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  • il y a 4 jours

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00:007h47, votre invité Maya Baldoro-Frodon est secrétaire régional des écologistes et porte-parole du Parti pour le Gard.
00:08Bonjour Béatrice Lexia.
00:10Bonjour, merci de votre invitation.
00:11Avec plaisir, vous êtes dans nos studios ce matin parce qu'il y a urgence, urgence climatique pour être précise.
00:182024 est l'année la plus chaude jamais enregistrée avec une augmentation de la température d'un degré et demi.
00:24Les écologistes présentent donc un plan de résilience et de justice sociale.
00:28D'abord, pour être concret, comment est-ce que ça se traduirait ce changement climatique si on ne fait rien ici dans notre département du Gard ?
00:36Alors effectivement, ce rapport se parle de toute l'Europe mais le Gard est particulièrement touché.
00:42On parle de température de plus 1,5 degré.
00:45Alors 1,5 parfois on a l'impression que ce n'est pas grand chose.
00:48Mais par comparaison, si vous pensez au corps humain par exemple, quand on est à 37, 37,5 on est en pleine forme.
00:551,5, on arrive à 39, on n'est plus du tout dans le même état.
01:00La Terre c'est pareil.
01:01On parle de plus 1,5.
01:02Alors dans le Gard, plus précisément, on imagine que le climat du Gard d'ici 2050, d'ici 25 ans, c'est le climat de l'Andalousie.
01:12D'ici 2100, on parle de plus 4 degrés.
01:152100, c'est quoi ? Ça veut dire que les enfants qui naissent aujourd'hui, ils auront 75 ans en 2100.
01:22Ça veut dire qu'on ne parle plus aujourd'hui des générations futures, on parlait des enfants, des petits-enfants, etc.
01:27C'est ceux qui naissent aujourd'hui qui vont subir de plein fouet ces températures qui sont à peine vivables pour un être humain sur la Terre.
01:35Alors vous parlez justement de naissance, parce qu'au-delà de la chaleur et du risque d'inondation qui fait partie des risques à venir, il y a la pression démographique.
01:45Au plus il y a de gardois, au plus ça augmente le risque puisqu'on est vulnérable.
01:49Alors complètement.
01:51Alors les scientifiques nous disent que le pic démographique, on va l'avoir en 2050, et ensuite ça devrait redescendre.
01:58Ça redescend pour plusieurs raisons. D'abord parce que c'est ces rapports qui sortent, la réalité fait qu'il y a une certaine aussi éco-anxiété,
02:05qui fait qu'aujourd'hui on fait moins d'enfants qu'avant.
02:08Et puis la pression démographique, elle est aussi celle du tourisme.
02:11On est une région qui recevons beaucoup de tourisme, et donc on sait aussi, les professionnels du tourisme le savent aujourd'hui,
02:17le tourisme doit s'organiser autrement.
02:19Et puis si notre région est à des températures trop élevées, on donnera moins envie aux touristes de venir dans notre département.
02:29Oui parce que finalement aussi la crainte qu'on a c'est qu'il n'y ait pas de ressources suffisantes pour tout le monde.
02:35En eau, en nourriture...
02:36Exactement.
02:37Quand on parle de réchauffement climatique, vous l'avez vu ce matin, notre week-end, je ne vais pas vous faire la page météo,
02:45mais on ne va pas avoir le week-end de Pâques le plus chaud.
02:47Donc quand on parle de dérèglement climatique, on ne parle pas de météo, on parle de phénomène, donc de dérèglement.
02:53Donc la sécheresse, et vous en parlez, quand on parle de sécheresse, c'est la ressource en eau qui est la plus visée.
02:59Et effectivement, on a un plan de résilience où il faut absolument qu'on protège cette ressource en eau.
03:04Le dérèglement climatique, ce sont aussi des inondations.
03:07Et quand on parle de sécheresse aussi, c'est un risque accru d'incendie.
03:12Et inondation, sécheresse, et il m'en manque un, c'est quoi ?
03:15C'est l'inondation, sécheresse.
03:18Je vous laisse réfléchir, 7h51, le secrétaire régional des écologistes et porte-parole du parti pour le Gard est avec nous.
03:23Non, mais c'est la canicule, j'en ai déjà parlé de la canicule.
03:26Alors, on a dressé le constat, il fait assez peur, Béatrice Lexia.
