10:50Et le petit chef,
10:51le sadique,
10:51etc.
10:52Ce sont des figures,
10:53évidemment,
10:53surtout par rapport
10:54à des enfants
10:54qui sont un peu vulnérables.
10:57C'est-à-dire,
10:57c'est...
10:58Donc,
10:58ce qui me fascine,
11:00c'est de découvrir
11:01que tout ça
11:02a perduré assez longtemps.
11:04Donc,
11:05voilà,
11:05c'est ça qui me...
11:06Et est-ce que ça continue
11:08dans certains établissements
11:09aujourd'hui ?
11:10J'ai quand même du mal
11:11à le croire,
11:11mais parce que je suis optimiste
11:12sur la nature humaine.
11:15Est-ce que de cette commission...
11:16Alors,
11:16la commission d'enquête
11:17parlementaire
11:17n'est pas une enquête judiciaire,
11:19ça n'a strictement
11:20rien à voir.
11:20qui a eu une enquête judiciaire.
11:21Mais par exemple,
11:22on sait que le ministère
11:24de l'Éducation nationale
11:25est en train de discuter
11:26à la rédaction
11:27d'un questionnaire
11:28qui sera donné
11:29et adapté à tous les enfants
11:30à la rentrée prochaine
11:31parce que ces histoires-là
11:33sont compliquées.
11:34On le voit,
11:34la parole de l'enfant,
11:35c'est difficile aussi
11:36de la recueillir.
11:37Ce questionnaire,
11:37est-ce que...
11:38S'il y avait eu
11:40ce questionnaire à l'époque,
11:41ça aurait pu aider
11:41les victimes ?
11:43Je ne suis pas sûre.
11:44Non,
11:46je pense qu'un questionnaire
11:46ne peut pas résoudre...
11:47C'est comme si vous vouliez
11:49traiter les effets
11:50sans traiter la cause
11:51le questionnaire.
11:51C'est-à-dire,
11:52vous traitez les effets
11:53de la maladie
11:53et vous ne traitez pas
11:54la cause de la maladie.
11:55C'est une conscientisation,
11:58une façon,
11:59comment dirais-je,
12:00de décision pédagogique
12:01d'enseigner.
12:02On ne peut plus enseigner
12:03à coup de lattes,
12:04à coup de règles,
12:05à coup de...
12:06Ça, c'est fini, ça.
12:07Oui, mais...
12:08Vous savez,
12:09ok, c'est fini,
12:10mais la tentation est grande aussi
12:11de martyriser des enfants,
12:13de les sadiser,
12:13de les placer sous domination.
12:15Enfin,
12:16ce n'est pas le penchant naturel.
12:17Je n'ai pas dit
12:18que ce n'est pas le penchant naturel
12:19en plus des élus.
12:20Mais je vous dis juste
12:21pourquoi je reviens sur Bayrou
12:22et sur la force politique.
12:23Vous avez bien compris
12:24ce qui se passe
12:24avec François Bayrou.
12:25Ce qui se passe
12:26avec François Bayrou,
12:27c'est que lui pend au nez
12:29sur Bétaram.
12:31C'est ça,
12:31la question politique.
12:32Une motion de censure.
12:34C'est ça qui lui pend au nez.
12:35La France Insoumise
12:36veut déposer
12:37une motion de censure
12:38sur Bétaram,
12:39c'est-à-dire
12:40sur la duplicité
12:41du Premier ministre,
12:43et veut entraîner là-dessus
12:44une grande partie
12:45de la gauche
12:45qui réfléchit
12:46et Marine Le Pen
12:48qui s'est déjà prononcée
12:49sur Bétaram
12:49en disant que cette affaire
12:50en gros est dégueulasse.
12:51Donc ce n'est pas simplement
12:52une audition
12:53qui se passe mal
12:55ou pas mal.
12:56Elle aura
12:56des résultats concrets
12:58en termes de motion de censure.
13:00Tout le monde pense
13:00que François Bayrou
13:01peut sauter sur le budget
13:02de 2026,
13:04peut même sauter
13:04sur les retraites.
13:06Mais la réalité,
13:07c'est que
13:07ce n'est pas ça
13:08qui se passe.
13:09Ce qui se passe
13:09dans l'entonnoir
13:10et le chaudron politique,
13:11c'est que
13:12le 14 mai
13:13peut être décidé
13:13une motion de censure
13:15pour renverser
13:15le barçao Bayrou
13:16ou pas.
13:17Il faut quand même
13:17que les auditeurs comprennent
13:18c'est quoi l'enjeu en plus.
13:20Elisabeth ?
13:21Non, sur le questionnaire,
13:22je ne suis pas d'accord
13:22avec François sur un point.
13:23Évidemment qu'avant
13:24de faire quelque chose,
13:25il faut avoir un diagnostic.
