Les prisons ont à nouveau été la cible de violences dans la nuit de ce mardi à mercredi 16 avril dans les Bouches-du-Rhône et en Seine-et Marne. Des attaques condamnées par le président de la République et pour lesquelles le parquet national antiterroriste s'est saisi.
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00:00Oui, on peut vous dire que cela n'a pas été facile, puisque tous les agents et les surveillants qu'on a rencontrés ont très peur d'être les prochains ciblés, les prochains sur la liste.
00:13Disons, certains sont traumatisés. Écoutez d'abord le témoignage des habitants d'un immeuble dont les voitures ont été incendiées.
00:20Il s'agit d'un témoin des incendies, mais aussi d'un agent pénitentiaire.
00:24Là, vous avez le bidon avec quoi ils ont mis le feu. Et là, les restes de la voiture calcinée.
00:30On vit avec la peur. Tous les jours, on est menacé. Tous ceux qui sont surveillants sont menacés.
00:35La famille, les enfants, ils menacent de s'en prendre à tout le monde. Donc ça, ça fait partie de notre vie.
00:40Je vais m'en prendre à ta famille, à ta femme, à tes enfants. Tu verras. Dès que je sortirai, tu verras de quoi je me chauffe.
00:49Il faut toujours être sûr de qui vivre et faire gaffe à ça. Il n'y a rien fait. Donc ça va se répéter. C'est même certain.
00:56Et pour éviter que ces attaques se reproduisent, les agents aimeraient au moins que certaines zones soient mieux protégées.
01:03Écoutez le syndicat qu'on a rencontré.
01:05Ce sont des grillages à peu près de ce type-là, un peu plus haut comme celui-là.
01:08Sauf qu'il n'y a pas ces concertinas, ce que nous, on appelle concertinas, mais qu'on dit barbelés.
01:12Il n'y a pas ce genre de choses. Donc forcément, si demain, il y avait ce type de dispositif, forcément, ça freinerait.
01:17Je ne dis pas que ça empêcherait parce qu'on ne peut jamais le prévoir.
01:19Les précautions, oui, on a appelé à la vigilance. Les personnels le savent, ils sont professionnels, mais ne pas sortir en tenue, faire attention quand on sort.
01:26On a demandé aussi à ce qu'il y ait des forces de police, dans la mesure du possible, qui puissent être là, en faire des rondes autour des établissements pénitentiaires.
01:33Après, on n'empêchera pas parce qu'eux, ils ont un temps d'avance sur nous. Je veux dire, donc on n'empêchera pas l'inévitable non plus. Je ne pense pas, en tout cas.
01:39Vous l'avez compris, que ce soit au centre pénitentiaire de Tarascon, à Marseille ou ailleurs, ce soir, c'est l'ensemble du personnel pénitentiaire qui se sentrait menacé.
01:49Rebecca Blanc-Lelouch avec Morgane Dumont. Merci à toutes les deux. Le président Emmanuel Macron.