Cette semaine, TVL vous propose un numéro exceptionnel d’I-Média, animé par Jean-Yves Le Gallou, accompagné de son invité Hubert Calmettes, expert en marketing et communication, auteur du "Guide du marketing dissident".
Interrogés par Martial Bild, ces deux spécialistes des médias analysent et dévoilent l’ampleur des financements publics attribués aux grands médias, qu’ils qualifient de "médias de grand chemin".
Grâce aux questions posées par les donateurs de TVL, les intervenants abordent plusieurs thèmes clés : la véritable dépendance de la grande presse à l’argent public, l’acte de censure représenté par la suppression de C8, les pistes politiques à envisager en cas d’alternance, ainsi que les alternatives comme le financement participatif.
Jean-Yves Le Gallou et Hubert Calmettes avancent un chiffre saisissant : celui que les Français paient pour que le pouvoir continue de soutenir le Parti des médias. Et ce chiffre est tout simplement stupéfiant !
Interrogés par Martial Bild, ces deux spécialistes des médias analysent et dévoilent l’ampleur des financements publics attribués aux grands médias, qu’ils qualifient de "médias de grand chemin".
Grâce aux questions posées par les donateurs de TVL, les intervenants abordent plusieurs thèmes clés : la véritable dépendance de la grande presse à l’argent public, l’acte de censure représenté par la suppression de C8, les pistes politiques à envisager en cas d’alternance, ainsi que les alternatives comme le financement participatif.
Jean-Yves Le Gallou et Hubert Calmettes avancent un chiffre saisissant : celui que les Français paient pour que le pouvoir continue de soutenir le Parti des médias. Et ce chiffre est tout simplement stupéfiant !
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:01Générique
00:02Bienvenue pour ce numéro spécial d'E-Média.
00:23Pour l'occasion, j'occupe le siège cette semaine de Floriane Jeannin
00:27et en compagnie bien sûr de Jean-Yves Le Gallou.
00:29Bonjour Jean-Yves.
00:30Bonjour Marc-Yves.
00:31Et puis, vous avez décidé, Jean-Yves, d'avoir un invité.
00:34Il s'agit d'Hubert Calmette.
00:35Bonjour Hubert Calmette.
00:36Bonjour Marc-Yves.
00:36Vous êtes expert en marketing et communication,
00:39auteur du guide du marketing du dissident et un ami de TVL, bien évidemment précieux.
00:43Ensemble, nous allons étudier et révéler l'ampleur de l'argent public
00:48déversé sur les médias mainstream.
00:51Alors certains disent médias classiques, mass-média,
00:53d'autres disent médias de grand chemin.
00:55Moi, j'avoque d'ailleurs partie des médias.
00:56Quels sont les choix qu'on fait pour cette émission ?
00:58Je trouve que médias de grand chemin, c'est le mieux.
01:00Parce que d'abord, c'est français par rapport à mainstream.
01:02Ça montre bien que ce sont les médias les plus parcourus,
01:06les plus écoutés ou les plus entendus
01:08et qui ont le plus d'influence sur l'opinion.
01:10Et puis, ce sont des voyous.
01:12Donc, ça renvoie de grand chemin et bien.
01:16Allez, médias de grand chemin.
01:16C'est donc acté, Jean-Yves, puisque vous avez la parole.
01:19Je me tourne à nouveau vers vous pour évaluer la dépendance réelle
01:23de la grosse presse, de la presse de grand chemin, à l'argent public.
01:26Et surtout, question essentielle, est-ce que cette dépendance au pouvoir
01:29est la source de la pensée unique, du politiquement correct,
01:33qui est intrinsèquement liée à cette presse ?
01:36Si vous voulez, il y a deux sources de financement.
01:40Il y a les médias publics, qui par définition dépendent du pouvoir politique,
01:46du pouvoir idéologique.
01:48Et puis, il y a les médias des oligarques,
01:50qui dépendent aussi indirectement de l'argent public.
01:53Je vais vous prendre un exemple.
01:55Vous avez Rodolphe Saadé, qui est un armateur,
02:00qui contrôle BFM et un certain nombre d'autres médias.
02:03Alors, on va dire que c'est de l'argent privé.
02:06Ben oui et non, parce qu'il roule ouvertement pour Macron,
02:12il roule ouvertement pour l'extrême-centre,
02:15mais en même temps, il bénéficie pour ses entreprises d'une niche fiscale.
02:19Et donc, indirectement, c'est de l'argent public.
02:24De même que quand Drahi avait eu un rôle très important dans les médias
02:28sous la période Hollande-Macron,
02:31il avait eu à l'époque comme compensation des avantages sur SFR.
02:37Donc, on voit bien que les médias des oligarques,
02:41à côté des médias publics,
02:43et bien finalement, c'est aussi de l'argent public
02:46et c'est de l'influence au service de l'idéologie dominante.
02:50C'est-à-dire que, si ce soit bien clair,
02:51cette dépendance financière au pouvoir
02:54entraîne obligatoirement une pensée unique,
02:57le politiquement correct.
02:58On ne peut pas sortir de ce chemin-là ?
03:00Absolument.
03:01Alors, la pensée unique sur le plan politique,
03:04c'est à la fois l'extrême-centre et l'extrême-gauche
03:07qui est assez influente,
03:08notamment par la classe journalistique,
03:10par la présence de la gauche dans beaucoup d'endroits en France.
03:14Mais l'extrême-centre et l'extrême-gauche ne s'opposent pas vraiment.
