Les prisons ont à nouveau été la cible de violences dans la nuit de ce mardi à mercredi 16 avril dans les Bouches-du-Rhône et en Seine-et Marne. Des attaques condamnées par le président de la République et pour lesquelles le parquet national antiterroriste s'est saisi. De nombreux agents pénitentiaires ont peur de représailles, certains pensent à démissionner.
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00:00Toujours en tenue civile, Edouard sort de la prison et s'engouffre aussitôt dans sa voiture, aux vitres intégralement teintées.
00:06Tous les jours, il escorte des détenus.
00:08Alors quand il rentre chez lui, il redouble désormais de vigilance pour protéger sa famille.
00:13Ce que je fais attention, c'est surtout de ne pas être suivi.
00:16De regarder à la sortie de l'établissement, qu'il n'y a personne qui nous regarde, qui essaie de nous entraver la route.
00:24Aujourd'hui, on devient un peu parano, on va dire.
00:26Comme ses voisins ignorent qu'il est agent pénitentiaire, Edouard ne nous conduit pas jusque chez lui.
00:31Même précaution pour Anthony, son collègue, surveillant depuis dix ans.
00:35Ses proches n'ont jamais été aussi inquiets.
00:37Par exemple, ma mère m'appelle à chaque fois que je sors du travail pour savoir si je suis bien entré.
00:41Le danger, il existait déjà, sauf qu'aujourd'hui, on constate qu'avec ce niveau de violence, il n'y a plus personne qui a peur de passer à l'acte.
00:49Quand on touche à la maison, ça devient très très grave.
00:51Ils arrivent à savoir où est-ce qu'on habite, combien d'enfants, quelle voiture.
00:54La raison qui pourrait me faire arrêter cette profession, c'est si jamais mes enfants sont trop impactés.
00:59Je n'aurai pas d'autre choix que d'arrêter.
01:01Démissionnés, les deux agents l'envisagent sérieusement, disent-ils.
01:04Surtout si d'autres de leurs collègues continuent d'être attaqués chez eux.