Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, revient sur le pontificat du pape François : «Je pense que la liturgie n'était pas au cœur des préoccupations du pape François».
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00:00Pourquoi, selon vous, le pape François, lui, a voulu revenir sur cette libéralisation du rite ancien en France ?
00:07Alors moi, je n'étais pas spécialement branché sur le rite ancien,
00:10mais effectivement, il y a eu le mot du proprio de Benoît XVI,
00:13et ils ont fait face à une demande dans la paroisse où j'étais à l'époque,
00:16avec l'accord de mon évêque de l'époque.
00:19J'ai célébré une fois par semaine la messe en forme ancienne,
00:22et dans mon diocèse, les choses se passent très paisiblement,
00:25avec les fidèles qui le souhaitent.
00:28Je pense que la liturgie n'était pas au cœur des préoccupations du pape François,
00:33même si la liturgie a été célébrée à Saint-Pierre,
00:36avec toute l'ampleur requise, comme elle l'était sous les pontificats de ses prédécesseurs.
00:42Quand il a fait des voyages, la liturgie était ample et belle,
00:44on l'a encore vue à Marseille et à Ajaccio.
00:48Je pense que le pape s'est demandé s'il n'y avait pas, ici ou là,
00:53un risque de division radicale dans l'Église autour de cette question liturgique.
00:59Division radicale ?
01:00C'est pour ça qu'il a voulu, disons, inviter à veiller à ce qu'il n'y ait pas deux Églises
01:07autour de deux manières de célébrer.
01:11Maintenant, il a aussi su, ici et là, faire preuve d'apaisement, de souplesse dans ce domaine.
01:18Et c'est une question qui ne concerne d'ailleurs que quelques pays.
01:23Je ne pense pas que ce soit un marqueur essentiel du pontificat.
01:26Non.