03:19En tout cas, ils ne s'opposent pas sur tous les sujets sociétaux,
03:23que ce soit sur l'immigration, sur les mœurs, sur le climat.
03:27L'extrême-centre et l'extrême-gauche, c'est un peu la même chose
03:30et c'est eux qui dominent les médias de grand chemin.
03:33Hubert Calmette, tout comme Claude Cholet,
03:35que nous allons retrouver avec ses portraits pris,
03:37quand, à la fin de notre entretien,
03:39vous avez étudié avec beaucoup de sérieux les médias
03:42qui les possèdent en France.
03:44Alors, comme le soulignait...
03:45Il y a l'État, mais pas seulement.
03:47Bien sûr, comme le soulignait Jean-Yves,
03:48il y a à la fois des acteurs publics et privés.
03:51L'acteur public, évidemment, c'est l'État,
03:53qui détient le service public,
03:56notamment France Télévisions et Radio France,
03:59qui injecte tout de même 4 milliards d'euros,
04:02un peu plus de 4 milliards.
04:04La petite entreprise médiatique de l'État ne connaît pas la crise,
04:07puisque ce budget progresse d'année en année.
04:10Il n'y a pas de souci financier.
04:12Et les présidents de Radio France et de France Télévisions
04:17sont nommés par l'ARCOT,
04:20dont le président est nommé par le président de la République.
04:23On voit bien qu'il y a un lien totalement organique, n'est-ce pas ?
04:28Alors, de quoi parle-t-on ?
04:29De qui parle-t-on ?
04:31On parle de France 2, on parle de France 3,
04:33on parle de France 4, France 5,
04:35on parle évidemment de France Inter, de France Info,
04:38de France Bleu, de France Culture, de France Musique, de France 24.
04:42On parle aussi de TV5 Monde, de la chaîne parlementaire et d'Arte.
04:47Une douzaine de masses médias
04:49qui ont un niveau de pénétration dans la population française tout à fait considérable
04:53et qui sont donc financés par l'argent public, par l'argent de nos impôts.
04:57Ça, voilà, c'est pour le côté État.
05:00Après, vous avez effectivement un certain nombre d'acteurs privés
05:04qui ont tous un lien particulier avec le pouvoir.
05:09Vous avez quatre types de liens, en réalité.
05:11Ça a été d'ailleurs évoqué dans le propos préliminaire de Jean-Yves Le Gallou.
05:16Vous avez ceux qui ont un lien à la commande publique,
05:19typiquement Bouygues.
05:20Vous voyez, Bouygues, TF1, LCI, Bouygues.
05:24Quand vous êtes M. Bouygues, vous faites des travaux publics.
05:27Donc, vous êtes par définition en lien avec les collectivités et l'État.
05:32Et si d'aventure, d'aventure, c'est une hypothèse,
05:35vous avez la volonté de vous positionner sur la reconstruction d'un pays en Europe de l'Est,
05:40suivez mon regard,
05:41vous aurez besoin d'un soutien massif de l'État.
05:45Ça va s'en dire.
05:46Lorsque vous êtes d'assaut, d'assaut, c'est le Fiaro.
05:49Eh bien, vous vendez des rafales et d'autres types d'armements, d'ailleurs.
05:53Les rafales, vous ne les vendez pas aux charcutiers du coin de la rue.
05:57Vous les vendez à l'État, en l'occurrence à l'armée de l'air.
06:00Donc, évidemment, une dépendance très, très forte à d'autres niveaux.
06:03Puis, vous avez d'autres types de liens.
06:05Vous avez des liens idéologiques, politiques.
06:08Typiquement, Xavier Niel et Mathieu Pigasse,
06:11qui ont une sensibilité centre-gauche, gauche-bobo, gauche-techno, voilà.
06:16Et qui ont fait de belles réussites, d'ailleurs, au niveau financier,
06:20détiennent une nébuleuse de médias tout à fait considérable.
06:25On parle du monde, on parle du Nouvel Observateur,
06:27on parle de Téléramar, on parle du Courrier international,
06:30on parle des inrocutibles,
06:32on parle également de groupes de presse régionaux,
06:36qui sont particulièrement influents.
06:38On parle même d'une participation,
06:41à travers une société intermédiaire,
06:43dans Mediapart, pour ce qui est de Xavier Niel.
06:46Donc, évidemment, là, des gens qui pèsent dans le paysage, également.
06:49Et puis, vous avez les amis, les amis personnels,
06:52les amis personnels du couple présidentiel.
06:56Vous avez M. Pinault, qui détient le point.
06:58Vous avez Bernard Arnault, qui détient les échos,
07:01qui détient aujourd'hui en France le Parisien et Challange.
07:03Et la catégorie qu'évoquait tout à l'heure Jean-Yves Le Gallou,
07:09des redevables.
07:10Patrick Drahi est tout à fait dans ce spectre-là.
07:14Donc, je ne reviendrai pas sur l'affaire Drahi.
07:16Alors, dans ce paysage, vous avez évidemment un vilain petit canard
07:18qui s'appelle Bolloré, le groupe Bolloré.
07:21Mais il ne vous a pas échappé que M. Bolloré,
07:24en tout cas son groupe, a un pistolet sur la tempe.
07:27– On va reparler de Bolloré.
07:29Je vous pose une question à tous les deux.
07:30Est-ce qu'on peut aller plus loin, ce que vous dites,
07:33en se disant, M. Bouygues a intérêt à la reconstruction d'un pays,
07:37comme l'Ukraine.
