Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour Sylvain Maillard, bienvenue sur CNews et sur Europe pour votre grande interview.
00:04La France est le pays européen qui a reçu le plus de demandes d'asile sur un mois.
00:08Ça n'était pas arrivé depuis 5 ans, près de 13 000 demandes d'asile en février dernier.
00:14Pourquoi ? Eh bien parce que la France reste l'un des pays les plus attractifs en Europe.
00:18C'est le signe, Sylvain Maillard, qu'il n'y a pas de volonté de lutter contre l'immigration ou en tout cas de la réduire.
00:24Qu'il y ait des demandes d'asile, ce sont des demandes, ça ne veut pas dire qu'il y aura un droit d'asile derrière.
00:30Elles seront évidemment traitées comme elles doivent l'être.
00:34Moi je le redis encore une fois, ce qui est nécessaire c'est que les règles soient mises en application.
00:39C'est-à-dire quand il y a le droit d'asile, c'est constitutionnel, évidemment nous accueillons et nous devons mieux accueillir.
00:44Par contre ceux qui n'ont pas le droit d'asile doivent retourner chez eux.
00:46Mais s'il y a plus de demandes d'asile en France que dans les autres pays de l'Union Européenne,
00:50Sylvain Maillard, c'est bien parce que la France reste un pays très attractif.
00:54Ça, ça n'a pas changé malgré les mots qu'on peut entendre au sein du gouvernement.
00:57Qu'est-ce qui fait que les uns et les autres viennent, vous êtes étrangers, vous allez dans un autre pays,
01:03qu'est-ce qui fait que vous venez ?
01:04Ce n'est pas que c'est uniquement attractif, c'est qu'en fait...
01:07Les prestations sociales pour les demandeurs d'asile sont plus élevées en France, ça ce sont les chiffres.
01:11Il y a l'aide médicale d'État en France ?
01:13Je crois vraiment, et quand on regarde et toutes les études le montrent, en fait, vous vous rapprochez de familles,
01:19de gens que vous connaissez plus que de prestations sociales ou autres.
01:22Ça veut dire qu'à côté de ça, il faut regarder évidemment ce que l'on peut améliorer,
01:27mais nous devons constitutionnellement regarder les droits d'asile, le droit d'asile,
01:31ceux qui doivent être accueillis, et je le redis, ceux qui ne doivent pas être accueillis doivent repartir dans leur pays.
01:35Est-ce que vous considérez qu'il y a trop d'immigration en France ? Vous faites partie de cela ou pas ?
01:39En tout cas, ce à quoi nous travaillons avec mon groupe, Ensemble pour la République,
01:44nous allons faire des propositions évidemment sur l'immigration.
01:48Pour nous, l'immigration, elle doit être prise sous le prisme du travail,
01:51faire en sorte que ceux qui viennent travailler en France doivent être mieux accueillis.
01:55Par contre, ceux qui vont avoir plus de difficultés à s'intégrer...
01:58Donc, elle doit être réduite ou pas ? Pour qu'on vous comprenne bien ce matin, est-ce qu'elle doit être réduite ou pas ?
02:02Elle doit être qualifiée, c'est-à-dire que nous avons besoin, dans bon nombre de secteurs,
02:06de gens qui viennent travailler en France, c'est ça, il faut bien les accueillir.
02:09Par contre, ceux qui n'ont pas vocation, qui ne peuvent pas s'intégrer, n'ont pas forcément vocation à bien répondre.
02:13Vous ne voulez pas répondre ? Je note que vous ne répondez pas à l'immigration.
02:15En fait, ce n'est pas uniquement ça, parce que dans l'immigration, je ne sais pas combien de temps on a devant nous,
02:19dans l'immigration, il y a plein de secteurs.
02:21Est-ce que, par exemple, dans l'immigration de travail, il nous faut accueillir plus ? Probablement.
02:25Est-ce que dans le regroupement familial, il nous faut accueillir moins ? Probablement.
