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  • il y a 3 jours
Avec Hélène VECCHIALI, Psychanalyste, et auteur de plusieurs livres, de « Le Silence des Femmes », « La tragédie des sauveurs » - Éditions Marabout, et « Bienvenue en Thérapie » - Éditions Larousse.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2025-04-18##
Transcription
00:00:01Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08Alors j'ai remarqué que dans ma vie, ce sont souvent des épreuves ou en tout cas des événements tout à fait inattendus qui m'ont fait évoluer.
00:00:16Et justement, ce que je vous propose, c'est de venir nous raconter ce qui a bouleversé votre existence,
00:00:22ce qui vous a permis de changer de cap ou tout simplement peut-être de mieux vous comprendre.
00:00:27Et c'est Hélène Vecchali qui a eu envie d'aborder ce thème parce qu'elle a remarqué que ces patients, la plupart du temps, ont bougé grâce ou à cause d'un signe, d'un événement,
00:00:37ou même parfois d'une rencontre, d'un livre, d'un film, d'une phrase qui peut être entendue comme ça lors d'une émission de radio, pourquoi pas.
00:00:48C'est intéressant d'ailleurs parce que ces quelques mots entendus, s'ils résonnent en nous, c'est parce que nous sommes sans doute prêts à les entendre.
00:00:55Et bien c'est de ça dont on va parler durant ces deux heures.
00:00:58Donc si vous avez envie de nous raconter ce qui vous a fait changer, et bien vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:05Merci de ce thème Hélène Vecchali, je trouve que c'est un joli thème.
00:01:09Et je trouve qu'il est bien en écho avec votre livre « Bienvenue en thérapie »
00:01:13où vous racontez justement différentes histoires de patients, avec toujours en écho un film qui raconte bien ce que ce patient a traversé.
00:01:26Est-ce qu'on a besoin justement d'un signe pour faire bouger quelque chose en nous ?
00:01:32Oui, je crois que, en tout cas dans « Bienvenue en thérapie », je raconte ces 17 moments de bascule.
00:01:40Et effectivement dans la vie, parfois à condition qu'on soit à l'écoute de nous-mêmes, on a ces moments d'épiphanie.
00:01:49C'est un mot que j'aime beaucoup, je le sors de sa connotation religieuse.
00:01:54On est bientôt en Pâques, on peut garder cette connotation religieuse.
00:01:59Effectivement, mais j'aime bien ce mot parce qu'il signifie un éclair de perspicacité,
00:02:08la manifestation d'une vérité en soi, ou bien une lumière qui s'allume dans notre esprit.
00:02:14C'est ce sens-là du mot épiphanie que je retiens et que j'aime bien.
00:02:18Et comme vous le disiez, c'est ces moments où il y a un film, une phrase, une réflexion d'une amie,
00:02:25ni un événement qui nous arrive et qui fait que soudain, on a une espèce de révélation
00:02:31qui change tout, ou au moins un petit moment dans sa vie.
00:02:36Comme s'il y avait un avant et un après ?
00:02:38Oui, exactement.
00:02:40Parfois c'est quand même un événement très violent, ou même une épreuve.
00:02:45Oui, ça peut être ça.
00:02:46Mais par exemple en thérapie, ça peut être simplement une question du psy tout d'un coup
00:02:51qui nous fait un arrêt sur image et à ce moment de bascule.
00:02:56Et j'ai noté cinq sortes d'épiphanies, en tout cas les plus...
00:03:01C'est bien, vous avez travaillé l'émission.
00:03:02Ah oui, je travaille toujours, Brigitte.
00:03:05C'est bien.
00:03:05Une épiphanie intérieure, c'est souvent en thérapie,
00:03:10où là tout d'un coup il y a une prise de conscience sur un événement dont on vient de parler.
00:03:17Il y a aussi une épiphanie miroir.
00:03:19C'est souvent quand on lit un livre, c'est-à-dire qu'on est tranquille
00:03:22et que là on a en miroir un personnage qui nous ressemble
00:03:29et à qui il arrive quelque chose et cela nous bouleverse
00:03:32et nous fait réfléchir autrement à soi.
00:03:34Une épiphanie émotionnelle, c'est souvent en voyant un film,
00:03:38c'est-à-dire que là on est embarqué dans l'histoire
00:03:41et tout d'un coup on est envahi d'une émotion qui va nous questionner.
00:03:48Ça peut être aussi une épiphanie existentielle.
00:03:52Là on est dans la nature, on est avec des animaux,
00:03:55on est au bord d'un lac, il y a une espèce de méditation profonde sur la beauté du monde
00:04:01et là tout d'un coup on est en lien direct avec son moi profond et il se passe un événement.
00:04:09Et enfin une épiphanie relationnelle, c'est-à-dire qu'on est en train de discuter avec quelqu'un
00:04:14et on est avec un ami, une amie et puis au cours de la discussion il y a une réflexion,
00:04:19une remarque, on s'entend dire quelque chose qui nous arrête et nous amène à réfléchir sur nous.
00:04:25Donc ça peut être l'une ou l'autre ou parfois plusieurs bien sûr ?
00:04:31Oui et puis au cours d'une vie ça peut être effectivement toute même
00:04:34mais c'est des moments qui sont précieux
00:04:38et qui sont des espèces de thérapies rapides
00:04:44mais parce que le terrain était prêt.
00:04:47Oui c'est ce que je disais en préparant le début de l'émission.
00:04:53En effet quand on n'est pas prêt à l'entendre de toute façon ça ne passera pas.
00:04:58Oui exactement.
00:04:59Comme on dit souvent il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
00:05:02Oui tout à fait.
00:05:04C'est comme celui ou celle qui va pendant longtemps rester avec quelqu'un,
00:05:08un partenaire ou une partenaire infidèle mais qui ne verra rien
00:05:11jusqu'au moment où peut-être justement en regardant un film sur l'infidélité
00:05:15tout d'un coup ça va lui faire choc.
00:05:19Oui oui.
00:05:20Mais est-ce que tout le monde est apte à vivre ces moments d'épiphanie ?
00:05:27Alors moi je veux être optimiste et penser que
00:05:30bien sûr comme on vient de le dire
00:05:32lorsque le terrain a été labouré,
00:05:35qu'on a enlevé les mauvaises herbes et qu'on est prêt à être semé,
00:05:40bien sûr là on va entendre et on va réagir.
00:05:45mais peut-être aussi qu'il y a des gens qui ne sont pas du tout conscients de leur intériorité,
00:05:50qui ne sont pas du tout conscients qu'ils ont une vie à l'intérieur d'eux-mêmes
00:05:57qui quelquefois leur échappe
00:05:59et qui peuvent tout d'un coup, à cause ou grâce à un accident de la vie ou un événement...
00:06:06Il faut peut-être un choc plus fort.
00:06:08Oui voilà.
00:06:09Et qui tout d'un coup, on a toutes et toutes entendu parler de gens
00:06:13qui avaient eu un accident de moto, un accident de ski, de voiture ou un deuil.
00:06:20Une maladie aussi.
00:06:21Une maladie, voilà exactement.
00:06:22Et qui subitement réalisent que la vie qu'ils ont menée jusque-là
00:06:28ne leur correspond pas et ne suit pas leur valeur
00:06:33et qu'il faut en changer et qu'il faut vraiment réfléchir autrement.
00:06:39Et d'ailleurs ce que j'ai envie de dire,
00:06:40c'est important à ce moment-là de changer de cap
00:06:42parce que si on continue dans la mauvaise direction
00:06:44alors qu'on sait absolument maintenant qu'on est dans la mauvaise direction
00:06:48le deuxième événement risque d'être presque fatal.
00:06:53Oui, c'est le principe psychanalytique des répétitions.
00:06:58C'est-à-dire qu'on va répéter les erreurs
00:07:01jusqu'au jour où il va se passer quelque chose
00:07:06qui va nous faire arrêter ces répétitions
00:07:09et ouvrir des chemins nouveaux.
00:07:12Comme si finalement les rencontres qu'on fait
00:07:15les vies qu'on a
00:07:17elles sont là pour nous permettre d'être nous-mêmes.
00:07:20Oui, oui, oui, à qui il veut bien
00:07:22parce qu'il y a des gens qui vont répéter toute leur vie
00:07:26et puis qui passeront à côté
00:07:27et puis souvent qui se font...
00:07:29Et pourquoi pas, chacun fait ce qu'il peut.
00:07:31Et chacun fait comme il peut, exactement.
00:07:34Donc on va parler de tout ça
00:07:35et si vous avez envie de découvrir des histoires de personnes
00:07:41qui ont tout d'un coup été révélées à elles-mêmes,
00:07:45c'est ce livre « Bienvenue en thérapie » aux éditions La Rousse
00:07:48que Hélène Vécali a écrit, qui est un peu notre fil rouge.
00:07:51Albin Miché ?
00:07:52Pardon ?
00:07:52Non, non, pardon, La Rousse, oui.
00:07:54Excusez-moi, c'est moi qui m'embrouille dans mes livres.
00:07:58Merci.
00:07:58Non, non, mais Bénédicte fait bien son travail.
00:08:00Oui, oui, c'est moi qui ne fais pas bien le mien.
00:08:02Je lui fais confiance, donc c'est bien aux éditions La Rousse.
00:08:05Oui, oui.
00:08:05Hélène Vécali est avec nous
00:08:07et puis on vous invite à nous raconter justement ces événements
00:08:11qui vous ont bouleversé
00:08:13et vous nous pouvez prendre la parole sur Sud Radio au 0826 300 300.
00:08:17On se retrouve dans un instant.
00:08:2014h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:08:23Hélène Vécali est avec nous, psychanalyste,
00:08:26et elle va vous écouter dans vos événements qui vous ont marqués.
00:08:30On commence avec vous, Samia, merci d'être avec nous.
00:08:33Bonjour.
00:08:34Bonjour Hélène, bonjour Brigitte.
00:08:36Bonjour, Samia.
00:08:39Bonjour.
00:08:40Moi, c'est vrai que pareil, on parle de thérapie
00:08:43et j'ai eu un livre qui m'a bouleversée
00:08:47et qui a fait que j'ai complètement changé.
00:08:49Ça a été Les prières merveilleuses de l'abbé Joliot.
00:08:54Moi qui n'étais pas du tout croyante ou...
00:08:57Je ne peux pas dire athée,
00:08:58mais toutes ces prières qui sont très jolies
00:09:01et qui ont fait que j'ai pu lâcher...
00:09:03Alors ce livre, expliquez-nous, c'est quelqu'un qui vous l'offre, je suppose,
00:09:07parce qu'on n'achète pas aussi...
00:09:10Non, non, non, je ne l'ai pas acheté.
00:09:12Elle me l'a offert et ça a été une grande surprise pour moi.
00:09:15C'était ma soeur qui me l'a offert et qui m'a dit,
00:09:18tiens, prends ça, il faut que tu lâches prise sur plein de choses.
00:09:21Tu es trop...
00:09:22Ah, elle savait ce qu'elle faisait, donc, votre soeur.
00:09:24Voilà, c'est ça, tout à fait.
00:09:26Et c'est vrai qu'en ayant eu le temps de prendre le temps de le lire,
00:09:31vraiment, ça m'a permis de lâcher prise sur beaucoup de choses de la vie.
00:09:37Donc, de se dire, tiens, je n'ai plus besoin de ce matériel
00:09:40ou de cette grande maison, je prends plus petit.
00:09:44Ça m'a permis aussi de lâcher prise sur un divorce
00:09:47qui aurait pu être très difficile et ça s'est bien passé.
00:09:52En fait, donc, du moment où j'ai accepté cette séparation,
00:09:58c'est grâce à ce livre-là que j'ai pu avancer dans ma vie
00:10:03et je suis très fière de moi aujourd'hui.
00:10:05Est-ce que vous pourriez partager avec nous l'une de ces prières
00:10:11ou certains mots qui nous donnaient un exemple concret
00:10:17peut-être, si c'est possible ?
00:10:19Une prière générale.
00:10:22Pas mot à mot, mais ce que vous avez retenu.
00:10:27Donc, il y avait...
00:10:29Je me souviens, vous voyez, ça parlait de l'amour, par exemple.
00:10:33Donc, voilà, mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur.
00:10:37Ça peut être des choses comme ça où...
00:10:40C'était vraiment des prières générales après.
00:10:42Donc, qu'est-ce que je vais me souvenir ?
00:10:45Non, mais on ne vous demande pas de réciter ce que vous aviez lu,
00:10:50mais ce que ça a provoqué en vous, qu'est-ce qu'il y a...
00:10:53Qu'est-ce que ça...
00:10:54Bon, on a compris que ça vous avait aidé à lâcher prise,
00:10:57mais qu'est-ce qui vous a permis, plus précisément,
00:11:01quels seraient vos mots à vous ?
00:11:03Avec le mot à moi, c'est de...
00:11:06Je ne sais pas comment vous dire ça.
00:11:11Dites ce qui vous passe par...
00:11:12C'est de rester à l'essentiel, en fait.
00:11:13Vraiment, de rester à l'essentiel.
00:11:15De rester à l'essentiel, garder, voilà, qu'est-ce que j'ai envie,
00:11:20comment je me...
00:11:20Dans un an, par exemple, vous voyez,
00:11:22donc ça m'a remis en question sur ça.
00:11:23De me dire, tiens, Samia, dans un an, tu te vois comment ?
00:11:26Est-ce que tu te vois vivre ici ?
00:11:28Est-ce que tu vas faire ça comme ça ?
00:11:30Et c'est vrai que ça m'a aidé beaucoup,
00:11:31moi qui ai toujours été là pour les autres,
00:11:33à aider les autres pendant 50 ans.
00:11:35Donc ça m'a permis aussi de penser un peu à moi.
00:11:38Donc quand j'ai dit penser à moi,
00:11:39ça a été vraiment de se dire,
00:11:41mais moi, qu'est-ce que j'ai envie ?
00:11:42Moi, qu'est-ce que j'aime ?
00:11:43Et moi, qu'est-ce que je veux ?
00:11:44Et c'est ce que je retiens de ce que j'ai lu, quoi.
00:11:48Voilà.
00:11:48De penser un peu à soi
00:11:49et de ne plus penser aux autres,
00:11:52le bonheur des autres.
00:11:53Aujourd'hui, c'est mon bonheur à moi.
00:11:55Est-ce qu'on pourrait dire que vous vous accrochiez
00:11:57un petit peu aux apparences
00:11:58et à tout ce que vous aviez acquis ?
00:12:02Et que tout d'un coup, vous vous rendez compte
00:12:05qu'au fond, tout ça,
00:12:06ça vous protège de vous-même
00:12:09et ça vous empêche d'être vous-même.
00:12:11C'est ça.
00:12:12Exactement.
00:12:12Parce qu'en fait,
00:12:13je ne pensais pas à moi à ce moment-là.
00:12:16C'est-à-dire que c'est l'apparence,
00:12:17mais ce n'était pas moi.
00:12:18Moi, qu'est-ce que j'aime ?
00:12:19Moi, qu'est-ce que je veux ?
00:12:20Voilà.
00:12:22Oui, c'est passionnant ce que vous racontez
00:12:24parce qu'à la fois,
00:12:26quand vous parlez de ces prières,
00:12:27vous parlez de l'amour
00:12:29puisque vous dites
00:12:30« Mon Dieu, je t'aime de tout mon cœur »
00:12:32et en même temps,
00:12:33ça vous a permis de vous aimer
00:12:35plus vous-même.
00:12:37C'est ça.
00:12:39Je ne veux pas dire
00:12:40que j'en suis devenue égoïste,
00:12:41mais par exemple,
00:12:42on commence toujours à ses enfants.
00:12:43On se dit « Oh là là,
00:12:44les pauvres,
00:12:44on ne peut pas les laisser. »
00:12:46Ils sont grands.
00:12:47On se dit « Là,
00:12:48au lieu de penser tout le temps
00:12:50aux enfants,
00:12:51qu'en dira-t-on,
00:12:53faire plaisir à sa maman,
00:12:54faire plaisir à son papa,
00:12:55faire plaisir à son frère,
00:12:56à sa soeur,
00:12:57mais non,
00:12:58j'ai envie de me faire plaisir à moi.
00:12:59Moi,
00:12:59qu'est-ce que je veux aujourd'hui,
00:13:00Samia ? »
00:13:01Et c'est vrai que ça m'a aidée
00:13:03à ça,
00:13:04à vraiment
00:13:05ce que moi,
00:13:07j'ai envie.
00:13:08Moi,
00:13:08qu'est-ce que je veux aujourd'hui ?
00:13:10Ne pas vous oublier
00:13:11sans pour autant être égoïste,
00:13:12vous avez raison,
00:13:13mais tenir compte de vous
00:13:16et puis des autres aussi,
00:13:17mais de vous en priorité.
00:13:18C'était moi,
00:13:20voilà.
00:13:21Et c'est une chose
00:13:22que je n'arrivais pas à faire
00:13:23avant de penser à moi.
00:13:25En fait,
00:13:26vous ne pensiez pas à vous
00:13:28si,
00:13:28d'une certaine manière,
00:13:30vous vous occupiez des autres
00:13:31pour qu'on pense à vous.
00:13:33C'est ça.
00:13:34Et en fait,
00:13:35c'est l'inverse.
00:13:35Il faut d'abord penser...
00:13:36C'est la phrase
00:13:37« Aime-toi toi-même »
00:13:40et on la comprend souvent très mal
00:13:43parce qu'on croit
00:13:43qu'il faut aimer les autres
00:13:45avant soi-même.
00:13:46Non,
00:13:46il faut d'abord s'aimer soi-même
00:13:48et c'est parce qu'on s'aime
00:13:48soi-même
00:13:49qu'ensuite,
00:13:50on est bien avec les autres.
00:13:52Et c'est ce que vous avez
00:13:53certainement découvert
00:13:54dans un texte
00:13:55qui est certainement
00:13:56très religieux
00:13:58mais qui en même temps
00:13:59est plus puissant
00:14:01que simplement
00:14:02ce qu'on pourrait croire.