07:38Il a donc intérêt à mettre peut-être une chaîne de télévision d'information
07:41au service de cette propagande ukrainienne.
07:43M. Dassault a besoin de vendre des rafales.
07:45Donc, peut-être que M. Dassault voit d'un bon oeil, finalement,
07:48des conflits qui permettent de réarmer militairement la France.
07:54Est-ce qu'on peut aller jusque-là, ou c'est une vue de l'esprit ?
07:57– Ce ne serait pas la première fois qu'il y ait une liaison
08:00entre le lobby militaro-industriel et les journaux.
08:06Ça s'est vu à des époques très anciennes,
08:10même y compris avant la guerre de 1914.
08:12Krupp avait une certaine influence sur le gouvernement allemand.
08:16Donc, ce n'est pas très nouveau.
08:17– Jean-Yves Le Gallou, il y a le cas du C8.
08:20Parce qu'on parlait du groupe Bolloré.
08:21Et là, quand même, c'est intéressant parce que ça vient un peu contre-vade
08:25ce que vous me dites, tous les deux.
08:27C'est une chaîne censurée par l'Arcom,
08:29ce qui, rappelons-le, a fait polémique,
08:32puisque c'était la première chaîne, la plus populaire, de la TNT.
08:36C8 disposait de son indépendance financière.
08:39Il est d'accord.
08:40Le groupe Bolloré était à la manœuvre avec des annonceurs,
08:43donc très présents.
08:44Et ma force est de constater que ça n'a pas suffi.
08:47– Ça n'a pas suffi parce que là,
08:49on a un phénomène de retour de la censure d'État.
08:53C'est-à-dire qu'en bonne logique,
08:55dans les sociétés contemporaines,
08:58la censure se fait de manière détournée, pas officielle.
09:03Là, on a eu un acte de censure,
09:05puisque l'Arcom, l'autorité de régulation des communications,
09:10a décidé qu'on supprimait tout purement et simplement
09:15l'accès à la TNT de la chaîne C8,
09:20qui était la première chaîne sur la TNT,
09:22et la cinquième ou sixième chaîne,
09:25en termes d'audience nationale,
09:29eh bien, c'est une décision purement arbitraire de censure
09:33qui a été prise.
09:35Alors, c'est intéressant de le savoir.
09:36Le président de l'Arcom, effectivement, avait été nommé,
09:40comme le nouveau d'ailleurs, par M. Macron,
09:42et le directeur général de l'Arcom
09:45est un conseiller d'État lié par sa femme
09:49à l'empire de Soros.
09:53C'est donc un immigrationniste,
09:57un progressiste militant,
09:59et donc ils ont fermé purement et simplement
10:01C8, avec les menaces qu'il y a derrière,
10:05sur ces news.
10:07Il y a effectivement, comme vous l'avez dit,
10:08un pistolet sur la tempe.
10:10Hubert ?
10:11Ce qu'il faut souligner, c'est que
10:13cette histoire est sans précédent.
10:15L'interdiction d'une chaîne, d'un média,
10:18en Occident, depuis la guerre.
10:21L'interdiction, c'est une non-reconduction.
10:24C'est une censure.
10:24Je me fais l'avocat du diable.
10:25C'est une censure.
10:27C'est une censure.
10:27Même McCarthy, au lendemain de la guerre,
10:30qui voyait des communistes partout,
10:34ne s'est pas offert le luxe de supprimer
10:36des médias aux États-Unis,
10:38au nom d'ailleurs du premier amendement
10:40de la Constitution américaine,
10:42qui érige, au niveau le plus sacré,
10:45la liberté d'expression.
10:47Donc, il y a évidemment là,
10:48une volonté de faire de ces huites,
10:50une fois de plus,
10:51le cadavre devant lequel on tient un pistolet
10:55sur l'attente de CNews.
10:56En gros, conformez-vous
10:57à la charte diversitaire et pluraliste de l'ARCOM.
11:02Faute de quoi, camarades,
11:03voilà ce qui va vous arriver.
11:05Ça paraît assez clair.
11:06On va aller un peu plus vite,
11:08si vous voulez bien.
11:08Nous avons interrogé les membres
11:09du premier cercle des donateurs de TVL.
11:12C'est un club des donateurs
11:13les plus importants de TVL.
11:15Et nous avons une question d'entrée.
11:18Je vous l'adresse à vous, Jean-Yves.
11:20Quel scénario pour l'ARCOM
11:21et le service public
11:22dans la perspective d'une alternance politique ?
11:25Alors, dans la perspective
11:27d'une vraie alternance politique,
11:29c'est-à-dire d'un vrai changement politique,
11:31je crois que ni l'ARCOM
11:32ni le service public
11:34tel qu'ils existent aujourd'hui
11:35ne sont sauvables.
11:37L'ARCOM, il faut purement
11:38et simplement la supprimer.
11:40Plus d'organismes de régulation.
11:41Plus d'organismes de régulation.
11:43Le minimum de régulation nécessaire
11:45est réintégré à l'intérieur
11:48du ministère de la Culture
11:49et de la Communication.
11:51Mais ce n'est plus sauvable.
11:52Figurez-vous,
11:53parce qu'on parle de l'ARCOM,
11:55les gens de l'ARCOM sont nommés
11:57par le pouvoir.
11:58Le Conseil est nommé par le pouvoir.
11:59Mais le personnel de l'ARCOM
12:02est recruté sur des critères militants.
