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##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2025-04-17##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Je viens de parler des boulangers qui, pour beaucoup, ne pourront pas ouvrir le 1er mai.
00:09Pourquoi ? Parce qu'il faut faire travailler des salariés le 1er mai.
00:12Or, la loi interdit de faire travailler le 1er mai, même les salariés qui ont la volonté de travailler, qui sont payés double.
00:19C'est un problème, il va falloir changer la loi.
00:21Bien, vous êtes boulanger, allez-y, racontez-nous, comment allez-vous faire ?
00:25Mais il n'y a pas que les boulangers qui sont confrontés au problème d'autres commerces, d'autres commerçants.
00:33Jules, par exemple, qui est à Toulouse. Bonjour, Jules.
00:36Bonjour.
00:37Jules, vous êtes fleuriste.
00:39Oui, tout à fait.
00:40Et comment allez-vous faire le 1er mai, Jules ?
00:42Eh bien, nous allons travailler comme d'habitude.
00:46Nous allons ouvrir et travailler, parce que le travail, ce n'est pas une maladie.
00:49Mais non, ce n'est pas une maladie, le travail.
00:51On est bien d'accord, il faut valoriser le travail dans ce pays.
00:56À force de ne pas le valoriser, on ne travaille pas assez.
01:01Alors évidemment, je vais faire hurler quand je dis ça, parce que certains travaillent beaucoup et ne sont pas suffisamment bien payés pour ce qu'ils font.
01:08Ce qui est vrai aussi, néanmoins, il faut donner une valeur au travail.
01:15C'est indispensable.
01:16Jules, vous, vous êtes fleuriste. Comment faites-vous le 1er mai ?
01:20Vous avez des salariés ?
01:22Oui, j'ai une salariée, oui.
01:24Bon, comment allez-vous faire ?
01:26Eh bien, elle va venir travailler, comme d'habitude.
01:29Et elle sera payée double, puisque c'est un jour férié, comme d'habitude.
01:33Voilà.
01:34Et elle en est très heureuse.
01:36Elle a 65 ans, et ça fait 49 ans qu'elle travaille.
01:39Et elle a toujours travaillé pour le 1er mai, parce que c'est comme ça.
01:42Voilà. Et aujourd'hui, le travail, on n'en parle pas, on ne fait plus travailler, les gens ne veulent plus travailler.
01:49Et voilà où on en est aujourd'hui, en France.
01:51Je suis tellement d'accord avec vous.
01:53Mais tellement d'accord avec vous.
01:55Je ne sais pas, tout à l'heure...
01:57C'est scandaleux, ce pays, c'est scandaleux tout ce qui se passe en France.
02:01Voilà.
02:01Et je trouve qu'on ne valorise plus les gens qui travaillent.
02:10Il faut aussi que les gens qui travaillent gagnent correctement leur vie, au moins correctement.
02:15Bon, et je sais que ce n'est pas toujours facile d'augmenter les salaires.
02:19Ce n'est pas facile compte tenu des charges, compte tenu de tout ce qui se multiplie sur le dos des commerçants ou des artisans.
02:25Néanmoins, bon, il faut absolument...
02:30À mon avis, vous savez, il faut renverser l'entonnoir.
02:33Il faut toujours renverser l'entonnoir.
02:34Il faut partir du bas vers le haut.
02:36Nous, en France, on part toujours du haut vers le bas.
02:39Les décisions sont prises en haut et ça tombe sur la tête de ceux qui sont en bas.
02:43Moi, je pense qu'il faut toujours commencer par le bas vers le haut.
02:47Il faut écouter ce que vous dites et ensuite on prend des décisions.
02:51Et parmi ces décisions, la valorisation du travail, c'est indispensable.
02:56Complètement.
02:58Oui, mais ça, ce n'est pas facile à faire entendre à nos élites.
03:03Mais il n'y a pas que les élites, d'ailleurs, qui pensent ça.
03:05Il y en a d'autres aussi qui pensent ça.
03:08Chacun tire dans son coin, les partis politiques ayant tous des idées absolument exceptionnelles.
03:15Mais bon, quand on les voit au pouvoir après, elles sont moins exceptionnelles.
03:19Bon, enfin, Jules, merci.
03:22Merci à vous.
03:23Merci d'avoir été avec nous.
03:24Vous êtes boulanger.
03:26Dites-nous 0826 300 300.
03:28D'autres professions sont concernées par cette histoire de loi le 1er mai.
03:33Mais j'y reviendrai.
03:34J'en parlerai avec Antoine Léouman, qui est député LFI de l'Essonne, tout à l'heure à 8h30.
03:41Il est quelle heure ? 7h59.
03:43Vous êtes sur Sud Radio.
03:44Merci.
03:44Et dans un instant, nous sommes avec Laurier Leclerc.
03:48En attendant, la météo avec Rémi André Rémy.

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