00:14:04Et votre sœur,
00:14:05visiblement,
00:14:06vous connaît bien
00:14:07puisqu'elle a su vous offrir
00:14:08le livre
00:14:09qui a permis
00:14:09ce changement.
00:14:13Complètement.
00:14:14Elle,
00:14:14elle avait remarqué
00:14:15que je ne pensais pas à moi.
00:14:16Elle me dit toujours
00:14:16« Oui, pense à toi
00:14:17et toi,
00:14:18qu'est-ce que tu aimerais ? »
00:14:19Et j'ai dit
00:14:20« Moi, qu'est-ce que j'aimerais ? »
00:14:22Je ne sais pas.
00:14:22C'est vrai que j'étais là
00:14:23« Je ne sais pas
00:14:23ce que j'aimerais. »
00:14:25Mais les enfants,
00:14:26on ne pense pas
00:14:27à soi réellement.
00:14:28Et là,
00:14:29j'ai pris conscience
00:14:30qu'aujourd'hui,
00:14:32je pense à moi.
00:14:32Et grâce à ça,
00:14:34ce livre est toujours
00:14:35près de moi
00:14:36quand j'en ai besoin.
00:14:37Et dès que j'ai des moments
00:14:39un petit peu
00:14:39où je ne suis pas bien,
00:14:41je prends une page
00:14:43et je lis
00:14:43et je me dis
00:14:44« Tiens, là,
00:14:44ça va te faire du bien.
00:14:45Ça va te faire oublier
00:14:48ce petit tracas
00:14:49ou autre. »
00:14:51Et comment vous expliquez
00:14:52que votre sœur
00:14:53était plus capable
00:14:55de penser à elle
00:14:56que vous ?
00:14:58Alors,
00:14:59elle est plus jeune,
00:15:00déjà.
00:15:00Et puis,
00:15:01elle n'a pas d'enfant.
00:15:02Donc, après,
00:15:03c'est...
00:15:03Voilà,
00:15:04nous avons la réponse.
00:15:06Mais après,
00:15:07je me dis
00:15:07« Mais ce n'est pas
00:15:09parce qu'elle... »
00:15:10Je pense qu'elle pense
00:15:11surtout à elle,
00:15:12mais après,
00:15:12elle pense aussi
00:15:13à ses frères et sœurs
00:15:15ou à sa nièce,
00:15:16à son neveu,
00:15:16etc.
00:15:17Mais elle est complètement...
00:15:20Pour elle,
00:15:20il faut avancer dans la vie.
00:15:22Vraiment,
00:15:22elle est très positive
00:15:23sur ça.
00:15:24Et puis,
00:15:24elle m'a donné
00:15:24cette chose
00:15:25qui fait qu'aujourd'hui,
00:15:27je suis un peu plus positive
00:15:28et je crois à demain.
00:15:30Et à chaque fois
00:15:32que je me remémore
00:15:34quelque chose,
00:15:35je me dis
00:15:37« Tiens,
00:15:37qu'est-ce que tu as
00:15:38envie de faire
00:15:38dans deux mois
00:15:40ou dans un an ? »
00:15:41« Tiens,
00:15:41comment tu te vois ? »
00:15:42Et c'est vrai
00:15:43que ça m'aide énormément
00:15:44parce que je me dis
00:15:45« Bon,
00:15:46c'est des... »
00:15:47Je pense à demain,
00:15:48mais dans un court terme,
00:15:50pas dans un long terme,
00:15:51dans dix ans
00:15:51ou dans vingt ans,
00:15:52je ne sais pas.
00:15:53Vous avez raison,
00:15:55c'est une belle leçon
00:15:56de lui, ça.
00:15:56Parce que dans dix ans,
00:15:58il y a tellement de choses
00:15:59qui peuvent se passer
00:15:59que ce que vous pourriez
00:16:01penser être
00:16:02dans dix ans,
00:16:03c'est de toute façon
00:16:04très inconnue.
00:16:05C'est de l'inconnu, quoi.
00:16:07Oui,
00:16:07et puis c'est vrai
00:16:08que c'est une belle façon
00:16:10de réfléchir
00:16:11en se projetant
00:16:12parce que ça oblige
00:16:14à prendre du recul
00:16:15tout en visant
00:16:16plus loin
00:16:17et en traçant
00:16:19son chemin.
00:16:19C'est une bonne façon
00:16:22de faire.
00:16:23Oui,
00:16:24il faut tracer son chemin
00:16:25et se dire
00:16:26« Tiens,
00:16:26je vais donc
00:16:27projeter sur un an
00:16:28mais pas plus. »
00:16:30Donc,
00:16:30j'essaye de me projeter
00:16:31sur un an
00:16:32mais de ne pas me dire
00:16:32« Dans deux ans,
00:16:33dans deux ans,
00:16:34on ne sait rien,
00:16:34peut-être que j'aurais
00:16:34déménagé.
00:16:35Dans deux ans,
00:16:36j'aurais tout vendu.
00:16:37Dans deux ans,
00:16:38je vais trouver
00:16:38le prince fermant. »
00:16:40Ça,
00:16:41c'est peut-être...
00:16:42Ça,
00:16:42on ne sait pas.
00:16:43S'il existait,
00:16:44moi,
00:16:44je l'aurais rencontré,
00:16:45Samia.
00:16:47Non,
00:16:48mais après,
00:16:48j'ai fait une très belle rencontre.
00:16:50J'ai pas dit
00:16:52qu'on ne fait pas
00:16:52des belles rencontres.
00:16:53Je vais vous parler
00:16:54du prince charmant.
00:16:55Il faut peut-être lui...
00:16:56On va peut-être
00:16:57le laisser là-haut,
00:16:58le prince charmant.
00:16:59Tout à fait.
00:16:59Tout à fait.
00:17:01Merci,
00:17:01en tout cas.
00:17:02Je ne connaissais pas
00:17:03ces prières
00:17:04de l'abbé Julio,
00:17:05mais ça donne envie
00:17:05de les lire,
00:17:06en tout cas.
00:17:06Merci,
00:17:07Samia.
00:17:07Merci de ce message.
00:17:09Et on fait une petite pause,
00:17:10on se retrouve
00:17:10pour le Love Conseil.
00:17:12Est-ce qu'on est monogame
00:17:13ou polygame ?
00:17:14Vaste sujet.
00:17:15A tout de suite.
00:17:16Eh bien,
00:17:21Hélène Vecchiali,
00:17:23le Love Conseil
00:17:24s'appelle
00:17:24monogame
00:17:25et polygame.
00:17:26Je m'explique.
00:17:27Tout être humain
00:17:28a besoin d'affection
00:17:29et donc entretient
00:17:30des relations affectives.
00:17:31Jusqu'à présent,
00:17:32on est tous d'accord.
00:17:33Sur le plan affectif
00:17:34émotionnel,
00:17:35on est généralement
00:17:36assez monogame.
00:17:38On a
00:17:38un ou une partenaire.
00:17:41Et sur le plan sexuel,
00:17:43il semblerait
00:17:43qu'on aurait plutôt
00:17:44tendance à être polygame.
00:17:46Alors,
00:17:46ce n'est pas pour autant
00:17:47qu'on est infidèle.
00:17:50Attendez la fin
00:17:50du Love Conseil
00:17:51pour réagir.
00:17:52Mais cette dualité
00:17:53est importante à comprendre
00:17:54parce que souvent,
00:17:55il y a une dichotomie
00:17:56entre nos deux pôles.
00:17:58Et on a parfois
00:17:59du mal à se situer.
00:18:01Est-ce qu'on est plutôt
00:18:01très affectif
00:18:03ou très sexuel ?
00:18:04Par exemple,
00:18:05les personnes très jalouses
00:18:06sont souvent des personnes
00:18:07qui, émotionnellement,
00:18:09sont très fidèles
00:18:09mais avec des fantasmes
00:18:11d'infidélité
00:18:13dont elles ne sont pas conscientes.
00:18:15Et donc,
00:18:15elles projettent leurs désirs
00:18:16sur leurs partenaires
00:18:17et donc deviennent
00:18:18particulièrement jalouses,
00:18:20voire jalouses maladives.
00:18:21Et on n'est pas très égaux
00:18:23non plus
00:18:23devant la tentation charnelle.
00:18:26Mais en revanche,
00:18:27on peut être lucide
00:18:28sur ses pulsions,
00:18:29sur ses désirs.
00:18:31Et je crois que c'est vraiment
00:18:32important de comprendre ça
00:18:33et d'arriver à mieux conjuguer
00:18:35son besoin d'affection
00:18:37et puis nos besoins
00:18:39ou nos pulsions sexuelles.
00:18:41Ce besoin de se sentir
00:18:43attaché à quelqu'un
00:18:44et puis ce besoin
00:18:45peut-être d'avoir
00:18:47des expériences sexuelles
00:18:50excitantes, etc.
00:18:51Et encore une fois,
00:18:53moi je ne juge personne
00:18:54mais je crois que c'est important
00:18:55de savoir qui on est
00:18:57et qu'est-ce qu'on fait
00:18:58de ses envies
00:19:00parce qu'au fond,
00:19:02les envies,
00:19:02on n'a pas à les juger,
00:19:04on peut éventuellement juger
00:19:05le passage à l'acte.
00:19:07Oui, effectivement,
00:19:09c'est une dichotomie
00:19:10qu'on peut rencontrer
00:19:12chez chacune et chacun
00:19:13et l'important,
00:19:15c'est d'être clair avec soi
00:19:16et de savoir
00:19:16qui on est
00:19:18et ce qu'on fait,
00:19:19oui, bien sûr.
00:19:20Parce qu'en fait,
00:19:21encore aujourd'hui
00:19:22dans notre société,
00:19:23alors ça bougera peut-être,
00:19:24mais l'infidélité
00:19:25est encore la première cause
00:19:26de rupture.
00:19:27Donc si on est vraiment
00:19:28très attaché à quelqu'un
00:19:29et qu'on ne veut pas le perdre,
00:19:30peut-être qu'il faut faire
00:19:32l'impasse
00:19:33sur ses envies sexuelles.
00:19:35Si on ne fait pas l'impasse,
00:19:36on prend le risque
00:19:37de perdre l'autre
00:19:38et il faut être clair
00:19:39avec soi-même.
00:19:40Tout à fait.
00:19:40C'est ce à quoi aide
00:19:42d'ailleurs la thérapie,
00:19:43en général.
00:19:44Oui, oui.
00:19:45Eh bien, c'est Dominique
00:19:46qui nous rejoint.
00:19:47Bonjour Dominique.
00:19:48Oui, bonjour,
00:19:49c'est Philippe en fait.
00:19:50Oh pardon, Philippe,
00:19:51excusez-moi.
00:19:52Pas de souci.
00:19:53Bonjour Philippe.
00:19:54Bonjour Philippe.
00:19:54En plus, j'adore ce prénom,
00:19:56moi.
00:19:57En plus.
00:19:58Oui, c'est l'amour
00:19:59des chevaux,
00:19:59les Philippes.
00:20:00C'est bien.
00:20:02Eh bien, heureux
00:20:03de vous avoir en ligne.
00:20:04C'est super, non ?
00:20:06Eh bien, quel a été
00:20:07votre livre,
00:20:10votre film ?
00:20:11Qu'est-ce qui vous a...
00:20:13Qu'est-ce qui a fait Tilt
00:20:13pour vous ?
00:20:15Oui, alors en fait,
00:20:16ce qui a fait Tilt,
00:20:17c'est le Davinci Code
00:20:19de Dan Brown.
00:20:21Oui.
00:20:22Et ensuite, j'ai lu le bouquin
00:20:23parce qu'il n'y a plus
00:20:24de 400 pages
00:20:24et on rentre vraiment
00:20:25dans le détail
00:20:26par rapport au film.
00:20:28D'ailleurs, je trouve
00:20:29le livre plus intéressant
00:20:31que le film, moi.
00:20:32Ah mais largement,
00:20:33bien sûr.
00:20:33Bien sûr.
00:20:33D'accord, oui.
00:20:34Les détails sont
00:20:35tellement plus nombreux,
00:20:36un film,
00:20:37même s'il est, je crois,
00:20:38de 2h30, 3h,
00:20:39enfin, il est très long,
00:20:40mais on ne rentre pas
00:20:40dans le détail.
00:20:41Un film raconte,
00:20:43il y a les mots,
00:20:43il y a beaucoup de choses,
00:20:45il y a le point et la virgule.
00:20:46Enfin, c'est tellement
00:20:47au même titre
00:20:47que je préfère avoir un livre
00:20:48que d'avoir des liseuses,
00:20:50pardon,
00:20:51parce que j'aime bien
00:20:52le palper,
00:20:53l'avoir dans les mains
00:20:54et pour moi,
00:20:54le garder,
00:20:55c'est important.
00:20:56Et en fait,
00:20:57ce livre m'a un peu secoué,
00:20:59pardon, ce bouquin,
00:21:00enfin, le film.
00:21:01Oui, oui,
00:21:01t'importe.
00:21:03Voilà.
00:21:03Dans le sens où,
00:21:04pour cadrer un petit peu le tout,
00:21:06je veux dire,
00:21:06je suis catho non pratiquant
00:21:08et non croyant.
00:21:09Et ce livre m'a un peu renversé
00:21:11dans le sens où,
00:21:12du fait,
00:21:13je me rapproche plus aujourd'hui
00:21:15de la religion,
00:21:16mais sans y croire,
00:21:17parce que je crois,
00:21:18mais en moi,
00:21:19c'est ce qui est encore
00:21:19un autre sujet.
00:21:22Et dans un monde
00:21:23comme aujourd'hui,
00:21:25où il y a quand même
00:21:26pas mal d'effets
00:21:26de bouquismes
00:21:27et d'autres,
00:21:28etc.,
00:21:28pour effacer un peu
00:21:29notre histoire
00:21:30et notre religion,
00:21:33notre vécu.
00:21:34Notre culture,
00:21:35surtout, oui.
00:21:36Notre culture,
00:21:37bien sûr.
00:21:38J'ai l'impression
00:21:38de plus en plus
00:21:39d'être un peu
00:21:40un protecteur,
00:21:41défenseur,
00:21:42quelque part,
00:21:43de la religion,
00:21:44de la religion.
00:21:45Et pourtant,
00:21:45je ne suis pas croyant,
00:21:46je ne suis pas pratiquant.
00:21:49Je trouve qu'on vit
00:21:50une époque,
00:21:51bien entendu,
00:21:51où on veut effacer
00:21:52beaucoup de choses.
00:21:53Et ce livre
00:21:54était très révélateur
00:21:56parce qu'il y a aussi
00:21:57le secret,
00:21:58il y a aussi le secret
00:21:59de l'Église,
00:21:59du Vatican.
00:22:00à côté de ça,
00:22:01je suis un fanat
00:22:02du Moyen-Âge,
00:22:03des Templiers,
00:22:04des Cathars.
00:22:05Et d'ailleurs,
00:22:06c'est assez curieux
00:22:07parce que depuis trois ans,
00:22:08j'habite le pays des Cathars.
00:22:09Alors que j'étais
00:22:10d'une autre région,
00:22:10mais que je suis venu
00:22:11un peu pour autre chose.
00:22:13Et je me régale
00:22:14de visites,
00:22:14de châteaux,
00:22:15de ruines,
00:22:16etc.
00:22:17C'est passionnant
00:22:18les Cathars.
00:22:18C'est une histoire.
00:22:20C'est très,
00:22:21très, très passionnant.
00:22:22Mais est-ce qu'on ne pourrait
00:22:22pas dire qu'au fond,
00:22:24Philippe,
00:22:25vous avez besoin
00:22:26de trouver des racines ?
00:22:28Je pense.
00:22:29De toute façon,
00:22:30je pense que j'ai besoin
00:22:30de trouver des racines
00:22:31parce que sur l'autre sujet,
00:22:33j'ai fait ma généalogie
00:22:35pendant 15 ans.
00:22:36Je suis remonté
00:22:36jusqu'au 1661.
00:22:40Donc,
00:22:40j'ai besoin de racines.
00:22:42En même temps,
00:22:43en parallèle,
00:22:44moi,
00:22:44quand je visite ces lieux
00:22:45de ruines,
00:22:46de châteaux,
00:22:47de prisons,
00:22:47de geôles,
00:22:48de temples,
00:22:49j'ai l'impression
00:22:49de revivre des choses.
00:22:50J'ai l'impression
00:22:51d'avoir eu quelque chose
00:22:52de vécu
00:22:53dans une autre vie.
00:22:54Et tout cela
00:22:55me rappelle
00:22:56beaucoup d'événements.
00:22:57C'est un voyage
00:23:00vers le passé,
00:23:01j'ai envie de dire,
00:23:02pour ma part.
00:23:03C'est assez flagrant.
00:23:06Il y a des choses
00:23:06qui s'installent
00:23:07dans ma vie aujourd'hui.
00:23:09Bientôt à la retraite,
00:23:10donc j'ai du temps.
00:23:11Je peux bouger,
00:23:11je peux voyager.
00:23:12J'ai toujours
00:23:12les chaussures de rando
00:23:14dans le coffre
00:23:14de la voiture
00:23:15avec les bâtons
00:23:15et dès que je vois
00:23:16un rocher,
00:23:17une ruine,
00:23:17il faut que je grimpe.
00:23:19J'arrête la voiture
00:23:20et je grimpe.
00:23:21Je me sors attiré.
00:23:23Excusez-moi,
00:23:24Philippe,
00:23:25c'est Hélène Vecchiali.
00:23:27Je me permets
00:23:27de vous interrompre
00:23:28parce que moi,
00:23:30je n'ai pas bien compris
00:23:30le déclic
00:23:31que ça avait provoqué
00:23:33chez vous,
00:23:33ce film.
00:23:34Alors,
00:23:35le déclic
00:23:35que ça a provoqué,
00:23:36comme je disais
00:23:37un petit peu,
00:23:37c'est qu'au travers
00:23:39du film,
00:23:40on a l'impression
00:23:41que l'Église,
00:23:42le Vatican,
00:23:42nous cache beaucoup
00:23:43de choses.