12:05Il y a une annonce qui vient de passer
12:06pour recruter des data scientists
12:09pour l'ARCOM.
12:11On précise qu'il faut avoir
12:13un engagement pour l'égalité
12:16et la diversité.
12:17C'est-à-dire,
12:18on soumet le recrutement
12:19à un engagement idéologique.
12:21cet organisme n'est pas sauvable,
12:23il doit être supprimé.
12:24Je pense que s'agissant
12:26des médias publics,
12:28ils ne sont pas non plus sauvables.
12:31Il faut donc les privatiser
12:33en gardant...
12:34Il met des dizaines de milliers
12:35de personnes au chômage,
12:36c'est ça ?
12:36Ils retrouveront un emploi
12:38en fonction de leur talent.
12:39Voilà.
12:39Est-ce que le gouvernement
12:41n'a pas le droit
12:42de s'exprimer
12:43et d'avoir une chaîne de télévision
12:44sur laquelle il exprime
12:45son point de vue,
12:45les grandes décisions de l'État,
12:47défendre le budget ?
12:48Vous pensez qu'il ne peut pas
12:48avoir de voix ?
12:49Le pouvoir ne peut pas avoir
12:50qu'une voix.
12:50Je pense que le pouvoir
12:52des médias aujourd'hui,
12:54tels qu'ils existent,
12:55je pense à France 2,
12:57France 3,
12:57France Télévisions,
12:59ils ne sont pas sauvables
13:01tels qu'ils sont.
13:02Il faut donc les privatiser.
13:03Peut-être garder,
13:04là je me suis,
13:05peut-être garder un minimum
13:07en termes de patrimoine
13:09et donc garder
13:10un service public résiduel
13:13sur l'expression du patrimoine,
13:16sur la gestion
13:17des archives audiovisuelles,
13:20en les libéralisant peut-être,
13:21je pense à l'INA,
13:22mais qu'il faut aussi réformer
13:24et pour le reste,
13:25il faut un bouleversement profond.
13:27Sinon, on ne changera rien.
13:30Allez, André a une seconde question
13:33et je vais la poser
13:34à Hubert Calmet cette fois-ci.
13:35Y a-t-il d'autres pays
13:36qui fonctionnent comme la France
13:37sur le financement des médias ?
13:39– Il existe évidemment
13:42des services publics,
13:43ça répond d'ailleurs aussi
13:44au sujet précédent,
13:45dans d'autres pays.
13:47La BBC,
13:48c'est le service public britannique.
13:49– La RAE.
13:50– La ZDF,
13:51c'est le service public allemand,
13:53la RAE, vous l'avez dit,
13:54le service public italien.
13:55Il existe aussi des aides
13:56à la presse
13:58dans les autres pays,
13:59mais elles sont centrées
14:00exclusivement
14:01sur la modernisation
14:02et la diffusion,
14:03pas sur ce fameux critère
14:05de soutien au pluralisme
14:07qui est une spécialité française
14:08ô combien indiscutable.
14:11S'agissant des États-Unis,
14:13là, c'est un système libéral.
14:15Donc, c'est la prévalence
14:19de l'annonceur
14:20et du consommateur,
14:21auditeur,
14:22lecteur ou téléspectateur
14:24qui s'impose.
14:25Ce qui fait d'ailleurs
14:26que même si les médias américains
14:28sont parfois connotés
14:29politiquement,
14:30ils ont une obédience,
14:31ils ont une sensibilité,
14:33ils n'hésitent pas
14:34à aborder objectivement
14:36un sujet,
14:37même si ça tire un peu
14:39contre leur camp.
14:40Je prends l'exemple
14:40du New York Times,
14:41typiquement.
14:42Prenez le New York Times
14:43qui révèle,
14:44il y a quelques mois,
14:45la présence de la CIA
14:48au Donbass,
14:49dans le Donbass,
14:50dès 2014,
14:52pour déstabiliser le périmètre
14:53et probablement
14:54pour participer
14:55à l'éviction
14:55de Yanukovitch
14:57qui avait été
14:57démocratiquement élu.
14:59En disant cela,
15:00le New York Times
15:01très démocrate
15:02tire une balle
15:04dans le pied
15:04de Biden
15:05qui est à l'époque
15:06à la manœuvre
15:07qui est au pouvoir
15:08et évidemment aussi
15:09sur l'administration Obama
15:12qui était à la manœuvre
15:13en 2014.
15:15Mais il le fait,
15:16pourquoi ?
15:16Parce qu'il n'a de compte
15:16à rendre
15:17qu'au lecteur
15:20et à l'annonceur.
15:23C'est-à-dire celui
15:24qui éventuellement
15:25va acheter
15:25de l'espace publicitaire.
15:27Donc quelque part,
15:28il y a un schéma
15:29assez sain
15:30dans cette histoire,
15:32même s'il est
15:33peut-être discutable
15:34par ailleurs.
15:35Le système
15:36qui serait le plus comparable,
15:37et là,
15:38accrochez-vous bien
15:38parce que vous allez
15:39tomber de l'armoire
15:40ou de votre chaise,
15:41mon cher Martial,
15:42c'est peut-être
15:43le système russe
15:44d'avant 2022.
15:46Alors pas depuis 2022,
15:47soyons clairs,
15:48parce qu'on est en communication
15:49de crise ou de guerre,
15:51donc rien n'est significatif.
15:54Mais si vous regardez
15:55le paysage médiatique russe
15:57jusqu'en 2022,
15:59vous avez des médias d'État,
16:01effectivement,
16:01vous avez Rossiya,
16:031, 2, 3, 24, etc.
