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  • il y a 4 jours
Dans son édito du 17/04/2025, Thomas Bonnet revient sur les élections de la présidence des Républicains

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Transcription
00:00Oui, et déjà on peut faire le constat que cette campagne pour l'élection interne des Républicains, elle intéresse les militants.
00:06On a dépassé les 100 000 adhésions, ce qui est un chiffre très important pour indication.
00:13En 2022, lors de la dernière campagne interne, on était resté aux alentours de 90 000 adhésions.
00:17Donc on a dépassé ce cap.
00:19Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il y a 25 000 nouveaux adhérents, des personnes qui n'avaient jamais pris leur carte aux Républicains avant.
00:25Donc il y a une véritable émulation.
00:27Ça s'explique en partie par la campagne de terrain qui a été celle à la fois de Laurent Wauquiez, mais aussi de Bruno Retailleau.
00:33Ils sont allés dans toutes les fédérations, même les plus petites, faire des réunions publiques parfois avec simplement 50 personnes.
00:39Le but, c'était évidemment de serrer des mains, de montrer qu'on est présent sur le terrain et d'inciter effectivement des sympathisants LR à devenir des adhérents LR.
00:47Et ça a fonctionné avec cette campagne de terrain qui a occupé une bonne partie de ses premières semaines pour cette élection interne.
00:54Alors comment distinguer les deux candidatures en termes de stratégie ?
00:57Alors vous avez d'un côté Bruno Retailleau qui était très peu connu du grand public avant d'arriver au gouvernement.
01:02Il était, je vous le rappelle, le président des sénateurs républicains.
01:07Il est devenu donc ministre de l'Intérieur.
01:08Il a rencontré un très franc succès dans l'opinion avec un discours, disons-le,
01:12qui est au diapason d'une grande majorité des Français sur les sujets d'insécurité ou sur les sujets d'immigration.
01:18Laurent Wauquiez, quant à lui, a fait campagne avec des marqueurs politiques, c'est-à-dire il a placé dans le débat des idées nouvelles.
01:27On se rappelle effectivement la semaine dernière de cette interview dans le JD News où il avait proposé d'envoyer les OQTF dangereux dans des centres de rétention à Saint-Pierre et Miquelon.
01:36Alors l'idée au départ avait provoqué un certain débat dans la sphère politique et médiatique.
01:41Et quand on a fait des sondages, on s'est rendu compte que les Français étaient plutôt favorables à cette option.
01:46Et en fait, c'est le pari de Laurent Wauquiez, c'est-à-dire de donner des gages à la partie, dirons-nous, la plus droitière des Républicains.
01:53Parce que c'est souvent le cas dans les élections internes, dans les partis, c'est souvent la ligne la plus radicale qui l'emporte.
01:58Ça a été le cas pour Éric Ciotti chez LR.
02:00On pourrait citer Benoît Hamon qui avait remporté la campagne interne au Parti Socialiste en étant lui aussi sur une ligne plus radicale que ses adversaires.
02:07En fait, ce qui est intéressant dans le débat entre Laurent Wauquiez, dans le duel entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau,
02:13c'est que ce duel s'articule plutôt autour de la méthode que sur le fond.
02:16Sur le fond, les deux hommes ont des idées assez similaires, mais c'est plutôt la méthode qui diffère.
02:21Bruno Retailleau a fait le choix d'entrer au gouvernement, de tenter de faire bouger les lignes depuis l'intérieur, si je puis dire.
02:27Et Laurent Wauquiez, quant à lui, est plutôt dans une position tenue à distance en disant que la droite ne doit pas être spectatrice de l'impuissance.
02:35Ce à quoi Bruno Retailleau lui répondra, oui, mais si je n'étais pas ministre de l'Intérieur, ce serait peut-être Mathilde Panot qui aurait été ministre de l'Intérieur.
02:42Il y avait d'autres choix que d'entrer au gouvernement.
02:45Maintenant, la question qui se pose, on verra quelle sera l'issue du scrutin dans un mois.
02:49La question, c'est quelles traces va laisser ce duel entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ?
02:53Est-ce qu'à la fin, ils vont réussir à s'entendre, à travailler ensemble et à mettre sur orbite le candidat de la droite ?
02:59En tout cas, ce que l'on peut dire, c'est que la dynamique, pour l'instant, elle est profitable aux partis.
03:03Il y a eu beaucoup d'élections partielles depuis quelques semaines et elles ont vu arriver une dynamique de la droite qui a remporté des élections, qui a augmenté ses scores.
03:11Maintenant, la question, c'est de savoir si ça va pouvoir durer dans le temps.
03:13Sous-titrage Société Radio-Canada

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