00:23:44On parle d'ailleurs
00:23:44on parle du Graal,
00:23:46on parle du trésor
00:23:47des Templiers.
00:23:48Voilà,
00:23:49j'ai l'impression
00:23:50de venir chercher
00:23:50quelque chose
00:23:51qu'on nous cache.
00:23:52Voilà,
00:23:52ça peut paraître
00:23:53un peu sobre nous.
00:23:54C'est-à-dire que
00:23:55ce que vous dites,
00:23:55c'est que
00:23:56ça vous a interpellé
00:24:00en vous amenant
00:24:04à devenir détective,
00:24:05quoi ?
00:24:06Quelque part.
00:24:07En tout cas,
00:24:08ça vous a donné
00:24:08une quête.
00:24:10Oui,
00:24:10oui,
00:24:11une quête.
00:24:12Et un sens
00:24:12à votre vie.
00:24:13Il y a un double sens,
00:24:15il y a cette quête
00:24:16effectivement,
00:24:17et puis,
00:24:17comme je le disais
00:24:18précédemment,
00:24:18le fait que la religion
00:24:20soit attaquée aujourd'hui
00:24:20de ce que nous sommes
00:24:23de notre culture
00:24:24et de notre histoire,
00:24:25et tout en n'étant pas
00:24:26croyants.
00:24:27J'ai l'impression
00:24:27que ça renforce un peu
00:24:28quelque part
00:24:29ma religion,
00:24:31parce que ma religion,
00:24:32c'est moi,
00:24:33c'est ma croyance,
00:24:34tout ce qui se passe
00:24:35aujourd'hui
00:24:36avec les événements
00:24:36d'aujourd'hui.
00:24:37Voilà,
00:24:38c'est un peu
00:24:38une double casquette,
00:24:40et puis j'ai toujours
00:24:41l'impression
00:24:41quand je suis
00:24:42dans ces lieux
00:24:43d'avoir vécu
00:24:43quelque chose
00:24:44au Moyen-Âge.
00:24:45Voilà,
00:24:46c'est quelque chose
00:24:47qui revient en permanence.
00:24:49Il y a aussi,
00:24:50vous le disiez,
00:24:51une espèce de quête
00:24:52parce que je suis
00:24:54dans une région nouvelle
00:24:54où je connais
00:24:55peu de monde,
00:24:56en fait,
00:24:56où j'ai l'impression
00:24:57de vivre un peu
00:24:58en ours et seul,
00:24:59j'ai l'impression
00:24:59de faire une espèce
00:25:00de retraite,
00:25:00quelque part.
00:25:01Moi,
00:25:01ce que j'entends,
00:25:03c'est que comme si,
00:25:04alors je vais le dire
00:25:05avec mes mots
00:25:06et je vais simplifier
00:25:07certainement
00:25:08par rapport
00:25:08à ce que vous avez traversé,
00:25:11mais comme si
00:25:11tout ce qui se passe
00:25:12actuellement
00:25:13qui remet en question
00:25:15évidemment
00:25:15la culture judéo-chrétienne,
00:25:18c'est l'extérieur,
00:25:19c'est un extérieur
00:25:20qui vous fait peur,
00:25:22qui vous agresse,
00:25:24et donc vous avez besoin
00:25:25dans votre monde intérieur
00:25:27d'aller profondément
00:25:28dans les racines
00:25:29de cette culture
00:25:30judéo-chrétienne,
00:25:32ces ruines
00:25:33qui ont existé
00:25:34et qui sont encore là
00:25:36avec tous ces siècles
00:25:37qui sont passés,
00:25:38qui donc vous donnent
00:25:39une force intérieure
00:25:40qui vous permet
00:25:41de résister
00:25:42à ces agressions extérieures
00:25:44que vous ressentez.
00:25:45Est-ce que je m'exprime
00:25:46correctement ?
00:25:46Oui, tout à fait.
00:25:47Tout à fait.
00:25:48C'est en même temps
00:25:48un vrai besoin
00:25:49de la défendre.
00:25:51Au même titre,
00:25:51je vais prendre un exemple
00:25:52quand on discute
00:25:53entre amis.
00:25:55Certains me disent,
00:25:56et ça arrive souvent,
00:25:56malheureusement,
00:25:57moi je ne crois en rien,
00:25:58la religion a toujours tué.
00:26:00Et moi,
00:26:00je dis toujours
00:26:01mais la religion
00:26:02n'a pas tué.
00:26:03C'est l'homme
00:26:04qui tient le poignard
00:26:05pour tuer.
00:26:05C'est l'homme
00:26:06qui tient le pistolet
00:26:06et le fusil
00:26:07pour tuer.
00:26:08La religion n'est qu'un prétexte.
00:26:09La religion n'a tué personne
00:26:10quelque part.
00:26:12C'est l'homme,
00:26:13c'est la main de l'homme
00:26:13qui tue.
00:26:15Il y a un besoin
00:26:16comme ça aujourd'hui
00:26:16de défense.
00:26:18Et pourtant,
00:26:18je le redis,
00:26:19je ne suis pas croyant
00:26:19en fait.
00:26:21Mais je n'ai pas envie
00:26:21qu'on efface tout se passer
00:26:22quelque part.
00:26:23Moi, j'ai besoin
00:26:24quand je vais dans une église,
00:26:25un château,
00:26:26de mettre la main
00:26:26sur les pierres
00:26:27et de sentir une énergie.
00:26:28Pour moi,
00:26:30c'est une ressource.
00:26:31C'est se recharger
00:26:35je comprends bien
00:26:35ce que vous ressentez
00:26:37et je crois avoir saisi
00:26:39ce qui s'est passé
00:26:40pour vous.
00:26:42Oui.
00:26:42Et ce drôle de hasard
00:26:44que d'atterrer aujourd'hui
00:26:45sur le pays de l'Aude
00:26:46et de la Catalogne,
00:26:47enfin ce pays des cathars,
00:26:48sans l'avoir voulu,
00:26:50alors c'est pour X raisons,
00:26:51je ne vais pas rentrer
00:26:52dans le détail ici.
00:26:52Je précise pour ceux
00:26:53qui ne connaissent pas,
00:26:54les cathars,
00:26:56c'était quand même
00:26:56une croyance
00:26:58très hermétique même
00:27:02et qui ont été
00:27:03jusqu'à se faire massacrer
00:27:04plutôt que de renoncer
00:27:05à leur croyance.
00:27:06Donc il y a quelque chose
00:27:07de particulièrement...
00:27:09Moi je me suis intéressée
00:27:10justement au Qatar
00:27:11parce que c'est fascinant.
00:27:14Et c'est une région
00:27:16qui est très très forte
00:27:17sur le plan tellurique.
00:27:20Oui.
00:27:21Bien sûr,
00:27:21c'est des gens
00:27:22qui se sont effectivement
00:27:23jetés de château,
00:27:24jetés dans le vide,
00:27:25dans le feu
00:27:25pour ne pas de toute façon
00:27:26se résigner.
00:27:27Il y a quelque chose
00:27:28d'immensément fort.
00:27:30C'est inexplicable.
00:27:32C'est vraiment important.
00:27:34et au même titre
00:27:35de toute façon
00:27:36avec le rapport
00:27:36des Templiers.
00:27:37C'est aussi une période
00:27:37qui me passionne énormément.
00:27:40Oui, mais je ferai...
00:27:41Alors, on n'est pas
00:27:42dans une émission politique,
00:27:43mais je ferai quand même
00:27:44le parallèle
00:27:45avec ce qu'on voit
00:27:46chez certains terroristes
00:27:47qui sont...
00:27:48Et on voit bien
00:27:49qu'au fond,
00:27:51et c'est tout ce que
00:27:51je n'aime pas dans la religion,
00:27:53c'est qu'il faut prôner
00:27:54l'amour au sens profond
00:27:56et pas la haine de l'autre.
00:27:58Parce que la haine de l'autre
00:27:59entraîne en effet
00:28:00ce fanatisme
00:28:01qui fait qu'on va aller
00:28:02jusqu'à se sacrifier
00:28:04ou tuer l'autre,
00:28:05ce qui est complètement ridicule.
00:28:07Bien sûr.
00:28:08Bien sûr.
00:28:08Moi, je parle de celui
00:28:09qui vit sa religion
00:28:10et puis qui n'en kikine personne.
00:28:12Voilà, tout simplement.
00:28:13Bien sûr.
00:28:13On est bien d'accord.
00:28:15Mais ça revient toujours
00:28:17à la même chose.
00:28:18Si on a l'amour en soi,
00:28:21on n'a pas besoin
00:28:23d'exterminer l'autre
00:28:26où on n'a pas peur
00:28:27de l'autre.
00:28:28L'amour en soi
00:28:29et l'amour de soi, oui.
00:28:31Tout cela passe par,
00:28:33pour moi,
00:28:34qui a eu des enfants,
00:28:35tout cela passe par l'éducation.
00:28:36Quand on donne l'amour
00:28:37à ses enfants,
00:28:38ils ne connaissent pas la haine.
00:28:39Ils n'ont pas envie de la haine.
00:28:40Et aujourd'hui,
00:28:41on est dans une société
00:28:42où il n'y a plus d'éducation.
00:28:43C'est encore un autre débat.
00:28:44Et les gamins
00:28:45traînent dans des rues,
00:28:46etc.
00:28:46Mais s'il y avait l'amour,
00:28:48si les parents donnaient
00:28:49l'amour qu'il faut
00:28:50et l'attention aux gamins,
00:28:52mais on ne saurait pas,
00:28:53ils ne découvriraient pas la haine.
00:28:55Ce n'est pas possible.
00:28:56Oui, oui,
00:28:56c'est tout à fait juste.
00:28:58Mais si également
00:28:59on donnait
00:29:00un peu plus de,
00:29:02comment dirais-je,
00:29:03de culture,
00:29:05de repères,
00:29:06d'exemplarité,
00:29:08on aurait aussi
00:29:09une société
00:29:09qui fonctionne un peu mieux.
00:29:11Ah, ben, d'accord.
00:29:12Et vous voyez,
00:29:13vous parlez du livre,
00:29:15ce qui est très inquiétant,
00:29:17c'est que les gens
00:29:17lisent de moins en moins.
00:29:19Et on a même retiré
00:29:21le pass culturel
00:29:23pour les ados
00:29:24de 16 ans,
00:29:24je trouve ça triste
00:29:25parce qu'ils avaient
00:29:26de quoi s'acheter
00:29:27quelques livres.
00:29:29C'était grave.
00:29:30C'est d'autant plus grave
00:29:33que je le disais
00:29:34un petit peu au début.
00:29:35Moi, je suis anti-liseuse,
00:29:37tout ce qu'on appelle
00:29:38ces trucs à lire
00:29:39sur Internet
00:29:39parce que pour moi,
00:29:41un livre,
00:29:41j'ai besoin de me l'approprier,
00:29:42j'ai besoin de tourner
00:29:43les pages,
00:29:44j'ai besoin de mettre
00:29:44mon marque-page,
00:29:46j'ai besoin de surligner
00:29:47et de l'avoir chez moi
00:29:51dans ma bibliothèque
00:29:52au même titre
00:29:53qu'un ami voulait
00:29:54me prêter un livre,
00:29:55j'ai dit
00:29:55non, je vais l'acheter,
00:29:56je ne peux pas
00:29:56prendre ton livre.
00:29:57Pour moi,
00:29:58ce n'est pas possible.
00:29:59J'ai besoin
00:30:00de me l'approprier.
00:30:01Il est ensuite
00:30:02dans ma bibliothèque,
00:30:03il est passé
00:30:03entre les notes.
00:30:04Et je vais vous dire,
00:30:04moi, Philippe,
00:30:05je ne prête pas mes livres
00:30:06parce qu'on ne nous les rend pas.
00:30:08En plus.
00:30:09En plus.
00:30:10Un autre sujet, oui.
00:30:12Vous êtes d'accord,
00:30:13Hélène Méchiali ?
00:30:13Oui, tout à fait.
00:30:14Quand on prête un livre
00:30:15des trois quarts du temps,
00:30:16c'est fini,
00:30:16on ne le voit plus.
00:30:18Il faut le réclamer
00:30:19parce que finalement,
00:30:21il n'a encore pas commencé.
00:30:22Il paraît qu'il faut
00:30:24mettre son nom dessus
00:30:25quand on prête un livre
00:30:26pour que la personne
00:30:27sache au moins
00:30:27à qui il appartenait.
00:30:29En tout cas,
00:30:30merci de ce témoignage,
00:30:32Philippe.
00:30:33Merci à vous.
00:30:33Je vous en prie.
00:30:34Allez,
00:30:34on fait une petite pause
00:30:35et on se retrouve
00:30:36dans un instant
00:30:37toujours avec vous,
00:30:38bien sûr,
00:30:38sur Sud Radio.
00:30:4114h-16h,
00:30:42Brigitte Laé,
00:30:43Sud Radio.
00:30:44Et on continue
00:30:45à découvrir
00:30:46ce qui vous a fait
00:30:47bouger,
00:30:48changer grâce à Hélène Vecchiali
00:30:50qui nous propose
00:30:51ce sujet
00:30:51qui est un petit peu
00:30:52en lien avec son livre
00:30:54Bienvenue en thérapie
00:30:55qui est aux éditions
00:30:56Larousse.
00:30:57Et Catherine
00:30:58est avec nous.
00:30:59Bonjour Catherine.
00:31:01Oui,
00:31:02bonjour Brigitte,
00:31:03bonjour Hélène.
00:31:04Bonjour Catherine.
00:31:06Alors,
00:31:06qu'est-ce qui vous a
00:31:07bouleversé,
00:31:08qu'est-ce qui vous a
00:31:09parlé justement,
00:31:10vous ?
00:31:11Alors moi,
00:31:12c'est vraiment
00:31:14dans l'enfance,
00:31:16quand j'avais,
00:31:18dans l'école primaire,
00:31:20quand je suis,
00:31:21quand,
00:31:21à l'école,
00:31:23je suis tombée
00:31:24sur ma bohème
00:31:25de Arthur Rimbaud.
00:31:28Oui.
00:31:29C'est,
00:31:30oui.
00:31:31C'est un bohème,
00:31:31c'est ça ?
00:31:32C'est un poème
00:31:33d'Arthur Rimbaud
00:31:33qui est dans
00:31:34les cahiers de Blé
00:31:35et où il parle
00:31:37de la fugue,
00:31:38il parle,
00:31:38quand il marche
00:31:39à la belle étoile
00:31:42toute seule,
00:31:43inspirée
00:31:44par la grande ourse
00:31:46et les étoiles
00:31:46au ciel.
00:31:49Et ça commence par
00:31:51je m'en allais
00:31:52les poings
00:31:52dans mes poches
00:31:53crevées,
00:31:53mon bâteau
00:31:54devenait idéal.
00:31:55Voilà,
00:31:56j'allais sur le ciel,
00:31:57nuit,
00:31:57j'étais ton fial,
00:31:58oh là là,
00:31:59c'est d'amensit,
00:32:00c'est quand même
00:32:00que j'ai rêvé.
00:32:01Et donc moi,
00:32:01ce poème
00:32:02m'a complètement
00:32:03changé ma vie.
00:32:04Vous aviez quel âge ?
00:32:06Je suis allée
00:32:07à l'école primaire,
00:32:07je ne me souviens pas
00:32:08de l'âge exact,
00:32:09mais j'étais vraiment,
00:32:10je ne sais pas
00:32:11quel âge en fait
00:32:11Arthur Rimbaud.
00:32:127-8 ans quoi,
00:32:13j'imagine,
00:32:14enfin primaire,
00:32:15ça va jusqu'à 10 quoi,
00:32:17entre 7 et 10.
00:32:19Pour moi,
00:32:19c'était la primaire
00:32:20et moi,
00:32:22j'étais le bouc
00:32:23émissaire
00:32:23de ma famille
00:32:24et j'étais
00:32:26une enfant
00:32:27martyr
00:32:28et quand j'ai lu
00:32:29ce poème,
00:32:30c'est comme
00:32:30tu...
00:32:31Vous pouviez vous évader.
00:32:33Voilà,
00:32:34voilà,
00:32:34voilà,
00:32:35c'est ça.
00:32:36Et j'étais habité
00:32:37par cette fuite
00:32:39jusqu'à ce que je prenne
00:32:41la fuite
00:32:42à 18 ans.
00:32:43J'avais fait une fugue avant,
00:32:44j'avais fait une fugue
00:32:45à 15 ans
00:32:46et puis chez moi aussi,
00:32:48quand j'étais plus jeune,
00:32:50je joue.
00:32:51Avant de fuir,
00:32:52je m'étais identifiée
00:32:56à Arthur Rimbaud en fait
00:32:57et donc je jouais à fuir,
00:32:59c'est-à-dire une fois,
00:33:01une nuit,
00:33:02je préparais ma valise,
00:33:05je me suis habillée,
00:33:06je suis allée jusqu'à la porte d'entrée
00:33:08et puis j'ai commencé
00:33:10à tourner la clé
00:33:11dans la porte
00:33:11mais ça faisait trop de bruit,
00:33:14la chambre de mes parents
00:33:14était juste en face
00:33:15donc je suis retournée me coucher
00:33:17et en même temps,
00:33:18en même temps,
00:33:19c'était comme une préparation
00:33:20où vous voyez,
00:33:21je pense que c'était un...
00:33:22Je jouais ce que je devais faire.
00:33:25Alors je l'ai fait
00:33:26beaucoup plus tard.
00:33:27C'est-à-dire que ce poème,
00:33:29au fond,
00:33:29vous a donné la possibilité
00:33:31de croire qu'on peut fuir,
00:33:33qu'on peut s'évader.
00:33:35Ah oui,
00:33:35parce que c'était devenu...
00:33:37Ça m'habitait...