16:05Vous avez des médias
16:09qui sont sous l'autorité
16:11d'entreprises d'État
16:12comme Gazprom,
16:13je pense à NTV notamment,
16:14mais vous avez
16:15des médias indépendants.
16:16Vous avez des médias indépendants
16:17qui sont éventuellement
16:18pro-occidentaux,
16:19je pense à Novaya Gazeta,
16:21je pense à l'écho de Moscou,
16:22je pense aussi à Moscou Times
16:24qui édite à la fois
16:24en anglais et en russe,
16:27et puis évidemment
16:27des organes paléocommunistes
16:29comme la Pravda
16:30qui sont nostalgiques
16:32de l'Union soviétique,
16:33et même des médias
16:35qui sont, on va dire,
16:37ultra-conservateurs
16:38et ultra-orthodoxes
16:39comme Tsargrad TV.
16:41Tout cela sous l'œil de Moscou,
16:43soyons clairs,
16:43ne faisons pas d'angélisme.
16:44à travers un organisme
16:46qui s'appelle
16:47le Rosco-Manzor,
16:48pardon,
16:49on dirait un mot sorti
16:50de Jurassic Park,
16:51qui est à peu de choses près
16:53l'équivalent de l'Arcom.
16:55Jean-Yves ?
16:56C'est précisément
16:57la comparaison
16:58que je voulais faire
16:58entre notre système
17:00et le système russe,
17:01effectivement,
17:02d'avant 2022.
17:04Voilà,
17:05mais c'est assez amusant,
17:07c'est que l'opinion française
17:08qui est gavée
17:09de propagande anti-russe
17:10est persuadée
17:11et que le système
17:12de communication russe
17:14est épouvantable,
17:15ce qui est peut-être vrai,
17:16sauf que nous avons
17:17exactement le même.
17:18Avec une différence de taille,
17:20c'est qu'en 2022,
17:21en Russie,
17:22nous sommes à trois décennies
17:23de l'effondrement
17:24de l'Union soviétique,
17:26alors qu'en France,
17:27on est censé baigner
17:28dans une démocratie exemplaire.
17:31On n'est qu'à deux siècles
17:32de la Révolution française.
17:34J'ai toujours une autre question,
17:35mais finalement,
17:36elle est plus pour moi,
17:37en escalité de directeur général
17:38de TVL,
17:38parce que c'est Françoise
17:39qui dit
17:40« Pourquoi ne pas avoir
17:41recours pour TVL,
17:43pour TV Liberté,
17:44à des abonnements payants
17:45ou à des publicités
17:46ciblées en plus des dons ? »
17:49En fait,
17:49là,
17:50c'est assez simple
17:51et on va revenir
17:51à un autre sujet après.
17:53Le système choisi par TVL,
17:54c'est celui du financement
17:55participatif,
17:56ce qu'on appelle le don.
17:57Ce mode de financement
17:58est l'assurance
17:59de l'indépendance
18:00de la chaîne.
18:02C'est le spectateur
18:03donateur
18:04qui est à la fois
18:05le gérant
18:06et le garant
18:07de la liberté de TVL.
18:09D'autres modes
18:10effectivement
18:11de financement
18:11existent
18:12et certains
18:13ont un intérêt
18:14mais ils peuvent
18:16être plus confortables
18:17parce que c'est vrai
18:18que nous sommes
18:19continuellement
18:20à remettre
18:21le travail
18:23sur le tapis
18:24en essayant
18:26à nouveau
18:26de trouver
18:27des nouveaux modes
18:27de financement
18:28à travers nos donateurs.
18:30Mais
18:30ce qui est probant,
18:32c'est que
18:33l'abonnement,
18:34si on choisissait
18:35l'abonnement,
18:36ça retire
18:37la possibilité
18:37de toucher
18:38le plus grand nombre.
18:38En fait,
18:39les abonnements,
18:40ce n'est pas la capacité
18:41de toucher
18:41le plus grand nombre
18:42alors que TVL
18:42est un média
18:43qui veut faire
18:44de l'audience
18:44et qui réussit
18:458,5 millions de vues
18:46le mois dernier,
18:46un peu plus,
18:47même dorénavant.
18:48C'est un record
18:49depuis sa naissance
18:50en 2014.
18:51Mais c'est aussi
18:52et surtout
18:53la feuille de route
18:54que nous avait donnée
18:55Philippe Millau,
18:55le président de la chaîne,
18:56un média d'audience
18:57mais d'influence.
18:59Et donc,
18:59pour qu'il y ait
18:59cette influence,
19:00la gratuité
19:01permet bien évidemment
19:02de déverser
19:04pour le plus grand nombre
19:05une information
19:06qu'ils peuvent bien évidemment
19:07retenir ou pas.
19:09Et la publicité
19:10est relayée ou pas.
19:12Voilà,
19:12donc ça c'est pourquoi
19:12nous n'avons pas fait
19:13le choix de l'abonnement
19:14parce que l'abonnement
19:15par définition
19:16il est restreint
19:17à un nombre
19:18faible finalement
19:19de personnes
19:20et puis la publicité,
19:22la difficulté
19:23de la publicité,
19:24même celle qu'on passerait
19:25sur YouTube,
19:25c'est que nous ne sommes
19:26pas décideurs.