03:31Qu'est-ce que vous, vous proposez du coup ?
03:33Quel est votre plan de résilience et de justice sociale dans les grandes lignes ?
03:37Alors effectivement, il fait assez peur.
03:39Mais en tous les cas, il faut toujours que tous les pouvoirs publics et toutes nos mesures doivent être créées.
03:48Et avec cette idée en tête que le plus important pour l'être humain, c'est de pouvoir continuer à vivre sur cette terre.
03:55Un exemple concret par exemple ?
03:56Un exemple concret, s'il y a des sécheresses et si on a moins d'eau, on aura moins de nourriture.
04:02Et donc, il y a un risque alimentaire très clair.
04:04Oui, mais alors l'agriculture, c'est un peu un paradoxe.
04:06Parce qu'on ne peut pas dire aux agriculteurs, vous ne pouvez plus arroser, surtout qu'il fait de plus en plus chaud.
04:10Et en même temps, il en va de notre souveraineté alimentaire, de continuer à promouvoir l'agriculture locale, a fortiori.
04:16Alors déjà, il faut encourager tous les agriculteurs qui sont prêts à s'engager dans une transition écologique.
04:23Les agriculteurs le savent très bien, s'adapter au réchauffement climatique.
04:27C'est par exemple, si on parle des viticulteurs, puisqu'on a beaucoup de viticulteurs dans notre département,
04:31si on parle des viticulteurs, c'est changer les cépages, c'est mettre en place du paillage au sol.
04:36Ce n'est pas moi qui vais leur dire ça.
04:38Simplement, c'est une obligation qu'ils ont, parce que finalement, ce sont les premières victimes de ce réchauffement climatique.
04:44On parlait tout à l'heure de fraises et d'asperges.
04:46De la même façon, c'est à la fois changer, c'est ce qu'on sait, qu'il y a certains produits qui sont moins consommateurs en eau,
04:52changer ces produits, et puis faire en sorte qu'ils puissent les vendre sur place.
04:56Parce que lutter contre le réchauffement climatique, c'est aussi éviter que nos produits partent ailleurs,
05:01et que nous, on soit dans l'obligation de manger des produits qui viennent d'ailleurs.
05:04Alors, vous parliez des agriculteurs comme faisant partie de ceux qui sont en première ligne.
05:07Parmi les plus mal lotis, il y a aussi bien sûr les personnes précaires,
05:12celles qui vivent dans des passoires thermiques, où il fait très chaud l'été, très froid l'hiver.
05:17Qu'est-ce que vous proposez en matière d'habitat précaire ?
05:20Alors, les premières victimes, vous le dites, du réchauffement climatique,
05:22ce sont effectivement les plus précaires, soit parce qu'ils ont des habitations à proximité de lieux de pollution,
05:28puisqu'on sait que la pollution engendre le réchauffement climatique.
05:32Qu'est-ce qu'on propose ?
05:33On propose la rénovation des logements.
05:37Ce sont des mesures sur lesquelles le gouvernement a justement supprimé.
05:42Tout ce qui est fond vert, c'est tout ce qui permet aux collectivités locales, par exemple,
05:46de travailler sur la rénovation des bâtiments.
05:48Le fond vert, il a fondu en 2024.
05:51Donc, ce qu'on propose, c'est de remettre les investissements là où il faut prendre des mesures contre le réchauffement climatique.
06:00Et justement, comment on finance tout ça ?
06:01Comment on finance ?
06:02Eh bien, il n'y a pas longtemps, on a mis en place, par exemple, une loi contre l'épiface.
06:07Et on a mis en place le principe du pollueur-payeur.
06:10C'est une des façons de financer.
06:12C'est finalement ceux qui créent cette pollution et donc qui engendrent le réchauffement climatique.
06:16Il faut que ce soit eux qui payent davantage pour investir, pour le développement durable.
06:22Voilà une des pistes de réflexion.
06:23Merci beaucoup, Béatrice Lexia, d'avoir été notre invitée ce matin.
06:27Vous êtes, je le rappelle, secrétaire régionale des écologistes et porte-parole du parti dans le Gard.
06:31Merci.
06:32Merci.
06:33Merci.
06:34Merci.
06:35Merci.
06:36Merci.
06:37Merci.
06:38Merci.
06:39Merci.