00:33:38C'était dans ma tête tout le temps
00:33:40et puis moi-même,
00:33:43je me suis mise
00:33:44à écrire de la poésie aussi
00:33:45et avant de savoir
00:33:48que j'écrivais de la poésie,
00:33:50j'écrivais des lettres de vacances.
00:33:53Mes amis, vous savez,
00:33:54je suis à la plage,
00:33:55je bevais bien,
00:33:56je m'amusais bien,
00:33:56je sais pas quoi.
00:33:57Mais moi,
00:33:57j'écrivais pas ça.
00:34:00J'écrivais un truc
00:34:02que moi-même,
00:34:03je ne comprenais pas
00:34:04ce que j'écrivais,
00:34:05pourquoi j'écrivais ça.
00:34:06J'écrivais de la poésie,
00:34:07en fait.
00:34:08Mais je savais même pas...
00:34:09J'écrivais...
00:34:10Je partais comme ça.
00:34:12Au lieu de...
00:34:12Je partais,
00:34:13je suis en vacances
00:34:13et je commençais à partir
00:34:15dans l'imaginaire complet.
00:34:17Voilà.
00:34:17Mais vous savez,
00:34:18Katerina,
00:34:19les enfants
00:34:19qui subissent
00:34:20de la grande maltraitance,
00:34:22et on entend bien
00:34:23que c'était votre cas,
00:34:24il y a une capacité
00:34:26de dédoublement
00:34:27qui est très salvatrice.
00:34:28Et bon,
00:34:29là,
00:34:29c'est visiblement
00:34:30ce poème
00:34:31qui vous a permise
00:34:32ce dédoublement,
00:34:34mais c'est en effet
00:34:34certainement
00:34:35en partie ça
00:34:36qui vous a sauvé.
00:34:37La capacité
00:34:38de créer
00:34:39chez les enfants
00:34:40maltraités,
00:34:41et qui peuvent,
00:34:42parce qu'il y en a
00:34:42qui ne peuvent pas,
00:34:43mais vous,
00:34:44vous avez eu
00:34:45cette capacité-là,
00:34:47eh bien,
00:34:47c'est une espèce
00:34:48de bulle de résilience
00:34:50que vous avez
00:34:50en vous-même
00:34:52et que vous réfugiez,
00:34:54vous avez pu vous réfugier
00:34:56dans cette bulle
00:34:56pour créer,
00:34:58pour sublimer,
00:34:59pour vous évader,
00:35:01et ça vous a permis
00:35:02de tenir.
00:35:02Exactement,
00:35:04c'est exactement ça,
00:35:05oui.
00:35:07Oui,
00:35:07oui,
00:35:08oui.
00:35:10Et j'ai écrit
00:35:11même un livre
00:35:12là-dessus.
00:35:13Ah oui,
00:35:13parce que ma fuite
00:35:14était très poétique
00:35:15aussi.
00:35:16Quand j'ai fini
00:35:17vraiment par fuir,
00:35:18ah non,
00:35:19ma première fuite
00:35:20était comme un,
00:35:21c'est très rimbaldien,
00:35:22je pense.
00:35:24Je suis partie
00:35:24de chez moi,
00:35:26mes parents avaient
00:35:26des économies
00:35:27dans leur buffet,
00:35:28j'ai volé
00:35:28toutes les économies
00:35:29de mes parents,
00:35:29et j'ai pris
00:35:33le premier train,
00:35:34je ne savais même
00:35:35pas où il allait
00:35:35et je me suis dit
00:35:36que j'allais aller
00:35:36jusqu'au bout
00:35:37et voir où j'arrivais.
00:35:39C'est extraordinaire,
00:35:40vous avez quel âge
00:35:41à ce moment-là,
00:35:42vous avez quel âge
00:35:43quand vous faites ça ?
00:35:4415 ans,
00:35:44c'est ça ?
00:35:4515 ans ?
00:35:4615 ans,
00:35:4614 ans,
00:35:47c'est comme ça.
00:35:48C'est extraordinaire,
00:35:49cette force de résilience
00:35:50qu'il y avait en vous,
00:35:52parce qu'il faut oser.
00:35:55Oui,
00:35:55puis c'était le truc,
00:35:56je vais voir où j'arrive.
00:35:57Et vous êtes arrivée où ?
00:35:59C'était horrible,
00:36:00je suis arrivée
00:36:01dans une zone industrielle
00:36:02où il n'y avait rien,
00:36:03où c'était le truc.
00:36:05Oui,
00:36:05pas de chance.
00:36:07Donc j'ai repris le train,
00:36:08je suis repassée
00:36:09dans l'autre chance,
00:36:10mais j'ai pris
00:36:11n'importe quel train,
00:36:12je ne savais pas
00:36:12où allait le train.
00:36:13Alors,
00:36:14qu'est-ce qui s'est passé ?
00:36:15Vous êtes revenue
00:36:15chez vos parents
00:36:16ou on vous a retrouvée ?
00:36:17Je suis quand même
00:36:18d'abord allée à Paris,
00:36:19je suis allée au cinéma.
00:36:21Ah oui,
00:36:22j'ai vu un film
00:36:24avec Fanny Ardant
00:36:25et Gérard Depardieu,
00:36:28bon,
00:36:28il n'est pas à la mode en ce moment.
00:36:29La femme d'à côté ?
00:36:31C'est ça ?
00:36:31La femme d'à côté
00:36:32et je me souviens
00:36:33d'une chose
00:36:33que dit Fanny Ardant
00:36:34justement dans ce film
00:36:35qui est très forte,
00:36:36c'est un peu comme un poème,
00:36:38elle dit
00:36:38qu'elle aime les chansons,
00:36:42qu'elle écoute à la radio,
00:36:43les chansons,
00:36:44parce que les chansons
00:36:44disent toujours la vérité,
00:36:46les chansons disent
00:36:47je t'aime,
00:36:48tu me manques.
00:36:49Elle est en pleine dépression
00:36:50et là je trouve
00:36:51que c'est aussi
00:36:52ça rentre dans le thème
00:36:53de l'émission.
00:36:55Oui, effectivement,
00:36:56une chanson qui vous parle.
00:36:59Oui,
00:36:59enfin,
00:36:59qui parlait à Fanny Ardant
00:37:00dans le film,
00:37:01tu me manques,
00:37:02je t'aime.
00:37:03Elle dit que les chansons
00:37:04disent la vérité,
00:37:04comme les poèmes
00:37:05disent la vérité.
00:37:08Oui.
00:37:09Et la deuxième fois
00:37:09quand je suis partie
00:37:10pour de bon à 18 ans,
00:37:12là aussi,
00:37:12c'était très cinématographique
00:37:16ou très rimbaldien.
00:37:18J'ai enjambé la fenêtre
00:37:19du premier étage,
00:37:20j'ai sauté
00:37:21et je me suis mis à courir.
00:37:23Mais vous n'êtes pas cassée
00:37:23l'Astragal,
00:37:25par exemple ?
00:37:28Non,
00:37:28j'étais très souple,
00:37:30je suis très souple.
00:37:31Du premier étage,
00:37:32quand même,
00:37:32vous auriez pu vous faire mal.
00:37:34Oui,
00:37:34mais c'était une maison,
00:37:35donc c'était un demi,
00:37:37c'était pas...
00:37:38Oui, d'accord.
00:37:39Mais alors,
00:37:40entre 15 ans et 18 ans,
00:37:41vous vous retrouvez
00:37:42à nouveau chez aux parents ?
00:37:45Oui,
00:37:45parce que je suis partie
00:37:46juste un jour ou deux.
00:37:49D'accord,
00:37:50mais vous avez dû
00:37:50vous faire gronder,
00:37:52voire même punir.
00:37:53Bien pire,
00:37:54bien pire,
00:37:55bien pire.
00:37:56J'étais accueillie
00:37:57par un policier
00:37:58qui m'a dit
00:37:58que mes parents
00:37:58étaient trop gentils
00:37:59avec moi.
00:38:01Il avait tout compris ?
00:38:03Oui,
00:38:03il avait tout compris.
00:38:04C'est sûr,
00:38:04quand on a des parents gentils,
00:38:06on fuit.
00:38:08Il m'a dit
00:38:08que mes parents
00:38:08étaient trop gentils avec moi
00:38:09et c'est pour ça
00:38:10que je me comportais
00:38:10je sais n'importe quoi.
00:38:13et puis après,
00:38:16je n'ai même pas répondu,
00:38:17je ne me suis même pas descendue.
00:38:20Et après,
00:38:21quand il est parti,
00:38:21mon père m'a cassé la gueule,
00:38:22il me s'encupe.
00:38:23Et puis à 18 ans,
00:38:30vous êtes partie définitivement ?
00:38:32Voilà,
00:38:33et puis voilà.
00:38:35Mais en tout cas,
00:38:36Arthur Rimbaud
00:38:37était à côté de moi
00:38:39tout le temps,
00:38:40pendant ma petite enfance.
00:38:42C'était comme...
00:38:43Et vous continuez
00:38:43à écrire des poèmes aujourd'hui ?
00:38:46Oui,
00:38:46j'écris des poèmes.
00:38:48J'ai écrit un livre là-dessus,
00:38:49ça commence comme ça.
00:38:51J'ai écrit un livre
00:38:51sur la folie créative
00:38:52parce que
00:38:53comme c'était horrible
00:38:55la vie dans ma famille,
00:38:56je rêvais d'être folle.
00:38:57J'avais envie d'être folle
00:38:58pour m'échapper,
00:38:59pour fuir la réalité aussi.
00:39:02Et donc,
00:39:04j'ai écrit un livre
00:39:05sur la folie créative
00:39:06où c'est quelqu'un
00:39:06qui enjambe
00:39:07la fenêtre du premier étage
00:39:08et qui saute
00:39:09et qui s'en suit.
00:39:10Et après,
00:39:13il arrive,
00:39:13il fuit,
00:39:14il fuit,
00:39:14il fuit
00:39:14jusqu'à ce qu'il arrive
00:39:15dans une autre ville
00:39:16et là,
00:39:17il commence
00:39:18à réinventer le monde
00:39:19et à s'inventer
00:39:21des noms de poètes.
00:39:23Donc,
00:39:23il s'appelle
00:39:23Arthur Rimbaud,
00:39:25Henri Michaud,
00:39:26Antonin Artaud,
00:39:27Jimmy Joyce.
00:39:29Voilà.
00:39:32Et moi,
00:39:35oui,
00:39:35j'écris de la poésie
00:39:36et je fais de la peinture
00:39:37et je...
00:39:39Et on voit,
00:39:40on voit encore une fois
00:39:41comment beaucoup d'artistes
00:39:42ont vécu des choses
00:39:43pas très faciles
00:39:45et pas très belles
00:39:45dans l'enfance
00:39:46et ça permet...
00:39:47Oui,
00:39:47l'art permet de se sauver,
00:39:50quoi,
00:39:50oui.
00:39:51Oui,
00:39:52oui,
00:39:52c'est...
00:39:53Eh bien,
00:39:54merci de ce témoignage
00:39:56en tout cas,
00:39:57Catherine.
00:39:57Merci à vous.
00:39:59Et encore une fois,
00:40:01oui,
00:40:01les enfants se maltraitaient,
00:40:03on sait à quel point
00:40:04ça peut provoquer
00:40:05et après,
00:40:08chacun fait comme il peut
00:40:09et trouve sa résilience,
00:40:10mais en effet,
00:40:11on sait bien que là,
00:40:12j'entends toujours souvent
00:40:16que ça peut être la nature,
00:40:18ça peut être un animal,
00:40:19ça peut être un tuteur,
00:40:22mais...
00:40:23Oui,
00:40:24et c'est vrai que l'art,
00:40:25là,
00:40:26on vient de le voir,
00:40:27mais l'art est vraiment précieux
00:40:29pour s'évader,
00:40:31pour,
00:40:33oui,
00:40:33vraiment fuir la réalité
00:40:35dans l'imaginaire
00:40:36et dans la création.
00:40:38Et d'ailleurs,
00:40:39c'est souvent
00:40:40vous parliez de films,
00:40:44vous parliez de chansons,
00:40:46c'est de l'art,
00:40:46de toute façon,
00:40:47qui tout d'un coup
00:40:48va faire écho
00:40:49à une émotion
00:40:50qu'on a soi-même.
00:40:52Oui,
00:40:52complètement.
00:40:53Et c'est vrai
00:40:54que ce témoignage
00:40:55est très émouvant
00:40:56parce que
00:40:57on entend
00:40:58que Katrina
00:40:59s'est sorti
00:41:00de...
00:41:01a réussi
00:41:03à fuir
00:41:04sa maltraitance
00:41:05en s'inventant
00:41:07un monde
00:41:07à elle
00:41:08qu'elle retrouvait
00:41:09à chaque fois
00:41:09qu'elle pouvait
00:41:10et grâce à Rimbaud.
00:41:12C'est
00:41:12une jolie histoire
00:41:14si ce n'était
00:41:15dans un contexte
00:41:16toxique.
00:41:17Voilà.
00:41:18Et encore une fois,
00:41:19vous avez dit
00:41:20une chose importante,
00:41:21quand un enfant
00:41:21fuit
00:41:22sa famille,
00:41:23c'est généralement
00:41:24parce qu'il y a
00:41:24de la maltraitance.
00:41:26C'est peut-être
00:41:26quand même
00:41:27une chose aujourd'hui
00:41:27qui est un peu
00:41:28plus prise en compte
00:41:29que ça ne l'était
00:41:30à l'époque
00:41:31où elle avait 15 ans.
00:41:33Oui,
00:41:33il faut espérer.
00:41:35Je crois.
00:41:36Je crois qu'aujourd'hui,
00:41:38les gendarmes
00:41:39et les policiers
00:41:39ont de nombreuses formations
00:41:42et une connaissance
00:41:43plus approfondie
00:41:44de la psychologie
00:41:45de l'enfant.
00:41:46Oui,
00:41:46je pense qu'on avance
00:41:47quand même
00:41:47beaucoup sur ces sujets-là
00:41:49et tant mieux.
00:41:51On va se retrouver
00:41:51après les infos,
00:41:53une petite devinette.
00:41:54Quelle est la différence
00:41:55entre les hommes
00:41:56et les pruneaux
00:41:57Hélène Vecchiali ?
00:41:58Je vous laisse
00:41:59le temps des infos
00:42:00pour me trouver
00:42:00la réponse.
00:42:02Et puis,
00:42:02si vous avez envie,
00:42:03vous aussi,
00:42:04de nous raconter
00:42:04ce qui vous a fait bouger,
00:42:06vous pouvez nous appeler
00:42:07sur Sud Radio.
00:42:08Je vous rappelle
00:42:08notre numéro
00:42:090800 26 300 300.
00:42:12On se retrouve
00:42:13tout de suite
00:42:13après les infos.
00:42:1614h-16h,
00:42:17Brigitte Laé,
00:42:18Sud Radio.
00:42:19Hélène Vecchiali
00:42:20est avec nous.
00:42:21Vous êtes autrice
00:42:22de nombreux livres
00:42:23et notamment
00:42:24La Tragédie des Sauveurs
00:42:26aux éditions Marabout.
00:42:27Et c'est plutôt
00:42:28votre dernier livre,
00:42:29Bienvenue en Thérapie
00:42:30aux éditions Larousse,
00:42:31qui nous donne
00:42:32ce sujet aujourd'hui.
00:42:34Qu'est-ce qui,
00:42:35dans notre existence,
00:42:36par moment,
00:42:37nous fait changer
00:42:38de cap,
00:42:39prendre une autre route,
00:42:42un autre chemin.
00:42:43Et on vous invite,
00:42:44bien sûr,
00:42:44à nous le raconter,
00:42:46quel que soit
00:42:47ce qui vous a fait bouger.
00:42:49Ça peut être,
00:42:50on l'a vu,
00:42:51un livre,
00:42:52ça peut être
00:42:53un film,
00:42:55un poème.
00:42:57Et n'hésitez pas
00:42:57à venir nous raconter ça.
00:42:59Alors,
00:42:59la devinette du jour,
00:43:00quelle est la différence
00:43:01entre les hommes
00:43:02et les pruneaux ?
00:43:04Je suis nulle
00:43:05en devinette,
00:43:07sur tous les vôtres,
00:43:08Brigitte.
00:43:08Bon, alors,
00:43:10il n'y a pas de différence,
00:43:10en fait,
00:43:11parce qu'on les suce
00:43:12le matin
00:43:12et ils font chier
00:43:13toute la journée.
00:43:16Bon.
00:43:17Là,
00:43:18ce n'est pas un poème.
00:43:19Je vous l'accorde.
00:43:20Ce n'est pas très poétique.
00:43:21Je vous l'accorde.
00:43:22On ne dira pas Rimbaud.
00:43:23Non,
00:43:24ce n'est pas du Rimbaud.
00:43:25Je vous l'accorde.
00:43:26On retrouve Maria,
00:43:27maintenant.
00:43:28Bonjour, Maria.
00:43:29Oui, bonjour.
00:43:30Bonjour, Maria.
00:43:31Merci de réagir.
00:43:33On vous écoute.
00:43:34Alors,
00:43:35vous,
00:43:35c'était un événement
00:43:36un peu tragique,
00:43:36je crois,
00:43:37qui vous a fait
00:43:38changé.
00:43:39Oui,
00:43:39oui,
00:43:40tout à fait.
00:43:40Ce qui m'a...
00:43:41J'ai pris conscience,
00:43:44on se dit souvent
00:43:44une expression,
00:43:45c'est quand tout va mal
00:43:47qu'on voit qui est là.
00:43:48J'étais très bien entourée,
00:43:50j'avais beaucoup de famille,
00:43:51beaucoup d'amis.
00:43:52le jour où le père de ma fille,
00:43:56en plus,
00:43:57j'étais enceinte de la deuxième
00:43:58est décédée.
00:44:00Tout le monde m'a tourné le dos,
00:44:02mais ça a été un choc pour moi.