19:27Et en fait,
19:28que toute l'idée
19:29de TVL,
19:30c'est de décider
19:30de son destin,
19:31décider de ce qu'il dit,
19:32décider et que personne
19:34ne puisse le faire
19:35à sa place,
19:36ni le pouvoir,
19:37ni l'État,
19:37ni les annonceurs.
19:39Et les annonceurs,
19:39bien évidemment,
19:40eux,
19:41émettent une pression
19:43évidemment sur les contenus
19:46qu'ils financent,
19:48de fait.
19:49Et les annonceurs
19:50sont eux soumis
19:51à une forme de walkisme
19:52de diversité
19:53qui n'est pas compatible
19:54avec TVL.
19:55Donc nous n'avons
19:56jamais accepté cela
19:57et nous n'avons
19:58d'autant moins
19:58accepté la publicité
20:00que si elle apparaît
20:01sur YouTube,
20:02les annonceurs
20:03vont être en droit
20:04de dire
20:04nous exigeons
20:05que pour financer
20:07les programmes de TVL,
20:08eh bien,
20:09ils renoncent
20:10à tel ou tel aspect
20:11de leur défense,
20:12des libertés
20:13ou de la liberté sanitaire,
20:14etc.
20:14On a connu cela
20:15et donc il n'en est pas question.
20:17Donc voilà pourquoi
20:17on maintient
20:18ce choix de financement
20:22qui reste un choix
20:23difficile,
20:24qui reste toujours
20:25une fragilité,
20:26ça c'est clair,
20:27mais c'est aussi
20:28le prix à payer
20:29pour la liberté,
20:30comme je dis tout le temps,
20:31voilà,
20:31on n'a pas la trace
20:32de la servitude au coup
20:34et ça,
20:34ça vaut son pesant
20:35de cacahuète.
20:36Je reviens
20:37à un autre sujet
20:38et je remercie
20:39Françoise de sa question.
20:41Dites-moi clairement,
20:43le pouvoir
20:43injecte combien
20:44pour ces médias
20:46de grand chemin ?
20:48Un chiffre.
20:49Parce que là,
20:50les chiffres
20:50sont toujours compliqués.
20:51c'est toujours compliqué.
20:52Il faut expliciter
20:54les chiffres.
20:54C'est dur,
20:55je sais,
20:55mais il faut essayer
20:56de trouver un chiffre
20:57à donner aux gens,
20:58à nos amis.
20:59Dotation directe,
21:00on l'a évoqué tout à l'heure,
21:02plus de 4 milliards
21:03pour le service public.
21:05Ça,
21:05c'est un premier lot.
21:07Vous avez les aides
21:08à la presse
21:09qui est une des spécialités françaises,
21:11en tout cas sur un volet.
21:13Vous avez 462 millions d'euros
21:15en aides directes
21:17et indirectes
21:17chaque année,
21:18injectées,
21:19donc presque un demi-milliard
21:20d'euros injectées
21:21sur les aides à la presse,
21:22une fois de plus,
21:23modernisation,
21:24diffusion
21:24et soutien au pluralisme.
21:27Vous avez certains
21:27magazines
21:29ou journaux,
21:30je pense à l'humanité
21:32ou à Libération,
21:33qui probablement aujourd'hui
21:34n'existeraient plus
21:35s'ils n'avaient pas eu
21:36cette perfusion.
21:38Si,
21:38c'est 7 millions par an,
21:39c'est ça.
21:40Mais également
21:41le Figaro,
21:43et vous voyez,
21:44également le Monde.
21:46Je rappelle
21:47Xavier Niel
21:48derrière le Monde,
21:49Dassault,
21:49on peut penser
21:50que ces oligarques,
21:52comme dirait
21:52Jean-Yves Le Gallou,
21:53n'ont pas besoin de cela,
21:55mais en tout cas,
21:56il y a cette manne publique
21:57qui se déverse.
21:58Inutile de vous dire
21:59qu'à la droite du Figaro,
22:00il n'y a pas grand-chose
22:01qui se déverse,
22:02c'est clair.
22:05Donc,
22:05les aides à la presse.
22:06Les aides à la presse,
22:07dont la Cour des comptes
22:08disait,
22:09je cite,
22:09la presse constitue
22:10un secteur économique
22:12qui est fortement soutenu
22:13par l'État
22:13et qui,
22:15donc,
22:15en dépend largement.
22:19Le message est clair.
22:20Il y a le taux de TVA réduit aussi.
22:22Voilà,
22:22c'est les aides directes
22:23et indirectes.
22:24Le message est clair,
22:26c'est qui paye commande
22:27et qui commande influence.
22:28Ça,
22:29c'est vrai
22:29de toutes les activités humaines.
22:31On n'invente rien là-dessus.
22:32Et la Cour des comptes,
22:33en filigrane,
22:35dit cela.
22:35Alors après,
22:37vous avez quelque chose
22:38qu'on oublie régulièrement
22:39et pourtant,
22:41c'est incroyable
22:43en termes de montant financier.
22:45C'est l'État annonceur.
22:46Il ne vous a pas échappé
22:47que l'État fait de la pub,
22:50fait de la publicité
22:50sur tous les médias.
22:52Ne vous imaginez pas
22:53que cette pub est gratuite.
22:56L'État achète
22:57de l'espace publicitaire.
23:00Et l'achète
23:01à un niveau relativement élevé.
23:04c'est la campagne
23:06de prévention routière,
23:07campagne des armées,
23:08recrutement pour la marine,
23:10l'armée de terre,
23:10etc.
23:11Campagne contre les discriminations.