13:26Ce n'est pas une question
13:27pour n'importe quel sujet.
13:29Avant de vous engager
13:31dans une politique,
13:32il faut savoir
13:32quel est l'état du problème.
13:34C'était à ça
13:34que visait le questionnaire.
13:36Oui, c'est vrai.
13:37Mais, pardon,
13:38là où je rejoins Françoise,
13:39c'est que
13:41je ne crois pas
13:42qu'un questionnaire
13:43distribué comme ça...
13:45Alors, le risque,
13:46c'est que
13:46ceux qui ont vraiment
13:47subi des violences
13:48ne l'écrivent pas
13:49de la même façon
13:49qu'ils ne le disent pas
13:50et que celui
13:51qui veut se venger
13:52de son prof
13:52raconte n'importe quoi.
13:54Oui, ça c'est vrai.
13:55Donc, la méthode
13:57ne me semble pas juste.
13:58En revanche,
13:59la nécessité
14:00de savoir
14:01ce qui se passe,
14:02il me semble
14:03qu'il y a pour ça
14:04des assistantes sociales...
14:05Et des inspecteurs
14:06d'académie, quand même.
14:07Enfin, les inspecteurs,
14:09je ne sais pas
14:09si un inspecteur
14:09peut détecter
14:10qu'il y a un inspecteur
14:11et que déjà
14:12il inspecte
14:13les connaissances des profs.
14:14Ce n'est pas son rôle
14:15d'inspecter les...
14:16Je veux dire,
14:16vous avez des gens
14:17dans la vie scolaire
14:18comme on dit maintenant.
14:19Oui, c'est vrai.
14:19Oui, bien sûr.
14:20Vous avez des, je ne sais pas,
14:21des CPE, des gens,
14:22je ne sais rien,
14:22je ne les connais pas.
14:23Moi, j'ai quitté ça
14:25il y a longtemps.
14:26Moi aussi,
14:26je ne sais même plus
14:26s'il y a des censeurs encore.
14:28Il y a des censeurs.
14:28Il me semble
14:29que le diagnostic...
14:30Alors, moi,
14:37vous n'allez jamais
14:38enlever la marge,
14:39vous n'allez jamais
14:39enlever la transgression
14:40des actions humaines.
14:41Mais il faudrait...
14:42Mais je n'ai quand même
14:43pas le sentiment
14:44qu'aujourd'hui,
14:45l'enseignement
14:46à coup de pied
14:47et à coup de règle
14:48soit quand même
14:50si répandu que ça
14:52dans notre pays.
14:52D'autant plus
14:53que la société
14:53ne vous invite pas
14:55à l'accepter quand même.
14:56Dans le cas,
14:57parce qu'on arrive à la fin
14:58et on aurait pu continuer ainsi,
14:59mais dans le cas
14:59des suites
15:01de l'affaire Betaram,
15:03ce que demandent
15:03notamment les victimes
15:05et notamment Alain Esquer,
15:06c'est qu'il y ait
15:07de meilleurs contrôles,
15:08c'est qu'on se pose
15:09la question aussi
15:09d'un âge minimum
15:11pour un internat,
15:12c'est-à-dire
15:12dans ces écoles,
15:13souvent on peut rentrer
15:14en internat très jeune,
15:15en primaire,
15:16donc c'est parfois
15:16un petit peu difficile
15:17pour un enfant.
15:18Moi, je suis d'accord là-dessus.
15:19Moi, qui suis un enfant
15:20de la pension de 6 ans,
15:22je peux vous dire
15:23que quand vous déboulez
15:24en pension à 6 ans,
15:25c'est pas marrant.
15:27C'est-à-dire,
15:27c'est tout petit quand même.
15:296 ans, c'est tout petit.
15:30J'en ai des souvenirs
15:31épouvantables
15:32et je ne le souhaite pas
15:32à mon pire ennemi.
15:33D'ailleurs,
15:34je n'ai pas d'ennemi.
15:34En tous les cas,
15:35merci mesdames,
15:36Elisabeth Lévy,
15:37Françoise Degoy,
15:38merci beaucoup
15:38et on se retrouve nous
15:40demain pour La Vérité en Face
15:41et juste après l'info
15:42à partir de 10h,
15:44Les Médias,
15:45Valérie Expert
15:45avec Gilles Gansman
15:47qui reçoivent
15:48Stéphane Delazeri
15:49et qui est rédacteur
15:50en chef du magazine
15:50Ça m'intéresse.
15:52C'est tellement bien
15:52ce magazine.
15:53J'ai toujours adoré.
15:54Non, c'est vrai.
15:55C'est un superbe magazine.
15:56C'est bien sûr vécu à tout.
15:58Absolument.
15:59Il y a toujours
16:02dans un instant
16:03l'info sur Sud Radio.
16:04A bientôt.

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