00:44:04En plus de faire le deuil
00:44:06de mon compagnon
00:44:09et du père de mes enfants,
00:44:10j'ai dû en plus apprendre
00:44:12à être seule,
00:44:14car j'ai ma famille
00:44:16qui m'ont tourné le dos,
00:44:18mes amis.
00:44:18C'est fou ce que vous racontez.
00:44:20C'est un accident,
00:44:21donc j'imagine...
00:44:23Oui, c'est un accident
00:44:23de voiture.
00:44:25Alors, apparemment,
00:44:26on dit que les gens
00:44:27sont gênés,
00:44:29ne savent pas quoi dire,
00:44:30mais bon,
00:44:31ils préfèrent
00:44:32s'effacer de ma vie.
00:44:33Là, ça va faire un an
00:44:34et ma...
00:44:36Donc,
00:44:36j'étais enceinte
00:44:38de ma deuxième petite-fille.
00:44:40J'ai décidé
00:44:41de la garder.
00:44:43Beaucoup de personnes
00:44:43n'ont pas compris
00:44:44et ma propre famille,
00:44:47du coup,
00:44:48comme ils disaient
00:44:50que j'allais certainement
00:44:51avoir du mal
00:44:52dans la vie
00:44:53avec deux enfants
00:44:55en étant seules,
00:44:56ils ont préféré
00:44:57ne plus m'accompagner
00:44:58parce qu'ils partaient
00:45:00du principe
00:45:00que ça allait être dur
00:45:01pour moi.
00:45:02Mais c'est horrible
00:45:03ce que vous racontez,
00:45:04Maria.
00:45:05D'abord,
00:45:05de quel droit
00:45:06on peut dire
00:45:08à une femme
00:45:08qui vient de perdre
00:45:09son mari
00:45:10que tu dois avorter ?
00:45:11Déjà, je trouve ça
00:45:12d'une violence terrible.
00:45:14En tout cas,
00:45:16vous faites preuve
00:45:16d'un courage incroyable.
00:45:19Vraiment,
00:45:20parce que
00:45:21ce que vous racontez
00:45:22est terrible
00:45:23et malheureusement
00:45:24très fréquent.
00:45:25Très fréquent.
00:45:26Oui, voilà,
00:45:27apparemment,
00:45:28c'est fréquent.
00:45:28La douleur aiguë
00:45:31de certaines personnes
00:45:32éloigne tout le monde
00:45:35parce que...
00:45:36Voilà, c'est ça.
00:45:36... presque comme si
00:45:37c'était contagieux.
00:45:38Donc, il faut fuir.
00:45:39Oui, mais c'est parce que
00:45:39parfois, je dis,
00:45:40ils ont peur que le malheur
00:45:41soit contagieux, peut-être.
00:45:43Exactement.
00:45:43où ils ne savent pas
00:45:45comment réagir,
00:45:46où ils se disent
00:45:47j'ai déjà, moi,
00:45:48des problèmes
00:45:48donc je ne peux pas
00:45:49soutenir une autre personne
00:45:51dans ces problèmes.
00:45:53Mais j'ai une tante
00:45:57qui, à Noël,
00:45:58m'a envoyé un petit message
00:45:59et ma fille avait déjà
00:46:00six mois.
00:46:01désolé de ne pas avoir
00:46:03pris de tes nouvelles
00:46:04mais je ne savais pas
00:46:05comment t'aider
00:46:05dans cette situation.
00:46:07Je me suis dit
00:46:07que je ne demande pas d'aide,
00:46:09moi, je demande juste
00:46:10du soutien,
00:46:11que des personnes
00:46:12soient là auprès de moi,
00:46:13viennent nous voir
00:46:14avec les filles,
00:46:16m'invite chez eux,
00:46:17voilà,
00:46:17quelqu'un qui nous appelle,
00:46:20qui soit là pour nous,
00:46:22pour nous voir.
00:46:23Mais je n'ai pas demandé d'aide.
00:46:25En plus,
00:46:25c'est facile d'aider.
00:46:27C'est facile d'aider.
00:46:28Enfin,
00:46:28tout le monde sait
00:46:29ce qu'il faut faire
00:46:30mais il y a une espèce
00:46:32de sidération
00:46:33face au traumatisme
00:46:35que vous subissez
00:46:36et les gens
00:46:37préfèrent fuir
00:46:38et se donner
00:46:39des bonnes excuses
00:46:40plutôt que d'avoir
00:46:41le minimum
00:46:42de compassion.
00:46:43Pour elle,
00:46:44exactement,
00:46:45c'est je ne savais pas
00:46:46comment t'aider
00:46:46mais je ne lui demandais
00:46:48pas d'aide en plus
00:46:49et c'est elle
00:46:50qui s'est dit
00:46:50je ne sais pas
00:46:51comment l'aider
00:46:51donc je vais
00:46:53m'éloigner
00:46:54c'est pour moi
00:46:55je me suis même dit
00:46:56que ces gens-là
00:46:57étaient cruels.
00:46:59C'est pour moi
00:47:00j'avais besoin
00:47:01d'être soutenue
00:47:01dans ce moment-là
00:47:02et plus personne
00:47:04j'ai trouvé la juge.
00:47:05Et vous aviez
00:47:06des amis ?
00:47:07Oui,
00:47:07j'avais des amis
00:47:08très proches
00:47:09qui sont partis aussi.
00:47:11Pas en tourner le dos
00:47:12de la même manière.
00:47:13J'habitais à l'étranger
00:47:15quand mon compagnon
00:47:16est décédé.
00:47:17On habitait à l'étranger
00:47:18donc suite à son décès
00:47:20je suis revenue en France
00:47:21donc je n'avais pas
00:47:24d'hébergement
00:47:25sur le moment
00:47:26je devais tout recommencer.
00:47:27Il n'y a pas une personne
00:47:28qui m'a proposé
00:47:29de m'héberger.
00:47:31Ça a été très compliqué
00:47:33comme les gens
00:47:33ne savaient pas
00:47:34quand est-ce que j'allais
00:47:35obtenir un appartement.
00:47:38Peut-être que les gens
00:47:38avaient peur
00:47:39de devoir m'héberger
00:47:40je ne sais combien de temps
00:47:41mais finalement
00:47:42j'ai rebondi
00:47:43j'ai réussi
00:47:44à trouver un hébergement
00:47:46mais pas vraiment.
00:47:48j'ai même dû au début
00:47:49faire le 115
00:47:49après je me suis dit
00:47:50non je ne vais pas aller
00:47:51dans un hôtel
00:47:52avec ma fille
00:47:53et moi enceinte
00:47:54mais des gens
00:47:56très proches
00:47:57j'étais propriétaire
00:47:59d'un studio
00:48:00mais que je louais
00:48:01donc je ne pouvais pas
00:48:02mettre la personne dehors
00:48:04des moyens
00:48:05j'en avais
00:48:06mais c'est juste
00:48:06que sur le moment
00:48:07tout de suite
00:48:08en arrivant de l'étranger
00:48:10je n'avais pas
00:48:10d'appartement
00:48:11comme ça
00:48:12tout de suite
00:48:13dans les semaines
00:48:13les mois qui arrivent
00:48:14pas une personne
00:48:15m'a proposé de m'héberger
00:48:16ça a été très compliqué
00:48:18c'est juste
00:48:21d'une cruauté rare
00:48:24et des gens
00:48:26qui sont lâches
00:48:28qui sont sans compassion
00:48:30sans empathie
00:48:32et d'autant
00:48:34que vous aviez
00:48:35une petite fille
00:48:37et que vous étiez
00:48:37enceinte d'un autre enfant
00:48:38enfin je veux dire
00:48:39tout était réuni
00:48:40pour que
00:48:41tout votre entourage
00:48:43se précipite
00:48:44pour vous soutenir
00:48:45et ça a été le contraire
00:48:46on m'a dit
00:48:48mais il n'y a plus de père
00:48:49tu dois remonter
00:48:50à zéro
00:48:51tu n'as pas de travail
00:48:52là actuellement
00:48:52tu n'as pas logement
00:48:53il n'y a pas de père
00:48:54comment tu vas faire
00:48:55avec tes deux enfants
00:48:56et voilà
00:48:57comme si
00:48:58vous étiez coupable
00:49:01de ce qui vous arrivait
00:49:02en tout cas
00:49:03comme si vous deveniez
00:49:04un poids
00:49:05de garder
00:49:05la deuxième petite fille
00:49:07et bien du coup
00:49:07c'est un peu pour ça
00:49:09je crois aussi
00:49:09que tout le monde
00:49:10m'a tourné le dos
00:49:10pour eux c'était trop
00:49:11en plus
00:49:13elles décident
00:49:13de garder la deuxième
00:49:14non non là
00:49:15on ne peut rien faire
00:49:16pour elles
00:49:17en gros
00:49:18j'imagine
00:49:19qu'ils ont pensé
00:49:20comme ça
00:49:21ça montre
00:49:22vous deveniez
00:49:23un poids pour eux
00:49:25il ne fallait surtout pas
00:49:26une peste différée
00:49:27oui c'est ça
00:49:28je crois qu'ils avaient peur
00:49:29de devoir m'héberger
00:49:306 mois
00:49:319 mois
00:49:32mais bon
00:49:32j'allais rebondir
00:49:34il me fallait
00:49:35quand bien même
00:49:38Maria
00:49:39même si vous aviez
00:49:40été fragile
00:49:41et un poids
00:49:42votre famille
00:49:44ça paraît impensable
00:49:45parce que c'est quand même
00:49:46un endroit
00:49:48où on devrait
00:49:49se sentir protégé
00:49:50et ensuite
00:49:51c'était pas des amis
00:49:52et puis voilà tout
00:49:53je crois qu'on
00:49:53bien sûr
00:49:54il y a des amis
00:49:55que je pensais proches
00:49:56et vraiment
00:49:56ma famille
00:49:57avait été proche
00:49:58dites-vous quand même
00:49:59à mon avis
00:50:00une chose
00:50:01c'est que vous avez rebondi
00:50:02et que maintenant
00:50:03je ne vois pas trop
00:50:04rien à personne
00:50:04je ne vois pas trop
00:50:05ce qui peut vous mettre
00:50:06à terre
00:50:07exactement
00:50:09et je sais vraiment
00:50:10que dans la vie
00:50:10il ne faut vraiment
00:50:11compter sur personne
00:50:12et non tout allait bien
00:50:14j'habitais à l'étranger
00:50:15quand je revenais en France
00:50:16je ne pense pas
00:50:17qu'il faille dire ça
00:50:18non je crois
00:50:19qu'on peut compter
00:50:20sur certaines personnes
00:50:21mais on ne le sait
00:50:22que quand une épreuve
00:50:23nous tombe dessus
00:50:24j'ai une bonne amie
00:50:25qui a été là
00:50:26quand même
00:50:28ouais quand même
00:50:30mais bon
00:50:31mais voilà
00:50:32non mais
00:50:33je crois
00:50:33je crois qu'on
00:50:34on ne sait
00:50:35si ce sont des amis
00:50:37que quand les épreuves
00:50:38sont là
00:50:39sinon
00:50:40le proverbe
00:50:41on le dit beaucoup
00:50:41mais c'est vraiment
00:50:42je me rends compte
00:50:43réelle
00:50:43parce que quand tout
00:50:44allait bien dans ma vie
00:50:45mes amis voulaient me voir
00:50:47ma famille m'hébergeait
00:50:49quand je venais en vacances
00:50:50parce que j'étais en vacances
00:50:51tout allait très bien
00:50:53le jour où je reviens en France
00:50:54parce que ma vie s'est écroulée
00:50:56mais là il n'y a plus personne
00:50:57donc quand tout va bien
00:50:58dans ta vie
00:50:58il y a plein de gens
00:50:59autour de toi
00:50:59pour aller au restaurant
00:51:00pour faire des sorties
00:51:02pour faire plein de choses
00:51:03mais quand tu as besoin
00:51:04de personnes juste
00:51:05pour te soutenir
00:51:06et t'accueillir dans leurs bras
00:51:08il n'y a plus personne
00:51:09alors c'était vraiment
00:51:10couruie
00:51:11mais encore une fois
00:51:12vous allez certainement
00:51:13choisir vos amis différemment
00:51:14là je crois que vous avez
00:51:15vous avez compris la leçon
00:51:16et la famille de votre
00:51:18défunt mari
00:51:20elle vous a lâché aussi
00:51:21et puis je vais à l'étranger
00:51:22en fait
00:51:22oui donc là c'est différent
00:51:23oui
00:51:24c'était difficile pour eux
00:51:26il aurait fallu
00:51:28que vous restiez à l'étranger
00:51:29ce qui n'était pas votre désir
00:51:30en fait de base
00:51:31je revenais
00:51:32comme j'ai dit
00:51:34j'ai dit à mes proches
00:51:35que j'étais enceinte
00:51:36le réflexe de tout le monde
00:51:37il faut que tu vas aborter
00:51:38on m'a pris des rendez-vous
00:51:40à ma place dans les hôpitaux
00:51:41parce que moi j'étais
00:51:42endeuillée
00:51:43sur les premières semaines
00:51:44je savais
00:51:45en plus j'apprends
00:51:46que je suis enceinte
00:51:46j'étais complètement perdue
00:51:48bien sûr
00:51:49on m'a pris pour moi
00:51:49des rendez-vous
00:51:51je suis revenue en France
00:51:52et puis
00:51:52mais en plus
00:51:53c'est une incapacité
00:51:55à comprendre
00:51:55parce que pour vous
00:51:56garder cet enfant
00:51:57c'était garder le lien
00:51:58amoureux avec cet homme
00:51:59enfin je veux dire
00:52:00j'ai fait 2-3 rendez-vous
00:52:02à l'hôpital
00:52:03et puis au moment
00:52:03de prendre le cachet
00:52:04on m'a dit
00:52:05là la grossesse s'arrête
00:52:06ça m'a fait un choc
00:52:06j'ai pas pu prendre le cachet
00:52:08mais j'étais un zombie
00:52:09en fait
00:52:10j'allais à l'hôpital
00:52:11ce que je devais faire
00:52:11mais je réalisais pas
00:52:12ce qui se passait
00:52:13bien sûr
00:52:14quand on m'a dit
00:52:15là s'arrête la grossesse
00:52:16là ça m'a réveillée
00:52:17et je me suis dit
00:52:18mais non non
00:52:18je peux pas
00:52:19de base
00:52:20j'étais rentrée en France
00:52:21pour avorter
00:52:22suite un peu
00:52:23au conseil
00:52:25de mes proches
00:52:26et je les écoutais
00:52:27sans trop savoir
00:52:28ce que je faisais
00:52:28et c'est parce que
00:52:29vous n'avez pas suivi
00:52:30leurs conseils
00:52:31qu'évidemment
00:52:32ils vous ont tourné le dos
00:52:33bon bah écoutez
00:52:34bravo à vous
00:52:35en tout cas Marie
00:52:35bravo franchement
00:52:37c'est un immense courage
00:52:39et vos filles ont de la chance
00:52:40d'avoir une maman
00:52:41comme ça
00:52:42aussi solide
00:52:42et aussi forte
00:52:43même si
00:52:44j'imagine
00:52:45qu'il y a eu
00:52:45des grands moments
00:52:46et peut-être encore
00:52:47de profonde tristesse
00:52:49merci beaucoup Maria
00:52:51on fait une petite pause
00:52:52et on se retrouve
00:52:53dans un instant
00:52:53sur Sud Radio
00:52:54toujours avec
00:52:59Hélène Vecchali
00:53:00nous faisons
00:53:01un petit
00:53:03un petit saut
00:53:04dans vos histoires
00:53:06qu'est-ce qui vous est arrivé
00:53:07qu'est-ce qui vous a permis
00:53:08de changer
00:53:10de destiner
00:53:11et parfois malheureusement
00:53:12ce sont des épreuves
00:53:13comme le témoignage
00:53:14qu'on vient d'entendre
00:53:15de Maria
00:53:16Sylvie
00:53:17bonjour
00:53:18oui bonjour Hélène
00:53:20bonjour Brigitte
00:53:21bonjour Sylvie
00:53:22racontez-nous
00:53:23qu'est-ce qui vous est arrivé
00:53:24moi je voulais témoigner
00:53:27quelque chose
00:53:27de plutôt positif
00:53:28puisque en fait
00:53:29ce qui m'est arrivé
00:53:30c'est que
00:53:31c'était une période
00:53:32de ma vie
00:53:33où je cherchais
00:53:33un petit peu
00:53:34à revenir à moi
00:53:35des techniques
00:53:36un peu
00:53:37pour me relaxer
00:53:38pour souffler
00:53:40en fait
00:53:40et on m'avait parlé
00:53:41de la sophrologie