02:29Est-ce que dans l'immigration, pour les études, il faut être plus sélectif ? Oui.
02:34Je vous dis, on accueille trop de gens, trop d'étudiants, où on ne regarde moins ce qu'ils font,
02:39et si c'est intéressant pour notre pays, pour leur pays.
02:41Je crois que là-dessus, il y a vraiment de quoi travailler à l'avenir,
02:45et de mieux choisir ceux qui viennent sur notre territoire.
02:47Sylvain Maillard, la police a accru ses patrouilles autour des prisons françaises,
02:51qui sont la cible depuis dimanche d'actions, qui visent à semer la terreur.
02:54Dans le hall même de leur immeuble et sur le parking de leur domicile,
02:57deux agents pénitentiaires ont été la cible de menaces chez eux hier.
03:02De quoi est-ce le signe ? Est-ce que c'est le signe d'une mexicanisation de la France,
03:06pour reprendre un terme souvent employé par Bruno Rotaillot lui-même ?
03:10Ça veut juste dire que ce que fait Gérald Darmanin,
03:13la création de prisons de haute sécurité,
03:16où les chefs du narcotrafic mis en prison seront totalement mis à l'isolement,
03:23leur fait peur.
03:24C'est très clairement un signe.
03:26Nous sommes en guerre contre le narcotrafic,
03:27mais que nous appuyons suffisamment fort pour qu'ils aient peur,
03:31et donc ils cherchent à intimider la pénitentiaire.
03:34Je veux vraiment d'ailleurs remercier tous les services de la pénitentiaire
03:38qui font un travail extrêmement difficile.
03:40Ils cherchent à les intimider,
03:42donc nous avons touché juste.
03:44Je félicite Gérald Darmanin là-dessus,
03:45parce que ce n'était pas évident de créer ces prisons-là.
03:48On voit qu'ils ont peur,
03:50les patrons de narcotrafic ont peur de ça.
03:52Très bien, continuons.
03:53Alors, je précise que ce matin, Bruno Rotaillot affirme
03:56que la piste des narcotrafiquants est la piste privilégiée,
03:59mais la piste de l'ultra-gauche n'est pas complètement refermée,
04:02à supposer que ce soit les narcotrafiquants.
04:03Vous dites, c'est la preuve que la politique de Gérald Darmanin les dérange.
04:07C'est la preuve aussi qu'ils disposent de moyens colossaux
04:09et que nous les avons laissés en France se développer de manière considérable.
04:14Qu'ils aient des moyens colossaux, c'est vrai.
04:17Et d'ailleurs, ça a été plusieurs fois mis en avant.
04:21Je le redis avec Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
04:24où on a dit, attention, on a une dérive,
04:27une dérive qu'on a déjà pu constater dans d'autres pays européens.
04:29Les Pays-Bas sont dans une dérive bien plus importante.
04:32En Belgique, vous savez, tous les pays où il y a des grands ports
04:36d'accostage pour de la cargaison et pour de l'héroïne,
04:41de la cocaïne, de la drogue dure,
04:43fait que nous sommes soumis à des pressions extrêmement fortes.
04:48On dit, depuis plusieurs années, on le combat,
04:50on le combat de plus en plus fort.
04:52Et je crois que ces prisons, la création de ces prisons,
04:55va être un axe important.
04:56Vous parlez de dérive.
05:00C'est dérive que, manifestement,
05:02les différents gouvernements successifs depuis huit ans
05:04ne sont pas parvenus à endiguer.
05:06Je ne crois pas.
05:07Regardez ce que nous faisons depuis un bon nombre d'années.
05:09Les faits sont là.
05:10Non, mais un bon nombre d'années,
05:12avec une pression qui est de plus en plus forte,
05:13c'est vrai, sur des narcotrafiquants,
05:16mais que nous allons chasser partout où ils sont.