23:14Ça,
23:15c'est une des spécialités.
23:16Campagne pour la prévention
23:18du cancer,
23:18campagne de vaccination,
23:19etc.
23:21Chaque année,
23:22c'est près de 250 millions d'euros.
23:24250 millions.
23:25250 millions.
23:27Une enveloppe,
23:28en fait,
23:28qui est négociée
23:29tous les deux ans,
23:30très exactement
23:30de 465 millions d'euros
23:32par les services
23:34d'information du gouvernement,
23:36qui centralisent
23:36les demandes des ministères.
23:38Et c'est une enveloppe maximale
23:40qui, donc,
23:42correspond à 250 millions
23:43d'euros consommés par an.
23:46À la discrétion,
23:48à la main des ministères,
23:50le choix des médias
23:52est évidemment,
23:53évidemment,
23:53politique.
23:55Vous pouvez être
23:55dans le plan média
23:56ou ne pas y être.
23:58Évidemment,
23:59normalement,
23:59ce sont des objectifs
24:00de communication,
24:01de cibles
24:01qui devraient prévaloir,
24:02mais rien n'empêche
24:03le directeur de la communication
24:04ou le ministère,
24:05le directeur de cabinet
24:06ou le ministre.
24:07Une fois de plus,
24:07ce sont des sujets
24:08qui sont très politiques
24:09de décider que tel ou tel
24:11est dans le plan média
24:12ou pas.
24:14Et puis,
24:14il y a,
24:15en dehors de l'État,
24:16les collectivités
24:17que l'on oublie régulièrement.
24:19Les collectivités,
24:20régions,
24:21départements,
24:22communautés de communes,
24:23métropoles
24:23et même les communes
24:24qui ont des budgets
24:26de communication
24:27très conséquents.
24:28Alors là,
24:30l'opacité
24:31est plus forte,
24:33mais quand on regarde
24:34de près,
24:36les derniers rapports,
24:37par exemple,
24:37la Chambre régionale
24:38des comptes
24:38de Ronald Pauvergne,
24:41qui est le dernier,
24:41un des derniers rapports
24:42à être sortis,
24:43qui établit
24:44que les collectivités,
24:46toute collectivité
24:47du périmètre
24:48confondu,
24:49dépensent entre
24:500,5
24:51et 3,4%
24:53de leur budget global
24:54en communication.
24:55en communication.
24:57Et sur ce budget,
24:59vous avez un tiers
24:59de ces dépenses
25:00qui sont consacrées
25:01à l'achat d'espaces publicitaires.
25:03Ramenez ça au niveau national,
25:05extrapolé au niveau national,
25:06les collectivités,
25:07je parle sous le contrôle
25:08de Jean-Yves Le Galou,
25:09c'est 250 milliards
25:10de budget
25:11au niveau national.
25:14Imaginez un petit peu
25:14ce que ça représente,
25:15un budget de communication
25:16maximal
25:17de 8,5 milliards d'euros.
25:20Pardon,
25:20pour les téléspectateurs,
25:21on parle de chiffres.
25:22C'est pour ça
25:24qu'on a fait cette émission.
25:25Il faut qu'on sache.
25:26Et donc,
25:26la cote-part
25:27de l'achat d'espaces,
25:29en réalité,
25:31correspond au minimum
25:32à un demi-milliard d'euros,
25:34au maximum
25:35à un milliard et demi d'euros.
25:36Donc,
25:37si vous cumulez l'ensemble,
25:39les dotations,
25:40les aides à la presse
25:41et l'État annonceur,
25:43vous arrivez,
25:44c'était votre question,
25:45le chiffre,
25:45le chiffre,
25:46à une fourchette
25:47entre 5,5 milliards
25:49et 7 milliards d'euros.
25:51d'argent public
25:53qui sont déversés
25:54sur la sphère médiatique.
25:57Les aides postales,
25:58les aides aux journalistes,
25:59il y a encore
26:00tout cela à rajouter.
26:01Alors,
26:02là,
26:02pour le coup,
26:02oui,
26:03là,
26:03c'est dans le volet
26:04aide à la presse.
26:06Dans le volet
26:06aide à la presse.
26:07Voilà,
26:08écoutez,
26:08quel est le prix de la liberté ?
26:11C'est quoi le prix de la liberté ?
26:12Le don,
26:12le don,
26:13le don
26:14des spectateurs
26:16de TV Liberté
26:17qui permettent
26:18à TV Liberté
26:18de vivre
26:19et de vivre aussi
26:20à d'autres médias alternatifs
26:23qui vivent de cette façon.
26:25C'est l'économie
26:26de la générosité
26:27qui est aussi
26:28l'économie
26:28de la liberté.
26:29Est-ce que c'est
26:30le seul mode de financement
26:31qui soit véritablement alternatif ?
26:33Une bonne question.
26:34Je crois,
26:35oui,
26:35puisque si on pense
26:37que la publicité
26:38crée des dépendances
26:42et que l'abonnement
26:43limite l'influence,
26:46c'est le don
26:46qui reste le...
26:47Vous parliez tout à l'heure,
26:51Martial,
26:52des annonceurs.
26:53Imaginons,
26:54cas de figure,
26:55imaginons qu'il y ait
26:56une crise sanitaire
26:56demain causée
26:57par une marque
26:58alimentaire
26:59ou pharmaceutique.
27:02Dans un grand média,
27:04si la marque en question
27:05est annonceur,
27:06la direction générale
27:07du média
27:07recommandera vivement
27:08aux journalistes
27:09de se retenir très fort
27:11pour traiter pleinement
27:12le sujet.