00:53:42vous aviez quel âge
00:53:43à ce moment-là
00:53:44j'avais 45 ans
00:53:47et donc
00:53:50en fait
00:53:51je me suis
00:53:51j'ai regardé
00:53:52pour savoir
00:53:54exactement
00:53:54avant de me lancer
00:53:55réellement là-dedans
00:53:56parce que j'avais besoin
00:53:57de voir un petit peu
00:53:58en quoi ça consistait
00:53:59en sachant que moi
00:53:59j'avais une idée
00:54:00un peu préconçue
00:54:01je pensais que vraiment
00:54:02c'était
00:54:03vraiment purement
00:54:05que de la relaxation
00:54:06parce qu'il me semblait
00:54:07que j'avais fait ça
00:54:08à un moment donné
00:54:08donc je me suis dit
00:54:09ouais pourquoi pas faire ça
00:54:10et je me suis inscrite
00:54:11donc à un week-end
00:54:13découverte dans une école
00:54:14de sophro donc
00:54:15de sophro tout à fait
00:54:17je me suis dit
00:54:17ben t'as qu'à y être
00:54:18tu vas bien aller voir
00:54:19et donc
00:54:19donc j'ai fait cette première journée
00:54:22qui a été pour moi
00:54:23plutôt très laborieuse
00:54:25alors j'étais dans un groupe
00:54:26qui était quand même
00:54:27assez nombreux
00:54:28et en fait
00:54:30j'avais l'impression
00:54:31que tout le monde
00:54:31vivait des choses
00:54:32assez incroyables
00:54:33magiques
00:54:34vraiment
00:54:34plutôt positives
00:54:36on va dire
00:54:37et agréables
00:54:37alors que moi
00:54:38j'étais plutôt dans l'inconfort
00:54:39toute la journée
00:54:40donc à la fin de la première journée
00:54:42je suis allée voir
00:54:42le directeur
00:54:43de cette école
00:54:45voilà
00:54:46en lui disant
00:54:46bon écoutez
00:54:47je pense que c'est vraiment
00:54:48pas du tout pour moi
00:54:49ça
00:54:49parce que là
00:54:51je suis pas du tout
00:54:52dans le même état
00:54:53de mes collègues
00:54:54moi ce que je vis
00:54:55c'est pas très agréable
00:54:56et du coup
00:54:57je pense que je vais m'arrêter là
00:54:58je vais pas revenir
00:55:00et c'est là qu'en fait
00:55:02il m'a dit
00:55:02ben justement
00:55:03je pense que justement
00:55:04si vous avez ces vivances
00:55:05à ce moment là
00:55:06c'est peut-être que
00:55:07vous êtes réceptive
00:55:08et qu'il faut revenir
00:55:09et au moins jusqu'à demain
00:55:11faire la journée de demain
00:55:12et puis vous verrez
00:55:13au final
00:55:14ben c'est ce qui s'est passé
00:55:15puisque le lendemain
00:55:17je suis revenue
00:55:18j'ai appris
00:55:20j'ai un peu mieux compris
00:55:21comment ça se passait
00:55:21et au final
00:55:22je me suis inscrite
00:55:24à cette formation
00:55:25de week-end
00:55:26en fait
00:55:26qui s'est passée
00:55:27sur un peu plus de deux ans
00:55:28et en fait
00:55:31la vie
00:55:31m'a amenée
00:55:33à pratiquer
00:55:34à nous servir
00:55:36de cette méthode
00:55:36de cet outil
00:55:37et j'en ai fait mon travail
00:55:38plus tard
00:55:38ah oui
00:55:40voilà
00:55:41et maintenant vous êtes sophrologue
00:55:43et maintenant je suis sophrologue
00:55:44tout à fait
00:55:45alors on explique
00:55:45pour ceux qui nous écoutent
00:55:47parce que tout le monde
00:55:47ne sait pas ce que c'est
00:55:48que la sophrologie
00:55:48en fait c'est une sorte
00:55:49de thérapie
00:55:50mais beaucoup par le corps
00:55:51c'est une méthode
00:55:53en fait
00:55:53donc c'est une méthode
00:55:55qui est basée
00:55:55sur la respiration
00:55:56sur la visualisation
00:55:59mais également
00:55:59des mouvements corporels
00:56:01et le but
00:56:02c'est de rendre
00:56:03les personnes autonomes
00:56:04pour que quand
00:56:05elles en ont besoin
00:56:05sur des moments de stress
00:56:06quand elles ont des événements
00:56:07dans leur vie à gérer
00:56:08qu'elles puissent être capables
00:56:10d'utiliser la méthode
00:56:11voilà tout simplement
00:56:13donc
00:56:13et avec le recul
00:56:15comment vous expliquez
00:56:16que la première journée
00:56:17vous étiez très mal à l'aise
00:56:18en fait
00:56:20finalement
00:56:21c'est aussi
00:56:21le dévoilement de soi
00:56:22parce qu'on est livré
00:56:24un peu à soi-même
00:56:25dans les vivances
00:56:25en fait
00:56:26on vit des choses
00:56:26et il y a des choses
00:56:27qui se dévoilent
00:56:28entre guillemets
00:56:28et que selon
00:56:31ce qu'on nous dit
00:56:32et on s'aperçoit
00:56:33on voit nous-mêmes
00:56:34on prend conscience
00:56:36en fait
00:56:37de certaines choses
00:56:37peut-être dans notre vie
00:56:39dans notre corps
00:56:40de tensions
00:56:42de choses
00:56:43et
00:56:44vous aviez
00:56:45personne avec qui partager
00:56:47puisque vous étiez en groupe
00:56:48sans doute
00:56:50oui mais ça se partage
00:56:52en fait
00:56:52si vous voulez
00:56:53à la fin de chaque vivance
00:56:53si on le souhaite
00:56:54on peut partager
00:56:55en fait il y a des moments
00:56:56d'échange
00:56:56si on le souhaite
00:56:57rien n'est imposé
00:56:58en fait
00:56:58et bon moi
00:57:00je ne partageais pas forcément
00:57:01parce qu'en fait
00:57:02tous ceux qui partageaient
00:57:03partageaient des choses
00:57:04très positives justement
00:57:05et moi je ne me reconnaissais
00:57:06pas du tout là-dedans
00:57:07je me disais
00:57:08non mais
00:57:08moi ça ne me correspondra
00:57:10c'est pas du tout ça
00:57:11donc c'est là où
00:57:12je me suis dit
00:57:13mais peut-être
00:57:13qu'en fait
00:57:14tu n'es pas dans les ressentis
00:57:15ça ne t'apporte pas
00:57:17ce qu'il faut
00:57:17mais peut-être que vous
00:57:18quand vous avez fait
00:57:19cette première journée
00:57:20vous sortiez
00:57:22d'une habitude
00:57:23un peu hyperactive
00:57:24etc
00:57:25et là tout d'un coup
00:57:26il y avait
00:57:26un retour au corps
00:57:28qui vous mettait
00:57:28peut-être mal à l'aise
00:57:29non ?
00:57:30c'est ça aussi
00:57:31oui parce que ça apprend
00:57:32à se calmer
00:57:32à être avec son monde intérieur
00:57:35exactement
00:57:36et ça
00:57:36quand on est plutôt
00:57:38tout le temps
00:57:39dans le monde extérieur
00:57:40ça crée une sensation
00:57:42assez de perte de temps
00:57:43en fait
00:57:43on a l'impression
00:57:44qu'on se dit
00:57:44mais qu'est-ce que je fous là quoi
00:57:45non ?
00:57:47on peut effectivement
00:57:48au début
00:57:49quand on n'est pas habitué
00:57:50comme vous dites
00:57:50et quand on est tout le temps
00:57:51dans l'action
00:57:51et qu'on n'est pas
00:57:53justement dans l'éprouver
00:57:54dans les ressentis
00:57:55c'est là aussi
00:57:56où on se perd
00:57:56aussi dans nos sociétés
00:57:57parce qu'on perd le contact
00:57:58avec soi-même
00:57:59au final
00:58:00oui
00:58:00et puis c'est vrai
00:58:02que quand il y a un groupe
00:58:04et que les gens partagent
00:58:07je ne dis pas
00:58:09que tous les gens
00:58:09qui étaient dans votre groupe
00:58:10étaient des menteurs
00:58:11mais très souvent
00:58:13il y a des gens
00:58:14qui vont partager des choses
00:58:16en les gonflant un peu
00:58:19et en les rendant
00:58:20plus jolies
00:58:21que ce qu'elles n'étaient
00:58:22et ce qui fait
00:58:23que ceux qui
00:58:24voudraient partager
00:58:25des choses
00:58:26un peu plus lourdes
00:58:27se taisent
00:58:28parce que sinon
00:58:29ça fait tâche
00:58:29au milieu de tout ça
00:58:30donc ça vous a
00:58:33absolument coupé
00:58:34la parole
00:58:35c'est ça
00:58:36surtout qu'on ne se connaissait pas
00:58:38en fait dans ce groupe
00:58:38on était tous des inconnus
00:58:40les gens pour les autres
00:58:40donc il n'y avait pas réellement
00:58:41d'alliance
00:58:42et on n'était pas là
00:58:44pour afficher
00:58:45nos ressentis plutôt négatifs
00:58:47parce qu'après
00:58:49dans la formation
00:58:50que j'ai finalement suivie
00:58:52ça a été extrêmement différent
00:58:53puisque là
00:58:54on est un groupe
00:58:55à la fin
00:58:55effectivement
00:58:56il y a une alliance
00:58:56un groupe qui te connaît
00:58:58et on est capable
00:58:58de partager
00:58:59justement
00:58:59d'évoluer
00:59:00et de s'approprier
00:59:02la méthode
00:59:03en partageant réellement
00:59:04ce qu'on a envie
00:59:05de partager
00:59:06toujours
00:59:06de toute façon
00:59:07et donc vous en avez fait
00:59:10vous en avez fait
00:59:11votre métier
00:59:12alors que c'était mal
00:59:13heureusement que
00:59:13votre professeur de stage
00:59:16a insisté
00:59:17et vous a fait revenir
00:59:18le lendemain
00:59:19ça aurait été dommage
00:59:20vous seriez passée
00:59:21à côté de votre vocation
00:59:22c'est ça en fait
00:59:24s'il n'avait pas dit ça
00:59:25je me serais certainement
00:59:26dit en fait
00:59:27si je n'avais pas parlé
00:59:28avec lui
00:59:28je ne serais certainement
00:59:29pas revenue le lendemain
00:59:30et vous avez fait
00:59:31votre formation
00:59:32dans cette école là
00:59:33oui
00:59:34dans cette école là
00:59:35oui tout à fait
00:59:35c'était une formation
00:59:38qui a duré un peu plus
00:59:38de deux ans
00:59:39donc c'était quand même
00:59:40assez chronophage
00:59:41sur des week-ends
00:59:42donc avec un stage
00:59:44à la fin
00:59:45c'est aussi la raison
00:59:46pour laquelle
00:59:46j'avais suivi
00:59:47cette formation là
00:59:48voilà
00:59:50bien comme quoi
00:59:52il faut persévérer
00:59:53parfois
00:59:53et peut-être
00:59:55ne pas rester toujours
00:59:57sur sa première impression
00:59:58c'est ce qu'on dit
00:59:59souvent dans la vie
00:59:59il faut parfois
01:00:01aller un petit peu
01:00:02au-delà
01:00:02de ses premières impressions
01:00:03et votre témoignage
01:00:05j'en ai bien la preuve
01:00:06c'est ça
01:00:07écouter aussi
01:00:08et oui
01:00:09et puis je pense
01:00:10qu'il y a aussi
01:00:10ces relations de confiance
01:00:11qu'on sent aussi
01:00:12sur le moment
01:00:13il y a les ressentis
01:00:13qui sont vraiment
01:00:14très importants
01:00:15et parfois
01:00:15il y a des choses
01:00:15qu'on sent au fond
01:00:16de nous-mêmes
01:00:17et on se dit
01:00:17oui d'accord
01:00:18peut-être que
01:00:19voilà
01:00:20le contact
01:00:20et cet effet aussi
01:00:21il y avait cette notion là
01:00:22qui était importante
01:00:23oui
01:00:24et bien merci
01:00:26de ce témoignage
01:00:27merci à vous
01:00:29on fait une petite pause
01:00:30on va se retrouver
01:00:31avec le sexe au conseil
01:00:32je vous propose
01:00:32une petite rédaction écrite
01:00:34et on va parler
01:00:35du couple
01:00:36et de l'effet miroir
01:00:38du couple
01:00:39et puis si vous avez
01:00:40envie de réagir
01:00:41bien sûr
01:00:41vous êtes toujours
01:00:42les bienvenus
01:00:42sur Sud Radio
01:00:430826 300 300
01:00:45à tout de suite
01:00:45Brigitte Lae
01:00:47Sud Radio
01:00:48le sexe au conseil
01:00:50et bien Hélène Vécali
01:00:51je vous propose
01:00:52de prendre la plume
01:00:53d'écrire
01:00:54de faire une petite
01:00:55rédaction
01:00:56sexo
01:00:58la dernière fois
01:00:59que vous avez fait
01:01:00l'amour
01:01:00vous allez la raconter
01:01:02vous allez faire
01:01:03une petite dissertation
01:01:04vous n'êtes pas obligé
01:01:05de l'offrir
01:01:05à votre partenaire
01:01:06dans un premier temps
01:01:07vous aurez peut-être
01:01:08du mal à écrire
01:01:09réellement
01:01:10ce qui s'est passé
01:01:11et vous allez constater
01:01:12qu'il y a des choses
01:01:13que vous avez du mal
01:01:13à écrire
01:01:14et c'est ça qui est intéressant
01:01:16dans ce petit travail
01:01:17que je vous propose
01:01:17de faire
01:01:18parce que ça
01:01:18ça va vous permettre
01:01:19de découvrir
01:01:20vos inhibitions
01:01:21peut-être les tabous
01:01:22votre pudeur
01:01:24et ce qui est peut-être
01:01:25encore plus intéressant
01:01:27ce que vous n'oseriez pas
01:01:28dire à votre partenaire
01:01:29parce que vous auriez peur
01:01:30peut-être de lui faire mal
01:01:32ou de son jugement
01:01:33mais c'est quand même
01:01:35important d'arriver
01:01:36à écrire au moins
01:01:37une page ou deux
01:01:38de ce qui s'est passé
01:01:40donc dans cette fois
01:01:42où vous avez fait l'amour
01:01:43parce que ça va vous permettre
01:01:45de voir ce que vous avez écrit
01:01:48lorsque vous allez relire ça
01:01:50deux trois jours plus tard
01:01:51alors vous n'êtes pas obligé
01:01:53de l'offrir à votre partenaire
01:01:54d'ailleurs
01:01:54mais vous pouvez aussi
01:01:55lui offrir
01:01:56et puis si vous êtes
01:01:58vraiment très à l'aise
01:01:59tous les deux
01:01:59dans votre sexualité
01:02:00ça peut être un jeu
01:02:01chacun va offrir
01:02:03sa dissertation à l'autre
01:02:04et donc là
01:02:07il y aura une véritable capacité
01:02:09à communiquer
01:02:10sur la sexualité
01:02:11parce que
01:02:11pour le même rapport sexuel
01:02:13il y aura vraiment
01:02:14deux dissertations
01:02:15qui seront très différentes
01:02:16et c'est ça qui peut être
01:02:17très intéressant
01:02:17mais il ne faut le faire
01:02:20que si vous êtes sûr
01:02:21de la complicité
01:02:22que vous avez
01:02:22entre vous bien sûr
01:02:23mais c'est intéressant
01:02:25parce que
01:02:26quand on doit écrire
01:02:28un événement
01:02:28alors là je parle évidemment
01:02:30d'un acte sexuel
01:02:30mais à la limite
01:02:31ça pourrait être autre chose
01:02:32on révèle beaucoup
01:02:34de son inconscient
01:02:35finalement dans l'écriture
01:02:37vous êtes d'accord avec ça
01:02:37vous qui êtes psychanalyste ?
01:02:39Oui oui tout à fait
01:02:40et la question est
01:02:42qui va noter la dissertation ?
01:02:45On vous les donne après ?