05:20Nous voulons réduire au maximum le nombre de points de deal.
05:23Les saisies, et encore bravo aux douaniers,
05:25les saisies sont de plus en plus records,
05:28année après année, des douanes.
05:30Nous sommes un grand port d'arrivage,
05:32avec le Havre, avec d'autres ports en France.
05:35Nous avons le même souci qu'en Belgique et aux Pays-Bas.
05:39C'est-à-dire qu'il faut combattre en permanence.
05:41Mais oui, ils ont beaucoup de moyens.
05:43Et donc, nous nous mettons à la hauteur
05:44en faisant en sorte qu'ils soient isolés,
05:47qu'ils ne puissent plus continuer le trafic.
05:48Tout cela montre une chose, Sylvain Maillard,
05:51c'est que la sécurité sera l'un des grands échecs
05:53des deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
05:55Non, je ne crois pas.
05:55Je crois qu'on fait face à un monde qui change,
05:58un monde plus dangereux.
05:59Sur le plan international,
06:01on a la guerre à la porte de l'Europe.
06:03Sur le plan intérieur, il y a des combats.
06:06C'est aussi le combat d'une civilisation
06:08dans laquelle nous sommes.
06:09avec des oppositions très fortes.
06:11Mais nous combattons,
06:13je crois qu'on prend à bras-le-corps,
06:14les défis qui sont devant nous.
06:15Vous dites, je ne crois pas,
06:16mais ça veut dire que vous considérez
06:17que les Français sont plus en sécurité aujourd'hui
06:20qu'ils ne l'étaient en 2017 ?
06:21Le monde est plus dangereux qu'en 2017.
06:23Ça, je vous le confirme.
06:25On n'avait pas la guerre en Europe.
06:26On n'avait pas...
06:27Mais la guerre en Europe a-t-elle une incidence
06:29sur la sécurité intérieure en France ?
06:30Je pense que pour les Français,
06:32de façon plus générale,
06:33on voit bien qu'il y a...
06:33Moi, je parle des menaces du quotidien,
06:35de la délinquance,
06:36de la criminalité dans notre pays.
06:37Ces chiffres-là sont en augmentation depuis 2017.
06:39Je crois que c'est une menace au quotidien,
06:40ce qui se passe en Ukraine,
06:41en réalité, dans notre quotidien.
06:44Est-ce que la délinquance est plus forte ?
06:45Ça dépend des secteurs.
06:47Est-ce que...
06:48Les violences physiques sont en augmentation ?
06:49Les tentatives d'homicide sont en augmentation ?
06:51Les violences sexuelles sont en augmentation depuis 2017 ?
06:54Oui, alors si on prend les uns après les autres,
06:56il y a aussi une parole qui s'est libérée tant mieux
06:57sur les violences sexistes et sexuelles.
06:59Moi, qui suis député de Paris,
07:02on voit bien que les chiffres sont bien meilleurs
07:04que ce que nous avions il y a quelques années.
07:06Donc, il y a des secteurs sur lesquels ça s'est bien amélioré.
07:08Puis, il y en a d'autres.
07:09Le narcotrafic, où là, c'est vraiment très difficile.
07:12On s'y attaque avec les moyens qu'il faut,
07:14et il faut le saluer.
07:16Il faut accompagner toutes ces politiques
07:17qui sont parfois difficiles.
07:18La crise diplomatique entre la France et l'Algérie
07:20a atteint son apogée.
07:22Le dialogue entre nos deux pays est au point mort.
07:24Alger a choisi l'escalade,
07:26a dit hier le ministre des Affaires étrangères.
07:28Comment répondre à cette escalade, Sylvain Maillard ?
07:31Est-ce qu'il faut aller jusqu'à fermer
07:33certains consulats algériens en France,
07:36sur notre sol ?
07:37Oui, on est dans un bras de fer.
07:39On voit bien qu'il y a des moments de moindre tension.