27:13Vous,
27:14Martial,
27:15vous ne vous retiendrez pas.
27:16C'est ça,
27:16la liberté.
27:18Merci,
27:19messieurs.
27:19On va arrêter
27:21cette émission
27:22d'immédiat.
27:23Je veux que ça soit
27:24assez court,
27:24assez rapide.
27:25On a ses chiffres,
27:26on a ses informations.
27:28Comme ça,
27:28on est armés
27:29pour la suite
27:29des événements.
27:30Et maintenant,
27:31je vous propose
27:31de retrouver l'ami
27:32Claude Cholet
27:32pour ses portraits piquants.
27:34Merci à vous
27:35et vous retrouvez
27:35Jean-Yves et Florian
27:37à la même place
27:38jeudi prochain.
27:38Merci.
27:41Parlons aujourd'hui
27:42du milliardaire
27:43Patrick Drahi.
27:44Né en 1963,
27:46à Casablanca
27:47dans une famille
27:48de la communauté juive.
27:51Ses parents
27:51avaient fui auparavant
27:52l'Algérie
27:52et se sont installés
27:54ensuite en 1978
27:56à Montpellier.
27:57Brillantes études.
27:58Mathsup,
27:59Mathspe,
28:00École Polytechnique,
28:01Subtélécom
28:02et un doctorat d'optique.
28:04Grâce à son talent,
28:06mais aussi avec l'aide
28:06des banques,
28:07Patrick Drahi s'est bâti
28:09un empire économique
28:10colossal.
28:12Sa holding de Guernsey
28:13est l'actionnaire
28:14majoritaire d'Altis,
28:16principal actionnaire
28:17de l'opérateur SFR,
28:19du Virgin Mobile,
28:20de l'opérateur israélien
28:21Hot,
28:22mais aussi de Portugal Telecom,
28:25tandis qu'Altis USA
28:26regroupe les anciens
28:27câblos opérateurs
28:29Sedenlink
28:30et câblons Vision.
28:32A la tête d'un empire économique,
28:34Patrick Drahi
28:34a commencé à s'intéresser
28:35aux médias
28:36dans les années 2000,
28:38rachetant Libération,
28:39L'Express,
28:40L'Expansion,
28:41Studio CineLiv,
28:43Lire,
28:44Mieux vivre votre argent,
28:45Classica,
28:46etc.
28:47Avant d'empocher
28:48le jackpot
28:49avec le groupe
28:50Next Radio TV,
28:52opérateur de BFM
28:53et de RMC.
28:55Il est présent en Israël
28:56avec la chaîne télévisée
28:57I-24
28:58et depuis 2019
29:00est propriétaire
29:01de Sotheby's.
29:02Installé en partie
29:03à Tel Aviv en 2009,
29:05Patrick Drahi
29:05a la double nationalité
29:07franco-israélien.
29:09Il avait failli renoncer
29:10à sa nationalité française
29:12en 2013,
29:13mais l'a conservé
29:13à la suite
29:14d'un imbroglio.
29:16Propriétaire à Zermatt,
29:18belle station de luxe
29:19de sport d'hiver
29:20du Valais,
29:21il s'est fait domicilier
29:22de manière un petit peu sportive
29:24dans ce canton
29:25favorable fiscalement
29:27et non dans le canton
29:28de Genève
29:29moins favorable
29:30où il réside
29:31quand il n'est pas
29:32à Paris
29:33ou à Tel Aviv.
29:34Le canton de Genève
29:35lui réclame
29:35la modique somme
29:36de 7 milliards
29:38de francs suisses.
29:39Libération
29:40Libération est depuis septembre 2020
29:43la propriété
29:44d'un fonds de dotation
29:46pour une presse indépendante.
29:49Mais son conseil
29:50de surveillance
29:51est verrouillé.
29:53On y retrouve
29:53Denis Oliven,
29:55un ami de longue date,
29:57le directeur financier
29:58d'Altis,
29:59le directeur des achats
30:00d'Altis
30:01et le directeur
30:02de la trésorerie
30:03d'Altis.
30:04Une indépendance
30:05toute relative
30:07comme on le voit.
30:07Laissons la parole
30:09à un spécialiste
30:10Bernard-Henri Lévy
30:11dans une publication
30:13du CRIF
30:13du 12 mai 2015
30:15je cite
30:16Français d'armes et de cœur
30:18et ressortissants suisses
30:19citoyens israéliens
30:21nés à Casablanca
30:22citizen drahi
30:23régnant sur ce territoire
30:25sans limites
30:26ni frontières
30:27que nous assignent
30:28les technologies
30:28et dont vous êtes
30:29l'industriel.
30:31Vous êtes aussi
30:31l'un de ces
30:32jidiens
30:33d'après André Gide
30:34que l'idéologie française
30:36réprouve
30:37depuis un siècle
30:38mais nous avons
30:39cruellement besoin
30:40en s'étant
30:41de lourdeur indigène
30:43et d'étouffements chauvins.
30:45Vous êtes
30:45l'un de ces
30:46citoyens du monde
30:47impossible à assigner
30:49à une souche
30:49à enfermer
30:51dans une appartenance
30:52à épuiser
30:53dans l'un de ces
30:54trois N
30:55le natal
30:56le national
30:57le naturel
30:58fin de citation
30:59nous lui laissons
31:01le mot de la fin.
31:07Sous-titrage Société Radio-Canada