01:02:47Oui moi je veux bien les recevoir
01:02:48Donc envoyez vos dissertations
01:02:51à Brigitte
01:02:52Elle vous notera
01:02:53Je vais avoir du travail
01:02:54ce week-end
01:02:54Je vais devenir la maîtresse
01:02:58Voilà
01:02:59Parfait
01:02:59Je vais donner des notes
01:03:00et puis on donnera
01:03:01peut-être qu'on donnera
01:03:02le premier prix
01:03:03à la plus belle dissertation
01:03:04Voilà
01:03:05On pourrait faire un petit concours
01:03:07comme ça sur Sud Radio
01:03:08Parfait
01:03:09Vous m'aideriez
01:03:11si je reçois beaucoup
01:03:12Oui oui
01:03:13Je corrige
01:03:14et après on publie
01:03:16Alors l'effet miroir
01:03:18on sait qu'en amour
01:03:19c'est un effet grossissant
01:03:21si je puis dire
01:03:22et on va en parler
01:03:23avec Meryl Rouchon
01:03:24qui nous a rejoint
01:03:25Bonjour
01:03:25Bonjour Brigitte
01:03:26Bonjour Hélène
01:03:27Bonjour Meryl
01:03:28Vous êtes thérapeute
01:03:29psychocorporelle
01:03:30depuis dix ans
01:03:31et vous avez écrit ce livre
01:03:33Mon couple
01:03:34mon miroir
01:03:35quand ce que je reproche
01:03:37à l'autre
01:03:37dit beaucoup de moi
01:03:38c'est aux éditions
01:03:39Granchet
01:03:39Tout à fait
01:03:40Alors l'effet miroir
01:03:41je crois qu'on sait
01:03:43à peu près
01:03:43Je crois que vous en avez
01:03:44beaucoup parlé
01:03:45effectivement
01:03:46que l'autre
01:03:47c'est finalement
01:03:47un reflet de partie
01:03:49enfouie et cachée
01:03:50et qu'on ne veut pas
01:03:51reconnaître en soi
01:03:52et finalement
01:03:54quand on comprend
01:03:54ce qu'est l'autre
01:03:56finalement on apprend
01:03:57beaucoup sur soi
01:03:58et c'est un outil
01:03:59thérapeutique
01:03:59je le dis toujours
01:04:00avec beaucoup de respect
01:04:01pour l'autre
01:04:01pour le couple
01:04:02mais c'est un vrai
01:04:03outil thérapeutique
01:04:04ça voudrait dire
01:04:05qu'inconsciemment
01:04:06on va choisir
01:04:07l'autre
01:04:08parce qu'il a
01:04:08un trait de caractère
01:04:10ou des défauts
01:04:11ou des qualités
01:04:12après tout
01:04:13absolument
01:04:13qui sont dans
01:04:14notre ombre
01:04:15exactement
01:04:16tout à fait
01:04:17l'autre n'est pas un hasard
01:04:19comme je dis souvent
01:04:20en plaisantant
01:04:20l'univers fait un casting
01:04:22parfait
01:04:22parce qu'il représente
01:04:24exactement
01:04:25notre polarité
01:04:26complémentaire
01:04:27alors c'est généralement
01:04:27deux personnes
01:04:28qui ont des blessures
01:04:30des mémoires
01:04:31des culpabilités
01:04:32ou des carences communes
01:04:34mais qui vont les exprimer
01:04:36de manière complémentaire
01:04:38comme un miroir
01:04:39alors vous parlez aussi
01:04:40des erreurs
01:04:42de nos parents
01:04:43que finalement
01:04:44on répète
01:04:46malgré nous
01:04:47et même si on
01:04:48c'est gros
01:04:49comme le nez
01:04:51au milieu de la figure
01:04:52alors erreur
01:04:53c'est ce qu'ils ont pu
01:04:54évidemment
01:04:55c'est des erreurs
01:04:57telles que c'est vécu
01:04:58par l'enfant
01:04:58donc c'est des blessures
01:04:59on ne peut pas juger
01:05:01des erreurs
01:05:02parce qu'ils ne sont pas
01:05:02coupables
01:05:03mais oui
01:05:04on va porter
01:05:05toute cette mémoire
01:05:06parfois de grands-parents
01:05:09également
01:05:09et on va porter
01:05:10cette mémoire
01:05:11et on va les répéter
01:05:12alors ou les répéter
01:05:13en reproduisant
01:05:14la même chose
01:05:14ou en faisant
01:05:15exactement l'inverse
01:05:16combien de fois
01:05:17on a entendu
01:05:17je ne veux surtout pas
01:05:18faire comme ma mère
01:05:19et être exactement
01:05:20et finalement
01:05:21on se polarise
01:05:22à l'inverse
01:05:22mais le conflit
01:05:23persiste
01:05:23oui
01:05:24du même
01:05:26ou de l'opposé
01:05:27c'est la même chose
01:05:27au fond
01:05:28exactement
01:05:29c'est la même chose
01:05:30c'est à dire
01:05:30ça veut dire
01:05:31qu'on a pris en compte
01:05:32l'événement
01:05:33et soit on le réplique
01:05:36soit au contraire
01:05:37on le réfute
01:05:37mais dans les deux cas
01:05:38on en tient compte
01:05:39voilà
01:05:39c'est une adaptation
01:05:40soumise aux rebelles
01:05:41mais ça reste une adaptation
01:05:42tout à fait
01:05:43alors dans ce livre
01:05:45vous prenez
01:05:45énormément
01:05:47d'exemples
01:05:50pratiquement
01:05:52j'ai l'impression
01:05:52que vous avez
01:05:53pratiquement passé
01:05:54tout en revue
01:05:54l'impatience
01:05:56l'ingratitude
01:05:57la paresse
01:05:58enfin bon
01:05:59la surprotection
01:06:01et à chaque fois
01:06:02vous expliquez
01:06:03la psychorigidité
01:06:04vous expliquez
01:06:05ce que ça apprend
01:06:06de nous
01:06:07si on choisit
01:06:08par exemple
01:06:08un partenaire
01:06:09psychorigide
01:06:10parce qu'on a tendance
01:06:12à passer notre temps
01:06:12à juger l'autre
01:06:13à vouloir changer l'autre
01:06:14à regarder l'autre
01:06:16à se focaliser
01:06:16sur ce qui ne va pas
01:06:17chez lui ou elle
01:06:18et là justement
01:06:20le livre
01:06:20c'est
01:06:21parfois c'est un peu
01:06:23douloureux
01:06:24mais de dire
01:06:24ce qui me dérange
01:06:25chez l'autre
01:06:25qu'est-ce que ça m'apprend
01:06:27sur moi
01:06:27alors surtout pas
01:06:28d'un point de vue
01:06:28coupable
01:06:29ou comportemental
01:06:30mais d'un point de vue
01:06:31inconscient
01:06:31donc j'ai l'impression
01:06:34que vous avez
01:06:34pratiquement tout passé
01:06:35en revue
01:06:35j'ai essayé
01:06:37d'être le plus exhaustif
01:06:38possible
01:06:38dans les défauts
01:06:39il y a vraiment
01:06:42plein de choses
01:06:42qui sont
01:06:43et alors il y a
01:06:44quelque chose aussi
01:06:45que je trouve
01:06:45très très intéressant
01:06:46dans ce livre
01:06:47c'est quand vous parlez
01:06:49de la verticalité
01:06:51des couples
01:06:51et ça c'est
01:06:53assez intéressant
01:06:54parce que dans un couple
01:06:55c'est vrai qu'il y a souvent
01:06:56au lieu d'être
01:06:57à égalité
01:06:58ce qui serait
01:06:58normalement
01:06:59le couple
01:06:59idéal
01:07:00il y en a un
01:07:02qui est dominant
01:07:03l'autre dominé
01:07:04il y en a un
01:07:04qui est autoritaire
01:07:06l'autre soumis
01:07:07il y en a un
01:07:07qui est possessif
01:07:08l'autre fuyant
01:07:09alors un qui est sauveur
01:07:11l'autre victime
01:07:11ça vous
01:07:12vous en avez fait un livre
01:07:13Hélène Vécali
01:07:14et c'est vrai
01:07:15que la plupart des couples
01:07:16finalement
01:07:17c'est ce que j'appelle
01:07:18une relation verticale
01:07:20donc complémentaire
01:07:21comme vous l'avez très bien dit
01:07:22et que c'est quelques exemples
01:07:24voilà
01:07:24c'est complémentaire
01:07:26parce que finalement
01:07:26le système couple
01:07:27va s'équilibrer parfaitement
01:07:29donc là
01:07:30le problème
01:07:31ce sont les excès
01:07:32donc s'il y a trop
01:07:33de domination
01:07:34il y aura trop
01:07:34de soumission
01:07:35mais le but de ce livre
01:07:37c'est de dire
01:07:38au lieu de dire
01:07:38l'autre me domine
01:07:39ou l'autre me rabaisse
01:07:41c'est
01:07:41qu'est-ce qu'il y a
01:07:42chez moi
01:07:43dans mon inconscient
01:07:44qui fait que j'ai attiré
01:07:45ce type de personne
01:07:46donc c'est vraiment
01:07:46finalement la solution
01:07:48pour s'en sortir
01:07:49parce qu'on cherche
01:07:50à changer l'autre
01:07:51mais on va contre le mur
01:07:52d'accord
01:07:53alors prenons par exemple
01:07:54l'exemple
01:07:54sauveur-victime
01:07:56puisque c'est un exemple
01:07:57que Hélène Vécali
01:07:58connaît bien
01:07:58puisque vous en avez fait
01:07:59un livre
01:08:00Hélène Vécali
01:08:00donc on découvre
01:08:02par exemple
01:08:03qu'on est sauveur
01:08:04qu'est-ce qu'on doit faire ?
01:08:07En général
01:08:08on a le profil
01:08:09de sauveur
01:08:10c'est que déjà
01:08:11on l'a hérité
01:08:12d'une histoire
01:08:12de notre enfance
01:08:13donc là je l'explique
01:08:14l'origine familiale
01:08:15qui on voulait sauver
01:08:17déjà dans l'enfance
01:08:18parce que l'enfant
01:08:18se croit tout puissant
01:08:19et qu'il a la capacité
01:08:20de sauver l'adulte
01:08:21en général un parent
01:08:22et donc on essaye
01:08:24de le reproduire
01:08:25sur les personnes
01:08:26dans notre vie adulte
01:08:27et souvent dans notre couple
01:08:29et donc finalement
01:08:31c'est une caractéristique
01:08:34dont s'en parle l'ego
01:08:35parce que c'est très valorisant
01:08:36d'être sauveur
01:08:37comme je dis
01:08:38dans la relation verticale
01:08:39c'est toujours mieux
01:08:40d'être en haut
01:08:40qu'en bas
01:08:41il vaut mieux être
01:08:42le dealer
01:08:43que le junkie
01:08:43comme je le dis
01:08:44voilà
01:08:45c'est plus confortable
01:08:46et c'est valorisant
01:08:47et c'est très difficile
01:08:48parfois de s'en sortir
01:08:49mais en fait
01:08:51le sauveur
01:08:52il va se retrouver
01:08:52que face à une solution
01:08:54c'est son impuissance
01:08:55et donc sa culpabilité
01:08:57et ça risque
01:08:57de se retourner
01:08:58contre la victime
01:08:59je ne sais pas si vous êtes d'accord
01:09:00complètement
01:09:00et puis je crois
01:09:01qu'on peut ajouter aussi
01:09:02que pour sortir
01:09:03de son rôle de sauveur
01:09:05il faut comprendre
01:09:06qu'il y a un but
01:09:08le but de celui
01:09:10qui est sauveur
01:09:11c'est d'être aimé
01:09:13de se faire aimer
01:09:15or
01:09:16jamais on obtient
01:09:18de l'amour
01:09:18on obtient de la reconnaissance
01:09:20de l'admiration
01:09:20voire de la haine
01:09:21parce que l'autre est dépendant
01:09:23mais l'amour
01:09:23on n'en obtient pas
01:09:24ce qui fait que
01:09:25effectivement
01:09:26c'est un couple
01:09:26qui ne peut pas fonctionner
01:09:28et il faut se questionner
01:09:29sur pourquoi
01:09:30je suis dans
01:09:31cette position de sauveur
01:09:33et comment
01:09:34en comprenant
01:09:35d'où ça vient
01:09:36et en particulier
01:09:37de mon enfance
01:09:38comment je peux
01:09:39tout doucement
01:09:40changer la donne
01:09:41en étant vigilant
01:09:42parce qu'un couple
01:09:43c'est comme
01:09:44deux roues dentées
01:09:45c'est-à-dire que si moi
01:09:46tout d'un coup
01:09:46je suis sauveuse
01:09:47et que je décide
01:09:48de plus l'être
01:09:49il faut que je fasse
01:09:50attention à mon compagnon
01:09:51qui lui est dans un rôle
01:09:53de victime
01:09:54qui lui va
01:09:54et donc
01:09:55comment je fais
01:09:56pour maintenir le couple
01:09:57si je change
01:09:59les règles du jeu
01:10:00en cours de route
01:10:00sans prévenir l'autre
01:10:01et sans en discuter
01:10:02avec lui
01:10:03bien sûr
01:10:03la communication
01:10:04mais surtout
01:10:05en plus dans le rôle
01:10:05de sauveur
01:10:06le danger
01:10:07finalement
01:10:08j'en parle beaucoup
01:10:09de la responsabilité
01:10:10on prend la responsabilité
01:10:12de l'autre
01:10:12et on prend
01:10:13en fait
01:10:14c'est comme si
01:10:15on lui ôtait
01:10:15son pouvoir
01:10:16de s'en sortir
01:10:17on l'infantilise
01:10:18en fait
01:10:18d'une certaine manière
01:10:19donc ça ramène
01:10:21presque à de la pitié
01:10:22et ça n'aide pas
01:10:23en fait
01:10:24pas du tout
01:10:24consciemment
01:10:26c'est d'une très bonne intention
01:10:27mais en fait
01:10:28on infantilise
01:10:29et on prend le pouvoir
01:10:30à l'autre
01:10:31de pouvoir
01:10:31s'en sortir seul
01:10:32alors que
01:10:33le plus grand outil
01:10:35qu'on pourrait lui donner
01:10:35c'est de lui faire confiance
01:10:37de s'en sortir tout seul
01:10:38mais ce qu'on découvre
01:10:40quand même
01:10:41dans ces relations
01:10:42verticales
01:10:43et c'est vrai
01:10:43que la plupart
01:10:44des relations
01:10:44sont quand même
01:10:45assez verticales
01:10:46malheureusement
01:10:47c'est que c'est pas bon
01:10:49mais que c'est en même temps
01:10:50très compliqué
01:10:51de le faire changer
01:10:52c'est une étape nécessaire
01:10:54je ne la juge pas
01:10:55dans le livre
01:10:55je dis
01:10:56on est tous passé par là
01:10:57dès nos premières relations affectives
01:10:59on passe par là
01:11:01c'est une expérience nécessaire
01:11:02l'important
01:11:03c'est de ne pas y rester
01:11:04toute notre vie
01:11:05voilà
01:11:05sauf si ça arrange
01:11:06tout le monde
01:11:07parce que je suppose
01:11:08que vous comme moi
01:11:09vous avez dans votre entourage
01:11:11des couples
01:11:11qui sont ensemble
01:11:13depuis 40 ans
01:11:14sur ce mode vertical
01:11:15ou qui se disputent
01:11:17tout le temps
01:11:18ou qui sont
01:11:19très fusionnels
01:11:20parce qu'ils y trouvent
01:11:22mais ils y trouvent
01:11:23un bénéfice
01:11:24et ils ne veulent pas changer
01:11:25donc ceux-là
01:11:26il faut les laisser vivre
01:11:27on ne peut changer
01:11:28personne qui n'ait pas envie
01:11:29bien sûr
01:11:29non non le but
01:11:31c'est juste pour
01:11:32que chacun prenne conscience
01:11:33voilà
01:11:34je le dis
01:11:35dans chaque défaut
01:11:36quel bénéfice
01:11:37j'y trouve à chaque fois
01:11:38aussi
01:11:38c'est important
01:11:39alors il y a une chose
01:11:40qui va vous plaire
01:11:41Hélène Vecchiali
01:11:43parce que dans ce livre
01:11:44il y a dans tous les défauts
01:11:47il y a
01:11:48la mauvaise foi
01:11:49et ça c'est quelque chose
01:11:52que j'adore
01:11:53chez Hélène Vecchiali
01:11:54qui m'a dit
01:11:54un jour
01:11:55face à quelqu'un
01:11:58il faut toujours revoir
01:11:59s'il est de bonne foi
01:12:00ou de mauvaise foi
01:12:01s'il est de bonne foi
01:12:02malgré tout
01:12:03on peut pardonner
01:12:03s'il est de mauvaise foi
01:12:04il ne faut pas
01:12:05passer son chemin
01:12:06et vous parlez donc
01:12:08de la mauvaise foi
01:12:10et qu'est-ce que ça apprend
01:12:11sur nous
01:12:11quand on est avec quelqu'un
01:12:12de mauvaise foi
01:12:13il y a un problème
01:12:15de validation personnelle
01:12:16quand on est avec une personne
01:12:18de mauvaise foi
01:12:18c'est qu'on a du mal
01:12:19à se valider
01:12:20à se reconnaître
01:12:22sa vérité
01:12:23parce que c'est
01:12:24chacun la sienne
01:12:25sa perception
01:12:26son interprétation
01:12:27et quand souvent
01:12:28on attire quelqu'un
01:12:29de mauvaise foi
01:12:30c'est souvent quelqu'un
01:12:31qui essaye aussi
01:12:31de convaincre
01:12:32en général la personne
01:12:33qui est de mauvaise foi
01:12:34va être plutôt
01:12:34manipulateur
01:12:35de la position au-dessus
01:12:36absolument
01:12:37et souvent
01:12:39ça nous apprend
01:12:40qu'on ne se
01:12:41on ne se fait pas
01:12:43assez confiance
01:12:43on ne se valide pas assez
01:12:45on ne se prend pas
01:12:46assez en compte
01:12:47donc on est trop
01:12:48influençable
01:12:49évidemment
01:12:50évidemment
01:12:51et puis
01:12:51j'ai noté aussi
01:12:53il y a la question aussi
01:12:55de qui a tort
01:12:55qui a raison
01:12:56et cessons d'être
01:12:57binaire en fait
01:12:58ça c'est l'ego
01:13:00qui est très binaire
01:13:01et il faut
01:13:02il y a quelqu'un
01:13:03qui a tort
01:13:03il n'y a qu'une vérité
01:13:04possible
01:13:05alors que
01:13:05là j'explique
01:13:06quand on vit
01:13:07une situation
01:13:08conflictuelle
01:13:09c'est de dire
01:13:09je l'ai ressenti
01:13:11comme ça
01:13:12je l'ai perçu
01:13:13comme ça
01:13:13je l'ai interprété
01:13:14comme ça
01:13:14ou je l'ai vécu
01:13:15comme ça
01:13:15mais il n'y a pas
01:13:16une vérité
01:13:17l'autre peut avoir
01:13:17sa vérité
01:13:19et qui est
01:13:20son interprétation
01:13:22de la situation
01:13:22et finalement
01:13:23on a le droit
01:13:24de ne pas être d'accord
01:13:25on a le droit
01:13:25de ne pas avoir
01:13:26la même vérité
01:13:26c'est pas nécessaire
01:13:28de toute façon
01:13:29une vérité
01:13:29c'est ce qu'on ressent
01:13:30et un ressenti
01:13:31c'est un ressenti
01:13:32et ce n'est pas
01:13:33une vérité
01:13:33et ce n'est pas
01:13:34la vérité absolue
01:13:35bien sûr
01:13:35et puis vous concluez
01:13:37avec les mauvaises raisons
01:13:38de rester ensemble
01:13:39ben oui
01:13:41c'est pourtant
01:13:42souvent des raisons
01:13:43qui font qu'on reste ensemble
01:13:44oui
01:13:45absolument
01:13:46c'est pour ça
01:13:46que je fais à la fin
01:13:47comme une analyse
01:13:49un bilan
01:13:50pour que chacun
01:13:50fasse son petit bilan
01:13:51et de comprendre
01:13:52souvent quand
01:13:53je le vois beaucoup
01:13:54en séance
01:13:54des personnes
01:13:55qui ont aidé d'où
01:13:56je reste avec cette personne
01:13:57je ne me sépare
01:13:57est-ce que
01:13:58j'ai envie de vous dire
01:14:01quand on se pose la question
01:14:02est-ce qu'on reste ensemble
01:14:03est-ce que c'est déjà
01:14:04qu'on n'est plus
01:14:05en amour
01:14:06mais on peut se reconstruire
01:14:07différemment
01:14:08avec la même personne
01:14:09c'est possible aussi
01:14:10en tout cas
01:14:10il faut prendre conscience
01:14:11que si on se pose la question
01:14:12c'est qu'il faut vraiment
01:14:13faire un bilan
01:14:14il faut faire le bilan
01:14:15de son couple
01:14:16et nettoyer
01:14:16absolument
01:14:17mais on peut se reconstruire
01:14:19ensemble
01:14:19c'est aussi possible
01:14:20c'est-à-dire un couple
01:14:21n'est jamais linéaire
01:14:22permanente
01:14:23ou tout est en
01:14:23perpétuel changement
01:14:25et qu'il est possible
01:14:27parfois
01:14:27je l'ai vu
01:14:28de se reconstruire
01:14:29différemment
01:14:30et avec la même personne
01:14:32oui
01:14:33si on a affaire
01:14:34à deux personnes
01:14:34de bonne foi
01:14:35effectivement
01:14:36et courageuses
01:14:37et avec de l'humilité
01:14:39et alors
01:14:41on a parlé
01:14:42des relations verticales
01:14:43pour être en relation
01:14:44horizontale
01:14:45qu'est-ce qu'il faut
01:14:45il faut de l'amour
01:14:46ah oui
01:14:48sauf que dans le mot
01:14:48amour
01:14:49on met beaucoup de choses
01:14:49oui
01:14:51parce qu'en effet
01:14:52on parle d'amour
01:14:54à toutes les sauces
01:14:55mais l'amour
01:14:56l'amour au sens réel
01:14:58du terme
01:14:58c'est souvent
01:14:59quelque chose
01:15:00qu'on comprend
01:15:00mais on le confond
01:15:02voilà
01:15:03c'est ça
01:15:03on le confond
01:15:04je le donne un peu
01:15:06deux trois détails
01:15:07sur l'amour
01:15:08mais c'est vraiment
01:15:09j'entends trop souvent
01:15:10on confond l'amour
01:15:12avec du besoin
01:15:13et ou avec
01:15:14une nécessité
01:15:17du désir sexuel
01:15:17voilà
01:15:17ou du désir sexuel
01:15:19ou du
01:15:19voilà
01:15:20donc
01:15:21les relations verticales
01:15:23permettent
01:15:23de comprendre
01:15:24petit à petit
01:15:25et d'aller vers l'amour
01:15:26c'est ça le but
01:15:26en tout cas
01:15:28c'est un livre très pratique
01:15:29vraiment
01:15:29je pense qu'il peut aider
01:15:31des couples
01:15:32déjà à faire
01:15:33leur bilan de couple
01:15:34enfin c'est un livre
01:15:34très pratique
01:15:35ça s'appelle
01:15:35Mon couple
01:15:36mon miroir
01:15:37qu'est-ce que je reproche
01:15:39à l'autre
01:15:39dit beaucoup de moi
01:15:40c'est aux éditions
01:15:42Granchet
01:15:42merci beaucoup
01:15:43Meryl
01:15:43merci à vous
01:15:44c'est un plaisir
01:15:45merci d'être venue
01:15:46nous en parler
01:15:47on fait une petite pause
01:15:48et on revient
01:15:48sur les petites choses
01:15:50qui ont fait bouger
01:15:51notre vie
01:15:51avec Hélène Pécali
01:15:5214h-16h
01:15:55Brigitte Laé
01:15:56Sud Radio
01:15:57et nous revenons
01:15:58sur ce qui a donné
01:15:59du sens
01:15:59à votre vie
01:16:01un mot
01:16:02un film
01:16:03une chanson
01:16:04que sais-je encore
01:16:05Hélène Pécali
01:16:06est avec nous
01:16:07et je rappelle
01:16:08que dans ce livre
01:16:09Bienvenue en thérapie
01:16:10aux éditions Larousse
01:16:11vous racontez
01:16:12des histoires
01:16:12de patients
01:16:13qui justement
01:16:14ont basculé
01:16:15grâce à la thérapie
01:16:17grâce à un moment
01:16:20magique
01:16:21dans la thérapie
01:16:22un mot
01:16:23que vous avez dit
01:16:24une question
01:16:24un mot
01:16:25une remarque
01:16:26oui
01:16:27complètement
01:16:28et on retrouve
01:16:29Arnaud
01:16:30qui est avec nous
01:16:30bonjour Arnaud
01:16:31bonjour Hélène
01:16:32bonjour Brigitte
01:16:33bonjour Arnaud
01:16:34merci de prendre la parole
01:16:37alors qu'est-ce qui vous est arrivé
01:16:38vous ?