07:41La venue de Jean-Noël Barraud,
07:45il y a deux semaines, en Algérie,
07:47semblait marquer une nouvelle étape.
07:49Ça recommence.
07:50Le pouvoir algérien n'arrive pas à reconnaître
07:52qu'en France, la justice est libre et indépendante,
07:55et qu'elle a le droit d'investiguer comme elle le souhaite.
07:59Et c'est heureux.
08:00Ils font semblant de ne pas savoir
08:02que c'est comme ça que ça se passe en France.
08:04Oui, il faut répondre à chaque fois.
08:05C'est-à-dire que quand on expulse
08:07des diplomates français d'Alger,
08:08il faut expulser des diplomates algériens.
08:10C'est ce qui a été fait.
08:10Mais est-ce qu'il faut aller plus loin
08:12et fermer, par exemple,
08:13des consulats algériens qui sont en France ?
08:15Il y en a une vingtaine, il y en a un.
08:16Il ne faut jamais oublier quel est notre objectif.
08:18Notre objectif, c'est évidemment
08:19d'avoir une relation avec l'Algérie,
08:20mais c'est le fait qu'ils reprennent nos OQTF.
08:23N'oublions pas ça.
08:23Le but, ce n'est pas de fermer des consulats.
08:25Le but, c'est qu'ils reprennent nos OQTF.
08:26S'il faut fermer les consulats,
08:28faisons-le et de faire en sorte
08:29que ceux qui n'ont pas vocation à être en France,
08:31des Algériens, repartent en Algérie.
08:40face au voile.
08:41Est-ce que le voile est pour vous
08:42un symbole de l'antrisme islamiste ?
08:45Il y a deux choses.
08:47D'abord, moi, je suis pour vraiment
08:49une laïcité très stricte
08:51partout sur le territoire.
08:53Et à chaque fois qu'on a une discussion
08:55sur le voile, il y a évidemment
08:56de ne pas tomber dans la caricature
08:59de la police du vêtement.
09:00Mais une fois qu'on a dit ça,
09:03est-ce que d'être voilé,
09:05plus généralement, d'avoir un sentiment
09:07de séparation du reste de la société
09:09est acceptable ?
09:10Évidemment que non.
09:11Et donc, nous devons combattre.
09:12Mais il n'y a pas que les difficultés
09:14sur le voile.
09:14Il y a évidemment la place de la femme.
09:17Il y a aussi une société
09:23qui, de plus en plus,
09:24se tourne vers le religieux
09:25et donc se coupe des autres.
09:27C'est tout ça qu'il faut combattre,
09:29il faut accompagner.
09:29Nous, on est dans un État qui est laïque.
09:32C'est-à-dire un État où on vit tous
09:33les uns à côté des autres
09:34et notre religion reste de la sphère privée.
09:37Il faut que ce soit toujours comme ça.
09:38Alors, la Cour des Comptes menace
09:39de ne plus certifier le budget de l'État
09:41si elle n'est pas à davantage écouter.
09:44Pierre Moscovici, le premier président
09:45de la Cour des Comptes, dénonce, je cite,
09:48« la gestion erratique.
09:49Le pilotage a vu la succession
09:51de reports gel sur gel
09:53coup de rabot des finances publiques
09:55l'année dernière. »
09:57Et les Français, eux,
09:57se posent une question.
09:58Sylvain Maillard,
09:59y a-t-il un pilote dans l'avion ?
10:01On peut en douter
10:01quand on écoute ce que dit Pierre Moscovici.
10:04Enfin, l'année dernière,
10:05on a eu quatre premiers ministres différents.
10:08On a eu une dissolution,
10:09on a eu des temps difficiles
10:11entre d'un gouvernement à l'autre
10:13avec un budget qui n'a pas été voté.
10:14Une année tout à fait extraordinaire,
10:16entre guillemets.
10:17J'espère que nous n'avons pas la revivre.