01:16:40du coup là
01:16:41comme vous venez de le dire
01:16:43il y a soit un mot
01:16:44soit quelque chose
01:16:46qui fait tilt
01:16:47et chez moi
01:16:48je dirais que ça a été
01:16:49la pensée
01:16:50la réflexion
01:16:51moi il y a
01:16:53à peu près 7 ans
01:16:54où je me revois
01:16:55très bien
01:16:56dans mon appartement
01:16:57avec mon ex
01:16:58de l'époque
01:16:59et de manger
01:17:01c'était un petit déjeuner
01:17:03sans saveur
01:17:04sans qu'il y ait
01:17:05le goût
01:17:07et c'est pas
01:17:08la période Covid
01:17:09oui oui
01:17:10j'ai bien compris
01:17:10il y a 7 ans
01:17:11et il y avait
01:17:13il y avait ce perte
01:17:15de saveur
01:17:16et ça m'a posé
01:17:19beaucoup de questions
01:17:19pas cette perte de goût
01:17:21mais j'étais en réflexion
01:17:22déjà
01:17:23où je me disais
01:17:24il y avait
01:17:25beaucoup de questions
01:17:26quant à
01:17:27la
01:17:28la relation
01:17:29donc
01:17:29une sorte de
01:17:30par la relation
01:17:32je dirais
01:17:32le monde
01:17:32de manière générale
01:17:33qu'est-ce qu'on en a fait
01:17:34la société
01:17:37l'impact
01:17:37qu'elle a
01:17:38qu'est-ce qui se passe
01:17:39qu'est-ce que je suis en train de faire
01:17:40il y avait un peu ça
01:17:41et plein de questions
01:17:43avec Dieu
01:17:44Dieu dans tout ça
01:17:45où est-il
01:17:46qu'est-ce qu'il se passe
01:17:48quoi
01:17:48et je dirais que
01:17:50c'est à partir de ce moment là
01:17:51qu'il y a une sorte d'étincelle
01:17:53et un moment de réveil
01:17:55comme si
01:17:56eh bien
01:17:57la réponse était
01:17:59eh bien c'est toi
01:18:01qui va porter cette responsabilité là
01:18:03c'est quelque chose
01:18:04qui dit
01:18:05qu'en chaque être humain
01:18:06il y a une sorte de responsabilité
01:18:08et que c'est à chacun de nous
01:18:10d'aller faire
01:18:12d'aller oeuvrer
01:18:13pour justement
01:18:15changer les choses
01:18:16et que
01:18:17il y avait une sorte
01:18:18chez moi en tout cas
01:18:19de croyance
01:18:20qu'il y avait un monde
01:18:23qui
01:18:23mais ce qui est intéressant
01:18:25dans Arnaud
01:18:26c'est qu'on comprend bien
01:18:27donc un matin
01:18:28vous vous réveillez
01:18:29vous prenez votre petit déjeuner
01:18:30puis tout d'un coup
01:18:31il y a une perte de saveur
01:18:33une perte de
01:18:34mais on imagine quand même
01:18:38qu'il y a dû se passer
01:18:39quelque chose
01:18:40dans les jours
01:18:41qui précèdent
01:18:42ou dans
01:18:43enfin
01:18:43ou peut-être un rêve
01:18:45dans la nuit
01:18:45ou quelque chose
01:18:46qui a dû mettre
01:18:47enfin qui a dû
01:18:48vous couper le goût
01:18:49de vivre
01:18:50en quelque sorte
01:18:51j'ai envie de dire
01:18:52justement non
01:18:52justement non
01:18:53justement non
01:18:54c'est ça
01:18:54toute la subtilité
01:18:56et presque le paradoxe
01:18:58rien du tout
01:18:59juste habiter par
01:19:00tout allait bien
01:19:01presque
01:19:02tout était cool
01:19:03mais il y avait toujours
01:19:04cette réflexion
01:19:05ce désir de compréhension
01:19:07je crois
01:19:07mais pas assez approfondi
01:19:09né dans une famille catholique
01:19:11il y avait la notion de Dieu
01:19:12etc
01:19:13mais il y avait des questions
01:19:15sans réponse quand même
01:19:17mais
01:19:17vous aviez quel âge ?
01:19:1928 ans
01:19:20d'accord
01:19:2128 ans
01:19:22je l'ai su après
01:19:24bon
01:19:25à part théastrologie
01:19:27le Saturne
01:19:28a refait un cycle
01:19:31oui c'est à 29
01:19:32c'est normalement
01:19:33c'est 29 ans et demi
01:19:34mais ça dépend
01:19:35parfois c'est un peu plus tôt
01:19:38oui
01:19:39mais de toute façon
01:19:41c'est un âge
01:19:42où on commence
01:19:43à sortir de la période
01:19:45de j'allais dire
01:19:46de l'adolescence
01:19:48de la jeunesse
01:19:50etc
01:19:50on approche
01:19:51et c'est en effet
01:19:54le premier
01:19:55premier aspect
01:19:56Saturne important
01:19:57oui
01:19:57constat
01:19:59ouais
01:19:59assez effarant
01:20:00de se dire
01:20:01qu'est-ce que je suis
01:20:03en train de faire
01:20:04je crois que je suis
01:20:05en train de faire
01:20:05comme tout le monde
01:20:06ouais
01:20:09flotter dans le courant
01:20:10quoi
01:20:11quel est le sens
01:20:12de ma présence
01:20:13au monde
01:20:13quoi
01:20:14un peu
01:20:15et puis surtout
01:20:16qu'est-ce que je suis
01:20:17en train de créer
01:20:17je crois que je suis
01:20:18en train
01:20:19c'est une véritable
01:20:20épiphanie
01:20:21pour reprendre le terme
01:20:22que vous utilisiez
01:20:22au début
01:20:23de l'émission
01:20:25Hélène Vécali
01:20:27oui
01:20:27est-ce que
01:20:28comment vous étiez
01:20:29dans votre couple
01:20:30ça allait
01:20:32ça allait
01:20:33pas de problème
01:20:34ça allait
01:20:34c'est
01:20:36pas terrible
01:20:37c'était sympa
01:20:38en fait c'était sympa
01:20:40il n'y avait pas d'âme
01:20:41il n'y avait pas de saveur
01:20:43un peu
01:20:43mais voilà
01:20:44il y avait quelque chose
01:20:45vraiment cette notion
01:20:47subtile entre
01:20:48exister et vivre
01:20:49vraiment cette sensation
01:20:50de conscience
01:20:51où on se dit
01:20:52là je peux créer
01:20:53et là je peux vraiment
01:20:55sortir
01:20:56du déjà vu
01:20:59du troupeau
01:21:00du regard
01:21:01oui
01:21:01du regard
01:21:01de l'autre
01:21:02mais moi je reste
01:21:03je reste persuadée
01:21:04qu'il y a eu quelque chose
01:21:05quand même
01:21:06qui a dû
01:21:06faire surgir
01:21:09à la surface
01:21:09ce qui était en train
01:21:10de serrer en vous
01:21:13vous voyez
01:21:13ah ouais
01:21:14mais vous savez peut-être
01:21:16pas ce que c'est
01:21:17ça n'a pas d'importance
01:21:18après par contre
01:21:19la suite
01:21:19la suite
01:21:21c'est moi
01:21:22la suite était
01:21:23beaucoup plus
01:21:24c'est
01:21:26c'est en ça
01:21:26que la suite
01:21:27après a été
01:21:28j'ai fait mes 28 ans
01:21:30un peu de temps après
01:21:31je rencontre
01:21:33une sorte d'astrologue
01:21:34un guérisseur
01:21:34qui m'apprend
01:21:35comment on soigne
01:21:35etc
01:21:36et tout ça
01:21:37est venu juste après
01:21:38et là par contre
01:21:40ça a été vraiment
01:21:41assez fort
01:21:42très puissant quoi
01:21:43et je suis parti à Réunion
01:21:45etc
01:21:45et tout ça
01:21:46découle d'une sorte
01:21:48de questionnement
01:21:49sans réponse
01:21:50où il y avait
01:21:50cet ultime
01:21:51de message
01:21:52vers Dieu
01:21:53en disant
01:21:53mais qu'est-ce qui se passe
01:21:55en fait
01:21:55quel est le message
01:21:57je crois qu'on vit
01:21:57dans un monde
01:21:58qui n'est pas très beau
01:21:59et qui dégénère
01:22:01un peu comme ça
01:22:01et qu'est-ce qu'il faut faire
01:22:03et une sorte de question
01:22:05sans réponse
01:22:06et cet étincel
01:22:08qui dit
01:22:09bah
01:22:09c'est à toi
01:22:10de faire
01:22:11c'est pas
01:22:12n'attends pas
01:22:13n'attends pas
01:22:14du monde
01:22:14ce que toi
01:22:15tu peux faire
01:22:16bien sûr
01:22:17évidemment
01:22:17et quel
01:22:19si on avait
01:22:20plein de jeunes
01:22:21comme vous
01:22:21ça irait peut-être
01:22:22mieux
01:22:22en effet
01:22:23mais plein de personnes
01:22:25je crois que vraiment
01:22:26le pire
01:22:27c'est que c'est ça
01:22:28et donc du coup
01:22:29s'ensuit
01:22:30de plein de travaux
01:22:32et vraiment
01:22:32je me forme
01:22:33je travaille beaucoup
01:22:35et pour justement
01:22:37capter cette essence-là
01:22:38et vraiment
01:22:38apporter ça aux gens
01:22:40depuis
01:22:40je crée une association
01:22:42il y a un groupe
01:22:43où on partage
01:22:44de la philosophie
01:22:45spiritualité
01:22:46psychologie
01:22:47etc
01:22:47pour justement
01:22:48réapporter ça
01:22:50cette essence
01:22:52de l'être humain
01:22:53qu'on a de créer
01:22:54et qu'on peut décider
01:22:55de notre avenir
01:22:56plus tard
01:22:57et ça passe
01:22:58dans des choses
01:22:59vraiment quotidiennes
01:23:00et d'un banal presque
01:23:02mais
01:23:02à partir du moment
01:23:03où il y a cette conscience-là
01:23:04tout change
01:23:05mais dès qu'on donne
01:23:06du sens à son existence
01:23:07on est beaucoup plus heureux
01:23:09bien sûr
01:23:09bien sûr
01:23:09et je dirais que même
01:23:11la question du sens
01:23:12c'est celle qu'on a le moins
01:23:14en ce moment
01:23:15le sens
01:23:16on a presque
01:23:18le sécuritaire
01:23:19on fait pour faire
01:23:20sans ce sens-là
01:23:21et c'est parce qu'il y a ça
01:23:24que
01:23:24tout prend une autre ampleur
01:23:27on va dire qu'on va dans tous les sens
01:23:29et à force d'aller dans tous les sens
01:23:30on va nulle part
01:23:31on n'y a plus de sens
01:23:33et là vous aviez perdu un sens
01:23:34le goût
01:23:36ah ouais
01:23:37ouais
01:23:37ou ouais
01:23:38ou le
01:23:39ouais ouais
01:23:39c'est ça
01:23:40c'est ça
01:23:40ouais
01:23:41c'est cette espèce de même goût
01:23:43cette perte de sens
01:23:44qui tout d'un coup
01:23:45vous a fait
01:23:47symboliser quelque chose
01:23:49c'est fort
01:23:50ah ouais
01:23:50je dirais que ce serait presque
01:23:52un enlisement quoi
01:23:53c'est l'enlisement
01:23:53qui m'a fait perdre ça
01:23:55mais le pire
01:23:56c'est que je ne m'en rendais pas compte
01:23:57et à partir du moment
01:23:58où il y a eu cette étincelle
01:23:59ce matin-là
01:24:02ce matin-là
01:24:03à force de perdre le sens
01:24:05on perd le sens
01:24:07du goût
01:24:08et à ce moment-là
01:24:09un sursaut
01:24:09ouais
01:24:09sursaut d'éveil quoi
01:24:12où on disait
01:24:14attention
01:24:15parce que là
01:24:15tu es en train de faire
01:24:16comme tout le monde
01:24:16tu es en train de vivre
01:24:17mais vous savez
01:24:18Arnaud
01:24:19je vais conclure
01:24:20puisqu'il est temps de conclure
01:24:21mais je vais conclure
01:24:22notre corps ne nous ment jamais
01:24:24et si on écoutait plus
01:24:25notre corps
01:24:26et nos sens
01:24:27parce que nos cinq sens
01:24:28ils parlent énormément
01:24:29de ce qu'on ressent
01:24:30et de ce qu'on vit
01:24:32donc je pense qu'on irait tous
01:24:34beaucoup mieux
01:24:34donc c'est peut-être
01:24:35la jolie conclusion
01:24:37pour cette émission
01:24:38non ?
01:24:39Oui tout à fait
01:24:39et je pense qu'il y a une différence
01:24:41entre survivre et vivre
01:24:43Exactement
01:24:45donc écoutez votre corps
01:24:46vos sens
01:24:47et puis donnez du sens
01:24:48et voilà tout
01:24:51Merci beaucoup en tout cas
01:24:52Arnaud de ce joli témoignage
01:24:54Merci Arnaud
01:24:54Merci à vous
01:24:55Hélène Vecali
01:24:56je rappelle
01:24:56Merci Brigitte
01:24:57votre livre
01:24:58qui avait servi de fil rouge
01:24:59Bienvenue en thérapie
01:25:01c'est aux éditions Larousse
01:25:03et puis
01:25:04la semaine prochaine
01:25:06je vais un peu me reposer
01:25:07et puis on se retrouvera
01:25:08avec toujours le même plaisir
01:25:10et puis de toute façon
01:25:11je ne vous abandonne pas
01:25:12on va écouter
01:25:13les meilleures émissions
01:25:14à partir de lundi
01:25:16et tout de suite
01:25:17vous retrouvez
01:25:18Alexandre Delovane
01:25:19pour C'est votre avenir
01:25:21Merci à vous

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