10:19Voilà aussi la difficulté.
10:21Il faut, pour des finances publiques
10:22comme pour tout, une stratégie
10:23et un cap.
10:25C'est ce cap-là
10:26qui est créé Amélie de Montchalin.
10:29Elle nous propose
10:30de supprimer certaines niches fiscales.
10:32Regardons avec elle.
10:33En tout cas, ce qui est certain,
10:34c'est qu'il faut qu'on transforme
10:35nos politiques publiques
10:36si on veut économiser 40 milliards.
10:37Ce n'est pas par des niches fiscales
10:38uniquement qu'on va y arriver.
10:40Donc, nous faisons des propositions.
10:42Il faut réformer.
10:43Il faut que nous travaillions
10:44globalement tous plus,
10:46tous ceux qui le peuvent.
10:47Travailler plus longtemps aussi ?
10:50Oui.
10:50Je pense que c'est moins le problème
10:52de la semaine,
10:52du nombre de semaines.
10:54On voit évidemment
10:55la discussion sur les 35 heures.
10:56Mais c'est le fait
10:56que nous commençons plus tard
10:58que les autres à travailler
10:59et nous partons plus tôt à la retraite.
11:01Ça ne fonctionne pas.
11:02Nous ne faisons pas
11:02collectivement
11:04assez d'heures de travail
11:05tout au long de la vie.
11:06Je sais que ceux qui l'entendent
11:07disent
11:07« Non, mais moi,
11:08je travaille suffisamment. »
11:09Oui, mais enfin,
11:10collectivement,
11:11nous n'avons moins d'heures
11:11de travail que nos voisins.
11:13Donc, repousser l'âge légal
11:15de départ à la retraite,
11:16est-ce qu'il faut une réforme
11:17de l'assurance chômage
11:18en profondeur ?
11:19Oui, nous prenons ça.
11:20Nous souhaitons
11:21qu'il y ait une réforme
11:21importante de l'assurance
11:22du chômage
11:23qui est, je le crois,
11:25trop généreuse en France
11:26et qui empêche
11:27pour une partie
11:27de nos compatriotes
11:28de reprendre du travail
11:30parce que ce n'est pas
11:30suffisamment incitatif.
11:32Donc, il faut
11:33une réforme
11:35de l'assurance chômage.
11:36Il faut une réforme
11:36des retraites aussi.
11:37Nous nous prenons
11:38plutôt d'aller vers
11:39un système
11:40par capitalisation
11:41où faisons un mix
11:42comme en Allemagne,
11:43moitié répartition,
11:44moitié capitalisation.
11:45Mais il faut faire en sorte
11:46que chacun d'entre nous
11:48puisse choisir
11:48un peu plus
11:49le moment où il veut
11:49partir à la retraite
11:50et il va choisir
11:51en fonction des moyens
11:52financiers qu'il aura
11:53à la retraite.
11:53Je crois que ça,
11:54c'est une vraie liberté
11:54que chacun peut
11:56de plus en plus
11:58qu'on souhaite avoir.
11:59Alors, vous dites
11:59que l'année dernière
12:00a été une année particulière
12:01effectivement
12:02puisque plusieurs
12:02premiers ministres
12:03se sont surtrédés
12:04pour justifier
12:05la mauvaise gestion
12:06épinglée par la Cour des comptes
12:08mais François Bayrou
12:08a fait le bilan
12:09de la gestion
12:10de notre pays
12:10au cours des dernières décennies.
12:12Nous ne travaillons pas assez,
12:13vous l'avez dit,
12:13nous ne produisons pas assez,
12:15nous dépensons beaucoup trop.
12:16Pour résumer,
12:17la France n'a fait
12:18que des mauvais choix.
12:19Est-ce que vous estimez,
12:20quand je dis vous,
12:20c'est le groupe Ensemble
12:21pour la République,
12:22les Macronistes,
12:23est-ce que vous estimez
12:24avoir une part de responsabilité
12:25dans la situation
12:26de notre pays ?
12:28Je crois que depuis
12:2930 ans, 40 ans,
12:31moi je me souviens
12:31quand j'ai commencé
12:32à travailler,
12:33on parlait tout à l'heure
12:34des 35 heures,
12:35on a fait le choix
12:36de plutôt moins travailler
12:37et de moins produire
12:38en se disant
12:39qu'on était champion
12:39du monde de la productivité.
12:40Ce n'est plus ça
12:41en réalité.
12:42Nous ne travaillons
12:43collectivement plus assez.
12:44On a remis
12:44beaucoup de monde
12:45au travail,
12:46on a créé 2 millions
12:46d'emplois
12:47depuis que nous sommes arrivés
12:48en 2017,
12:48je crois que ça c'est important,
12:50mais il faut que nous travaillions
12:51plus et plus longtemps.
12:52Je sais que ce n'est pas populaire
12:53mais c'est la réalité.
12:55Le monde a changé,
12:57si nous voulons garder
12:58notre protection sociale,
13:01il faut travailler
13:02un peu plus.
13:02Il nous reste une minute
13:03Sylvain Maillard
13:04pour parler de votre
13:05proposition de loi.
13:06Les trois plus grandes
13:07villes de France,
13:08Paris, Lyon et Marseille
13:09ont un mode de scrutin
13:10différent des autres
13:10et ça vous voulez le réformer.
13:12C'est la loi PLM,
13:13votre cheval de bataille.
13:15Ça a été débattu
13:15et adopté
13:16à une large majorité
13:17début avril
13:17à l'Assemblée nationale.
13:19c'est actuellement
13:20en examen au Sénat.
13:21Pourquoi voulez-vous
13:22réformer le mode
13:23de scrutin
13:23dans ces trois villes-là ?
13:24Il faut faire en sorte
13:25que la gouvernance
13:26dans ces trois villes,
13:27c'est 10% des électeurs
13:28en France,
13:29dans ces trois villes,
13:30Paris, Lyon et Marseille,
13:31puissent arrêter
13:31d'être coupés en deux
13:33quelle que soit
13:33la couleur politique,
13:34faire en sorte
13:35qu'on ait un mode
13:36de scrutin
13:36qui ressemble
13:37à toutes les autres
13:37villes de France
13:38avec la verse démocratie.
13:40Je dis,
13:40j'ai un slogan
13:41tout simple,
13:41un Parisien égale une voix,
13:43un Marseillais égale une voix,
13:44un Lyonnais égale une voix,
13:49réflexion en réalité
13:50alors que vous avez
13:50moins de voix
13:51que votre adversaire.
13:52Il faut donner
13:53plus de démocratie
13:54et surtout,
13:55je crois,
13:56plus de pouvoir local
13:57aux arrondissements.
13:58Donc c'est ce que nous créons
13:59avec deux urnes,
14:00ça va être plus un
14:01et ça se rapproche
14:02du mode de fonctionnement
14:04de toutes les autres villes,
14:05je crois,
14:05qui fonctionnent très bien en France.
14:06Est-ce équitable
14:08de changer ce mode de scrutin
14:10à moins d'un an
14:11des prochaines élections municipales ?
14:12Ça fait deux ans
14:12que je travaille dessus
14:13et j'ai reçu
14:14l'ensemble des maires
14:15et des oppositions.
14:16Je crois que c'est très attendu
14:17d'ailleurs,
14:17à l'Assemblée nationale,
14:20vous l'avez dit,
14:20ça a été voté
14:21à une très large majorité.
14:22Maintenant,
14:23on attend que les sénateurs
14:23aussi fassent leur travail.
14:25Merci beaucoup,
14:26Sylvain Maillard,
14:27d'être venu ce matin
14:28sur Europe 1
14:29et sur CNews
14:29pour votre grande interview
14:31et bonne journée.